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mercredi, 22 juin 2005

La Rochedain ???

A l’aide, braves gens de ce pays !

Si vous avez manqué le début : un pauvre bloggueur se lance à corps perdu dans l’écriture de ce qu’il nomme pompeusement son carnet de toile ; or, cet imbécile prétend réinventer la roue, créer l’eau tiède et décrire la Touraine !

Il a urgemment besoin de votre aide !

En effet, il s’est laissé aller à quelques rêveries à propos de tel château entrevu, sur la gauche, sur la route menant de Tours à Château-la-Vallière. La carte (enfin) consultée, il s’aperçoit qu’aucun château n’est indiqué au sud de Souvigné, à l’ouest de la route. Hallucination ? Négligence coupable de M. Michelin ?

Il me semble que ce doit être La Rochedain, si je sais encore lire une carte. Mais j’offre une forte prime à quiconque pourra me confirmer cette hypothèse, ou m’informer plus avant, voire m’en dire plus sur l’histoire du dit énigmatique château. Merci d’avance !

(La forte prime, amis, c’est ma plus grande estime.)

En écoute : April in Paris, enregistré par Coleman Hawkins et son orchestre le 23 février 1945 à Los Angeles. (Mon père avait dix jours. Il va, ces jours-ci, prendre sa retraite.)
 
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Ajout du 10 avril 2008 : devant le comportement de plus en plus grossier et injurieux de certaines "pensionnaires" à mon égard (alors que j'avais, au début, vu d'un bon oeil l'échange de souvenirs relatifs au château de La Rochedain), j'ai été contraint de fermer les commentaires.

mardi, 21 juin 2005

TOURS : Rue Colbert, 1

Il y a, dans Quartiers de On ! d’Onuma Nemon, que je lisais l’automne dernier, de très belles pages sur la rue Colbert, et la partie la plus classique ou dix-huitiémiste de la ville.

La rue Colbert prolonge en ligne directe, de l’autre côté de la rue Nationale, la rue du Commerce, qui, elle, dévie en l’autre sens vers la place Plumereau. La rue Colbert présente d’emblée, en allant d’ouest en est (ce qui est le trajet que j’ai le plus souvent fait), plusieurs façades intéressantes, mais aussi l’accès à la crypte de l’église Saint-Julien, reconvertie en salle de conférences, en-dessous du Musée du Compagnonnage. Il y a, dans cette courette de gravier sise tout contre l’église, de quoi tourner de beaux dialogues et se livrer à quelques cadrages cinématographiques hardis.

L’une des meilleures crêperies de Tours (et j’hésite évidemment à mentionner ce détail, tant crêperie et gastronomie sont a priori antithétiques), le Ty Yann, s’y trouve : produits d’excellente qualité, tous de proches producteurs et, qui plus est, issus de l’agriculture biologique, ce qui serait peu encore sans un cuisinier qui sait faire une crêpe… denrée plus rare qu’on ne peut croire ! L’établissement est chaudement recommandé, mais il faut savoir que ce n’est pas le tarif habituel des établissements pseudo-bretons qui y est pratiqué : on n’a rien sans rien, dit l’adage.

La rue Colbert devient promptement semi-piétonne, et elle livre alors sa partie la plus équivoque. Que penser de cette suite de restaurants qui cherchent de toute évidence à lui donner une allure de « rue pour touristes », mais, empêchés en cela par quelques magasins ou maisons assez « divergents », dont des officines de vendeurs de kebab, n’y parviennent pas ? Le promeneur est content que la rue Colbert ne soit pas une rue pour touristes, mais, en même temps, ce qui l’empêche d’accéder à ce statut est aussi ce qui contribue, plus encore que les boutiques à touristes, à l’enlaidir. Cruel dilemme.

Il ne reste plus, comme tactique, qu’à se pencher sur les différentes curiosités de la rue, la façade du Red Shop ( ?), la demi-douzaine de jeunes clochards marginaux fortement munis de piercings en tous genres qui occupe le devant du Huit à Huit, la contemplation sans espoir d’y entrer (depuis que les propriétaires ont décidé de se consacrer à la vente par correspondance) de la vitrine du magasin Jazz Pop Rock

(Je me suis emberlificoté dans la syntaxe du dernier segment de phrase, ça m’apprendra à vouloir être toujours plus précis (ou est-ce plus précieux ?) : c’est dans le magasin que l’on voudrait pénétrer, pas dans la vitrine. La précision a posteriori se fait souvent au risque de l’asyndète.)

La place Foire-le-Roi est, sans nul doute et quoi qu’il s’agisse d’une place semi-ouverte vers des ailleurs peu réjouissants, entre la rue et les quais, ce qui donne un peu de caractère et de joliesse, ou de respiration, qui sait, à la rue Colbert, laquelle, sinon, ne serait qu’une consciencieuse mais assez piteuse litanies d’échoppes et de restaurants dont un nombre assez faible mérite que l’on s’y arrête. [Ajout du 20 juin 2007 : là, il semble qu'il n'y ait pas de verbe principal complet, non ? Ou faut-il se résoudre à penser que l'auteur a voulu dire "La place se trouve entre la rue et les quais" ? On attend de cette phrase, telle quelle, une suite mieux sonnante à ce "est".]

Puisque je me suis risqué derechef sur le terrain glissant des conseils gastronomiques, let’s go the whole hog : rue Colbert, je conseille, outre le Ty Yann, L’Affiné, restaurant de fromages dont les jeunes patrons font preuve d’une compétence et d’une réserve admirables, et où l’on trouve toujours quelque nouvelle curiosité dont on ne savait mot jusque là (or, je m’y connais un peu en fromages, tout de même). Outre l’Affiné, oncques, je conseillerais assez volontiers le restaurant de sushis qui le jouxte et dont le nom m’échappe, et encore Le Petit Patrimoine. Il faut savoir qu’aucune de ces adresses n’est, à proprement parler, de la haute gastronomie, mais enfin, elles sont d’un bon rapport qualité-prix et peuvent même offrir de réjouissantes surprises.

Bien, mon garçon, tu tiens un peu mieux ta promesse de parler de la Touraine, mais… Mais… Mais, mon gaillard, si tu ponds six-cent-trente-six mots sur la rue Colbert, qui n’est pas ton coin préféré de Tours, sans préjuger du reste de la Touraine, on ne sera pas au bout du troisième volume de tes œuvres en Pléiade que tu n’auras pas parlé du prieuré Saint-Côme ou de L’Isle-Bouchard.

Certes. Mais enfin, terrible lecteur, mon semblable etc., de quel droit me tutoyez-vous ? Nous n’avons pas gardé la Lorraine ensemble, et l’Alsace non plus, ce me semble.

Suffit, va te coucher !

Je n’ai pas tout dit de la rue Colbert, loin s’en faut, et écrirai d’autres notes à son sujet de visu, car la mémoire me faut.

******

En écoute : « Souvenir » par le Jaromir Honzak Quintet, et encore un dialogue fulgurant entre Honzak et « son » saxophoniste, Piotr Baron. Les autres n’en peuvent mais. Verbiage gazouillant et insupportable du pianiste.

P.S. du 1er juillet: Une photographie de la rue Colbert sur le Blog Oranginal.

Ha Po Zamani

Ce qui m’attire, entre autres, dans cette chanson de Miriam Makeba, c’est qu’elle se prête fort bien au jeu de l’improvisation verbale. Je crains que ceux qui ne voient pas ce dont je parle ne comprennent pas grand chose à ce qui suit, mais enfin, le principe est simple, et ce jeu, d’ailleurs, n’a rien d’original, puisque Cavanna raconte, dans Les Ritals, qu’il s’y livre régulièrement, à partir de la chanson de Brel, Amsterdam.

Sur un air donné, l’on se surprend et se prend à improviser des paroles. Ce qui peut donner ceci, sur Ha Po Zamani :

Mon ordinateur je viens d’allumer
C’est branché
Zama !
Je ne sais pas encore ce que je vais y trifouiller
Quel taré
Zama !
Bon, voici de mon blog le fichier
Pour m’attirer
Zama !
Et je raconte un peu n’importe quoi c’est vrai
Enivré
Zama !
Etc.

 

Comme quoi les rappeurs, avec leur free style n’ont rien inventé, et je n’ai rien à leur envier, et je fais vibrer la fac quand je veux, d’abord !



En écoute : rien à voir : Present Past du Jaromir Honzak Quintet. Le jeu de Michal Tokaj au Fender Rhodes m’agace un peu, tout cela sonne un peu musique d’aéroport des seventies, mais il y a aussi quelques réussites. Le bassiste (et leader) est d’une subtilité de jeu qui sauve presque la mise.
J’ai une grande affection pour le morceau intitulé « Constant Struggle », qui me semble assez mal nommé d’ailleurs tant il s’y entend d’accord, de douceur, si lancinants soient les accents de la guitare (Christian Rover). C’est une très belle composition, qui doit beaucoup, dans sa tenue, à la basse de Honzak, bien sûr, et, dans sa retenue, au jeu mélopé, tourneboulé, doucement affolé, du saxophoniste, Piotr Baron.

(Il faut tout de même que je justifie un brin mon appartenance à la communauté JAZZ de HautEtFort.)

Demandez le programme

Il faut se montrer patient.

J'ai écrit ce lundi après-midi, entre deux et trois heures de l'après-midi, pas moins de cinq notes, dont deux sont entièrement consacrées à la Touraine : l'une à la rue Colbert, à Tours ; l'autre à un énigmatique château près de Souvigné.

Elles seront publiées, au compte-gouttes, dans les deux jours à venir.

Flux

Je me permets d'exprimer quelques doutes sur la fiabilité des statistiques fournies gracieusement par notre cher hébergeur de blogs. En effet, je n'aurais eu, avant-hier, que deux visiteurs, pour cinq pages vues. Jusqu'à la veille, j'en avais, en moyenne, quarante, pour plusieurs centaines de pages vues.

D'où mes doutes.
(D'autant que j'ai dû vérifier moi-même, et dominicalement, plus de deux fois...)

...

Ajout du 24 juillet, à minuit pile : cela s'est reproduit, pour moi et pour d'autres, le 9 juillet.

lundi, 20 juin 2005

Réponse douce à Fuligineuse

Fuligineuse écrit que l'écriture du blog a certainement supplanté, pour moi comme pour d'autres fêlés (au rang desquelles elle se compte, je suppose), la plupart des autres activités.

Pas vraiment. En fait, l'écriture ne me prend pas tant de temps que ça, et cela se ressent sans doute dans mon style pas toujours assez retravaillé.

Je voulais justement ajouter une note ce soir, avant d'aller me coucher, pour raconter comment, ayant lu plusieurs chapitres de Du lyrisme, que je croyais avoir fini de lire mais que j'avais en fait délaissé à la salle de jeux, un après-midi de lassitude (physique, rien à voir avec un quelconque désaveu de mon J2M à moi), j'avais finalement changé de cap, lisant les premières pages de Purple Hibiscus (il serait temps...). C'est alors, après une dizaine de pages, que j'eus une conversation avec ma voisine de lit, qui me faisait remarquer les citations relatives à la masturbation qui accompagnaient l'article du Magazine littéraire consacré à l'ouvrage de Thomas Laqueur, Le sexe en solitaire, que toute l'intelligentsia française, ou ce qui passe pour tel, découvre cette année à l'occasion de sa traduction. Bref, relisant la citation de Montaigne et la trouvant curieusement tronquée, je fonce à la bibliothèque, me saisis du Garnier jaune, me mets à chercher le passage en question, qui se trouve, pour comble de malchance, dans l'Apologie de Raimond Sebond, le plus long des Essais (II, XII). L'ayant trouvé, je m'arrête aux pages circumvoisines avant de me perdre avec délices, allongé sur le lit de la chambre aux corbeaux, dans les premières pages de cet essai, si fortement réputé que je ne l'ai jamais lu, c'est tout dire.

Puis, m'avisant que je devais aussi mettre le rez-de-chaussée (pas d'inquiétude, je vous donnerai un plan de la maison some day) à aérer, je descends, lance l'ordinateur où, compulsivement, je vérifie la fréquentation et la tenue de mon carnétoile, lequel, c'est vrai, commence tout de même à m'envahir l'existence, et c'est en quoi, finalement, chère Fuligineuse, contre toute attente et au rebours de mes précautions oratoires liminaires, je vous donne entièrement raison.

Mai 2002 : premières heures arrachées à Tours

J’étais bien venu, plus jeune, à Tours, et même en Touraine. Mais c’est de ce lundi de mai, lendemain du second tour de l’élection présidentielle, que je date le début de ma vie tourangelle. J’étais venu, pour quelques heures à peine, le temps de participer aux auditions de la Commission de Spécialistes pour le poste de maître de conférences en Littérature anglaise du 20ème siècle.

Ce que j’ai vu de Tours, c’est donc, surtout, l’université. Mais, entre la gare et la rue des Tanneurs, j’avais pu, considérablement alourdi par le poids du sac où gisait l’exemplaire de ma thèse que m’avait remis la présidente de la Commission de Spécialistes de Bordeaux-III le matin même (cela s’appelle, en jargon universitaire, le marathon des auditions), admirer le chemin qui passe par la rue de Bordeaux, la place Jean-Jaurès, éblouissante de soleil et de classicisme offert, la rue Nationale.

J’ai dû bifurquer à un moment donné, car je ne me rappelle pas avoir remonté la rue Nationale tout du long. Et j’ai vu un peu du vieux Tours, dont me sont restées en mémoire les façades de la place Plumereau, évidemment (je doute d’être un touriste original, et, par l’impression d’une demi-heure ou une heure tout au plus de vadrouille, pouvait-il en être autrement ?). Toujours est-il que j’ai été très favorablement impressionné par la ville, ce qui n’a pas dû compter pour rien dans ma grande satisfaction, le soir même vers dix heures, d’apprendre, à Montrouge par où je transitais, que j’avais été classé premier sur le poste.

La gare est très belle. Je ne parle pas de l’affreux conglomérat détestable de Saint-Pierre des Corps, ville pour l’essentiel à éviter, calme bloc stalinien chu d’un désastre obscur. La gare de Tours n’a pas grand chose à envier, en terme d’architecture de la seconde moitié du 19ème siècle, à ses grandes sœurs parisiennes. Même les équipements modernes y sont assez agréablement joints, ce qui n’est pas le cas de la rue de Bordeaux, où se voit l’étalage des devantures les plus hideuses qui soient.

Ce jour de mai, je n’avais pas vu la plaque apposée sur le mur de la maison natale de Balzac, ou plutôt, à l’endroit où se trouvait celle-ci, car la quasi totalité de la rue Nationale a été reconstruite, avec un bonheur inégal, dans les années 1950-60.

Ce jour de mai, m’étais-je égaré par l’une des petites placettes qui ponctuent le vieux Tours ? Il me semble que oui, mais laquelle ?

Ah, j’ajoute ceci avant de clore cette note : m’étant rendu compte que deux de mes fidèles lecteurs, Irène et Arbor, habitent rue de Bordeaux, je veux marquer ici combien leur amitié m’est chère et combien je la dissocie de ma remarque atrabilaire à l’endroit de la chaude rue bétonnée. Ce n’est pas le moment de perdre des abonnés, comme on dit dans les conférences de rédaction de L’Humanité.

Place Jean-Jaurès

Je viens d’allumer mon ordinateur, m’interrompant dans la longue théorie des copies de littérature truffées de fautes et d’inepties (la session « de rattrapage » n’est pas seulement un piège pour les étudiants, qu’elle dessert grandement, quoi qu’en disent les syndicalistes étudiants qui la défendent becs et ongles contre toute logique, c’est aussi à s’arracher les cheveux), et l’objectif de ce transport vers le clavier était de vérifier un document qui doit me permettre de corriger un autre paquet de copies. Assez curieusement, mes doigts se sont dirigés tout seuls vers le fichier TOURAINE SEREINE, où j’écris celles des notes que je ne rédige pas directement en ligne ; allez comprendre cette décision dont je n’assume en rien la responsabilité, il va sans dire…

Avant de poursuivre, il semble indispensable d’annoncer que ce qui suit sera bassement prosaïque et qu’il n’y sera, une fois encore, pas question de la Touraine, ni, je le crains, de ma sérénité.

(Et, précision pour précision, pourquoi ne crée-je pas plusieurs catégories dans lesquelles j’enregistrerais mes différentes notes en fonction de leur thématique : journal intime, topographie, enseignement, musique, lectures ? L’une des réponses pourrait bien être que, quoique féru d’ordre dans mon métier, j’aime assez ce caractère empilé, chaotique et, pour tout dire, bordélique, du carnétoile.)

***

Ultime parenthèse avant de poursuivre. La définition de clinomania dans le remarquable et hilarantissime livre de Peter Bowler, The Superior Person’s Third Book of Words, est (je cite de mémoire) :
Excessive desire to stay in bed. Not a bad mania, as manias go, and a reasonably plausible excuse to take Mondays off.
Traduction sur demande.

***

Me suis dispensé d’aller à la faculté ce matin, comme rien ne m’y oblige, fors mon immense désir altruiste (ou masochiste ?) de faire avancer le bien commun, et surtout comme je ne me sens pas du tout rétabli de mon gros coup de fatigue. En fait, j’ai toujours aussi peu d’appétit, et je viens déjeuner d’un demi-melon et d’un petit suisse.

(Rassurons les visiteurs médecins qui s’apprêteraient, fort bien-intentionnément, à m’écrire : mon dérapage physique de ces deux derniers jours n’a rien à voir avec des difficultés d’ordre gastrique ou gastro-entérique, qu’un tel menu ne manquerait pas d’aggraver, assurément.)

Nul risque de clinomanie, pourtant, puisque je ne me suis pas recouché depuis 6 h 40. C. est partie à sept heures vingt interroger les lycéens au lycée Jean-Monnet pour le bac de français. J’ai amené A. à l’école, et me suis affairé à domicile.

Ayant des courriers plutôt urgents à faire affranchir, je suis toutefois sorti ce matin, vers onze heures, poussant jusqu’à La Poste du boulevard Béranger, où il est plus facile d’escroquer le service postal qu’à Sainte-Radegonde. Je m’explique : si vous avez à poster un petit colis, c’est-à-dire tout pli, même du format d’une petite lettre, qui contient autre chose que des feuilles de papier, vous ne pourrez recourir au tarif lettre, qui est pourtant moins cher. Cette pratique, récemment mise en place par La Poste et fort assidûment mise en pratique par plusieurs guichetiers de ma connaissance, me paraît inique, donc, en bon Français, j’esquive. Si l’on connaît le montant de l’affranchissement au tarif lettre, pas besoin de s’ouvrir du problème au guichet. Mais, dans mon cas, ce matin, je ne connaissais aucun des tarifs, et il me fallait donc une borne d’affranchissement automatique. Ce qui fut fait, et me permit, même si ce n’était pas à pied, d’admirer une fois encore la place Jean-Jaurès sous le soleil, son jet d’eau qu’un jour lointain de juin 2003, je filmai, sa perspective classique, la façade très réussie (surtout si l’on considère qu’il date du début du 20ème siècle) de l’hôtel de ville.

Tours resplendit sous le soleil, surtout de ce côté-là, largement ouvert. La place Jean-Jaurès constitue un carrefour très haussmannien, où se croisent à angle droit la rue Nationale et l’avenue Grammont (qui la prolonge vers le sud), le boulevard Heurteloup et le boulevard Béranger (qui le prolonge à l’ouest). Je ne suis pas certain de ne pas écrire ici une sottise sur l’endroit exact où débute chacun des deux boulevards.

Il y avait ce matin, une manifestation d’employés de Gaz de France qui s’apprêtait à prendre le départ et, je suppute, à bloquer le trafic. Le Marathon n’a qu’à bien se tenir ; ils étaient bien une quinzaine (donc trois selon la police, supputé-je toujours, selon la loi arithmétique).



En écoute : Ha Po Zamani de Miriam Makeba.

dimanche, 19 juin 2005

Cinquantièmes rugissants

J'ai bien fait de faire de l'humour sur la quarantaine e tutti quanti: je suis pris, depuis hier, d'une immense fatigue, accompagnée de poussées de fièvre, d'une difficulté à me traîner d'un lieu à l'autre, pour ne rien dire du travail ou d'écrire.

La rançon de plusieurs mois à me malmener, sinon à me surmener (quoique...)? Ou la malédiction de la quinzaine, comme pour ma tentative avortée de Multijournal, au tournant de l'année?

Heureux de lire, toutefois, le commentaire d'Yvette, en rééaction à mon message intitulé "Quoi t'as dit?".

samedi, 18 juin 2005

Quand les cochons voleront


Ecrit le 29 avril dernier à G*, qui habite à Veigné :

Cher G*

ai-je rêvé ou le premier itinéraire était tel la blancheur qui clôt le récit d'Arthur Gordon Pym?

Merci beaucoup pour les informations, cela m'a l'air fort clair. A quelle heure arrivons-nous? Et que pouvons-nous apporter? (Si tu réponds "rien" tu pourrais bien te retrouver avec le vieux vase horrible qu'on nous a offert il y a deux ans et que nous n'avons trouvé à fourguer à personne...)

Best,

G.


J’ai sans doute mieux à faire que ces copiés-collés…

Quoi t'as dit?

Ecrit le 6 juin à F***, qui est, ce semestre, à Harvard :

Cher F***,

eeeeeeeeeeeeeeee
ça c'est parce que j'ai nettoyé ma touche E, pas un hommage à Perec

Je vais faire mon (im)possible pour le 15 juin, tu as ma parole

AAAAAAAAAAAAAAAA très bientôt

G.

PS Ce n'est pas le A qui était sale, c'est moi qui fais l'andouille.


Soudainement un point est venu clore mon courrier. Quelle mouche, ou quelle coquetterie, m’a piqué, de ne pas ponctuer ?

Qui me lit?

Reçu le 15 juin, de F*** :

Juste oublié de dire que je trouvais le blog assez rigolo en somme : comme une lettre ouverte et continue. Etant donné que seuls les connaisseurs doivent s'y aventurer (ou me trompé-je) ça ne doit même pas être aussi exhibitionniste qu'on pourrait penser.

En écoute : Qui m’entend de Dick Annegarn.


Qualis artifex pereo

Il va faire, aujourd’hui encore (j’écris ceci à dix heures du matin, mais, ne sachant quand je me connecterai, l’heure de publication en est imprécise), une chaleur estivale, torride. Dès ce matin, à sept heures, il n’y avait qu’un maigre souffle d’air à l’étage, en ouvrant pourtant les fenêtres à tous les vents. Je n’ai pas dormi assez (couché à une heure, réveillé à six) et je me suis levé avec d’affreuses courbatures qui me font encore souffrir à l’heure où j’écris ces lignes.

Aride, j’ai la gorge aride et vide.

Nous avons acheté avant-hier, pour célébrer « notre » treizième anniversaire, un appareil photo numérique, ce qui est moyennement romantique… mais enfin… A coup sûr, c’est la première année que nous ne nous offrons pas des cadeaux individuels et surprenants, et que nous cédons, en grande partie par ma faute d’ailleurs, à une forme de célébration assez petite-bourgeoise.

Bon, c’est fini, de se faire du mal ?

Quasi / Tristes

J’ai retrouvé dans mes archives le courrier électronique ci-après, envoyé à Jean-Michel Maulpoix. Moi qui n’écris quasiment jamais aux écrivains (et ils s’en portent d’autant mieux, je pense), je ne devrais pas m’offusquer de ne pas recevoir de réponse, surtout quand le message n'en appelle pas. Il se trouve que j’ai lu, en mai, Du lyrisme et Adieux au poème ; ce dernier ouvrage, qui est aussi le plus récemment paru de son auteur, est absolument admirable.

Cher Monsieur,

ayant découvert votre site il y a quelques jours et m'y étant depuis plongé avec délices, je tenais à vous faire part de mon admiration profonde pour votre œuvre. Il y a longtemps déjà,
La Voix d'Orphée fut un bouleversement. Et, depuis, Portraits d'un éphémère, notamment, n'a pas souvent quitté ma table de chevet.

Travaillant dans un domaine assez radicalement éloigné, je n'avais pas su la publication de votre
Poète perplexe, qui semble rejoindre plusieurs de mes préoccupations actuelles. L'ouvrage est d'ores et déjà commandé!

Sentiments respectueux,

Quatre mugs bues

Hier soir, nous avons enfin goûté la tisane de notrementhe, qui était fort bonne. On ne saurait la qualifier de « biologique » (au sens que prend ce mot dans l’expression agriculture biologique), puisque le massif de menthe pousse (comme du chiendent, d’ailleurs) à quatre mètres de la rue et doit récupérer son lot de gaz d’échappement et de kérosène (tombé du ciel).

En quelle rencontre

Hier matin, j’ai assisté à la première séance du Colloque Rotrou, qui se tenait au Centre d’Etudes Supérieures de la Renaissance. V***, qui était venue dîner chez nous mercredi soir, y participait, et je voulais entendre sa communication, dont j’ai été comblé. C’était remarquable, tant la profondeur de l’érudition servait avant tout la lucidité de l’analyse. Le reste du public devait être aussi comblé que moi, en tout cas, car, chose que je n’avais jamais remarquée à ce degré d’intensité, les applaudissements qu’elle a reçus était nettement plus nourris que ceux qui avaient salué la prestation de son prédécesseur au pupitre ; ce dernier n’avait pourtant pas démérité.

J’ai dû m’éclipser pour aller à mon rendez-vous avec le Doyen et n’ai pas même pu rester pour les questions.

12:25 Publié dans WAW | Lien permanent | Commentaires (0)

En quoi se perdre

Finalement, et contrairement à ce que j’annonçais hier soir peu avant minuit, je n’ai rien écrit de plus, en fait de notules. En effet, je me suis trouvé embrigadé à répondre à mon courrier, à essayer de faire un peu de tri dans mes fichiers, à consulter le Forum de la SLRC, où je n’avais pas promené mes yeux depuis un joli bout de temps et où m’attendaient, par conséquent, de nombreux nouveaux messages. Par ailleurs, j’ai achevé la lecture d’Outrepas.

Je me trouve en ce moment dans une salle de cours du site Anatole France, où je surveille une épreuve de la session de rattrapage. Trois étudiantes, pas une de plus. Peut-être certains des étudiants qui devaient composer aujourd’hui se seront-ils égarés ou découragés, car nous n’avons su qu’hier matin que l’épreuve, qui devait avoir lieu sur le site Tanneurs, en salle 31, n’y aurait pas lieu, pour la bonne raison qu’il a été décidé de fermer le site Tanneurs, afin de procéder, je suppose, à l’expulsion des demandeurs d’asile qui squattent une partie non négligeable des locaux depuis maintenant trois mois.

Ces demandeurs d’asile, en situation irrégulière, ne me gênent pas, et il est normal, d’un certain point de vue, que le Président de l’Université (plus par peur de la médiatisation et du scandale, à mon avis, que par réel sentiment philanthropique) ait pris le temps de la concertation. Il s’agit de vrais demandeurs d’asile, sans papiers et sans logement, et une certaine interprétation de la Convention de Genève donne assurément tort aux autorités françaises sur ce dossier. Ils ont donc été accueillis par un groupuscule de syndicalistes étudiants, dont la plupart n’ont pas dû suivre un cours depuis au moins dix ans à en croire leurs mines de professionnels de la contestation. Mais enfin, là n’est pas le problème. La Présidence de l’Université, se refusant à faire expulser les malheureux, a donc décidé de jouer les intermédiaires entre le comité de soutien et la préfecture, qui ne veut rien entendre et a traité l’Université, dans toute cette affaire, comme s’il s’agissait d’une petite institution sans importance. Et, assurément, la culture et l’éducation n’ont pas l’air d’avoir la moindre valeur, de nos jours.

Il se trouve qu’entre-temps, le comité de soutien avait réussi à installer les demandeurs d’asile dans un hôtel désaffecté de la place François-Sicard, l’Hôtel du Musée, d’où ils ont été délogés par les forces de l’ordre à la demande du nouveau propriétaire des lieux. Retour à la case départ, donc à la salle polyvalente et aux amphithéâtres A, B et C du site Tanneurs, ce qui a eu pour effet de perturber grandement la session d’examens, puisque toutes les épreuves qui devaient se tenir dans les salles occupées ont dû être transbordées ailleurs. Il y a eu, de ce point de vue, des changements pluriquotidiens, qui ont failli faire tourner les secrétaires et les agents d’entretien en bourrique. Eux n’auraient pas pris de gants pour virer tout le monde, d’autant (et c’est là le point principal) que le comité de soutien (ou les demandeurs d’asile eux-mêmes, je ne sais) s’est livré à des dégradations aussi injustifiables qu’inqualifiables du matériel et des locaux. Il y en aurait pour des dizaines de milliers d’euros.

Déjà, occuper un lieu de savoir et de connaissance, dont la majorité des personnes qui y travaillent sont loin d’être hostiles à la situation des demandeurs d’asile, ce n’était pas très malin, politiquement, et cela sentait fort la lâcheté bien-pensante. Mais tout saccager, voilà qui donne cent fois raison aux autorités dans leur refus de discuter avec ces personnes. En l’occurrence, le mieux est l’ennemi du bien, et dans cette histoire, dont on ne sait comment elle s’achèvera, les pires ennemis des familles de demandeurs d’asile, c’est leur comité de « défense ».

11:25 Publié dans WAW | Lien permanent | Commentaires (2)

vendredi, 17 juin 2005

En quarantaine

Il est bientôt minuit, et je devrais me reposer au lieu de fatiguer toujours plus avant la machine. Cependant, une furieuse envie d'écrire me prend, tant des courriers privés que des notules pour ce carnet de toile.

Il me semble que voici la quarantième note écrite et publiée (aussitôt après son écriture (pour les suivantes que j'écrirai ce soir, je choisirai de "publier plus tard")), en douze jours seulement de graphomanie que vous jugez sans doute disproportionnée à l'intérêt de ce que j'ai à raconter.

Mégarde

Le Doyen, ce matin, nous a racontés quelques anecdotes relatives à la venue, l'an dernier, à l'université, d'une délégation composée du recteur de l'Université de Kiev, de quelques professeurs et d'un petit nombre d'étudiants censément francophones et venus suivre des cours dans le cadre d'une université d'été.

Il explique ainsi tel objet curieusement offert à la contemplation, dans l'antichambre de son bureau, un sceptre de petite taille, prolongé, au bout, d'une sphère hérissée de pointes.

21:05 Publié dans WAW | Lien permanent | Commentaires (0)

Même les musées

Nous voulions visiter (enfin) l'exposition Yves Bonnefoy du Musée des Beaux-Arts, deux mois après avoir vu celle du Château de Tours (chaudement recommandée et dont je dirai quelques mots dans une prochaine note).

Las! Nous sommes arrivés à 13 h 25, soit une bonne demi-heure avant l'ouverture; la bougeotte et le superbe soleil estival ont eu raison de notre bonne résolution, d'où un détour par la cathédrale Saint-Gatien, toujours agréable, puis par la rue Colbert, les yeux braqués sur toutes les inscriptions, devantures et curiosités. La façade du restaurant Le Franglais (où, de surcroît, je n'ai jamais mis les pieds et ne suis guère tenté de le faire) offre, à la contemplation, un espace quasi infini. Mais ce n'est là qu'en citer une, entre tant d'autres.

Ironie, j'avais appris le matin même, de la bouche de notre Doyen (que je rencontrais avec P***, le directeur de la filière L.E.A. pour des motifs moins nobles), que les bords de la Loire se situaient jadis au niveau de la rue Colbert. Cela explique, d'après lui, les inondations, dans la mesure où les constructions urbaines sont allées en empiétant toujours plus sur le lit majeur du fleuve. Le seul hic, c'est que je n'ai pas saisi si cet autrefois remontait à huit siècles, douze ou davantage encore, de l'époque des Turones.

Il faudra que je m'informe!

Moins intéressant que jamais

Hier, pour la première fois, 44 visiteurs, 303 pages lues, soit dix méga-octets de bande passante. Le record, en onze jours d'existence de ce carnet de toile.

J'avais envie d'écrire des horreurs sur la décision de supprimer, sur les plaques d'immatriculation, toute référence aux départements et aux lieux d'origine des véhicules, mais je préfère aller lire quelques pages fertiles plutôt que d'écrire des niaiseries.

jeudi, 16 juin 2005

Sternes

Hier après-midi, C. est venue me chercher à la fac à quatre heures, avec A., mon fils. Nous sommes allés promener, par joli vent et sans soleil, sur les bords de Loire, jusqu'au pont Wilson, où nous avons observé (tandis que C. était allée jusqu'au magasin Photo Station), de très près, le bal des sternes, qui, par dizaines, pêchaient près des piles, attrapant parfois deux minuscules poissons argentés d'un coup, et poursuivies parfois par de rares mouettes rieuses qui cherchaient à leur faire rendre leur proie. A., comme de bien entendu, était fasciné.

Il faudrait que je vérifie (mais, en mauvais ornithologue oublieux, je n'ai pas de guide d'identification des oiseaux, un comble and a shame!) l'espèce, mais je crois que ce sont des sternes pierregarin, car elles m'ont paru grandes, musculeuses en quelque sorte, béret noir et long bec rouge pointé de noir. Il y en avait une ou deux, observées furtivement, qui m'ont semblé avoir un bec jaune, et être plus menues. Des sternes naines? Mes souvenirs d'ornithologue sont loin.

Mon petit côté maso (1)

Je me suis rarement senti, non pas même épuisé, mais abruti par le travail. Il faut dire que je mène de front plusieurs combats administratifs, outre les très abrutissants emplois du temps (tâche pour laquelle je ne touche pas un sou de plus). L'un de ces combats, qui a consisté à lancer lundi un pavé dans la mare du conformisme fonctionnarial en posant franchement, dans un e-mail collectif, la question de l'absentéisme de certains collègues (restés innommés) aux surveillances d'examen, m'a valu de nombreux messages de soutien de pas mal de collègues, de nécessaires réponses et précisions, et, ce matin... de belles remontrances de la part de P., la directrice du département, qui m'aime bien pourtant et sait tout le travail que je fais pour elle. Il se trouve que trois ou quatre collègues, toujours les mêmes, qui "politisent" tout, m'ont accusé auprès d'elle de faire du sabotage, de dénigrer le département d'anglais, de prêter le flanc aux critiques que formulent déjà nos collègues de lettres, de sciences humaines, etc.

Si j'ai pris la parole, à mes risques (et conscient du danger), c'est parce qu'il existe des situations d'impunité intolérable qu'il est temps de régler. Je coordonne la troisième année d'anglais et la première année de L.E.A., sans compensation ni financière ni horaire; ce n'est pas, en plus, pour être traité comme le larbin par certains. Or, non, celui qui a tort n'est pas celui qui accumule les fautes professionnelles, mais celui qui les dénonce en cherchant seulement à rappeler à tout un chacun ses devoirs, dans la meilleure entente possible, et de manière tout à fait pacifique: il n'avait jamais été question de sanctionner qui que ce soit dans mes e-mails. Le monde à l'envers, en somme.

Le plus beau, c'est que, dans un courrier électronique envoyé mardi, je remerciais, en citant leurs noms, deux collègues qui en ont remplacé un troisième, absent par oubli et que j'ai eu la gentillesse de ne pas nommer; or, les trois ou quatre collègues qui m'accusent de vouloir faire une chasse aux sorcières sont allés dire à P., qui n'avait pas encore eu le temps de lire les e-mails, que j'avais accusé les deux collègues, alors que je les remerciais publiquement au nom de tous. Si ce n'est pas le comble de la mauvaise foi, ça... Ou de l'analphabétisme?

Bonne journée, donc. Travail abrutissant, pas une minute pour mon travail personnel, fâcheries... et semi-engueulade en prime. Je ne vais quand même pas changer le titre de mon blog, et essaierai à l'avenir de parler vraiment d'autre chose en Touraine que de cette ... de fac, et ce le plus sereinement du monde.

18:30 Publié dans WAW | Lien permanent | Commentaires (0)

Mormons

Plusieurs de mes amis commencent à m'écrire en privé au sujet de mon blog, assez favorablement d'ailleurs. L'idée étant de parvenir à une sorte de forum informel, je rappelle à tous que l'on peut laisser des messages sous pseudonyme, et que l'adresse électronique n'est transmise qu'à moi, sans apparaître sur le site.

Pourquoi n'ai-je, dans mes amis, qu'une bande de Mormons coincés?

(Je sais: dis-moi qui tu hantes...)

mercredi, 15 juin 2005

Méandres

Débordé, mais trouvant le temps d'écrire trois mots, ou trente-trois, je ne sais, nous verrons, je note ici que V-ue n'est pas ma seule lectrice, ainsi qu'elle me l'écrit, puisque D-l, son compagnon, aussi me lit, et c'est ici l'occasion pour moi de le saluer en lui rappelant que je ne sais toujours pas comment pallier la paucité de mémoire active sur mon ordinateur portable pour le logiciel qu'il m'a passé.

mardi, 14 juin 2005

Astasia-abasia

V-ue, décidément ma plus fidèle (ou ma seule?) lectrice, me dit ne pas avoir trouvé le sens de astasia-abasia, faute sans doute d'un réflexe googlien suffisant.

La définition la plus vague est la suivante:

Astasia-Abasia
A disorder whose predominant feature is a loss or alteration in physical functioning that suggests a physical disorder but that is actually a direct expression of a psychological conflict or need.

Mais les plus fréquentes définitions insistent surtout sur l'incapacité à se tenir debout ou à marcher, pour des raisons psychologiques:

astasia-abasia
n.
Inability to stand or walk normally as a symptom of conversion hysteria. Also called abasia-astasia, Blocq's disease.

C'est évidemment un mot très séduisant, mais je n'ai pas encore révélé la raison pour laquelle je connais ce mot. Alors... une idée? lâchez vos commentaires!