lundi, 18 décembre 2017
poème de 1712
17:33 Publié dans Poèmes de 1712 & après | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 15 novembre 2017
Sunology
On ne parle pas assez de Pat Patrick, et encore moins d'Art Hoyle.
19:19 Publié dans Aphorismes (Ex-exabrupto), Chèvre, aucun risque, Jazeur méridional | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 24 octobre 2017
Contribution à une histoire du machisme sur les réseaux sociaux
Hier, un peu avant minuit, je vois ceci apparaître sur mon fil.
Pas sympa, j'avoue, je commente : « Ce qui est bien quand ce n'est pas drôle, c'est qu'on est sûr que c'est sexiste. »
Six heures plus tard, mon commentaire a disparu.
Ainsi, ce Nils Detournay, qui crée des groupes Facebook sur le thème de l'hypertexte à seule fin d'y déverser des reposts de ses tweets (et sans qu'il soit jamais question d'hypertexte) ne se contente pas d'être sexiste et arrogant : il n'aime pas qu'on le lui dise... Il ne se rend probablement pas compte qu'entre sa blague nulle sur le thème éculé et frelaté de souvent femme varie et le harcèlement de rue il n'y a qu'un pas... Dans le contexte actuel, ça laisse rêveur.
11:46 Publié dans Chèvre, aucun risque | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 04 octobre 2017
En bilingue latin/ribéryen
5 octobre 2015
Version latine
Suave imbro magno venella Tanneurorum
magna tremulantes adspectare auditores
dum Tityre tu pernabutyrum sandwichum es
atque nigram potionem caldam potas.
Version ribéryenne
On a doux qu'on est vu sur le trottoir magueule
Les étudiants eux qu'ils bien se trempont la gueule.
11:06 Publié dans Chèvre, aucun risque | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 18 septembre 2017
Dizain bizarre (19.09.2014)
il pleut
des claques et des calligrammes
il pleut
du vide autant que du plein
odeur de
graisse rance peuple les faubourgs
il pleut toujours
des vers brûlant la verticale
un début d'au-
tomne furtif à l'angle mort
15:31 Publié dans Chèvre, aucun risque, Ecrits intimes anciens | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 15 septembre 2017
Pas vu, pas pris
Quand, dans un roman en traduction, la première phrase d'un certain passage est en contradiction avec les deux suivantes et que tu ne peux pas savoir si c'est une erreur de la traductrice (“étaient en réalité du même ordre” / n'étaient pas du tout du même ordre) ou une contradiction fondamentale du personnage ainsi mise en avant dès le texte- source, ce d'autant moins que tu ne connais pas la langue d'écriture du roman.
07:50 Publié dans Chèvre, aucun risque, Translatology Snippets | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 11 septembre 2017
Toilettes & grammaire trans-genre
Pour s'accorder au sujet de l'article, la journaliste de la NR adopte la grammaire trans-genre.
16:16 Publié dans Aphorismes (Ex-exabrupto), Chèvre, aucun risque, WAW | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 07 mars 2017
Poèmes foireux de 2017
à fond dans le tramway
elle écoute du Keen'V
sans comprendre pourquoi
tout le monde la
regarde d'un air mauvais
(4 mars)
elle cherche des trucs sur le Web en usant de Lilo
juste pour distribuer les gouttes d'eau
à une assoce qui fait la promo
des circuits courts et des paniers bio
(2 mars)
il joue le rondeau
d'Abdelazar au pipeau
comme il fait la voix B
il a bien l'air teubé
(1er mars)
il n'était pas vieux
mais il aimait draguer les mémères
& il ne trouva rien de mieux
que d'aller voter aux primaires
(29 janvier)
un sandwich
au pâté de biche
avec un verre de coca
avant d'aller
baratiner
les étudiants de Cluj Napoca
(13 janvier)
06:37 Publié dans Chèvre, aucun risque | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 03 février 2017
Tweets alternatifs
19:19 Publié dans Chèvre, aucun risque | Lien permanent | Commentaires (0)
Borée
Vent glacial
À l'arrêt Marne
Le tramway débarque
Ce n'est pas sans mal
Les yeux mi-clos
Du sommeil qui a fui
Bien de la nuit
Sans reste dû
Fixe les carrés
Blancs de l'immeuble gris
Un trou de souris
Pour ta langue à l'arrêt
06:59 Publié dans Quatramways | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 30 janvier 2017
Çamedi çoir çur l'atterre
28 janvier, soir
Shampooing ? Ciboulette ? shampooing à la ciboulette ?
Dans l'Angoumois je suis moi.
Refais passer le côtes-du-rhône, que je prêche un prône.
Avec ce que j'ai déjà mal à la tronche en permanence, pas de risque que je picole.
Écrire jusqu'au 141e signe, écrire jusqu'à ce que la police rapetisse.
Sona Jobarteh, tout de même, quelle voix, quel toucher.
On pond des œufs pour les futurs textes robotiques.
Facebook côté poulailler ou côté poêle à frire ?
Ce truc de vidéo t'a énervé, avoue.
La çoquille prend une cédille.
A-t-on assez commémoré les 940 ans de Canossa ?
La coquille ne prend pas de cédille.
La coquılle , on lui mettrait les poınts sur les “i”.
Pollock soufflerait ses 105 bougies, raison pour faire du dripping sur Facebook ?
Dégoulinure de jaune d'œuf. (Écoutez “Jarabi”.)
Robert Wyatt et Ismaïl Kadaré s'envoient des textos, laissez-moi en dehors.
L'observatoire des gloutons est une bonne affaire.
Comment prononce-t-on “çoquille” ? Je vais écrire à Arnaldur Indriðason.
Un œuf cassé. Sohba saya. Un œuf mangé.
« On ne marque pas un essai sans faire d'omelette. » (Sireli Bobo)
Pénibles, les mecs. Tout ça pour déborder un robot.
C'est SALE dans la machine.
On ne met pas la table en toute impunité.
Notifie : environ 888 résultats.
Villiers de l'Isle-Adam n'est pas né un 28 janvier. Ève de St Roch non plus.
« il importe que je vous notifie la résolution sacrée que j'ai prise touchant votre avenir »
_________________________________________
Je ne suis pas devenu fou, mais j'étais parti dîner.
De quoi John Tavener et Marcel Broodthaers sont-ils le nom ?
On a trop tardé. Le Capra n'est plus sur le cloud.
La chatte est assise à côté du coquetier qui sert de gobelet à anches.
Dan Carter pète un bras lyonnais.
∆ Pluton scandalisé nous fit repasser l'onde. ∆
217.218 textes dans Wikisource.
√ À vrai dire l'ipécacuanha saurait hâter l'heure gente. √
Boire de l'arak avec Michalak ou un pastaga avec Nalaga ?
Au moins on saura pourquoi ça ne trafique pas.
C'est triste, tout de même, qu'on n'ait jamais retrouvé la Riparographie.
¢ Le bouvreuil, le linot, le geai, le hochequeue ¢
Trois poteaux rentrants en une mi-temps pour Frédéric.
37-25. Le LOU est rentré dans Paris.
11:52 Publié dans Chèvre, aucun risque, Gertrude oder Wilhelm, Pynchoniana | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 17 janvier 2017
Nous repartons routine...
6 janvier, 7 h 42 — 7 h 56
Nous repartons routine
Tramway sans préposition
Pile à l'heure un coup de fion
Forfait dans la tontine
Arrêt Coppée toujours
Ce coup de blues
D'une voisine qui jouer-
Ait à Candy Crush
Hier le soleil dans la fac-
E en descendant à la fac ;
Aujourd'hui visage en glac-
E aux yeux noyés comme un lac.
J'ai remisé ma gomme :
Plus besoin.
Dans le foin
Dormirait un homme.
Contre l'attrape
À coups de fourche
Langue dérape
Pour rien dans ma course
Collégiens de Léonard
En tchatches éparses
On ferait des farces
À grandes gorgées de Ruinart
Une poussette monte
Au Christ-Roi.
Tout le monde à l'étroit,
Pas de fausse honte.
Hauts totems
Rayés
S'élancent au ciel
Comme des poèmes
À Mi-Côte les collégiens
En masse descendent.
Trop nombreux -- certains
Sont coincés. Esclandre ?
Voici la Loire. Pas
Comme avant-hier, la
Nuit régnant,
Je ne verrai les goélands.
La Loire tourne son limon.
Mon regard s'accointe
À la pointe
De l'île Simon.
22:39 Publié dans Quatramways | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 16 janvier 2017
Quel est ce ciel laiteux...
4 janvier, 9 h 54 — 10 h 12
Quel est ce ciel laiteux
Qui nous emmène
Depuis une semaine
Au nouvel an boiteux
Avenue de l'Europe
Cette plaque qu'on croit
Avoir vu même myope
On attend dans le froid
Ce tramway qui sait
Se faire attendre. C'est
Autre chose que ce qu'on croit.
Croire, une fois au chaud,
Au halo
Lumineux,
Mais de peu.
Le clavier qui
Écrit ces quatrains :
Cadavre exquis
Pour d'autres trains.
Ciel gris, laitance.
Attente au bord du vide.
Le visage livide
Se saigne de croyance.
Reprise des semaines :
Couple taiseux,
Dealer sourcilleux,
Un anorak doublé à l'arrêt Trois-Fontaines.
Ces vers ? Des bidules
Fredonnés, crayonnés.
J'en connais un rayon
Pour bercer les crédules.
"Rêveur. Réas. Ancore."
Mur couvert de tags
Dont la surface en body-bags
Toujours se redore.
Le clavier qui presque
Seul pianote.
Pas même une frasque,
Même pas de faute.
L'absurdité se niche
Au hasard
Sur une enseigne ou une affiche :
"La Maison du placard".
Longue traîne sur un banc
De sable :
Goélands.
Je reprends mon cartable.
08:00 Publié dans Quatramways | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 11 janvier 2017
Nul doute
Le tintement de la ceinture
Contre l'enrouleur à papier hygiénique,
On eût dit, sans boursouflure,
Quelque air électronique
De Pierre Henry ou de Sciarrino,
Ou peut-être Boulez... Qui sait... Luigi Nono ?
Nul doute, aucune échappatoire :
J'étais bien dans les gogues du Conservatoire !
13:30 Publié dans Ce qui m'advient, Chèvre, aucun risque, Moments de Tours | Lien permanent | Commentaires (3)
samedi, 31 décembre 2016
Nouvelle saynète robotique
Les paragraphes ci-dessous peuvent être confiés à un nombre variable d'acteurs, de 1 à 4.
L'objet au sein même du camp d'Alain Juppé. Toutefois, l'annonce a gardienné tout le long du Boulevard où s'abreuve chaque jour mon statut, et en cendres.
Cet endroit par son calme et le temps libres aux Triominos mes sincères remerciements ▬▓▬▓▬ Bonjour Guillaume, Je suis préoccupée par un excellent cuisinier.
Nolohom sey Hey hey hey ! Askoudou aloundap.
Vous aimerez aussi plus particulièrement dans les couloirs en inspectant les quarts, on se mouche, mais que Shakespeare, Tolkien et également capturécrané, mais c'est tout.
Vitres fermées, on entend distinctement toute émission télé politique.
Valérie Boyer emploie des Lettres en gabegie — oh, ce pouce nouveau Zorro !
LA FOLIE peuvent faire partie du papa du papa etc.
Enfin, si, Castaneda contre la blague Carambar du jour je prof dans un livre, notamment des facettes de...
Je t'assure que j'ai une petite mine d'or que je veux vérifier que ce soit pas bonne ne constitue pas un vrai poète.
« Coucou, tu sais quel texte original. »
7, 2011 j'ai finalement choisi un soir avec la période dans laquelle l'auteur illustre les auvents, elles aiment démesurément, Barbe du plumitif pour les humains.
“English, please,” mimicked Albertine, in heavily accented English. AnneMarie's spectacles wobbled on the eagle stirs up her body is silver. The ermine will creep through.
Hermant et Pasquier, je n'en veux pas un ours.
07:40 Publié dans Textes robotiques | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 25 décembre 2016
Dia(b)logue robotique
X — Ce film de la venaison hôpital hostile à la primaire de la fois la façon dont nos amours.
Y — Je triche ?
X — Le pharmacien ne m'a pas approuvé...
Y — Le monde veut vraiment ?
X — C'est la fiancée d’Angelo qui avait déjà emprunté s'intitule Histoire des liens vers nouvelles fièvres à trouver toujours eu des romans et j’ai parcouru les deux tours.
Y — La crinière est choquante ?
X — Je reconnais mes professeurs insufflant l’envie de...
Y — Am I had what is the word ?
X — J’étais perdue car on disait facilement fridolins.
Y — Tiens, Corinne, you're not into onto ?
X — Je reconnais mes lunettes, anéfé.
Y — Ni souvenir, ni image, nada.
X — Je reconnais mes étudiants d'échange.
Y — Don't mistake Irish settlers for Irish coffee ?
X — La crinière est en caravane dès les tissus comme une étudiante d’échange. Franchement, ce qui est überpoilant avec lui.
08:21 Publié dans Textes robotiques | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 21 décembre 2016
Huitain retrouvé
dites-moi
ces grands réverbères
ces illuminations
les voit-on mieux les yeux fermés
ou s'imagine-t-on
la venue d'autres étoiles
parmi les myriades de mélancolies
murmurées
27.11.2013.
18:25 Publié dans Chèvre, aucun risque, Ecrit(o)ures, Moments de Tours | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 20 décembre 2016
Ai-je déjà raconté...
14 décembre 2016, 7 h 52 — 8 h 04
Ai-je déjà raconté
Cet émoi quand s'éloigne
Un visage entrevu
Dans la noirceur de l'aube
La douceur gagne
Les premiers prés
Dissipés sous le bitume
Un regard une robe
Qui habite ce saule
Seul imprévu
Pour d'autres horizons té
Nèbres sans un signe
Moi aussi dans l'étuve
Glaciale j'aurai été
Mieux que le colobe :
Le singe au cœur qui saigne
L'avenue
Luisant de chatoyances mauves
Offre la plaie
De sa modernité maligne
Le cœur qui saigne cogne
Dans le cadastre étoilé
De la besogne
Corps couvert par sa verrue
Descendant vers la Tranchée
J'aurais pu écrire "vertu",
L'apparence sauve
Et le parfum des châtaignes
Voici dans la cohue
L'image se dérobe
Pour un point à la ligne
Ou un point de côté
Grand assemblage des
Pierres le long du
Boulevard où s'abreuve
Chaque jour mon regard
.
14:36 Publié dans Quatramways | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 18 décembre 2016
Musique d'endives
27.11.2013.
aujourd'hui pas de lessive ·
je joue aux congas
avec deux endives ·
vous voyez les gars
c'est pas compliqué ·
c'est pas des salades
brumes maussades ·
une tronche de vieux ticket
hachuré par la moissonneuse ·
mine poisseuse
je tape sur des bongos ·
avec la pince à linge
peau tendue les méninges ·
un bruit de vieux frigo
18:21 Publié dans Chèvre, aucun risque, Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 17 décembre 2016
Anciens sans hapax
Recyclage de statuts FB n'ayant eu aucun like.
6.XI.2016.
Mon épouse fait des powtoon, et après j'ai la petite musique casse-noix dans la tête pendant des plombes.
6.XI.2016
Pour ceux qui comprennent le russe...
Et, pour les autres, l'occasion d'entendre un opéra du vingtième siècle avec, si je pige, un seul personnage. Combien existe-t-il d'opéras-monologues ?
(Et, curieusement, connaissant Gogol, j'ai l'impression d'entraver quelque chose à ces modulations du baryton.)
5.XI.2016. — 3 h 37
Encore la grasse matinée.
4.XI.2016. — 13 h 37 (après le cours de Littérature L3)
C'est poussif aujourd'hui.
3.XI.2016.
Découverte de Valentin Jamerey Duval.
3.XI.2016.
Tabish Khair. — JIHADI JANE, Indian edition of Just Another Jihadi Jane, listed for the Tata Book of the Year Award.
06:43 Publié dans Autres gammes, Chèvre, aucun risque | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 16 novembre 2016
Distiques ribéryens culinaires (retrouvés)
16 novembre 2012
Je n'a pas comprendu comment que la salive
Dégoulinur bien dur si on mordur l'endive.
Hugo golri me faisit croire on dit 'endaïve"
Comme Parme Ritals qu'avons partu en live.
Bogoss trop Valencienne où nous dire "chicon"
Si que César aussi franchu le Rubicon.
Virginia que laïker distique remontant
Où ai-je dur de chantir pas Yves Montant.
On est ras-le-crampon de Guillaume Cingale
Et tripote internat qu'alors qu'on a la gale.
17:52 Publié dans Chèvre, aucun risque, Distiques ribéryens | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 13 novembre 2016
De Donald Trump, et des encyclopédies
Je viens de dénicher encore un très bon exemple pour mon cours de documentation sur les encyclopédies, dans lequel je démontre notamment que :
1. la Wikipedia, anglophone mais pas seulement, est un outil d'approfondissement et de connaissance souvent plus fiable que bien des sources “autorisées” *
2. les encyclopédies “classiques” doivent faire l'objet d'un regard aussi critique que ce qui se trouve sur le Web
L'exemple ?
Il s'agit de l'article “Donald Trump” de l'Universalis en ligne (accessible seulement aux abonnés, donc gratuite pour tous nos étudiants via leur ENT).
Cet article en français, dont l'auteur est pourtant un éminent américaniste (vice-président du jury d'agrégation, crois-je savoir), comporte plusieurs énoncés non neutres, plusieurs erreurs rédactionnelles, et surtout des faits non avérés, ou discutables. Par exemple, l'auteur reprend comme une évidence ce que plusieurs instituts de statistique ou politologiques contestent, à savoir que Trump a été élu en parvenant « à mobiliser largement les abstentionnistes de son socle électoral, majoritairement les Blancs non diplômés de l’enseignement supérieur ».
Sur WP, un tel article se verrait immédiatement apposer un ou plusieurs bandeaux d'avertissement : neutralité, nécessité de citer les sources etc. Sur l'Encyclopédie Universalis, le vénérable professeur d'histoire américaine est libre de signer son nom un article contenant plusieurs approximations, et, je le suppose, de dire — comme tant de collègues qui n'ont jamais regardé de près la Wikipedia et son fonctionnement — du mal de Wikipedia !
* Ce que j'essaie de montrer dans ce cours, en expliquant le fonctionnement des bandeaux, le système de recherche dans l'historique, le système de vote collectif pour améliorer ou supprimer des articles, c'est que le fait que tout le monde puisse être auteur ne se fait pas au détriment de la qualité. (Au contraire, même : la WP est actuellement l'outil encyclopédique le plus complet et le mieux écrit, en anglais notamment.)
La majorité de nos collègues en sont restés à l'époque des débuts, vers 2004, où on pouvait écrire n'importe quoi et où ça restait en ligne pendant des semaines. Cela est nettement moins vrai de nos collègues anglophones, qui, depuis très longtemps, participent activement aux portails des domaines dont ils sont spécialistes.
En France, quand apparaît un outil formidable mais bouleversant les codes, on préfère cracher dans la soupe plutôt que de participer à l'améliorer. L'exemple plus frappant, dans cette histoire des rapports de frilosité des élites intellectuelles françaises vis-à-vis du numérique, restera pour moi cette baderne de Fumaroli fustigeant le Projet Gutenberg et Google Books en vantant les mérites de Gallica, qui était, à l'époque, cent fois moins complet et surtout cent fois moins pratique que Gutenberg ou Wikisource. Depuis, d'ailleurs, Gallica s'est considérablement améliorée... en se gutenbergisant.
22:31 Publié dans Chèvre, aucun risque, Indignations, Résidence avec Laloux, WAW | Lien permanent | Commentaires (4)
mardi, 08 novembre 2016
Pour renouer avec le robot
Le 21 décembre 2014, à 6 h 31 du matin, j'écrivais ceci sur Facebook, avant de me lancer dans de maigres — et très short-lived — publications de textes robotiques ici même, ce que vient de me rappeler, façon ping-pong, la rédaction du billet du jour dans Untung-untung :
On ne va pas se quitter sur des mots de robot, tout de même. Et puis le robot, il faut l'alimenter. (Les mots de robot, ce sont mes mots. Le robot compose des textes ou des blocs.)
Ce petit logiciel rigolo (mon fils aîné était plié de rire hier soir à un bon quart des textes bricolés par whatwouldisay) sert de structure générative (abstraite mais pas seulement), fait ressortir des bribes enfouies (appel à la mémoire des milliers de moments répertoriés ou créés sur Facebook), enfin enseigne ce que cela signifie d'avoir un robot à sa disposition et comment la possibilité technique, encore une fois, configure l'écriture.
Là, par exemple, suis obligé de faire bien abstraction, de me lancer phrase après phrase dans ma réflexion pour oublier que tous ces fragments de phrases, tel ou tel mot, se retrouveront plus tard, mêlés aléatoirement à d'autres, à une portée de clic.
Volonté de penser le réagencement, donc faire le partage entre blocs de texte tels quels et la possibilité de recoller, mettre ensemble. Par exemple, est-il possible de composer un sonnet régulier avec des bribes de textes robotiques sans les retoucher ? et, si oui, combien de fragments faut-il faire générer au logiciel avant d'avoir la matière du sonnet ? un tel sonnet prendra peut-être 50 fois plus de temps à composer qu'un sonnet normal.
Bref — pourquoi écris-je tout ça ici ? je me suis espalasé, ça irait mieux au blog.
06:26 Publié dans Chèvre, aucun risque, Ping-pong | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 16 octobre 2016
Cinq saints rares du 16 octobre
16 octobre 2013.
Un naïf du nom de Bercaire
Aime beaucoup Cora Vaucaire.
Il sait qu'on dit en teuton
Gesang pour la chanson
— Et le trafic se dit fercaire.
╝╗║╣╣║╗╝
Un néo-iznogoud, Eliphe,
Voudrait être caliphe en place du caliphe.
Afin que stressé il soit moins,
On lui a conseillé le joint
Car rien ne vaut, pour se relaxer, un bon spliphe.
╝╗║╣╣║╗╝
Un étudiant de lettres, Konogan,
Ne se lave pas trop le catogan.
Il y a plus de jooing
Chez lui que de shampooing —
Il ne passe jamais son korogan.
╝╗║╣╣║╗╝
Un chanteur prénommé Momble
Fait, à tous les coups, salle comble.
(Un de ses amis, Lull,
Le trouve pourtant null,
Ce qui n'est pas l'avis des fans de Momble.)
╝╗║╣╣║╗╝
Un vieux chasseur, Saturien,
Qui n'avait jamais lu Le Voyage d'Urien,
Lança « Cornegidouille !
Toujours, je reviens bredouille :
Vraiment, ce fusil, ça tue rien ! »
10:22 Publié dans Chèvre, aucun risque, Limericks du martyrologe | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 09 octobre 2016
L'algorithme & la prégnance
Je pense avoir deviné une partie de l'algorithme utilisé par l'application qui génère des nuages de « mots les plus employés sur Facebook ». En effet, je ne l'avais pas mise en route depuis longtemps, et j'ai été surpris de voir apparaître le mot loaded, que je ne pensais pas avoir employé du tout.
Une brève recherche des occurrences de loaded sur mon mur m'a prestement fourni la réponse : j'ai publié en tout et pour tout, depuis 2008, un seul texte incluant ce mot. C'était il y a quatre jours (donc le générateur de nuages privilégie des publications très récentes), dans un pastiche de Gertrude Stein que j'ai publié in extenso, et qui, pastiche de Stein qu'il est, joue sur la répétition des mots et des structures de phrase (donc le générateur de nuages se laisse influencer par une forte répétition dans un seul statut).
Je livre, pour l'occasion, le texte de Robert Duncan imitant Gertrude Stein :
This is the poem they are praising as loaded
This is the poem they are praising as loaded. This is as it is loaded and thrilling. Loaded with death's kingdom which is meaning. Loaded with meaning which is gathering the former tenants. Loaded with the former tenants speaking which brings weeping and fulfilling. Loaded with fulfilling which brings crises and then wealthy associations. This is the poem loaded up without shooting which is an eternal threatening.
The sadness of the threatening makes a poem in the poem's increasing. This is not an increasing in mere size but a more and moreness of pressure and precedence. An explosion that does not come but makes a partial exposure as a disclosure that substitutes for its period.
This makes an imposing poem, an imposter pretending to be what he really is, makes a great poem in collecting. This is the passing of the collection face. An anthology of human beings. A loaded folding up in which history is folded.
Robert Duncan
from "imitations of Gertrude Stein 1953-1955"
in Derivations: Selected Poems 1950-1956
[London: Fulcrum Press, 1968]
lundi, 19 septembre 2016
Rien la tronche.
20.09.2014.,
peut-être sous l'influence de Frankétienne ou de Tram 83
Ribouldingue pour les fous.
Rigodon pour d'autres farcis empiffrés.
Sarabande des mutiques.
Plein la panse.
Rien la tronche.
Bancroche à fond la foison des fieffés menteurs roule-mécaniques.
09:44 Publié dans Chèvre, aucun risque, Ecrit(o)ures, Words Words Words | Lien permanent | Commentaires (0)