lundi, 08 août 2005
Blocage et blogage
J’ai écrit, il y a quelques jours, une très brève note sur la poésie et la philosophie, qui a suscité bien plus de commentaires, par son caractère allusif même. L’énigme suscite la réflexion, mais à quel prix?
22:55 Publié dans Ecrit(o)ures | Lien permanent | Commentaires (1)
D'épaisseur du cadavre
« J’aime lire comme lit une concierge : m’identifier à l’auteur et au livre. Toute autre attitude me fait penser au dépeceur de cadavres. » (Cioran. De l’inconvénient d’être né, VI)
Un titre alternatif, fortement ironique, pour ce carnétoile, pourrait être Le Dépeceur de cadavres. Mais il se trouve que je ne puis me résoudre à être d’accord avec Cioran, même s’il ébranle mes convictions.
Le “dépeceur de cadavres” n’a, au demeurant, aucun rapport avec le simple charognard, tout fait estimable puisqu’il empêche la propagation des épidémies et qu’il se nourrit, ce faisant.
18:55 Publié dans Lect(o)ures | Lien permanent | Commentaires (0)
Sale lambeau
Il faut que je m’y remette. Du nerf, dirait M. Songe. Une idée pourrait consister à prendre comme contre-exemple le journal de Charles Juliet, geignard et marqué du sceau de la stérilité.
16:55 Publié dans Ex abrupto, Lect(o)ures | Lien permanent | Commentaires (3)
dimanche, 07 août 2005
Sénescence
Je dors mal (cauchemars), j'ai affreusement mal au dos, je n'arrive plus à écrire. Abject et harcelé. Je dois chercher à faire abstraction. Comment?
11:35 Publié dans Ex abrupto | Lien permanent | Commentaires (3)
samedi, 06 août 2005
Nescioquid
Hiroshima a marqué le début de ce qui est, pour toujours, notre avenir. Nous savons que nous allons droit au fond du gouffre.
Macrocosme et microcosme, j'ose à peine l'écrire - désertique, dévasté, je me sens abject. A quoi bon poursuivre?
17:50 Publié dans WAW | Lien permanent | Commentaires (5)
vendredi, 05 août 2005
Gaas
J'ai reçu aujourd'hui, de mon père, ce courrier électronique:
Attention ! La commune de Gaas a fait des travaux et il y a un ralentissement à 30 km/h dans la traversée du village. Mais même à 30 km/h cela a secoué terriblement la Kangoo !!! Que celui qui conduira pour venir à Cagnotte se méfie pour ne pas secouer A.! Bises à tous. A bientôt ...
Gaas qui pourtant toujours fut la commune dite "de l'anti-matière". C'est tout dire.
18:45 Publié dans Hors Touraine | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 04 août 2005
4 août
Abolition des privilèges. Et 216 ans après? On nous annonce comme un triomphe national le retour de Zidane en équipe de France...
18:55 Publié dans Indignations | Lien permanent | Commentaires (4)
mercredi, 03 août 2005
Réflexion égarée, à publier près des étoiles
Le chatoiement des sentiments peine à se traduire avec assez d'ambiguïté dans les aphorismes ou le langage théorique. N'est-ce pas d'ailleurs la grande richesse de la poésie, et sa supériorité par rapport à la philosophie?
22:25 Publié dans Ecrit(o)ures | Lien permanent | Commentaires (4)
Entre la rue Kaunas et la rue Pazaislis
16:25 Publié dans Flèche inversée vers les carnétoiles | Lien permanent | Commentaires (0)
Vaches maigres
Ce matin, aux comices agricoles de Hagetmau, les vaches n'étaient pas maigres, et le taureau joliment dénommé Pinson avait de massifs arguments. Ce carnet de toile, lui, ne divague plus et s'assèche; c'est de saison.
J'ai même une mauvaise nouvelle pour Livy: 43 au cube, dont je donnai ici, il y a quelque temps, le premier chapitre, est un texte inachevé, dont la totalité écrite a été livrée. Je conçois toutefois que la 1ère partie de Bribes ait pu susciter un tel regret. Je partage assurément ce regret, qui est le signe, qui sait, que je me suis amélioré au cours de la décennie passée. (Il faudrait que j'aille repêcher certains textes encore antérieurs, pour créer en ce lieu de saisissants contrastes.)
Tout cela donc nous menant à la constatation suivante: 43 au cube est un fragment de roman écrit le 4 avril 2004, et jamais suivi, peut-être sous l'effet conjugué de la contrainte trop stricte et du tempérament trop velléitaire de son auteur. Cependant, on peut imaginer d'écrire la suite de cet incipit délaissé, en suivant d'autres règles, en en faisant un roman plus traditionnel, ou un long poème en prose, selon le principe du feuilleton et à la demande des lecteurs.
J'y songe. Une suite à donner à 43 au cube? Ultérieurement, why not? Je manque en ce moment de temps même pour tenir ce carnet électronique, mais quand seront revenues les journées de vaches grasses, qui sait quelle mouche me piquera?
15:00 Publié dans Ecrit(o)ures | Lien permanent | Commentaires (2)
mardi, 02 août 2005
Editions
A défaut d'être productif en ces jours de vaches maigres, je peux toujours vous proposer certains détours.
15:42 Publié dans Flèche inversée vers les carnétoiles | Lien permanent | Commentaires (1)
lundi, 01 août 2005
Bribes, 1er épisode
Un vieux texte (huit ans déjà, ou peut-être même dix (maintenant que j'y repense, c'était pendant ma première année à Paris)) aujourd'hui soumis à vos yeux. J'avais vingt ans; ça ne date pas d'hier.
***
PARTITIONS
1
desrtyu désires-tu
parbfbi par défi
mplrlé me parler
désires-tu par défi me parler
mtnpne mais tu ne peux
frartklué articuler
mais tu ne peux articuler
mon pauvre ami que je te plains
mpfrhouanhikjtplhein
2
desrtyu le désert nu
parbfbi parcelle d'habit
mplrlé m'appelle et renaît
Le désert nu, parcelle d'habit, m'appelle et renaît
3
hgévovovolvolay
est-ce que vous vous voulez vous ce tricycle à moteur avec sa chevrotante voix de haute-contre éraillée de tant de tabac
tttaba
vous ne voulez pas ? c'est cent francs clefs en mains
kflenmé hein
oui oui clefs en main queld iscours d'ieuxdedieux
fanfavap
si si ça va qu'est-ce qui vous
ohohohohohohpoh eurkeurk
il a démarré tout seul c'est ça que vous vous vous voulez dire
jmaparkapar
oui oui moi aussi je m'y perds va savoir qui parle dans leur ânerie de sitcom débilisant
dbilbilbil
oui oui débilisant je n'ai pas peur !
papeur pompar
repose-toi
papeuir pompar
repose-toi
pepear pompom (repose-)
poypouirrr poampiar piar piar
rep
proyoualpirguer parampepuar pôumpam
re
pramouar parmuer rapomperpar
rapirpumpapur
.....................
(intermède)
Onrev ient drap la pro chainefois
l'appeau c'est la foi
froidfoij'ailes foies
Onrevientpeur la preu chainefroid
le camion passe une auréole de buée de temps de glace
rattrape le temps perdu une auréole de suées de sueur sous ces aisselles un vélo une bicyclette le coureur rivé au guidon guidons la marche des marcheurs la selle se soulève et propulse le coureur
........................
Moralité du premier épisode :
La cacophonie mesurée fait battre le pouls des peureux et fait taire les ambulances
19:00 Publié dans Ecrit(o)ures | Lien permanent | Commentaires (1)
Décès de Pierre Souquet-Basiège
Je viens de recevoir le courriel suivant des éditions Ibis Rouge:
C'est avec beaucoup de tristesse que nous venons d'apprendre le décès à Orléans de notre ami Pierre Souquet-Basiège.
Pierre nous a quittés ce dimanche 31 juillet 2005.
Pierre avait publié un ouvrage, Le malaise créole, un dérivé du mal français chez Ibis Rouge, ouvrage qui avait connu un très grand succès aux Antilles.
Toute l'équipe d'Ibis Rouge présente à sa famille ses plus sincères condoléances.
16:30 Publié dans Lect(o)ures | Lien permanent | Commentaires (8)
Premier août
Depuis deux jours, je lis fort peu. J'écris moins encore, et, moins calme que jamais, ne trouve qu'un sommeil mal reposant. Je suis à mi-chemin dans ma lecture de A Fable de Faulkner, après avoir réglé leur compte à quelques nouvelles tardives de James, dont la très intéressante "Fordham Castle".
Hier soir, C° disait que les blogs sont tous des ramassis de petites notes intimes et de photographies ratées, preuve que ses informations sont de seconde main ou qu'elle ne sait pas trouver son chemin dans les arcanes de la Toile. No bragging there, je pense surtout à ces dizaines de carnets de toile que je lis régulièrement et qui traitent d'art, de littérature, de politique, d'autres sujets encore, et qui sont souvent supérieurs à bien des magazines ou journaux.
C°, avec les autres amis ici présents, revenait d'une corrida. Aujourd'hui, il pleut à verse, et j'espère fermement que la novillada n'aura pas lieu: si j'avais une âme de justicier, je serais bien embarrassé pour savoir si je dois liquider en priorité les toreros ou les aficions. J'ai de très bons amis parmi ces derniers, ce qui serait source d'un brin de confusion supplémentaire.
14:40 Publié dans Lect(o)ures | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 31 juillet 2005
Cernés
Vous l'êtes. Chaque jour d'au moins une note.
En ce dernier juillet, faisons le point: connaissez-vous beaucoup de blogs qui ne proposent aucune case morte, dans le calendrier en haut à droite?
23:55 Publié dans Flèche inversée vers les carnétoiles | Lien permanent | Commentaires (4)
Cornue
Où l'on s'interroge sur les tags.
19:50 Publié dans BoozArtz | Lien permanent | Commentaires (0)
Cornus
Il a été question, hier, de course landaise et du grand concours landais de Hagetmau, qui compte pour l'escalot. Afin que personne ne confonde ce sport d'une grande beauté avec l'infâme corrida, qui l'a à peu près supplanté dans tout le Sud-Ouest (on a bien raison de dire que la mauvaise monnaie chasse la bonne), ni avec les affreux jeux de vachettes d'Intervilles et consorts, je vous renvoie vers quelques sites, comme celui de la commune de Saint-Aubin, une page de l'Université de Pau, ou encore, évidemment, celui de la FFCL.
15:30 Publié dans Hors Touraine | Lien permanent | Commentaires (1)
Connus
J'avais de nombreux projets de note, mais ce carnet de toile va prolonger encore quelques jours son sommeil, par manque de temps.
En effet, quoique gravement malade, mon beau-père a invité plusieurs de ses amis, comme traditionnellement, pour les fêtes de Hagetmau, mais il ne va pas très bien, peut-être suite au nouveau traitement ou, dans tous les cas, du fait d'une aggravation de son cancer. Ce n'est pas facile, car, comme les chimios ne donnaient rien, ses cancérologues de Bordeaux et Mont-de-Marsan lui ont fait commencer depuis mardi un traitement expérimental, plus ou moins du cobayage en fait.
Heureusement, ces amis que nous connaissons savent eux aussi la gravité de son état, et nous pouvons compter sur leur soutien et leur aide. L'un d'entre eux, arrivé hier, et qui était passé à Tours pour plusieurs jours au début du mois de juillet 2004, s'installe cet été dans l'Aveyron, où il vient d'obtenir sa mutation, à quarante-sept ans, las qu'il se trouvait de survivre à Paris. Un autre, que nous ne connaissions pas, et plus jeune que C. ou moi, est arrivé lundi dernier; rugbyman amateur, il va s'installer à Hagetmau en espérant faire son trou dans l'équipe. Il est très gentil, mais extrêmement timide, assez aux antipodes de ce que l'on perçoit, dans le Sud-Ouest, comme des qualités proprement rugbystiques (grande gueule, dragueur, etc.).
Arrivent aujourd'hui, de Caen, C° et D°, avec leur fils, âgé de onze ans.
11:20 Publié dans Hors Touraine | Lien permanent | Commentaires (0)
Confus
Comme mon navigateur Netscape continue de me jouer périodiquement des tours en m'interdisant de ponctuer de commentaires, à tel moment ou à tel autre, les blogs que je lis, je copie-colle ici la réponse envoyée par courrier électronique, faute de mieux, à Simon, hier soir, suite à sa réponse attristée (courroucée? fâchée? peinée?) à l'une de mes remarques:
Cher Simon,
je viens de lire ta réponse, mais mon navigateur m'empêche encore une fois d'accéder à la fonction "réponse". Ne prends pas mal ce que j'ai écrit. La remarque sur le nucléaire visait à saluer votre courage et votre curiosité
intellectuelle, à toute l'équipe. La remarque sur le français n'était pas méchante: il faut être toujours plus exigeant avec soi-même. J'ai bien distingué tes pages de celles des autres, rassure-toi.
Je ne pensais pas que cette histoire de TPE t'avait miné à ce point: je suis désolé de mon manque de tact. Ce que j'aimerais dire, c'est que ce TPE est très fouillé, très sérieux, que, tant dans la présentation documentaire que
dans le contenu, il devait mériter mieux. Cela dit, tourne la page, ce n'est pas la mort tout de même. Tu vaux mieux que ça, te laisser miner.
Voilà, j'écrirai cela dans la fenêtre de commentaire dès que ça marchera à nouveau.
Bien à toi et merci de tes courriers,
Guillaume
07:16 Publié dans Flèche inversée vers les carnétoiles | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 30 juillet 2005
Conçus
Où suis-je de retour?
Non en Touraine, en fait, mais plutôt, de la station balnéaire sans charme où je me trouvais ces quelques (quatre) jours, revenu à Hagetmau, où j'ai assisté, hier soir, au concours landais qui compte pour le Championnat de France (l'escalot) mais non pour le Challenge Landes Béarn (comme les courses landaises) et où l'on a pu voir un bel exemple d'iniquité, puisque le vainqueur, Christophe Avignon, était de très loin inférieur au second, Loïc Lapoudge, et même, à mon sens (mais celui-ci a subi quatre vilaines tumades) au troisième, Christophe Darzacq. Où l'on a pu voir aussi un cordier tirer trop et décaler la vache en fin de course; une corne d'or, à la dernière sortie, qui ne méritait nullement ce titre; un sauteur imbu de lui-même et sûr de gagner (il l'a emporté, fort peu élégamment pourtant). Sur la dernière sortie, les deux écarts intérieurs de Lapoudge étaient meilleurs que ceux du vainqueur, Avignon, à tel point que, dans la talenquère d'où j'assistais au concours et où ne se trouvent que de vieux spécialistes chevronnés, tous étaient sûrs de voir "Loïc" (comme ils le nomment) emporter la timbale.
En quatre jours et demi loin du carnet de toile et de l'ordinateur, quelques projets d'écriture furent conçus, mais non réalisés, destinés à rester dans les limbes de l'inécrit.
15:05 Publié dans Hors Touraine | Lien permanent | Commentaires (4)
vendredi, 29 juillet 2005
Concis
Je suis de retour.
18:35 Publié dans Ex abrupto | Lien permanent | Commentaires (3)
jeudi, 28 juillet 2005
Sur des musiques de Guem, V
le serpent 11
..............
à peine une lancinante
incréée mélodie se meut
dans une atmosphère absente,
telle une plume d’émeu
colorée et bienfaisante
et c’est le retour du jeu
aux phrases hallucinantes
et au rythme tapageux
désormais la récurrence
de telle ou telle existence
dans les sphères du non-dit
ne sera multipliée
qu’à la manière, oubliée,
des proverbes inédits
16:05 Publié dans Ecrit(o)ures | Lien permanent | Commentaires (0)
Herbe de l'oublie
Mieux
mieux même
mieux même encore
Mieux que le déroulement du ruban en immortelle débandade
J'ai mes oiseaux
dans une cage à tous les vents
Toujours ils restent dans la cage
une vie passe en sarabande
Touché
coulé
un peu de vie s'espace autant que ta lèvre
veuille s'abreuver à la mienne
Un cadavre nous accompagne
mais il est plaisant de le voir
baguenauder dans les fossés
Son ombre jamais ne s'allonge
et il a le nez débusqué
par nos regrets
nos escapades
Et nos émeutes dans la joie
11:15 Publié dans Ecrit(o)ures, Jazeur méridional | Lien permanent | Commentaires (0)
Sur des musiques de Guem, IV
le serpent 2
............
mon fils souffle dans ses doigts
fait des bulles de joie
piaillements
trilles
roucoulades
des oiseaux imaginaires
et toujours
les tambours
où sont où sont où sont
les multiples musiques
où vont où vont où vont
par milliers les chansons
10:05 Publié dans Ecrit(o)ures | Lien permanent | Commentaires (3)
Sur des musiques de Guem, III
le serpent 9
..............
marche marche
en avant peuple gémissant
en avant peuple sans frontières
en avant damnés de la terre
en avant buveurs de bière
gardiens de cimetières
gardiens de mausolées
gardiens du soleil
marche marche
prenez vos saris évaporés
prenez vos ténèbres
croupissez dans vos ténèbres
croupissez dans vos mouroirs
marche marche
marche aux quatre vents
marche aux dix horizons
marche aux douze saisons
aux quatorze soleils aux trente bataillons
marche
pas de devin
nul ne sait le mot de la fin
06:05 Publié dans Ecrit(o)ures | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 27 juillet 2005
Sur des musiques de Guem, II
le serpent 8
.............
un moine naguère me dit
de sa voix flûtée de vieux moine
l’esprit n’habitera jamais
les contrées dénuées d’esprits
se retournant dans son sommeil
il promettait d’autres détours
— de son esprit flottant comme une exhalaison
16:05 Publié dans Ecrit(o)ures | Lien permanent | Commentaires (0)