jeudi, 15 septembre 2022
15092022
13:01 Publié dans 2022, Chèvre, aucun risque | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 11 septembre 2022
11092022
13:03 Publié dans 2022, Chèvre, aucun risque | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 02 mai 2022
02052022
Belle demi-journée – car je n’ai pas pu assister aux séances du matin – autour des adaptations et transformations de textes majeurs du corpus littéraire irlandais : Adapating Ireland.
En fin d’après-midi, mes chers/chères L3 donnaient une représentation de Travesties de Tom Stoppard, qui met notamment en scène la genèse d’Ulysses et James Joyce lui-même, de façon très drôle.
Rentré assez tard, en vélo, de nuit, de la soirée au pub.
Dans la journée, j'étais devenu, à mon corps défendant, influenceur sorbet.
23:00 Publié dans 2022, Autoportraiture, Chèvre, aucun risque | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 24 avril 2022
24022022
Nous y voici.
Tandis que l’armée russe, toujours plus menaçante – y compris vis-à-vis de la Moldavie et des pays baltes – poursuit ses bombardements et ses massacres de civils, nous voici, en France, dans la souricière.
Voici ce que je viens d’écrire sur Facebook, avant – j’espère que je saurai m’y tenir – de « débrancher » les réseaux sociaux pour le reste de ce dimanche noir.
J'ai beau lutter contre la politique éducative et écologique de Macron notamment, j'ai eu beau faire campagne contre lui, Macron et Le Pen ce n'est pas pareil. Le capitalisme sauvage et le fascisme, ce n'est pas pareil. Penser que c'est pareil, c'est un truc de bourgeois blancs qui ne vont pas voir tout de suite la différence.
Si Le Pen est élue ce soir, ce qui reste tout à fait possible, bien sûr que ses électeurices seront responsables. Bien sûr que les médias et les politiques de droite et d'ailleurs qui ne cessent de titrer et discourir sur le péril islamiste seront responsables. Bien sûr que les éditorialistes et le Président actuel lui-même qui renvoient dos à dos extrême-droite et gauche radicale seront responsables. Bien sûr que l'armée et la police, au-dessus des lois et gangrénées par le racisme, seront responsables. Bien sûr que les politiques et militant•es qui en sont déjà à parler du troisième tour, comme si le RN allait laisser se dérouler normalement la vie démocratique et respecter les institutions, seront responsables.
Et j'en passe.
Mais seront aussi responsables, à leur très modeste échelle, celles et ceux qui, disposant d'un bulletin de vote pour empêcher les fascistes de prendre le pouvoir légalement, ne l'auront pas fait sous divers prétextes, mais notamment car leurs privilèges leur permettent de penser que Macron et Le Pen « ça revient au même ».
J’aurais pu ajouter ici, vu que ce sont des carnets pour moi-même, toute l’immensité des tâches personnelles que je dois accomplir d’ici juillet, mais même ici cela paraîtrait à la fois vain et immoral. Je note seulement que me regarde du coin de l’œil, sur ce bureau, le dernier livre de Cécile Wajsbrot, Nevermore, que m’a prêté un de mes étudiants de L3 il y a quinze jours, avant la pause pédagogique, livre dont j’ai lu ce matin le « prélude », et qui est apparemment un roman autour de la traduction de To the Lighthouse. Tout pour me plaire, mais je me disperse. Nevermore.
11:04 Publié dans 2022, Chèvre, aucun risque, Indignations | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 01 février 2021
de vieux suidé...
de vieux suidé qui sue sa semoule salée
l'odeur (semoule de maïs jaune à outrance
salée) la chambre à coucher entrée dans la transe
s'aère, hop hop hop ! voilà ! s'en est allée
l'odeur de vieux bestiau quoique délavé rance
et relavé cent mille fois sur le métier
(lecteurices je le demande : où donc étiez-
vous ?) heureux comme le chien d'un évêque en France
-- tout aéré, ainsi, foin de ce galetas
où dans la nuit d'hiver rêveur tu haletas,
où tout a pris depuis le rythme chaud de l'ambre
(et sa couleur) lacté, dans la blancheur reve-
nue de calendrier (février ou novembre),
où songer dans les soies, je le veux, mon neveu !
17:01 Publié dans 2021, Chèvre, aucun risque, Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 27 janvier 2021
A Concise British Alphabet
Par ailleurs, j'ai découvert, en écoutant l'album Seven de Soft Machine (la période après le départ, et même l'accident, de Robert Wyatt), le saxophoniste et hauboïste Karl Jenkins. Après quelques albums avec Soft Machine (j'aime beaucoup ses compositions sur Seven), il est devenu un compositeur à la fois prolifique et très "savant". Il va vraiment falloir que je creuse tout cela.
21:55 Publié dans 2021, Autres gammes, Chèvre, aucun risque | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 17 janvier 2021
Blanquer = Castex
08:03 Publié dans 2021, Chèvre, aucun risque | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 07 janvier 2021
Au sujet de l'"envahissement" du Capitole par des terroristes suprémacistes
Petit avertissement aux journalistes et aux "simples citoyen-nes" (dont certain-es parmi mes contacts Facebook) qui disent que les événements d'hier marqueront la rupture entre Trump et l'essentiel de sa base, ainsi que des ténors des Républicains : cela fait 5 ans qu'on sous-estime systématiquement (et moi le premier, jusqu'en 2017) le soutien dont bénéficie Trump, et qui a permis à 70 millions d'Américain-es de voter pour lui en novembre, malgré tout ce qu'il a fait.
L'électorat républicain adore l'ordre et déteste le chaos ? Sans doute, mais quid du soutien officiel de Trump aux "Proud Boys" ?
Depuis hier, des millions de partisans de Trump, totalement "qanonisés", diffusent partout (y compris en France, en français) l'idée que ce sont les "antifas" déguisés en pro-Trump qui ont semé le chaos à Washington. Ces gens sont des complotistes : la vérité est toujours ailleurs.
Tout ce qui se passe depuis hier (l'élection des démocrates en Géorgie, le "lâchage" de Pence, l'invasion du Capitole) confirme leurs biais : c'est le "deep State" qui continue de s'en prendre au pauvre petit Donald seul contre tous, ce sont les gauchistes qui font une mise en scène (j'ai vu des analogies avec l'incendie du Reichstag en 1933, avec les antifas US dans le rôle des nazis, et les pro-Trump dans le rôle des pauvres communistes injustement accusés, c'est renversant au sens fort), etc.
On sous-estime le degré de fanatisation de la base trumpienne après 5 ans de mensonges. N'oublions pas que ce type a constitué son capital politique de départ sur son soutien à la théorie conspirationniste "birther", selon laquelle Obama n'était pas américain. N'oublions pas qu'avec Conway, Pence, McConnell et tou-tes les autres qui ont donné un pouvoir toujours grandissant à Trump (ses "enablers"), c'est la "post-vérité" et les "faits alternatifs" qui règnent depuis 4 ans.
Ce n'est pas l'escarmouche d'hier, ni la vision du drapeau confédéré dans le "saint des saints", le Congrès, ou d'un gros connard en boots dans le fauteuil de Pelosi, qui va faire retomber ces gens dans la réalité. Ni de l'autre côté de l'Atlantique, ni en France, où, comme le chantait Ferrat, les Pinochet en puissance travaillent aussi du képi. Il n'y aurait qu'à réactualiser : qu'ils se nomment Zemmour, Raoult, Dati, Guérini ou Praud, les Kellyanne Conway en puissance travaillent aussi du clavier.
13:40 Publié dans 2021, Chèvre, aucun risque, Indignations | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 08 décembre 2020
Sonnet émoji du 08.12.2020
Le 8 décembre restera à tout jamais une date monumentale dans l'histoire de la poésie.
En effet, c'est le 8 décembre 2020 que Guillaume Cingal, dont l'œuvre comptait déjà quelque 15 ou 20 "sonnets émojis", en composa un dont UN VERS ENTIER était composé d'une émoticône.
19:00 Publié dans *2020*, Chèvre, aucun risque, Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 06 décembre 2020
Jeu littéraire dominical
Ce jeu traîne sur Twitter depuis déjà quelque temps, et quand je me décide à faire ce genre de choses, je ne fais évidemment pas les choses à moitié, et je triche pour ne pas avoir trop à trancher.
Pour tout dire, j'avais même songé à d'autres colonnes / rubriques. Il manque, dans ce tableau, au moins Charlotte Delbo, Ovide, Pouchkine et Thomas Bernhard.
17:57 Publié dans *2020*, Chèvre, aucun risque, Lect(o)ures | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 04 décembre 2020
Poème prédictif en 4 dizains
11:11 Publié dans *2020*, Chèvre, aucun risque, Ecrit(o)ures | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 07 novembre 2020
Belle unanimité dissonante
08:30 Publié dans *2020*, BoozArtz, Chèvre, aucun risque | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 20 octobre 2020
Un échantillon du jeu des trajets
07:10 Publié dans *2020*, Chèvre, aucun risque | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 16 octobre 2020
Mon trajet pour aller au travail (#infraPerec 38)
Le plus souvent je m’y rendais en voiture, tant que les enfants étaient très jeunes et qu’il fallait les emmener dans des lieux différents (nounou et école puis école et collège) et aussi avant que les transports en commun ne s’améliorent, en 2013, avec la mise en service d’une ligne de tramway et d’une ligne de bus rapide. Dorénavant, il m’arrive encore de m’y rendre en voiture – et de me garer dans le lugubre second sous-sol du site Tanneurs – mais c’est souvent aussi en tram (alors, je rêvasse, je pianote sur mon smartphone ou j’écris des textes à contraintes, comme jadis les Quatramways) et désormais, depuis juin, à vélo, avec le VTT que nous avons acheté pour mon fils aîné mais que je peux utiliser quand il est à Rennes. Comme je mets en général un peu moins de vingt minutes, c’est le vélo qui est le plus rapide (contre 25 à 30 minutes de porte à porte avec bus 2 et tram A), mais faut-il décompter le temps passé à se désaper tous volets fermés dans mon bureau, à sécher ma sueur à la serviette et à remettre du déodorant ?
Au retour, je ne parviens pas toujours – ni souvent – à gravir la Tranchée sans mettre pied à terre. Avant-hier j’ai enfin tenté de passer le premier plateau et je crois qu’à l’avenir je parviendrai en haut de cette côte pentue de 750 mètres sans mettre pied à terre.
Quand je me rends au travail en voiture, c’est l’occasion de rapporter les livres empruntés à la B.U., d’en rapporter plus facilement et sans me déboiter l’épaule, d’écouter des disques ou de me brancher sur France info, ce qui a, en général, l’inconvénient de me déprimer ou de me stresser. Dans le tram, à l’occasion, les réseaux sociaux consultés via smartphone ont le même effet.
À pied, entre l’arrêt du tram et la maison, souvent je chantonne à tue-tête (et je sais que cette formule est contradictoire).
18:20 Publié dans *2020*, Chèvre, aucun risque, Ecrit(o)ures, WAW | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 28 septembre 2020
All Cops Are...
Si le gogue où j'ai mes us n'avait pas été en panne, non de papier mais de jus (électrique), je n'eusse point vu cette merveille, car c'est bien là que se niche le vrai slogan contre-pouvoir, dans l'opposition autant à la façon dont des fils à papa huppés se font des frissons en graffitant d'ineptes ACAB qu'à l'autoritarisme barbouze de la macronerie triomphante.
(Au demeurant, étrange journée, site déserté mais à moitié seulement, pause déjeuner coupée par un exercice d'alarme à incendie qui en fait n'était pas un exercice, etc.)
17:12 Publié dans *2020*, Blême mêmoire, Chèvre, aucun risque, WAW, Zestes photographiques | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 27 septembre 2020
Studium & punctum
France-Angleterre, 13-39.
Photo non créditée (cliquer pour agrandir).
Ce qu'on voit sur cette photo : le joueur anglais qui s'apprête à marquer va peut-être se faire bousculer par un chien désireux de jouer à la baballe.
Ce qu'on ne voit pas : des 30 joueurs alignés ce jour-là, onze seront tués à la guerre.
20:15 Publié dans *2020*, Chèvre, aucun risque, Depuis le temps..., Zestes photographiques | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 23 septembre 2020
Unissons
Aujourd'hui, dans deux livres que je lis simultanément, il était question de l'insurrection de Mohand Mokrani dans les années 1870, en Kabylie.
Ces deux livres, ce sont ALGER, RUE DES BANANIERS de Béatrice Commengé, et le dernier chapitre de LA FOSSE COMMUNE de Pierre Vinclair.
22:00 Publié dans *2020*, Chèvre, aucun risque, Lect(o)ures | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 17 septembre 2020
Diaporamas commentés
À noter que je me suis fait la main en enregistrant aujourd'hui les trois premiers tutoriels de mon cours magistral de méthodologie de première année, que je devais assurer deux samedis de suite mais pour lequel j'ai été autorisé, la panique gagnant l'administration de l'Université face à la bombe à Covid19 que représente le site Tanneurs, à basculer en distanciel asynchrone.
19:00 Publié dans *2020*, Chèvre, aucun risque, WAW | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 16 septembre 2020
Catastrophes
06:15 Publié dans *2020*, Chèvre, aucun risque, Lect(o)ures, Mirlitonneries métaphotographiques | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 12 septembre 2020
L'Université en pilotage automatique dysfonctionnel
09:17 Publié dans *2020*, Chèvre, aucun risque, WAW | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 26 juin 2020
Demain dès l'aube...
Quelques distiques inachevés, suite à un jeu sur Twitter...
Demain dès l'aube, à l'heure où blanchit la beubar
Je ferai un discours.
Victor Vitiligo.
Demain dès l'aube, à l'heure où jaunit le montagne,
Je rongerai.
Victor Mulot
Demain dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne,
Tu repiocheras 4 cartes.
Victor Uno.
Demain dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne,
Je démazouterai.
Victor Cargo.
Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne,
Je communierai.
Victor Bigot.
Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne,
Je me mettrai au point mort.
Victor Stop'N'Go
Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne,
Je composterai.
Victor Diligo.
Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne,
Je te collerai aux dents.
Victor Berlingot
Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne,
Dis, tu vas la pousser ta poubelle, eh connard ?
Victor Parigot
Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne,
Je pèterai.
Victor Fayot.
Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne,
J'écrirai une merde.
Victor Musso
Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne,
Je lècherai.
Victor Miko
Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne,
Ça caillera.
Victor Frigo
Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne,
Tu les aimes, mes seins ?
Victor Bardot
Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne,
Remets-moi la même !
Victor Poivrot
Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne,
Je partirai pour le Tourmalet.
Victor Hinault
Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne,
On verra bien.
Victor Impro
Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne,
Je pâtirai.
Victor Parano
Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne,
Fuck the fuckin' shit.
Victor De Niro
05:54 Publié dans *2020*, Chèvre, aucun risque, Ecrit(o)ures | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 01 juin 2020
Lect(o)ures
En ce premier jour de juin, je me contente, pour nourrir cette rubrique qui n'a pas connu un seul jour de jachère depuis le 1er janvier, de cette capture d'écran d'un tweet écrit hier matin.
Je m'en veux beaucoup de laisser en plan trois projets qui me tiennent à cœur, mais je manque de temps, et parfois d'énergie, et surtout de motivation dans la durée. Besoin d'être encouragé, peut-être. Au lieu de quoi, comme un idiot qui se disperse, j'ai créé samedi un nouveau compte Twitter dans lequel j'entreprends de transposer en anagrammes la totalité d'un grand roman moderniste.
Le verre d'eau à moitié plein, ce serait de considérer tout ce que j'ai amassé, en blogs et vlog, depuis quinze ans, en le faisant surtout pour moi-même...
10:45 Publié dans *2020*, Chèvre, aucun risque, Ecrit(o)ures, Lect(o)ures | Lien permanent | Commentaires (10)
vendredi, 29 mai 2020
Traversées des fantoches
Hier, Blanquer, une fois encore à la ramasse et désavoué, a annoncé l'annulation de l'épreuve orale de français, dont le maintien était, de fait, incohérent, vu que, pour l'ensemble des autres épreuves du baccalauréat, il avait été décidé, depuis plus d'un mois, le remplacement des examens par une évaluation au contrôle continu sur les deux premiers trimestres. (De par plusieurs témoignages qui me reviennent, cette dernière décision a d'ailleurs foutu dans la merde mis dans un profond embarras pas mal de lycéens de Terminale qui avaient glandouillé en comptant sur des révisions de dernière minute pour sauver les meubles.) Ce ministre abject, qui impose depuis trois ans une idéologie saumâtre et rance contre tous les avis et contre les experts, est devenu de façon manifeste, depuis trois mois, le fantoche à la fois ridicule et odieux que les gens du milieu savaient déjà être.
Apparemment, si O* (qui est en quatrième) retourne au collège, ce sera un jour par semaine, car le collège ne peut pas s'organiser autrement : c'est ce que Blanquer nomme le “retour à la normale”. Imbécile.
Hier, passage chez le libraire, qui avait enfin fini par recevoir deux ouvrages publiés au Canada qui n'étaient pas arrivés à temps pour le 29 mai, en sus d'un certain nombre de livres divers que j'avais commandés et dont certains m'avaient été recommandés par Pierre Barrault. J'y ai aussi acheté la traduction du recueil de Christopher Okigbo, Labyrinths, qui paraît enfin en français, cinquante ans après la bataille, et sous la plume de celle qui fut ma présidente de jury de thèse, Christiane Fioupou. Bizarre de découvrir cette publication comme ça, par hasard, sur une table de librairie. Si moi, qui fais partie des quelques centaines de clampins susceptibles de connaître l'importance d'Okigbo (poète nigérian ultra-important, lyrique, subtil, et notoire notamment d'avoir été tué à 35 ans, dès les premiers mois de la guerre civile de 1967-1970) et d'une telle traduction en France, je l'apprends par hasard, ce n'est pas très bon signe pour le livre, outre le fait qu'il est sorti juste avant le confinement.
Je vais encore beaucoup me plonger dans des questions de traduction ces jours prochains car j'ai aussi acheté la traduction en Poésie/Gallimard des Sonnets de Pasolini : je crois que c'est l'édition recommandée pour le programme 2021 de l'agrégation de lettres modernes, et je vais pouvoir comparer avec celle des Solitaires intempestifs, que je connais mieux et depuis quelque temps déjà. Et j'ai aussi emprunté à la B.U. (on ne peut pas entrer, on commande à distance et on récupère les livres à l'extérieur, le long de la Loire) plusieurs livres de et sur Maryse Condé, dont la traduction de Traversée de la Mangrove par Richard Philcox : le livre est précédé d'un avant-propos du traducteur qui méritera(it) à lui seul un billet de blog.
.
En écoute : insistence de Jacques Ponzio / Africa Express [album remarquable / je dois écrire dans les jours qui viennent un billet de blog aussi sur les disques d'Africa Express, mais je rappelle ici même qu'il n'y a pas besoin d'attendre que j'en dise bien pour s'y intéresser]
09:02 Publié dans *2020*, Chèvre, aucun risque, Lect(o)ures, Translatology Snippets | Lien permanent | Commentaires (2)
samedi, 23 mai 2020
Banalités & permutations
Ce matin, c'est la pluie qui m'a tiré du lit. Avec la boulangère nous avons échangé les habituelles banalités sur le fait qu'on en avait besoin, et que ça va faire du bien aux personnes allergiques au pollen, mais que c'est pas pratique avec un masque (ah non, celle-ci est une nouvelle venue).
On va encore rester terrés à la maison ce week-end (prolongé pourtant) : hier, C* et moi avons travaillé presque toute la journée ; demain, O* est d'anniversaire à la Cousinerie ; aujourd'hui, s'il pleut...
Le second tour des élections municipales aura lieu, sous réserves, le 28 juin. J'espère qu'on va se débarrasser cette nullité nuisible de Christophe Bouchet. Totalement passif et fantomatique jusqu'à la fin 2019, il s'est réveillé pour la campagne électorale, avec comme seule stratégie le clientélisme éhonté d'une part, la calomnie d'autre part.
Sur Twitter, il y a un jeu qui consiste à "bousiller un nom de groupe en changeant une seule lettre". Voici mes contributions :
Basis.
Humble Pip.
Talking Beads.
Les BB Prunes.
Dare Straits.
Supergus.
Coldclay.
Carter the Unstoppable Ex-Machine.
Les Gardons bouchers.
Fart Chimp.
Mouise Attaque.
Passive Attack.
Forever Pivot.
Shaka Pork.
07:58 Publié dans *2020*, Chèvre, aucun risque, Words Words Words | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 21 mai 2020
Quand j'ai connu Romy Cherif
Quand j'ai connu Romy Cherif
Elle était serveuse au Rif
Et avec Louise Favreau
Voulait quitter ce bistrot.
Le soir même avec Ilyes Trouve
On a croisé Jean-Paul Rouve
En parlant de Théo Le Corre
Et sa bouche d'albacore.
Romain Gutierrez n'a pas su
Combien il m'avait déçu,
Amoureux du sourire d'ange
De la belle Inès Demange.
Quand j'ai connu Romy Cherif
Elle était serveuse au Rif.
Au marché le vieux Noam Gilles
Vendait des bleus, des vieux-lilles,
Mais c'est sa femme, Aya Prigent,
Qui encaissait mon argent.
Le lendemain, William Le Meur
Faisait courir la rumeur
Que j'ai giflé Léo Lalanne
En lui hurlant "bougre d'âne".
C'est l'infâme Loan Deschamps
Au sourire si méchant
Qui, suivi de Dylan Caillaud,
M'a fait mouiller le maillot :
Pour la belle Clara Beaudouin
Fut un duel sans témoin.
Quand j'ai connu Romy Cherif
Elle était serveuse au Rif.
Pendant ce temps Lenny Gicquel
Matait Heckle & Jeckle ;
Son pote, Lorenzo Castro,
Avait chopé la gastro.
Ce fut donc le fier Wassim Pons
Qui, en découpant des bons,
Fit les courses d'Inès Belin
Au boui-boui du patelin.
Et sur Twitter, Titouan Gallo
Me traite de narvalo
Parce que Léane Gaborit
C'est meilleur, ce qu'elle écrit,
Du moins selon Ayoub Rouxel.
Mes strophes manquent de sel.
Quand j'ai connu Romy Cherif
Elle était serveuse au Rif.
Un autre Lorenzo (Cadet)
Au Rif sert du muscadet
Aidé de Salomé Barrière
(Masques et gestes barrière !).
Ton débit, Maxime Boisson,
Fais du slam avec. Sois son
Egérie, Alice Foucault,
La star de l'osso bucco.
Votre pote, Maëlys Combes,
A un rire d'outre-tombe.
Cependant, Lorenzo Cadet
Au Rif sert du muscadet.
Collé au zinc, Youssef Vitry
Exhibe un bifton flétri
Et déclame pour Aya Sow
Des vers de saute-ruisseau.
Aya aime Inaya Dupré
À l'œil diapré et pourpré.
(AYA IN LOVE WITH INAYA
Sur Vamos a la playa)
Youssef, tu sais, Sofia Paillard
N'aime pas ton bec braillard ;
Elle attend que Kylian Chauvel
Ramène un masque et du gel.
Cependant, Lorenzo Cadet
Au Rif sert du muscadet.
Dans la rue Sofia Da Costa
Que Youssef, saoul, accosta,
Porte, de roses, un bouquet
Pour sa meuf, Elsa Bouquet.
Poissons ? Gabrielle Sergent
Encaisse aussi mon argent.
Poissonnière, Alicia Corbin,
Aussi ici au turbin
Sur la place Gaspard-Brisset
(Personne ne sait qui c'est),
Près de la rue Charles-Gaucher
(Un pneu j'y ai amoché),
Demande à Louna Gaubert
De garder un camembert.
Cependant, Lorenzo Cadet
Au Rif sert du muscadet.
Poissonnier, Léo Da Cunha
Ne vend pas des piranhas,
Mais avec Victoire Bellet
Son amour est emmêlé :
Coucher avec Inès Mahieu
N'est pas ce qu'il fit de mieux.
Cependant, Lorenzo Cadet
Au Rif sert du muscadet.
Sur ce marché, Lina Busson
A aussi pris du poisson ;
C'est juillet, et Léane Vigne
S'envia de pêches de vigne ;
La crémière Mathilde Haddad
Vend du brie, du Rocamad'.
À qui ? à Romy Mansouri
Qui fait un piège à souris :
Colloc avec Eden Deschamps
(Fade, la belle-des-champs,
Pour un piège !) -- Nina Stéphan,
Leur colloc aussi, défend
À Soline Dumoulin
De ramener son margoulin
À leur appart. Mya Allain
Est en gap year, c'est malin.
Et au marché Lina Busson
A aussi pris du poisson.
C'est alors, Mathilde Collet,
Que je me suis affolé
De savoir que Nolan Mangin
Sortait partout son engin.
Quoiqu'on sache que Clément Lang
Se douche à l'ylang-ylang,
Aux noces de Yasmine Bru
La pluie tombait roide et dru.
Souvenir : Justine Perrot
Chantant J'suis pas un héros
Avec Agathe Collignon
En duo, c'est-y mignon.
Et au marché Lina Busson
A aussi pris du poisson.
Au mariage Tom Muller
De s'ennuyer avait l'air ;
Quant à Lorenzo Verger,
Ne cessant de gamberger,
A saoulé Arthur Collignon
Qui porte barbe et chignon.
Ce que Gabriel Ménager
A dit ("je sais pas nager")
Est vrai, car Timéo Fradin
L'atteste. On n'a vu plus radin
Ce jour-là que Louane Lagrange.
(En dire plus me démange.)
Jour de marché : Lina Busson
A aussi pris du poisson.
Il s'agit d'un poème en 200 vers de rimes plates (sans compter les refrains) alternant 8 et 7 syllabes, dont la rime est donnée successivement par un des 100 noms du générateur de noms français Lorraine Hipseaume. Si vous cliquez sur le lien, 100 autres noms vous seront donnés, de sorte que chaque clic donne matière à un nouveau poème potentiel.
07:54 Publié dans *2020*, Chèvre, aucun risque, Mirlitonneries métaphotographiques | Lien permanent | Commentaires (3)
dimanche, 10 mai 2020
La Pseudo-Phèdre, acte I, scène I
La Pseudo-Phèdre
tragédie à moitié racinienne
et à moitié d'inspiration blanquéro-coronavirienne
HIPPOLYTE.
Le dessein en est pris : je pars, cher Théramène,
Mais à moins de 100 bornes, bien sûr, de Trézène.
Dans le doute mortel dont je suis agité,
J'ai reçu ma convoc pour l'oral de francé.
Depuis [près de deux] mois éloigné de mon père,
Toujours paraît la face de l'affreux Blanquère.
J’ignore jusqu’aux lieux qui le peuvent cacher.
THÉRAMÈNE.
Vous pourriez demander au duc de Castaner.
Déjà pour satisfaire à votre juste crainte,
Sans masque suis allé jusques à Villepinte.
J’ai demandé Thésée aux peuples de ces bords
Qui m'ont vendu du gel 15 euros sans remords.
J’ai visité l’Élide, et laissant le Ténare,
Ouï la folle Bergé et la Sibeth ignare.
Sur quel espoir nouveau, dans quels heureux climats
Est l'école dont les portes n'ouvriront pas ?
Qui sait même, qui sait si le roi votre père
Avait assez d'attestations dérogatouères ?
Et si, lorsqu’avec vous nous tremblons pour ses jours,
Il fait des apéros virtuels sans détours,
Ce héros n’attend point qu’une amante abusée…
HIPPOLYTE.
Voyons, tout est fermé : les bistrots, les musées !
De ses jeunes erreurs désormais revenu,
Thésée n'a plus Netflix. PokémonGo n'est plus !
Et fixant de ses vœux l’inconstance fatale,
Il accorde à Raoult sa confiance totale.
Enfin, en le cherchant, je suivrai mon devoir,
Et me ferai un masque avec un vieux bavoir.
THÉRAMÈNE.
Eh ! depuis quand, seigneur, craignez-vous la présence
De postillons venus de Cathay ou Byzance
Et dont je vous ai vu préférer le séjour
À Animal Crossing, Auchan ou Carrefour ?
Quel péril, ou plutôt quel chagrin vous en chasse ?
HIPPOLYTE.
Des marcheurs mensongers toujours je crains l'audace
Depuis que sur ces bords les dieux ont envoyé
La fille de Darcos et Valérie Boyer.
THÉRAMÈNE.
J’entends : de vos douleurs la cause m’est connue.
Schiappa vous chagrine, et blesse votre vue.
Dangereuse marâtre, à peine elle vous vit,
Que même confiné vous fustes déconfit.
Mais sa haine, sur vous autrefois attachée,
Est comme une limace après une drachée.
Et d’ailleurs quels périls vous peut faire courir
Le coronavirus ? On n'en saurait mourir.
Phèdre, atteinte d’un mal qu’elle s’obstine à taire,
N'a pas, du pangolin, percé tout le mystère.
Peut-elle contre vous former quelques desseins ?
HIPPOLYTE.
Nies-tu donc, tel Blanquer, l'avis des médecins ?
Hippolyte en partant fuit une autre ennemie ;
Je fuis, je l’avouerai, cette vieille Estrosie,
Reste d’un sang fatal conjuré contre nous.
THÉRAMÈNE.
N'est-elle pas amie du professeur Raoult ?
Jamais l’aimable sœur des cruels Pallantides
Se sera-t-elle alliée à l'infernal Khauvide ?
Et devez-vous haïr ses innocents appas ?
HIPPOLYTE.
Hélas, même au McDrive il n'est point de repas.
THÉRAMÈNE.
Seigneur, m’est-il permis d’expliquer votre fuite ?
Sans apéro sur Zoom évitez-vous la cuite,
Implacable ennemi des amoureuses lois,
De la pistache autant que d'olive aux anchois ?
Vénus, par votre orgueil si longtemps méprisée,
Fera-t-elle plus que de Griveaux la risée ?
Et vous mettant au rang du reste des mortels,
Vous a-t-elle exilé à Yèvre-le-Châtel ?
Aimeriez-vous, seigneur ?
HIPPOLYTE.
Ami, qu’oses-tu dire ?
Toi qui même sur Zoom n'enseignes pas Shakespeare,
Des sentiments d’un cœur si fier, si dédaigneux,
Vois-tu donc sur Discord des hordes de khâgneux ?
C’est peu qu’avec son lait une mère Amazone
Parmi la Librairie ait essaimé la zone.
Dans un âge plus mûr moi-même parvenu,
J'ai, de Gérard Larcher, le visage charnu.
Attaché près de moi par un zèle sincère,
Tu fus mon Jean Lassalle, aussi ma Flo Lasserre.
Tu sais combien mon âme, attentive à ta voix,
S’échauffait aux récits des faits de Benalla.
Quand tu me dépeignais ce héros intrépide
Qui en maître régnait bien avant le Khauvide,
Les monstres étouffés, et les brigands punis,
Cégété, Heffessu, entre autres ennemis,
Et les os dispersés du géant d’Épidaure,
De Jean-Luc Mélenchon jusqu'à Olivier Faure.
Mais quand tu récitais des faits moins glorieux,
Citoyens éborgnés, glyphosate en tous lieux,
Hélène à ses parents dans Sparte dérobée ;
Bayrou bégayant, De Sarnez imbibée,
Tant d’autres, dont les noms lui sont même échappés,
Les lois contre les gueux et les handicapés,
Ariane aux rochers contant ses injustices,
Les fêtes de Macron aux hivernaux solstices,
Tu sais comme, à regret écoutant ce discours,
L'horreur des yeux crevés m'en éloignait toujours.
Heureux si j’avais pu ravir à la mémoire
Ces faits aussi abjects qu'une chanson de Moire !
Et moi-même, à mon tour, je me verrais lié !
Fallait-il qu'à Beauvau on m'eût domicilié...
Dans mes lâches soupirs d’autant plus méprisable,
Qu'un enfant de cinq ans reprenant son cartable,
Qu’aucuns monstres par moi domptés jusqu’aujourd’hui,
Ne me calmeront tant qu'un lave-mains Feng-Shui.
Quand même ma fierté pourrait s’être adoucie,
Ne pourrais-je trembler au doux nom d'Estrosie ?
Ne souviendrait-il plus à mes sens égarés
De ce confinement qui nous a séparés ?
Mon père la réprouve, et par des lois sévères,
M'ordonne de passer les oraux de Blanquère.
D’une tige coupable il craint un rejeton
Et non de se complaire en vers de mirliton.
Et que, jusqu’au tombeau soumise à sa tutelle,
Estrosie sans Raoult fasse dans la dentelle.
Dois-je épouser ses droits contre un père irrité ?
Et dois-je renoncer à la spé HLP ?
Et dans un fol amour ma jeunesse embarquée...
THÉRAMÈNE.
Surtout n'oubliez pas l'attestation marquée :
Le ciel de nos raisons ne sait point s’informer,
Le duc de Castaner risque de gendarmer.
Et sa haine irritant une flamme rebelle,
On trouve le virus dans les camions-poubelle.
Enfin d’un chaste amour pourquoi vous effrayer ?
Sur le monde d'après ne faut-il embrayer ?
En croirez-vous toujours un farouche scrupule ?
Faute d'FFP2, on porte un masque en tulle !
Quels courages Vénus n’a-t-elle pas domptés ?
Avant l'oral du bac faites-vous démâter.
Si toujours Antiope à ses lois opposée
Se trouve, de Schiappa vous aurez la rosée.
Mais que sert d’affecter un superbe discours ?
Même en distanciel vous séchâtes les cours.
On vous voit moins souvent, orgueilleux et sauvage,
Tantôt, tel Robinson, quémander du fromage,
Tantôt, savant dans l’art par Neptune inventé,
Harponner la baleine avecque Son-Forget.
Les forêts de nos cris moins souvent retentissent ;
Sur Animal Crossing que de bestiaux factices !
Il n’en faut point douter, vous aimez, vous brûlez ;
De vous, sans nul coiffeur, la coupe de mulet
À Estrosie enfin aurait-elle su plaire ?
HIPPOLYTE.
Théramène, je pars, et vais chercher mon père.
THÉRAMÈNE.
Ne verrez-vous point Phèdre avant que de partir ?
HIPPOLYTE.
Sans surblouse non plus je ne saurais sortir.
Voyons-la, puisque ainsi mon devoir me l’ordonne.
Quoi, n'est-ce pas là ce cher Daniel Labaronne ?
12:50 Publié dans Chèvre, aucun risque, Ecrit(o)ures, La Pseudo-Phèdre | Lien permanent | Commentaires (2)