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jeudi, 29 septembre 2005

Fin de journée

A une minute près, je publiais la note précédente à 22 heures 22... Raaaah...

Content de ma journée, d'autant que j'ai bien avancé les travaux de préparation du séminaire sur les formes de l'humour britannique qui commence lundi prochain.

Pas lu encore ce soir, mais je me suis offert, dans l'après-midi, une petite pause consacrée à parcourir les blogs habituels.

Irène (qui ne s'appelle pas ainsi, mais c'est le pseudonyme que je lui ai attribué et qu'elle semble assumer) se décide à écrire des commentaires ici, et VS a rédigé une longue réponse au test.

On me cache tout...

Comment??? Coetzee a publié un nouveau roman, et on ne me disait rien?

The Return (Gabrielle?)

Le film de Patrice Chéreau, qui sort ces jours-ci sur les écrans, comme on dit, et que je n'ai pas vu (pour l'instant?) est inspiré d'une nouvelle de Josep Conrad, The Return.

Jeu de Livy, II

Je vous invite à lire une note du VP, et la déferlante de commentaires qui se sont ensuivis à propos du jeu de Livy (qui n'émane pas originellement de Livy, mais bon, jouer les archéologues me fatigue).

Sur un pissenlit imaginé par Simon

A moins qu'un songe ne l'annule

Ou que le vert flou ne s'en li-

Bère, voici un pissenlit

A n'exhiber que la lunule.

Gueule tapée (2)

Glané, dans LE FRANÇAIS EN AFRIQUE Revue du Réseau des Observatoires du Français Contemporain en Afrique, l'entrée suivante, concernant le mot varan:

varan, n.m. Spéc. V. IGUANE*. (Varanus niloticus et varanus exanthematicus). Reptile saurien. Il en existe deux espèces : le varan du Nil = varan d’eau = gueule* tapée, de plus grande taille et le varan des terres. Medza était une femme d’une quarantaine d’années, velue comme une brosse, la peau rugueuse comme celle d’un varan adulte… (Allogho-Oke, 1985 : 55). Nombreux sont ici les lézards dont l’un est d’importance : c’est un grand saurien, le varan du Nil, qui est de la famille des iguanes et que l’Afrique connaît sous le nom, impropre d’ailleurs, de « gueule-tapée* ». (Briault, 1926 in Merlet, 1990 : 324). Les reptiles tels que les [.] varans [.] sont observés prenant un bain de soleil [.]. (Le Cri du Pangolin, n°11, 1994).
SYN. : gueule* tapée, iguane*

Il existe de nombreux contes africains dont le protagoniste est la gueule-tapée. Pas fichu d'en retrouver sur le Net, mais je vous en dénicherai un ou deux d'ici peu dans ma bibliothèque.

Je signale par ailleurs l'interview de James Gaasch dans laquelle il est, incidemment, question du quartier de la Gueule Tapée.

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En écoute: la poussière et le vent / et le balayeur passe / jaune phosphorescent (Gérard Manset. "Le coureur arrêté", 2004)

...116...

Il y aurait beaucoup à dire du général Faidherbe, qui mourut le 29 septembre 1889, mais on peut déjà lire la notice que lui consacre un certain Pierre Pierrard, qui ne brille pas par son objectivité mais présente assez admirablement l'essentiel de la carrière du général.

Sinon, qu'a-t-il bien pu se passer il y a 114 ans et 2 jours? Je ne sais, Fuligineuse, mais je sais que j'ai manqué de temps, avant-hier, pour cette célébration-là...

Soi-mêmisme

Puisque j'ai fait une brève allusion, dans la note pénultième, au soi-mêmisme, ce concept forgé par Renaud Camus pour qualifier la tendance contemporaine à valoriser l'immobilisme identitaire au détriment de la culture, qui consiste, pour R.C., à devenir-autre, et comme j'ai fait une rapide recherche sur la Toile, je ne peux résister au plaisir de reproduire l'extrait d'une note de Hojotoho, qui date du 20 septembre dernier:

"Le blog est très représentatif de notre culture du soi-mêmisme. Des centaines de millions de personnes qui cherchent à se réaliser en clamant leur "Be yourself". C'est très dur de se réaliser, c'est un combat à mener quotidiennement, cela épuise et il faut se reposer de temps à autre. Le combat implique de ne plus se laisser glisser sur la pente naturelle d'un chemin tout tracé. La question ne se posait pas pour les générations précédentes. Le combat était autre. D'aucuns rétorqueront qu'il s'agissait d'un combat pour la survie. Pourtant, j'ai l'impression que le combat du "be yourself" est un combat pour la survie dans une société où il importe d'être soi-même."

Le mieux est évidemment de lire Syntaxe de Renaud Camus, mais, à défaut, Juan Asensio a écrit une belle note de lecture. On peut aussi lire l'article de Philippe Lançon, ou admirer mes bafouillements approximatifs, il y a trois ans et trois mois, dans ces parages, sans compter que cela peut aussi nous conduire à une passionnante discussion sur les accents et le français parlé... à Tours.

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Voilà donc quelques liens; n'oubliez pas, comme je suis incapable de créer des liens qui ouvrent automatiquement une nouvelle page, d'utiliser le clic droit, ou, si vous avez le malheur d'avoir un Macintosh, d'appuyer sur la touche POMME tout en cliquant.

Jeudi, en milieu de matinée

Je suis très content du travail que je viens de faire, à savoir la préparation de la séance de séminaire de demain. J’interviens, pour quatre séances, dans le master 2 de sciences du langage (option B, centrée, dixit la responsable, sur la diffusion du français dans des contextes et auprès de publics "spécifiques"), où j’ai proposé d’étudier le roman d’Ahmadou Kourouma, Allah n’est pas obligé. Le plus amusant, c’est que je trouve ce roman très faible par bien des côtés, nettement moins bon que les autres de l’auteur, et que je l’avais assez sévèrement critiqué lors de sa parution. Mais il se trouve que, pour des étudiants plus intéressés par l’aspect linguistique que par les finesses poétiques, mais aussi à titre d’introduction à certaines caractéristiques du discours littéraire africain (parodie de l’oraliture, jeu sur les différents registres, polyphonie, etc.), ce roman est tout à fait exemplaire. Me voici donc embarqué, pour huit heures, dans cette aventure.

Corne de taureau, suite (enfin!)

J’ai oublié de reparler de L’Âge d’homme, de Michel Leiris, que, intrigué par une remarque de Simon, j’ai emprunté il y a deux semaines à la médiathèque de La Riche. J’ai manqué de temps pour relire ce remarquable texte. En revanche, j’ai pu vérifier que la phrase citée est en partie inexacte, peut-être à cause de la présentation de l’extrait proposé à la sagacité des charmants lycéens de Sainte Ursule. La phrase exacte est « Donc, je rêvais corne de taureau. » et se trouve au tout début de la troisième section de l’avant-propos écrit par Leiris en 1946, soit sept ans après la parution de L’Âge d’homme properly speaking, avant-propos archi-célèbre en effet, connu sous son titre « De la littérature considérée comme une tauromachie », et dans lequel Leiris revient sur certaines circonstances de l’écriture et précise certaines des références à l’art du matador qui émaillent le texte de son autobiographie.

 

Présenter ce texte, qui aborde certains points essentiels de l’écriture autobiographique (et qui a certainement pu taper dans l’œil (in familiar parlance) d’un collègue affairé à renouveler ou composer sa “séquence” sur le biographique, en première), présenter ce texte sans les deux pages qui précèdent revient à lui enlever presque tout son sens, ce que le Donc d’amorce signale assez, d’ailleurs. Toutefois, si cet incipit est suffisamment contextualisé, la suite du passage, qui illustre la volonté de Leiris d’être, comme « le matador qui tire du danger couru occasion d’être plus brillant que jamais » (Folio, p. 12), est très riche, passionnante, l’un des textes les moins complaisants qui soient sur l’acte d’écriture, la confession, l’introspection (à la base de laquelle toujours « il y a goût de se contempler », p. 13).

 

Quand Leiris écrit « Donc, je rêvais corne de taureau. », ce qu’il dit, d’un certain point de vue, c’est que son idéal d’écriture, étroitement lié à l’expérience onirique (rêver n’est pas nécessairement une métaphore), consistait, à ce moment d’imparfait, à vouloir affronter sa propre confession, sa propre vie, se coltiner cet autre en lui, comme le matador affronte le taureau.

 

Il a été beaucoup question, récemment, de la littérature qui serait question de vie ou de mort. Je ne saurais mieux souscrire à cette affirmation. Ainsi, se contenter de lire quelques phraseurs à la mode (le superficiel Houellebecq par exemple), sans jamais plonger au cœur de ce qu’a été l’écriture pour des maîtres anciens, c’est se satisfaire d’un rapport strictement ludique ou soi-mêmiste (comme dirait l’autre) à la littérature. Non étudier pour décortiquer, comme les mauvais professeurs, ni pour expliquer, ni seulement pour se divertir. Seul l’excellent, seul l’éternel. Cela, c’est la littérature goûtée à la profondeur des papilles, estomaquée, déroutante, qui fait perdre le sommeil.

 

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En écoute : Costanza tu m’insegni, e vuoi ch’io speri (air d’Astolfo dans l’Acte I de l’Orlando furioso de Vivaldi). Lorenzo Regazzo, Chœur ‘Les Eléments’ & Ensemble Matheus, Naïve 2004.

 

Un jeudi de fin septembre vers huit heures

Ce matin, avec la pluie fine enfin berçant nos visages, il a fallu amener A. à son école avec la voiture, alors que, bien entendu, il tient très fort à la promenade à pied. Hier en fin d’après-midi, vers cinq heures, nous avions fait cette même promenade en vélo, jusqu’au « chantier de l’école », dixit A. J’en ai profité pour prendre quelques images de “mon quartier”, où il n’y a décidément, pas de quoi se rincer l’œil, pas grand-chose à sauver.

 

Samedi dernier, j’ai reçu une carte extrêmement gentille et même flatteuse de Valérie (VS). Il faut absolument que je retrouve, dans mes fichiers, la photographie que j’ai promis de lui envoyer depuis bientôt trois mois. La carte représente un lieu pittoresque à Chü-Chü, par Wang Mong. Dois-je avouer mon ignorance totale en ce qui concerne cet artiste ? Les divers carmins des arbres, le plissé des rocs, certaines fugitives figures anthropomorphiques dans ces mêmes rocs, tout cela me réjouit profondément, et mériterait d’en voir l’original. Et ces méandres en écailles, est-ce un torrent qui glisse et s’étend de plus en plus vers le bas de l’image ?

 

Hier, j’ai reçu l’album de Kevin Mark, Rolling the Dice (2004), envoyé gracieusement par François Thiffault et accompagné d’un petit mot signé de Kevin Mark, me remerciant de mes commentaires, ce qui est un comble quand on sait que je n’avais pas été tendre (litote!) avec son groupe il y a une quinzaine. De fait, le disque est nettement plus convaincant que la prestation sur scène au off de Montlouis ; j’en reparlerai en essayant de maintenir un avis aussi peu influencé que possible par la gentillesse du cadeau.

Accueilli (à chaud)

Je comptais poster une autre note, déjà écrite, mais non: que vois-je en arrivant dans la page d'accueil de mon compte?

Visites ce mois: 7000.

Rare, ce genre de rondeur, surtout au bout de 28 jours, soit 27 additions!

11:14 Publié dans Ex abrupto | Lien permanent | Commentaires (1)

Propos de garçonnet, 13

« - Je suis arrivée au lycée, et j’ai discuté avec un collègue qui travaillait sur Sénèque.

- Ah, il y a des fennecs ?

- Non, Sénèque.

- J’ai compris, tu sais, que tu ne parlais pas de fennecs, c’était une blague. »

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A quatre ans, déjà facétieux… et déjà menteur ?