dimanche, 28 février 2016
3773 — Avec la flemme de mettre les liens
Hier, à onze heures du soir :
Ça y est, j'ai écrit 3773 billets dans Touraine sereine, mais comme certains (cinq) sont à publication différée, je ne peux encore savoir lequel portera, chronologiquement (ou plutôt : linéairement) ce numéro de matricule palindromique. Grave, hein. Bientôt, aussi, je me retrouverai à pondre le #2442 de MuMM. Le palindrome, c'est nickel chrome. Jongler dans le temps, ça va un temps, untung-untung. (Aujourd'hui ne pas se promener en tong. Ni en chemise de shantoung.)
Je flânai. Alors pas de flanelle.
Je m'arrondis, au cordeau. Alors, foin de villanelle.
J'ai vite arrêté les rotrouenges. Alors que passe un ange.
(When suddenly I realize that 3773+2442 = 6215. Can you believe it ?)
J'appelle de mes vœux le froid glacial.
Et la pluie par-dessus.
Je sonne à m'en péter la gorge la corne de brume et l'oliphant.
Et la voix de poubelle par en-dessous.
La poésie... la poésie... son mac n'a plus un rond.
Ce soir, je publie ce billet-ci, qui est le vrai 3773e.
20:52 Publié dans Chèvre, aucun risque | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 15 février 2016
3 phrases
Le jour jette ses derniers feux.
La promenade sous le vent glacial, par Saourine, a vu rouler la discussion sur l'Islande et l'Angleterre.
Le feu, par la grâce de l'âtre gigantesque, suffit à chauffer la maison, grande pourtant.
18:15 Publié dans Chèvre, aucun risque, Hors Touraine | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 09 février 2016
Ruptures
Comme hier, à Paris, un vent à décorner les markhors m'a tiré du lit, à Tours, vent plus fort encore à 7 h 20 qu'il y a deux heures.
L'avantage des fins de nuit un peu précoces, c'est de pouvoir régler, par mail, des questions importantes avec les partenaires australiens, malais et coréens — et japonais — alors que, pour eux, c'est l'après-midi.
1 h 20, donc, à traiter les mails professionnels... Dire que je me levais en pensant avancer dans les textes personnels pour le blog anthracite...
07:23 Publié dans Chèvre, aucun risque, Moments de Tours, WAW | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 24 janvier 2016
fée ▓ pharmacie
Une de mes facebook friends, Françoise Guichard — auteure, entre autres, de merveilleux sonnets biographiques consacrés à d'admirables femmes du temps jadis — ressuscite un jeu dont la mode m'avait échappé en son temps (il y a deux ans) et dont l'instigatrice semble avoir été, alors, une autre de mes facebook friends, Élisabeth Chamontin — auteure, entre autres, des Quatrains quotidiens.
Le jeu consiste à recevoir deux mots choisis au hasard dans le dictionnaire par un-e ami-e, à faire une requête sur Google en associant les deux mots et à publier le résultat.
Françoise m'a imposé les mots fée et pharmacie. Je choisis de publier ci-après un extrait de la première page proposée par Google (après avoir exclu, toutefois, les réponses avec l'orthographe pharmacy), mais aussi une des premières images proposées par Google Images, et enfin un extrait d'une œuvre littéraire trouvé grâce à la requête spécifique "fée pharmacie site:fr.wikisource.org".
Ce billet sera publié simultanément sur Facebook, et tout “likeur” se verra infliger deux mots choisis au hasard dans le dictionnaire, avec pour obligation minimale de poster sur FB une citation du premier ordre.
De Savéria Coste, je peux dire qu’elle détonne dans l’univers de la cosmétique. Docteur en pharmacie, son discours est pointu sur la formulation de ses produits, mais aussi très imprégné de fantaisie. La fondatrice de Garancia est une femme haute en couleurs qui ne cesse de développer sa créativité au service de la beauté."
(“Garancia, portrait de la fée des cosmétiques”, in Oh Mon Grimoire, 23.12.2015)
Hélas ! pourquoi faut-il un lendemain à ces journées merveilleuses ? Pourquoi faut-il que la vie vous reprenne au rêve ? Jack savait maintenant qu’il aimait Cécile, mais il sentait aussi que son amour le destinait à toutes les souffrances. Elle était trop haut pour lui, et quoiqu’il eût bien changé en vivant à ses côtés, quoiqu’il eût dépouillé un peu de sa rude écorce, il se sentait indigne de la jolie fée qui l’avait transformé. L’idée seule que la jeune fille avait pu deviner sa passion le gênait auprès d’elle. D’ailleurs la santé lui revenait, et il commençait à se sentir honteux de ses longues heures d’inaction dans la « pharmacie ». Cécile était si vaillante, si travailleuse ! Que penserait-elle de lui, s’il continuait à rester là ? Coûte que coûte, il fallait partir.
(Alphonse Daudet. Jack. Paris : Dentru, 1876, p. 177. Chapitre XXII)
11:24 Publié dans Chèvre, aucun risque, Flèche inversée vers les carnétoiles, Words Words Words | Lien permanent | Commentaires (1)
jeudi, 14 janvier 2016
Trois nouveaux quatrains animaliers
J'aime à 41 balais
Les rimes affriolantes.
Tengah le tapir malais
Débarque au Jardin des Plantes.
§
Moi, les pieds de cochons grillés,
Franchement je n'en suis pas fan. —
— Personne ne souhaite empiéter
Sur les privilèges d'Aïndjan.
§
De ce vin quelques cruchons
Pourraient bien me rassasier.
L'ourse de La-Chaux-de-Fonds
A dû être euthanasiée.
21:50 Publié dans Chèvre, aucun risque, Quatrains conversationnels | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 06 janvier 2016
Du tout filaire (12.09.2014)
Voici l'occasion idéale de publier ici un distique du 12 septembre 2014 resté inédit dans les limbes facebookiens, et qu'il faudrait, pour expliquer pleinement, annoter abondamment. Qu'il suffise de dire que, tout comme Renaud Camus affirmait que la vérité de Xenakis résidait dans la vulgarité de sa femme, de même l'ineptie et l'impéritie du frère et de la belle-sœur de Boulez m'ont quelque peu gâché sa musique (et surtout ses écrits)...
On a über dégueu la bibliothèque erre
Où la mère Boulez se faisit en filaire.
14:59 Publié dans Chèvre, aucun risque, Distiques ribéryens | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 03 janvier 2016
Vers ribéryens des 3 premiers jours de 2016
Golri-je très beaucoup l'année 2016
Bisexuelle rimut très beaucoup avec baise
— Même qu'Hugo m'est dit rimut avec ascèse.
Tristiques ribéryens
(Oui, ça s'appelle des triolets ou des tercets, mais Ribergal appelle ça des tristiques.)
On a bien sirupeux Bardot et la Madrague
Plage qui n'a pas infestu de pastenagues.
▓▒░▓▓▒░▓▓▒░▓
Nécro que j'aime bien rimir avec varech
J'ai très embarrassé s'il est mouru Delpech.
* * * * * * * * * *
Pénible-je demandé rime avec Delpech
Si Hugo lui golri m'est dit “dans ton daech”.
* * * * * * * * * *
Tout comme que Haddock s'énervut de Tryphon
Ma chanson préférée ç'a le sirop typhon.
20:35 Publié dans Chèvre, aucun risque, Distiques ribéryens | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 13 décembre 2015
je mesure...
Il y a trois jours, j'ai — sur un coup de tête — relancé le chantier à peine effleuré, naguère, des
Sonnets sémiotiques
Et donc, en voici
d'une facture nouvelle. Might everyone find it at least mildly diverting.
17:19 Publié dans Chèvre, aucun risque | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 10 décembre 2015
Distiques ribéryens (jeudi gris d'hiver)
Forme née sur Facebook il y a trois ans et demi, le distique ribéryen continue d'y proliférer (au point d'avoir même colonisé les sms que j'échange avec mon épouse). J'oublie, du coup, de les archiver ici, alors que quelque grand historien de la littérature webmatique et de la prosodie à contrainte ne manquera pas, dans 200 ans, d'exhumer mon nom et de retrouver en moi la Louise Labé des années 2010 (oui, rien que ça). Maintenant, lisez, braves gens, tout en n'oubliant pas que, même quand ils maltraitent la césure classique, ces distiques sont toujours en alexandrins parfaits.
On a casse berlons et casse roubignoles
Madonna qu'elle est fait de l'antimétabole.
On a keuf keuf qu'on a saisi la crise d'asthme
Qu'avant l'antiméta elle avons fait un chiasme.
***********
On a bien péniblos au restau la détreys
Qu'est pontifiant le vieux sosie Jacques Sereys.
On a bon qu'on est le droit d'avoir un hobby :
Moi par Cyril Féraud c'est la slamophobie.
***********
Il pleuve des chats et des chiens comme on a long
El Sharawi vraiment perde tous les ballons.
Le Monégasque de profil golri-je car
Leonardo Jàrdim semblut à René Char.
22:21 Publié dans Chèvre, aucun risque, Distiques ribéryens | Lien permanent | Commentaires (2)
dimanche, 15 novembre 2015
“le regard fixé”
27 octobre
le regard fixé sur la baie
& sur le ciel bleu & sur l'île
à n'en distinguer que la plaie
l'humeur blanche l'humus facile
un faciès de haute futaie
se détacha indélébile
à la crête comme une taie
sur l'œil de la crique docile
j'avance à pas lents sur la piste
en Cantabrie à l'improviste
chanter le soleil au coton
d'un long nuage qui décape
mon regard amplement sous cape
mon regard amer et glouton
21:31 Publié dans Chèvre, aucun risque, Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 09 novembre 2015
Appel à une traduction de Józef Szczepański
Hier soir, j’ai écouté le concert de Thiéfaine au studio 104, qui était diffusé en direct sur France Inter. Le concert m’a laissé sur ma faim, car, hormis dans deux ou trois chansons, les arrangements avec orchestre à cordes ne changeaient pas fondamentalement la donne. De plus, la présentatrice s’est sentie obligée d’ajouter quelques commentaires, soit de l’ordre de l’audiodescription (“Hubert-Félix Thiéfaine entre sur scène, costume noir” (elle aurait dû ajouter la marque et le prix, pour faire festival de Cannes, cette idiote)) soit de pure désinformation (“l’album Suppléments de mensonge est le premier sur lequel Thiéfaine a travaillé avec des ensembles de cordes”).
Thiéfaine ne semble pas varier du tout les annonces qui précèdent telle ou telle chanson : c’était, au mot près, ce qu’il disait il y a un mois au Vinci, à Tours. Nous étions ressortis enchantés, la tête dans les nuages, de ce concert ; là n’est pas la question. Mais, pour ceux qui iraient le voir plusieurs fois au cours de sa tournée, je me dis, variatio placet, non ?
Un de ces préambules (à la magnifique chanson “Karaganda Camp 99”) est une citation, qu’il présente ainsi : « Dans les ruines de Varsovie, un poète polonais a écrit : “Nous t’attendons, peste rouge, pour nous délivrer de la peste brune.” ». Entendant de nouveau cet introït, hier soir, je me suis dit que ce poète devait bien avoir un nom. Une brève recherche sur le Web m’a appris qu’il se nommait Józef Szczepański, né en 1922 et mort en 1944 lors de l'insurrection de Varsovie, trois jours après avoir écrit ce texte, peut-être son plus célèbre, “Czerwona zaraza”. Sur le Web, à tout le moins (il me reste à faire des recherches plus poussées, notamment dans certaines bases de données et sur le SUDOC), il semble que n’existe de traduction française ou anglaise de l’œuvre de ce poète assassiné par les nazis, et dont posséder seulement un poème chez soi était passible d’emprisonnement dans la Pologne sous contrôle soviétique. Il va sans dire que les outils automatiques de traduction ne proposent que d’infâmes gloubi-goulbas dans lesquels on ne peut même retrouver un mot à mot à reconstituer. Là, même Ariane avec son fil se ferait bouffer par le minotaure.
J’ai publié le premier quatrain du texte polonais sur mon mur, sur Facebook, et une discussion n’a pas tardé à s’ensuivre, jusqu’à l’intervention d’une ancienne étudiante, Gosia, que j’avais friend-requestée en 2009 ou 2010, quand elle n’était déjà plus mon étudiante ; on ne s’est pas revus depuis six ans, je crois, mais on se suit avec intérêt. Gosia, qui est polonaise, suivait mon cours de version de troisième année en 2007 ou 2008, et quoique, de son aveu, elle n’apprît le français que depuis deux ou trois ans, elle réussissait à avoir de meilleures notes en version qu’un certain nombre de ses camarades de langue maternelle française. Un esprit vif et intelligent, pour résumer. Hier soir, tout en s’excusant d’avoir « du mal à traduire de la poésie », elle a proposé une version française de ce quatrain, que je donne ici :
Nous t’attendons, la peste rouge,
Pour que tu nous sauves de la mort noire,
Pour que dans le pays que tu avais déchiré en morceaux
Tu sois la rédemption accueillie avec répugnance.
Il s’avère donc, entre autres, que la suite du poème semble encore plus belle que ce début déjà si prenant cité par Thiéfaine, mais aussi (surtout) que le texte de Szczepański ne répète pas peste.
Bref, il faut (faudrait) découvrir Józef Szczepański, et le traduire.
Je vais profiter de ce billet pour faire un bref plaidoyer en faveur des réseaux sociaux. Oui, ce sont des accélérateurs d’inculture, des bastions de l’illettrisme, mais, de mon point de vue, ce sont aussi, depuis plusieurs années, de formidables outils de travail, ainsi qu’un lieu où, chaque jour, je m’enrichis, fais des découvertes, trouve à nourrir ma curiosité intellectuelle. Quand j’ai commencé à tenir un blog, il y a dix ans et quelque, bien des collègues ou amis me disaient : ah non, les blogs, je trouve ça vain, tout ce déballage intime. C’était méconnaître alors l’existence de nombreux blogs dont l’objet n’était aucunement de déballer sa vie privée. C’était réduire les blogs aux skyblogs (qui ont disparu, justement, avec la vague Facebook). De même, avec les réseaux sociaux, la qualité intrinsèque du medium (ou ses possibilités) n’a aucun rapport avec l’usage majoritaire qui en est fait. Tout cela revient à dire, par exemple, qu’il faut casser toutes les télés parce que trop de gens regardent Les Marseillais à Cancun. Je suis certain qu’on trouverait, dans les archives, des textes de détracteurs du cinéma qui, dans les années vingt, mettaient dans le même panier, pour ne pas même être allé y voir de près, des niaiseries muettes et Murnau.
09:25 Publié dans Autres gammes, Chèvre, aucun risque, Questions, parenthèses, omissions, Translatology Snippets, WAW | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 30 septembre 2015
“ombre grise de l'accenteur”
Hagetmau, 4 août 2015.
ombre grise de l'accenteur
furtive derrière des ronces
un chevreuil au poker menteur
jappe 43 semonces
toujours courir avec lenteur
où dans la chaleur on s'engonce
l'ombre s'éclaire l'ombre fonce
feu follet des pois de senteur
les ronces grifferont le deuil
dans la peau comme à un chevreuil
le faux moineau offre une esquisse
humble discrète sur le seuil
l'ombre s'attarde l'ombre glisse
sur la page bon pied bon œil
13:13 Publié dans Chèvre, aucun risque, Hors Touraine, Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (3)
lundi, 10 août 2015
“dans la mousse on joue”
dans la mousse on joue au croquet
rêverie landaise gasconne
avec le maillet qui déconne
& les jappements du roquet
un peu de blanc dans la bonbonne
cigales grillons & criquets
la nuit rebattre le briquet
autant au charbon qu'à Narbonne
& pour balpeau viser l'arceau
du sable ! d'où en remplir un seau
humer les bouses les lessives
face à mon coup si tu esquives
difficilement le fleuret
un lézard rira du muret
12:00 Publié dans Chèvre, aucun risque, Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 02 août 2015
“le très long cierge”
le très long cierge allumé
fait valser dans l'air du lundi
la citronnelle dont on dit
que son âpre embrun parfumé
éloignera bien ces maudi
-tes zézayantes dont le mé
-rite est d'avoir encor cramé
une nuit blanche (on s'enhardit
à risquer des vers difficiles)
le café rendrait plus débile
& le miel bouche les artères
mieux vaut s'encanailler sous terre
directement que l'on astique
son cadavre sans la moustique
08:49 Publié dans Chèvre, aucun risque, Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 25 mai 2015
Les Boloß, 2015 — i-v
Lucas Pouille éliminé, c'est un vivier de blagues téléphonées qui se tarit.
Mon fils (huit ans) ne comprend pas pourquoi les femmes ne jouent qu'en deux sets gagnants.
· · · ·
E. R.-V. est énervé : un break blanc, c'est troublant.
Est-ce le fils caché de Manuel Valls ?
▒░▓ ▒░▓▒░▓▒░▓
Un commentateur parle du “coup droit supersonique” de Gaël Monfils. Selon nos informations, le dictionnaire Larousse spécial Tennis contiendrait vingt-et-un adjectifs.
18:04 Publié dans Les Boloss à Roland-Garros | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 17 mai 2015
Ribergal Meets “Les Bogoss à Roland-Garros” ▬ 17 mai 2014.
Golri qu'on a facile on t'a dit “Oh là, y a
Une balle !” si que tu t'appelle Olaïa.
Cingal m'est dit d'éteindir le feu sous le gaz
Si qu'il a vivu seize ans à côté d'Heugas.
Hugo m'est expliqué comme le passement
En haut de mon distique y a enjambement.
Rimka j'a trop golri de ta vanne à deux balles,
Où surnommu Zahia la masseuse de balles.
Endroit que le soleil tourne gros girasol,
Ç'a le Suzy Lenglen et pas le parasol.
10:47 Publié dans Distiques ribéryens, Les Boloss à Roland-Garros | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 15 mai 2015
Bribes des jours passés
9-13 mai 2015.
J'ai enfin pris en faute Youtube, Dailymotion et l'INA : pas moyen de mettre la main sur le clip de “Peux-tu lire” de Zad (qui était hyper bien, passait pourtant non stop sur M6 en 96-97, m'avait fait acheter l'album, avant que la carrière du chanteur ne s'arrête définitivement parce qu'il avait tabassé sa femme, Lio).
En voyant Ayew marquer le quatrième but, se demander si “yew” est le chêne vert ou le chêne liège. (The former, meseems.)
On voit plus les images que les mots. Plus de mots sénateurs etc.
Oui mais ╝ l'image sécatrice vraiment ?
Areola, gardien shooté à l'acerola.
Après maintes tracasseries de fin de nuit, la chatte a fini par se poser dans le petit fauteuil d'enfant en osier.
Après une matinée de ménage et de lessives, désormais : des rapports de stage à lire en urgence (car je suis un gros feignant qui fait tout au dernier moment) ║ en plus je n'arrive pas à débuguer cet infernal ordi, la chaise en fer est défoncée sous mes fesses, la chatte cherche à me choper l'orteil, le vent s'est levé, m'apporte des fragrances de je ne sais quel arbuste ╗ où va le monde ? (comme nous étions en vacances dans l'ouest de la Belgique, je nomme mon album de photos dans Flickr Il était dans l'ouest, une fois, ça me rappelle les cassettes d'humoristes franchouillards qu'écoutait mon aïeul côté paternel dans la R20 quand j'étais gosse).
‘Push to End Prison Rapes Loses Earlier Momentum’
║║║║ Je suis le premier à déplorer l'incapacité où sont 80% des étudiants de comprendre un titre d'article journalistique et à leur apprendre les codes d'écriture, leur réexpliquer les règles d'adjectivation etc. — mais il y a des fois où les journalistes anglophones devraient aussi se modérer.
Mardi c'est encore & toujours le soir des avions, alors on lit des poèmes de Starting from Sleep en regrettant un peu que le les pages du livre sentent le papier gerbe.
Il y a une seule chose que je crois ne jamais pouvoir comprendre de mon époque, et je mourrai sans l'avoir comprise : le battage médiatique ahurissant, chaque année en mai, pour le festival de Cannes.
15:05 Publié dans Blême mêmoire, Chèvre, aucun risque, Textes robotiques | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 30 avril 2015
Cordes sur toute la ligne
Il tombe des cordes, du coup je regarde la météo pour voir quel temps il fera à la frontière belge la semaine prochaine : gris et pluvieux quasi non-stop.
Dans aucune des 4 catégories le quetzal ne peut battre le paon bleu.
Impossible de retrouver, sur mes étagères, Mathématiques congolaises d'In Koli Jean Bofane, acheté en janvier 2012 et lu alors. Prêté ? Laissé dans les Landes ?
La grue du Japon enfonce la grue de Sibérie sur toute la ligne aussi.
Soit on publie sur le Web, soit on fait des notes de bas de page. Point barre.
Le duel Aigle des singes vs Macareux moine ne fut pas beau à voir.
22:59 Publié dans Chèvre, aucun risque | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 25 mars 2015
Gulf Stream
“Almost at once, like the Gulf Stream breaking up an iceberg with its warm currents, dispersing it, their party disintegrated as it reached the ballroom and merged with the crowd.”
—— a sentence I read tonight in Durrell's Balthazar ——
Arctic melt leading to weakest Gulf Stream in a 1,000 years
Demain, j'en parlerai avec la mère de Julie : début de printemps froid — encore un mois de mai dégueulasse ?
23:18 Publié dans Chèvre, aucun risque | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 18 mars 2015
Bardo...
C'est dingue, comme tout le monde était (fut) Charlie, pendant huit jours au moins, et comme les exemplaires de Charlie moisissent dans les kiosques, tout le monde a recommencé à se foutre de la guerre mondiale qui se poursuit partout, a frappé aujourd'hui dans un musée magnifique, faisant 22 victimes (dont les assaillants).
19:02 Publié dans Chèvre, aucun risque, Indignations | Lien permanent | Commentaires (1)
lundi, 23 février 2015
Déjanté
Après Les Déjantés de Gentet, aux six fois quatre cordes, enchaînement au grand soleil sur le chemin des poneys, avant que les nuages n'obscurcissent les prunus. Avant que fait de belles phrases.
10:10 Publié dans Chèvre, aucun risque, Jazeur méridional | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 20 février 2015
Saay saay
▒▓░
« Ses petits yeux verts, percés comme avec une vrille, flamboyaient sous deux arcs marqués d'une faible rougeur à défaut de sourcils. »
▒▓░
L'auteur de l'article WP consacré à Héliogabale qui classe les ouvrages de l'abbé de Marolles ou de Pierre-Jean-Baptiste Chaussard dans la rubrique des “ouvrages contemporains” est soit un petit plaisantin soit un gros poussiéreux.
▒▓░
19 h 05 — On regarde des reproductions tirées de l'album Cent énigmes de la peinture en écoutant le CD de Chérif Mbaw, pas entendu depuis longtemps — ♫ Saay saay ♪ — revoici le salon ensoleillé de Beauvais, automne 2002.
▒▓░
20:20 Publié dans Affres extatiques, Chèvre, aucun risque, La Marquise marquée, Moments de Tours | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 10 février 2015
(Seven) Lines Written After Reading Some of Schuyler's Poems
Feb. 8, 2015
Who was Bill Aalto, apart
from this guy who fished out
Auden's drafts from a hotel
wastepaper basket — could he
have been a pale knight,
a bender of arrows or
some nervous viola-player ?
08:32 Publié dans Chèvre, aucun risque, Gertrude oder Wilhelm | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 08 février 2015
Février court
Ce que j'écris, donc, est marqué au fer de la plus noire confusion. En ai-je gratté, des marmites rouillées, pour en arriver là. Le vent n'a ni soufflé, ni mugi — c'était plutôt un feulement de feu, sur un âtre abandonné : mon âme (ce qui en tient lieu). Février, décidément, court sur le haricot.
08:30 Publié dans Aphorismes (Ex-exabrupto), Chèvre, aucun risque | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 24 janvier 2015
Textes théâtraux robotiques, 2
(A., vieil homme voûté, est assis dans un canapé défoncé et lit un catalogue d'art contemporain autrichien. B., jeune femme vêtue très chic, revêt, tout au long de la scène, une combinaison de ski.)
B — Oui, je crois que s'il y a des choses dont je ne suis pas grand chose sauf que là d'où l'on voit tout.
A — C'est en hochteutsch, hein, c'est que je suis frappé du coup c'est une artiste millionnaire.
B — Guichard apprit que Fortuné avait détruit le studio où a été tourné le clip de Brassens !!!?!
A — Entre la chèvre et le sommeil de vos nuits. Poèmes du Petit salon !
B — Dixit celui qui ferme nos paupières.
A — “Everybody in a GAME would be Both”, la deuxième partie est un entretien fort long pour l'examinatrice.
B— C'est en français, ses textes les mieux traduits SE méfier des gens qui sont les mauvaises passes, les ballons perdus et moi je n'ai pas gagné à EuroMillions.
A — Vorher schleppt sie kam anders zurück. Kasimir Edschmid se demande désormais ce Jorge Guagua.
B — It's in the Turkish rugs to pull back, confusing some and officers, some leaders decided that lonely rooms is Queenstown, a regal little adust.
A — Passer la matinée à faire lessives, corriger copies de l'UVSQ d'alerter tout détourné par le médecin à 10 h 20 ans au bas mot qu'il fait de la prochaine fois maismes féloches à Melissa.
B — How to get him an officer yelled. No. It's not, protesters responded. This is to take action, that has failed to the Otago lakes is Wakatipu—a lake like a beautiful UFO.
(B. mime un slalom, très longuement. A. la regarde en bâillant.)
10:11 Publié dans Textes robotiques | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 19 janvier 2015
Lines Written In A Derelict Pub After Reading Fifty Pages of Ali Smith and Drinking Very Unsavoury Tea Indeed
no pluck for the duck
no good for the goose
no rain for the crane
no swim for the swan
I CHALLENGE YOU TO A GAME OF DARTS
dart this word and that verb
no dart for a fart
no nothing for a farthing
I CHALLENGE YOU
I FEAR YOU
go AWAY
in that pond of words
of stale ideas and sour words
a pond of nothingness
A VIOLIN GOES BERSERK YES A VIOLIN GOES BERSERK
and I'm
drunk on tea
18:24 Publié dans Chèvre, aucun risque, Gertrude oder Wilhelm, Words Words Words | Lien permanent | Commentaires (2)