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jeudi, 25 janvier 2007

Ce que dit le pagure Kenny Craig

Cavere, par le Zeena Parkins Pan-Acousticon, ça déménage ; méfiez-vous des cabots et plus encore des demoiselles qui les promènent. Il y a des livres à un euro à la Boîte à Livres de l'Etranger ; des livres qui valent le coup. Harpe et violoncelle, piano qui se disloque. Il doit faire moins cinq à Tours demain matin. Après une matinée passée à régler des subtilités d'emploi du temps, je vais aller faire le guignol au lycée Jean-Monnet, pour un déjeuner de travail (comme je crois qu'on dit). En revenant de la Poste, j'ai croisé une étudiante qui, me voyant le nez coulant, les yeux injectés, les mains violacées*, m'a souhaité bon courage pour mon rhume, ce qui était très gentil (mais l'hiver seul est coupable). Maudit soit ton nom, Salamine ! Un ami m'a écrit qu'il aurait bientôt, peut-être, un poste à Tours. * On se croirait dans Dracula, ou, allez savoir, dans les Récits de la Kolyma (où les crachats gèlent en vol). Formons des souhaits. À huit heures, sur le pont Mirabeau, la vitre côté conducteur a finalement accepté de se baisser**. Peasant Boy par le trio de Bob James, ce n'est pas mal non plus ; on est sur la route, maintenant, à regarder le rideau de pluie, les affaires empilées à l'arrière du camion (bâché, bien sûr). Dormez tous, je le veux. ** Je sais, il ne faudrait jamais démarrer sans avoir conscieusement raclé les vitres et dégelé l'ensemble des points de vision. Look into my eyes, not around the eyes, look into my eyes. Vous repartez au charbon, mais c'est l'engrais qui ici culmine.

vendredi, 19 janvier 2007

Ferraillons ferme

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Il y a un moment, dans la septième partie du disque mythique d’Anthony Braxton For Alto, où le saxophone s’approche du son d’une whistling kettle, et tout ce qui suit, tout ce qui précède, justifie totalement cette stridence ponctuelle. Not so yesterday, mais tout le monde n’est pas Braxton.

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Là, je reviens, lessivé, du S.I.L., qui ne s’appelle plus comme ça. Le Salon d’Information des Lycéens (comme naguère il s'appelait) se tient à Rochepinard, l’une des plus hideuses fertiles friches urbaines de l’agglomération tourangelle. Lessivé je suis, car brouhaha, et redire cinquante voire cent fois la même chose. Toutefois, en discutant avec l’étudiante qui nous aidait – et que je n’avais jamais rencontrée –, j’ai appris qu’un(e) collègue était surnommé(e) Capitaine Crochet, et, quoique je n’aie pas réussi à découvrir l’identité du ou de la collègue, l’idée que les étudiants donnent encore des surnoms aux professeurs, pratique pourtant en constant recul depuis trois décennies, m’a réjoui. Me reste à cogiter.

Entre-temps, une étudiante de troisième année est venue souffler à l'oreille de G.I. qu'il y avait des filles peu vêtues en pleine démonstration d'épilation au stand des formations d'esthéticienne. "Ta réputation, lui ai-je soufflé, n'est plus à faire." Comme j'apprenais, toujours par l'étudiante "cafteuse", qu'un autre encore de mes collègues était surnommé l'Obsédé, cela m'a surpris, car, étant donné le désarroi évident (voire les gloussements incrédules et puérils) des étudiants dès que, lors d'une analyse littéraire, l'on cherche à s'interroger sur les connotations sexuelles implicites d'un texte, je pensais que tous les enseignants de littérature passaient pour des obsédés.

 

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À l’aller, cinq chansons de Dylan, dans les confitures de circulation, et au retour deux seulement, filons sur le pont Mirabeau (embourbé ce matin, pas permis). Je ne fais pas les soldes, mais un beau pull coloré tout neuf m’est tombé tout rôti dans le bec. Même quand je mens, c’est vrai (titre de Stomy Bugsy, excusez la référence).

mardi, 09 janvier 2007

Ni fée ni affaire

Ce matin, entre plusieurs rendez-vous et surveillances d'examen, j'ai réussi (dans l'université presque déserte (après un lundi peuplé, du matin jusqu'au soir, par les étudiants de troisième année de L.E.A.) et avant d'aller me faire doucher sans parapluie) à coincer l'oiseau Nico Nu, affairé à refaire son tableau vert (qu'à part moi j'ai depuis longtemps baptisé (sur le modèle de "l'escalier le formidable") "le vert-igineux") et à déposer un panonceau Interdit de cracher. Comme, contrairement à l'ami Simon, je ne me promène pas avec mon appareil photo sur mon lieu de travail, vous devrez vous contenter de mes mots... et d'attendre ce qu'en dira le Blog Oranginal, toujours sur le pont dès qu'il s'agit d'élucubrations niconuesques. Il se trouve aussi que j'ai rapidement engagé conversation avec l'artiste, après avoir pu admirer enfin de visu (et pas en photo, once again) ses premiers essais de signalétique, que je trouve très réussis, dans le genre loufoque propret.

Bien entendu, tout ce billet ne doit avoir ni rime ni raison pour ceux qui ne connaissent pas le premier mot de toute cette affaire, et à qui je ne saurais trop conseiller de lire les divers textes de Simon, marqués en lien ci-dessus.

 

En écoute : Wayne Shorter Quintet. "Speak No Evil" (Speak No Evil, 1964.)

Quel phrasé, quelle atmosphère en ténèbres & magie glorieuse, comme si un vieillard couvert de givre sentait renaître la vie à fleur de peau ! Ce n'est pas ça ici.

vendredi, 08 décembre 2006

Popularité

Trottoir des Tanneurs. Conversation sur téléphone portable.

- Ouais, ouais...

- ...

- Non, là, je vais filer aux Galeries et à la FNAC.

- ...

- Non, je sais, mais je sèche le cours de Cingal, ça me gave, là.

- ...

- Ah bon ? Anaïs ? Tu es sûr ?

 

12:28 Publié dans WAW | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : Ligérienne

lundi, 04 décembre 2006

Victor Cherbuliez

Victor Cherbuliez n'est pas le plus connu des écrivains du dix-neuvième siècle. (Litote.) C'est un académicien renommé. (Antiphrase.) J'ai, face à moi, la première page de son roman, La Bête, publié en 1887, mais dans la réédition de 1929 ("Collection Nelson").

Comme, dans un des cours que j'enseigne ce semestre, j'ai proposé un extrait de Daisy Miller, et comme l'un des personnages de Henry James demande à ce qu'on lui apporte un "roman de Cherbuliez, Paule Méré", je me suis renseigné sur cet énigmatique romancier et ai même pu me procurer, à la Bibliothèque Universitaire, un de ses textes. (Pour Paule Méré, il faudra chercher sur Internet, ou passer par le Prêt Entre Bibliothèques.)

 

En écoute : William Parker. "There Is A Balm in Gilead" (Long Hidden : The Olmec Series, 2006).

11:35 Publié dans WAW | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : Littérature, Ligérienne

mardi, 21 novembre 2006

Against the Day / Wizard of the Crow

Aujourd'hui paraît aux Etats-Unis le nouveau roman de Thomas Pynchon, Against the Day, un gros pavé très alléchant de plus de mille pages. Le titre, à lui seul, est au confluent de nombreuses références poétiques et philosophiques, sans même évoquer l'influence possible de Seize the Day, à la fois traduction anglaise du carpe diem horatien et titre d'un roman de Saul Bellow.

Je vais le commander, tout en sachant que j'ai d'autres colosses qui peuplent ma table de chevet, dont Wizard of the Crow, le dernier roman de Ngugi wa Thiong'o, dont j'ai commencé la lecture hier soir avant de m'effondrer entre les draps, et qui démarre très fort. J'avais quelques appréhensions, pour diverses raisons, mais il semblerait que les échos mitigés que le roman a reçus, tant auprès de l'éditeur américain, dans un premier temps, que des critiques, par la suite, aient été peu fondés... à moins que le texte ne s'effondre aussi après quelques pages (ou centaines de pages, car Wizard of the Crow avoisine les 800 pages, et l'essoufflement est un risque).

 

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Entre autres chantiers laissés en plan (ou plans laissés en chantier), il y a Le Livre des mines. (You're making a note of it just for yourself, lad !)

mardi, 17 octobre 2006

En vrille

Après un déjeuner gentiment arrosé, et des discussions sur des sujets tant personnels que professionnels, le bitume de la passerelle paraissait d'un gris moins morne, et le tarmac de la rue des Tanneurs d'un bleu sombre plus chaleureux que d'ordinaire. Le comble, c'est que même l'exposition accrochée aux cimaises de la galerie d'art La Passerelle avait l'air moins croûteuse que d'habitude. Il faudra que je retourne voir cela de plus près, car cela me ronge les sangs !

Hier soir, je me suis endormi en lisant un ouvrage de métrique, qui pourtant me passionnait. Manque de sommeil. L'autre soir aussi, c'était en lisant Ukridge de P.G. Wodehouse, un texte pas franchement exigeant (mais pas totalement réussi non plus, il faut bien le dire). Là, j'ai les yeux qui papillonnent (clignent ? partent en vrille ?).

Ce matin, un chat descendait la rue Ronsard dans le même sens que moi, sur le trottoir d'en face. C'était comme un jumeau pour moi, ou un miroir félin. Très dérangeant, comme impression. Mettre au propre, ce matin, ma fiche individuelle pour le bilan du groupe de recherches auquel j'appartiens a été l'occasion de remettre le nez dans certains de mes travaux déjà anciens, ce qui n'est pas toujours très rassérénant. (Tiens, je me dis que je n'ai jamais dû employer l'adjectif rassérénant alors que sereine figure au faîte de l'édifice...) Je me demande surtout quelle direction vont prendre mes recherches à présent. Vais-je accentuer le travail de traduction, et le renforcer même par une approche traductologique plus soutenue ? Vais-je être tenté de lorgner du côté des formes de l'humour (et notamment de la beauté de l'humour, thème qui me taraude beaucoup ces temps-ci) ou encore de certains poètes sud-africains que je lis depuis lurette mais n'ai jamais approfondis...?

À la croisée des chemins, peut-être le chat aurait-il beaucoup à m'apprendre...

18:17 Publié dans WAW | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Ligérienne

lundi, 09 octobre 2006

Idée saugrenue

La porte du bureau 41 grince atrocement. Le bureau est-il hanté, tels les châteaux écossais des légendes, par un spectre secouant ses chaînes ?

13:25 Publié dans WAW | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : Ligérienne

dimanche, 08 octobre 2006

Cours 2006-2007

...................................................Sans parler des cours proprement dits, le site que je leur consacre me prend pas mal de temps, aussi...................................................

15:55 Publié dans WAW | Lien permanent | Commentaires (2)

vendredi, 06 octobre 2006

Scène

Devant l'amphi Thélème, appuyés contre une table toute simple, deux étudiants et une étudiante. Le garçon qui est à gauche mange un sandwich Panini. Le garçon du milieu (cheveux bouclés noirs) mord à belles dents dans un sandwich au salami. La jeune fille déguste, à l'aide d'une petite cuillère en plastique blanc, une salade de betteraves à même une boîte en plastique transparent.

Reste à inventer le dialogue. (Penser à demander à François Bon...)

(Et le spectateur ? Ce spectateur en mouvement qui revient de déjeuner au Cap Ouest, bavette salade haricots verts mange-tout ? Devient-il acteur de la scène ? A-t-il un texte ? Ne fait-il que passer ? Hmmm...)

12:20 Publié dans WAW | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : Ligérienne

jeudi, 28 septembre 2006

Tanneurs 131 et 132

Outre que, repeintes une semaine avant la rentrée, les nouvelles salles du site Tanneurs (au premier étage) offrent aux narines & naseaux souffreteux un mélange d'odeurs plutôt capiteux et même franchement désagréable (peinture + tableau à marqueurs + soleil tapant, à travers les vitres, sur les corps progressivement dégoulinants), elles ne présentent pas toutes les garanties en matière de respect des normes de sécurité, ce qui est plus inquiétant encore.

Aux Joulins, à une heure, j'ai mangé mon sandwich fade et bu un Schweppes, avant de repartir turbiner.

C'était sportif aujourd'hui, avec un cartable prêt à éclater et trajets en bus + trottoirs, sans compter l'habituelle dizaine d'étudiants qui m'ont attrapé au rebond, entre deux portes, deux couloirs, qui pour une demande de changement de T.D., qui pour l'organisation d'un emploi du temps Erasmus, qui pour une information sur les U.E. libres, qui pour la remise (tardive pour cause d'inscription tardive) d'un emploi du temps de L3... bref, lundi et mardi se prolongeant sur le jeudi. (3 Glorieuses... non, c'est plutôt en semaines.)

J'étais quand même à l'heure pour apporter à A., à la sortie de l'école, le crocodile gélatineux vert fluo qui m'avait été, de façon plutôt décadente, offert avec le café, et que j'avais soigneusement "troussé" dans un mouchoir en papier en vue du goûter filial.

18:50 Publié dans WAW | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : Ligérienne

mercredi, 20 septembre 2006

Chaud et froid

Finalement, les livrets sont sortis de l'imprimerie une heure avant la réunion de rentrée.

(Mais il manquait une vingtaine d'exemplaires.)

15:55 Publié dans WAW | Lien permanent | Commentaires (7)

mardi, 19 septembre 2006

Journée d'études

Le Peintre et les Lettres :

 

Figures de l’artiste dans la littérature italienne

 

 des XIXe et XXe siècles

 

vendredi 13 octobre 2006

 

 

salle 5e étage, Bibliothèque universitaire

 

3, rue des Tanneurs (Tours)

 

 

 

Le programme est téléchargeable ici: Peintre_Lettres.doc.

16:04 Publié dans WAW | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Ligérienne

mardi, 29 août 2006

Aux chiottes l'archiviste ?

On reprend le fil de la rubrique WAW... J'ai bossé ces derniers temps, mais ce matin, je faisais mon grand retour dans les locaux merveilleux de l'Université François-Rabelais, rue des Tanneurs. Un endroit presque complètement désert, mais j'ai pu rencontrer les collègues que je m'attendais à y voir, tout en ne voyant pas les collègues qui ne débarqueront qu'à la mi-septembre...

Les salles de lecture de la bibliothèque sont bien vides, elles aussi.

medium_28-29_aout_025.jpg

En revanche, les travaux ont considérablement avancé, à ma grande surprise. La petite salle d'archives sise juste en face du secrétariat L.E.A. a été transformée en cabinet de toilettes, mais il y a encore l'ancien panonceau vissé sur la porte en bois, ce qui m'a permis d'immortaliser cette incongruité (mais je ne sais pas si, avec ce fichu serveur qui réduit toutes les images, on peut lire "ARCHIVES" sur l'écriteau noir). Pensée émue pour mes amis amoureux des archives, et, singulièrement dans le cyberespace, à Jacques Layani.

14:24 Publié dans WAW | Lien permanent | Commentaires (3)

vendredi, 14 avril 2006

Le blocage se poursuit aux Tanneurs

Une poignée de hors-la-loi, se réclamant d'assemblées générales où règnent la terreur et le mensonge, font la loi. L'écrasante majorité des étudiants veut reprendre les cours, et même n'aurait pas voulu qu'ils soient interrompus. Ceux d'entre eux qui se risquent à aller aux A.G. se voient traités de "bouses", de "moutons" et de "fachos" dès qu'ils essaient de prendre la parole.

Les barbares sont là. Ils sabotent l'université. L'avenir des étudiants est sévèrement compromis, notamment parce que nos universités partenaires, grâce auxquelles les étudiants peuvent aller étudier un semestre ou une année à l'étranger, sont en train de dénoncer nos contrats d'échange.

Plutôt que d'aller lutter vraiment contre le grand capital (ce serait trop dangereux), quelques antimondialistes bornés bousillent l'un des derniers lieux où ne règne pas le mercantilisme. Ils en sont fiers.

 

08:50 Publié dans WAW | Lien permanent | Commentaires (11)

mercredi, 05 avril 2006

Langues étrangères en maternelle

Ayant lu, sur la liste de messagerie d’anglicistes de l’enseignement supérieur à laquelle je suis abonné, une série de contributions sur la question de l’apprentissage des langues dans l’enseignement primaire, et en particulier les sept points suggérés par un collègue pour systématiser l’enseignement de l’anglais en maternelle, selon un système extrêmement ambitieux, dans la droite lignée des projets naguère fomentés ou encouragés par Jack Lang, je me suis permis la réponse suivante, que je verse au débat par l’intermédiaire de ce carnétoile :

Chers Collègues,

 

Au risque de paraître réactionnaire et peu informé, j'aimerais seulement apporter au débat ma pierre purement subjective de père. Ayant discuté avec de nombreux professeurs des écoles et connaissant plusieurs personnes qui ont, comme moi, leurs enfants en maternelle, j'avoue que j'ai du mal à imaginer que les propositions de notre collègue ne sont pas un poisson d'avril à retardement.

J'ai un fils de quatre ans et demi, qui a été considéré par sa maîtresse de petite section, puis par celle de moyenne section, comme un privilégié, car elles n'ont pas eu "à lui apprendre les couleurs" (dixit). Ce que cela signifie, c'est qu'il connaissait la plupart des couleurs en français à l'âge de trois ans et demi, mais que la majorité de ses camarades ont dû les *apprendre* par des exercices variés.

Ce n'est qu'un exemple parmi tant d'autres, qui montrent tous qu'à l'heure actuelle, en petite mais aussi en moyenne section de maternelle, un nombre non négligeable d'enfants ne se font pas comprendre, ou difficilement, même du personnel d'encadrement (professeurs, ADSEM, dames de la cantine etc.), qui devrait être habitué à communiquer avec des enfants de cet âge.

Dans ces conditions, il me semble rocambolesque d'imaginer d'introduire la pratique d'une langue étrangère en maternelle, puisque le français comme outil et comme vecteur de sens est déjà, pour quelques-uns, une langue non maîtrisée. De même, les premières conclusions des expériences d'enseignement d'une langue vivante à l'école primaire montrent que des classes entières de sixième maîtrisent des rudiments inégaux et approximatifs d'anglais (ou, parfois, au petit bonheur la chance et en fonction des principes stochastiques des cartes scolaires, d'autres langues), tandis que la connaissance du français, elle aussi, s'enfonce dans le vague et le rudimentaire.

A force de mettre la charrue devant les bœufs pour le plus grand plaisir de spécialistes de didactique parfois plus férus de statistiques et de modélisations importées que d'expériences du terrain, on ne peut pas dire que les réformes dans ces domaines aient porté leurs fruits. J'admets qu'il y ait une certaine logique à vouloir pousser à bout un système qui a de mauvais résultats dans l'espoir qu'intensifié il deviendra bon, mais je ne suis pas certain d'y souscrire.

 

Bien à tous,

11:27 Publié dans WAW | Lien permanent | Commentaires (13)

vendredi, 24 mars 2006

Terreurs en terre travail

Je ne veux même pas parler de mon travail administratif. Déprime et Sisyphe.

 

Mais j’ai reçu hier mon exemplaire du volume L’autre, qui reprend les actes des journées d’étude du GRAAT consacrées jusqu’à présent à ce thème attrape-tout, avec dix tirés-à-part de mon article non agrafés. Je m’attaque à la mise en forme des articles dont je dispose pour le n°4 de la revue CRAFT (“Fantasmes d’Afrique”).

 

Et la traduction, quand ?

Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaahhhhhhhhhhhhhhh…  

09:42 Publié dans WAW | Lien permanent | Commentaires (0)

jeudi, 23 mars 2006

CPE, blocus, etc. : quelques éléments de réponse

[Une première mouture de ce billet a été publiée à midi dix, mais la rédaction en avait été interrompue par un entretien avec une étudiante, justement, puis la publication par des collègues venus me chercher pour un déjeuner rapide à la Cabane de Romulus. Je relis ces lignes et les peaufine vaguement, pour leur enlever un peu de bâclé.]

 

J’interviens dans le débat autour du blocage des universités, relativement au CPE. J’avais écrit un assez long commentaire en réponse à une note de Tinou, qui reprend textuellement un message qui est, de toute évidence, un mauvais canular. Mais le serveur a mangé ma réponse juste après la validation.

J’interviens dans le débat en ma qualité de maître de conférences travaillant sur le site Tanneurs, à Tours, mais à titre personnel, évidemment. Le site, qui abrite les U.F.R. d'Arts & Sciences Humaines, mais aussi de Lettres & Langues, est bloqué depuis maintenant trois bonnes semaines.

Quand j’écris que le courriel en question est une belle intox, je veux dire qu’en matière de manipulation entre les pro-blocus et les anti-blocus, c’est 1 partout la balle au centre. Il suffit de parcourir les navrants blogs des anti-blocus pour voir que la récupération politique est bien partagée entre les deux "camps".

Je passe plusieurs heures par jour à recevoir des étudiants inquiets, à organiser des rattrapages de cours, à évaluer les modalités de compensation d’examens, à répondre aux courriers électroniques d’étudiants, à me concerter avec mes collègues, etc. Les enseignants, qu’ils soient favorables ou non au CPE (c’est une autre affaire: j’aimerais qu’il n’y ait plus d’amalgame entre les positions relatives aux blocus et celles qui concernent le CPE), font de leur mieux pour permettre, à terme, une reprise harmonieuse du travail et rassurer tout un chacun.

Il y a bien entendu un nombre important d’étudiants hostiles au blocus, et qui se sentent démunis face à la situation. Mais il est faux d’écrire que ces étudiants constituent une majorité dont la voix est étouffée. Ainsi, l’A.G. qui a eu lieu lundi soir en plein air place Anatole France s’est déroulée de manière tout à fait démocratique et – au vu des circonstances – fort civilement. Une large majorité s’est prononcée en faveur du blocus. Tous les présents ont pu participer au vote, le décompte s’est fait minutieusement, etc.

Pour résumer, donc :

  • oui, il y a des étudiants qui se sentent « pris en otage » pour parler comme un journaliste de bas étage
  • non, ils ne sont pas une majorité opprimée par quelques trotzkystes
  • tout sera fait pour que les examens et l’évaluation se déroulent dans les conditions les plus harmonieuses, sans la moindre injustice envers les étudiants
  • il faut arrêter les manipulations médiatiques, dans quelque sens que ce soit

Je sais ce que ce billet a de bâclé, de péremptoire parfois, de fragmentaire aussi. Il a le mérite de porter témoignage, le plus impartialement possible, au milieu d'une situation chaotique. Le débat ne gagne pas à la diffusion de fausses informations, de rumeurs, ni aux exagérations idéologiques. Comme je l'ai écrit plus haut, la manipulation sévit des deux côtés. Je ne demande qu'à préciser mon opinion au fil du débat qui, je l'espère, naîtra dans le fil de cette note.

 

13:44 Publié dans WAW | Lien permanent | Commentaires (12)

lundi, 30 janvier 2006

Os à ronger

De nombreux malheurs s'abattent sur moi : je n'ai pas le Robert culturel sous la main, et je brûlais d'écrire un billet sur l'adjectif osanore, découvert hier grâce à Livy.

L'épuisant désir de ces choses...

samedi, 21 janvier 2006

Salon d’Information des Lycéens, Rochepinard

20 janvier. Onze heures et demie.

 

L’obsédé de la trace.

 

Après trois heures de frénésie, flot continu de lycéens demandant des renseignements, une pause, et un billet.

Traçant des hiéroglyphes, filant la quenouille.

09:50 Publié dans WAW | Lien permanent | Commentaires (1)

lundi, 09 janvier 2006

Prétéritions en chaîne

Une collègue m'a demandé récemment si je parlais, dans mon "blog", de mon travail, c'est-à-dire aussi de l'université, des collègues, etc. Pas trop, je pense, voire franchement pas beaucoup. Autant dire que la catégorie William At Work est l'une des plus ténues de ce site, et encore, l'université n'y occupe pas une place immense.

 

Que vous dirais-je ? Que, ce matin, je suis cloué dans mon bureau jusqu'à midi, car je dois encadrer les examens de troisième année, ce qui a consisté à s'assurer que mes collègues surveillants étaient présents, puis à les aider à distribuer les copies et feuilles de brouillon, etc.? Que j'ai rencontré, pendant un quart d'heure chacun, trois étudiants dont je devais signer les programmes provisoires d'étude en vue de la constitution de leur dossier pour les Etats-Unis en 2006-2007 ? Que j'ai reçu une autre étudiante qui a eu un problème sérieux avec son Unité d'Enseignement Libre, et que je vais devoir m'enquérir de cette histoire auprès du collègue de la faculté de droit ? Qu'une autre, étudiante en L.E.A. première année, est venue me voir pour que je reprenne avec elle sa copie de traduction et que j'évalue les différents exercices qui lui seront nécessaires pour progresser au second semestre ? Que j'ai dû, au secrétariat, expliquer pour la millième fois la maquette des enseignements à deux étudiantes salariées complètement paumées ? Que j'écris ces quelques lignes en attendant d'autres étudiants qui viennent chercher leurs devoirs corrigés, puis que je rentrerai chez moi pour me lancer dans la correction de 14 devoirs de thème anglais, de trois devoirs supplémentaires sur les formes de l'humour britannique, et donner un coup de collier pour avancer la correction des dissertations de CAPES sur l'ambivalence dans The Good Soldier, sans oublier de rendre un article sur "A Conversational Monologue" de Kari Dako avant le 15 janvier aux collègues chargés de la publication des actes du colloque Orality in Short Fiction ?

 

Non, je ne ferai rien de tel. Vous vous endormez déjà. (Une bonne recette, Livy, pour tes insomnies. Je devrais inventer un générateur de textes comme celui-ci, pour les insomniaques francophones du monde entier.)

11:25 Publié dans WAW | Lien permanent | Commentaires (8)

mercredi, 04 janvier 2006

Croisement / croisades

Je doute que la blogosphère - et même cette infime partie que constitue mon maigre lectorat - soit principalement composée de personnes qui connaissent le bulletin municipal de ma cité, originalement baptisé Tours.infos. Toutefois, je ne résiste pas à l'envie qui me tenaille de vous faire part des titres respectifs de deux "brèves" situées l'une à la suite de l'autre dans le n° 71 de cet étonnant canard :

La galette des rois des aînés

Obésité infantile : le dépistage

 

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Par ailleurs, j'ai reçu récemment, par le service des livres d'occasion du site américain de la Fière Amazon(e), un exemplaire d'After Theory de Terry Eagleton, et le dernier roman paru d'Abdulrazak Gurnah, Desertion (que j'ai commencé de lire et qui est superbe). Il s'agit de deux vendeurs différents, qui m'ont tous deux "refourgué", sans aucun scrupule, semble-t-il, des ouvrages portant, de manière patente, la mention suivante :

This is an uncorrected bound proof. It is not for sale and should not be quoted without comparison with the finished book.

 

Autrement dit :

Ce livre constitue le jeu d'épreuves finales sous forme reliée. Sa commercialisation est interdite. Pour le citer, il faut se référer à l'édition définitive.

 

Cela ne me gêne pas tellement, en soi, que les libraires fraudent, d'autant moins que ces éditions seront peut-être un jour recherchées et qu'elles auraient alors une valeur bibliophilique (je n'y connais rien et j'en doute). Mais, outre la question de principe, il se trouve que je suis, de par ma profession, appelé à avoir besoin de citer ces ouvrages : le dernier point, qui est mis en relief dans la troisième phrase de ma traduction, marque à quel point le fait que j'aie acheté (assez cher, car le montant exorbitant des frais de port compense intégralement le prix dérisoire du livre d'occasion) ces éditions ne me permet pas de travailler dans de bonnes conditions. Je tiens à signaler que c'est la première fois que cela m'arrive, mais deux fois coup sur coup, c'est violent.

Pour clore sur cette anecdote, je tiens à signaler que la page 54 de l'ouvrage de Terry Eagleton est entièrement blanche, ce qui, à lire la fin de la page 53 ("this downtrodden, long-despised class of men and women") et le début de la page 55 ("set of beliefs as a whole.") , n'est pas délibéré ! Si j'étais d'humeur oulipienne, je pourrais me lancer à essayer d'inventer la page manquante. Mais je crois que je vais tout simplement photocopier le passage dans un exemplaire de bibliothèque... si la pagination n'en est pas trop différente !

dimanche, 27 novembre 2005

Poèmes en marge du colloque, 1

Limage

L'image. Magellan. J'ai lancé. Encéphalo. Falot poète.

Leafing through midnight's pages.

Sleepless S-shaped lonely writer with no questions asked.

Je l'aime; voilà, j'ai fait l'image.

 

jeudi, 24 novembre 2005

Et un contrat, un...

Moi qui pensais me reposer un peu au second semestre, je viens d'avoir la confirmation, au cours d'une conversation téléphonique avec Mme A. F., responsable de collection chez un prestigieux (?) éditeur parisien, que j'étais engagé pour traduire le dernier roman paru de "mon" auteur.

10:25 Publié dans WAW | Lien permanent | Commentaires (1)

mardi, 22 novembre 2005

Commissions de spécialistes

Pensant à mes nombreux amis ou connaissances qui s'apprêtent à affronter, d'ici deux mois, l'enfer du C.N.U., puis les tempêtes du recrutement, je renvoie en lien vers la note très informative d'un ancien condisciple de l'E.N.S., Baptiste Coulmont.

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Je remarque que mes autoportraits vous inspirent. Ce n'est qu'un début; continuons le combat!

07:33 Publié dans WAW | Lien permanent | Commentaires (0)

dimanche, 20 novembre 2005

Soutenance

Maison de la Recherche. Un bâtiment flambant neuf. La candidate, légèrement anxieuse et sans doute très fatiguée. Un des membres du jury annonce à la dernière minute qu'il ne peut pas venir (pour de bonnes raisons, familiales). La soutenance se déroule impeccablement. Présentation synthétique et limpide. Débat d'idées. Questions. Echanges de haut vol. Le jury délibère. Mention Très Honorable avec Félicitations. J'aurais aimé rencontrer le professeur absent, dont je connais les travaux depuis longtemps. Et c'était une très belle soutenance; j'étais content d'y assister.