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dimanche, 22 septembre 2019

Red As A Rose Is She, I.1.

(Le projet.

Le texte du roman)

 

    Êtes-vous déjà allé au Pays de Galles ? Je ne pose cette question à personne en particulier ; je m'adresse simplement à l’ensemble des Britanniques ou, plutôt, aux Britanniques qui auront la sagesse de lire calmement l'histoire d'amour vraie et émouvante qui va suivre ; elle est aussi vraie que les amours du méchant Abélard et de son Héloïse, aussi émouvante que celles du bon Paul et de sa Virginie. Ces sages lecteurs seront probablement peu nombreux ; on pourra les compter au nombre de quelques dizaines, peut-être même sur les doigts de la main : ils ne formeront pas, je gage, la majeure partie de la nation. Aussi élevée que puisse être l’estime en laquelle je tiens mes talents de narratrice, aussi grande soit l'estime de moi-même que m’a donné la Providence, je gage cela car les seuls livres à connaître une large diffusion sont le missel anglican et le Bradshaw. Je ne m’apprête pas à écrire un livre édifiant sur la religion ou sur les trains, alors autant me résoudre à un lectorat plus limité et entonner un air tout simple (quoiqu’un peu grinçant et désaccordé, peut-être), et autant remercier la fortune si ce lectorat limité ne me fait pas taire sous ses huées avant que j’aie atteint la septième strophe de cette vieille rengaine monotone.

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vendredi, 20 septembre 2019

#JeLaLis #ChallengeXIXe #JeLaTraduis : c'est parti

Connaissez-vous Rhoda Broughton ?

 

Il y a encore quelques semaines, je n'avais jamais entendu parler d'elle. Le hasard fait les choses, bien ou mal, on ne sait. Toujours est-il qu'on fêtera l'an prochain le centenaire de la mort de cette romancière prolifique.

 

Rhoda Broughton (1840-1920).

 

Pour commémorer ce centenaire, je m'étais mis en tête de lire un de ses romans, pourquoi pas celui dont on fêtera les 150 ans en cette même année 2020, Red As A Rose Is She (1870) ? Ce roman présente plusieurs intérêts, outre l'obsession arithmétique qui me l'a fait distinguer (centenaire, sesquicentennial, tout ça...) :

 

  • il fait partie des rares textes de son auteure qui soit disponible sur le Projet Gutenberg (il y en a beaucoup sur Internet Archive, mais IA est nettement moins commode).

 

  • son titre le rapproche d'une autre auteure à qui j'ai consacré récemment un projet #JeLaLis, à savoir Gertrude Stein.

 

  • son incipit, la seule chose que j'ai lue, est piquant.

 

  • 1870, l'année de la mort de Dickens, constitue aussi, à peu de temps près, le milieu du règne de Victoria

 

 

Ce matin, tôt, au cours d'une insomnie pas désagréable, j'ai appris que commençait aujourd'hui un autre projet collaboratif sur twitter et la blogosphère, le #ChallengeXIXe. Je vais donc entreprendre dès maintenant, à mes moments perdus, de lire/traduire simultanément le roman de Rhoda Broughton, en accompagnant chaque publication des 3 hashtags (ou mots-dièse si on veut tout franciser), et en ajoutant aussi sur Twitter le hashtag #Broughton2020. Pour ce qui est de la publication ici, sur ce blog, tous les billets seront regroupés dans une seule et même rubrique.

 

Il y aura peut-être aussi des vidéos. Nous verrons bien.

lundi, 02 septembre 2019

Le Président et l'ouragan (fable en limerick)

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vendredi, 30 août 2019

#JeLaLis : Lady Lisle, Braddon et les béances du Web

En 2018, pendant une poignée de semaines, j'ai entrepris de traduire sur Twitter, demi-phrase par demi-phrase, un roman choisi au hasard, ou presque au hasard, sur la seule foi de sa date de publication (1868, soit 150 ans plus tôt) et de son autrice, que je connaissais de nom mais dont je n'avais encore jamais rien lu.

Ce roman, c'était Dead-Sea Fruit de Mary Elizabeth Braddon.

Je n'ai évidemment traduit que quelques chapitres, tout laissé en plan, et même pas fini de lire le livre (car c'était l'idée : traduire comme on lit, en découvrant le texte). Une des raisons de cet abandon, outre mon effroyable caractère velléitaire et butineur, fut la découverte d'une traduction du roman, d'époque.

 

En juillet dernier, chez un bouquiniste breton, j'ai trouvé l'édition (qui semble être l'édition originale) d'un autre roman d'Elizabeth Braddon, Lady Lisle. J'en ai commencé la lecture il y a deux jours et en parlerai, à ma façon maladroite et confuse, dans une prochaine vidéo de la série je range mon bureau. Curieusement, ce livre ne figure pas dans la liste, pourtant impressionnante, des romans de Braddon répertoriés par Wikipedia.

J'ai eu beau chercher (allez, trois minutes), je n'en trouve pas la date de première publication. En revanche, Lady Lisle a fait l'objet de deux traductions françaises : une peu après sa sortie, probablement, en 1863 (pensez, Braddon n'avait que 28 ans...), due à Charles-Bernard Derosne et réimprimée par Hachette en 2018, et une récente, de 2001, de Madeleine Jodel. Cette traduction a l'air d'ailleurs tout à fait bâclée et mauvaise, si l'on en croit les avis sur Babelio.

 

Ce qu'il faudrait, c'est que je dégotte un roman de Braddon jamais traduit (ici ?) et que je m'y mette pour de bon. Pour cela, il faudrait que je m'épluche les résultats donnés par le SUDOC, en espérant qu'ils soient (sont ?) exhaustifs.

À première vue, si je souhaite renouveler l'expérience sur Twitter pour le cent-cinquantième anniversaire (quel dommage que le français n'ait pas d'équivalent au beau mot anglais sesquicentennial) d'un livre, je devrais pouvoir me (re)faire la main avec Fenton's Quest (1871), qui ne semble pas avoir été traduit en français.

 

mercredi, 03 juillet 2019

Que faire de "factoid" ?

Dans un épisode de la saison 1 de The West Wing, le personnage de Josh reproche à son assistante (au sujet de l'Indonésie, je crois) de l'accabler d'informations douteuses et emploie à ce propos le terme factoids. Le substantif factoid, que je connaissais déjà, je l'ai trouvé régulièrement dans ma lecture très récente du très beau livre de Michiko Kakutani, The Death of Truth. Je m'étais imaginé que ce mot était récent, et vlan ! voilà donc que je l'entends, presque dans la foulée, dans une série de 1999.

Une recherche rapide dans l'Oxford English Dictionary m'a appris que la première occurrence imprimée remontait à 1973, sous la plume de Norman Mailer, dans son livre sobrement intitulé Marilyn :

Factoids, that is, facts which have no existence before appearing in a magazine or newspaper, creations which are not so much lies as a product to manipulate emotion in the Silent Majority.

 

Cette citation montre que, si le terme est suffisamment néologique pour que Mailer soit obligé de l'expliquer, ce n'est pas Mailer qui en est l'inventeur ; le néologisme a donc dû circuler dès les années 60, voire avant, dans les milieux journalistiques.

 

Cependant, l'article FACTOID de l'OED est intéressant à un autre titre. Il y a deux acceptions reconnues et courantes de ce substantif : en effet, factoid désigne soit "an item of information accepted as a fact, although not (or not necessarily) true" (soit le sens employé par Michiko Kakutani) soit "a brief or trivial piece of information". Cette acception marque un glissement vraiment passionnant, car ce qui est douteux ou faux peut aussi se trouver être anecdotique : si un fait est présenté comme trivial, quelle importance que sa véracité ne soit pas démontrée ? L'amphibologie elle-même désigne, dans une forme de métasémantisme, le problème idéologique que représente l'accumulation des "factoids" : si les faits ne sont plus importants, la vérité elle-même devient accessoire.

En termes de réception, cette polysémie trouble pose d'autres problèmes. En effet, j'ai compris la scène de The West Wing que j'évoque plus haut comme un reproche fait à l'assistante : on travaille à la Maison Blanche, ne nous embarrassons pas de faits non avérés. Or, si Josh emploie factoid dans sa deuxième acception, cela signifie au contraire que l'assistante lui soumet des détails avérés, mais qu'il ne se soucie que d'analyse globale. (En ce sens, d'ailleurs, cette scène relève d'une dichotomie sexiste qui traverse toute la série, ou, en tout cas, toute la saison 1.)

 

Dernier point, à propos de traduction. Je viens de survoler les 108 occurrences de factoid répertoriées dans le Corpus of Contemporary American English (ressource ultra-précieuse) ; il se trouve que presque toutes relèvent du sens n° 2 (information véridique mais anecdotique). Pour traduire convenablement ce terme, il faudrait qu'il y ait un terme spécifique en français ; or, ce n'est le cas pour aucune des deux acceptions, qui doivent donner lieu à des périphrases plutôt lourdes. Idéalement, il faudrait même un mot qui conserve l'ambiguïté liée à la polysémie <véridicité douteuse/information anecdotique>. Le plus compliqué, ce sont bien sûr les cas qui combinent les deux acceptions, comme cet extrait d'un article du Smithsonian d'octobre 2013 :

He was not, he emphasizes, trying to solve the JFK assassination or take on any of its larger questions -- he just wanted to nail down one little " factoid, " which had metastasized into a full-blown conspiracy theory of its own, complete with secret KGB-type weaponized rain gear.

 

 

_______________________________________

(Une remarque amusante, si on veut, et elle-même très "méta" : j'ai cherché sur YouTube la scène de The West Wing que j'évoque au début de ce billet. Les résultats de la requête "the west wing indonesian president" correspondent à un certain nombre de scènes de la série télévisée, mais également à un discours de Barack Obama et à un compte rendu de rencontre au sommet entre Obama et Widodo... Quand on parle d'entremêlement des faits et de fiction...)

 

lundi, 01 juillet 2019

À tarir les annuaires...

1er juillet 2015

À tarir les annuaires

de leurs immondices

serait-on plus heureux

moins défaitiste

 

La double annonce claire

en juillet sans solstice

voit dans le vague un creux

l'ombre me piste

 

Lune nulle part

visible rempart

aux désarrois fébriles

 

Me voici cash

dans un vieux flash

l'annuaire en débris

 

En douze parties

Depuis quelque temps, je me lève, le matin, pour découvrir une grande ride verticale sur la joue gauche, que j'ai d'abord attribuée à une trace d'oreiller, embarrassante, mais dont je pense désormais qu'il s'agit bel et bien d'une ride. Comme mon père, mais surtout comme ma grand-mère paternelle, je vais donc me rider de façon verticale : c'est bien maladroit, comme formule, mais je n'en trouve pas d'autre.

Le 6 juin dernier, pour les 14 ans de ce blog, j'ai failli lancer tout un nouveau projet. J'ai bien fait de ne rien en faire, car, happé par le maelström du mois de juin et aussi par le découragement de voir que tout cela, encore et toujours, n'aboutit à rien, je n'ai pas écrit un billet ni publié de vidéo de tout le mois de juin. Il me sera impossible de laisser tout en plan, donc je vais poursuivre, mais plus conscient de l'absurdité de tout cela et plus amer que jamais.

En attendant, je vais procéder à quelques archivages rétrospectifs.

Juillet commence, après tout.

dimanche, 30 juin 2019

Sainte Véronique

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samedi, 29 juin 2019

En Vendée III

alerte.jpgComme nous étions prêts dès 9 h 30, et comme nous avons découvert que le musée n'ouvrait qu'à 11 heures, nous avons quitté Les Sables d'Olonne sans voir les Chaissac, gage que nous voudrons (je voudrai) revenir voir tout ceci plus en détail, et, nous enfonçant dans l'intérieur des terres, avant la partie vraiment la plus laide de la Vendée, avons pu visiter plusieurs des très nombreux mégalithes du pays, notamment les dolmens de Savatole, celui de la Cour de Breuil et celui de la Frébouchère. Au Bernard, village sans relief, dans le troquet de bric et de broc, une brave chienne faisait des tours en ramenant toujours sa vieille balle de tennis tout en sachant pertinemment qu'on n'aurait pas le droit de la lui lancer à l'intérieur. Ensuite, il y eut Fontenay-le-Comte, heureuse surprise.

vendredi, 28 juin 2019

En Vendée II

En Vendée, ce matin, on supportait sa petite laine, en tout cas (après 38 à l'ombre hier). Il faisait quasi frais, oui, à l'observatoire d'oiseaux de l'Île d'Olonne.

Au château de Talmont, cela allait mieux ; une fois qu'on est à l'intérieur, il présente beaucoup plus de parties intéressantes que ne le laisse penser l'aspect extérieur délabré ; une véritable structure se découvre, et la visite n'est pas si anecdotique que cela.

(Talmont-Saint-Hilaire, toujours : mangé une des meilleures pizzas qui soient, Italie comprise.)

Après-midi : zoo des Sables, même pas pour faire enrager A***, resté en Touraine (soirée à Beaumont-la-Ronce, of all places).

jeudi, 27 juin 2019

En Vendée I

Sables.jpg

 

 

Canicule ici aussi, aux Sables d'Olonne, mais sur la plage de Sauveterre, moins connue des touristes mais très appréciée des méduses, qui viennent s'y échouer par dizaines, il n'y avait pas foule.

La promenade côtière semble agréable.

La ville des Sables est un peu foutraque. Le front de mer y est défiguré par quelques immeubles terriblement verruqueux.

mercredi, 26 juin 2019

Du blocage

Pour peu qu'il s'accompagne de propos atroces et définitifs, le blocage, sur Facebook, est comme une sorte de folie momentanée dont l'auteur finit par considérer qu'elle est essentielle et irréversible.

mardi, 25 juin 2019

Mardi brûlant

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lundi, 24 juin 2019

Macron, Blanquer, tout pour l'esbroufe

Ainsi, le brevet est reporté, et on va faire travailler tous les élèves pendant deux jours dans des lieux jugés invivables pour les candidat-es au brevet...

Pas de cantine prévue jeudi & vendredi.

Écoles et collèges invivables.

Transports scolaires supprimés en juillet donc aucune solution pour les 3e avec la nouvelle convocation de brevet.

Tout ça, et bien d'autres choses, les chefs d'établissement le savaient.

Mais Blanquer, lui, dans son bureau, fait un communiqué pour BFM. C'est tout ce qui compte.

dimanche, 23 juin 2019

Mahulem

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Je lis, à mes moments perdus, La voie aux chapitres, un très bel et très riche essai de narratologie d'Ugo Dionne ; bien des exemples de romans du 17e ou du 18 e siècle me donnent envie de lire tel ou tel texte tombé dans l'oubli.

Mais ça ne se peut pas, non, ça ne se peut pas...

samedi, 22 juin 2019

Haïku livresque

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La mode, sur Twitter, des haïku composés à partir de titres de livres, est amusante.

Désolé de pinailler, peut-être, mais une des règles fondamentales du haïku c'est le schéma métrique 5-7-5. Il me paraît nécessaire de respecter cette règle ; après tout, même les anglophones, dont la poésie n'est pas syllabique, y parviennent généralement.

Pas trop difficile, même en se restreignant à des textes africains francophones (soit une contrainte supplémentaire) de composer des haïku 5-7-5 à partir de 3 titres de livres.

vendredi, 21 juin 2019

Axiome

Quel que soit le nombre de copies dans un paquet (7, 41, 314), le nombre de copies dont il est impossible de décacheter la partie d'anonymisation sans un cutter, un coutelas, une bouilloire électrique ou une tronçonneuse est exactement égal à 1.

jeudi, 20 juin 2019

Allégorie de l'Université française à la sauce Vidal

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mercredi, 19 juin 2019

GPA, PMA... ne pas confondre

e ne suis pas chrétien et je suis opposé à la GPA, qui consiste à marchandiser le corps des femmes pauvres au profit des couples fortunés. C'est une régression, et tout-e féministe se doit de la combattre.


Précision : comme tout-e vrai-e féministe, je suis totalement en faveur de la PMA ouverte à tous les couples. Que les gens qui confondent PMA et GPA prennent le temps de se documenter avant de commenter.

mardi, 18 juin 2019

18 juin 2019

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lundi, 17 juin 2019

Titres de presse pour traductologie

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La saison de collecte des titres de presse les plus débiles pour ma première séance de traductologie L3 en septembre est officiellement ouverte.

dimanche, 16 juin 2019

Lecteur que je suis

Dans le nouveau livre d'Ali Zamir, Dérangé que je suis, j'ai pu découvrir, entre autres, le nom “vénéfice”, le verbe “chabler” (dans son sens nautique), ainsi que l'expression libertine “la petite oie”.

samedi, 15 juin 2019

Vie quotidienne

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09:10 Publié dans Ex abrupto | Lien permanent | Commentaires (0)

vendredi, 14 juin 2019

Lémurie & Malcolm de Chazal

J'achète et lis très irrégulièrement la revue Europe... trop irrégulièrement d'ailleurs, car c'est toujours un enchantement... et je m'aperçois que je l'achète souvent quand le dossier principal est consacré, non à un écrivain que je connais bien, mais à un écrivain que je connais très mal et autour duquel je tournicote depuis pas mal d'années...

 

Aujourd'hui où il faudrait que j'enregistre enfin la vidéo sur le n° 2 des Lettres de Lémurie et le nouveau très beau roman de Johary Ravaloson, je m'attaque à ce cahier coordonné par Alexander Dickow et qui semble d'une sacrée tenue. Avec un dodo en couverture, comme pour et par les éditions Dodo vole.

 

Cet été, c'est décidé : je lirai, par et pour moi-même, Malcolm de Chazal.

jeudi, 13 juin 2019

Cher cher

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mercredi, 12 juin 2019

Recyclage de quatrain

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