mercredi, 27 juillet 2005
Multijournal des 12 et 22 décembre 2004
22 décembre 2004
Ce matin, à peine levé, même pas lavé, n'ayant eu le temps d'avaler qu'une goutte de café, j'ai dû, comme le taxi médical ne pouvait finalement pas se déplacer, conduire mon beau-père à l'hôpital Layné, à Mont-de-Marsan, pour son scanner. Moins deux sur la route, beaucoup de brouillard, promenade agréable malgré le contexte. Il faut dire qu'A. a encore fait une excellente nuit, treize heures d'affilée avec réveil à huit heures du matin, de pleine bonne humeur. J'ai pris quelques photos à Layné, mais la pile s'est déchargée et elles sont perdues. Le scanner lui-même n'a pas duré longtemps; nous avons fait le plein d'essence à Saint-Sever au retour, acheté le pain à la boulangerie de la Poste, à Hagetmau, avant de rentrer. Je me suis aussitôt mis, avec l'aide d'A., au ramassage des feuilles. Le voisin nous aidait ce matin avec le pousse-feuilles; je rassemblais les tas, les déversais dans la grande carriole puis les portais au gigantesque tas, auquel, en dépit de l'humidité, j'ai fini par mettre le feu. Il brûle mollement, sans se presser. Il est une heure de l'après-midi alors que j'écris ces lignes, et je viens de faire la vaisselle du déjeuner. A. joue à l'étage avec sa mère; il vient de retrouver l'avion à piles que Mèphe lui avait amené à Pâques. Il semble retrouver tout un fatras de jouets récents et plus anciens dans sa caisse en plastique transparent.
Je connais mal Mont-de-Marsan, même si mes grands-parents maternels habitent dans les faubourgs. J'étais stupéfait de devoir attendre presque un quart d'heure à un passage à niveau, cela pour une simple manoeuvre de draysine. Mon beau-père m'a dit que c'était régulier, et que, déjà à l'époque où il était taxi-ambulancier, ça le rendait à moitié fou. Il lui arrivait même de passer entre les barrières, puisqu'il n'y avait aucun danger: on voit venir la locomotive, qui ne va jamais qu'à dix à l'heure (au plus rapide).
Je connais mal Mont-de-Marsan, et je n'étais jamais allé à l'hôpital Layné, même si C. et son père s'y étaient relayés tout le mois de septembre 2001, au chevet de ma belle-mère, décédée d'un cancer du poumon le 2 octobre 2001, une semaine à peine après que nous étions revenus à Beauvais. Comme je m'occupais alors d'A., encore nourrisson, je n'étais jamais allé à l'hôpital.
Je dois maintenant écrire plusieurs liens, et l'entrée du 21 décembre, pour laquelle je n'ai pas trouvé une seule minute hier.
16 h 30.
Visite de Mèphe, amie de mon beau-père; elle vit en Angleterre mais est venue voir sa mère (âgée) avec sa fille (cadette). Mari & fille aînée restées outre-Manche. A amené de belles voitures miniatures à A. Toujours aussi généreuse et gentille. Vient manger avec nous ce soir*.
Je me suis cogné deux heures de ramassage de feuilles encore, entre deux et quatre de l'après-midi. Le feu brûle toujours, mais les tas s'y accumulant, il ne va pas diminuant. (Voilà un bel exemple de phrase à donner à mes étudiants, à qui j'explique vainement que le participe présent doit être employé avec parcimonie, et en évitant au maximum les calques de l'anglais.)
A. vient de dire à son grand-père qu'il avait besoin d'un bain. Hilarité générale. Soit. La Mercedes des années 40, jaune, est à friction. A. se promène en chaussettes. Il était trop tard pour aller au lac d'Halco, promener et donner du pain aux canards, passer dire bonjour aux chevaux du centre équestre. Déjà, après la "sieste" (...), il est allé en ville avec C. et Mamie Jeannette, la bisaïeule, commander les gâteaux pour le réveillon de Noël et faire les boutiques. La Jeep rouge qui permet de tracter la Mercedes est également à friction. Pas de canards ni de chevaux aujourd'hui, donc. Pas demain, sans doute, mais plutôt le lendemain (après-demain). (Exemple de phrase qui ne figurera pas au palmarès des plus belles proses, à moins que le lointain lien entre les canards du lac d'Halco et le mot "palmarès" n'y donne quelque relief.)
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12.12.04.
Ce dimanche, A*** est reparti, après un séjour de trois jours. Il est reparti avec son AX, après le déjeuner. Le matin, nous sommes allés au marché de Noël de Vernou-sur-Brenne, où A., pas plus impressionné que cela, s'est vu offrir des marshmallows par un Père Noël, au demeurant pourvu d'un joli teint cuivré et de l'haleine qui y correspond. Nous avons acheté des bonbons au miel, du pain d'épices, des rillettes au bison du Berry, tout à fait excellentes et d'un prix dérisoire. Vernou est une jolie bourgade, mais il y avait messe, donc nous n'avons pu admirer l'église que de l'extérieur. Il faisait aussi un froid de canard, qui ne prédisposait pas à la promenade.
Dans l'après-midi, ai eu une longue conversation téléphonique avec ma cousine Ïs, à propos de Pirandello.
Simultanément, je dois mettre une bûche dans le feu, ici à Hagetmau, 22 décembre, 1 h 10, sous peine de voir l'âtre dénué de bûches ignifères, et de voir surtout la température de la maison redoutablement tomber.
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* Hier. Dîner avec Mèphe *
[Entrée écrite le 23 décembre]
Bons vins rouges, canard à l'orange de chez Castaing, gâteau aux trois chocolats de chez Larrezet, champagne fin, du style à empêcher de dormir (comme quoi le pyjama a été vite accusé). Discussion agréable, même si Mèphe parle fort, accapare assez la parole... mais nous la voyons peu souvent et je la trouve très gentille. Généreuse aussi.
Comme j'écris ces lignes face au mur de photographies, cela me rappelle que je me suis photographié hier devant. Une nouvelle série d'autoportraits.
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Lien du jour
Un peu de lecture, sur le fatidique sablier, au sujet de l'exposition sur les masques du musée Jacquemart-André.
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mardi, 26 juillet 2005
Multijournal des 13 et 21 décembre 2004
21 décembre 2004
Depuis ce matin, à Hagetmau, dans la famille de C., plus précisément chez mon beau-père. Ramassage de feuilles une partie de l'après-midi, A. mis au lit (habituellement) tôt (sept heures), après bain et dîner, soirée télévisée (le film de Sylvie Licard sur la course landaise).
Un jour, raconter la maison de Hagetmau, la situation de famille... tout cela viendra... aujourd'hui, le temps manque...
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13.12.04.
Outre le bref déjeuner, pris en un quart d'heure dans mon habituel troquet, à onze heures et demi, long lundi de travail, comme tous les lundis de ce premier semestre, mais enfin, il s'agissait du dernier lundi du semestre, je repenserai en soufflant, en me consolant, à ces lundis interminables et longs, dont, rentrant à la maison épuisé, j'aurai eu tous les sujets de me plaindre.
[Ajout du 28 décembre.] Le soir, Ine et Mine sont venues dîner. J'avais invité Tian, mais il était occupé à faire une énième répétition de sa soutenance de thèse, qui a lieu jeudi. Pour la même raison, Ax s'est défilé. Il y aura des soirées en janvier.
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Sur des musiques de Guem
le serpent 7
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rapide trémolo saccadé
poursuite au bord du gouffre
une biche aux abois
se multiplie dans les creux
les pleins et les déliés de la forêt
poursuite au bord du précipice
faut-il du moins d’autres victimes ?
16:05 Publié dans Ecrit(o)ures | Lien permanent | Commentaires (1)
Gerris et copinage
Il était question, il y a quelques jours, de gerris, sur ce site. J'en profite pour vous renvoyer à un article de l'excellente revue Vacarme, aubade au gerris.
10:20 Publié dans Flèche inversée vers les carnétoiles | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 25 juillet 2005
Toits ardoisés
C’est fou, ce qu’on peut trouver, de bien et de moins bien, sur la Toile. Ainsi, en un rien de temps, une recherche autour de l’expression toits ardoisés produit les résultats les plus diversement étranges.
« Nous sommes en ces journées où le monde se vêt de gris, ses journées bourbeuses qui avancent si lentement. Le ciel se zingue, les toits ardoisés s’alignent un peu plus sur les nuages lourds, les arbres effeuillés prennent leurs silhouettes maigres crayonnées au fusain. Le gris s’impose. Il faudra passer l’hiver.» (Journal intime en ligne de Pascal Gonthier, 16 octobre 2004)
« La voiture roulait toujours, et l'on voyait déjà poindre derrière les arbres les grands toits ardoisés du château.» (Le Capitaine Fracasse, chapitre XX)
« J'étais en Bretagne, tiens. Ce n'est pas trop dépaysant en soi, le Festival Interceltique de Lorient, la mer à 22°C, l'herbe jaunie, la lande et ses Blockhaus, mon fidèle vélo rouge (Eclair Fulgurant), la Laïta et son anse, les plages de sable ôcre qui dévoilent leurs rochers à marée basse, le blanc des maisons aux toits ardoisés et le bleu-gris envoûtant de l'océan, mâtiné de turquoise au gré des fonds... La canicule, paraît-il. » (Les archives de Sylph. 23 août 2003)
« Sous les toits ardoisés
D’un atelier vitré,
Des grands immeubles parisiens
Ton souvenir me soutient. »
(1er quatrain de “La danseuse”, poème d’une dénommée Morine, et apparemment inspiré d’un tableau de Degas)
« Au sommet, la vue est immense... Loudun se dévoile comme par enchantement. L'enchevêtrement de ses ruelles historiques, le ballet des toits ardoisés et tuilés, les monuments religieux constituent un spectacle d'une grande beauté.» (site de l’Office de Tourisme de Loudun)
« Il regarde par la fenêtre, aperçoit la lune, ses reflets sur toits ardoises, une jeune femme qui passe en Kangoo et ça y est: une aura lumineuse le nimbe!» (Manöx. Stéphane Lu sur Lunatique Moon.)
« A nos pieds la vallée et le village de Cauterets avec les maisons blanches et les toits ardoises étaient cachés par cette mer de brouillard que nous venions de traverser, tandis que le pic Sombre, le pic de Viscoz, le Mouné, se coloraient rapidement des premiers feux du matin.» (Duchesse d'Abrantes. Voyage au Vignemale (Pyrénées), 1ère partie. In Journal des jeunes personnes, 1833)
16:46 Publié dans Words Words Words | Lien permanent | Commentaires (2)
Tanneurs (déjà une note ainsi se nomme, non?)
« C’était bien la peine de construire tous ces lycées et toutes ces affreuses facultés, qui semblent être nées déglinguées tant elles ont été pauvrement construites et tant leurs usagers les traitent mal, et qui sont perdues dans des banlieues sinistres, ou bien au milieu de nulle part, de nulle part en tous cas où la culture, l’art, l’histoire, l’histoire de l’art dans notre pays aient jamais mis les pieds, où ils aient la moindre chance de se reconnaître, d’établir un courant de sympathie avec les aîtres et les êtres.» (Renaud Camus. La Dictature de la petite bourgeoisie, Privat, 2005, pp.102-3)
Il y aurait beaucoup à dire sur l’architecture de la rue des Tanneurs, ou sur l’Université François-Rabelais elle-même, son affreuse passerelle, sa grisaille, mais au moins, elle s’intègre assez convenablement à son environnement, qui, lui, n’est pas celui de n’importe quel campus français : entre le vieux Tours et la Loire, près du pont Wilson, «mon» université donne le sentiment d’être au monde, de ne pas être à l’écart de la culture. Je ne saurais assez conseiller aux jeunes Tourangeaux de venir suivre leurs études supérieures ici, sur le site Tanneurs, en lettres ou en sciences humaines, au lieu de choisir, comme la prétendue élite des juristes ou des scientifiques, ces campus perdus, éloignés, hideux, ou de partir pour Paris.
12:00 Publié dans Moments de Tours | Lien permanent | Commentaires (1)
Sites touristiques défigurés
« Même la campagne, la montagne, les forêts, les landes, les dernière solitudes, sont balisées d’affreux panneaux, de parcours fléchés et de réclames dans le style des bandes dessinées, afin d’y attirer ceux qui n’auraient jamais songé à s’y rendre, quitte à ce que soient perdues les vertus de ces lieux pour ceux qui les aimaient sans avoir besoin d’y être amenés de force, ni par la persuasion publicitaire.» (Renaud Camus. La Dictature de la petite bourgeoisie, Privat, 2005, p.88)
Sur ce point, un petit village comme Bugnien, dans le Béarn, ou Bueil-en-Touraine, dont je parlais il y a peu, valent mille fois mieux, pour l’œil, que d’autres, mieux connus, mieux fléchés, et pourtant objectivement incomparable.
09:00 Publié dans Sites et lieux d'Indre-et-Loire | Lien permanent | Commentaires (0)
« Rencontre » (Jeanneau/Celea/Renaudin)
Dans ce très bel album, je ne m’attarderai que sur la troisième composition, “Souhait” de Bertrand Renaudin, car j’ai le sentiment de la connaître déjà depuis longtemps, de l’avoir entendue… mais où ? sur un autre album de Renaudin, peut-être? J’aurais écrit aussi : reprise par le trio de Christophe Marguet; mais c’est une folle supputation. Je n’ai pas, ici, les sources et disques pour dûment vérifier.
Après une introduction très lancinante, au saxophone, rythmée d’un dialogue durable entre le contrebassiste et le batteur, suit un solo de Jeanneau, très enlevé, méditatif. Jeanneau est bientôt rejoint par Renaudin, qui lui donne la réplique, mais Jeanneau s’envole toujours plus haut, et c’est comme si le batteur insistait à donner une note plus chtonienne à cet échange inégal, brillant de ses roulements tandis que le saxophoniste, entre le vol ascendant de l’alouette et les voltes sprintées de l’autour, se gorge de sa propre puissance.
On sent ce souffleur pris de folie. Cymbales, toms l’encouragent. Le désespèrent, le poussent dans ses retranchements, lui mettent la voix à vif. Il vole, il s’envole… souffre-t-il ?
Il se tait. La contrebasse est là, qui mélodieusement, détachée, détachant quelques fleurons boisés sur le fond du silence criant de ses deux compagnons, encourage le saxophone à reprendre ses esprits; le souffle revient, les coups maraudeurs du batteur aussi, et l’alouette reste suspendue en l’air, tendue à quatre cordes, réconciliée avec l’autour, dansant avec lui.
06:00 Publié dans Jazeur méridional | Lien permanent | Commentaires (1)
dimanche, 24 juillet 2005
Stuart Merrill
Ah, ça me traverse l'esprit...
Fort admirateur de Stuart Merrill, je cherche depuis longtemps une édition convenable de ses poèmes.
Voilà, la bouteille est à la mer.
21:10 Publié dans Lect(o)ures | Lien permanent | Commentaires (9)
Antoine d’Abbadie
Je ne connais pas grand chose, honte à moi, de la carrière de ce scientifique souvent “récupéré” par les autorités aquitaines, et je crains même de confondre plusieurs Abbadie: je ne suis pas certain, par exemple, que celui-ci ait un quelconque rapport avec le château du même nom à Hendaye.
Le Dictionnaire universel des noms propres de Paul Robert (1974, 2ème éd. 1983) n’est guère disert: il nous apprend qu’Antoine Thompson d’Abbadie naquit à Dublin en 1810, mourut à Paris en 1897, fut un savant et voyageur français qui, après une mission au Brésil en 1837, passa dix ans à explorer l’Ethiopie (1838-1848); il fut élu à l’Académie des sciences en 1867.
Feuilletant le premier volume du dictionnaire, et notamment le tout début, je découvre, illustrant la liste des académiciens classée par fauteuils et par ordre chronologique, un autoportrait tout à fait saisissant d’Anatole France par Van Dongen. Hélas, la légende indique que France a été élu à l’Académie en 1896, mais ce n’est pas une date plausible pour le portrait. Je m’enfonce donc dans le cinquième et dernier volume, où j’ai la confirmation que, né en 1877, Van Dongen a dû peindre le portrait en question après 1913. Van Dongen n’ayant jamais été, à proprement parler, ma tasse de thé, rien d’étonnant à ce que j’apprenne, là encore, maintes et maintes choses.
Sur la même colonne, se trouve la notice relative à Karel van de Woestijne l’un des rares poètes flamands dont je connaisse assez bien l’œuvre, et l’apprécie. Le dictionnaire est l’école de la contiguïté, et le signe de l’inexhaustibilité de la connaissance.
Cela ne m’avance pas tellement, concernant D’Abbadie. D’où vient, aussi, cet Arrast, en son nom, que donne Laborde-Balen et qu’ignore le dictionnaire, au profit du patronyme à consonances anglaises Thompson ? Il est né à Dublin… Some surfing is in on the agenda…
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Si, c'est le même!
Plus d'informations ici, en ce lieu, en cette autre page, ou là encore... à moins que plus ne vous agréent ces biographies des deux frères ou ces ouvrages.
20:00 Publié dans BoozArtz | Lien permanent | Commentaires (12)
Château d’Audaux
Dans son Guide du Béarn (La Différence: 2003, pp.302-3), Louis Laborde-Balen fait grand cas du château d’Audaux, de fait très impressionnant, construit au début du dix-septième siècle par le sénéchal de Gontaud, avant de passer successivement aux mains du président du parlement de Navarre, de Gassion, des Talleyrand, puis de la famille d’Antoine d’Abbadie d’Arrast. Il est occupé, de nos jours, par l’œuvre des orphelins d’Auteuil, dont l’auteur du guide voudrait nous faire croire qu’elle n’a pas endommagé le site, ce qui me semble un brin curieux, à la seule contemplation des terrains de basket tout proches de la grille d’entrée principale.
Le château ne se visite pas, à l’exclusion du parc. Comme il y avait, ce week-end, une démonstration de vol de montgolfières, les alentours du château étaient défigurés, de surcroît, par plusieurs véhicules tout-terrain garés auprès, une espèce de buvette, et enfin ce que j’ai pris pour une rampe de lancement (mais je ne m’y connais absolument pas en montgolfières). Tout cela n’a pas contribué à me convaincre des éloges, lus a posteriori, de M. Laborde-Baren.
Le plus absurde, dans l’affaire, c’est que les nombreuses (nous a-t-on dit) montgolfières de ce festival étaient parties à six heures du matin et revenaient à sept heures du soir au plus tôt, ce qui fait qu’il y avait là une famille de touristes totalement désabusés, voire profondément déçus, venus exprès pour cette débauche de toiles colorées s’envolant rondement vers les cieux céruléens, et qui n’ont rien vu. Il est certes étonnant d’organiser une démonstration de vol de montgolfières, et d’en faire, à tous les carrefours, la promotion, pour que le quidam qui fait le détour, même de manière non préméditée, se trouve face à un zinc déserté et un château devancé par quelques véhicules hideux…
Cela dit, et si je cherche à faire abstraction de toutes ces regrettables excroissances, le château est fort beau, de facture on ne saurait plus classique, avec de nombreuses dépendances, le tout très austère, mais avec un charme clair, vif, preste. Peut-être est-ce pousser le paradoxe un peu loin, mais je crois avoir préféré, du village, les dépendances du château qui se trouvent de l’autre côté de la cour d’honneur, avec leurs trois blocs subtilement hétérogènes, et (comme elles font penser immanquablement à ce triumvirat) deux des maisons qui bordent la rue centrale: l’une, toute en longueur, presque une longère; l’autre, au contraire, bien carrée, pierreuse, lumineuse aux regards extérieurs, bordée d’un muret plus sombre.
18:50 Publié dans Hors Touraine | Lien permanent | Commentaires (4)
Clichés
Les quatorze photographies prises sur le site du dolmen représentent successivement:
1. A. sous le dolmen, penché, montrant du doigt un objet au sol (***)
2. A. devant l’entrée du dolmen, de trois-quarts
3. Mon beau-père aidant A. à gravir le dolmen
4. A. assis sur le dolmen, imitant, serré sur lui-même, la neige éternelle qui ne fond pas en haut des montagnes
5. A. mi-debout sur le dolmen, de profil, les deux bras tendus à la verticale vers la pierre
6. Mon beau-père, en plongée, faisant le tour du dolmen
7. A. et moi, assis sur le dolmen, «faisant la louche» sur fond de route
8. A. et moi, assis sur le dolmen, sur fond d’arbres
9. Mon beau-père et A., de dos, près de la fenêtre du dolmen qui donne côté route
10. Mon beau-père et A., en contre-plongée, capturés depuis l’entrée du dolmen, où je me tenais accroupi
11. A., en pied, un bâton à chaque main
12. C. devant la haie d’arbres
13. C. et A., entre la haie et le banc
14. Plan élargi par rapport à la précédente, avec le dolmen à l’arrière plan, à droite
17:40 Publié dans Ecrit(o)ures, Hors Touraine | Lien permanent | Commentaires (4)
Détour par le dolmen de Buzy
Voyager avec un enfant de quatre ans passionné de préhistoire (en un sens parfois confus) implique certains choix dans les visites, et notamment, dans mon cas, de ne pas rater le moindre dolmen. Le dolmen de Buzy, qui a été déplacé mais remarquablement resitué lors de la construction de la voie de chemin de fer attenante, est le plus important du Béarn, et il se détache, pareil à une grosse tortue de pierre, dans un pré bordant la route, à l’entrée du village de Buzy (en venant d’Arudy); d’autres monolithes peuplent le pré voisin, où a été aménagée, avec assez bon goût, une aire de pique-nique.
16:30 Publié dans Hors Touraine | Lien permanent | Commentaires (0)
Au ZOO d’Asson : le Musée de Madagascar
Ce petit parc zoologique — qui abrite surtout des volières d’oiseaux exotiques, des lémuriens, des petits singes, mais aussi cinq espèces différentes de gibbons, mais où j’ai vu, pour la première fois, fort actif, un petit panda — s’enorgueillit de deux superbes serres ou verrières absolument inutilisées, mais aussi d’une bâtisse peinte de blanc et de rouge, dont l’écriteau suivant énonce l’identité :
« Ce bâtiment ressemble à une case traditionnelle de la côte Est de Madagascar. Sous le regard bienveillant du Président de la République Philibert Tsiranana, père de l’Indépendance, vous découvrirez de nombreux objets authentiques en provenance de la Grande Île. Vous verrez, entre autre [sic], une très vieille statue qui ornait un tombeau du sud de l’île (don de Mr TSIEBO Calvin [re-sic], vice-président de la République, lors de sa venue au zoo d’Asson en 1968). Dans la deuxième pièce se trouve une collection de minéraux et de peintures malgaches.»
Mais ce musée était fermé.
15:20 Publié dans Affres extatiques, Hors Touraine | Lien permanent | Commentaires (0)
Les Deux Palmiers, à Nay
Si vous voulez être certains de très mal bouffer, de vous voir servir de la tambouille décongelée dans une gargote, pour les prix d’un restaurant moyen, allez déjeuner, comme nous hier, aux Deux Palmiers, à Nay. Expérience culinaire abominable. Les trois autres restaurants du patelin étaient fermés ; il manquait du temps pour pousser plus avant notre quête.
14:10 Publié dans Hors Touraine | Lien permanent | Commentaires (2)
En vrac
Depuis hier, le bal des voitures a repris, chez les Destoesse. Hier, je me suis déshabillé et rhabillé quatre fois, pour diverses raisons: au réveil; avant le départ en virée; pour la douche du soir; en me relevant pour ma séance nocturne de pianotage et navigation sur Toile. Je dois encore ramasser les prunes pourries en façade.
Lundi dernier, j’oubliai d’écrire ici que l’Office de Tourisme de Dax propose, sur ses présentoirs, toute une série de cartes de visite faisant la promotion d’une «guérisseuse spirituelle», Marie-Luce Le Mappian, membre du G.N.O.MA. et de la S.N.A.M.A.P. ( ?); j’en ai volé une quinzaine, car je trouve ce genre de prosélytisme et de carabistouillage absolument scandaleux.
Connaissez-vous l’athérure, une sorte de petit porc-épic très vif, qui, hier matin au zoo d’Asson, n’a jailli de son nid que le temps de faire un tour circulaire, dévorer un fragment de fruit, et rentrer dans son nid, en tous points semblable à un de ces Glockenspiele allemands, dans lesquels des hallebardiers, des princes ou des reines se suivent en un défilé tintinnabulant et vaguement burlesque?
Il y a, à Bugnein, fort joli petit village du Béarn, une très belle maison de maître, certainement du milieu du 19ème siècle, repeinte, curieusement mais non sans charme, dans une sorte de jaune Marie-Thérèse assez inattendu dans ces parages.
La suite de mes aventures béarnaises dans de prochaines notes.
Sur le verre de la baie vitrée, une fine trace de sang, deux plumettes collées; une tourterelle aura percuté la baie.
11:10 Publié dans Hors Touraine | Lien permanent | Commentaires (0)
Proses profuses
En écrivant plus tôt, ou plus haut (ou plus bas, vu l’organisation des pages sur H&F), remerciements profus, je me suis pris à vérifier l’adjectif dans les dictionnaires. Le Grand Robert analogique, toujours lui, nous apprend que l’on peut parler de “sueurs profuses” (dont mon naturel ne me prive pas, dois-je dire, au grand bonheur des moustiques, qui peuvent hanter une maisonnée sans piquer personne d’autre si je m’y trouve, au repos).
Dans son Journal, à l’entrée du 17 juillet 1943 (mon grand-père avait dix-huit ans pile ce jour-là (difficile de s’imaginer cela)), Gide écrivait :
« Lumière profuse; splendeur. L’été s’impose et contraint toute âme au bonheur. » (cité dans le Grand Robert analogique, tome 2, p. 668)
***
C'est aujourd'hui l'anniversaire de ma mère.
07:05 Publié dans Words Words Words | Lien permanent | Commentaires (0)
Distractions
Désoeuvré, déraisonnable au point de ne pas rejoindre le lit où il se reposerait enfin quelque peu, lassé de reprendre une à une les vieilles notes pour les enregistrer sous de nouvelles catégories, que fait l'auteur du carnétoile? Eh bien, par exemple, il cherche le nombre d'occurrences de ce néologisme dans le site. Autre activité puérile, il ajoute une phrase tout à fait plate à une précédente note déjà pas folichonne, comme si la fonction "commentaires" était faite pour les chiens.
00:10 Publié dans Words Words Words | Lien permanent | Commentaires (3)
samedi, 23 juillet 2005
Distrait
Peu productif, le Guillaume, aujourd'hui. C'est qu'il a passé la journée en vadrouille et que, de surcroît, il perd maintenant son temps à lire le blog des autres, après avoir (presque) achevé la lecture du roman de Tariq Goddard: demain, il faudra ramasser les douilles et nettoyer le sang sur la moquette près du lit (la fin est un rien sanglante).
Voici donc quelques flèches vraiment inversées, vers les rollers, les collages, une papeterie de luxe.
Comme je suis très égocentrique, je vous renvoie vers des notes que j'ai commentées, histoire de ne pas perdre de vue mes oeuvres complètes, mais cela ne vous dispense pas de lire le reste, car ces blogs sont excellents.
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Ah, je voulais ajouter, à l'attention plus particulière de Philippe[s], que je suis dans l'incapacité d'écrire sur son blog, car la fenêtre se fige (explication déjà donnée). Je lui renouvelle mes excuses, et rappelle qu'il est assez facile de supprimer des commentaires sur son propre blog; j'espère que l'incident du message en dix exemplaires est effacé, à défaut d'être devenu invisible...!
23:45 Publié dans Flèche inversée vers les carnétoiles | Lien permanent | Commentaires (2)
Plaque Hemingway (sortie Nord)
J’ai promis à Fuligineuse (encore elle…?) de dire en quelles circonstances il me fut donné d’assister à l’inauguration de la plaque célébrant le séjour de Hemingway rue du Cardinal-Lemoine.
C’était… ce fut… tout à fait par hasard.
En juin 1994, je vivais encore à Bordeaux, à Talence pour être plus précis. Je ne vivais donc pas encore à Paris, mais je m’y trouvais, à partir du 22 ou du 23, je ne sais plus, pour passer les oraux d’admission à l’Ecole Normale Supérieure. Pour cette deuxième tentative, j’étais hébergé par des amis, ou plutôt, des collègues de mes parents, dont les enfants étaient respectivement en hypokhâgne et Terminale au Lycée Henri-IV et occupaient un appartement rue Rollin.
L’aîné se trouve d’ailleurs être l’un des deux camarades avec qui j’avais fondé un Club C.P.N.. Il s’est désintéressé de protection de la nature depuis, et comme il était plus attaché à Paris que moi, qui ai toujours cherché à fuir la capitale, nous nous sommes définitivement perdus de vue après une année commune entre les murs du 45, rue d’Ulm.
Là n’est pas le propos. Un après-midi que je me trouvais à réviser, au troisième étage, donc, de l’immeuble, je fus distrait par un petit mouvement de foule, de l’autre côté de la rue. Il semblait y être procédé à quelque commémoration. Il était question de Hemingway. Après deux ou trois discours (un officiel de la Mairie, un responsable associatif quelconque, et peut-être un Américain), la plaque fut révélée. Je me souviens d’ailleurs que le tissu la protégeant était si bien accroché que le représentant de la Mairie manqua le déchirer, car le coin supérieur gauche ne suivait pas, et il fallut, à quelque sous-fifre, faire un petit numéro d’escalade pour détacher délicatement le tissu. C’était assez ridicule, et sentait la corrida d’opérette.
J’avais déjà lu, à l’époque, plusieurs nouvelles de Hemingway, mais aussi Fiesta. Je devais lire, l’année suivante, pour le séminaire de Toni Morrison, To Have and Have Not. Depuis, que je sache, pas une ligne de Hemingway.
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Ardoisé (suite)
On peut imaginer d’inventer d’autres sens pour cet adjectif: un client fortement ardoisé (au comptoir); un peloton passablement ardoisé (c’est de saison); etc.
On peut aussi essayer d’écrire un sonnet utilisant quatre fois la rime en –oisé. Ou tout autre texte utilisant tous les mots du dictionnaire qui commencent par ard–. Vraiment, avec un dictionnaire, on ne s’ennuie jamais.
(Si ces propositions vous enthousiasment plus que les épitrochasmes, go ahead!
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Promesses
Je m’amuse souvent à user des expressions synonymes «promesse de Gascon» et «promesse de Normand», car il se trouve que je suis Normand par dérivation paternelle, et Gascon par le lignage maternel. Autant dire que j’étais condamné à ne pas tenir mes promesses, même si je crois ne pas les tenir trop mal en général, surtout dans une époque où la parole donnée vaut de moins en moins (et je pense là, notamment, à cette collègue éminente qui ne cesse de poser des lapins aux étudiants, de changer l’ordre du jour des réunions, de ne pas faire le travail qu’elle s’était engagé à accomplir, puis va s’imaginer que la prétendue fuite de nos étudiants vers les rivages de la Seine est imputable à tel collègue, ou à telle autre…)
Je ne connais pas l’origine des expressions, qui voient en Gascons et Normands de piteux roublards, ou de fieffés menteurs. Je constate qu’à la page 498 du tome 5 du Dictionnaire alphabétique et analogique de la langue française (réédition de 1981), Paul Robert ne semble connaître que celle qui vise les méridionaux. Aurais-je, depuis des lustres, confondu avec autre chose ? Avec la réputation des Normands pour le demi-mot, leur tendance à ne pas se mouiller, comme dans la chanson (posthume) de Brassens ?
Non. Dans son remarquable Nouveau Dictionnaire universel de 1881, en trois volumes, Maurice Lachâtre confirme ce que je pensais savoir : “normand” signifie “peu sincère, ambigu”, comme dans les expressionsréponse normande, promesse normande. Ma double origine, ou ma généalogie bifrons, se vérifie donc, d’autant qu’elle s’autorise, sur ce point, d’une référence à La Fontaine, pas moins : «certain renard gascon, d’autres disent normand». Voilà d’où venait, sans doute, ma certitude, car il s’agit d’une fable que j’appris dans mes jeunes années. (Comment ne pas s’étonner, d’ailleurs, de ce jeune professeur de lettres qui avouait benoîtement, sur une liste de discussion réservée à ses pairs, n’avoir jamais lu ni étudié une ligne de La Fontaine au cours de ses études, et, pis, ne savoir qu’en faire ? Mais ce débat, comme je m’en étais fait l’écho, a déjà eu lieu ailleurs.)
Revenons à la parole donnée. J’ai, ce printemps, pour cause de travail imprévu et excessif, manqué à ma parole auprès d’une personne qui m’est chère, et dont je n’ai pas relu tous les chapitres de thèse qu’elle m’avait demandé de lui relire. Ce genre de faux pas est inhabituel, mais scandaleux. Je dois garder cela en tête, ou le porter au front comme une marque au fer, afin que cela ne se reproduise pas. Lachâtre nous apprend que ne pas tenir ses promesses se dit, fort ironiquement, je trouve, se ruiner en promesses.
Je ne saurais finir sans quelques embardées littéraires. Ce qui me saute aux oreilles, évidemment, c’est le célèbre vers de Malherbe (rappelons que je lisais, courant juin, le Pour un Malherbe de Francis Ponge) : «et les fruits passeront la promesse des fleurs ».
Parlant de Kairouan, Maupassant écrivait : «nous apercevons entre les maisons un beau ciel propre et pâle plein de promesses de chaleur et de lumière». Cette citation, empruntée, une fois encore, au Grand Robert analogique, pourrait me pousser vers l’exploration de souvenirs tunisiens, ou, tout simplement, à dire que ce sont de pareils cieux qui agrémentent en ces temps-ci, sur le matin, notre séjour landais.
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vendredi, 22 juillet 2005
Le 3 mars 2003
Ce jour-là, j’avais reçu un courrier électronique d’un correspondant jamais rencontré, mais souvent côtoyé sur la Toile, à qui j’avais envoyé un enregistrement du merveilleux opéra, malheureusement méconnu, de Britten, Gloriana. A ses remerciements profus, et à sa proposition de m’adresser, en retour, quelques morceaux choisis de sa discothèque, voici ce que je répondis :
Cher °°°°°°,
c'est moi qui devrais vous remercier d'avoir si longtemps patienté après une promesse qui faillit bien être de Gascon! Je n'ai pas vraiment copié le livret, puisque vous n'avez pas les paroles...
Pour un enregistrement en retour, je ne dis pas non, même si ce n'était nullement le but de l'affaire, croyez-le. Je suppose que vous avez une immense discothèque, donc j'hésite... Puisque vous êtes pianiste, que me conseilleriez-vous de fondamentalement méconnu dans la musique pianistique du XXème siècle?
Cordialement,
Guillaume
21:35 Publié dans Ecrits intimes anciens | Lien permanent | Commentaires (2)
Ardoisé
Ma mémoire me joue des tours. J’entends par là que j’aimerais retenir des foules de choses passionnantes, mais qu’il m’arrive de constater que ce sont parfois les plus terribles inepties qui s’accrochent à mes neurones. Ainsi, ayant rencontré l’adjectif “ardoisé”, hier, m’est venue aussitôt à l’esprit l’expression “toits ardoisés”, que j’étais sûr d’avoir rencontrée dans un poème, peut-être un sonnet de la seconde moitié du 19ème siècle…
Cela m’est revenu, un peu comme dans ces mouvements, ces flux si bien décrits par Nathalie Sarraute dans l’un de ses derniers textes parus, Ici : à ma stupéfaction, à ma grande honte, c’était une bribe d’une chanson, et d’une chanson d’un groupe que je déteste, Tri Yann :
Et la pluie tombe noir’ sur les toits ardoisés.
Dans ces cas-là, il faut un puissant contrepoison, comme jeter un œil, prétendument distrait, au dictionnaire, qui nous offre cette belle phrase de Francis Jammes : «les nuages légers et rares s’écaillaient, à peine ardoisés». Il s’agit, à suivre les indications du Grand Robert analogique (tome 1, page 227), d’une citation de Clara d’Ellébeuse. Un gouffre d’ignorance s’ouvre alors sous mes pieds. Jammes aurait-il écrit des romans ?
Autre piste, et non des moindres. Je projette, depuis deux ou trois jours, d’écrire une note sur les descriptions de nuages, car, après avoir cité Eric Laurrent, l’autre jour, j’ai rencontré une très belle description dans le roman de Tariq Goddard que je lis ces jours-ci.
La phrase de Jammes mérite d’entrer dans le florilège.
…………………………….
En écoute : Venus d’Othmar Schoeck (acte I).
18:25 Publié dans Words Words Words | Lien permanent | Commentaires (0)
Sonny Rollins
Juste un lien pour signaler un joli article de Libération consacré à Sonny Rollins.
J'ignorais que Brecker fût atteint d'une leucémie: c'est, lui aussi, un géant du jazz.
15:15 Publié dans Jazeur méridional | Lien permanent | Commentaires (0)