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samedi, 12 mai 2007

Journées dionysiennes, [10] : In memoriam Jean-Jaurès

        Je me demande comment je vais « saucissonner » ces Journées dionysiennes pour les publier ensuite dans mes divers carnétoiles. Peut-être devrais-je numéroter diverses séquences. Peut-être aussi faudra-t-il toiletter, réécrire.

        La promenade, plutôt brève, m’a conduit, par la rue de la Légion d’Honneur (je n’avais pas de plan et me guidais d’instinct), à la basilique, fermée à cette heure tardive, moins monumentale que dans mon souvenir, et dont le portail mériterait un joli ravalement car il paraît noirci au bouchon. medium_Journees_dionysiennes_1er_mai_2007_049.jpgDans la rue de la Légion d’Honneur, j’ai vu quelques belles maisons du début du vingtième siècle, voire d’un peu avant, mais pas toutes en très bon état, loin de là. La place de la basilique, où se trouve l’Hôtel de Ville, est en travaux, et il faut suivre, pour en faire le tour, tout un trajet zigzaguant le long de banderoles de plastique. L’Hôtel de Ville n’est pas vilain, mais deux grandes affiches criardes pour la Coupe du Monde de Rugby en défigurent la façade. Il y a une sorte de grand centre commercial derrière, où j’ai croisé quatre policiers, puis, dans la cour intérieure toute en longueur, plusieurs grands gamins qui jouaient au football. Plus loin, je m’en suis vu pour photographier la façade de l’hôtel Jean-Jaurès, car il y avait trois cars de CRS bien mal placés et dont les conducteurs, dûment pourvus de matraques et de regards brutaux, suivaient mes mouvements d’un air soupçonneux. La lumière du soir était très belle.

        Ensuite, j’ai tourné viré dans diverses rues et ruelles parfois délabrées, pour ne trouver que des kebabs et des restaurants africains, ce qui m’aurait fait plaisir d’ordinaire ; mais j’ai quelques problèmes gastriques ces temps-ci et je préfère ne pas tenter le diable. J’ai fini par échouer, donc, dans cette minable gargote aux prétentions italianisantes mais tenue par trois vieux Maghrébins très gentils, attablés devant un match de foot, dont j’ai suivi l’évolution avec eux, histoire de ne pas prêter trop d’attention à la pizza. Comme j’étais mort de faim, je n’ai pas eu trop de mal à nettoyer mon assiette, mais on a vu mieux, comme étape gastronomique.

        Je suis très content d’avoir déniché cet hôtel pas trop cher (et pas trop terrible non plus, if truth be told) et très proche de la Maison d’Éducation de la Légion d’Honneur, car je n’aurai pas besoin de demander à être réveillé demain matin, et, si le sommeil tarde à venir (ce que je pressens), je pourrai un peu lambiner au lit demain matin. La convocation est pour neuf heures et demie, ce qui, pour quelqu’un qui est d’ordinaire réveillé chaque jour de la semaine à sept heures (encore qu’A. ait pris un certain rythme vacances depuis une huitaine, et se réveille plutôt vers huit heures), est le comble du luxe.

05:50 Publié dans WAW | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Paris, Journal

vendredi, 11 mai 2007

Journées dionysiennes, [9] : ateliers Christofle

Saint- Denis , Hôtel Moderne, huit heures [toujours le 1er mai].

 

Je suis ici depuis à peine cinq minutes et j’ai déjà installé toutes mes affaires, c’est-à-dire pas grand-chose, à la vérité. L’hôtel est modeste, pour user d’une litote ; il est situé près d’un grand carrefour, et, de ma fenêtre, en se penchant, on voit le Stade de France. Il me semble que ce n’est pas très loin d’ici, dans le site étonnant des anciens ateliers Christofle que nous avions vu, C. et moi, « la pièce du Pape », au printemps 1999. (C’était, non par catholicisme soudain, mais par amitié pour l’un des acteurs.)

medium_Journees_dionysiennes_1er_mai_2007_030.jpgJe vais aller dîner, mais aussi me renseigner quant à l’éventualité d’un accès Wi-Fi, sans trop d’illusions sur ce dernier point. J’ai déjà photographié la chambre (c’est-à-dire le lit, la salle de bains, la table de chevet avec les trois livres, mais aussi mon reflet dans la glace qui fait face à la petite tablette où j’écris ces lignes, et l’ordinateur lui-même (qui s’en soucie comme d’une guigne et ne m’a même pas gratifié d’un sourire, l’ordure)).

 

 

Neuf heures vingt-cinq.

De retour à l’hôtel (qui n’offre aucun accès Wi-Fi), après une petite promenade dans le « quartier » et un dîner vite bâclé : pizza aux trois jambons caoutchouteuse avec deux verres d’un vin rouge infâme. L’hôtel se situe à quatre minutes, pas une de plus, de la Maison d’Éducation de la Légion d’Honneur, où se déroulent les séances d’harmonisation des barèmes (mot que, cette fois-ci, pour la première fois de ma vie peut-être et sans l’intervention préalable du correcteur orthographique de Word, j’écris avec un accent grave et non un circonflexe, as is my wont).

19:05 Publié dans WAW | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : Photographie, Hôtels

jeudi, 10 mai 2007

Journées dionysiennes, [8]

Six heures vingt-cinq. Suite des conversations.

             « L’Axe du loup, quand tu le lis, tu te dis que c’est un couillu quand même. »

medium_Journees_dionysiennes_1er_mai_2007_015.jpgJe ne sais pas de quel auteur ils parlent et qu’ils connaissent tous les trois : un grand voyageur qui a escaladé l’Himalaya apparemment, or something like that.

Il y a aussi Christian Galissian ( ?) qui a écrit Le Monde en liberté (titre à vérifier car ils ont parlé de ça il y a déjà un quart d’heure), récit de son tour du monde en 2CV autour de la ligne de l’Equateur. Ça a l’air assez fou, comme histoire, à les entendre raconter certains épis od es ou péripéties.

 

Six heures et demie.

              Je passe le reste du trajet à lire des recensions contemporaines de la publication de The Scarlet Letter ou des articles récents, notamment les textes de Jane Grey Swisshelm, Robert Levine, Kristin Boudreau et Stephen Railton.

19:30 Publié dans WAW | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Ligérienne

mercredi, 09 mai 2007

Journées dionysiennes, [5] : la caravane passe...

Nous passons (notre train passe) près d’un gigantesque dépôt de carlingues de poids lourds. Mon œil a été attiré par plusieurs cabines Intermarché rouillées à la file.

Désormais il est question de Budapest et de Pec, entre les deux garçons.

medium_Saint_Denis_2_mai_2007_004.jpg(J’ai de plus en plus de mal à concevoir que ces garçons puissent être si unanimement « jeunes catholiques » : histoires de trafics de jeans Lee Cooper entre l’Europe de l’Est et la France, etc. Ce n’est pas incompatible, me dira-t-on.)

« Comme on s’emmerde à mort en école de commerce, il faut bien voyager, hein. Voilà pourquoi le Maroc. »

(Ah si, quand même, un voyage de 40 jours au Laos, en mission humanitaire avec Sœur Je-ne-sais-quoi et l’O.N.G « Enfants d’Asie ».)

« Nicolas Ducret et Marion Veneault. Le frère de Marguerite n’a que vingt-deux ans, a fait le tour du monde en vélo. Nicolas aussi d’ailleurs. Ça a pété mais ils ont écrit un bouquin. » (Je ne comprends rien mais je note par bribes, pour vérification ultérieure.)

15:20 Publié dans WAW | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Ligérienne, écriture, Journal

mardi, 08 mai 2007

Journées dionysiennes, [4]

1er mai toujours, cinq heures quarante.

Lecture du chapitre 5 achevée. Je crois que je vais insérer directement dans ce Journal des notes pour les différents carnétoiles (poèmes, textes en prose, peut-être des topographies, des notules musicales ou des ekfrasis de photographies).

Trois jeunes catholiques (deux garçons et une jeune fille, on ne peut plus « jeunes catholiques » (villiéristes ?)) se sont installés à mes côtés, et l’un d’entre eux raconte un voyage déjà ancien en Slovénie avec des « messes en croate » ( ?) et surtout une histoire de courroie de distribution pétée. Celui qui n’a pas fait le voyage lance : « ça, ça fout la merde, les nanas dans les groupes, normalement ». Apparemment, c’est vrai. « C’est classique, les gonzesses, c’est pas bien, dans les groupes. » La jeune fille réagit quand même : « Classique, eh, oh ! ».

medium_Journees_dionysiennes_1er_mai_2007_018.jpgLe chapitre 5 est très impressionnant, bien sûr. De toute manière, j’aime beaucoup The Scarlet Letter. Eric, mon collègue américaniste et surtout ami, ne comprend pas cela, car il trouve ce texte lourdingue, tellement inférieur surtout à Moby Dick, son contemporain inégalable, mais aussi aux nouvelles du même Hawthorne (les Twice-Told Tales notamment, que C. a lus en traduction, but I never !).

Le garçon qui est assis à côté de moi et qui a fait le voyage en Bosnie (à Medj ?) raconte aussi qu’il y avait le club du troisième âge de son bled (à côté de Pornic) dans cette ville de Slovénie (vraiment ?). L’autre : « à Medj, toi tu pèches pas, mais il y a des rivières de malade mental ». Pêche ou péché ? je dois être influencé par The Scarlet Letter.

La Slovénie ne tarde pas à attirer le sujet inévitable des ours. La jeune fille, en face de moi, pas laide mais vraiment trop « jeune catholique » d’air plus que d’allure, compte les points.

Tiens ! on peut être catholique et très BCBG et ignorer 1) qu’il est grossier de répondre au téléphone quand on est engagé dans une conversation avec des amis 2) qu’il est interdit de téléphoner dans la voiture, alors que les plateformes sont prévues pour ça.

« Venise, c’est génial, pourtant je suis anti-les trucs touristiques. »

22:47 Publié dans WAW | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : Ligérienne

lundi, 07 mai 2007

Journées dionysiennes, [2] et [3]

Mardi 1er mai, 17 h 15.

 

Du monde monte à Saint Pierre des Corps. Je vais peut-être passer à la deuxième phase du trajet (qui doit consister à relire attentivement le chapitre 5 de The Scarlet Letter, dont est extrait le texte du commentaire qui a été soumis à la sagacité des candidats à l’agrégation d ‘anglais il y a deux semaines). Demain et après-demain, avant de repartir chacun avec nos 70 copies (qui ne sont que la moitié de ce qu’il faudra corriger en un peu moins d’un mois), nous allons nous concerter afin d’harmoniser la correction des commentaires.

medium_Journees_dionysiennes_1er_mai_2007_012.jpgQuand j’écrivais qu’il y avait plus de place dans les trains Corail (ou Aqualys) : bien que pas mal de monde soit monté à Saint Pierre des Corps, je reste à disposer d’un « carré » pour moi tout seul, et il en est de même pour les autres voyageurs, qui tous peuvent gentiment s’espalaser, qui à sa tétrade, qui sur une place double, qui (comme moi) en n’occupant qu’un seul siège mais en n’ayant pas à jouer des coudes avec le fantôme d’à côté ni des genoux avec les spectres d’en face. Ce n’est pas de sitôt que les joueurs de belote ou de tarot nous vagiront aux oreilles.

 

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[3] Avant de passer à la fameuse phase 2, je voulais noter ici que, dès que j’ai été choisi pour faire partie du jury de littérature de l’agrégation d’anglais, en juillet dernier, j’ai lu ou relu toutes les œuvres, pas plume en main mais l’esprit vigilant : ainsi, pour The Scarlet Letter, que j’avais lu et peut-être même étudié (mais ce point reste en suspens) vers 1994, je me suis procuré l’édition Norton et ai relu le roman à Hagetmau, dans la chaleur de juillet, jusqu’à peaufiner en lisant la plupart des articles critiques qui figurent dans la Norton. Depuis, en revanche, je n’y ai pas touché (et j’étais bien soulagé de voir qu’aucun des quatre sujets (deux de composition et deux de commentaire) que j’avais proposés au président du jury, à sa demande, n’était « tombé » (ce que j’eusse découvert, si cela avait été le cas, en même temps que (et même après) les candidats), car une telle tuile aurait signifié que je devais, dans les deux semaines qui restaient avant la réunion dionysienne, « pondre » un corrigé et des propositions de barème, ce qui m’eût demandé une relecture très attentive et fulgurante, non seulement de l’œuvre en question mais aussi de l’essentiel de la critique ayant servi à l’élaboration des cours des collègues de France et de Navarre (ouf, j’ai eu chaud !)).

Il me faut donc relire, d’ici demain, dans le train et à l’hôtel, plusieurs des passages significatifs de The Scarlet Letter, et notamment ce chapitre 5, fort ambigument nommé « Hester at her needle ». (Il est cinq heures vingt. Je m’y mets.)

17:58 Publié dans WAW | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : Ligérienne, Voyages

dimanche, 06 mai 2007

Journées dionysiennes [1] : Hommage au Corail

Mardi 1er mai, cinq heures moins dix.

       Journées dionysiennes : en aucun cas dionysiaques. Seulement, je me rends pour deux jours à Saint- Denis , préfecture du département qui en porte le nom. Rien n’y sera dionysiaque, ni même apollinien, puisque je vais travailler, pendant deux jours, dans le cadre de la réunion d’harmonisation des barèmes du jury de l’agrégation d’anglais (ce qui nous fait, tout de même, pour commencer ces carnets, un quintuple génitif, et ça n’est pas rien). Je ne peux donc compter ni sur Apollon ni sur Bacchus pour agrémenter ce bref séjour, à moins peut-être – pour honorer le premier dieu – que je ne trouve le temps d’aller promener mes souliers du côté de la basilique, que je n’ai vue qu’une fois, en 1984, alors âgé de neuf ans et demi. Dans mon souvenir, l’ensemble formé par les tombeaux des rois, reines et princes de France est un exemple splendide de statuaire.

medium_Journees_dionysiennes_1er_mai_2007_007.jpgPour ce qui est du second (Bacchus), je ne vois pas trop ce qu’il pourrait en être, à moins de me pochtronner tout seul tristement dans ma chambre d’hôtel, ce qui serait une première (et un signe très sûr de décadence).

Il vient d’être annoncé, dans les haut-parleurs de l’Aqualys, que « le départ est imminent ». Je ne m’explique toujours pas, d’ailleurs, que les trains corail de la région Centre aient un nom qui leur est propre (Aqualys) : ce sont pourtant des Corail comme les autres (c’est-à-dire que ce ne seront jamais des coraux). Ne croyez pas que mon avarice me pousse à ne jamais voyager en TGV : j’emprunte souvent ces boîtes à sardines profilées, mais, dans le cas présent – celui de ces journées dionysiennes – j’ai prévu de voyager en Aqualys pour plusieurs raisons : financières évidemment (encore que je puisse être remboursé, je pense, de ce voyage à titre professionnel), car [Interruption. Annonce au micro : « Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs, nous attendons l’arrivée de notre conducteur. Veuillez nous excuser pour la gêne occasionnée. » Dites donc, ça commence bien, non ?] le billet aller-retour coûte 56 euros, contre 103 euros pour le même trajet en TGV (or, le trajet dure (doit durer, à condition que le conducteur finisse par arriver un jour) deux heures, alors que le trajet en TGV dure 1 h 10 (ce qui est à peine plus de la moitié, certes, mais ne saurait justifier, pour moi qui ne suis pas à la bourre, une telle différence de prix)) ; professionnelles ensuite, car tant la lecture que l’écriture sont plus comm odes aux tablettes des voitures Corail ; de confort enfin, car je me trouve toujours beaucoup plus à l’aise dans les voitures Corail que dans les TGV, moins spacieux (voire plus spartiates) et, dans tous les cas, généralement plus bondés. (Entre-temps, tandis que je m’emmêlais dans mes parenthèses, le train a démarré, avec sept minutes de retard.)

Il est cinq heures cinq, et en un quart d’heure, je n’ai pas trouvé le temps d’écrire quoi que ce soit d’intéressant, si ce n’est les conditions du voyage (et les aléas de son commencement). J’avais d’emblée jeté sur la table le distinguo entre dionysien et dionysiaque ; je pourrais « pousser mon avantage » (comme disait mon maître Michel Boisset) en distinguant l’apollinisme (l’apollinien selon Nietzsche et consorts) de l’apollinarisme, qui peut relever de la lecture de poètes ainsi dénommés (Sidoine ou Guillaume notamment) ou même du fait d’habiter dans une rue nommée en hommage à l’un de ceux-là. Mon existence va donc, durant deux jours, prendre un tour dionysien.

mercredi, 25 avril 2007

"Des senteurs et des poisons"

Près du quad de verdure, au rez-de-chaussée du site Tanneurs, ça ne sent pas le cuir : herbe coupée. Temps de saison (et d'avant même).

Place Anatole-France, tout à l'heure, un employé de la Ville de Tours aspergeait de quelque poison (engrais ?) le carré de verdure côté Loire avec un masque à gaz comme on n'en voyait pas même dans les bandes dessinées futuristes des années 1970. Son collègue, appuyé sur une brouette, le regarde faire, sans masque, le nez au ras de la sulfateuse. Dans quelques minutes, ils s'en iront, et un petit enfant, peut-être, viendra jouer dans l'herbe et s'y empoisonner.

Dans la file de droite, une mère parle à son fils, assis sagement à l'arrière. Il y a, accroché au rétroviseur intérieur, un de ces sapins fluorescents et déodorants qui émettent des substances fortement cancérigènes. Ah, ça doit sentir bon la mort, dans l'habitacle de la 206.

J'entends le bruit de l'aspirateur, près de la machine à café.

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Souvenir de l'automne 2003. La voisine portugaise, qui nous avait invités dans son jardin pour qu'A. y joue avec son petit-fils, nous explique pourquoi il y a tant de cadavres d'escargots entre les rosiers : Je leur donne du médicament, pour qu'ils crèvent...

10:30 Publié dans WAW | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : Ligérienne

jeudi, 12 avril 2007

Noyer le poisson

Une journée sans trouver le temps de récupérer les courriers électroniques, et divers messages (à caractère professionnel principalement) se sont entassés, accumulés, exigeant des réponses précises et, le plus souvent, urgentes. Je viens donc d'écrire quatorze courriels en vingt-deux minutes, dont un, plutôt long, à Chloé, afin de lui expliquer comment faire des liens hypertexte dans le module de rédaction H&F. Il faut maintenant que je mette en forme trois corrigés de traduction, & m'envoie les copies à la plume noire (rouge, verte, bleue).

Sinon, on nage dans l'imbécillité : ce matin, j'ai appris, par la maîtresse d'école de mon fils, que les parents qui accompagnent la classe de grande section à la piscine n'ont plus le droit (par avis exprès de l'inspecteur (dont on ne sait quelle mouche l'a piqué (peur de la pédophilie ?))) d'entrer dans l'eau et d'y aider les enfants, lesquels, âgés de cinq ou six ans, ne sont guère rassurés a priori. Si cette mesure inepte est confirmée, tous les projets piscine des écoles maternelles (et peut-être même des petites classes d'écoles élémentaires) risquent fort de tomber à l'eau.

jeudi, 05 avril 2007

Passange

Entre la cage vitrée et le tableau vert-igineux*, j'entends un collègue d'une soixantaine d'années (et que je ne connais pas) lancer un À plus ! retentissant à deux étudiantes. Nous nous dirigeons vers la bibliothèque universitaire, et je l'entends siffloter les premières mesures de Funky town. Deux détails insolites, dont l'un seulement surprend, au su des générations.

 

* Comme je cherchais, sur la vaste Toile, certaines occurrences de l'expression tableau vertigineux, je suis tombé sur cette page, d'autant plus intéressante que l'extrait proposé de Moi aussi ** s'intitule Regarder un autoportrait... et que le tableau de Norman Rockwell n'apparaît pas dans la fenêtre !

medium_rockwell.2.jpg
** Philippe Lejeune is everywhere !

14:34 Publié dans WAW | Lien permanent | Commentaires (0)

Help is coming (so you say, Ayo !)

Tout va très bien, lady Marchioness.

Cette semaine, en sus du travail ordinaire (déjà pas piqué des hannetons), j'organise la journée Traduire Bob Dylan, je remplace (comme la semaine dernière et la semaine prochaine, et bénévolement !) une collègue tombée gravement malade ; petit plaisir supplémentaire, les copies commencent de pleuvoir de tous côtés.

Pour tout arranger, j'ai dû boucler lundi l'organisation des examens oraux de L3, ce qui est théoriquement le travail des secrétaires mais que je prends habituellement sur moi : la bagatelle d'une douzaine d'heures de travail à compulser des fiches individuelles, créer douze jurys avec répartition des 120 candidats, puis report du tout dans un tableau alphabétique des étudiants, envoi des informations aux collègues, affichage pour les étudiants, etc. Eh bien, depuis mardi, comme si ça ne suffisait pas, j'échange des courriels avec un collègue qui est persuadé d'un déséquilibre (tout à fait imaginaires) et d'injustices flagrantes (complètement chimériques) dans la répartition des candidats par matières et m'accuse de je ne sais quoi.

Zen, surtout rester zen !

12:21 Publié dans WAW | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Ligérienne, Université

mardi, 03 avril 2007

Bob Dylan ici, approche en plané

Obsession ? Il ne faudrait pas écouter Tweedle Dee & Tweedle Dum pour la dix-huitième fois en trois jours. Il y a tant d'autres chansons de Bob Dylan que je connais mal, ou pas du tout. Celle que je viens de citer est la première du pénultième album, Love & Theft, qui m'avait d'abord surpris, déconcerté, découragé. En fait, après quelques écoutes, c'est un des plus beaux*.

Ce samedi, ce sera - sans que je perçoive tout à fait comment ça va se dérouler - l'atelier "Traduire Bob Dylan" sous la houlette de François Bon. Finalement, il se trouve quasiment une trentaine d'étudiants motivés pour cette journée pourtant placée au pire moment : un samedi, et sur le week-end de Pâques en sus !

François Bon m'a écrit pour préciser que l'essentiel de nos réflexions porterait sur Ballad of a thin man, Desolation Row, Visions of Johanna, mais aussi les 11 épitaphes (que je ne connais pas (honte à moi !)) et My Life in a stolen moment.

Cette semaine, de toute façon, c'est encore, outre le boulot habituel, la panique : organisation des examens, remplacement d'une collègue malade pour trois de ses cours,  préparation des partiels, préparation de l'atelier, usw. Du coup, je ne pourrai pas prendre le train fantôme à la B.U. cette après-midi et devrai me contenter de ce que le chauffeur-lecteur François en écrira sur son site.

Bien entendu, il y a aussi la pile de livres toujours plus volumineuse qui menace de s'effondrer sur moi dans mon sommeil, les quatre en train (même pas fantôme) et les dix ou douze lus qui me supplient d'écrire quelque chose à leur sujet ici ou dans mon autre carnétoile, oui, de tirer quelques paragraphes des notes jetées tout à trac sur les brimborions de papier glissés entre leurs pages.

 

* De Love & Theft, il faudrait dire, surtout, que le déclic est venu quand j'ai entendu les centaines d'échos nappés à Bo Diddley ou Robert Johnson. Du miel de millefleurs. Honeymoon blues, anyone ?

vendredi, 16 mars 2007

Retape

Nouveau bâtiment des Tanneurs, suite. 

Pour répondre à Denis (que (depuis le temps que cela doit se faire) je pourrais bien retrouver un de ces quatre pour visiter l'exposition actuelle des Archives départementales (non?)), je vais raconter ma petite séance de cette après-midi, un cours d'une demi-heure dans le cadre de l'accueil d'élèves de Terminale des lycées Jean-Monnet et Grandmont.

Après mon cours de grammaire-traduction L.E.A., j'ai eu le privilège de faire partie des premiers enseignants à essuyer les plâtres (tout métaphoriquement) du nouveau bâtiment, en donnant un petit cours de grammaire, traduction et analyse littéraire, et ce dans la salle 6, qui est, de fait, très lumineuse, et dotée d'un très grand tableau blanc. Toutefois, pour un bâtiment qui vient d'être achevé et sera inauguré demain, il est inquiétant de constater qu'une des plaques du plafond s'était déjà détachée, laissant voir les fils électriques... Donc, le ménage aura été fait, oui, mais ce bâtiment déjà très béton pas beau aura l'air décrépit en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, tout ça parce qu'on continue de construire avec des matériaux merdiques, laids, dérisoires, éphémères.

Pendant que je gesticulais face à une quinzaine de lycéens, je voyais, de l'autre côté de l'un des pans de verre qui entourent la porte de la salle, Simon, Charlotte et Marlène m'observer en se gaussant.

jeudi, 15 mars 2007

Nouveau bâtiment des Tanneurs

Voici quelques images volées, ce matin, dans le nouveau bâtiment du site principal de l'université, rue des Tanneurs. Voyant l'accès, jusque là en travaux, enfin ouvert, je n'ai pu résister à l'appel de la curiosité. Heureusement que cette aile du site reste encore déserte, car je devais avoir une drôle de mine, à traquer les ombres dans ce lieu où ne manque qu'une ultime couche de ripolin, et quelques derniers coups de balai (à suivre je suppose d'ici après-demain, pour la Journée Portes Ouvertes).

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jeudi, 25 janvier 2007

Ce que dit le pagure Kenny Craig

Cavere, par le Zeena Parkins Pan-Acousticon, ça déménage ; méfiez-vous des cabots et plus encore des demoiselles qui les promènent. Il y a des livres à un euro à la Boîte à Livres de l'Etranger ; des livres qui valent le coup. Harpe et violoncelle, piano qui se disloque. Il doit faire moins cinq à Tours demain matin. Après une matinée passée à régler des subtilités d'emploi du temps, je vais aller faire le guignol au lycée Jean-Monnet, pour un déjeuner de travail (comme je crois qu'on dit). En revenant de la Poste, j'ai croisé une étudiante qui, me voyant le nez coulant, les yeux injectés, les mains violacées*, m'a souhaité bon courage pour mon rhume, ce qui était très gentil (mais l'hiver seul est coupable). Maudit soit ton nom, Salamine ! Un ami m'a écrit qu'il aurait bientôt, peut-être, un poste à Tours. * On se croirait dans Dracula, ou, allez savoir, dans les Récits de la Kolyma (où les crachats gèlent en vol). Formons des souhaits. À huit heures, sur le pont Mirabeau, la vitre côté conducteur a finalement accepté de se baisser**. Peasant Boy par le trio de Bob James, ce n'est pas mal non plus ; on est sur la route, maintenant, à regarder le rideau de pluie, les affaires empilées à l'arrière du camion (bâché, bien sûr). Dormez tous, je le veux. ** Je sais, il ne faudrait jamais démarrer sans avoir conscieusement raclé les vitres et dégelé l'ensemble des points de vision. Look into my eyes, not around the eyes, look into my eyes. Vous repartez au charbon, mais c'est l'engrais qui ici culmine.

vendredi, 19 janvier 2007

Ferraillons ferme

medium_Rond-point_de_Chateau_la_Valliere.jpg

Il y a un moment, dans la septième partie du disque mythique d’Anthony Braxton For Alto, où le saxophone s’approche du son d’une whistling kettle, et tout ce qui suit, tout ce qui précède, justifie totalement cette stridence ponctuelle. Not so yesterday, mais tout le monde n’est pas Braxton.

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Là, je reviens, lessivé, du S.I.L., qui ne s’appelle plus comme ça. Le Salon d’Information des Lycéens (comme naguère il s'appelait) se tient à Rochepinard, l’une des plus hideuses fertiles friches urbaines de l’agglomération tourangelle. Lessivé je suis, car brouhaha, et redire cinquante voire cent fois la même chose. Toutefois, en discutant avec l’étudiante qui nous aidait – et que je n’avais jamais rencontrée –, j’ai appris qu’un(e) collègue était surnommé(e) Capitaine Crochet, et, quoique je n’aie pas réussi à découvrir l’identité du ou de la collègue, l’idée que les étudiants donnent encore des surnoms aux professeurs, pratique pourtant en constant recul depuis trois décennies, m’a réjoui. Me reste à cogiter.

Entre-temps, une étudiante de troisième année est venue souffler à l'oreille de G.I. qu'il y avait des filles peu vêtues en pleine démonstration d'épilation au stand des formations d'esthéticienne. "Ta réputation, lui ai-je soufflé, n'est plus à faire." Comme j'apprenais, toujours par l'étudiante "cafteuse", qu'un autre encore de mes collègues était surnommé l'Obsédé, cela m'a surpris, car, étant donné le désarroi évident (voire les gloussements incrédules et puérils) des étudiants dès que, lors d'une analyse littéraire, l'on cherche à s'interroger sur les connotations sexuelles implicites d'un texte, je pensais que tous les enseignants de littérature passaient pour des obsédés.

 

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À l’aller, cinq chansons de Dylan, dans les confitures de circulation, et au retour deux seulement, filons sur le pont Mirabeau (embourbé ce matin, pas permis). Je ne fais pas les soldes, mais un beau pull coloré tout neuf m’est tombé tout rôti dans le bec. Même quand je mens, c’est vrai (titre de Stomy Bugsy, excusez la référence).

mardi, 09 janvier 2007

Ni fée ni affaire

Ce matin, entre plusieurs rendez-vous et surveillances d'examen, j'ai réussi (dans l'université presque déserte (après un lundi peuplé, du matin jusqu'au soir, par les étudiants de troisième année de L.E.A.) et avant d'aller me faire doucher sans parapluie) à coincer l'oiseau Nico Nu, affairé à refaire son tableau vert (qu'à part moi j'ai depuis longtemps baptisé (sur le modèle de "l'escalier le formidable") "le vert-igineux") et à déposer un panonceau Interdit de cracher. Comme, contrairement à l'ami Simon, je ne me promène pas avec mon appareil photo sur mon lieu de travail, vous devrez vous contenter de mes mots... et d'attendre ce qu'en dira le Blog Oranginal, toujours sur le pont dès qu'il s'agit d'élucubrations niconuesques. Il se trouve aussi que j'ai rapidement engagé conversation avec l'artiste, après avoir pu admirer enfin de visu (et pas en photo, once again) ses premiers essais de signalétique, que je trouve très réussis, dans le genre loufoque propret.

Bien entendu, tout ce billet ne doit avoir ni rime ni raison pour ceux qui ne connaissent pas le premier mot de toute cette affaire, et à qui je ne saurais trop conseiller de lire les divers textes de Simon, marqués en lien ci-dessus.

 

En écoute : Wayne Shorter Quintet. "Speak No Evil" (Speak No Evil, 1964.)

Quel phrasé, quelle atmosphère en ténèbres & magie glorieuse, comme si un vieillard couvert de givre sentait renaître la vie à fleur de peau ! Ce n'est pas ça ici.

vendredi, 08 décembre 2006

Popularité

Trottoir des Tanneurs. Conversation sur téléphone portable.

- Ouais, ouais...

- ...

- Non, là, je vais filer aux Galeries et à la FNAC.

- ...

- Non, je sais, mais je sèche le cours de Cingal, ça me gave, là.

- ...

- Ah bon ? Anaïs ? Tu es sûr ?

 

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lundi, 04 décembre 2006

Victor Cherbuliez

Victor Cherbuliez n'est pas le plus connu des écrivains du dix-neuvième siècle. (Litote.) C'est un académicien renommé. (Antiphrase.) J'ai, face à moi, la première page de son roman, La Bête, publié en 1887, mais dans la réédition de 1929 ("Collection Nelson").

Comme, dans un des cours que j'enseigne ce semestre, j'ai proposé un extrait de Daisy Miller, et comme l'un des personnages de Henry James demande à ce qu'on lui apporte un "roman de Cherbuliez, Paule Méré", je me suis renseigné sur cet énigmatique romancier et ai même pu me procurer, à la Bibliothèque Universitaire, un de ses textes. (Pour Paule Méré, il faudra chercher sur Internet, ou passer par le Prêt Entre Bibliothèques.)

 

En écoute : William Parker. "There Is A Balm in Gilead" (Long Hidden : The Olmec Series, 2006).

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mardi, 21 novembre 2006

Against the Day / Wizard of the Crow

Aujourd'hui paraît aux Etats-Unis le nouveau roman de Thomas Pynchon, Against the Day, un gros pavé très alléchant de plus de mille pages. Le titre, à lui seul, est au confluent de nombreuses références poétiques et philosophiques, sans même évoquer l'influence possible de Seize the Day, à la fois traduction anglaise du carpe diem horatien et titre d'un roman de Saul Bellow.

Je vais le commander, tout en sachant que j'ai d'autres colosses qui peuplent ma table de chevet, dont Wizard of the Crow, le dernier roman de Ngugi wa Thiong'o, dont j'ai commencé la lecture hier soir avant de m'effondrer entre les draps, et qui démarre très fort. J'avais quelques appréhensions, pour diverses raisons, mais il semblerait que les échos mitigés que le roman a reçus, tant auprès de l'éditeur américain, dans un premier temps, que des critiques, par la suite, aient été peu fondés... à moins que le texte ne s'effondre aussi après quelques pages (ou centaines de pages, car Wizard of the Crow avoisine les 800 pages, et l'essoufflement est un risque).

 

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Entre autres chantiers laissés en plan (ou plans laissés en chantier), il y a Le Livre des mines. (You're making a note of it just for yourself, lad !)

mardi, 17 octobre 2006

En vrille

Après un déjeuner gentiment arrosé, et des discussions sur des sujets tant personnels que professionnels, le bitume de la passerelle paraissait d'un gris moins morne, et le tarmac de la rue des Tanneurs d'un bleu sombre plus chaleureux que d'ordinaire. Le comble, c'est que même l'exposition accrochée aux cimaises de la galerie d'art La Passerelle avait l'air moins croûteuse que d'habitude. Il faudra que je retourne voir cela de plus près, car cela me ronge les sangs !

Hier soir, je me suis endormi en lisant un ouvrage de métrique, qui pourtant me passionnait. Manque de sommeil. L'autre soir aussi, c'était en lisant Ukridge de P.G. Wodehouse, un texte pas franchement exigeant (mais pas totalement réussi non plus, il faut bien le dire). Là, j'ai les yeux qui papillonnent (clignent ? partent en vrille ?).

Ce matin, un chat descendait la rue Ronsard dans le même sens que moi, sur le trottoir d'en face. C'était comme un jumeau pour moi, ou un miroir félin. Très dérangeant, comme impression. Mettre au propre, ce matin, ma fiche individuelle pour le bilan du groupe de recherches auquel j'appartiens a été l'occasion de remettre le nez dans certains de mes travaux déjà anciens, ce qui n'est pas toujours très rassérénant. (Tiens, je me dis que je n'ai jamais dû employer l'adjectif rassérénant alors que sereine figure au faîte de l'édifice...) Je me demande surtout quelle direction vont prendre mes recherches à présent. Vais-je accentuer le travail de traduction, et le renforcer même par une approche traductologique plus soutenue ? Vais-je être tenté de lorgner du côté des formes de l'humour (et notamment de la beauté de l'humour, thème qui me taraude beaucoup ces temps-ci) ou encore de certains poètes sud-africains que je lis depuis lurette mais n'ai jamais approfondis...?

À la croisée des chemins, peut-être le chat aurait-il beaucoup à m'apprendre...

18:17 Publié dans WAW | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Ligérienne

lundi, 09 octobre 2006

Idée saugrenue

La porte du bureau 41 grince atrocement. Le bureau est-il hanté, tels les châteaux écossais des légendes, par un spectre secouant ses chaînes ?

13:25 Publié dans WAW | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : Ligérienne

dimanche, 08 octobre 2006

Cours 2006-2007

...................................................Sans parler des cours proprement dits, le site que je leur consacre me prend pas mal de temps, aussi...................................................

15:55 Publié dans WAW | Lien permanent | Commentaires (2)

vendredi, 06 octobre 2006

Scène

Devant l'amphi Thélème, appuyés contre une table toute simple, deux étudiants et une étudiante. Le garçon qui est à gauche mange un sandwich Panini. Le garçon du milieu (cheveux bouclés noirs) mord à belles dents dans un sandwich au salami. La jeune fille déguste, à l'aide d'une petite cuillère en plastique blanc, une salade de betteraves à même une boîte en plastique transparent.

Reste à inventer le dialogue. (Penser à demander à François Bon...)

(Et le spectateur ? Ce spectateur en mouvement qui revient de déjeuner au Cap Ouest, bavette salade haricots verts mange-tout ? Devient-il acteur de la scène ? A-t-il un texte ? Ne fait-il que passer ? Hmmm...)

12:20 Publié dans WAW | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : Ligérienne

jeudi, 28 septembre 2006

Tanneurs 131 et 132

Outre que, repeintes une semaine avant la rentrée, les nouvelles salles du site Tanneurs (au premier étage) offrent aux narines & naseaux souffreteux un mélange d'odeurs plutôt capiteux et même franchement désagréable (peinture + tableau à marqueurs + soleil tapant, à travers les vitres, sur les corps progressivement dégoulinants), elles ne présentent pas toutes les garanties en matière de respect des normes de sécurité, ce qui est plus inquiétant encore.

Aux Joulins, à une heure, j'ai mangé mon sandwich fade et bu un Schweppes, avant de repartir turbiner.

C'était sportif aujourd'hui, avec un cartable prêt à éclater et trajets en bus + trottoirs, sans compter l'habituelle dizaine d'étudiants qui m'ont attrapé au rebond, entre deux portes, deux couloirs, qui pour une demande de changement de T.D., qui pour l'organisation d'un emploi du temps Erasmus, qui pour une information sur les U.E. libres, qui pour la remise (tardive pour cause d'inscription tardive) d'un emploi du temps de L3... bref, lundi et mardi se prolongeant sur le jeudi. (3 Glorieuses... non, c'est plutôt en semaines.)

J'étais quand même à l'heure pour apporter à A., à la sortie de l'école, le crocodile gélatineux vert fluo qui m'avait été, de façon plutôt décadente, offert avec le café, et que j'avais soigneusement "troussé" dans un mouchoir en papier en vue du goûter filial.

18:50 Publié dans WAW | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : Ligérienne

mercredi, 20 septembre 2006

Chaud et froid

Finalement, les livrets sont sortis de l'imprimerie une heure avant la réunion de rentrée.

(Mais il manquait une vingtaine d'exemplaires.)

15:55 Publié dans WAW | Lien permanent | Commentaires (7)