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lundi, 14 novembre 2022

Textament trahi, certes (14112022)

 

Il faut que je vous raconte, je n’ai pas assez à faire, avec tous mes nouveaux cours pour le second semestre e tutti quanti, mes projets vidéo que je n’arrive plus à relancer (et encore, je ne dis rien de l’aventure Twitch, à l’arrêt depuis juin), et donc ayant noté que je n’avais pas lu de livre en allemand depuis trop longtemps (deux ou trois ans (je ne compte pas les poèmes ou textes courts)), je me suis lancé, après quelques nouvelles tombées de mon intégrale reprise en main quasi par hasard (quasi car je m’avise que 2024 sera le centenaire de la mort de Kafka), dans la lecture du Château de Kafka, en allemand donc : Das Schloß. Je dois passer outre quelques difficultés, surtout pour les adjectifs, et quelques probables faux-sens indétectés, mais ça me plaît – c’est l’essentiel.

Hier soir, assez prétentieusement (mais en fait, pour fixer ce passage), j’ai publié l’extrait suivant sur Facebook (c’est au tout début) :

„Im ganzen entsprach das Schloß, wie es sich hier von der Ferne zeigte, K.s Erwartungen. Es war weder eine alte Ritterburg noch ein neuer Prunkbau, sondern eine ausgedehnte Anlage, die aus wenigen zweistöckigen, aber aus vielen eng aneinander stehenden niedrigen Bauten bestand; hätte man nicht gewußt, daß es ein Schloß sei, hätte man es für ein Städtchen halten können. Nur einen Turm sah K., ob er zu einem Wohngebäude oder einer Kirche gehörte, war nicht zu erkennen. Schwärme von Krähen umkreisten ihn.“

 

Une amie anglaise ayant admis son incapacité à comprendre de quoi il retournait, j’ai dégotté vite fait, au débotté, ce matin, ce même paragraphe dans la quatrième traduction publiée, celle de Mark Harman (1998) :

Kafka eng.jpg

Puis, me prenant au jeu, je suis allé piocher, sur Google Books, la traduction française de Georges-Arthur Goldschmidt.

 

Kafka fr.jpg

Je n’ai ni le temps ni le courage ni même l’envie d’aller donner d’autres coups de sonde mais ce seul paragraphe relève si évidemment de ce qu’on peut nommer une mauvaise traduction qu’il y a gros à parier que le reste soit du même tonneau. En effet, on se trouve ici dans le cas de traductions tellement mauvaises que sans connaître la langue ou le texte source on sait que c'est mauvais. Cela m'arrive avec des livres traduits du coréen ou du polonais… L’indice le plus frappant, ce sont les énoncés peu cohérents, maladroits, ou dont on devine ce qu’ils sont censés vouloir dire. L’exception, ce sont les textes écrits en dehors, voire contre la langue standard, le cas d’Amos Tututola étant celui que je connais le mieux.

Pour Le Château, les traductions les plus connues sont celles de Vialatte, de Lortholary, de Goldschmidt donc, et, tout récemment pour l’édition 2018 en Pléiade, de Jean-Pierre Lefebvre. On trouve, sur Google Books, une traduction non créditée, publiée par les éditions Rhéartis, et qui semble à peu près aussi exécrable que celle de Goldschmidt :

Kafka fr 2.JPG

Comment peut-on publier de pareilles saloperies ?

 

dimanche, 13 novembre 2022

13112022

 

Avant l’habituelle promenade sur les bords de Loire, côté sud, du pont Mirabeau au pont Wilson, nous sommes allés au château de Tours, pour deux nouvelles expositions, très différentes.

 

La Loire à Tours

 

Le deuxième étage est consacré aux collages sur plexiglas de Nental, peintre-collagiste qui a son atelier à Saint-Pierre des Corps. L’ensemble des collages utilise des reproductions fragmentaires et déchirées de tableaux des 17e et 18e siècles autour du cortège de Bacchus, des Ménades etc. Assez sceptique en entrant dans la première pièce, j’ai été progressivement happé par cet univers, ce travail très astucieux, intelligent et impressionnant.

Le sandwich de Saturne.JPG

 

 

 

Nental utilise les superpositions et la transparence avec un sens de la composition et un humour très puissant. Le rapport entre les scènes de groupe ou à deux figurées dans les peintures de l'époque classique et les différents éléments plus modernes, les couleurs, les citations ou les fragments de publicités n'est jamais simple ou simpliste.

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20221113_152708    (détail)

 

Le troisième étage est consacré à une rétrospective de l’œuvre photographique, entièrement en noir et blanc, de Bernard Descamps, Au-delà des apparences. Les séries malienne ou égyptienne m’ont particulièrement « tapé dans l’œil » mais c’était globalement une belle découverte. Je me suis difficilement retenu d’acheter, non le catalogue, mais Le don du fleuve, le livre que Descamps a composé  autour d’une anthologie de poèmes oraux peuls traduits.

 

Le château de Tours est un lieu d’exposition vraiment sublime. Le rez-de-chaussée et le premier étage accueilleront bientôt une autre exposition.

 

samedi, 12 novembre 2022

12112022

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À la faveur d’un après-midi très doux, nous sommes allés au Salon des Vins de Touraine, où je ne mets jamais les pieds. Mais c’était l’occasion de refaire un tour au prieuré Saint-Cosme, où je vais régulièrement mais que O* n’avait pas vu – et mes parents probablement non plus – depuis plusieurs années. Lors d’une de mes dernières visites, juste avant le premier confinement, j’avais pris un portrait d’E* et J*, sans savoir bien sûr que J* avait moins de deux ans à vivre. Je pense que ce site, porteur de tant de jalons pour mes vingt années en Touraine, restera associé à J*.

 

Le salon des vins n’avait aucun intérêt, mais Nicolas Raduget, dont C* m’a offert le livre hier, m’a signalé l’existence d’un charme planté par Pierre Leveel pour son centenaire en 2014.

Ernauxlp1.JPG

L’exposition permanente de livres pauvres » autour du travail de Daniel Leuwers est nettement mieux présentée qu’auparavant. Y est mis à l’honneur, ces jours-ci, un livre d’Annie Ernaux et Françoise Pacé.

 

vendredi, 11 novembre 2022

11112022

 

Aujourd’hui j’ai eu 48 ans. Toujours cette étrangeté à se sentir plus jeune sur certains plans, et – beaucoup – plus vieux sur d’autres. Mes parents étaient là, et ma sœur, ma nièce et mon beau-frère aussi. Ça faisait plaisir d’avoir toute la petite famille, outre les SMS amicaux et les messages sur les réseaux sociaux.

 

Je ne vais pas citer les différents cadeaux, sauf les deux albums de jazz offerts par ma mère, car il y a en partie coïncidence : un album autour de la poésie de Léon-Gontran Damas sous la direction du pianiste Guillaume Hazebrouck et de Sika Fakambi, exceptionnelle traductrice avec qui j’avais pas mal échangé cette semaine et que j’aurais voulu faire venir dans le cadre de la résidence de Laurent Vannini ; un album plus « fusion » du violoncelliste sud-africain Abel Selaocoe.

 

Temps très doux encore.

 

18:30 Publié dans 2022 | Lien permanent | Commentaires (0)

jeudi, 10 novembre 2022

Soirée de lancement de la résidence de Laurent Vannini

Hier soir, très belle conférence de lancement de résidence de Laurent Vannini, avec Canan Marasligil et Mohamed Mbougar Sarr en conversation autour de la traduction et de l’écriture en langues minorées, mes collègues Anna Krykun, Yekaterina Garcia Markina et Michaela Enderle-Ristori pour l’encadrement du point de vue de la recherche et de l’enseignement, plusieurs « locuteurices » qui ont ouvert le bal avec des lectures de textes et poèmes en diverses langues minoritaires ou régionales ou perçues parfois comme « périphériques » (créole mauricien, puular, galicien, valencien, turc…), et avant un très beau concert ney/guitare/voix de Pelin Başar & Mustafa Caner Sezgin.

 

Je n’en dis pas davantage : Charlotte Matoussowsky, dont j’ignorais qu’elle se trouvait là mais avec qui j’ai pu échanger deux mots lors du vin d’honneur qui suivait, a extrêmement bien live-tweeté tout cela. J'ajoute seulement le grand bonheur que j'ai eu à entendre MMS saluer et souligner le travail d'Alice Chaudemanche.

 

Hier soir j’ai donc enfin rencontré Canan, avec qui j’échange depuis pas loin de 7 ans sur les réseaux sociaux, et dont j’admire énormément le travail de créatrice, artiste, traductrice et autrice. Ses interventions étaient passionnantes, et nous regrettons qu’elle doive reprendre le train très tôt ce matin – elle est déjà partie à l’heure où j’écris ces lignes – mais j’ai dans l’idée de la faire revenir pour des ateliers avec des étudiants de L.E.A. (dans le cadre du Laboratoire des traducteurs qu’organise Anna Krykun) et de LLCER.

Canan Marasligil, Laurent Vannini, Mohamed Mbougar Sarr - amphi Thélème, site Tanneurs, 9 novembre 2022

 

Ce matin, je vais retrouver Laurent et Mohamed, à qui je vais offrir deux livres, en leur laissant le choix de qui prend quoi. Pourquoi, à votre avis, ces deux livres ? (J'avais un cadeau pour Canan, mais ce sera la prochaine fois.)

Je vais faire dédicacer Terre ceinte, histoire de me distinguer (LOL), mais je me suis avisé en le reparcourant ce matin que la dédicace du premier roman de Mohamed Mbougar Sarr, qui se clôt sur l’évocation de sa grand-mère trop tôt disparue et à qui il aurait voulu traduire son roman en séreer, fait écho, de façon poignante même, aux discussions d’hier, vu qu’il a longtemps et fort bien parlé des conversations qu’il a avec sa mère afin de mieux écrire et mieux traduire en séreer, mais aussi vu que Canan a passé une quinzaine en Turquie en octobre suite à la mort de sa grand-mère, dont elle a dit qu’elle était un de ses liens corporels et intimes les plus profonds avec la langue turque.

 

Trois livres

samedi, 05 novembre 2022

05112022

Le rafraîchissement qui tardait à arriver est enfin là. À mon lever ce matin il faisait 17° dans la maison. Il fait plus froid à l'étage depuis deux jours. Ce sont des signes qui ne trompent pas, et même si l'automne est encore doux et même si le coût de l'énergie risque d'exploser, on relance quand même le chauffage. Nous verrons ce qu'il en est cet hiver mais pour le moment l'idée d'avoir ma plage de travail matutinale couvert de deux robes de chambre et d'un plaid n'est pas très attrayante.

 

Depuis quatre jours, depuis notre retour de l'escapade bretonne en fait, je m'use les yeux à tenter de finir ma relecture de la traduction d'un recueil de plus de 200 pages par un écrivain/ami. Je n'écris rien à ce sujet sur les réseaux sociaux car nous nous suivons sur les trois réseaux et je ne voudrais pas qu'il voie à quel point ce travail me pèse. (Plus personne, je crois, ne lit ce blog ; c'est bien pratique.) Contrairement à ce que je pensais au départ en acceptant, les traductions sont lourdes, fautives, criblées de contresens. C'est une tâche titanesque.

 

Hier soir, O* qui participait à sa troisième compétition de tennis de table par équipes de l'année, était dans une forme incroyable ; je ne l'avais jamais vu aussi bien jouer. L'équipe a dû concéder le match nul, suite à un double perdu au 5e set, mais aussi parce que le capitaine d'équipe a perdu ses trois matches. C'était une soirée assez brève, par rapport au déplacement à Saint-Antoine du Rocher il y a un mois (nous étions rentrés à minuit passé...), et très agréable.

 

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vendredi, 04 novembre 2022

04112022

Il y a dix ans mourait mon grand-père maternel, André Bédrède.

 

C'était un dimanche soir. Je me rappelle que ma mère m'a téléphoné ; A* et moi étions aux arènes d'Arzacq. Le soir même j'ai pu aller faire un saut pour voir ma grand-mère. Ma mère et ma tante étaient là.

Trois jours plus tôt, j'avais pu aller le voir à l'hôpital.

Trois jours plus tard, j'ai fait l'aller-retour depuis Tours, en train, pour les obsèques (qui avaient lieu le lendemain). J'ai des souvenirs très vifs de ces journées.

 

Pourquoi n'ai-je pas voulu, pas osé téléphoner à ma mère aujourd'hui ?

 

18:30 Publié dans 2022 | Lien permanent | Commentaires (0)

jeudi, 03 novembre 2022

03112022

 

Encore réveillé et levé – plus tôt encore que les jours précédents. Ça, avec la relecture en urgence de 200 pages de traduction, me tape sur le système. Tu parles de vacances. Quand j’en aurai fini de ce pensum (la traduction est vraiment fautive, je me contente d’aider à limiter les dégâts), les cours auront repris, donc je n’aurai pas eu de repos. Ça n’aide pas d’avoir voulu relire A Room of One’s Own (lu il y a 23 ans), et, ce faisant, d’avoir découvert le roman posthume d’Olive Schreiner, From Man to Man : moi qui n’ai jamais rien lu de cette autrice, pas même son seul opus connu (The Story of an African Farm), me voici tenté d’aller à sa découverte. Je suis incurable.

 

Je pourrais aussi m’empêcher d’aller sur Twitter – vœu pieux – et de « perdre » du temps à regarder certains matches de la Coupe du Monde de cricket en T20. Mais en fait, je n’en regarde que des bribes, tout en bossant.

Hier, nous avons quasiment terminé la saison 4 de La Casa de Papel.

 

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mercredi, 02 novembre 2022

02122022

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Comme je n'ai pas grand chose à vous dire du livre sur les mèmes emprunté à la B.U. récemment et parcouru ces jours derniers, je préfère publier ici un mème (sur un template inédit).

 

Cliquer sur l'image pour agrandir.

 

mardi, 01 novembre 2022

01112022

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C'est sur l'autre blog, encore plus à l'abandon que celui-ci, que j'avais créé il y a longtemps une rubrique (Untung-untung) vaguement inspirée du Temps immobile de Claude Mauriac et dans laquelle je mettais en parallèle deux ou plusieurs années à partir d'un même jour. Si on choisit la dernière entrée stricto sensu, on voit que j'y comparais quatre 26 septembre différents, et qu'il y était question du projet de François Bon à Grandlieu, projet qui a donné naissance à un livre emprunté récemment à la B.U..

 

Eh bien, il y a un an, nous étions à Galway, pour la première de nos deux visites à A*, qui y a passé sa troisième année de Licence. Comme c'était au moment où j'avais totalement arrêté de tenir le carnet de l'année 2021, on n'en trouve pas trace ici.

Vous surprendrai-je en vous disant que si j'ai fait bien des découvertes d'autrices et d'écrivains depuis ce 1er novembre 2021, je n'ai pas (encore ?) lu une seule ligne du romancier estonien Eduard Vilde, ici représenté face à Wilde.

vendredi, 28 octobre 2022

28102022 (misfielded)

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The ball is misfielded.

 

Bon exemple d'une structure passive impossible à calquer, notamment car le verbe lui-même n'a pas d'équivalent en français : on ne peut donc pas envisager de développement morphématique du préfixe mis-, par exemple, et ce d'autant que field est difficile à calquer en verbe. C'est aussi une phrase impossible à traduire sans comprendre le contexte (ici, le joueur du Bangladesh n'a pas réussi à ramasser la balle au sol avant qu'elle n'atteigne la limite du terrain).

Je traduirais les deux phrases ensemble : Rossouw, sur son pied d'appui, envoie la balle dans l'angle mort et marque 4 suite à une erreur du joueur bangladeshi couvrant la ligne.

 

  • recatégorisation du préfixe mis- en nom (erreur)
  • étoffement important de misfield (facultatif - on pourrait très bien avoir <suite à une erreur sur le terrain>)
  • modulation avec renvoi à la personne (le complément d'agent de <is misfielded> est ici explicite)

 

 

jeudi, 27 octobre 2022

27102022

Cherchant sur le site du Projet Gutenberg des occurrences de fratch/fratchety (celleux qui me suivent sur Twitter savent), je tombe sur un équivalent anglais (tardif) du Homère travesti de Marivaux, lu il y a trente ans ou pas loin : A Burlesque Translation of Homer de Thomas Bridges.
 
Voici les premiers vers du chant I :
 
Come, Mrs. Muse, but, if a maid,
Then come Miss Muse, and lend me aid!
Ten thousand jingling verses bring,
That I Achilles' wrath may sing,
That I may chant in curious fashion
This doughty hero's boiling passion,
Which plagu'd the Greeks; and gave 'em double
A Christian's share of toil and trouble,
And, in a manner quite uncivil,
Sent many a Broughton to the devil;
Leaving their carcasses on rows,
Food for great dogs and carrion crows.
To this sad pass the bully's freaks
Had brought his countryfolks the Greeks!
But who the devil durst say no,
Since surly Jove would have it so?
Come tell us then, dear Miss, from whence
The quarrel rose: who gave th' offence?
 

samedi, 22 octobre 2022

22102022

Vers quatre heures, C., le voisin nonagénaire – gentil, discret, affable, et que nous ne voyons plus très souvent à vélo –, a toqué à la porte pour me demander s’il pouvait venir ramasser des coings dans le jardin. Nous avons deux cognassiers, qui ont beaucoup donné cette année. Il faudrait avoir le temps de faire de la gelée, mais, outre que nous n’en sommes pas fous, ça prend du temps, beaucoup. Et surtout à chaque fois que j’ai essayé de faire quelque chose de ces coings, nous les avons trouvés secs, durs à cuire, amers et même acides.

 

Regardé simultanément, avec O*, la deuxième mi-temps d’un match de rugby de Top14 et la fin du match de poule de la Coupe du Monde T20 entre l’Angleterre et l’Afghanistan.

 

Découvert, via O* toujours – ou plutôt sa prof de français – qu’il y avait un inédit de Jane Austen publié longtemps après sa mort et traduit en français, Lady Susan, œuvre de jeunesse écrite à l’âge de 19 ans, roman épistolaire, dont il existe pas moins de trois traductions publiées en France au cours des dernières décennies (Josette Salesse-Lavergne, Pierre Goubert, Johanna Blayac), sans compter la traduction Wikisource, non créditée, ou plutôt attribuée à un collectif Wikisource : je pense que cela vaudrait le coup d’aller voir de près, car – comme dans le cas de certains « traductions inédites » de Shakespeare qui sont juste un moyen pour le metteur en scène de ne pas payer des droits aux maisons d’édition – ce genre de traduction collective est en général un remix plus ou moins hasardeux – et illégal – de traductions publiées.

 

________________________

 

Hier, en cours de traduction de première année, j’ai expliqué pourquoi il fallait traduire tel tiret par un deux-points. J’ai ensuite expliqué que les tirets devaient être conservés quand ils correspondaient plus ou moins à des parenthèses, en précisant que cela relevait souvent d’un style assez précieux. Puis-je envoyer le lien de ce billet de blog à mes étudiant·es ?

22:22 Publié dans 2022 | Lien permanent | Commentaires (0)

vendredi, 21 octobre 2022

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sneak off.JPG

mardi, 11 octobre 2022

Fouiner / foutoir

Marc Marie.JPG

 

Aux pages 104-5 de L’Usage de la photo, livre d’Annie Ernaux co-écrit avec son compagnon de l’année 2003 Marc Marie, et que j’ai lu hier, Marc Marie, justement, écrit ceci, en légende de la photographie dite « des mules blanches ».

 

Il est donc question, une énième fois, de la façon dont on classe sa bibliothèque personnelle, et du plaisir parfois complexe qu’il y a à fouiner, farfouiller, s’étonner ou se perdre dans le classement d’autrui, quand on n’est pas chez soi.

 

Chez nous, les livres sont classés peu ou prou selon de grandes catégories pratiques telles que celles ici déplorées par Marc Marie (fiction française, littératures africaines et autres francophones, littératures anglophones, littératures en traduction, littérature africaine de langue anglaise, théâtre, poésie, essais) mais sans réel ordre alphabétique, selon des regroupements qui peuvent allier  les ouvrages d’une même maison d’édition (Minuit, Verdier, Dépaysage, P.O.L., Verticales, Aux Forges de Vulcain, Louise Bottu…) ou des pays (Ghana, Nigéria, Kenya, Afrique du Sud par ex. sur les étagères de littérature africaine de langue anglaise), des langues (lusophones, hispanophones, germanophones etc. bien distincts sur les étagères des littératures en traduction).

 

Bref, c’est un peu le foutoir quand même.

 

samedi, 01 octobre 2022

01102022

Covid jour 6. Ça allait mieux et en fait non. Aucune force, aucun ressort, incapable de quoi que ce soit. Impression d'être une serpillière qu'on essore, mais qui aurait des os. Peu agréable.

Commence à douter d'être d'attaque mardi. Déjà j'annule ma participation à un colloque en Belgique jeudi/vendredi.

 

14:00 Publié dans 2022 | Lien permanent | Commentaires (0)

mercredi, 28 septembre 2022

28092022

Curupayti.jpg

Après la bataille de Curupaytí (1893)

Une toile hallucinante de Cándido López (1840-1902), que je découvre via ma lecture du moment, le roman de Mariana Enriquez Notre part de nuit...

 

12:49 Publié dans 2022, BoozArtz | Lien permanent | Commentaires (0)

mardi, 27 septembre 2022

27092022

anticyclone.jpgCloué au lit avec Covid, sans pouvoir lire ni dormir, j'ai deux choses passionnantes à vous apprendre :

 

  - le rappeur portugais Allen Halloween a sans doute pris son pseudo en référence à Allen Toussaint (révélation en écoutant un double vinyl de Blood Sweat & Tears)

  - le musicien jouant de la guitare électrique sur "La bagarre" de Dick Annegarn se nomme François Ovide (!)

mercredi, 21 septembre 2022

21092022

appétits.jpg

mardi, 20 septembre 2022

20092022

Reçu ce jour le merveilleux colis automne 2022 des éditions Dodo vole.
 
Au début, j'ai connu les éditions Dodo vole via son éditeur, le grand romancier et traducteur Johary Ravaloson, il y a 5 ou 6 ans je crois. Dès le premier n° des LETTRES DE LEMURIE, singulière et très belle revue annuelle de littérature, j'ai participé aux souscriptions, j'ai parlé de la revue dans mes foutues vidéos...

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Dodo vole est un petit éditeur indépendant. Sophie Bazin et Johary Ravaloson font un travail époustouflant : des romancier-es et nouvellistes surtout malgaches, des traductions, la revue... et aussi de très beaux (et peu chers) albums pour enfants : contes traditionnels en version bilingue, parfois quadrilingue, illustrés par des classes de France et du Sénégal par ex., après un travail d'écriture et de mise en images sous la houlette de Sophie Bazin.
 
Découvrez de grands textes, des auteurs et autrices trop souvent en-dehors des radars. Je recommande très chaudement leur catalogue, et les 5 n° de LETTRES DE LEMURIE. Pour souscrire et acheter tout (comme moi) ou partie (c'est très bien) des parutions de l'automne, c'est ici.
 
Même si vous ne participez pas, n'hésitez pas à partager ce post. Merci d'avance !
 

jeudi, 15 septembre 2022

15092022

Tanneurs, an XXI.
 
Dévaler l'escalier "le formidable" en chantant DANS LE GRAND ESCALIER DE PIERRE DANS LE GRAND ESCALIER DE PIEEEERRE.

dimanche, 11 septembre 2022

11092022

james.jpg

 

 

 

 

Surpris de voir ce matin que le Projet Gutenberg n'avait pas encore publié l'intégralité des textes de Henry James en version numérisée.

 

(On notera la devise des éditions Riverside Press à la fin du 19e siècle : "tout bien ou rien".)

vendredi, 09 septembre 2022

09092022

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Ce soir, belle rencontre à la librairie La Vagabonde, avec Frédérique Germanaud, autour de l'exposition de Sabine Faulmeyer et des éditions Blancs Volants.

lundi, 18 juillet 2022

18072022

 

Grande chaleur sur Salamanque – appartement confortable mais à peu près impossible à aérer car aucune pièce n’est « traversante ». Je me suis levé à 7 h 10 pour répondre à quelques mails de boulot et regarder un peu ce qui s’était tramé du côté de Twitter et de l’actualité. Le pétainisme de Macron et la collusion désormais permanente de toute sa clique avec les fascistes, si on y ajoute le négationnisme climatique des gens qui disent qu’il « a toujours fait chaud l’été », c’est insupportable. Est-il possible de s’enfoncer la tête dans le sable ou de se contenter de partager les meilleurs moments possibles avec ses proches en se disant qu’on n’a pas les moyens d’agir à son échelle, qu’on fait tout ce qu’on peut et de signer définitivement sa propre impuissance face au capitalocène et à la destruction générale ? des années que je pose cette question… autant se décerveler…

 

08:14 Publié dans 2022 | Lien permanent | Commentaires (0)

jeudi, 07 juillet 2022

07072022

 

Deux mois que je n’ai pas ouvert ces carnets. C’est terrible, cette incapacité à me tenir aux routines les plus simples. (Alors que j’ai fait un live Twitch le 6 juin en signalant que c’était le dix-septième anniversaire du blog, je n’ai pas été foutu de pondre un texte même bâclé.)

Réveillé depuis 4 h, j’ai fini par me lever à 5 h 40. Il y avait longtemps… les deux cafés de l’après-midi sans doute…

Hier j’ai fini par relancer l’éditrice par Messenger, car, depuis le 24 juin, date à laquelle elle m’a dit qu’elle me contacterait, après que je lui ai dit que je serais peu disponible car en déplacement la semaine dernière, mais que je me débrouillerais quand même pour la rappeler, je n’ai pas eu de nouvelles.

Aujourd’hui, aller-retour à Rennes pour signer le bail du nouvel appartement d’A* et y déposer quelques affaires.

 

06:01 Publié dans 2022 | Lien permanent | Commentaires (0)

mercredi, 06 juillet 2022

06072022

 

Ce matin aux Tanneurs en voiture, exceptionnellement, afin de rapporter la vaisselle sale du pot de fin d’année, ainsi que les cadavres de bouteilles (pas tant que ça, j’avais vu grand). J’ai aussi mis le frigo de la salle des casiers à dégivrer, en espérant que la bassine placée sous le gros bloc de glace obstruant le freezer suffira à contenir l’inondation. Comme je ne pourrai pas m’y rendre demain (aller-retour à Rennes), on va croiser les doigts.

À 11 h délibérations de L1, avec une quinzaine de « repêchés » tout de même.

À 17 h 30 j’ai passé 45 minutes en visioconférence avec une étudiante de L3 très gentille et dans une situation inextricable, redoublante, et qui n’a toujours pas validé son année (et de loin). Face à son désespoir, j’ai tenté de trouver des mots réconfortants en lui suggérant plusieurs pistes pour essayer de voir l’avenir sous un jour moins sombre, en lui proposant même de lui écrire des lettres de recommandation. Impression d’impuissance.

 

19:13 Publié dans 2022 | Lien permanent | Commentaires (0)

mardi, 05 juillet 2022

05072022

 

Après la réunion de département, pot de fin d’année, avec cadeaux et discours pour les « partants », B. M. qui s’apprête à une reconversion, et E.R. qui prend sa retraite (j’ai fait le malin dans le discours en plaçant ce que j’avais appris en lisant l’entretien de Christiane Fioupou dans e-Rea : en espagnol, on parle de jubilacion). E. a répondu à mon discours en finissant sur deux citations particulièrement rentre-dedans de Cavanna sur la vieillesse, tirées d’un livre que je ne connaissais pas, Stop-crève. Je dis que je ne connaissais pas car, même si j’ai très peu lu Cavanna, il y avait ses œuvres complètes (ou presque, donc) chez mon beau-père.

Déjeuner rapide et sympa au Cafecito, avec, notamment, la nouvelle collègue MCF, qui a l’air très affable, curieuse, outre l’excellence de son CV.

 

18:18 Publié dans 2022, WAW | Lien permanent | Commentaires (0)

samedi, 07 mai 2022

07052022

 

Ce matin, enfin, le chauffage ne s’est pas relancé, et ne se relancera pas. Depuis plusieurs semaines, je l’ai programmé pour qu’il ne se relance que lorsque la température au salon tombe en-dessous de 18°5, à partir de 6 h en semaine et de 8 h le week-end. Même ainsi, la chaudière tournait à fond pendant une heure le matin, et parfois un peu en journée.

Je lisais hier je ne sais plus où qu’il était effarant que deux mois et demi après le début de la guerre en Ukraine aucune mesure n’ait été prise, dans les transports et ailleurs, pour inciter à la réduction de la consommation d’énergie. Cela fait bien longtemps que je suis convaincu que l’impossibilité récurrente d’interdire les éclairages lumineux inutiles la nuit (50% des réverbères, magasins et grandes surfaces) et des panneaux publicitaires électriques montre que nous irons dans le mur quoi qu’il arrive.

 

vendredi, 06 mai 2022

06052022

 

Aujourd’hui, j’ai alterné les surveillances d’examen avec la participation distancielle au 4e colloque de l’association CARACOL, qui se spécialise dans les littératures des Caraïbes, et une réunion pédagogique du Master Etudes culturelles.Le colloque se poursuit demain, et j'ai beau avoir du travail par-dessus la tête, c'est vraiment très stimulant, d'autant que je commence de plus en plus à m'intéresser à l'aire des Antilles/Caraïbes (pour un cours de L2 de l'année prochaine mais pas seulement (c'est Haïti qui m'aura servi de phare, à l'origine)).

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Pause déjeuner classique au Cafecito, mais j’ai eu l’idée modérément bonne de vouloir acheter ensuite le café – excellent comme toujours – que j’avais bu avec mon dessert ; le type m’a fait un cours interminable qui m’a rappelé un peu le sketch de Little Britain dans lequel Ray McCooney, le restaurateur écossais, répète systématiquement «  if ye were to ask me on a Monday I would say yesssss » à une question relative au menu du dimanche.

 

J’ai lu plusieurs chapitres (essais sous forme épistolaire) de Dear Senthuran, le livre le plus récent d’Akwaeke Emezi. J’ai parlé (mal car fatigué) de Freshwater dans le dernier épisode (87) de je range mon bureau. Mon séminaire de littérature de M1 de l’année prochaine tournera autour de Rivers Solomon et Akwaeke Emezi. Fin juin, à Toulouse, pour le 7e Congrès du G.I.S. Etudes africaines en France, je vais pouvoir rencontrer Cédric Courtois, le meilleur spécialiste d’Emezi en France ; il me tarde évidemment, depuis le temps qu’on se suit de loin…

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Soir : visionnage (enfin) d’Annette. D’une part, Carax est toujours un peu trop hystérique et kitsch, mais d’autre part c’est sur une trame qui émane entièrement des frères Mael, une sorte d’opéra barré plus que baroque, très dérangeant. Et je crois que l’hystérie de Sparks ne m’a jamais gêné (c’est peut-être mon groupe préféré), donc elle finit par faire passer le côté ténébreux et poseur de Carax.

 

jeudi, 05 mai 2022

05052022

 

Ce matin, c’était le dernier cours de Littératures postcoloniales et de la diaspora de L3. Impression un peu mitigée car j’ai fait passer un peu à l’abattage les 8 dernières présentations orales (en moyenne, il y en avait plutôt 3 par cours, soit beaucoup de temps pour questions, échanges et reprise), mais c’était le dernier cours avec un groupe d’étudiant-es globalement très vif, très dynamique, assez poil à gratter parfois, mais de façon stimulante. Chose rare, il me tarde presque de corriger leurs copies. C’est aussi une promotion dans laquelle se trouve une demi-douzaine d’excellent-es anglicistes.

 

Après-midi : conseil d'UFR, dont deux heures perdues à discuter du sexe des anges de l'emménagement partiel sur le site Lesseps à partir de 2025.

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Soir : bonne idée, vraiment, d'aller acheter des feuilles quadrillées pour O* juste avant l'heure de la fermeture à la FNAC. Outre que les seules marques vendues là coûtent la peau des nèfles, pas pu résister à acheter deux disques, dont le dernier Oumou Sangaré. / Soir, plus tard : émission de La Grande Librairie avec Annie Ernaux. Pendant l'entretien, je me suis pris à refeuilleter le magnifique Quarto, et à commencer la lecture de La Femme gelée. Quelle écriture exceptionnelle. Deux analogies me sont venues, inattendues, difficiles à assumer ou approfondir totalement : le même creusement à partir des mots que dans les derniers livres de Sarraute ; le même creusement d'un matériau familial / générationnel que les romans de Bergounioux dans les années 80 (mais en beaucoup moins ennuyeux).

 

mercredi, 04 mai 2022

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Remis à la traduction de Binyavanga Wainaina. Comme je voulais finir le chapitre 3, j’ai fait suivre l’ordinateur et le livre en ville pendant le cours d’orchestre d’O* et j’ai bouclé les 2 pages manquantes au café. Un homme d’un âge voisin du mien enchaînait les conversations avec des personnes qu’il contactait pour les recruter… leur annoncer qu’iels avaient obtenu l’agrégation ( ?)… leur expliquer le système des échelons en début de carrière… bref, étrange : un inspecteur ? un proviseur du privé chargé de recruter des collègues pour enseigner en prépa ?

 

 

mardi, 03 mai 2022

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Ce matin, réunion de département en conseil restreint, assez poussive, dans laquelle nous avons enfin réglé son sort à une question qui empoisonnait les débats depuis trois réunions. Un vote formel de rejet a eu lieu, à une écrasante majorité, et j’espère qu’on ne reviendra pas me faire perdre un temps fou avec cette histoire encore et encore. Sinon, dans la foulée, j’ai été réélu directeur du département pour les 2 années à venir (j’étais le seul candidat).

Une ancienne lectrice qui a enseigné chez nous de 2003 à 2005 m’a contacté pour me demander si je pouvais rédiger une attestation d’emploi avec détail des cours enseignés pendant ces 4 semestres, ce que j’ai fait, bien entendu ; elle m’a félicité de ma « promotion » car elle venait de découvrir qu’en cherchant le nom du ou de la responsable de département the name more than vaguely rang a bell… Je lui ai évidemment expliqué que ce n’était pas une promotion et que personne ne voulait s’y coller…

 

13:25 Publié dans 2022, WAW | Lien permanent | Commentaires (0)

lundi, 02 mai 2022

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Belle demi-journée – car je n’ai pas pu assister aux séances du matin – autour des adaptations et transformations de textes majeurs du corpus littéraire irlandais : Adapating Ireland.

En fin d’après-midi, mes chers/chères L3 donnaient une représentation de Travesties de Tom Stoppard, qui met notamment en scène la genèse d’Ulysses et James Joyce lui-même, de façon très drôle.

Rentré assez tard, en vélo, de nuit, de la soirée au pub.

 

Dans la journée, j'étais devenu, à mon corps défendant, influenceur sorbet.

 

jeudi, 28 avril 2022

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Ce soir, très belle lecture d’extraits de Zone blanche, roman paru en 2021 – et que je ne connaissais pas – par son auteur, Jocelyn Bonnerave (également percussionniste ici) et Arthur Gillette, guitariste. C’était la première fois (en dix-neuf ans de vie à Tours) que je mettais les pieds et les oreilles au Bateau ivre. Il faut un début à tout.

 

J’ai acheté le roman, que J.B. m’a dédicacé alors qu’en général je ne cours pas après les dédicaces, et pense que ce sera peut-être moins bien que la lecture.

On verra.

 

Cet après-midi, j’ai lu la fin de l’épisode 13 (Nausicaa) et l’épisode 14 (Oxen of the Sun) : Ulysses m’exaspère de plus en plus, en fait. J’en ai fait état lors de mon dernier live Twitch mais là, l’épisode 14 est vraiment du foutage de gueule érudit, à la fois pharamineux dans son écriture et totalement creux dans sa portée.

lundi, 25 avril 2022

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Reprise des cours, avec surveillance d’un examen, et plus généralement du travail, avec divers tracas administratifs, et – pour finir la journée en beauté, le dixième live Twitch consacré à Ulysses.

 

 

J’ai réussi à ne quasiment pas parler de politique aujourd’hui. Désormais mon seul espoir est qu’une alliance de gauche large puisse permettre des candidatures uniques dès le premier tour. La catastrophe climatique et l’effondrement de la biodiversité sont dans une phase d’accélération tout à fait épouvantable ; je n’arrête pas de me dire que ce que je fais n’a pas de sens, et je le fais quand même – la même fourmi dans la même fourmilière

 

dimanche, 24 avril 2022

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Nous y voici.

Tandis que l’armée russe, toujours plus menaçante – y compris vis-à-vis de la Moldavie et des pays baltes – poursuit ses bombardements et ses massacres de civils, nous voici, en France, dans la souricière.

Voici ce que je viens d’écrire sur Facebook, avant – j’espère que je saurai m’y tenir – de « débrancher » les réseaux sociaux pour le reste de ce dimanche noir.

 

J'ai beau lutter contre la politique éducative et écologique de Macron notamment, j'ai eu beau faire campagne contre lui, Macron et Le Pen ce n'est pas pareil. Le capitalisme sauvage et le fascisme, ce n'est pas pareil. Penser que c'est pareil, c'est un truc de bourgeois blancs qui ne vont pas voir tout de suite la différence.

Si Le Pen est élue ce soir, ce qui reste tout à fait possible, bien sûr que ses électeurices seront responsables. Bien sûr que les médias et les politiques de droite et d'ailleurs qui ne cessent de titrer et discourir sur le péril islamiste seront responsables. Bien sûr que les éditorialistes et le Président actuel lui-même qui renvoient dos à dos extrême-droite et gauche radicale seront responsables. Bien sûr que l'armée et la police, au-dessus des lois et gangrénées par le racisme, seront responsables. Bien sûr que les politiques et militant•es qui en sont déjà à parler du troisième tour, comme si le RN allait laisser se dérouler normalement la vie démocratique et respecter les institutions, seront responsables.

Et j'en passe.

Mais seront aussi responsables, à leur très modeste échelle, celles et ceux qui, disposant d'un bulletin de vote pour empêcher les fascistes de prendre le pouvoir légalement, ne l'auront pas fait sous divers prétextes, mais notamment car leurs privilèges leur permettent de penser que Macron et Le Pen « ça revient au même ».

 

 

J’aurais pu ajouter ici, vu que ce sont des carnets pour moi-même, toute l’immensité des tâches personnelles que je dois accomplir d’ici juillet, mais même ici cela paraîtrait à la fois vain et immoral. Je note seulement que me regarde du coin de l’œil, sur ce bureau, le dernier livre de Cécile Wajsbrot, Nevermore, que m’a prêté un de mes étudiants de L3 il y a quinze jours, avant la pause pédagogique, livre dont j’ai lu ce matin le « prélude », et qui est apparemment un roman autour de la traduction de To the Lighthouse. Tout pour me plaire, mais je me disperse. Nevermore.

 

samedi, 23 avril 2022

23042022

 

Réveillé avant cinq heures par des cauchemars liés à la situation politique. J’ai terriblement peur que Le Pen « passe ». La démobilisation liée aux sondages et à l’impression d’un rejeu de 2017, associée à la banalisation du fascisme et au jeu dangereux de LFI, fait tout craindre.

Au lieu de travailler, continué de lire, entre 5 et 7, « mon » Lobo Antunes, dans le fauteuil de la bibliothèque. – C’est ce Lobo Antunes dont j’ai parlé lundi dernier dans le live Twitch auquel personne n’a pu se connecter et qui n’a pas été enregistré non plus par l’application.

Pendant que l’ordinateur démarrait (je suis à la salle à manger), j’ai griffonné ma to-do list du jour (ou du week-end ?). Volets ouverts, il s’avère qu’il pleut, ou qu’il a plu, donc, après la pluie sans discontinuer de ces derniers jours dans les Landes, nous voici de retour en Touraine pour la même flotte.

 

*            *

*

 

Le dernier billet écrit pour ce blog date du 22 février. Tout billet publié à une date intermédiaire sera de facto rétrospectif. Peut-être que j’aurai la force de faire cela.

 

07:23 Publié dans 2022 | Lien permanent | Commentaires (0)

vendredi, 22 avril 2022

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Retour à Tours. Courses, lessive, bricoles, ménage. Longue visio Jitsi avec A*, qui a réussi à trouver un job d’été, pour juillet-août – 1.600 euros de salaire, net dit-il. On a longuement évoqué l’organisation de l’été, puis les masters, puis les élections.

Ma grand-mère se porte de nouveau mal. Et je redors mal (la situation politique en France, la 3e guerre mondiale qui se profile).

 

Soir : A History of Violence – que je me rappelais mal. Excellent Cronenberg pourtant.

 

22:20 Publié dans 2022 | Lien permanent | Commentaires (0)

jeudi, 21 avril 2022

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Pluie toute la journée. Déjeuner au Taj, à Dax.

 

En fin d’après-midi, après un dernier mah-jong avec ma mère, dernière belote avec mon père. Lors du mah-jong en 4 manches, C* a pu faire deux Kong en une seule manche. (Ce doit être rarissime.)

Soir : quelques parties de Loup-Garou (cela faisait longtemps). Comme on avait remplacé la Noiseuse par le Soulard après les 3 premières parties, mon père s’est emmêlé les pinceaux à un moment donné et s’est emberlificoté dans son scénario. Toujours un succès.

 

22:40 Publié dans 2022 | Lien permanent | Commentaires (0)

mercredi, 20 avril 2022

20042022

 

Ce débat entre Macron et Le Pen était navrant sur toute la ligne : Le Pen nullissime mais « normalisée », Macron jamais attaqué ni pris à défaut sur son bilan (désastreux), les enjeux écologiques totalement absents – un simple réservoir post-moderne de blagounettes et détournements pour réseaux sociaux. C’est un cliché, mais si vrai : notre démocratie est malade, épuisée, délétère.

 

mardi, 19 avril 2022

19042022

 

Journée à Bilbao. Pluie sans discontinuer sur la route, et sous les parapluies à Bilbao et Durango même, aussi. L’exposition Dubuffet du Guggenheim était de taille modeste, mais passionnante : comme après Chaumont l’été dernier, envie de remettre sur le métier mon texte d’il y a quinze ans.

Nous avons visité trois autres expositions, dont une, à l'Azkuna Zentroa (lieu étrange et presque terrifiant), du collectif Cabello/Carceller autour de la figure de Catalina de Erauso et des transidentités.

 

C* a acheté deux romans graphiques en espagnol. Je me suis contenté de photographier trois éditions différentes d’Ulysses en castillan, et de feuilleter Dubliners en basque (Dublinarrak, de mémoire).

 

Grâce à sa statue, on a découvert Antonio de Trueba, dont je doute qu’on lise le moindre livre.

 

21:43 Publié dans 2022 | Lien permanent | Commentaires (0)

mardi, 22 février 2022

22022022

 

On entend le chant des merles, très tôt désormais, puis à 6 h le chantier – je ne sais où – reprend (bruits métalliques des bennes) et le chauffage démarre. Se lever, la nuit n’est pas trop courte.

Aujourd'hui, date palindrome.

Un mois ou presque sans écrire dans ces carnets ; je vais tenter de rédiger quelques « entrées » a posteriori.

 

06:37 Publié dans 2022 | Lien permanent | Commentaires (0)

lundi, 21 février 2022

21022022

 

Reprise du travail, fatigué, le moral dans les chaussettes. En m’y remettant, dès 7 h du matin, dans mon bureau, puis en cours, je me suis « chauffé » et ça allait mieux. O*, fiévreux et épuisé suite à la 3e injection de Pfizer hier, a dû garder la chambre. Quand je suis rentré de ma journée de cours, à 16 h 30, il commençait à aller mieux. Nous avons même regardé le premier épisode de la deuxième saison d’OVNI(s) après avoir regardé, médusés, inquiets, une partie de l’allocution de Poutine et le décryptage dans l’émission Les Informés.

Ma grand-mère, que j’avais laissée vendredi, lors de ma visite à l’hôpital de Saint-Sever, dans un état d’apathie quasi totale, a l’air de bien se remettre : ma tante nous a envoyé encore aujourd’hui une photo d’elle, l’œil vif, petit sourire en coin, comme nous l’avions vue encore à Noël, disons, ou peut-être – les photos peuvent être trompeuses – comme nous avions pu passer deux heures avec elle mardi avant son probable AVC.

 

22:10 Publié dans 2022 | Lien permanent | Commentaires (0)

dimanche, 20 février 2022

20022022

 

J’avais du travail, et je n’ai pas foutu grand-chose : mauvaise humeur et mauvais moral de n’en avoir pas fait davantage. Dans l’après-midi, j’ai lu (mal) une quinzaine de pages de Ulysses afin d’avoir « de quoi dire » pour le troisième live Twitch de demain soir.

Le soir, j’ai terminé de lire Wunderland de Caitriona Lally, second roman de cette jeune autrice irlandaise, choisi presque par hasard sur les étagères d’Irish fiction de l’immense librairie Kennys Bookshop la semaine dernière : bonne pioche, car c’est à la fois drôle, grinçant et très dérangeant. C’est un roman très juste, je pense, sur ce que ça représente réellement, dans les détails, de vivre avec une personne gravement dépressive et suicidaire. C’est aussi un roman qui, dans la mesure où l’action se déroule à Hambourg, multiplie les jeux translinguistiques entre l’allemand et l’anglais, et dont le personnage masculin principal ne cesse d’imaginer, en anglais, de nouveaux noms collectifs, pas seulement pour les animaux. On l’aura compris, c’est le genre de roman que je lis avec une part de mon attention captée par l’hypothèse de la traduction.

Abyss dominical : gagné 90 à 80 contre O*.

Au fond, je crois que je n’aspire profondément qu’à une chose : la retraite. Mais elle n’arrivera, au mieux, que dans vingt ans.

 

jeudi, 17 février 2022

17022022 (les mensonges criants d'Engie)

 

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De la communication pure.

Engie compte sans doute sur le fait que les gens ne savent pas lire, ou que les gens sont nuls en maths.

 

On voit bien avec ce visuel que la multiplication par 2,6 se ferait sur 30 ans, pas en 10 ans.

 

10:54 Publié dans 2022 | Lien permanent | Commentaires (0)

dimanche, 13 février 2022

13022022 (fantôme)

 

ghost.jpgLe jour des 77 ans de mon père, et la veille de notre retour en France, je me lance, dans le salon donnant sur le vieux bourg de Salthill, à Galway, à la découverte de Joseph O'Connor - si chaudement et souvent recommandé par sa traductrice Carine Chichereau. Des milliards d'autres fers au feu mais on ne peut pas toujours attendre... Le roman tourne autour de la figure, essentielle, de Molly Allgood / Maire O'Neill, actrice qui a notamment créé le personnage de Pegeen dans The Playboy of the Western World mais qui fut aussi le dernier amour de Synge.

 

lundi, 24 janvier 2022

24012022

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Premier échec au Wordle, en allemand. Je n'avais pas vu que le site distinguait U et Ü donc j'avais exclu, à partir de "BEUTE", tous les mots en U/Ü. Queerdle confirme sa fixette autour de termes qui ne sont pas seulement queer, mais surtout hyper sexuels.

 

(Pour la grille en allemand j'ai commis d'autres erreurs en 6 mais j'étais un brin désespéré.)

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samedi, 22 janvier 2022

22012022 (les non-dits de Fisherman's Friends)

 

Hier soir, nous avons regardé Fisherman’s Friends, un film britannique de 2019 à partir d’une histoire vraie. C’est une comédie plutôt distrayante, bien jouée, dans laquelle l’histoire d’amour et les passages plus dramatiques se voient à vingt lieues à la ronde. Gros sabots mais regardable.

Capture.JPGCe qui m’a fait tiquer en le regardant, c’est qu’il y a trois personnages de Black British ou afrodescendant·es : à part un type au look un peu jamaïcain dans un pub londonien et qui n’a pas, il me semble, de nom, les deux autres occupent de très hautes fonctions sociales. Face à la communauté des pêcheurs de Cornouailles, pauvre mais douée de solidarité et de « valeurs » autres que le fric, Troy (qui dirige une grosse major) et Leah (directrice d’un label important) représentent le pouvoir financier ainsi que la culture contemporaine ; tous deux ont sous leurs ordres des dizaines d’employé·es, blanc·hes pour la plupart, et, surtout, ne comprennent rien à la « culture traditionnelle » anglaise.

Dans le contexte complexe post-Brexit, cette représentation binaire opposant le pouvoir économique culturel détenu par les afrodescendant·es aux Blanc·hes  des coins « reculés » dont la culture pluricentenaire est effacée ne laisse pas seulement un goût saumâtre (pun intended) ; elle est carrément mensongère. En effet, il n’y a pas d’afrodescendant·es qu’à Londres ou dans les grandes villes, et surtout le pouvoir économique et culturel leur reste largement inaccessible. S’il s’agit d’une fable, il faut prêter attention à son dénouement : Danny, qui a racheté le pub pour se racheter de sa faute morale, vient fêter ça et oublie sa voiture sur la jetée. Le dernier plan voit la petite communauté de Cornouailles rassemblée regarder, en rigolant, la bagnole qu’engloutissent les flots. Par contraste avec toutes les scènes tournées à Londres, cette communauté (monoraciale) semble représenter l’idéal d’authenticité que Danny cherchait sans le savoir pendant toutes ces années perdues à faire du fric.

 

i001264456.jpgUn des mensonges du film, c’est que Leah et Troy ne comprennent rien à la culture « traditionnelle » (qui occupe un large spectre, des chants de marins aux Beatles). Or, les Black British, on le sait, ont été, comme tous les Britanniques, biberonnés à la britpop, aux séries télé culte et aux dessins animés. Dans une scène, très drôle au demeurant, Henry dit à Troy que Danny est resté en Cornouailles car il cherche à se choper « the girl with the Noddy car » [la fille avec la voiture de Oui-Oui (par parenthèse, la voiture en question est une 2CV)]. Troy réagit en s’exclamant : « Who’s Noddy ? ». Pour drôle que soit la réplique, elle reprend tout un vieux cliché raciste post-impérialiste selon lequel la communauté des afrodescendant·es a ses propres références culturelles et ne peut en rien s’approprier Shakespeare ou Sherlock Holmes (ou Enid Blyton…).

 

Dans un sketch de la série Little Britain, les auteurs David Walliams et Matt Lucas se moquaient justement des préjugés des Anglais·es blanc·hes incultes incapables de s’imaginer qu’une personne d’allure non européenne puisse mieux parler anglais et avoir des goûts culinaires conventionnels (fish and chips) ; dans Fisherman’s Friends, il semble que ce soit plutôt du côté des non-dits des Little Englanders et des tenants du repli identitaire fantasmé que le réalisateur cherche à jeter ses filets.

On ne peut trop en faire dire à une comédie « sans prétention », et sans doute suis-je pas mal influencé par mes lectures de ces derniers temps, et notamment par Brit(ish) d’Afua Hirsch, mais un film comme celui-ci parle d’une société, et de son époque, de la nôtre. Il parle sans doute très fort du sanglot de l’homme blanc, et de la fragilité blanche.

11:15 Publié dans 2022, Tographe | Lien permanent | Commentaires (0)

vendredi, 21 janvier 2022

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Grand soleil aujourd’hui, et vent frisquet – à vélo je supportais manteau, cagoule et gants, même dans l’heure de midi. Après une bonne matinée de travail, j’ai pris un café (enfin, pour être exact : chocolat puis vin chaud) au Tourangeau avec L* mon ancien étudiant de M2 qui élabore cette année un projet de thèse tout en prenant un peu de temps pour lui, s’essaie à l’écriture romanesque etc. Deux heures bien sympa, avec au moins deux conseils de lecture : Et Nietzsche a pleuré d’Irvin Yalom, et les livres de Cassirer (un nom autour duquel je tournais à l’époque de mes études et que je n’ai jamais exploré).

 

17:30 Publié dans 2022 | Lien permanent | Commentaires (0)

jeudi, 20 janvier 2022

20012022

 

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Depuis quelque temps, et notamment que je suis devenu strictement végétarien (août 2020), il m’arrive – quand je déjeune seul – d’aller acheter un sandwich dans la boulangerie où j’achetais naguère d’excellentes tartes salées et qui a changé d’enseigne il y a un an. Je retombe presque à chaque fois sur le sandwich végé chèvre ou végé brie, qui coûte 4,90 € et qui est bon sans plus. Ce midi, à 13 h 40, après une surveillance d’examen de substitution et juste avant le Conseil de Faculté, je m’y suis rendu, n’ayant pas le temps pour de plus longs menus, et comme il n’y avait plus du tout de sandwich j’ai choisi un pain à la châtaigne, qui coûtait moitié moins cher et qui était excellent.

 

15:51 Publié dans 2022 | Lien permanent | Commentaires (0)

mercredi, 19 janvier 2022

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Hier ma grand-mère a été de nouveau hospitalisée, car elle se plaignait du cœur et son aide a appelé les pompiers. Il s’avère qu’elle a le Covid, mais, dixit le personnel de l’hôpital, « ça va ». Ça va : cela ne signifie rien, dans le cas d’une personne âgée de bientôt 95 ans, avec insuffisance cardiaque chronique et divers problèmes de santé pas bénins depuis quelque temps. Cela signifie sans doute qu’elle n’a pas de symptômes graves liés au Covid (fièvre, pneumopathie).

Ma mère a aussi fait un autotest, positif. J’espère qu’elle va pouvoir se reposer mais elle passe son temps à effectuer des formalités pour ma grand-mère. Mon père et elle doivent donc annuler leur virée de quelques jours histoire de s’aérer du côté de chez ma sœur.

 

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mardi, 18 janvier 2022

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En dépit d’une journée de travail à la maison, j’ai fait l’aller-retour à l’université, tout d’abord pour participer à la remise ou découverte des cadeaux du Secret Santa ; à l’initiative de notre collègue secrétaire de L1/MEEF, presque une vingtaine de collègues ont participé, et j’ai eu un opuscule que je ne connaissais pas, La paresse de Joseph Kessel – j’ai consacré à cette occasion une petite vidéo hors-série. L’autre motif était moins réjouissant, mais comme il implique un élément un peu confidentiel de ma charge de directeur de département, je ne peux trop en dire. Heureusement, tout s’est bien passé (c’est-à-dire qu’en fait il ne s’est rien passé).

 

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dimanche, 16 janvier 2022

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Je ne vois pas très bien en quoi Paris est censé être un « mot ». Soit Queerdle accepte les noms propres, soit il y a un mot dont le sens m’échappe ici en anglais.

 

Le Wordle du jour est solar, l’adjectif qui donne son titre au roman d’Ian McEwan sur lequel j’avais dirigé le mémoire de M2 de mon étudiante – désormais collègue – C. B.

 

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samedi, 15 janvier 2022

15012022

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Depuis quelques jours, mon fil Twitter s’est parsemé – voire encombré – de suites de petits carrés colorés ; j’ai fini par comprendre qu’il s’agit d’un jeu nommé Wordle, ou Sutom (le boustrophédon de « motus ») en français, ou Termo en portugais etc. Comme il n’y a qu’une seule grille par jour, le jeu ne peut pas devenir addictif, mais il ne faut évidemment pas partager la solution, de sorte que ce sont les résultats, sous forme de carrés indiquant le nombre de coups et la progression (lettres mal placées, lettres absentes etc.), qui s’affichent sur les profils des personnes dont je suis le compte ; apparemment, d’ailleurs, ces suites de carrés rendent Twitter absolument abominable pour les mal- ou non-voyants qui se servent d’un logiciel de lecture vocale.

Comme alternative, j’ai commencé à poster des citations contenant le mot à trouver. Il y a aussi plusieurs grilles différentes, comme celle du Queerdle.

 

Matin : long (dernier) cours de traductologie d'agrégation interne, en visio. Certain-es collègues me demandent de leur réexpliquer des points de grammaire qui relèvent du programme de seconde, ce qui ne laisse pas de m'inquiéter quelque peu.

Après-midi à comater dans le sofa, en lisant de la poésie, en buvant du thé, en regardant vaguement un match de rugby.

Soir : The Draughtman’s Contract, 3e visionnage pour moi. O* a aimé (on va en faire un vrai cinéphile). J’ai vu que Greenaway avait continué à faire des films depuis le dernier vu au cinéma, 8+1⁄2 Women. Envie aussi de me re-regarder The Falls et A Zed and Two Noughts (dont j’avais parlé, je crois, lors de mes premiers mois de blog). Greenaway est gallois ; je l'ignorais.

 

vendredi, 14 janvier 2022

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Matinée aux Tanneurs, encore, puis après-midi à tenter de corriger des copies. Trois lessives et les courses m’ont permis d’échapper en partie à la corvée, remise à plus tard (14 sur un paquet de 54, pas terrible).

51v7ilYLdrL.jpg      Ce matin, j’ai reçu une étudiante très en retard pour son dossier de mobilité internationale Corée et Australie, puis deux étudiantes d’échange anglaises, chacune à son tour, afin de constituer leur emploi du temps à partir de leur choix de cours approuvé par l’université d’origine. Cela fait 11 ans que je fais ce travail, en plus du reste, et je commence à saturer. Je crois être le seul, d’ailleurs, à m’occuper à la fois des étudiants entrants et sortants. Bref…

 

Fini de lire What White People Can Do Next. Je continue ma lecture du dernier roman de Gurnah, Afterlives. Un peu déçu par Triste boomer, le roman paru ce mois d’Isabelle Flaten, et que j’avais acheté mercredi à la Boîte à livres (une fois n’est pas coutume).

[Dans le titre de l'essai d'Emma Dabiri, le plus dur à traduire est l'adverbe next.]

 

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jeudi, 13 janvier 2022

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20220113_104532 Manifesté ce matin, dans le froid, de Jean-Jaurès à la préfecture. Comme toujours à Tours, et plus encore quand le cortège se compose majoritairement de profs (les AED auraient pu mettre de l’ambiance, mais les rares personnes un peu vivantes sont plombées par les zombies des alentours), la manifestation était silencieuse, léthargique, molle. Malgré tout la grève est très suivie dans l’ensemble du pays, et – victoire en soi – les syndicats ont réussi à faire s’asseoir le ministre Blanquer à la même table qu’eux plus de deux heures, alors que ce sinistre fossoyeur nous crache à la figure depuis quatre ans et demi sans jamais écouter ce que disent celles et ceux qui sont « sur le terrain ».

20220113_103811 Ce matin, donc, pas un chant, pas un slogan. J’ai essayé de lancer quelques Blanquer Démission, ou même – plus pour rigoler, de façon citationnelle – « Blanquer, salaud, le peuple aura ta peau ! », mais pas moyen. Le soir, à dix heures, les annonces ont forcément déçu : pa grand chose, donc il faut (faudrait) poursuivre, accentuer la pression. Malheureusement, la profession est globalement aussi molle que les Touanrgeaux, et peu encline à faire vraiment grève.

 

Commencé la lecture de What White People Can Do Next d’Emma Dabiri. Comme j’ai lu ou parcouru pas mal de livres sur le sujet depuis quelque temps, je suis parfois un peu blasé, mais là, je retrouve à la fois le style vigoureux et si original de cette autrice, ainsi que sa profondeur analytique. (Don’t Touch My Hair, lu avec l’exemplaire de la B.U., et que je n’ai pu acheter, récemment, que dans l’édition américaine qui porte un autre titre, est un des meilleurs essais que j’ai lus.) Bien sûr, aucun des deux livres n’est traduit en français, et je doute de convaincre Albin Michel.

 

Mes parents sont rentrés vers huit heures du soir des obsèques de mon oncle, à Bagnères-de-Bigorre.

 

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mercredi, 12 janvier 2022

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Il faisait un froid glacial, ce matin, à vélo, à 7 h 30 du matin et de nouveau à midi quand je suis remonté. Si je n’avais pas acheté un vélo électrique en août, il y a un moment que je ne ferais plus le trajet de cette façon : la Tranchée, que je gravissais péniblement en finissant, en sueur et/ou hors d’haleine, à 7 à l’heure, je la grimpe tranquillement, en allant même parfois plus vite que les voitures. Par contre, les doigts gelés même sous les gants, c’est moins rigolo.

 

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mardi, 11 janvier 2022

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Hier soir, j’ai eu un cadeau pour ma fête, finalement : une friteuse électrique toute neuve. C’était en grande partie un gag, mais comme j’avais reçu quelques heures plus tôt par voie postale l’exemplaire de l’édition Alma de Ulysses de Joyce, j’ai pu annoncer une nouvelle série de vidéos, ULYSSE DANS LA FRITEUSE. Ce n’est, là encore, qu’à moitié une blague, car avec le centenaire de la publication du roman, je me suis dit qu’il fallait enfin que je le lise en entier, et que je fasse des vidéos autour de cette lecture, des circonstances dans lesquelles la précédente (seule tentative (1995 ?)) n’avait pas abouti, etc.

Après une matinée à régler toute une tripotée de tracas administratifs aux Tanneurs, rentré en vélo sous un grand et froid soleil, pour le déjeuner.

 

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lundi, 10 janvier 2022

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Accueilli ce matin par notre secrétaire, F*, qui, arrivée plus tôt, avait dû décoller deux immenses affiches Zemmour Président d’un de nos panneaux pédagogiques.

Otele.JPGLe reste de la journée, menues tâches, mais surtout gros dernier coup de collier pour renvoyer la totalité des épreuves corrigées de la traduction à Albin Michel. L’assistante éditoriale a accompli un travail remarquable et avait relu le texte au peigne fin également. J’ai pu annoncer sur Facebook et Twitter en avoir fini. Plus qu’à attendre la parution d’Une histoire des Noirs en Europe d’Olivette Otele début mars. J’espère que la pandémie n’empêchera pas les événements de lancement qui sont prévus, et qui me permettraient aussi de revoir l’autrice, avec qui j’échange souvent mais que je n’ai pas revue depuis une éternité.

À présent j’aimerais que d’autres projets de traduction sortent de terre.

 

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dimanche, 09 janvier 2022

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20220109_084043   Levé à 4 h 15 pour conduire A* à Nantes, d’où partait son vol pour Dublin. Rentré à 9 h 30 avec 500 bornes dans les bottes ; je me suis recouché et ai même rendormi une petite heure. Toute la journée je me suis traîné avec l’énergie d’un aï. Ce week-end, j’ai quand même fini de lire plusieurs livres qui étaient en cours de lecture, dont le très beau roman de Chinelo Okparanta Under the Udala Trees et le poème lyrique très politique de Timba Bema, Sauver la ville.

 

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samedi, 08 janvier 2022

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Matin : cours d’agrégation interne via Teams.

Après-midi : diverses glandouilles, quasi zéro énergie.

Soir : téléfilm nullissime (Meurtres en Corrèze).

 

22:30 Publié dans 2022 | Lien permanent | Commentaires (0)

vendredi, 07 janvier 2022

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Mon test PCR d’hier étant négatif, j’ai pu aller travailler deux heures cet après-midi à l’université.

Le soir, deux parties effrénées de The Game avec L° et A°, et même avec A* (ou Alpha – oui, lui (il a vingt ans révolus désormais)), qui déteste les jeux de société et de plateau mais qui a accepté de se faire violence.

 

23:39 Publié dans 2022 | Lien permanent | Commentaires (0)

jeudi, 06 janvier 2022

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Mauvaise nuit, forcément, aussi car, tant que je ne sais pas si je suis guéri du Covid, je crèche à la chambre du sous-sol, difficile à chauffer. Or, le temps s’est nettement refroidi. Crise d’angoisse aussi, à 4 h 30, mêlant trucs de boulot et peurs plus viscérales.

 

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mercredi, 05 janvier 2022

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Mon oncle, hospitalisé le matin du 31, en réanimation depuis trois jours, est mort cette nuit, du Covid.

 

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mardi, 04 janvier 2022

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Ciel d’un gris uniforme, le temps est à la pluie. Et rafraîchit (un peu).

 

Chardonneret élégant -- Tours, 4 janvier 2022   Afin de pouvoir photographier les oiseaux qui se ravitaillent à la mangeoire j’ai ressorti le Lumix, car les smartphones font des photos exécrables dès qu’on cherche à zoomer, et ainsi je vais pouvoir mieux tenir ma résolution de poster chaque jour une ou des photos sur Flickr.

J’ai fini les 250 et quelques copies de L1. Plutôt favorablement impressionné par le nombre important d’étudiant-es qui ont bûché, à défaut d’avoir tout compris ou tout retenu. On sent un certains sérieux de la part de la promotion, globalement. Est-ce un effet du hasard ? est-ce parce que le cours de concepts clés, consacré désormais aux études post-coloniales, les intéresse davantage que les années passées (Biblical culture) ? est-ce que cette génération s’est mieux préparée à travailler de façon autonome, avec deux années de lycée très perturbées par la crise du Covid et les divers confinements ou semi-confinements ?

 

Il faudrait que je fasse enfin la première de plusieurs vidéos en souffrance. Tant qu’à être en huitaine pour cause de Covid, justement. Demain, A* et moi essaierons encore une fois d’effectuer un test PCR.

 

15:15 Publié dans 2022 | Lien permanent | Commentaires (0)

lundi, 03 janvier 2022

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3 janvier, 10 h 30

 

Temps très maussade : à la fois grande douceur pour la saison, et plafond nuageux très bas, invariable.

 

Je travaille depuis 7 h 30 ce matin. Dossiers de mobilité internationale, emplois du temps, modifications en urgence à cause des cas Covid+ et empêchements, etc. Sur ma to-do list pour la journée il y a aussi : au moins 50 copies + relire 1 chapitre des épreuves. Il y a aussi l’envie de me lancer dans une partie des vidéos en retard, peut-être avec les différents poètes / recueils lus récemment ou en cours de lecture.

 

Parmi les résolutions pas trop difficiles à tenir en cette nouvelle année, je voudrais poster chaque jour au moins une photo sur Flickr ; j’ai délaissé ce réseau depuis quelque temps, ou en tout cas n’y ai publié de photos que lors de voyages ou circonstances exceptionnelles, alors que ma mère le consulte tous les jours et que c’est un des moyens de garder le contact. Il m’arrive aussi de rechercher les photos anciennes publiées ce même jour, par exemple en 2010 en 2012 (cf infra). Bien sûr, cette résolution sera peut-être tenue avec des photographies non publiques, de famille.

 

Sans titre

Eloge des autoportraits insensés. Tours, 3 janvier 2009.

 

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dimanche, 02 janvier 2022

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Trois heures passées, et perdues, en famille, à quatre, à faire la queue ce matin pour un test PCR que nous n’aurons pu obtenir. Vers midi, on nous a dit, ainsi qu’aux 200 et quelques derrière nous, que le centre de dépistage – le seul ouvert du département – fermerait à 14 h et ne pourrait nous recevoir. Situation tout à fait ahurissante, et qui n’a pas donné lieu à l’émeute qu’on eût pu craindre. La préfecture fait n’importe quoi, ne maîtrise rien, et tout le monde s’est habitué. Au demeurant ces tests sont devenus une vraie farce. Il faudrait dorénavant s’accommoder des faits et ne pas tester les personnes bénéficiant d’un schéma vaccinal complet et n’ayant pas de symptômes, même quand elles sont « cas contact ». On voit bien que cette cinquième vague, colossale, touche dix fois plus de gens que les précédentes mais en faisant beaucoup moins de victimes – presque tous des non vaccinés d’ailleurs… Pour presque tout le monde, le vaccin protège des formes graves, et d’ailleurs je n’ai aucun symptôme. Protège-t-il du Covid long ? je croise les doigts, pour A* comme pour moi, comme pour C* et O* qui, quoique négatifs a priori, ont bien dû l’attraper.

Finalement ces trois heures étaient, à discuter en famille, en raison du temps doux, plutôt un bon moment. Par contre, cela m’a empêché de corriger plus de cinquante copies.

Ce début d’année continue de façon bien morose. Je poursuis la lecture des poèmes d’Avron Sutzkever en langue française, que C* m’a offerts ce noël, et de l’anthologie exceptionnelle de poésie portugaise, qui m’accompagne depuis mon anniversaire (là aussi, merci à C*). Pour Sutzkever je crois que je préfère les poèmes des années 30-40 (il y en a d'extraordinaires) à ceux de la maturité, que je peine à comprendre, peut-être. Commencé d’écrire aussi, en griffonnant, un cycle de poèmes qui s’appuie sur le fait que le nombre 2022 est un nombre de Harshad (ou de Niven). Je les publierai dans MuMM, en leur souhaitant meilleure fortune qu’aux Esquintils.

 

***

 

Hier soir, nous avons regardé Les Traducteurs, film très honnête, un peu monté comme une série mais plutôt malin. Ce soir, The Pink Panther, d’une très grande mollesse, à l’exception des deux dernières scènes : que de longueurs et de bavardages… Je n’en avais guère de souvenir, en fait.

J’ai programmé l’envoi de plusieurs mails pour demain matin, sachant que je dois m’isoler et vais donc tout faire en télétravail, ce qui est un beau bazar. Il faut bien prévenir les collègues. Et j’aurai bien des dossiers de mobilité internationale à vérifier et signer demain, outre les épreuves de la traduction et les 150 copies encore en plan.

 

23:35 Publié dans 2022 | Lien permanent | Commentaires (0)

samedi, 01 janvier 2022

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L’année 2021 ne s’est pas très bien terminée : aux douze coups de minuit, j’étais encore en conversation téléphonique avec E*, qui nous avait appris la mort, entre ses bras, à l’hôpital, après un an et demi de lutte contre le cancer, de J*. J’avais manqué son premier appel plus tôt dans la soirée, et me doutais de l’issue : nos échanges de SMS, trois jours plus tôt, étaient très clairs.

J* était un homme entier, doux et passionnant. Je ne pourrai me rendre à ses obsèques mardi mais espère qu’E* viendra nous voir bientôt, une fois remise un peu de son épuisement de ces dernières terribles semaines.

 

***

Plus tôt aussi, A* étant positif au Covid, il a annulé sa participation au réveillon avec ses ami-es et a dîné avec nous. Je suis également positif et n’ai pas réussi à trouver le moindre endroit où faire un test PCR ce matin. Drôle d’ambiance et d’époque.

Ce soir j’ai commencé la lecture de Sauver la ville, que son auteur, Timba Bema, m’a fait parvenir. C’est très bien, sorte de roman lyrique ; le sous-titre est « Odyssée poétique ».

Je relance donc le chantier de ce blog, sous une forme de journal une fois encore, quoique m’en sachant incapable. La lecture de l’avant-dernier billet publié, en mars, me montre pourquoi je m’étais découragé. Il faut pourtant poursuivre, ou reprendre.

23:00 Publié dans 2022 | Lien permanent | Commentaires (1)