vendredi, 23 février 2018
66 secondes de lecture, 44 : le début du chapitre 3 de EVE'S RANSOM
Ce matin, j'ai emprunté quatre romans de George Gissing, et comme j'ai tendance à tout penser sous format YouTube ces temps-ci j'ai aussitôt embrayé avec une nouvelle série
C'est un assez beau titre.
On verra ce qu'il en sortira. Après tout, ce qui a commencé comme un gag, ou presque (les Traductions sans filet), en est à 142 épisodes.
Donc, ma mère me force, en quelque sorte, à m'intéresser à Gissing, qui n'est pas du tout l'auteur que je m'étais paresseusement imaginé.
Tout à l'heure, en mangeant mon premier kebab de 2018, j'ai commencé la lecture d'Eve's Ransom. Le moins que l'on puisse dire est que l'écriture et la situation narrative donnent envie d'aller plus avant. Voici donc, pour faire feu de tout bois, le début du chapitre 3, dans le cadre des 66 secondes quotidiennes.
Le livre, un reprint déjà ancien, est très agréable à lire : fort volume relié, gros caractères, papier épais. Bien entendu, ce roman de Gissing est disponible sous de nombreux formats dans le Projet Gutenberg, mais aussi comme livre audio, pour ceux qui aiment (moi, je n'y arrive pas).
(J'écris ces lignes dans le bureau 38, site Tanneurs, grand soleil dans la poire à travers la vitre. Hors de question que je baisse le volet roulant : le soleil a été trop rare ces dernières semaines. Qu'on fasse, même au grand froid, une cure de soleil.)
12:46 Publié dans 66 SECONDES DE LECTURE, WAW | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 02 février 2018
Tract sur la “loi Vidal”, quelques précisions
Voici le tract distribué ce matin devant le site Tanneurs, avec mes annotations sous forme abrégée.
Quelques précisions :
1. La prétendue “année de mise à niveau” n'existe pas. La réforme Vidal impose aux universités de proposer des "modules de remise à niveau" à tous les étudiants qui ne répondent pas aux attendus. (Au passage, cela montre bien qu'il y aura zéro sélection, vu qu'un étudiant à qui une filière a signifié qu'il va droit à l'échec pourra quand même s'y inscrire.) En l'état actuel des informations dont disposent les équipes pédagogiques, il n'y aura, à Tours, aucun financement de ces modules, ce qui signifie qu'il s'agira probablement de modules d'autoformation parallèles à une année de L1 tout à fait normale.
2. “Écarter les étudiants [...] des bac pro et techno” n'aura pas lieu, vu qu'il n'y a pas, de facto, de sélection. Toutefois, un rappel s'impose : chaque année, des étudiants issus notamment des filières professionnelles s'inscrivent à l'Université et échouent immanquablement. J'ai été président du jury de L1 de LEA de 2005 à 2008 et de 2011 à 2016, et directeur du département de LLCER Anglais de 2008 à 2011 : chaque année, j'assurais un suivi des étudiants les plus en difficulté, et n'ai JAMAIS vu un étudiant issu d'une filière professionnelle obtenir son année, pour ne rien dire du diplôme. Pour moi, le pire est cette absence apparente de sélection qui pousse chaque année des milliers de lycéens puis d'étudiants à s'illusionner.
3. Les étudiants n'auront PAS à choisir 3 modules correspondant à différentes disciplines. Dans l'état actuel de la réflexion (les maquettes ne sont pas encore votées par le CFVU), un semestre type se composera de 4 modules, dont 1 extérieur à la discipline. Ce module interdisciplinaire sera obligatoire uniquement en L1 et pourra être remplacé à partir de la L2 par un module de renforcement disciplinaire. En un mot, c'est déjà ce qui se passe depuis 2010 avec les parcours spécialisés.
4. Le lien qui est fait dans ce tract entre modules pluridisciplinaires et fin du système de compensation des UE et des semestres est absurde : rien n'empêche, dans la structure du logiciel Apogée, de maintenir la compensation totale. Et cela, c'est quelqu'un qui, pour des raisons pédagogiques profondes, est opposé à la compensation totale. Autrement dit : j'adorerais que la compensation disparaisse, mais hélas, en dépit des remarques de la ministre en novembre, la réforme Vidal ne va rien faire dans ce sens. Pire même, cette annonce est un chiffon rouge qui a pour fonction de démobiliser les étudiants dès que la compensation sera officiellement maintenue.
5. D'où sort cette histoire de “menace de suppression des bourses en fonction des notes” ?
6. Pour en revenir au point n° 2, qui est selon moi le plus important : tant qu'on ne réservera pas les places en BTS et en IUT aux bacheliers issus des sections technologiques et des filières professionnelles, aucun des problèmes soulevés dans le point n° 2 ne sera réglé. En faisant cela, on revalorisera ces filières et sections (qui ne seront plus “les moins favorisées”) et on évitera la réorientation par défaut de milliers de lycéens issus de ces filières dans des diplômes universitaires dont les méthodologies et les contenus d'enseignement correspondent spécifiquement aux sections générales.
08:48 Publié dans WAW | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 25 janvier 2018
66 secondes de lecture, 15 : Kaplan à (1+7x)
Cette lecture, faite à huit heures du matin et illico publiée, j'ai attendu toute la journée avant d'en publier l'écho ici, sur le blog.
Bizarre, de s'être tourné plus vers les vidéos, même pas une solution de facilité.
Mais le carnet vert persiste. Le carnet gris, agonisant, n'a pas toutefois disparu. De temps en temps, le fantasme émerge d'en faire, comme pour les sonnets, un bouquin, un énorme pavé.
Même avec les méandres ou les traversées du désert, ce n'est pas si mal d'avoir tenu déjà douze ans et demi l'aventure du blog. Roubaud, que je lis en ce moment (car en fait & en dépit des apparences je ne lis pas du tout Leslie Kaplan), rappelle l'aphorisme de Gertrude Stein selon laquelle en écrivant chaque jour pendant une demi-heure on débouche sur un bon paquet de pages au bout de 40 ans.
Eh bien, oui, la polygraphie.
D'autres diraient : la logorrhée.
Je n'en ai cure.
Et puis tiens, si je me remettais à écrire des rondels ?
19:01 Publié dans 66 SECONDES DE LECTURE, Nathantipastoral (Z.), WAW | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 22 janvier 2018
66 secondes de lecture, 12 : le test du dictionnaire
Dans une journée de pleine panique au boulot, prendre un des rares livres pas trop pénibles sur une étagère (bureau 38 toujours) et en lire un passage.
En plus, ça fait écho à l'essai de Bill Bryson sur lequel on fait travailler les étudiants de première année.
09:39 Publié dans 66 SECONDES DE LECTURE, WAW, Words Words Words | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 30 décembre 2017
viii + iii
viii + iii
Qu’on la (le ?) remplisse de thé ou d’un autre liquide (lait chaud, grog, café…), dit-on un mug ou une mug ?
Relisant les chapitres de la première partie écrite hier matin les doigts frigorifiés (ce matin, ça va), je m’interroge, bien que j’aie toujours appliqué la règle parentale en féminisant ce mot anglais longtemps avant – d’ailleurs – qu’il ne soit couramment utilisé, et je me rappelle que mon ami Frédéric, chez qui j’allais discuter en écoutant des disques et en mangeant des Eukalyptusbonbons, disait « ton mug » et « le mug ».
Si on décide du genre en fonction du genre du nom français désignant l’objet le plus similaire, il faudrait pourtant féminiser : une tasse → une mug.
Ainsi, j’ai toujours entendu mon père dire « une sweat-shirt ». J’avoue ne pas pousser jusque là la rigueur grammaticale, et me contenter déjà de rappeler à mes étudiant·e·s, quand l’occasion s’en présente et quand je n’ai pas encore fait ma minute vieux con, que ce mot venant bien du nom sweat (sueur, prononcé /swet/) et non de l’adjectif sweet (doux, prononcé /swiːt/ ), il faut prononcer “souêt-cheurt” et non “souît-cheurt”, de même que j’omets rarement de rappeler qu’il m’est devenu impossible de commander la pâtisserie nommée brownie dans les boulangeries françaises, car si je n’ai pas de mal, en effet, à franciser à peu près, et notamment en faisant un /r/ dur et en n’accentuant pas le mot sur la première syllabe, il m’est vraiment insupportable de ne pas diphtonguer le ow de brownie : j’ai vraiment fait l’expérience d’une boulangère à qui je demandais un brownie dans ce qui me faisait l’effet déjà de ne plus du tout être le vrai mot, et à qui j’ai dû montrer l’objet du délit avant qu’elle ne comprenne en me reprenant sur ma prononciation : « ah, un brô-ni ! »
08:01 Publié dans Autant le temps, WAW | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 21 décembre 2017
Fin de règne
La salle 29
Aux Tanneurs
Fouette l'œuf
Dur et le chou fleur.
16:01 Publié dans Mirlitonneries métaphotographiques, WAW, Words Words Words | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 20 décembre 2017
Stop au harcèlement de rue (happening aux Tanneurs)
17:03 Publié dans Moments de Tours, WAW, Zestes photographiques | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 16 décembre 2017
Disponibilité
09:21 Publié dans WAW | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 13 décembre 2017
Jodel, pas Jodelle
L'application (ou est-ce une plate-forme ?) Jodel est l'objet de très nombreux fantasmes dans le milieu universitaire : les étudiants y diffameraient les enseignants à longueur de colonnes anonymes, les cours — sacro-sainte propriété de leurs auteurs — y seraient largement pillés et partagés.
J'ai envie de dire : if only...
If only... : si seulement les étudiants étaient tellement passionnés par leurs études qu'ils se servaient de cet outil pour échanger des cours pour collaborer au sens étymologique (travailler ensemble)...
La capture d'écran que je donne ici, tout à fait représentative, raconte une autre histoire.
09:28 Publié dans Aphorismes (Ex-exabrupto), Flèche inversée vers les carnétoiles, WAW | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 19 novembre 2017
Zéro pointu
La grande gagnante de la soirée, c'est quand même l'étudiante qui annonce — avec les deux captures d'écran requises démontrant qu'elle n'a emprunté que ce livre-là — un compte rendu de Mr Dalloway de Robin Lippicott, et qui résume... Mrs Dalloway de Virginia Woolf.
22:20 Publié dans WAW | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 17 novembre 2017
L'homme amoindri
Il s'en est passé, des choses, en 2006.
Je repense à tout cela en faisant quelques scans, au bureau 49bis, de la traduction française de Slow Man, que C*** vient de relire. Voyant que l'édition française date de 2006, je me rends compte que j'ai lu ce livre à sa sortie, en anglais, donc il y a plus de dix ans.
Comme L'Homme ralenti est publié au Seuil, ça me renvoie à ce traumatisme absolu que fut, en 2007, l'annonce que le Seuil, tout en me payant intégralement ma traduction de Links, ne la publierait pas. La raison officielle en était qu'ils souhaitaient concentrer le secteur d ela littérature étrangère sur leurs auteurs déjà confirmés : même si leur catalogue a ensuite confirmé cette hypothèse, je n'ai pu m'empêcher de songer, depuis lors (et bien que je reste, d'autre part, très fier de cette traduction et tout à fait certain qu'elle était excellente), qu'il y avait un problème avec moi.
Tous mes échecs, depuis lors, à trouver un éditeur pour les textes africains non traduits qui me semblent si capitaux ne découlent-ils pas de tout ce malheureux épisode ?
Links a été depuis traduit (et bousillé) aux éditions du Serpent à plumes, sous le titre (idiot) d'Exils. Depuis, plus personne pour lever ne serait-ce qu'un sourcil quand on parle des inédits de Nuruddin Farah, de Nnedi Okorafor ou de Ngũgĩ wa Thiong'o.
08:14 Publié dans Affres extatiques, Blême mêmoire, Translatology Snippets, WAW | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 13 novembre 2017
LA FOLIE GUETTE
bonjour m. Cingal je tiens a vous joindre se mail si vous n avez pas reçu les dernière mail que je vous ait envoyés je vous le renvoi en espèrent que cela ne changera rien car je l ai quand même remis a l heure mais je l ai envoyés a guillaume Cingal je ne savait pas si cela vous a été transmis. je vous gréé de accepter mes sincère salutation
(mail reçu ce jour)
22:22 Publié dans WAW | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 10 novembre 2017
Eavesdropping
— Y a encore plus de pécu chez nous merde y en a marre.
— Vous les meufs vous gaspillez trop de papier.
— Ouais et puis vous les mecs c'est pas parce que vous avez le cul sale plutôt.
Peut-on survivre au vendredi ?
15:15 Publié dans WAW | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 25 octobre 2017
Brrrrrrrrrrrrrrm
08:24 Publié dans Mirlitonneries métaphotographiques, WAW | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 14 octobre 2017
All Over The Place / #NameTheTranslator
Une amie a posté sur son mur Facebook la citation suivante, attribuée à Pearl Buck.
« Quel que soit son domaine de création, le véritable esprit créatif n’est rien d’autre que ça : une créature humaine née anormalement, inhumainement sensible. Pour lui, un effleurement est un choc, un son est un bruit, une infortune est une tragédie, une joie devient extase, et l’erreur est la fin de tout. Ajoutez à cet organisme si cruellement délicat l’impérieuse nécessité de créer, créer, et encore créer – au point que sans la possibilité de créer de la musique, de la poésie, des livres, des édifices, ou n’importe quoi d’autre qui ait du sens, il n’a plus de raison d’être. Il doit créer, il doit se vider de sa créativité. Par on ne sait quelle étrange urgence intérieure, inconnue, il n’est pas vraiment vivant à moins qu’il ne soit en train de créer. »
Comme je suis très sourcilleux dès que je vois fleurir une citation évidemment traduite dont ni la source ni le nom du traducteur ne sont cités, j'ai mené ma petite enquête.
Tout d'abord, des dizaines de blogs reprennent cette citation (moyennement bien traduite d'ailleurs) sans jamais citer le nom du traducteur ou de la traductrice. Une recherche rapide a également permis de retrouver le texte original de cette citation, qui se trouve reprise dans un nombre plus important encore de sites anglophones :
The truly creative mind in any field is no more than this: a human creature born abnormally, inhumanly sensitive. To him, a touch is a blow, a sound is a noise, a misfortune is a tragedy, a joy is an ecstasy, a friend is a lover, a lover is a god, and failure is death. Add to this cruelly delicate organism the overpowering necessity to create, create, create — so that without the creating of music or poetry or books or buildings or something of meaning, his very breath is cut off from him. He must create, must pour out creation. By some strange, unknown, inward urgency he is not really alive unless he is creating.
Wikisource — qu'on a connu plus inspiré dans son classement des citations assurées, apocryphes ou douteuses — donne cette citation pour authentique, sans préciser la source primaire et en se contentant de citer un ouvrage de 2001. Je suis allé vérifier dans l'ouvrage en question : aucune source, aucune note de bas de page ; autant dire que l'auteur aurait très bien pu inventer ce texte de toutes pièces. Heureusement, Google Books (qui propose pas moins de 32 résultats pour cette citation) répertorie quelques ouvrages antérieurs à 2001, et même un (malheureusement impossible à visualiser) antérieur à la mort de Pearl Buck (1972).
Il reste toutefois impossible, au stade où j'en suis, de savoir si cette citation apparaît dans un livre évidemment attribuable à Pearl Buck, ni, par conséquent, de connaître l'éditeur et le traducteur de ce livre en français. Le fait que ça traîne partout sur le Web n'est pas pour inspirer confiance.
09:41 Publié dans Translatology Snippets, WAW | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 03 octobre 2017
Prescription sans ordonnance
11:08 Publié dans WAW, Zestes photographiques | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 19 septembre 2017
3 traductions du début du chapitre 2 d’Alice in Wonderland & 1 réécriture
Comme je pense que ce document que j'ai établi à l'intention de mes étudiants de troisième année (cours Approches de la traduction) peut intéresser quelques lectrices ou -eurs de passage, je le mets également en ligne ici.
3 traductions du début du chapitre 2 d’Alice in Wonderland & 1 réécriture
Il s'agit d'un passage connu (et bref) d'Alice au pays des merveilles, dont j'ai donné le texte anglais, français (Henri Bué, 1869), allemand (Antonie Zimmermann, 1869) et italien (T. Pietrocola-Rossetti, 1872), ainsi que la réécriture — pas très réussie, imho — de J.C. Gorham (1905).
Bien sûr, les étudiants ne connaissent pas tous l'italien ou l'allemand, mais c'est la première fois que j'essaie, de manière marginale, de proposer ce genre de prolongement dans un cours de LLCER. On verra ce qu'il en sera.
15:38 Publié dans Translatology Snippets, WAW | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 17 septembre 2017
Chimères
Sous le regard des Chimères domestiques (elles sont au nombre de 42, et je vérifierai plus tard si j'en ai déjà parlé dans ces carnets), je réponds depuis un petit moment maintenant à la quinzaine de mails professionnels accumulés depuis hier soir.
Plaisir des mots qui sont interdits ailleurs.
Que l'on s'est interdit.
Prolifération de ce son ici, alors.
07:27 Publié dans Flèche inversée vers les carnétoiles, Moments de Tours, WAW | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 11 septembre 2017
Toilettes & grammaire trans-genre
Pour s'accorder au sujet de l'article, la journaliste de la NR adopte la grammaire trans-genre.
16:16 Publié dans Aphorismes (Ex-exabrupto), Chèvre, aucun risque, WAW | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 08 septembre 2017
Complexe
Devant la porte de mon bureau, ce matin, deux clochards bien crades qui ont dû passer la nuit allongés sur leurs sacs à dos. Comme je ne suis pas du genre à me formaliser, je les réveille gentiment et je leur paie le café...
L'agent qui passe dans la foulée avec son chariot est nettement moins amène... peut-être que c'est lui qui a raison et que c'est moi qui suis un gros hypocrite...
08:44 Publié dans WAW | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 13 mars 2017
4141 — Deux vidéos sur les toits de la Bibliothèque
Cela faisait longtemps que je voulais faire ça.
L'occasion de venir prendre quelques photographies de l'exposition de livres d'écrivains africains était trop belle pour que je la manquasse.
Pour la première vidéo, j'ai repris de mémoire (et je me suis planté : pour le dernier vers, c'est « le temps veille », pas « l'esprit veille » (il a dû se produire une conflagration, dans mon esprit, avec le tableau de Gauguin)) un bref poème d'Esther Nirina qui est à l'honneur avec le présentoir de poésie anglophone du troisième étage.
Et donc, deux vidéos d'un coup, pour profiter aussi du passage par le bureau et donc de la connexion ultra-rapide de l'Université.
Pour la deuxième vidéo, plus longue, je me suis attaché à présenter le livre bouleversant de Shailja Patel, Migritude.
Comme je parle du spectacle dansé dont le texte constitue la première partie de Migritude, voici quelques autres liens pour se faire une idée (et se rafraîchir les yeux après ma tronche et mon blabla) :
- un documentaire bref de la chaîne californienne KQED
- The Cup Runneth Over (“an act of poetic terrorism”) — à faire écouter aux fans de Barack Obama
- entretien radiophonique avec Shailja Patel
- “Make It” (Durban)
09:48 Publié dans Affres extatiques, Blême mêmoire, Improviser traduire, WAW | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 24 février 2017
“That's a pure Malevitch”
Il y a trois ans, je faisais réciter par écrit un poème de Dickinson que j'avais fait apprendre par cœur à mes étudiants de première année... l'occasion d'être un peu sarcastique.
De mémoire, l'étudiante n'était pas venue me demander d'explication sur l'annotation, et aurai-je la naïveté de penser qu'elle a gouglé Malevitch ?
12:00 Publié dans Autoportraiture, BoozArtz, WAW | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 03 février 2017
Désensablé sur Loire
Enseigner, même avec ses fatigues et ses frustrations, reste la partie la plus jouissive de mon métier.
Ce matin en cours de traduction pour étudiants d'échange on regardait un peu les titres du Canard enchaîné... Je leur expliquais quelques trucs sur l'actualité politique en France, et donc, on traduisait. “Ensablé-sur-Sarthe”... Je leur explique le jeu de mots, je cherche une vanne équivalente... Et soudain une étudiante (nord-américaine) me propose, du fond de la classe : di-sable-d sur Sarthe... Waow.
L'heure précédente, en L1, un des cinq étudiants faisant l'exposé m'avait appris que Robert Baldwin Ross, le dédicataire de The Importance of Being Earnest, était né à Tours*. Une autre a vu un jeu de mots que je n'avais pas vu (“a sad blow”). Une autre encore avait des étoiles dans les yeux quand j'ai établi un parallèle entre telle structure de dialogue dans la pièce de Wilde et la langue des pièces d'Ionesco.
* À noter d'ailleurs que ni l'édition de la pièce sur Gutenberg ni celle sur Wikisource ne contiennent la page de dédicace, ce qui est une omission surprenante. Robert Baldwin Ross, on l'apprend aussi sur Wikipédia, était le petit-fils d'un des artisans de l'indépendance du Canada.
17:08 Publié dans Translatology Snippets, WAW | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 31 janvier 2017
Graphique sur les ressources de presse
Source : Katie L. Price
07:00 Publié dans WAW | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 24 janvier 2017
Fitness & crétinerie
Je ne hais pas le sport, mais beaucoup de sportifs sont irréfléchis (pour rester poli).
Pire que tout, la communication sportive.
En voici encore un exemple brillant. Me connectant à mon Environnement Numérique de Travail, afin d'accéder aux outils de travail que sont la bibliothèque en ligne, la messagerie électronique, les emplois du temps etc., je vois s'afficher, comme à l'ordinaire, les “actualités” (dans lesquelles, soit dit en passant, pas le moindre hommage n'a encore été rendu à mon excellent collègue Philippe Chardin, mort il y a quinze jours et dont on attend encore que l'Université fasse semblant de s'en apercevoir).
Et que vois-je ?
Entre autres idioties mises en avant par le Service Communication de l'Université, cette Nuit du fitness (titre déjà crétin), avec pour “dress code” (!) Tahiti douche.
Ces gens ne sortent-ils jamais les neurones de leurs muscles fessiers, et ne savent-ils pas qu'il y a, ces jours-ci, de fortes intempéries en Polynésie française, de sorte que Tahiti a été ravagé par des inondations ? Outre que l'idée même d'un dress code est inepte, que demander à des étudiants (et à des enseignants) de se déguiser en flacon de gel douche (c'est ce que je comprends, mais je ne garantis pas que je ne fais pas de contresens) est doublement inepte, la simple décence voudrait qu'on n'écrive pas ce genre de chose en ce moment.
16:31 Publié dans Indignations, WAW | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 05 janvier 2017
At Home At Work At Play
WAW — Le sigle signifie, je l'ai précisé plusieurs fois, William At Work. La rubrique, de ce fait (je veux dire, du fait de son sujet), s'enrichit aisément de notules et de billets. Je vous invite à aller fouiller dans les plus anciennes, qui datent de juin 2005.
237 en 139 mois, ça ne fait pourtant pas même un billet par quinzaine.
Le problème, bien entendu, est que je n'écris pas pour raconter mon travail, ni même mes travaux. Si je notais ici, même de façon télégraphique, chaque tâche accomplie, il y aurait plusieurs billets par jour. Or, le dernier billet date de novembre, et, de manière caractéristique, faisait allusion au travail effectué le samedi, ainsi surtout qu'un travail restant à accomplir le dimanche : que signifie, du point de vue topique, at work pour un enseignant ?
Un de mes regrets essentiels — je l'exprime rarement, mais bien trop souvent toutefois (trop souvent, car ce genre de regret est absolument ridicule vu de l'extérieur) — est que ces billets de blog n'attirent plus guère d'attention, et quasiment plus jamais le moindre commentaire. Il est stupide de me plaindre de cela, étant donné que je ne fréquente plus guère la blogosphère non plus. Les réseaux sociaux ont remplacé les blogs pour ce qui est des échanges : poursuivre un tel site (comme l'autre d'ailleurs), c'est, plus que jamais, soliloquer.
Les réseaux sociaux ont remplacé les blogs pour ce qui est des échanges, certes, mais, sur Facebook, mes vidéos de traduction et mes publications les plus sérieuses (les plus réfléchies, dira-t-on) sont celles qui ont le moins d'audience. C'est que la majorité recherche, sur Facebook, le bref et l'immédiat. Hier soir, j'ai partagé la traduction d'un long et magnifique entretien avec Aslı Erdoğan — trop long : deux “likes”.
Je ne renierai pourtant pas ce que j'écrivais, dans la rubrique WAW, justement, le 9 novembre 2015.
06:38 Publié dans Flèche inversée vers les carnétoiles, Le Testament in(dé)fini, WAW | Lien permanent | Commentaires (5)