dimanche, 16 août 2020
Sursomption
Réveillé vers 7 h 30, les habitudes sont dures à perdre : enfin, pour moi, c’est presque une grasse matinée.
Nous sommes rentrés cette nuit. Entre Monbazillac et Bazas (soit pas loin de 100 kilomètres), ciel zébré d’éclairs roses ou blancs, mais jamais nous ne nous sommes retrouvés sous l’orage. – Il a plu, de toute évidence, voire fait de l’orage sur la Chalosse. Belle fraîcheur ce matin, mais hélas la température doit remonter pour atteindre 34° à l’ombre mercredi, le jour du déménagement final.
De nuit nous n’avons pas pu montrer le château de Duras à O*, mais grâce à un détour, le portail de la cathédrale de Bazas, très bien éclairé ; nous n’étions pas passés à Bazas depuis 1997, je crois.
Programme du jour : lessives, cartons, ménages, préparation des derniers allers-retours à la déchetterie et à Landes Partage. Si j’en trouve le temps, je commencerai de rattraper mon retard pour l’archivage des photographies.
09:12 Publié dans *2020*, Blême mêmoire | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 15 août 2020
Assomption : une asymptote
 Petits méandres dans nos lieux familiers : Carsac, Cénac, Calviac. Nous n’avions jamais fait le détour par Saint-Vincent le Paluel, où nous avons pu voir l’étonnant château où a été principalement tourné Le Tatoué. Au vingtième siècle, son histoire a été plus que mouvementée, en particulier depuis son incendie par la division Das Reich (qui se repliait d’Oradour). Dans le village même, jolie église fortifiée et « manoir » qui a tout d’une bâtisse médiévale tardive, carrée et rugueuse.
  Petits méandres dans nos lieux familiers : Carsac, Cénac, Calviac. Nous n’avions jamais fait le détour par Saint-Vincent le Paluel, où nous avons pu voir l’étonnant château où a été principalement tourné Le Tatoué. Au vingtième siècle, son histoire a été plus que mouvementée, en particulier depuis son incendie par la division Das Reich (qui se repliait d’Oradour). Dans le village même, jolie église fortifiée et « manoir » qui a tout d’une bâtisse médiévale tardive, carrée et rugueuse.
Après-midi à Calviac, où nous avons laissé A*.
Retour par Bergerac, où, plus que jamais, abondent les Cyranos de pacotille. Excellent restaurant indien.
21:12 Publié dans *2020* | Lien permanent | Commentaires (3)
vendredi, 14 août 2020
Présomption
Saint-Cirq Lapopie, où nous n’étions pas allés depuis ce fameux été 1999. Cette fois-ci Alain Prillard exposait carrément dans le Musée Rignault. Très belle rétrospective, avec toujours les linotypes, des toiles récentes moins convaincantes et des sculptures en fer forgé très réussies. La plupart des sculptures perdraient une partie de leur charme en dehors de cet écrin de collines pentues et de pierres calcinées. La maison d’André Breton semble, non pas à l’abandon, mais enfin…
À Domme, personne ne portait de masque dans la Grand’Rue bondée. L’hôtelier ne l’avait ni pour nous accueillir ni dans l’hôtel même ; même aberration le soir avec le patron du restaurant (alors que les serveurs étaient dûment masqués). Le soir, en promenade, nous avons discuté avec un cycliste qui cherchait le site de tournage du Tatoué (film pas vu). C’était, finalement et tout simplement, la Porte des Tours.
23:14 Publié dans *2020*, Autoportraiture, BoozArtz, Hors Touraine, Zestes photographiques | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 13 août 2020
Antésomption
En route pour Cahors : Montréal, Lectoure (où l’Eté photographique a été remplacé par une déambulation avec des installations in situ dont la plupart sont dérisoires – mais la ville est si belle qu’elle magnifie la moindre vétille), Lauzerte.
19:20 Publié dans *2020* | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 12 août 2020
Grimoire sans glamour, mais non sans grammaire
5 h 35.
Levé très tôt, de nouveau. Pas à me plaindre quand même ; outre que je ne fous rien de ces vacances, je m’y repose à peu près. Sur la terrasse couverte (il pleuviote depuis quelques minutes). J’ai allumé la triple bougie à la citronnelle en espérant que ça suffira à me protéger des moustiques : de ce point de vue, depuis l’an dernier, les yourtes que ma mère a installées autour des lits jouent parfaitement leur rôle. Fait cramer ma demi-mug de café, qui sera infâme. Les phalènes commencent d’affluer sur l’écran de l’ordinateur. Comment on remplit quelques lignes avec du néant.
Ma mère a fini de lire Atlantis, que je lui avais prêté mais que je n’ai pas lu. Pas lu ce livre-là de John Cowper Powys. C’est extravagant et foutraque. Cela ne m’étonne pas. John Cowper Powys fait partie de ces écrivains qui se regardent écrire, et c’est parfois un compliment à faire : tant de plumitifs, de romanciers/ères surtout, qui écrivent comme ça, comme si ça allait de soi, sans se regarder écrire, justement.
Via mon collègue Sylvain Gatelais, sur Twitter, j’ai appris que grammaire, glamour et grimoire avaient commune étymologie.
Hier, entre autres, nous avons pris en main le nouveau jeu d’O*, le Saboteur™ ; le soir, deux parties de 3 manches à huit joueurs, et c’était très drôle. Comme l’a dit A*, qui s’est forcé pour jouer, car il déteste les jeux de société et jeux de cartes, aurions-nous trouvé le jeu consensuel ?
A°, ma nièce, qui a commencé à apprendre à y jouer lundi, piaffait en attendant la traditionnelle partie apéritive de belote : elle a joué toute seule, cette fois-ci, en partenariat avec moi, et nous avons perdu de peu. O* et mon père ont, comme d’habitude, eu des annonces stupéfiantes, qui ont permis d’escroquer le score, et un capot qui a achevé tout suspense.
(La connexion est très lente – comment poster ce billet ? Je vais continuer d’écrire, plutôt que de tenter de glandouiller sur le Web.)
05:48 Publié dans *2020*, Words Words Words | Lien permanent | Commentaires (4)
mardi, 11 août 2020
*1108*
C* a reçu en cadeau, de la part de mes parents de ma sœur, le Dictionnaire des créatrices en 3 forts volumes, magnifique somme publiée en 2011 par les éditions Des Femmes et devenue introuvable, sauf d’occasion.
15:51 Publié dans *2020*, Lect(o)ures | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 10 août 2020
Remparts
Tant que je persiste ici, même pour rien, reste l’espoir de repartir.
13:53 Publié dans *2020*, Aphorismes (Ex-exabrupto) | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 09 août 2020
Et cygne
Etonnant comme je suis incapable de me tenir à quelque chose. Aucun cran, aucune persistance.
Aucune consistance, peut-être ?
Un type à feuilles caduques. Et, en ces temps plus que jamais, à quoi bon persister ?
08:16 Publié dans *2020* | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 08 août 2020
Vent frais, vent du matin
Le 14 juillet j’écrivais boire du café réchauffé pas très bon. Rebelote ce matin, mais il y en a eu d’autres, entretemps. Il est six heures du matin, et c’est un des derniers matins où je peux écrire dans la maison endormie, plus exactement sur la terrasse couverte face à la route de Poudenx, ici, à Hagetmau. Nous aurons à peu près fini de ranger demain, et il restera seulement deux jours la semaine prochaine, avant liquidation totale.
Sur la terrasse couverte il y a un peu d’air frais, celui qui manque dans la maison.
Une amie m’a envoyé un mail au sujet de l’implantation future – totalement non discutée avec les habitants, et votée en catimini – d’un parc à éoliennes à un demi-kilomètre de chez elle. Il s’agit d’un mail collectif, et elle y a va de sa bonne humeur créative tout en laissant deviner toute sa combativité. Elle requiert de nous, ses destinataires, de lui indiquer toute documentation utile. Je vais sonder mon père, en sachant qu’il aura surtout, selon toute probabilité, de la documentation pro-éoliennes.
06:25 Publié dans *2020* | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 07 août 2020
Mölkky toujours
R. est arrivé hier soir, et repartira demain.
Nous enchaînons, après du rangement et du ménage, les parties de Mölkky sous toutes ses variantes. Je pense qu’en comptant ses x entraînements à des lancers lointains, O* a marché 5 ou 6 kilomètres rien que pour le Mölkky.
Hier soir, on a joué au poker avec A*. Aujourd’hui, deux parties de belote : en équipe avec O* – nous avons gagné 2 fois.
19:20 Publié dans *2020* | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 06 août 2020
Visite à l'aïeule
Je n’ai pas évoqué ici notre visite rendue à ma grand-mère maternelle, avant-hier mardi. Elle était très en forme, et nous a raconté plusieurs histoires, très poignantes, sur la guerre de 39-45, en particulier de ses deux camarades juives mortes dans les camps d’extermination (et qui ont leur stèle dans le parc Jean-Rameau) et des scènes infâmes lors de la Libération. Elle lit ces temps-ci Un monde de mots d’Anne Cunéo, et m’a donc appris qu’un tel livre existait, entièrement consacré à John Florio. À son grand dam, elle va renoncer à conduire.
07:32 Publié dans *2020*, Hors Touraine | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 05 août 2020
Explosions
Les gens, qu’ils soient experts ou non, connus ou non, qui glosent sur le désastre survenu à Beyrouth en parlant d’attentat ou de problèmes géopolitiques sont irresponsables, et ce sont même des salauds. Pour le moment, l’hypothèse la plus probable (et la seule retenue par l’ensemble des responsables libanais à s’être exprimés) est celle d’un dépôt massif et mal protégé de nitrate d’ammonium. Des dépôts comme celui-ci, gageons qu’il y en a dans tous les grands ports d’Europe, à Cherbourg ou au Havre, à tout parier. On sait que l’industrie, notamment agroalimentaire, sème en tous points du globe de telles bombes. Je vis à un kilomètre d’un site industriel classé Seveso II. Demandez aux Toulousains si de tels accidents ne surviennent que dans des pays ravagés par la guerre ou au Proche-Orient…
C’est cela, le désastre. Et, avec toutes les nouvelles désastreuses qui ne cessent de nous parvenir de Sibérie et du Groenland, c’est là l’urgence : urgence climatique, urgence qu’il y a à revoir totalement notre « développement » et nos modes de consommation.
Cependant, un poète dont j’ai aimé deux livres (et dont je tairai le nom) partage sur Facebook un fake ridicule sur les « origines » supposées de l’écriture inclusive, et ses commentateurs (dont cet imbécile de Gil Jouanard) y voient la cause principale contre laquelle s’offusquer et lutter, en 2020.
17:20 Publié dans *2020* | Lien permanent | Commentaires (1)
mardi, 04 août 2020
Saloperies, privilèges
Il y a quelques (non : quinze) années, j’avais dit à mes étudiant-es de CAPES, au sujet du roman de Ford Madox Ford, The Good Soldier, alors au programme, que la date du 4 août était plus importante que celle du 14 juillet, pour la Révolution française. Plus importante, c’est une provocation. Mais aussi importante, oui. L’abolition des privilèges, encore très largement théorique dans ce pays, est une très grande idée, et un immense geste politique.
Je lis très peu de livres d’histoire, et c’est un tort.
Nuit entière, enfin : 8 heures de sommeil.
Hier soir, fin de la saison 4 de Peaky Blinders : série qui tient vraiment la route, c’est assez rare pour être signalé, et savamment construite. Je me demande si les spécialistes de narratologie (je lis très peu de narratologie – est-ce un tort ?) travaillent sur la question de l’identification dans ces séries qui présentent des personnages principaux qui sont tous des criminels, des salauds etc. Après tout, est-ce que le titre (ironique) du classique de Sergio Leone The Good, the Bad and the Ugly n’est pas censé inviter le spectateur à s’identifier au « bon » interprété par Eastwood, d’une manière très déceptive, vu qu’il est tout sauf bon…?
08:24 Publié dans *2020* | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 03 août 2020
... aux écrouelles
Levé depuis 4 h 50, j’ai passé une heure sur la terrasse. Ça se rafraîchit, je rentre dans la cuisine.
Pleine lune. Fallait-il que je croie dormir longtemps, après plus d’une heure de sieste hier autour de 15 h 30, moi qui ne dors jamais dans la journée ? Après le cri d’appel de l’Effraie, c’est la Hulotte que j’entends depuis un petit moment. Il y a eu aussi, dans le bois, des appels de chevreuils : hier matin vers onze heures nous en avons vu deux batifoler et se poursuivre, entre la fontaine et le Campot.
Il doit faire très chaud jeudi et vendredi prochains.
Mugissement des bœufs, j’écris.
Hier, nous avons commencé d’apprendre à jouer au mah-jong (avec ma mère – il faut être 4 pour y jouer, je me demande si nous trouverons la bonne variante pour y jouer à 3) et j’ai commencé Quichotte de Rushdie : le livre commence par une note hilarante sur la prononciation du célèbre nom. J’ai aussi appris le nom de la plante qui envahit recouvre le champ voisin : la Lampourde glouteron, dite aussi Lampourde aux écrouelles.
06:24 Publié dans *2020* | Lien permanent | Commentaires (3)
dimanche, 02 août 2020
Moments hors
Un moustique à l’extérieur de la yourte. On n’ose pas en sortir. J’aurais pu en faire un haïku.
Douche froide en essayant de faire un minimum de bruit à A*.
Café réchauffé.
Mon père, quand il se lève pour aller jardiner, ne passe jamais du côté de la terrasse couverte, et ne peut donc savoir si ma mère et moi sommes levés. (Nous le sommes.)
Chants du coq, bourdons et abeilles vrombissent, le peignoir suspendu comme un ex-voto. (J’aurais pu en faire un tanka.)
07:11 Publié dans *2020* | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 01 août 2020
Du coup, suite
Un récent billet s’achevait par un paragraphe expliquant mon agacement face aux gens qui pourfendent l’emploi de la locution adverbiale du coup, tout à fait significative, utile et, surtout, anciennement attestée. Il faudrait d’ailleurs écrire un billet entier sur le mot coup et ses dérivés.
À la suite de ce billet, un échange a eu lieu entre Didier Goux et moi. Didier Goux m’a dit avoir dégotté un « du coup » dans une chronique d’Angelo Rinaldi datant de la fin des années 80.
Voici 5 extraits de textes du dix-neuvième siècle, parmi tant d’autres, pour montrer que, si l’emploi de cette locution peut être, chez certain-es (au rang desquels je me compte) un tic, il ne s’agit en aucun cas d’une expression récente, ni de « mauvais français ».
17:25 Publié dans *2020*, Words Words Words | Lien permanent | Commentaires (2)
vendredi, 31 juillet 2020
*3107*
Vu la chaleur, pas grand-chose d’autre à faire, hier, que de se planquer à l’ombre des arbres, ou, mieux encore, dans la maison. Deux épisodes de Peaky Blinders dans l’après-midi, quatre de Two & A Half Men le soir. Il a effectivement fait 40 à l’ombre (et mille au soleil).
08:29 Publié dans *2020* | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 30 juillet 2020
En trombe
Que cette route départementale est passante, avec, depuis toujours, tracteurs, mobylettes pétaradantes, bétaillères, et bagnoles roulant largement au-dessus de la limite fixée à 70, en trombe, sans tenir compte des nombreux carrefours. Entre le voisinage et le trafic qui ne s’est pas arrangé depuis quelques années, sans compter l’entretien, les heures passées à couper des branches, tondre, ramasser les feuilles, je ne regretterai pas tant que cela cette maison.
Hier soir, après le départ de mes parents, la maison plus vide que jamais, O* a eu de nouveau un gros coup de cafard. Je le comprends : j’y ai des souvenirs nombreux et complexes – 28 années même par intermittence, ce n’est pas rien. Lui ne voulait pas que C* vende, et c’est dur pour lui, même s’il comprend bien les arguments : trop coûteuse à entretenir, elle s’abîme ; nous n’y venons plus assez longtemps ni assez souvent ; nous pourrons louer 3 ou 4 semaines rien qu’avec le fric passé dans les impôts locaux. A*, qui a adoré venir ici et qui était même celui qui, un temps, parlait que nous changions de région pour venir nous installer ici, voulait y passer de nouveau quelques jours, une dernière fois, mais il y a longtemps que sa vie est ailleurs.
C*, elle, difficile de dire. Cela fait très longtemps qu’elle s’exclame en entrant dans la maison après une longue absence : « oh, ce n’est plus possible, je vais la vendre ». Mais c’est quand même la maison de son enfance, de 1978 à 1991. Quarante-deux ans qu’on ne raye pas comme ça, d’un trait de plume.
Il doit faire très chaud aujourd’hui. Je n’aurais pas dû dire cela à ma mère, qui aura appréhendé toute la nuit la journée suivante. D’ailleurs, c’est étrange : il doit faire 42° à l’ombre, alors qu’il faisait 30° hier (et on n’a déjà pas eu froid, à démonter des sommiers et à faire des allers-retours à la déchetterie) et qu’il doit faire de nouveau autour de 30° demain.
Bientôt terminé Se taire ou pas (je lis vraiment peu, et par intermittences). Ce n’est pas mal du tout. Certains des textes sont vraiment très réussis, émouvants. On sent qu’Isabelle Flaten a lu Sarraute, ou en tout cas certaines de ses explorations du langage intérieur se rapprochent beaucoup des derniers livres de Sarraute (Vous les entendez ?, Ici). Les situations suggérées invitent toujours à la réflexion, on essaie de deviner ce qui se trame, ou ce qui se cache derrière telle ou telle allusion, de sorte que le titre correspond aux situations existentielles explorées dans les textes brefs, mais aussi à la textualité elle-même ou à ce que le lecteur doit s’approprier.
Avant le dîner, hier : deux parties de Mölkky breton, avec O*. Je les ai gagnées toutes les deux. Les garçons ont préféré regarder quatre épisodes de Two and A Half Men (qu’A* avait déjà vues il y a très longtemps), dont le fameux ‘Go Get Mommy’s Bra’, plutôt que de reprendre Peaky Blinders à la saison 4.
07:48 Publié dans *2020*, Hors Touraine | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 29 juillet 2020
Vide-maison, suite
Levé tôt, 6 h 30. C’est un peu mon rythme depuis le début de l’été, des nuits de cinq heures, et pas fatigué. Je ne ressens guère non plus les douleurs liées à ma lombalgie et à ma double tendinite : c’est heureux, puisque je sais, depuis qu’il a été confirmé que c’était de l’arthrose, qu’il n’y a pas grand-chose à faire. Ce matin, toutefois, c’est la douleur dans le bas du dos qui m’a réveillé. Il y a que j’apprends à éviter, autant que faire se peut, les gestes qui provoquent durablement ces douleurs : rester debout en piétinant, marcher lentement… Pour discuter debout, il faudrait que je m’achète une sorte de trépied pliant portatif qui me permettrait simplement de poser mes fesses et de signaler à mes interlocuteurs qu’effectivement discuter dans cette position est devenu presque impossible pour moi.
Mes parents viennent aujourd’hui nous aider à nettoyer le garage et la salle de soins. Ils doivent récupérer pas mal de trucs, notamment des livres pour la bibliothèque municipale de Cagnotte et pour Philippe S*, le spécialiste d’histoire régionale. Je ne saurais dire combien de livres abîmés et/ou sans intérêt j’ai balancés au papier à recycler en février et la semaine dernière. Et cela sans compter ceux que j’avais mis dans des boîtes à livres à droite et à gauche l’été dernier. Dans une maison dans laquelle j’aurais dit qu’il y avait peu de livres. Mes parents vont récupérer des bricoles, aussi, et des cartons qu’ils vont stocker en attendant de nous les monter au fur et à mesure.
La vente de la maison prendra probablement du retard ; initialement prévue le 31 août, elle pourrait n’être officielle devant le notaire qu’au cours de la seconde quinzaine de septembre, car les formalités ont pris du retard.
07:46 Publié dans *2020* | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 28 juillet 2020
Aphone, dit-il
Le retard s’accumule, pour les sonnets aphones. C’est dingue, à quel point je suis incapable de m’astreindre à une discipline rigoureuse et quotidienne, même pour quelque chose qui pourrait être exécuté rapidement.
Story of my life.
07:46 Publié dans *2020* | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 27 juillet 2020
Du coup...
Bien roulé ce matin, avec la voiture entièrement chargée de sacs et de cartons. Je venais de sortir de la voiture, garée sur le rond-point, quand j'ai vu arriver, de l'impasse, A* sur son vélo. Quel timing ! a-t-il dit. Retrouvailles heureuses.
Passé une bonne partie de l'après-midi à ranger les BD, vinyles, le linge, à installer ce qu'O* nomme d'ores et déjà le salon audio du sous-sol. Je n'arrive pas, malgré x tentatives et rebranchements divers, à installer les deux enceintes sur le même canal. Je me dis que ce doit être lié au système très complexe, à base de fils supplémentaires et de connexions incompréhensibles pour moi, installé par mon beau-père à l'origine (1978), et dont j'ai rompu certaines subtilités en désinstallant tout à Hagetmau hier. Toujours est-il que ce n'est pas grave car je comptais installer une des deux enceintes dans la chambre et l'autre dans le garage : c'est donc fait, et on peut basculer l'écoute du vinyle, avec l'ampli, soit sur la chambre soit sur le garage.
C* a fini par parler à quelqu'un de compétent, après avoir été promenée au téléphone de service en service, au sujet des taxes foncières de la maison de Hagetmau. Un drôle de sac de nœuds.
Bien que j'aie bu mon dernier café de la journée sur l'aire de Meillac à neuf heures du matin, je ne m'endors pas du tout. Toujours infoutu de lire. —— J'ai reçu un autre exemplaire, envoyé gracieusement par l'éditeur, de Se taire ou pas... Cela me gêne, du coup.
Tiens, je le note ici car ça fait partie des choses qui m'agacent depuis un petit moment : il paraît qu'il ne faut pas dire ou écrire du coup et que seuls les jeunes et les incultes (ça revient au même pour ces personnes) emploient cette locution à tout bout de champ. Je ne suis ni jeune ni inculte, et il se trouve que cette locution fait partie de mon répertoire depuis longtemps, les années 90 sans doute, les années 80 peut-être. Et je n'ai jamais pensé être un précurseur. Et c'est une locution : ça existe. Et c'est un tic : on en a toutes et tous. Deal with it, people...
23:20 Publié dans *2020*, Words Words Words | Lien permanent | Commentaires (7)
dimanche, 26 juillet 2020
Bientôt un cluster à Garlin ?
C'était surréaliste, cet après-midi, à Garlin : j'ai été témoin, pour la première fois depuis des mois, d'une scène d'inconscience collective. Les gradins sont semi-fermés, les gens (en dépit du marquage d'une place sur deux) à moins d'un mètre les uns des autres (vu la disposition des arènes il fallait éliminer une rangée sur deux et 2 places sur 3 sur la rangée restante)... et personne ou presque ne portait de masque. Déplacements sans masque, poignées de mains etc. La totale.
O* et moi avons gardé notre masque tout le temps, et on croise les doigts maintenant...
Interrogée par moi, une des responsables du comité des fêtes m'a dit que le protocole de la FFCL (Fédération Française de la Course Landaise) avait été appliqué à la lettre. J'ai ensuite appris que plusieurs membres du comité directeur de la FFCL avaient refusé de voter ce protocole et que le docteur fédéral avait démissionné pour ne pas être tenu responsable de quoi que ce soit en cas d'action juridique a posteriori. Autant dire qu'il ne faut pas beaucoup s'informer ni réfléchir pour se rendre compte que cette course landaise se déroulait dans des conditions entièrement incompatibles avec les réglementations demandées par les ARS.
[Edit du 28 juillet. J'ai alerté la préfecture des Pyrénées-Atlantiques. Réponse : nada.]
21:36 Publié dans *2020*, Hors Touraine, Indignations | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 25 juillet 2020
Se taire ou pas (projets)
Réveillé à 6 h avec la migraine pas passée hier soir. Je n’arrive plus du tout à lire en ce moment. Quoique l’angle sous lequel y est traitée la question de la mémoire de la traite esclavagiste soit très novateur et m’intrigue, le livre de Léonora Miano que j’ai commencé il y a trois jours – Crépuscule du tourment – me tombe des mains, comme tout ce que je tente de lire depuis une quinzaine, il semblerait. J’ai reçu Se taire ou pas, d’Isabelle Flaten, reparu en poche au Réalgar : si je n’arrive pas à le lire non plus, ça va devenir inquiétant.
Je pianote dans la maison vide et endormie, avec quatre bougies à la citronnelle et le reflet de mon visage au-devant du clavier, dans le verre de la table de la salle à manger (qui fait partie des nombreux meubles que nous devons virer d’ici fin août). Et la maison paraissait déjà vide après le nettoyage de février…
Il faut que j’écrive le billet d’hier, et les deux sonnets du jour, à défaut des trois en retard.
07:02 Publié dans *2020*, Lect(o)ures | Lien permanent | Commentaires (2)
vendredi, 24 juillet 2020
Sum fluxae pretium spei
Aujourd’hui c’était l’anniversaire de ma mère. 72 ans, septante-deux comme écrit dans le sonnet du jour. Nous avons déjeuné tous les six (sans A* ni les Cessonnais, donc) à la Villa Mirasol avant de passer l’après-midi chez ma grand-mère. Ma grand-mère, qui a fêté ses 93 ans toute seule au début du confinement, semble aller très bien, sauf pour la marche, qui est très difficile, le corps voûté et désaxé, une hanche plus haute que l’autre ; la canne n’est pas superflue. Pour le reste, elle semble très en forme et remonter la pente de la double opération de la cataracte subie il y a moins d’un mois : elle se plaint d’ « avoir tout le temps froid » mais hier elle était habillée normalement ; les soirées et les matinées sont fraîches, donc rien de très étonnant à ce qu’elle « attrape une petite laine »… Ma mère se fait beaucoup de souci, à raison car sa mère entre de fait dans la grande vieillesse, mais elle l’a trouvée en meilleure forme et plus alerte qu’il y a quelques jours. Nous n’avions pas vu ma grand-mère depuis Noël, donc difficile de dire, pour notre part. Sans aller jusqu’à citer Elliott Carter, les personnes qui dépassent les 100 ans en (presque) pleine possession de leurs moyens, cela existe.
La conversation a roulé sur pas mal de sujets, et ma grand-mère était toujours attentive ; elle est même venue assister à la partie de Mölkky, alors que, pour le terrain, je n’avais pas pu choisir un terrain très proche de la maison. Je lui ai emprunté Montaillou, village occitan que je savais avoir vu dans sa bibliothèque quand j’étais jeune, car il se trouve que nous sommes passés à Montaillou mardi, alors que je n’aurais pu dire où se trouvait ce qui, aujourd’hui d’ailleurs, n’est guère plus qu’un hameau (et encore).
Ma mère a eu, outre nos cadeaux et ceux qu’elle se fait de la part de mon père (…), une belle orchidée de la part de ma grand-mère. Elle m’a rendu le roman d’Andre Brink que j’avais emprunté pour elle à la B.U. et je n’ai pas même eu le temps de lui demander ce qu’elle en avait pensé.
« Partagé » sur Facebook un sonnet que j’avais écrit le 24 juillet 2015 (nous étions en Italie) ; fait-il partie de ces nombreux sonnets que je retrouve et que j’ai oublié d’inclure dans mon recueil de 2016 ?
20:03 Publié dans *2020* | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 23 juillet 2020
*2307*
4 h 15. Le seul avantage de se réveiller à 3 h 30 du matin, c’est de pouvoir se lever et de mettre à aérer la maison, moite et dont certaines pièces sentent le renfermé. Je le savais, le café exceptionnel d’hier soir à la pizzeria d’Arzacq ne m’empêcherait pas de dormir, mais il risquait de me tenir éveillé en cas de réveil prématuré. Encore des mails professionnels et des conversions de notes semestrielles d’étudiants partis à l’étranger à effectuer.
04:16 Publié dans *2020* | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 22 juillet 2020
Ascendances, vols planés
 Commencé la journée par écrire un peu à la salle de bains, tandis que C* et O* dormaient encore. Nuit mitigée, éboueurs, claquements de portes. Dès avant le petit déjeuner, O* m’a photographié devant la Maison Bédrède, très jolie, qui se trouve sur la place centrale de Mirepoix, et dont je ne sais comment (ni si) elle est reliée à ce quart ariégeois de mon ascendance.
  Commencé la journée par écrire un peu à la salle de bains, tandis que C* et O* dormaient encore. Nuit mitigée, éboueurs, claquements de portes. Dès avant le petit déjeuner, O* m’a photographié devant la Maison Bédrède, très jolie, qui se trouve sur la place centrale de Mirepoix, et dont je ne sais comment (ni si) elle est reliée à ce quart ariégeois de mon ascendance.
(J’espère que ma mère aura recommencé de lire ces carnets, au cas où j’oublierais de le lui demander…)
Journée par gambades : église rupestre de Vals (très surprenante, jamais vu tel édifice), grotte du Mas d’Azil (où de très importantes découvertes de 2011 ont fait remonter tout un pan aurignacien, et donc fort ancien, de l’occupation du site, mais dont nous avons trouvé la visite guidée décevante par rapport à celle de 2008), villa gallo-romaine de Montmaurin, église Saint-Sever de Rustan (pas ouverte, mais bâtiments conventuels du 18e devant lesquels se déroulait une partie de pétanque fort disputée), Morlaàs (désert), Arzacq (où enfin se restaurer).
Après ces quatre jours de virée, bien des occupations nous attendent, mais il va falloir quand même que je ne flanche pas et poursuive le chantier des sonnets aphones.
22:37 Publié dans *2020*, Hors Touraine | Lien permanent | Commentaires (0)







