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samedi, 20 août 2005

L'habituel enclavement

Me voici de retour dans ce carnet de toile, après deux jours d'absence, pour cause d'impossibilité à me connecter, toujours pour les mêmes raisons en cette cité de Hagetmau: travaux, interruption des services de Wanadoo... L'habituel enclavement dont il n'est jamais question dans la presse locale. Vivement aussi le retour en Touraine...

14:53 Publié dans Ex abrupto | Lien permanent | Commentaires (2)

jeudi, 18 août 2005

Sans écoute

Je me surprends (alors que je suis seul, pourtant, dans la grande maison de Hagetmau (mon beau-père parti chez le coiffeur en compagnie de R°°°, et C. à la piscine avec A.)) à ne pas écouter de musique, et à remarquer que, depuis que nous sommes hors Touraine (ce qui ne va plus tellement durer), la mention « En écoute », sur laquelle plusieurs notes écrites et publiées à Tours se refermaient, a disparu. C’est que, à Cagnotte, en nombreuse compagnie, il m’est arrivé d’écouter quelques morceaux d’un disque, mais pas pendant que j’écrivais; et à Hagetmau, en dépit des protestations de mon beau-père, qui ne m’en a pas découragé, j’ai quelque scrupule à écouter des disques, car mon beau-père, très amateur de jazz (au point qu’il possède sans doute un millier de vinyls et plusieurs centaines de disques compact), a radicalement cessé (et de manière irréversible) d’écouter de la musique dans sa maison, depuis la mort de son épouse, il y a quatre ans. Depuis quatre ans, l’habitude, pour moi, a été prise de me passer de musique ici, car je n’ai que rarement le réflexe d’écouter un disque, avec les écouteurs, par recours au lecteur de l’ordinateur.

Il y a aussi, peut-être, que le manque d’écho donné par les lecteurs de la communauté Jazz à mes notes (à l’exception notable du malentendu sur les deux Avishai Cohen) ne m’a pas incité à poursuivre coûte que coûte.

Varia

Jeudi, trois heures de l’après-midi

Ce matin, je ne pouvais pas écrire (mais j’ai beaucoup lu, en revanche), et cet après-midi, après une heure passée à vaquer à quelques affaires courantes et à prêter mon ordinateur, pour sa connexion Internet, à R°°°, qui loge ces temps-ci chez mon beau-père, je ne peux plus me connecter. Non que j’aie écrit grand chose jusqu’à présent, d’ailleurs. J’ai l’impression que l’écriture me replonge dans mes remords et démons. Je l’évite.

Il me semble parfois que l’écriture de ce carnétoile m’arrache à la lecture, qui est fondamentalement ma passion principale, mais aussi que je lis trop pour tenir le rythme, car j’aimerais parler ici de ces lectures.

A défaut, je recopierai prochainement le bref poème de Stuart Merrill qui se trouve dans un numéro de Scapin de 1886. Maigre moisson, qui ne risque pas de me réconcilier avec la bibliophilie, ni avec les antiquaires.

Je suis très intrigué par ma lecture d’un roman de Lise Deharme, L’Eve blonde.

Hier, à table, il a été longuement question des ostensoirs, aspersoirs et goupillons, ou plutôt du sens de ces différents mots, aucun des convives n’ayant une grande culture religieuse ni de forts penchants cléricaux. C’est une chanson de Brassens qui m’a donné une piste, avant la vérification dans le dictionnaire, et mon beau-père et moi nous sommes accordés pour dire que cette Messe au [du?] pendu compte parmi les incontestables chefs-d’œuvre du chanteur. La phrase de la soirée aura été: «Tu as de la chance, de connaître tous ces textes par cœur.»

C’est à du gibier de potence
Qu’en cette triste circonstance
L’hommage sacré fut rendu…

Plus classiquement, ou baroquement, ce matin, entre six et huit, je me pourléchais de ma lecture du Fou d’Elsa (qui regorge de très beaux vers, et se distingue par une composition poétique et un imaginaire inoubliables).

18:51 Publié dans Ex abrupto | Lien permanent | Commentaires (1)

De Beckett

Une bouteille, du 1er avril dernier, qui n'était pas un poisson, quoique jetée à la mer, et qui rencontra un écho favorable auprès de sa destinataire, mais sans, à ce jour, de concrétisation.

Chère M°°°

j'ai l'esprit d'escalier, en ce moment, décidément, mais je viens de m'apercevoir que 2006 sera l'année du centenaire de la naissance de Beckett. J'étais en train de me dire... Irlande... France... arts du spectacle... culture... Beckett...?

Isn't there something to be done? Grand admirateur de Beckett prosateur, comme tu le sais, je m'associerais volontiers à un événement culture/recherche/(enseignement?)

Bises,

Guillaume

L'idée eût été, aussi, de ma part, de faire un film composé d'entretiens avec divers amateurs de Beckett (universitaires, théâtraux, écrivains, étudiants, etc.). Une autre possibilité était de créer plusieurs événements entre la date de naissance fictive et la date de naissance réelle de Beckett (soit entre le 13 avril et le 13 mai 2006, au centenaire). Maintenant que j'y pense, pourquoi pas un blog ponctuel??? A suivre...

Sans...

Sans ascenseur j'assume. (Devise du roi Barnabé Ier)

In memoriam Michel Antoine

Il y a neuf ans mourait Michel Antoine, professeur d'anglais qui avait commis l'irréparable erreur de se trouver, pendant les fêtes de Dax, sur le chemin d'un de ses anciens élèves, qui le roua de coups jusqu'à ce que mort s'ensuive, avec l'aide de deux complices.

Aujourd'hui s'achève l'édition 2005 des prétendues ferias. Que ceux qui aiment "faire la fête", et que ceux qui leur trouvent tous les droits, n'oublient jamais que le festayre est aussi, parfois, un assassin. Il n'y a pas que les taureaux qui trouvent la mort pendant les fêtes.*

mercredi, 17 août 2005

La Terrauboise, à Terraube (Gers)

Craignant, après nous être cassé le nez à Valence-sur-Baïse, de ne trouver ni restaurant ni épicerie où trouver de quoi nous sustenter en ce 15 août, nous fûmes bien contents de trouver, avant Lectoure, un restaurant assez agréable, La Terrauboise, dans le très joli village de Terraube, jusque là inconnu de nous (nous empruntions, lors de nos précédents trajets, un autre itinéraire), et où se trouve un superbe château qui fera l’objet d’une visite une prochaine année ou ès calendes grecques.

Le restaurant, pour m’en tenir à ce seul côté connu désormais de la commune, n’est pas exceptionnel, mais très honnête. L’entrée du menu à 26 euros, un gaspacho de petits pois au foie chaud, ne rendait guère justice au foie frais cuit, qui n’était peut-être pas d’une qualité irréprochable de toute façon; mais, dans tous les cas, si l’idée mérite réflexion, la réalisation laissait à désirer (le foie était noyé dans le gaspacho, au goût, du coup, passablement écoeurant) et suscitait quelque regret que le foie n’ait pas été servi de manière plus traditionnelle, c’est-à-dire poêlé avec un peu de gros sel. Le plat principal, en revanche, était irréprochable: il s’agissait de ris de veau aux morilles, sauce succulente et infiniment tiounquable, le tout accompagné de ravioles au foie frais (dispensables mais réussies). Le dessert était une crème brûlée à la verveine, très douce et qui clôturait parfaitement le déjeuner.

Nous dînerons une autre fois à l’Hôtel de Bastard.

Huit melons dans la malle

De retour de Plieux, repassant par Lectoure (dont les lecteurs perspicaces auront, depuis longtemps, remarqué l’inscription dans ce carnétoile, par le biais de la catégorie Lect(o)ures), cette bourgade admirable, l’une des plus belles du Gers, où chaque fois je reviens avec délices, je décidai d’acheter, pour faire plaisir à mon père et lui montrer que je savais être beau joueur, après notre désaccord de l’avant-veille sur l’odeur des melons*, une caissette (ou un cageot) de huit melons, dans une ferme, caissette ou clayette que je mis dans le coffre de la voiture (ou, comme on dit dans les Landes, dans la malle), non sans prendre le soin de recouvrir la dite clayette d’un carton, afin de limiter autant que faire se peut les odeurs, et qui, comme de bien entendu, empesta le coffre tout au long des cent quatre-vingts kilomètres de route, sans que, toutefois, nous nous en aperçumes dans l’habitacle, car nous avions recours à la climatisation, qui, semble-t-il, neutralisa la pestilence, ce qui tendrait à prouver que la climatisation est effectivement efficace à plus d’un titre (et non seulement contre la chaleur), mais aussi qu’il s’agit d’une invention particulièrement démoniaque et nocive pour la santé, car ne pas être incommodé par l’odeur de huit melons dans un habitacle restreint est contraire aux lois les plus élémentaires de la nature.


* Mon père fait partie de ces personnes qui soutiennent que le melon n’a pas d’odeur, ou plutôt qu’il s’agit d’une odeur agréable et surtout légère, alors que j’affirme, pour ma part, que rien ne pue plus (en qualité et en intensité) qu’un melon dans un espace clos, si ce n’est peut-être un chou-fleur ou un brocoli déjà cuits ou en train de cuire.

21:55 Publié dans Ex abrupto | Lien permanent | Commentaires (0)

Allons-y Alonso?

Comme mon ordinateur portable met plusieurs minutes à se lancer et à afficher le bureau, après le traditionnel (mais, je le crains, inefficace) contrôle du système par le logiciel anti-virus (pourtant dûment mis à jour, avec une belle régularité), j’ai pris l’habitude d’avoir un journal ou un livre à portée de main lors de cette opération, afin de ne pas perdre stupidement ces instants à contempler béatement le toujours identique processus de démarrage, et de m’user les yeux avec des visions plus variées. Cet après-midi, j’ai lu, ainsi, une page du supplément des Inrockuptibles qui consiste en un florilège de dix-sept extraits de romans de la «rentrée littéraire». (Je déteste les Inrocks, comme on dit, et je fuis autant que possible la rentrée littéraire, mais enfin, voilà, paradoxe, que j’ai acheté ce numéro du 17 août avec ce supplément.)

La page que je lus était un extrait du dernier roman paru, ou à paraître, de Jean-Philippe Toussaint, Fuir. Toussaint est un écrivain dont j’ai lu parfois quelques pages, dans des revues, ou à l’étal des libraires, mais que, devant la platitude de sa prose, je n’ai jamais pu me résoudre à fréquenter plus avant. Ce ne sont pas ces quatre colonnes qui changeront mon point de vue: quel style pauvre, et quel banal début de roman!

Ce n’est pas de cela dont je voulais parler ici. Vers la fin de l’extrait, le narrateur, dans une sorte de “stream of consciousness” très fragmentaire ou minimaliste, lance cette phrase brève: «Allons-y Allons-o.» Je n’ai pas tout de suite identifié cette formule, qui pourtant fait partie de mes classiques (c’est mon côté calembours répétitifs), sans doute parce que, ne l’ayant jamais vue écrite, et ne l’ayant jamais écrite moi-même, je l’écrivais mentalement comme il me semble qu’elle doit s’écrire pour être intelligible, à savoir selon le rapprochement avec le patronyme ibérique: Allons-y Alonso. (Et, autre bifurcation, je m’aperçois que des journalistes sportifs ont dû s’en emparer, car il existe un coureur cycliste ainsi nommé, non? Monsieur de Gougle en cela nous aidera, s’il le veut.)

Lançons donc ici une brève enquête:
1) connaissez-vous cette expression?
2) l’utilisez-vous?
si vous avez répondu oui à la première question, comment l’écririez-vous?

Toute autre remarque sera la bienvenue.

Du cinéma

Courriel envoyé le 31 mars dernier:

Cher E°°°,

j'avais en effet prévu de te confier la surveillance, car je supposais que l'examen de cinéma devait avoir une tournure un peu spécifique.
Je te fais confiance et te laisse toute latitude en l'espèce.

Merci du sujet et bien à toi,

Guillaume

Un peu de censure (et d'autoglorification)

Traube m'invective abondamment et inonde ce blog de ses commentaires sans queue ni tête. C'est son droit, car je n'ai pas été tendre avec lui. Toutefois, ne tenant pas particulièrement à ce que ce site devienne le déversoir de ses virulences haineuses, j'ai tout de même supprimé trois de ses commentaires, jugeant que ceux que je maintiens à la vue de tous, à la suite de la note Un blogueur inepte, suffisaient à donner la mesure de ses verbigérations.

Traube a-t-il pris des cours auprès de Pierre Driout? Même confusion des thèmes, même amalgame permanent de tout et de son contraire, même incohérence de la langue... Le plus amusant, c'est que l'un (Traube) me traite de pétainiste, là où l'autre (Driout) ne cesse de me reprendre sur ma "négrophilie". L'un m'accuse de provincialisme, l'autre dit que je suis un normalien parisianiste et, de ce fait même, dénué de talent et d'intelligence.

Cela me renvoie une image flatteuse, car cela montre que je suis un écrivain complexe, chatoyant, aux mille moires équivoques, un fanal lumineux, où deux pauvres fous, pareils à des phalènes, sont venus se brûler en y voyant des traces de leurs fantasmes respectifs.

Bon, ironie mise à part (je me sens obligé de signaler que la phrase précédente était ironique, car Traube et Driout sont incapables d'ironie - il faudrait pour cela qu'ils comprennent ce qu'est le langage), heureusement que l'immense majorité de mes lecteurs est douée de raison. Ce serait fatigant, sinon...

Pour clore sur la question de la censure, j'accepte évidemment le débat et la contradiction, mais si l'un des commentateurs se contente de polluer le site avec des monceaux de phrases incohérentes et des commentaires absolument identiques les uns aux autres, je fais valoir toutefois mon droit de suppression.

17:50 Publié dans Ex abrupto | Lien permanent | Commentaires (8)

Les notes que je voudrais écrire si mon ordinateur marchait mieux et si j'avais plus de temps

Voici les titres de quatorze notes que j'aimerais écrire:

* Tariq Goddard (a.k.a. le serpent de mer de Guillaume)
* Deux nouvelles de Henry James
* Deux nouvelles de Florian ("Claudine" et "Valérie")
* Longlive de Menan du Plessis
* La collection Simonow à Flaran
* La Terrauboise, à Terraube
* L'Eté photographique de Lectoure
* Huit melons dans la malle
* Allons-y Alonso?
* Visite de Plieux le jour de l'Assomption
* D'une phrase de Faulkner
* La valise de Lise Deharme
* Où en est la Touraine?
* Les Entrepôts Lainé... est-ce bien raisonnable?
* Tramway de Bordeaux

Silence & emphase

Mon silence de ces deux derniers jours est lié à la panne informatique (qui s'avère être, apparemment, la mort de ma batterie bien-aimée, après trois ans de bons et loyaux services (une neuve est commandée auprès de Lespiauc Informatique, à HAgetmau), ce qui fait que je peux de nouveau, depuis ce matin, travailler, ayant enlevé la batterie et reliant directement l'appareil au secteur) et aux déplacements, avant-hier dans le Gers et hier à Saint-Pierre-du-Mont, chez mes grands-parents maternels, avant de rallier la "patrie douce et chère" de C.

Des dizaines de notes à écrire, sur des sujets qui me tiennent à coeur, et il a fallu, ce matin, que je réagisse à chaud au commentaire de Sylvain Cottin, qui (si c'est lui, toujours (je me méfie des plaisantins depuis les driouteries de juillet)) a pris la mouche sur mon piteux calembour à reconstruire, ne s'apercevant pas que ce n'est pas habituellement le genre de la maison et qu'il y avait donc un effet-miroir de sa propre médiocrité imbécile (de sorte que Roucas, oui, d'un certain point de vue, c'est surtout l'auteur de l'infâme article sur les curistes pendant les fêtes de Dax), mais qui ne se défend nullement des accusations de gérontophobie. S'il existe bel et bien un "péril jeune", c'est celui qui consiste à voir des vieux partout, et surtout à les mépriser. Pourtant, bien des grandeurs du monde sont venues d'hommes et de femmes qui avaient une certaine expérience de la vie.

Autre point que Cottin ne relève pas, sa totale mauvaise foi et sa célébration implicite des festayres, qui se rendent pourtant coupables, chaque année, d'abus et de méfaits. J'attends votre réponse, Monsieur...

La nullité est contagieuse

Sylvain Cottin (si c'est bien lui l'auteur du commentaire ci-joint) a raison: la nullité est contagieuse, et la seule lecture de son article a suffi à tenter le démon calembouresque et scatologique qui dormait en moi. Ne vous inquiétez pas. Ce malin génie s'est promptement rendormi, et M. Cottin (que j'aurais pu comparer à l'abbé du même nom, cible de Molière (mais je craignais que Sylvain ne comprenne pas, car Molière ça fait pas djeunns)) peut poursuivre l'écriture de ses torchons.

Je signale par ailleurs que j'ai transmis l'article criminel et incriminé à un médecin d'une région éloignée, qui recommande souvent des cures à Dax et qui va savoir, avec d'autres parmi ses collègues, ce que les Dacquois "locaux" pensent vraiment des curistes. Dax bientôt sixième ville thermale de France grâce à Sylvain Cottin? Il faudrait peut-être prévenir M. le Maire...

mardi, 16 août 2005

Des examens

Un courriel envoyé le 30 mars dernier:

Chère A°°°

je te confirme par le présent courriel que je serai présent pour les examens: lundi 9 mai mardi 10 mai du lundi 16 au vendredi 20 mai

Je te ferai parvenir, en temps utile, une liste des petits problèmes qu'il pourrait être nécessaire de guetter pour les journées du mercredi 11 au vendredi 13, où je serai, comme S°°° d'ailleurs, à Toulouse pour le congrès de la S.A.E.S...

Merci d'avance de ton concours!

Autre chose, je voudrais savoir si tu avais à ta disposition une version plus "propre" du texte que tu as remis pour la session de mai: il est déjà assez peu lisible et risque de devenir définitivement illisible à la reprographie. Par ailleurs, est-ce délibéré de n'avoir mis aucune référence de texte (ni auteur ni titre)?

Bises,

Guillaume

300, ça rame

Ceci est ma trois-centième note, que j'écris sur l'ordinateur de mon père, qui offre une fenêtre minuscule, une vision miniature, même avec "la taille la plus grande" (vive Apple! vivement qu'ils fassent définitivement faillite!).

Il n'y aura plus de notes dans un futur proche, car, depuis hier matin, juste avant note départ pour le Gers, mon ordinateur portable est tombé définitivement en panne, et je ne pourrai m'enquérir de le faire réparer que demain au plus tôt, peut-être à Mont-de-Marsan. Pourtant, j'avais de nombreux projets de note.

Vive Windows! Vivement que Microsoft fasse faillite!

08:30 Publié dans Ex abrupto | Lien permanent | Commentaires (0)

lundi, 15 août 2005

Du ténia

Dans la série des poèmes parodiques "à clef" de ce mois de mars, un limerick, envoyé le 29 mars à plusieurs correspondants qui étaient dans la confidence:

There was a baker in Souvigny
Who said, 'Your poems ain't funny!
It's true that I stink
And I sleep in the sink,
But my Anal Tapeworm is indeed so skinny!'

S'y retrouver

Avec ma prolixité retrouvée, la gabegie menace. Une solution: arrêter de me lire.

Sinon, un petit conseil à ceux qui, désireux de me lire plus avant, et qui craindraient d'avoir laissé passer une note: le module des "notes récentes" (à droite) n'est guère satisfaisant, aussi est-il préférable de lire par journée, ou encore de recourir aux fameuses catégories (dont je ne voulais pas entendre parler avant, mais seuls les imbéciles ne changent pas d'avis).

21:50 Publié dans WAW | Lien permanent | Commentaires (1)

René Char, dans l’édition de la Pléiade

Cette formule (venue de ) appelle une notule. Le Pléiade en question m’avait été offert, à ma demande, pour mon dixième anniversaire. Mes parents s’étaient avoué sceptiques ou légèrement inquiets, car ils avaient lu quelques pages et s’étaient demandé quel démon me poussait. Bien sûr, un Pléiade est un si bel objet (je n’en possédais, auparavant, qu’un seul) que je dévorai les poèmes de René Char, qui exerçaient sur moi une véritable fascination, et dont je ne comprenais pas le tiers du quart, il va sans dire. Cette fascination enfantine, infantile peut-être, était liée à l’attrait des mots. Si j’avais demandé à recevoir en présent ce volume-là, c’est que j’avais lu quelques poèmes de Char au gré d’anthologies, et que ses rythmes, ses mélodies, la charpente de ses phrases, m’avaient harponné.

Il y avait peut-être un semblant de m’as-tu-vuisme, dont mon enfance ne fut pas dénuée et dont les derniers oripeaux ont dû choir sur mes vingt ans environ, à moins que l’on ne voie dans mon style chantourné l’écho lointain de ce tempérament poseur ou de cette curieuse affection pour la poésie hermétique du rude René.

Toujours est-il que je passai plusieurs années, avant l’adolescence, à lire (entre autres) René Char. Le plus étonnant est que, jusque sur mes quatorze ans, des romans pourtant jugés abordables me tombaient des mains, que je n’en comprenais pas l’intrigue, que je sautais des pages et les finissais sans avoir vraiment tiré profit de ces lectures. J’étais peut-être rétif au roman, et si ivre de mots que la poésie me comblait, au mépris parfois du sens. Je n’en tire aucune vanité, et suis sensible aux côtés les plus ridicules ou les plus mystérieux (même pour moi devenu adulte) de cette passion. Il m’arrive, quand je veux donner raison à l’enfant que je fus (et pourquoi toujours lui donner tort?), de dire que c’est justement cette lecture irraisonnée, sonore, qui rend le meilleur hommage à Char: quand les allégories et métaphores abstruses deviennent claires ou compréhensibles, le charme de sa poésie s’évanouit (ce qui explique aussi que je ne lise plus Char).

Je n’ai toujours pas abordé le point central de cette note (au début, j’écrivais notule (j’en ris encore)): ce fut longtemps un sujet de plaisanterie, ou de moquerie, de la part de C., qui, quand nous comparions nos enfances, nos expériences, me disait parfois: «oui, et toi, à cet âge-là, tu lisais René Char». Elle entendait par là que je ne pouvais pas connaître tel “tube”, telle série télévisée (de toute manière, les séries télévisées étaient interdites par mes parents, et je ne les en remercierai jamais assez), de notre adolescence. C’est une moquerie gentille, et qui met le doigt sur la vérité.

Toutefois, la vérité est multiple, et j’écoutais aussi, en classe de cinquième et de quatrième, tous les soirs entre cinq heures et six heures de l’après-midi, Star Max, le hit-parade de la radio locale Acqs 95, animé par Yoann (qui prononçait l’anglais comme une vache espagnole et parlait français en exagérant toutes les diphtongues). J’assume tout autant mon passé de gamin lisant un Pléiade par les après-midi pluvieux que ces scènes où je me revois gagner des “maxi 45-tours” après avoir joué, par téléphone, à classer “les cinq entrées de la semaine”.

Un beau vers (4)

A tout prendre, un vers est rarement séparable des vers avoisinants, comme le montre éminemment le cas de l’enjambement, ou du rejet.

Il y a aussi les vers de la prose poétique — bien embarrassants, ceux-là — dissimulés qu’ils sont dans le corps de la prose.

Il y a, il y a… Bon, je lance des pistes…

Un beau vers (3)

La technique seule ne permet pas d’expliquer pourquoi un vers nous touche, ni pourquoi on le trouve beau. C’est d’ailleurs ce qui rend le sujet Qu’est-ce qu’un beau vers? difficile ou pernicieux. La beauté d’un vers peut naître du moment où je le lis, où je l’ai lu, où il m’a été lu ; elle peut dépendre du don, si tel recueil m’a été offert par une personne que j’aime et qu’à chaque phrase, au détour de toute métaphore se glisse opportunément le regard de cette personne, ou sa voix, ou l’odeur de sa peau.

Ce peut-être un ensemble de vers, une suite que l’on ne peut interrompre, qui a son rythme propre. Il en fut ainsi, longtemps, pour moi, du distique qui ouvre le premier poème de René Char, dans l’édition de la Pléiade :

Brûlé l’enclos en quarantaine

Toi nuage passe devant

 

Pourtant, après de longues ruminations de ce distique, je me trouvai un jour à isoler le second vers, qui vint à désigner pour moi (et je le lui disais, parfois sérieusement, parfois en plaisantant) la femme aimée, que je ne rencontrai que longtemps après ma fréquentation de Char.

Ce qui est embarrassant dans cet argument-là, c’est qu’on ne voit pas très bien en quoi il s’applique spécifiquement à la poésie, et en particulier au vers. Par exemple, une jeune fille que j’aimais beaucoup (et qui me le rendait) m’offrit, à notre séparation, Aurélien d’Aragon. Je lus le roman dans les semaines qui suivirent, conservant mes facultés critiques, mais lisant, malgré tout, malgré moi, cette belle histoire d’amour au reflet de la nôtre. Aurélien, pour autant, pour être un superbe récit, n’est pas un beau vers !

La poésie a peut-être, plus que le roman, le don de me hanter (et ne dirai-je pas ici, en lieu de me, “nous”?). Enfant, un bref poème de Bruno Dey me taraudait. Je peux encore le citer de mémoire, sans y pouvoir isoler un beau vers:

rideaux de tergal blanc

conscients du vent du soir

reviendras-tu un jour

des mots donner les sens

 

Tout au plus est-ce un beau quatrain, dont le rythme devait me préparer à la fréquentation et l’amour immodéré de Guillevic, poète remarquable dans l’œuvre de qui se trouvent fort peu de beaux vers, car le vers n’est pas, pour lui, le centre de l’expression. Peut-être une unité de mesure, un battement, un éclat de silex qui n’a de sens, de son, de stupeur, qu’au contact des autres pierrailles. (A foolish figure, peut-être, mais Guillevic est un poète étonnamment minéral, donc j’assume.)

Où en étais-je ? (Ah, qu’il est agréable, sur un sujet de dissertation, de pouvoir divaguer, prendre méandres, à tel endroit prendre racine, puis s’envoler… Peut-être mes ruminations de la décennie passée sur ce sujet (Qu’est-ce qu’un beau vers?) n’attendaient que la cristallisation de ces pages de carnétoile…)

Un beau vers (2)

Ce sujet complexe et controversé a bien d’autres angles d’approche. Entre autres, qu’est-ce qui permet de déterminer la beauté d’un vers écrit dans une langue étrangère que l’on ne connaît pas du tout (ou que l’on maîtrise imparfaitement)? Je sais que je ne lis de poésie qu’en ayant recours à l’original, ou à des éditions bilingues, à l’exception occasionnelle des poèmes écrits dans des alphabets que je ne sais pas déchiffrer (arabe, chinois, japonais), car j’aime pouvoir deviner, ou rechercher quel mot correspondant, ou quelles sonorités propose le texte d’origine.

Je connais fort mal le portugais, que je suis incapable de parler mais que je sais prononcer, et que je lis tant bien que mal. Je n’ai pas sous la main les ouvrages de poètes portugais que je pratique souvent, car ils sont à Tours, mais je pourrai prochainement donner des exemples de beaux vers dans une langue étrangère que je connais mal.

Pourquoi ça sent le réchauffé

Aujourd'hui, théoriquement, nous serons . Ce qui explique que les notes qui seront publiées au fil de cette journée furent écrites le 14 août, et portent sur la question des "beaux vers".

02:00 Publié dans WAW | Lien permanent | Commentaires (1)

dimanche, 14 août 2005

Une pensée pour Marione et Simon

Apples! Apples!, ainsi que le fredonne Astaire
(Fred) qui ne trimait pas au fond d'un monastère!

Guillaume Cingal. Distiques pour ses amis

22 mètres

Il y avait hier, dans Libération, le carnet hebdomadaire de l’écrivain Jean-Hugues Oppel, écrit dans un style assez cinglant, remuant, voisin de Charlie Hebdo, qu’il doit beaucoup pratiquer.

Il décide, pour l’un des jours, d’intituler sa chronique L’enfer du 22 mètres radioactif, pour y traiter ensuite de la disproportion scandaleuse entre l’importance du seul sujet abordé par les médias (le retour de Zidane en équipe de France) et l’abondance d’encre et de salive que ce thème fit couler. Léger problème, la métaphore des 22 mètres est empruntée au rugby. Cela me rend plutôt sympathique l’écrivain, qui montre ainsi, même involontairement, que le sport est le cadet de ses soucis.

De surcroît, je m’étais exprimé sur cette même disproportion, dans l’une des notes du 4 août (qui n’a pas été publiée dans Libé!).

21:50 Publié dans Ex abrupto | Lien permanent | Commentaires (0)

Un blogueur inepte

S'il y a quelque chose que Traube semble avoir en horreur (jetez un oeil aux commentaires signés de sa main), par-delà les débats, c'est la langue française! Qu'il la malmène et la rudoie!