vendredi, 19 janvier 2024
19012024
Les couleurs n’ont pas été retouchées.
J’étais dans la salle des profs de Fromont ; en reprenant mon manteau, peu avant midi, j’ai aperçu cette enfilade de bancs que j’avais déjà vue une heure plus tôt, et j’ai décidé de prendre la photo avec mon smartphone vert.
Je l’ai simplement recadrée, d’où ce format étiré, avant de la poster sur Flickr.
Ces bancs ont été installés récemment, avec la volonté de rendre le site Fromont moins inattrayant, moins glauque.
12:49 Publié dans 2024, Moments de Tours, Où sont passées les lumières?, WAW | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 10 janvier 2024
La pièce manquante
Avant-hier soir, ma collègue Katy Testemale organisait, au lycée Descartes, une rencontre avec Jean Harambat, autour de la parution de sa B.D. La pièce manquante, avec la participation de mes collègues Frédérique Fouassier et Laurent Gerbier. Comme j’avais une réunion d’une de mes équipes de recherche à 15 h, je n’ai pas pu y aller, mais C* m’a résumé tout cela avec pas mal de détails tout de même (cf son compte Instagram aussi, d’où provient aussi l’image ci-contre). Elle a trouvé l'ensemble de la table ronde très intéressant, très stimulant.
La B.D., que j’ai lue dimanche, m’a un peu laissé sur ma faim : c’est plutôt sage, et également un peu verbeux. L’idée de faire se rencontrer, dans l’Angleterre du 18e siècle (avec un hommage appuyé au genre picaresque) l’actrice Peg Woffington (dont je n’avais jamais entendu parler (mais la WP anglophone m'apprend qu'elle a fait l'objet de plusieurs romans et films, et même d'une mention dans Ulysses de Joyce...) et une figure majeure (un peu sous-employée par Harambat), Ignatius Sancho, est très judicieuse, et l’ensemble est bien mené. C’est l’occasion aussi de broder un peu à partir de Cardenio, la fameuse pièce coécrite par Shakespeare et Fletcher en 1613, et irrémédiablement perdue.
Au sujet d’Ignatius Sancho (dont je ne peux que chaudement recommander les Lettres, un texte fondamental de la Black Britishness et de l’histoire de l’abolitionnisme), Katy Testemale a parlé du roman que lui a consacré, tout récemment, l’acteur Paterson Joseph, et que j’ai commencé à lire.
12:05 Publié dans La Marquise marquée, Livres 2024, WAW | Lien permanent | Commentaires (4)
lundi, 04 décembre 2023
04122023
Ce matin, j’ai pris la voiture, et j’étais – comme chaque jour où je vais aux Tanneurs – un peu avant 7 heures dans mon bureau. Il fait froid. Il a fait froid ce week-end, et l’administration fait tourner le chauffage de manière à dépenser le moins possible : quand on voit les factures…
Après, dans les salles de cours, on compte sur les néons et sur la chaleur humaine.
Aujourd’hui, trois surveillances d’examen, dont deux à la place d’une collègue qui a démissionné la semaine dernière et dont je vais corriger trois paquets de copies. Je n’écrirai pas : business as usual. En effet, ce genre de situation n’est pas courante, heureusement.
Rien publié ici depuis le 13 novembre, et mon retour d’Arles. — Il faudrait que je reprenne les archives de ces derniers jours pour publier quelques billets rétrospectifs.
07:42 Publié dans 2023, WAW | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 24 août 2023
24082023
Pour mon premier jour de retour à la fac, j’ai pris une photo du couloir menant de l’escalier dit « de l’île Simon » à mon bureau. On dirait un peu un crossover de Barbie et de The Shining, surtout quand il est vide, ainsi, et surtout éclairé par les néons.
Le bâtiment des Tanneurs a emmagasiné une chaleur touffue et lourde pour plusieurs jours sans doute, malgré le rafraîchissement qui est annoncé pour le week-end. Mëme avec courant d'air, mon bureau est caniculaire.
Je ne suis resté que deux heures, en comptant une course en ville. Je voulais surtout dire bonjour aux secrétaires, toutes trois revenues depuis mardi, et discuter avec elles de deux ou trois dossiers à reprendre. Je suis aussi passé au décanat, où le responsable administratif m’a accueilli : « ah, notre premier enseignant-chercheur ! »
12:20 Publié dans 2023, Chèvre, aucun risque, WAW, Zestes photographiques | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 01 juin 2023
01062023 : Ama Ata Aidoo (1942-2023)
Hier j’ai appris, via le mur Facebook de Nnedi Okorafor, la mort d’Ama Ata Aidoo. Son livre Our Sister Killjoy est un jalon fondamental pour toute personne qui s’intéresse aux littératures africaines, au féminisme, à l’intersedctionnalité et au discours post-colonial. J’explique pourquoi, vite fait, dans cette vidéo hors-série.
10:00 Publié dans 2023, Affres extatiques, Flèche inversée vers les carnétoiles, WAW | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 22 mai 2023
22052023
Pendant qu’O. était à sa leçon de hautbois et que je cherchais frénétiquement une pâtisserie ouverte dans le centre de Tours, j’ai craqué en achetant encore pour 20 € de livres au Bibliovore. J’ai failli m’y endormir debout, car les haut-parleurs diffusaient le soporificissime Bertrand Belin.
À l’université, où je suis passé en début d’après-midi pour un rendez-vous avec le responsable administratif, j’ai pu constater que les M1 MEEF ont entièrement enlevé les décorations de « leur » salle et qu’iels en ont profité pour décorer quelques portes de bureaux d’enseignant-es.
18:00 Publié dans 2023, WAW | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 04 mai 2023
04052023
Deuxième journée d’ouverture « normale » du site Tanneurs. Les diverses évaluations ont eu lieu sans problème, même si on se sent un peu en état de siège.
Pris un verre avec N* sur la pause médiane. Comme elle n’était pas sûre de pouvoir entrer sur le site, elle préférait qu’on se voie dehors, et comme il faisait beau, ça m’a fait une pause tout à fait bienvenue. J’espère qu’elle sait où elle en est, car nous n’avons parlé, en suivant ses demandes, que de la soutenance du mémoire et de son projet de thèse, pas du tout de ce qui lui reste à écrire du mémoire à proprement parler. Comme elle est sérieuse et déterminée, je ne l’ai pas ennuyée avec ça ; il reste six semaines, dont elle tirera le meilleur.
N* m’a fait découvrir un roman LGBTQI nigérian qu’elle vient de commencer et dont je n’avais pas entendu parler, Butter Honey Pig Bread de Francesca Ekwuyasi. (Comme dans les années 60-70, la scène littéraire nigériane est d’une vitalité insensée depuis quelques années.)
15:59 Publié dans 2023, Affres extatiques, WAW | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 03 mai 2023
03052023
Le site Tanneurs a donc rouvert, pour les évaluations terminales et de contrôle continu uniquement. Vigiles aux quatre points d’accès autorisés, sorties de secours globalement inaccessibles… rien de très folichon… Ce matin, les secrétaires étaient comme moi : elles avaient passé le week-end très tendues, à appréhender la situation. Hier, elles étaient là et l’atmosphère était plutôt étouffante.
16:55 Publié dans 2023, WAW | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 29 avril 2023
29042023 (#DMWM)
Ce matin j’ai presque fini de (re)lire Wittgenstein’s Mistress. Mon avis n’a pas varié : c’est une œuvre fondamentale. Par contre je pense que certains aspects plus « problématiques » m’avaient moins frappé lors de ma première lecture.
J’ai très envie de tenir un carnet, non pas de relecture – il est déjà trop tard, à moins de le faire pour une troisième lecture – mais d’analyses, un peu comme j’avais autrefois créé mon premier blog pour accompagner la préparation de mon cours de CAPES et d’agrégation sur The Good Soldier.
Ce carnet pourrait prendre la forme d’un hashtag récurrent sur mon compte Twitter, par exemple et sans originalité : #DMWM. Si j’écrivais, en parallèle du carnet d’analyse, un pastiche – ou fiction dérivative – ce texte pourrait commencer ainsi :
Is it before or after I decided to write a series of analytical texts on Markson’s Wittgenstein’s Mistress that I realized that the first-name Artémise in Nino Ferrer’s famous song Le téléfon must have come from his Italian origins, I cannot fathom.
Though this happened on this very day, on this very Saturday.
Saturday being the day I am writing these lines, and I have decided to write down what I think about Markson’s Wittgenstein’s Mistress.
That phones were never mobile then, and that mainstream technology was mostly cassette decks and typewriters. Back then too.
Now I come to think about it the connection between the first-name Artémise and typewriters is itself unfathomable.
15:41 Publié dans 2023, Ecrit(o)ures, Gertrude oder Wilhelm, Lect(o)ures, WAW | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 26 avril 2023
26042023
C’est toujours le gigabordel à l’Université.
Je n’ai pas le courage d’en écrire davantage.
14:37 Publié dans 2023, WAW | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 05 avril 2023
05042023
Il me semble que j’avais écrit dans le fichier Word les billets des 31 mars, 1er et 2 avril. J’ai dû fermer le fichier sans enregistrer ; ça n’a aucune gravité.
Ce matin, je vais assurer la première d’une série de permanences en visio pour les étudiant-es de Licence et de Master ; j’ai intitulé cela Foire Aux Questions. Le blocage des Tanneurs dure depuis trois semaines, et tout le monde est en train de péter un câble. Hier j’ai pris un verre en ville, au Tourangeau, avec mon collègue A* ; cela fait des années qu’on se salue, qu’on se parle rapidement de trucs de boulot entre deux portes, et là c’est lui qui m’a demandé si on pouvait se voir. Preuve que tout le monde est déboussolé, pour moi.
Je m’aperçois que j’ai employé deux fois des points-virgules au début de ce billet ; j’aime beaucoup ce signe de ponctuation, qui est de plus en plus abandonné – encore vendredi dernier, lors de l’atelier de traduction, une de mes collègues a déclaré qu’elle n’aimait pas le point-virgule car elle ne savait jamais comment l’employer. En 2005, à l’apogée de la blogosphère (quand les commentaires sous les billets des blogs qu’on suivait en priorité servaient d’équivalent préhistorique aux médias sociaux), il s’était créé (à l’initiative de Fuligineuse) un Comité de Défense du Point-Virgule.
08:40 Publié dans 2023, Blême mêmoire, WAW | Lien permanent | Commentaires (3)
mercredi, 29 mars 2023
29032023
Ce matin, Mariam Sheik Fareed m’a téléphoné de la gare d’Auray : train annulé sans avertissement préalable de la SNCF. D’où correspondance à Paris manquée. La seule solution pour qu’elle puisse être avec nous en milieu d’après-midi étant qu’elle prenne sa voiture, je le lui ai déconseillé, tant pour des raisons écologiques et de fatigue que parce que je n’étais pas sûr qu’on puisse lui rembourser ce trajet-là. Le billet de train sera remboursé, et nous essaierons de la faire venir en mai ou juin.
Dans l’immédiat, ma collègue Priscille Ahtoy et moi-même avons décidé de maintenir l’événement : au vu de l’énergie dépensée pour organiser, délocaliser sur le site de la MSH, informer sur cette délocalisation, créer une équipe Teams pour l’événement en hybride, une annulation pure et simple aurait été très frustrante. Mariam Sheik Fareed s’est jointe à nous via Teams, et cela a donné 2 h 30 d’échanges tout à fait intéressants, avec une dizaine de collègues et d’étudiant-es dans le public, à quoi s’ajoutaient une dizaine aussi en distanciel. À la demande d’un collègue de la MSH, j’ai enregistré l’événement ; il est disponible sur YouTube en mode non répertorié.
Petit détail, quand Mariam Sheik Fareed, dont la conférence tournait autour des identités plurielles à partir de son nom et de son ascendance jusqu'à ses expériences d'écriture, a évoqué le Prix Goncourt décerné à Mbougar Sarr, elle a dit qu'au sein des éditions Philippe Rey elle s'était sentie appartenir à la communauté des écrivain-es africain-es...
Dans les prochains jours, j’enregistrerai une vidéo je range mon bureau consacrée uniquement à ces textes ultra-contemporains de l’Île Maurice que j’ai présentés, très sommairement pour beaucoup.
Entre Tours et Montlouis, le soir, première écoute du nouvel album du Andy Emler MegaOctet, formation que j’avais beaucoup écoutée il y a 15 voire 20 ans, et qui m’était totalement sortie de l’esprit jusqu’à jeudi dernier où mon collègue Erick m’en a parlé.
21:55 Publié dans 2023, Affres extatiques, WAW | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 24 mars 2023
24032023
Aujourd’hui ma grand-mère fêtait ses 96 ans. Je l’ai appelée en milieu de matinée, et elle m’a parlé de La Place d’Annie Ernaux, qu’elle a adoré et relu juste après la première lecture, et de la trilogie de Carlos Ruiz Zafon qu’elle lit ; mais elle trouve cela trop long. À propos d’Ernaux, elle a particulièrement aimé le fait que ce soit aussi savamment écrit sans pour autant la moindre emphase ; ma grand-mère est donc plus clairvoyante et meilleure lectrice que tous les birbes du Figaro réunis.
Nous avons aussi parlé de la situation sociale et politique.
Hier j’ai acheté enfin Le Chaos en 14 vers de Pierre Vinclair, anthologie de sonnets en langue anglaise par 14 poètes. Vinclair n’est pas seulement un bon traducteur (et un grand poète), c’est aussi quelqu’un de terriblement intelligent. Très heureux d’y trouver Mary Wroth, Marylin Hacker (qui a traduit Guy Goffette, ce que j’avais étudié lors du colloque consacré à ce poète à Tours) et Joshua Ip.
J’ai passé une bonne partie de la journée à écrire des mails en raison du blocage, et notamment un mail très détaillé afin de répondre aux questions des étudiant-es de Licence, ce afin de « débunker » les rumeurs qui commencent à courir, de stipuler ce qui est déjà certain, et ce qui reste encore imprécis, selon la durée du blocage. En début d’après-midi, j’avais plusieurs rendez-vous en visio, avec une de mes étudiantes de L3 qui se renseigne sur les Masters recherche, avec un étudiant de M1 qui voulait parler de son projet de travail écrit, et aussi avec deux collègues.
Ce lundi, le doyen convoque un Conseil de Faculté exceptionnel.
22:24 Publié dans 2023, Lect(o)ures, WAW | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 18 mars 2023
18032023
Ce matin, je me remets à la traduction que ma collègue M.P. m’a demandé de lui proposer. Il s’agit d’une pièce jamais traduite de Lady Gregory, The Deliverer, qui présente un certain nombre de bizarreries syntaxiques qui impliquent de ne pas traduire dans un français courant ou standard. Au départ, M. m’avait dit qu’il y avait une dizaine de pages, et en fin de compte ça en fait plutôt 40. Comme c’est gratis pro Deo, et comme ça s’ajoute à quatre mille autres trucs, c’est un peu stressant, mais je vais vite quand même, et le projet est plutôt intéressant.
Après avoir traduit 3 pages par ci, 4 pages par là, j’espère donner le coup de collier qui s’impose et venir à bout de la moitié qui me reste ce week-end. Comme j’aurai bientôt une version jouable et publiable, avis aux amateurices.
Au passage, comme je n’ai que de très faibles connaissances en hiberno-anglais (Irish English), je suis bien content d’avoir à disposition l’Oxford English Dictionary. Reste à savoir comment traduire les variations régionales, et donc, ici, mering/mereing/mearing ; vaste sujet, qui donne lieu à maints colloques et ouvrages ; pour le moment, je me contenterai de l'affaiblir en traduisant par frontière, tout simplement.
09:55 Publié dans 2023, Translatology Snippets, WAW, Words Words Words | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 17 mars 2023
17032023
J’ai beaucoup lu Bernardine Evaristo, qui est une écrivaine primordiale. Je viens d’écouter cet entretien sur RFI, dans lequel j’apprends que la première mouture de Lara était en prose narrative. À l’occasion de la parution, en traduction française, de son nouveau livre, Manifesto (que je n’ai pas encore lu), et de Blonde Roots, texte qui a déjà une quinzaine d’années, je vérifie et vois que les deux chefs-d’œuvre d’Evaristo, Lara et The Emperor’s Babe sont toujours inédits en français, sans doute car peu de traducteurices se sentent capables de traduire deux romans versifiés dans une forme poétique très rigoureuse, mais surtout – je n’en doute pas – car aucune maison d’édition ne pense que de tels romans soient vendables. Les éditions Globe, qui font un très bon travail (la traduction de Maud Martha par Sabine Huynh y paraît ces jours-ci, encore un livre à se procurer), prennent le taureau par les cornes… fingers crossed…
Ce matin, cours annulé à cause du blocage. L’atelier de traduction avec Laurent Vannini étant semblablement tombé à l’eau, j’ai retrouvé Laurent et ma collègue Cécile Chapon dans un café que je ne connaissais pas de la rue du Grand-Marché. On n’a pas tout à fait refait le monde mais j’ai pris deux conseils de lecture – au moins – et découvert un groupe de metal (en est-ce vraiment ?) visiblement hyper connu, sauf de moi, System of a Down.
Passé une partie de l’après-midi à écrire à toustes les député·es Les Républicains afin de les inciter à voter la motion de censure lundi. L’espoir est très mince, mais sait-on jamais…
22:21 Publié dans 2023, Affres extatiques, WAW | Lien permanent | Commentaires (2)
mardi, 14 mars 2023
14032023
Le cours de deuxième année sur les écritures féminines contemporaines de la Caraïbe anglophone et hispanophone fait quelques étincelles. Aujourd’hui, les deux textes que les étudiantes avaient choisi de discuter étaient la brève nouvelle de Soleida Rios (Bruja / Witch) avec la traduction anglaise de Barbara Jamison et Olivia Lott, et le poème de Jacqueline Bishop, Hasan Talking to Himself in the Mirror of a Cheap Hotel Room.
Les deux textes, différents, sont tous deux très complexes en raison des nombreux non-dits et des ambiguïtés. Ainsi, dans la nouvelle de Rios, la figure onirique de la Femme/Sorcière, arborant puis brandissant un cintre « plus petit que la normale » évoque les avortements clandestins avant que, toujours dans la vision onirique de la narratrice, le cintre disparaisse et que la nouvelle se termine sur un assez obscur cunnilingus : deux « émanations » (le mot emanaciones se trouve dans la dernière phrase, mais très sous-traduit en anglais) différentes de l’archétype de la sorcière (au féminin en espagnol).
J’ai oublié de demander à l’étudiante qui avait présenté son travail sur quelques différences entre le texte espagnol et la traduction anglaise si cela l’intéresserait d’être la première à traduire Soleida Rios en français. Il y a forcément des revues ou fanzines féministes, par exemple, que cela intéresserait.
18:20 Publié dans 2023, Affres extatiques, WAW | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 08 mars 2023
08032023
De quoi resémantiser l’expression fini à la pisse.
15:50 Publié dans 2023, Aphorismes (Ex-exabrupto), WAW | Lien permanent | Commentaires (2)
samedi, 04 mars 2023
04032023
Toute la journée « sur le pont » pour la Journée Portes Ouvertes, et dès 7 h 30. Depuis 2005 je n’en ai pas manqué beaucoup, sans parler de l’édition 2021 supprimée pour cause de semi-confinement.
Entre 9 et 10, on a eu un peu peur, car, comparativement aux autres années, il n’y avait presque personne. Finalement, nous avons reçu sans discontinuer des élèves de 1e et Terminale, avec leurs parents. J’avais organisé la salle 32 en sept îlots : par moments, les étudiant-es de L2/L3 et les collègues occupaient l’ensemble des tablées, et il m’est arrivé, ainsi qu’à d’autres, de recevoir plusieurs personnes ensemble.
Cette année j’assurais (en salle 80, que je n'aime pas) le mini-cours de traduction l’après-midi, et j’avais innové en proposant un mini-cours « What can you call postcolonial? » à partir de la première séance de mon CM de L1. Il y avait une vingtaine de personnes ; c’est toujours amusant d’essayer d’inclure les parents, dont certain-es ont décidé d’avance que l’anglais, c’est pas pour moi.
18:30 Publié dans 2023, WAW | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 17 février 2023
17022023 (⸮)
Aujourd’hui, mes parents sont arrivés ; ils vont passer le week-end avec nous avant de « filer » sur Cesson, car à part le 11 novembre pour mon anniversaire, ici, ils n’ont pas vu ma sœur, ma nièce et mon beau-frère depuis l’été. Mon père a bien sûr passé l’après-midi à couper des branches, nettoyer les haies, etc. Je ne jardine absolument jamais ; bien sûr je me prive de cette activité pour que mon père ait de quoi faire quand il vient nous voir [introduire ici gros point d’ironie doublé de l’émoji poil dans la main].
Le matin, en cours de traductologie, on a discuté notamment des hyponymes et des hypéronymes, et plus précisément de la relation dynamique qui relie les mots entre eux (et que ne recouvrent pas les notions, plus fixes, de « terme générique » et de « terme spécifique »). Deux de mes étudiantes ont visiblement été traumatisées, l’an dernier, par un texte de thème donné par un collègue et dans lequel se trouvait le mot cornue. J’ai eu Faites monter de Bashung dans la tête toute la journée.
Avant de reprendre le vélo pour une semaine de vacances (non ??? si !!!), j’ai reçu en rendez-vous « mon » étudiant de M1, qui travaille sur un projet de traduction inédit à partir d’un wiki collaboratif, et « mon » étudiante de M2, qui travaille sur trois romans féministes igbo. Ce serait tellement bien que tout notre enseignement, à l’université, puisse prendre plus souvent la forme de ce type de travail personnalisé, et plus tôt.
19:04 Publié dans 2023, Translatology Snippets, WAW | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 16 février 2023
16022023 (rencontre avec Marguerite Capelle)
Magnifique rencontre avec Marguerite Capelle, dans le cadre du séminaire de master « Questioning Non-Binary Identities in African Fiction », autour de sa traduction de Freshwater d'Akwaeke Emezi, et en compagnie de Laurent Vannini, traducteur en résidence.
Beaucoup de questions et d'échanges avec les étudiant•es. Marguerite Capelle a montré 2 états de sa traduction, Eau douce (Gallimard, 2020), parlé de son travail, des recherches que font les traducteurices, des logiques à l'œuvre derrière chaque choix. C'était passionnant et foisonnant.
Merci ! (Et merci pour le don de cette traduction de Natalie Diaz que je ne m'étais pas encore procurée. Comme on n'a pris de photo ni en TA051 ni au restaurant coréen ni à la gare...)
* *
*
Edit du 20 février :
grâce à une paparazza nous avons un souvenir de cette séance,
avec des noms au tableau.
18:50 Publié dans 2023, WAW | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 07 février 2023
07022023
07:50 Publié dans 2023, Chèvre, aucun risque, WAW, Zestes photographiques | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 04 février 2023
04022023
Deuxième journée au Forum de l’Orientation. O* est passé avec C*, et s’est renseigné sur les études de géographie, et sur la Double Licence histoire/sociologie notamment. J’ai aussi discuté avec J., ancienne étudiante qui a fait un master de linguistique comparative anglais/italien à Nantes et qui cherche à présent du travail, notamment en traduction… mais ce n’est pas évident.
Appris en fin de journée, peu avant de repartir, une entourloupe de boulot scandaleuse, et qui n’est pas qu’une entourloupe mais un vrai système de discrimination inique au sein de l’Université. Je rumine les moyens d’essayer de « faire péter le truc » mais c’est loin d’être simple.
Discuté avec mon collègue professeur d’économie en L.E.A. d’Amartya Sen, et du livre d’Olivier Martin lu au début du mois dernier, Chiffre. Il avait l’air étonné que j’envisage, sans que ce soit une plaisanterie, de conseiller des livres aux étudiant·es. L’an dernier un étudiant lui a carrément dit : « je n’ai jamais lu de livre, et je n’en lirai jamais ! ». Je suppose qu’on ne peut pas généraliser à partir des étudiant·es de L.E.A., ni de quelques-uns, mais tout de même…
Moins de lycéen·nes qu’hier, mais j’ai découvert l’existence d’un lycée dont j’ignorais l’existence, à Loches : Thérèse-Planiol. Quelques profils intéressants, discussions stimulantes. Comme toujours le samedi, trop de parents, et trop loquaces par rapport à leurs enfants. H*, notre responsable administratif, raconte que, quand un parent pose toutes les questions il règle le problème avec une question faussement sérieuse : « c’est lequel/laquelle de vous deux qui entre dans le supérieur bientôt ? »
Avec les élèves de troisième et de seconde, c’est l’occasion de dédramatiser toutes les injonctions comminatoires au sujet des spécialités. Ma collègue S° a une formule parlante : mieux vaut un bon bac avec les « mauvaises » spés qu’un mauvais bac avec les bonnes spés. Le problème est aussi que beaucoup de chefs d’établissement n’ont pas la moindre idée de ce qu’on fait à l’université et balancent des informations totalement erronées sur de chimériques « critères de sélection ».
Le soir, j’ai quand même pu regarder Angleterre/Ecosse avec O*, qui a repris une charge de rhinite/otite. On n’en sortira jamais…
21:41 Publié dans 2023, WAW | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 28 janvier 2023
28012023
Nuit écourtée – mais en son début – par des quintes de toux quasi ininterrompues qui ont fini par me contraindre à me lever et à me droguer au Toplexil. Ce matin, je suis dans le brouillard. Météo idéale pour commencer par les blogs.
Je n’ai pas raconté qu’avant-hier mes étudiant-es de M1 m’ont offert, via leur délégué T*, deux boîtes de chocolat pour me remercier d’avoir accepté de déplacer le cours sur un créneau plus favorable. T* (qui m’avait déjà fait un cadeau à la même époque l’an dernier) a ajouté le livre d’Albin Wagener, Mèmologie, que je ne m’étais, de fait, pas procuré, quoique je suive de près son auteur sur Twitter.
Cette après-midi, j’accompagne O* (et son camarade B.) à La Riche pour les individuels de tennis de table.
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En écoute : Eskimo & Duck Stab (The Residents, 1979 & 1978)
09:22 Publié dans 2023, WAW | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 27 janvier 2023
27012023
Ce matin, suis allé aux Tanneurs en voiture, car la bise et l’humidité, par 0°, c’était trop pour mes bronches. C’est bien, aussi, de pouvoir choisir. Le cours de traductologie s’est passé normalement, on va dire, mais une fois encore avec 2 des 6 segments que nous n’avons pas eu le temps de voir en cours je vais devoir me fader une ébauche de corrigé écrit pour ces 2-là. Ensuite, petite réunion avec les étudiant-es réorienté-es de LLCER et Double Licence : 4 sur 8 seulement étaient là mais j’espère que ça a permis d’informer, de dédramatiser et de donner des conseils d’organisation.
L’après-midi, j’étais tellement épuisé que j’ai passé l’après-midi au plumard : pas vraiment dormi, mais j’ai lu presque en entier deux des livres (courts, certes) achetés hier : Funambuler de Shenaz Patel et Sortir au jour d’Amandine Dhée.
Ce n’était pas du tout prévu il y a encore quelques semaines mais je vais aussi passer un semestre en plongée dans les littératures de l’île Maurice. Comme tout ne cesse de résonner avec tout, la page 77 de Funambuler fait tout à fait sens, dans un tout autre sens que celui de l’argument de Patel dans cette sixième « traverse », pour le séminaire que j’enseigne autour de Freshwater le jeudi. Et les pages 94-5, les eussé-je lues plus tôt, auraient magnifiquement servi à la discussion sur le plurilinguisme et les sous-voix lors du séminaire que j’ai animé en novembre pour les M2 ApproDiv.
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En écoute : plusieurs albums des Residents (Third Reich’N’Roll, Commercial album, Mark of the Mole, Fingerprince) – groupe/collectif dont je n’avais jamais entendu parler et que je découvre grâce à E.P., qui allait les écouter à Bourges ce week-end.
Soir : Le photographe de Mauthausen, film de Mar Targarona (2018). Assez classique, mais très fort, surtout dans toute la seconde partie. Plusieurs scènes du film s’appuient sur les vraies photos prises et sauvées par Francesc Boix, et dont les originaux sont reproduits pendant le générique de fin. Boix est mort à 31 ans, à Paris, des suites de la tuberculose contractée au cours de ses 4 années ½ à Mauthausen.
22:25 Publié dans 2023, Lect(o)ures, Tographe, WAW | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 25 janvier 2023
25012023
Toujours très enrhumé, ce qui me fatigue, d’autant que la toux ne me lâche pas : j’ai la gorge qui racle toute la journée maintenant. L’après-midi, j’ai conduit O* à sa séance d’orchestre et, plutôt que de faire un tour, je suis resté dans la voiture, avec manteau, à relire quelques chapitres de The Deep, toujours pour le séminaire de master. Le matin, j’avais préparé les supports pour les séances 2 et 3. Nous allons travailler sur la mise en récit du mythe des ogbanje (et des abiku), à partir de Freshwater… mais pas seulement…
À mon retour d’en ville, on a rediscuté avec C* des fameuses pages qui vendent la mèche quant à la genèse des wanjiru (début du chapitre 3, et dans le récit par une instance narrative collective changeante, chapitre 4) ; il n’en demeure pas moins que l’éclaircissement en 4e de couverture, tant dans les éditions de langue anglaise que dans l’édition française, est regrettable. J’ai aussi vérifié comment Francis de Guévremont s’était dépatouillé de la séquence depth–deepness–‘deepest deep’. Pas trop mal, mais pas parfaitement.
(Finalement, sans autre solution, c’est moi qui vais me coltiner le 4e groupe de traduction de 2e année, que personne ne peut/veut assurer. D’où un cours qui s’ajoute encore à mon jeudi censé être libre. Demain, en plus, conseil d’UFR.)
17:51 Publié dans 2023, Affres extatiques, WAW | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 24 janvier 2023
24012023
Longue mais stimulante journée de cours.
J’ai innové pour le cours de L3 sur Lagoon, autour du début du chapitre 1. Ça a plutôt bien marché. En tout cas, tout le monde a travaillé et les prises de paroles ont été pertinentes, riches, et ont bien lancé les débats pour les semaines suivantes.
Avant mes deux cours de l’après-midi, croisé Laurent Vannini, qui va finalement essayer d’intervenir dans 2 de mes cours plutôt en février, en semaine 5. Après mes cours, passage à la galette de l’UFR (il en restait (mais je n'ai pas eu la fève (Cécile l'a eue deux fois (chanceuse ou gourmande ?)))), où j’ai pu discuter de l’avancement de notre projet île Maurice avec ma collègue Priscille Ahtoy.
20:53 Publié dans 2023, WAW | Lien permanent | Commentaires (0)