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jeudi, 18 janvier 2018

66 secondes de lecture, 8 : lecteurs en transit

 

L'exercice, au fond, a quelque chose de vertigineux : même si je fais cela chaque jour pendant des années, il y aura toujours des livres à ouvrir comme ça, des lectures à livrer impromptu, au point même que, pour aujourd'hui, j'hésitais entre trois livres — et trois pages différentes, donc. Ce n'est pas la disette qui guette, donc. Le texte d'aujourd'hui, comme tout le bref livre de Laure Murat, d'ailleurs, j'aurais aimé le partager avec Valérie, elle qui a photographié pendant plusieurs années des gens lisant dans le métro. Le problème est que Valérie s'est irrémédiablement fâchée contre moi et que des paroles épouvantables, calomnieuses, ont été écrites ; comment dépasser — sinon effacer — cela ?

mercredi, 17 janvier 2018

66 secondes de lecture, 7 : un sonnet

 

On arrive à la fin de la première semaine. L'idée est d'ouvrir un livre (presque) au hasard, de filmer l'extrait tout en le lisant à haute voix, une minute environ.

Aujourd'hui, dans le tramway, j'avais embarqué la petite anthologie de sonnets que ma sœur m'a offerte. J'aurais pu choisir un nom moins illustre — mais ce sonnet m'a emporté...

mardi, 16 janvier 2018

66 secondes de lecture, 6 : “Fairyland exists”

 

74 secondes pour la lecture, 4 secondes pour le titre. On triche un peu.

Je l'écrivais hier, on prendra 66 secondes comme une métaphore, ou comme une moyenne : il faudra donc quelques vidéos d'à peine une minute pour contrebalancer.

J'évoque ici les nombres, car le minutage compte pour beaucoup dans la manière dont je lis à voix haute ces textes non préparés, à peine choisis. En ouvrant tel livre, je me dis qu'à vue de nez ce paragraphe doit tenir dans la minute... et puis je me suis leurré, je dépasse (ou je tronque).

Bref, ça tâtonne...

À suivre...

lundi, 15 janvier 2018

66 secondes de lecture, 5 : Impatience

 

Ce matin, en l'honneur de l'écrivain dont je lis un texte, un minimum de montage : quatre plans au lieu d'un seul continu et brouillon. Cependant, il était difficile de cadrer correctement le texte, qui a tendance à devenir, par moments, flou. De quoi susciter l'impatience du spectateur ?

Une remarque sur les “66 secondes” : lors de la première vidéo, jeudi, je croyais que le film durait 1'06" et me suis rendu compte après coup que — imprécision du smartphone — il en durait 1'07". On dira donc que les films font en moyenne 66 secondes, ou que ce sont les lectures qui durent 66 secondes (ici, ça fonctionne : le film est un tantinet plus long mais la lecture est calée dans cet intervalle). Quand on arrivera à la centième vidéo, on vérifiera si l'ensemble dure bien 6.600 secondes (1 h 50 précises).

 

dimanche, 14 janvier 2018

66 secondes de lecture, 4 : “nous fûmes obligés de fuir”

 

Pas retrouvé, sur mes rayonnages, le premier livre d'Ananda Devi, celui par lequel j'ai découvert son œuvre — Moi l'interdite : c'était aux éditions Dapper... ça devrait se retrouver facilement sur une étagère...

Et puis non... alors voici, en écho à son recueil le plus récent, le très beau (et trilingue) Ceux du large, une page de son Illusion poétique (2017).

N'oubliez pas : cette (grosse) minute de lecture quotidienne est l'occasion d'un partage.

 

Prolongement : billet de 2002 consacré à Pagli.

samedi, 13 janvier 2018

66 secondes de lecture, 3 : le début d'un chapitre 11

 

Pour cette troisième lecture de la série, passage à l'anglais, et au second roman — jamais traduit (j'ai l'impression de ne jamais dire ou écrire que cela (combien de livres magnifiques qu'aucun éditeur français n'a jamais daigné même regarder...)) — de Jamal Mahjoub, Wings of Dust.

vendredi, 12 janvier 2018

66 secondes de lecture, 2 : un poème (tronqué) de Lionel-Édouard Martin

 

Zut et flûte — il faudra que je rende mieux justice, la prochaine fois, à Lionel-Édouard Martin : en enregistrant cette lecture impromptue, j'ai lu trône à la place de tronc.

(À ma décharge, l'éclairage dans la salle 55 du site Tanneurs est étrange. J'ai tiqué en lisant, trouvant curieuse l'absence d'accent circonflexe. Et pour cause : en vérifiant après achèvement de la vidéo, j'ai vu que ce qui était entre tirets était bien mon tronc. Ça n'avait guère de sens, sinon.)

Ce poème se trouve à la page 46 du dernier recueil paru de Lionel-Édouard Martin. (Nul besoin, d'ailleurs, de passer par l'éditeur : mon libraire l'a fait venir en 48 heures.)

 

Poème tronqué, donc, et doublement : du mot tronc et de sa strophe finale.

Mais je reste fidèle à la règle de cette toute nouvelle série : enregistrement en (à peu près) 66 secondes, sans lecture ou relecture préalable.

Je relirai du Lionel-Édouard Martin.

jeudi, 11 janvier 2018

66 secondes de lecture, 1 : deux pages de Leslie Kaplan

 

On redémarre doucement.

En novembre & décembre, publié presque chaque jour, comme toujours dans l'indifférence.

Alors, pour les vidéos aussi, reprendre peut-être avec un projet pas du tout chronophage. Le principe ? ouvrir un livre au hasard, lire une minute environ en filmant avec le smartphone, publier immédiatement sur YouTube. Si j'ai le temps, je ponds un texte sur le blog.

 

Comme ici.

 

Pour dire que c'est la première fois que j'ouvrais un livre de Leslie Kaplan.

Le nom de l'écrivaine ne m'était pas inconnu. C'est François Bon, comme il arrive, qui m'a incité à aller y regarder de plus près.

L'excès — l'usine : ce serait un des premiers livres de L.K. — 1982 ? mais cette édition est de 2004, et rien ne signale, contrairement au site officiel des éditions P.O.L., qu'il s'agisse d'une réédition après 1982 et 1987.

 

mercredi, 10 janvier 2018

poème de 748

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mardi, 09 janvier 2018

i

i

 

Les doigts frigorifiés, je ne vais tout de même pas pousser le chauffage.

Il faudrait écrire : relancer le chauffage.

Ou mieux encore : basculer le thermostat en position manuelle afin qu’il se relance. (Actuellement, il est en position automatique, sur Nuit donc, comme le samedi jusqu’à huit heures du matin, réglé à 17°5.)

Au fond, je n’ai pas froid.

Il s’agit seulement de créer une scène d’écriture.

Dans les blancs, qu’on va noircir.

lundi, 08 janvier 2018

ii

ii

 

Sur les bancs, hier 26 janvier 2018, personne d’assis.

Les bancs, sur les bords de la Loire, en contrebas du pont Wilson et de la rue des Tanneurs, étaient submergés, comme en juin 2016.

Personne d’assis sur ces bancs, tandis que je les filmais et que je regardais les poubelles également submergées, un simple signe parmi tant d’autres : les inondations ont leur rôle à jouer dans tant de pollutions.

dimanche, 07 janvier 2018

iii

iii

 

Time is out of joint : le temps se disloque : le temps est disloqué par un déniaiseur (moi).

Un nouveau texte, et déjà l’envie, ou le besoin d’expliquer.

On peut le faire. Après tout, même si c’est publié ici, dans ce carnétoile comme je disais jadis, ça peut toujours être retiré après.

Et qui lit.

Le temps ? Oui, car j’entame ce texte samedi 27 janvier 2018 au matin, les doigts frigorifiés, sans aller relancer le chauffage, mais je le publie sur d’autres journées, selon un procédé que j’avais commencé d’expérimenter l’an dernier sur le blog anthracite.

Ainsi, le texte semble avoir été publié dans le passé.

Surtout, il est « écrasé » par les textes plus récents : il faut aller le dénicher.

Surtout, ce texte, une fois qu’on ne choisit que lui, qu’on l’extrait de la gangue du blog, apparaît dans l’ordre des chapitres, et non dans le sens rétrochronologique comme c’est l’usage sinon (l’usage par défaut).

samedi, 06 janvier 2018

iv

iv

 

Pas sage, mais en forme ce matin, même avec les doigts froids.

J’ai écouté au casque le Service de presse, puis j’ai enlevé le casque, alors qu’une autre vidéo tourne.

Compteurs, thermostats, chapitres. Toujours on numérote, on ordonne.

vendredi, 05 janvier 2018

v

v

 

J’écris ce texte encore désordonné en Gentium Book Basic 11.

Je le note ici, craignant que la plupart des navigateurs – et peut-être même l’interface de mon hébergeur de blog – n’écrasent aussi cette police.

C’est la deuxième fois ce matin que j’emploie le verbe écraser dans un sens informatique (diffus, mes connaissances en informatique sont voisines de zéro).

J’écris ce texte en Gentium Book Basic 11 et en espérant que cette police apparaisse ensuite à l’écran, et j’écris cette phrase en me demandant si la répétition de en dans la première partie de la phrase empêche le zeugme : en tout cas, quelle lourdeur.

jeudi, 04 janvier 2018

vi

vi

 

Les doigts gourds, un peu, je commence un nouveau chapitre car, dans le coin inférieur droit de l’écran est apparue une notification YouTube : une réponse d’Erika Fülöp à un commentaire que j’ai écrit hier (vendredi 26 janvier 2018, donc (il faut suivre)).

Interruption, puis je reprends ce fil.

Les doigts froids se posent soit sur le clavier, où je tape surtout avec les deux index, soit sur le bois du bureau. Parfois, je les recroqueville, peut-être dans l’illusion de les réchauffer. La mug de thé, vide, est restée près des livres et du cabriolet Régence (faux), à l’autre bout de la bibliothèque, là où j’ai commencé ma journée (ou fini ma nuit).

Ainsi, ce texte commence, aura commencé par une scène d’écriture : il écrit, il pianote, il a les doigts froids, devrait-il se lever pour relancer le chauffage.

mercredi, 03 janvier 2018

vii

vii

 

Je me lève (fictivement), fais quelques pas dans la pièce.

Bientôt, je m’habillerai sommairement pour aller à la boulangerie ; j’irai y acheter le pain pour le week-end et des viennoiseries pour marquer la journée de congé (samedi).

Je m’assois (facticement), écris en faisant aller mes deux index sur le clavier. Parfois, en cours, quand j’écris au clavier, il m’arrive de me demander si les étudiant·e·s observent la façon dont je typographie avec amusement. S’en rendent-ils compte, que je tape « avec deux doigts, comme un gendarme » (dixit M. Sabas, mon professeur de biologie de seconde et de première), trouvent-ils cela idiot ou normal, et surtout, eux, comment tapent-ils à l’ordinateur ? Je les vois souvent pianoter sur leur smartphone, dans les couloirs (gare à eux s’ils le font en cours), mais très peu à l’ordinateur. Quand ils prennent des notes à l’ordinateur pendant mon cours, je suis trop concentré sur l’essentiel (orchestrer les débats) pour y prendre garde.

mardi, 02 janvier 2018

viii

viii

Eu égard à l’avancement de ce texte très réflexif, il faudra bientôt expliquer l’autre principe de composition – pas celui de publication rétrospective : un vrai principe d’écriture.

En kyrielles.

lundi, 01 janvier 2018

viii + i

viii + i

 

Ici commence la deuxième partie.

Sa publication « tombe » le jour du Nouvel An, alors que – je le rappelle – j’écris ceci fin janvier, plus précisément le dimanche 28 janvier.

À chaque nouveau jour correspond une nouvelle partie.

Les chapitres de chaque nouvelle partie ont pour titre un nombre en chiffres romains minuscules composés en a+b, a étant le nombre/titre du dernier chapitre de la précédente partie et b le numéro d’ordre du présent chapitre dans la présente partie.

dimanche, 31 décembre 2017

viii + ii

viii + ii

 

Peut-être qu’avec ce projet je suis parti pour un machin de longue haleine, à moins bien sûr que ce ne soit encore qu’une ébauche avortée.

Selon le principe du ping-pong, à ce projet dont le thème n’est pas encore bien défini (d’où son côté très autoréférentiel) répond un projet-frère, en l’espèce le texte intitulé La Pluie opaque, commencé en milieu de semaine, et publié selon le même schéma rétrospectif de remplissage des journées vides du blog.

samedi, 30 décembre 2017

viii + iii

viii + iii

 

Qu’on la (le ?) remplisse de thé ou d’un autre liquide (lait chaud, grog, café…), dit-on un mug ou une mug ?

Relisant les chapitres de la première partie écrite hier matin les doigts frigorifiés (ce matin, ça va), je m’interroge, bien que j’aie toujours appliqué la règle parentale en féminisant ce mot anglais longtemps avant – d’ailleurs – qu’il ne soit couramment utilisé,  et je me rappelle que mon ami Frédéric, chez qui j’allais discuter en écoutant des disques et en mangeant des Eukalyptusbonbons, disait « ton mug » et « le mug ».

Si on décide du genre en fonction du genre du nom français désignant l’objet le plus similaire, il faudrait pourtant féminiser : une tasse une mug.

Ainsi, j’ai toujours entendu mon père dire « une sweat-shirt ». J’avoue ne pas pousser jusque là la rigueur grammaticale, et me contenter déjà de rappeler à mes étudiant·e·s, quand l’occasion s’en présente et quand je n’ai pas encore fait ma minute vieux con, que ce mot venant bien du nom sweat (sueur, prononcé /swet/) et non de l’adjectif sweet (doux, prononcé /swiːt/ ), il faut prononcer “souêt-cheurt” et non “souît-cheurt”, de même que j’omets rarement de rappeler qu’il m’est devenu impossible de commander la pâtisserie nommée brownie dans les boulangeries françaises, car si je n’ai pas de mal, en effet, à franciser à peu près, et notamment en faisant un /r/ dur et en n’accentuant pas le mot sur la première syllabe, il m’est vraiment insupportable de ne pas diphtonguer le ow de brownie : j’ai vraiment fait l’expérience d’une boulangère à qui je demandais un brownie dans ce qui me faisait l’effet déjà de ne plus du tout être le vrai mot, et à qui j’ai dû montrer l’objet du délit avant qu’elle ne comprenne en me reprenant sur ma prononciation : « ah, un brô-ni ! »

vendredi, 29 décembre 2017

viii + iv

viii + iv

 

Pour reprendre, je précise que mon enseignement ne constitue pas en anecdotes rabâcheuses, mais que les deux exemples ci-dessus servent simplement à ramener les étudiant·e·s les plus distrait·e·s à l’attention, si tant est que cela soit possible.

Nous avons tous, je pense, nos “anecdotes de boulangerie”. Mon ami Éric trouve exaspérante la façon que les commerçants ont, en rendant la monnaie, de ne jamais faire la liaison : troi-h-euros au lieu de troi-z-euros, etc.

jeudi, 28 décembre 2017

viii + v

viii + v

 

Par de malheureux hasards, nous faisons tou·te·s des erreurs qui passent pour impardonnables auprès de tel ou telle. Ainsi, moi qui vous parle écris, je suis incapable d’appliquer correctement la règle sur les majuscules en début de mot dans les titres. Récemment encore, j’étais persuadé d’avoir raison en écrivant « U.F.R. Lettres et Langues » alors qu’il faut des minuscules à lettres et langues.

Idem, on l’aura peut-être remarqué, j’emploie presque (presque : ceci est important) au pifomètre les guillemets français et les guillemets anglais.

mercredi, 27 décembre 2017

viii + vi

viii + vi

 

Guillaume : mon prénom.

Il m’est arrivé, comme à beaucoup je pense, de trouver étrange mon prénom, voire mon nom complet. En le découvrant écrit sur un document officiel, ou sur une enveloppe, je me suis dit qu’il était étonnant que ces quinze lettres me désignent complètement, et ce jusqu’à ma mort.

Après même.

Cela n’est arrivé, je crois, qu’en le voyant écrit, et imprimé plutôt que manuscrit. Dans l’écriture manuscrite, il y a la familiarité de l’écriture quand on la reconnaît, ou, à tout le moins, la volonté de deviner qui a écrit votre nom, de sorte que ce moment de suspens qui crée la sensation subite d’étrangeté n’a pas lieu : le cerveau est occupé autrement.

Eu autrement occupé.

mardi, 26 décembre 2017

viii + vii

viii + vii

 

Coïncidence, plus ou moins, d’avoir lu la même semaine, deux livres qui parlent des occupations d’usines ou de lieux symboliques en 1968 (le roman de Leslie Kaplan Miss Nobody Knows et la tout récemment publiée autobiographie de Jacques Roubaud), à quoi il faut ajouter la mention de cela en passant dans une vidéo de François Bon.

Je suis à peu près sûr d’avoir un livre qui s’intitule L’Occupation sur mes rayonnages.

Pour le chercher, il faudrait que j’aie une idée de son auteur.

Domme ou l’Occupation : ça, je sais que je l’ai lu, mais chez des amis.

Sinon, avec quoi est-ce que je confonds ? Une méditation de Juan Benet ou Obscuration de Claude Ollier ?

Refuser de se servir, pour ça, de Google.

lundi, 25 décembre 2017

viii+viii

viii + viii

 

La servitude volontaire, qu’est-ce donc ?

Aujourd’hui, je veux dire, à notre époque.

Aurait-on l’esprit de se révolter, l’énergie du désespoir n’y suffirait pas.

Alors, au lieu d’assouvir un penchant pour l’asservissement, écouter plusieurs fois à la suite le Sextuor de Guillaume Connesson.

dimanche, 24 décembre 2017

xvi + i

xvi + i

 

Trois journées ont passé.

Il est de nouveau tôt le matin, et de nouveau dans le bureau je pianote avec les doigts froids.

Trois journées ont passé ; février vient de commencer.

Février est toujours un mois particulier. J’aime bien, en général. Ce que je n’aime pas, c’est aligner, ainsi, des phrases courtes. Ça ne ressemble à rien, ou plutôt ça ressemble à toutes ces proses fades, interchangeables, formatées, dont certaines même ont pu se voir décerner, il n’y a guère, le Prix du Style.