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vendredi, 23 mai 2025

23052025

Au programme du jour – avant une nouvelle escapade à Paris dimanche – : diverses bricoles de boulot, dont rattraper le retard dans ce blog. Déjà que j’ai laissé filer le projet des 365 neuvains au bout de 100…

En train d’écouter le nouvel album des Sparks.

Ce soir j’enregistre, pour diffusion ultérieure, l’émission de radio avec les deux responsables de l’association Mémoire Vivante d’Amérique Latine, autour de l’enseignement du quechua.

 

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jeudi, 22 mai 2025

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Journée intense sur le campus de Columbia University in Paris, dans le 6e arrondissement, pour le premier symposium du collectif Black France Noire.

 

C’était très bien d’entendre pour la première fois des spécialistes dont je connais le travail depuis un petit moment, Kaiama Glover, Eva Doumbia, Fania Nöel, Laurent Dubois…

 

 

Ma collègue Maboula Soumahoro, une des co-organisatrices, avait l’air en pleine forme, de bonne humeur, très drôle, ce qui m’a fait plaisir ; j’ai aussi découvert ses talents d’interprète, impressionnants.

 

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mercredi, 21 mai 2025

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Ce lundi 19 mai 2025, une belle émission encore, à la découverte de la filière anglais/chinois en Langues Étrangères Appliquées à l’Université de Tours. Mes deux invitées, Kellyah Ettien et Saïlat Hassan Madjid, étudiantes de L1, ont deux profils différents : Kellyah a commencé le chinois en grand débutant en septembre 2024 (je ne savais même pas que c’était possible, comme on l’entend en direct), alors que Saïlat a suivi une classe bi-langues depuis la sixième, au collège Ronsard puis au lycée Vaucanson.

L’émission – la douzième – a été mise en ligne aujourd’hui.

 

08:15 Publié dans 2025, ILMC | Lien permanent | Commentaires (0)

mardi, 20 mai 2025

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Aujourd’hui, O* a fêté ses 18 ans.

Ça fait très bizarre.

 

 

J’espère qu’A* et sa copine vont pouvoir, comme prévu, venir pour le week-end de l’Ascension, histoire de fêter tout cela de nouveau avec eux.

 

11:00 Publié dans 2025 | Lien permanent | Commentaires (0)

samedi, 17 mai 2025

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Beaucoup trop de réveils matinaux ces derniers temps, d’autant que cette nuit, je ne me suis endormi que vers minuit, et encore, en entendant O* rentrer de sa compétition de ping-pong vers 1 h 30 (mais là, j’ai replongé aussitôt). Pour le réveil, c’est la sinusite chronique, aujourd’hui, et dès 4 h 45 ou quelque chose dans le genre.

Malgré les deux jours quasiment perdus pour le travail sérieux à cause des problèmes de plomberie (fuite au compteur, eau coupée pendant 30 heures, coincé à la maison à jongler entre les réparateurs, rendez-vous annulés etc.), je n’ai pas écrit ici et vais devoir tricher rétrospectivement.

Le vingtième anniversaire du blog approche, et je ne sais comment le fêter dignement.

 

05:57 Publié dans 2025 | Lien permanent | Commentaires (0)

vendredi, 16 mai 2025

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Huit heures et demie plus tard :

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Ce nouvel accident de plomberie m'aura coûté une journée et demie de travail, avec des annulations... sans compter les frais de surconsommation d'eau (depuis quand ?) et de réparation.

 

jeudi, 15 mai 2025

15052025 (cinq romans d'Afrique anglophone)

Un ami traducteur et écrivain, sachant que j'avais évoqué l'indigence du nouveau livre d'Adichie, m'a demandé de lui recommander cinq ouvrages récents d'Afrique anglophone que je trouve cent coudées au-dessus de ce fade brouet.

Comme je suis un critique militant, voici donc mon top 5 :

* Freshwater d'Akwaeke Emezi

* The Old Drift de Namwali Serpell

* Lákíríboto d’Ayọdele Ọlọfintuade

* The House of Rust de Khadija Abdalla Bajaber

* The Orchard of Lost Souls de Nadifa Mohamed

 

mercredi, 14 mai 2025

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Il y a deux jours, quelqu’un écrivait, sous un billet de Fabrice Riceputi annonçant la publication du livre de Pierre Tevanian, Soyons woke : « Retournement du stigmate ».

 

Ce n’est pas du tout un retournement du stigmate puisque le terme woke a été inventé et diffusé à l’époque du mouvement des droits civiques : il désignait les militant·es pour les droits humains qui se considéraient comme « éveillés » et donc progressistes face aux ségrégationnistes. Cela fait moins de dix ans que ce terme a resurgi avec une connotation péjorative. Je n’ai pas lu le livre de Pierre Tevanian, mais je suppose qu’il s’agit d’un retour au sens littéral et à l’usage originel du mot, pas d’un retournement du stigmate. Ce qui m’inquiète un peu, c’est que le site de l’éditeur parle « d’assumer franchement le stigmate », ce qui laisse entendre que l’ouvrage ne revient pas sur toute cette riche histoire philologique (et idéologique).

 

Il est à remarquer que l’article du Merriam-Webster’s qui est consacré au mot n’évoque quasiment pas le sens négatif ; or, il a été mis à jour en 2017. L’article précise d’ailleurs que l’adjectif woke (qui est formé à partir du prétérit du verbe wake et constitue donc, au départ, un solécisme délibéré) a connu un regain depuis 2014 et le mouvement Black Lives Matter : il a donc été « relancé » par des militant·es qui se décrivaient ainsi de façon positive.

 

mardi, 13 mai 2025

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Je me disperse un peu, et pourtant je travaille tous les jours. Il faudrait que je me mette à rédiger une partie d’un des livres prévus avant la fin du sabbatique (donc dans deux mois et demi…).

 

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19:00 Publié dans 2025 | Lien permanent | Commentaires (0)

lundi, 12 mai 2025

12052025

Aujourd’hui, c’est le 5.451e billet, ce qui signifie que j’ai raté le palindrome il y a six jours, mais que je pourrais fomenter un petit quelque chose pour le 5.454e jeudi.

Sur l’autre blog, en jachère, il y avait une rubrique intitulée Fièvre de nombres.

 

Aujourd’hui, en tout cas, j’ai réussi à publier un billet en n’ayant rien à dire.

 

dimanche, 11 mai 2025

11052025 (la glottophobie, encore)

Quand j’utilise la fonction Dictée de Word en allemand, la transcription est globalement plus propre que lorsque je fais de même en anglais. Outre la possibilité que j’aie vraiment un accent pourri en anglais, il y a deux autres explications : a) je m’applique beaucoup plus quand je dicte en allemand (surtout avec des phrases comme „zwischen den Zeilen ihrer naiv-verfremdenden Darstellung dieser Beziehungen zeichnet sich unausgesprochen die Erinnerung an den Kolonialismus ab“ (!)) ; b) mon accent anglais est beaucoup moins scolaire que mon accent allemand, et donc plus déroutant pour la machine.

Pour prolonger sur le point ci-dessus, il est à noter que, quel que soit l’outil de dictée que j’utilise (sur smartphone ou sur ordinateur), la transcription française se trompe encore régulièrement sur les sons /ɛ/ et /ɛː/, a priori absents de mon français oral (gascon), et qui se trouvent retranscrits "é" ou "er", malgré mes efforts pour essayer de faire des "é" ouverts (comme on dit). Je ne dis pas qu’il n’y a pas de variations régionales accentuelles en allemand (il y en a) ; je dis simplement que mon allemand très fruste est adapté à la norme retenue par le logiciel.

Pour moi comme pour de nombreuxses locuteurices dont le français est la langue maternelle, les sons /ɛ/ et /ɛː/ n’existent pas. Ils n’existent pas, au sens où nous les prononçons /e/. J’aurais plusieurs anecdotes à ce sujet, dont celle de mon épouse (landaise comme moi) se trouvant à enseigner à Beauvais pour son premier poste de professeure agrégée de lettres, et se retrouvant face à des élèves totalement déroutés par sa prononciation et incapables de ne pas écrire « il aller au marché de beau vé » quand elle avait clairement (clairement, pour elle) dicté « Il allait au marché de Beauvais ». L’année précédente, pour son stage à Bordeaux, ce problème ne s’était absolument pas posé. — À l’inverse, vieille rengaine que les habitué·es de ce blog connaissent, nous Gascon·nes respectons la différence entre /ɛ̃/ (un brin d’herbe) et /œ̃/ (un ours brun), différence que ne font pas (au sens où iels sont incapables même de l’entendre quand on la leur fait entendre) plus de la moitié des francophones de France, en particulier celleux des régions oïl.

Quand j’étais élève en classe prépa littéraire, mon professeur de français (entièrement conscient que le conseil qu’il me donnait relevait du simple bon sens pratique et qui savait que ces discriminations langagières étaient cela justement, des discriminations) m’avait recommandé d’apprendre à prononcer les mots contenant le son /o/ comme il se doit selon la norme jacobine, et non avec des /ɔ/. En effet, il savait que si j’étais interrogé à l’oral de Normale Sup’ sur Mignonne, allons voir si la rose, ma prononciation de "rose" (/rɔz/ et non /roz/) ne me vaudrait plus, comme encore pas si longtemps auparavant, moqueries et disqualification, mais que cela risquait de focaliser l’attention du jury, alors distrait de mes propos, la musique chassant en quelque sorte le sens. Or, qui peut dire quel effet une telle distraction du jury peut avoir sur la note ? Par parenthèse, la glottophobie et la normativité langagière, notamment dans le milieu de l’enseignement, restent globalement impensées, donc perpétuées.

 

19:19 Publié dans 2025 | Lien permanent | Commentaires (0)

samedi, 10 mai 2025

10052025 (Affectio : “Fais ta part”)

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Ce matin, j'ai enfin enregistré ma vidéo de la lecture du poème d'Affectio Societatis (Koffi Agbenoxevi Godwin), poète togolais embastillé à cause de ce poème même.

 

J'ai aussi achevé aujourd'hui ma traduction du poème en anglais (avec un coup d'œil complice et bienvenu d'Alex Dickow et Seb Doubinsky).

 

Le poème en version bilingue et en PDF est téléchargeable ici.

 

vendredi, 09 mai 2025

09052025

492692538_122228975042191952_4652027873728458776_n.jpgIl n’aura échappé à personne que je travaille notamment, ces temps-ci, sur Ama Ata Aidoo, écrivaine que je lis depuis trente ans mais dont je n’avais jamais pris le temps d’éplucher la bibliographie. Beaucoup de livres sont épuisés, difficilement trouvables, même avec le Prêt Entre Bibliothèques, même avec les sites de téléchargement pirates.

 

Ce matin j’ai donné une communication sur le plurilinguisme et le rôle de la langue allemande dans Our Sister Killjoy. Pour peaufiner certains aspects de mon travail — tout à fait inutilement pour la communication elle-même, vu que le texte faisait déjà 4.500 mots et que j’ai dû en sabrer plus du tiers — j’ai découvert un recueil de poèmes publié en 1985 par les éditions The College Press à Harare, mais dont Helen Yitah, par exemple (dans un texte publié après la mort d’Aidoo dans le n° 66.4 de l’African Studies Review), semble sous-entendre que certains poèmes ont pu être écrits dès les années 1960. Ce recueil s’intitule Someone Talking to Sometime, un titre très Gertrude Stein ;  il serait intéressant de chercher par quelles synergies une écrivaine ghanéenne déjà réputée aux Etats-Unis s’est retrouvée publiée dans le jeune Zimbabwe.

En lisant quelques poèmes du recueil, j’ai été frappé par un passage du tout premier poème, qui s’intitule “Of Love and Commitment – for Omafumi”, et dans lequel Aidoo évoque Malcolm X et Stokely Carmichael. Vu ce qu’elle écrit plus loin, il est évident que le poème a été écrit au début des années 1980.

 J’ai donc lu ce poème la semaine même où j’ai fini de lire l’essai si riche et si concis d’Elara Bertho sur les années guinéennes de Miriam Makeba et Stokely Carmichael. Il ne saurait y avoir de hasard. Il faut traduire ces poèmes d’Aidoo, il faut les faire connaître.

 

jeudi, 08 mai 2025

08052025 (le troisième génocide)

Le 13 octobre 2023, Raz Segal écrivait ce texte que tout est venu confirmer depuis 18 mois. Ce qui se passe dans l’indifférence publique et l’inaction des gouvernements du monde dit "occidental", c’est un génocide.

Israel’s campaign to displace Gazans—and potentially expel them altogether into Egypt—is yet another chapter in the Nakba, in which an estimated 750,000 Palestinians were driven from their homes during the 1948 war that led to the creation of the State of Israel. But the assault on Gaza can also be understood in other terms: as a textbook case of genocide unfolding in front of our eyes. I say this as a scholar of genocide, who has spent many years writing about Israeli mass violence against Palestinians.

 

Macron déclare sobrement que la situation à Gaza, soumise à un blocus de la faim depuis 55 jours, est « de plus en plus critique ». Après 1940 et 1994, la France est complice d’un nouveau génocide.

 

08:48 Publié dans 2025 | Lien permanent | Commentaires (0)

mercredi, 07 mai 2025

07052025 (comment peut-on encore être carnivore ?)

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Il y a, dans ce recueil de chroniques de Joseph Roth traduit par Stéphane Pesnel, un texte de 1923 (1923 !) qui s’intitule “Visite aux abattoirs de Sankt Marx” et qu’il devrait être impossible de lire sans être triplement horrifié : par ce qui y est décrit, par le ton, et par les analogies évidentes avec les génocides humains et la rhétorique génocidaire.

 

Une phrase : « Il règne une odeur de sang coagulé, depuis quatre-vingts ans le sang coule ici, pour le bien de l’humanité. »

 

Une autre phrase : « Ils avaient derrière eux bien des journées de voyage, des journées passées à l’intérieur de wagons exigus et sombres, dans lesquels, effrayés par le bruit inconnu des roues des wagons, ils frottaient craintivement leur corps les uns contre les autres. »

 

Et la dernière phrase, que je donne en allemand : „Die Rinder tötet man, die Kaninchen läßt man leben, und der Mensch bleibt ein schlachtender Herr der Schöpfung – Sinn und Zweck alles tierischen Lebens.“

 

mardi, 06 mai 2025

06052025 (un début de réflexion sur deux traductions de Fanon)

Il y a toujours ce moment particulier, quand on prépare une communication ou un article – et là je suis en plein dans la préparation du diaporama, dont je vais me servir pour structurer ensuite le discours – où un aspect totalement secondaire conduit à des découvertes assez faramineuses, et qui nécessiteraient à elles seules un article, qu’on n’écrira jamais. Ce matin, l’article que je n’écrirai jamais, peut-être pare que d’autres s’en sont déjà chargés, est relatif à la traduction du début du chapitre 5 de Peau noire, masques blancs. Vu combien tant de spécialistes et de non-spécialistes n’ont que Fanon à la bouche (et à raison : en fait, on le cite trop et on ne le lit pas assez), cet article doit déjà exister.

De quoi s’agit-il ?

Pour moi, ces pages sont parmi les plus importantes de l’œuvre de Fanon (et de lui il faut lire ce livre en là en particulier, pas particulièrement Les Damnés de la terre, beaucoup plus rhétorique et parfois ampoulé), et quand je les cite en séminaire je discute toujours cette analyse de Fanon de pair avec la double consciousness de W.E.B. DuBois. En un sens, et sur ce point, je trouve que Fanon va plus loin, plus profond que Du Bois.

 

Là n’est pas le propos. La question, ce matin, était de trouver, pour l’atelier dans lequel je fais une communication sur Our Sister Killjoy vendredi, une traduction de ce passage, car l’auditoire sera principalement non francophone. Je n’ai trouvé que deux traductions, la première de Charles Lam Markmann (1967), dont même l’article de la WP anglophone consacré à Fanon signale qu’elle efface la dimension phénoménologique du chapitre, et la seconde de Richard Philcox (2008) ; Philcox, qui fut l’époux et le traducteur de Maryse Condé, est aussi renommé pour cette traduction du grand classique de Fanon.

Ce qui m’intéresse ici, bien sûr, c’est le n*-word, et ses traductions. Quand on enseigne les littératures africaines, et davantage la culture afro-américaine, on doit toujours insister sur le fait que l’anglais a trois mots : Black, Negro et le n*-word, qui n’est plus utilisé, par renversement rhétorique, que par les rappeurs noirs. Le mot Negro était, jusque dans les années 1970, totalement neutre, et revendiqué même par les intellectuels afro-américains depuis la Harlem Renaissance. Il convient de le traduire, comme Black, par « Noir » ; on n’a pas le choix. En effet, en français, il n’y a que deux termes : le mot noir/Noir et l’injure raciste, le n*-word français. Ce second terme, évidemment racialisant puis raciste, a certes été employé, en parallèle, par des noirs eux-mêmes, Antillais ou Africains, dans une tentative de le déracialiser, ou, en tout cas, de le sortir du champ discriminatoire (d’où la négritude). Aujourd’hui, à part Mbembe, personne ne tente plus cela.

 

Fanon, Peau noire, masques blancs, début du chapitre 5

Au début du chapitre 5, Fanon répète deux fois le n*-word français, en citant les propos entendus ; il s’ensuit une prise de conscience de la réduction à la couleur de peau par le biais du regard des Blancs, qui fait l’objet de l’impressionnante analyse qui suit. Pas de “neutralité” ici, ni d'usage positif du n*-word. Fanon insiste : le n*-word le réduit à l’état d’objet, le fixe (chimiquement) et le morcèle. C’est donc un mot réducteur et destructeur ; c’est le terme même de l’assignation raciale, et, partant, raciste. Pourquoi donc Philcox, après Markmann, choisit-il de moduler en évitant la répétition ? Pourquoi la deuxième interjection, qui a de fait l’apparence d’une plus grande neutralité (« Tiens… »), ne conserve-t-elle pas la répétition du terme stigmatisant ? Il est vrai que de nos jours – et en 2008, quand Philcox publie sa traduction, c’était déjà le cas – le terme Negro était devenu obsolète, mais pourquoi varier quand Fanon enfonce le clou ? Faut-il, dans le champ anglophone (et dans la situation très spécifique des identités afro-américaines), enfoncer le clou et assimiler le n*-word et le terme Negro, en passant par pertes et profits toute une littérature qui a inscrit ce second terme dans une réflexion approfondie, et en réaction contre le n*-word ?

 

            Fanon Charles Lam Markmann, 1967              Fanon Philcox 2008

 

 

(Je n’ai pas le temps de poursuivre l’analyse, mais les documents sont sous vos yeux : notamment, je trouve le choix du présent simple par Philcox très discutable. Ce n’est pas parce que c’est une retraduction, fût-ce par l’époux de Maryse Condé, que c’est forcément meilleur.)

 

lundi, 05 mai 2025

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Dix émissions déjà.

Celle de ce matin a été diffusée à l’horaire habituel (9 h 30 désormais) mais elle avait été enregistrée le 25 avril. Maintenant, je saurai que je peux faire cela, que j’en suis capable.

L’émission de ce matin était la première dans laquelle je n’avais pas seulement un·e invité·e, et cela implique un autre fonctionnement dans la circulation de la parole. Les 12 et 19 mai, de même, il y aura plusieurs invitées, des étudiantes de deux filières différentes.

Cela compte énormément pour moi, que l’émission ouvre une fenêtre sur des missions et des métiers au sein de l’université. Tout le monde va tellement mal, à l’Université, que c’est important d’avoir des moments comme ceux-là, où on construit ensemble, où on s’écoute, où on fait découvrir d’autres aspects de nos métiers.

 

16:03 Publié dans 2025, ILMC | Lien permanent | Commentaires (0)

dimanche, 04 mai 2025

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Rafraîchissement net, petite pluie fine par intermittences, et ce juste le jour où, traînant au lit le matin, je lisais Péquenaude de Juliette Rousseau. (Car cela résonne.)

Ce matin, diverses tâches ménagères, mais toute l’après-midi : lectures, lectures, lectures.

 

12:00 Publié dans 2025 | Lien permanent | Commentaires (0)

samedi, 03 mai 2025

03052025

Nous avons passé deux jours (en fait, en excluant l’aller-retour en voiture, à peine plus de 24 heures) à Rochefort. Nous voulions voir A* et sa compagne F*, ainsi que l’appartement dans lequel ils se sont installés il y a deux semaines, presque en urgence, suite au recrutement d’A* sur un premier emploi, à Rochefort même. Il va au travail à pied, une dizaine de minutes à peine.

L’appartement est très bien, vraiment spacieux pour un T2, et fonctionnel. Claire et moi avons dormi dans la mezzanine, qui est de 1,70 m sous plafond au plus haut et donc ne doit pas être comptabilisée du tout dans les 63 m². Il y a une petite terrasse très jolie, qui donne sur les toits, le jardin de la propriétaire – avec un bel arum et un joli rosier grimpant jaune –, la cour de l’école qui doit fermer définitivement cet été, et le clocher de l’église. J’ai failli y oublier mon livre d’Ananda Devi.

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Rochefort est, conformément à mon souvenir plus très récent, une très jolie ville, dont le centre et l’arsenal sont d’une belle unité très classique / néo-classique, avec la très marquante et reconnaissable Corderie Royale, où se trouve – cela, je ne le savais pas – une riche librairie spécialisée dans tout ce qui a trait à la mer et à l’océan (d’où la présence du livre de Charmian et Jack London traduit par Fanny Quément) et à la région (d’où un ouvrage, qui m’a un peu fait de l’œil – mais j’ai réussi à ne rien acheter –, sur l’histoire esclavagiste de l’Aunis et de la Saintonge). Nous avons pu entendre vendredi soir, et même apercevoir, dans le square situé non loin de la Poste, un petit-duc scops. Chant étrange, pour un hibou, et discrète créature.

Aujourd’hui, nous nous sommes promenés autour de la station de lagunage et en-dessous du pont transbordeur, par une chaleur quasiment estivale (premiers coups de soleil). Grâce à F*nous avons pu observer un hypolaïs polyglotte, aux jumelles, dans un arbuste puis dans une haie de roseaux.

 

vendredi, 02 mai 2025

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 5 h 30

À la faveur d’un réveil très matinal, je me suis enfin décidé à mettre à jour les deux répertoires, le plus long étant celui des livres lus : si j’abandonne en avril, c’est minable. Il manque trois ou quatre livres de poésie et au moins deux ouvrages graphiques, qui n’auront pas exactement le bon n° d’ordre et que j’ajouterai plus tard, mais cela n’est pas très grave.

Hier, en manifestant avec É***, je lui ai annoncé qu’un nouveau livre de Danielewski était censé paraître à la fin de l’année, et je lui ai parlé de The Familiar, dont seulement 5 volumes sur 27 ont été publiés – et je me suis arrêté, il y a quelques années, au milieu (ou à la fin ?) du volume 3 ; il faudra tout reprendre depuis le début, et ce ne sont pas des fascicules.

 

05:49 Publié dans 2025 | Lien permanent | Commentaires (0)

jeudi, 01 mai 2025

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Belle manifestation, qui m’a au moins permis de discuter avec quelques personnes pas vues depuis un petit moment, dont mon ancienne étudiante A°°°, de nouveau surveillante au lycée Vaucanson et qui sera bientôt officiellement traductrice freelance.

Après-midi à lire et glandouiller sur la terrasse.

 

Soir : vu le documentaire Cantat, de rockstar à tueur, qui est édifiant, minutieux, et absolument implacable pour toustes celleux qui n’ont pas voulu voir. Les différents témoignages des gens qui ont minimisé sont encore plus accablants au regard de ceux de Lio et de Richard Kolinka, qui montrent que tout était là, toute la machination méprisante de l’assassin, et que tout a été dit clairement, par Lio notamment, dès 2004. Cantat n’a pas « payé sa dette » vu qu’il a menti et que ses proches ont menti tout du long, à commencer par Krisztina Rady qui a payé ce mensonge de sa vie en étant poussée au suicide par Cantat.