dimanche, 31 juillet 2005
Cernés
Vous l'êtes. Chaque jour d'au moins une note.
En ce dernier juillet, faisons le point: connaissez-vous beaucoup de blogs qui ne proposent aucune case morte, dans le calendrier en haut à droite?
23:55 Publié dans Flèche inversée vers les carnétoiles | Lien permanent | Commentaires (4)
Cornue
Où l'on s'interroge sur les tags.
19:50 Publié dans BoozArtz | Lien permanent | Commentaires (0)
Cornus
Il a été question, hier, de course landaise et du grand concours landais de Hagetmau, qui compte pour l'escalot. Afin que personne ne confonde ce sport d'une grande beauté avec l'infâme corrida, qui l'a à peu près supplanté dans tout le Sud-Ouest (on a bien raison de dire que la mauvaise monnaie chasse la bonne), ni avec les affreux jeux de vachettes d'Intervilles et consorts, je vous renvoie vers quelques sites, comme celui de la commune de Saint-Aubin, une page de l'Université de Pau, ou encore, évidemment, celui de la FFCL.
15:30 Publié dans Hors Touraine | Lien permanent | Commentaires (1)
Connus
J'avais de nombreux projets de note, mais ce carnet de toile va prolonger encore quelques jours son sommeil, par manque de temps.
En effet, quoique gravement malade, mon beau-père a invité plusieurs de ses amis, comme traditionnellement, pour les fêtes de Hagetmau, mais il ne va pas très bien, peut-être suite au nouveau traitement ou, dans tous les cas, du fait d'une aggravation de son cancer. Ce n'est pas facile, car, comme les chimios ne donnaient rien, ses cancérologues de Bordeaux et Mont-de-Marsan lui ont fait commencer depuis mardi un traitement expérimental, plus ou moins du cobayage en fait.
Heureusement, ces amis que nous connaissons savent eux aussi la gravité de son état, et nous pouvons compter sur leur soutien et leur aide. L'un d'entre eux, arrivé hier, et qui était passé à Tours pour plusieurs jours au début du mois de juillet 2004, s'installe cet été dans l'Aveyron, où il vient d'obtenir sa mutation, à quarante-sept ans, las qu'il se trouvait de survivre à Paris. Un autre, que nous ne connaissions pas, et plus jeune que C. ou moi, est arrivé lundi dernier; rugbyman amateur, il va s'installer à Hagetmau en espérant faire son trou dans l'équipe. Il est très gentil, mais extrêmement timide, assez aux antipodes de ce que l'on perçoit, dans le Sud-Ouest, comme des qualités proprement rugbystiques (grande gueule, dragueur, etc.).
Arrivent aujourd'hui, de Caen, C° et D°, avec leur fils, âgé de onze ans.
11:20 Publié dans Hors Touraine | Lien permanent | Commentaires (0)
Confus
Comme mon navigateur Netscape continue de me jouer périodiquement des tours en m'interdisant de ponctuer de commentaires, à tel moment ou à tel autre, les blogs que je lis, je copie-colle ici la réponse envoyée par courrier électronique, faute de mieux, à Simon, hier soir, suite à sa réponse attristée (courroucée? fâchée? peinée?) à l'une de mes remarques:
Cher Simon,
je viens de lire ta réponse, mais mon navigateur m'empêche encore une fois d'accéder à la fonction "réponse". Ne prends pas mal ce que j'ai écrit. La remarque sur le nucléaire visait à saluer votre courage et votre curiosité
intellectuelle, à toute l'équipe. La remarque sur le français n'était pas méchante: il faut être toujours plus exigeant avec soi-même. J'ai bien distingué tes pages de celles des autres, rassure-toi.
Je ne pensais pas que cette histoire de TPE t'avait miné à ce point: je suis désolé de mon manque de tact. Ce que j'aimerais dire, c'est que ce TPE est très fouillé, très sérieux, que, tant dans la présentation documentaire que
dans le contenu, il devait mériter mieux. Cela dit, tourne la page, ce n'est pas la mort tout de même. Tu vaux mieux que ça, te laisser miner.
Voilà, j'écrirai cela dans la fenêtre de commentaire dès que ça marchera à nouveau.
Bien à toi et merci de tes courriers,
Guillaume
07:16 Publié dans Flèche inversée vers les carnétoiles | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 30 juillet 2005
Conçus
Où suis-je de retour?
Non en Touraine, en fait, mais plutôt, de la station balnéaire sans charme où je me trouvais ces quelques (quatre) jours, revenu à Hagetmau, où j'ai assisté, hier soir, au concours landais qui compte pour le Championnat de France (l'escalot) mais non pour le Challenge Landes Béarn (comme les courses landaises) et où l'on a pu voir un bel exemple d'iniquité, puisque le vainqueur, Christophe Avignon, était de très loin inférieur au second, Loïc Lapoudge, et même, à mon sens (mais celui-ci a subi quatre vilaines tumades) au troisième, Christophe Darzacq. Où l'on a pu voir aussi un cordier tirer trop et décaler la vache en fin de course; une corne d'or, à la dernière sortie, qui ne méritait nullement ce titre; un sauteur imbu de lui-même et sûr de gagner (il l'a emporté, fort peu élégamment pourtant). Sur la dernière sortie, les deux écarts intérieurs de Lapoudge étaient meilleurs que ceux du vainqueur, Avignon, à tel point que, dans la talenquère d'où j'assistais au concours et où ne se trouvent que de vieux spécialistes chevronnés, tous étaient sûrs de voir "Loïc" (comme ils le nomment) emporter la timbale.
En quatre jours et demi loin du carnet de toile et de l'ordinateur, quelques projets d'écriture furent conçus, mais non réalisés, destinés à rester dans les limbes de l'inécrit.
15:05 Publié dans Hors Touraine | Lien permanent | Commentaires (4)
vendredi, 29 juillet 2005
Concis
Je suis de retour.
18:35 Publié dans Ex abrupto | Lien permanent | Commentaires (3)
jeudi, 28 juillet 2005
Sur des musiques de Guem, V
le serpent 11
..............
à peine une lancinante
incréée mélodie se meut
dans une atmosphère absente,
telle une plume d’émeu
colorée et bienfaisante
et c’est le retour du jeu
aux phrases hallucinantes
et au rythme tapageux
désormais la récurrence
de telle ou telle existence
dans les sphères du non-dit
ne sera multipliée
qu’à la manière, oubliée,
des proverbes inédits
16:05 Publié dans Ecrit(o)ures | Lien permanent | Commentaires (0)
Herbe de l'oublie
Mieux
mieux même
mieux même encore
Mieux que le déroulement du ruban en immortelle débandade
J'ai mes oiseaux
dans une cage à tous les vents
Toujours ils restent dans la cage
une vie passe en sarabande
Touché
coulé
un peu de vie s'espace autant que ta lèvre
veuille s'abreuver à la mienne
Un cadavre nous accompagne
mais il est plaisant de le voir
baguenauder dans les fossés
Son ombre jamais ne s'allonge
et il a le nez débusqué
par nos regrets
nos escapades
Et nos émeutes dans la joie
11:15 Publié dans Ecrit(o)ures, Jazeur méridional | Lien permanent | Commentaires (0)
Sur des musiques de Guem, IV
le serpent 2
............
mon fils souffle dans ses doigts
fait des bulles de joie
piaillements
trilles
roucoulades
des oiseaux imaginaires
et toujours
les tambours
où sont où sont où sont
les multiples musiques
où vont où vont où vont
par milliers les chansons
10:05 Publié dans Ecrit(o)ures | Lien permanent | Commentaires (3)
Sur des musiques de Guem, III
le serpent 9
..............
marche marche
en avant peuple gémissant
en avant peuple sans frontières
en avant damnés de la terre
en avant buveurs de bière
gardiens de cimetières
gardiens de mausolées
gardiens du soleil
marche marche
prenez vos saris évaporés
prenez vos ténèbres
croupissez dans vos ténèbres
croupissez dans vos mouroirs
marche marche
marche aux quatre vents
marche aux dix horizons
marche aux douze saisons
aux quatorze soleils aux trente bataillons
marche
pas de devin
nul ne sait le mot de la fin
06:05 Publié dans Ecrit(o)ures | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 27 juillet 2005
Sur des musiques de Guem, II
le serpent 8
.............
un moine naguère me dit
de sa voix flûtée de vieux moine
l’esprit n’habitera jamais
les contrées dénuées d’esprits
se retournant dans son sommeil
il promettait d’autres détours
— de son esprit flottant comme une exhalaison
16:05 Publié dans Ecrit(o)ures | Lien permanent | Commentaires (0)
Multijournal des 12 et 22 décembre 2004
22 décembre 2004
Ce matin, à peine levé, même pas lavé, n'ayant eu le temps d'avaler qu'une goutte de café, j'ai dû, comme le taxi médical ne pouvait finalement pas se déplacer, conduire mon beau-père à l'hôpital Layné, à Mont-de-Marsan, pour son scanner. Moins deux sur la route, beaucoup de brouillard, promenade agréable malgré le contexte. Il faut dire qu'A. a encore fait une excellente nuit, treize heures d'affilée avec réveil à huit heures du matin, de pleine bonne humeur. J'ai pris quelques photos à Layné, mais la pile s'est déchargée et elles sont perdues. Le scanner lui-même n'a pas duré longtemps; nous avons fait le plein d'essence à Saint-Sever au retour, acheté le pain à la boulangerie de la Poste, à Hagetmau, avant de rentrer. Je me suis aussitôt mis, avec l'aide d'A., au ramassage des feuilles. Le voisin nous aidait ce matin avec le pousse-feuilles; je rassemblais les tas, les déversais dans la grande carriole puis les portais au gigantesque tas, auquel, en dépit de l'humidité, j'ai fini par mettre le feu. Il brûle mollement, sans se presser. Il est une heure de l'après-midi alors que j'écris ces lignes, et je viens de faire la vaisselle du déjeuner. A. joue à l'étage avec sa mère; il vient de retrouver l'avion à piles que Mèphe lui avait amené à Pâques. Il semble retrouver tout un fatras de jouets récents et plus anciens dans sa caisse en plastique transparent.
Je connais mal Mont-de-Marsan, même si mes grands-parents maternels habitent dans les faubourgs. J'étais stupéfait de devoir attendre presque un quart d'heure à un passage à niveau, cela pour une simple manoeuvre de draysine. Mon beau-père m'a dit que c'était régulier, et que, déjà à l'époque où il était taxi-ambulancier, ça le rendait à moitié fou. Il lui arrivait même de passer entre les barrières, puisqu'il n'y avait aucun danger: on voit venir la locomotive, qui ne va jamais qu'à dix à l'heure (au plus rapide).
Je connais mal Mont-de-Marsan, et je n'étais jamais allé à l'hôpital Layné, même si C. et son père s'y étaient relayés tout le mois de septembre 2001, au chevet de ma belle-mère, décédée d'un cancer du poumon le 2 octobre 2001, une semaine à peine après que nous étions revenus à Beauvais. Comme je m'occupais alors d'A., encore nourrisson, je n'étais jamais allé à l'hôpital.
Je dois maintenant écrire plusieurs liens, et l'entrée du 21 décembre, pour laquelle je n'ai pas trouvé une seule minute hier.
16 h 30.
Visite de Mèphe, amie de mon beau-père; elle vit en Angleterre mais est venue voir sa mère (âgée) avec sa fille (cadette). Mari & fille aînée restées outre-Manche. A amené de belles voitures miniatures à A. Toujours aussi généreuse et gentille. Vient manger avec nous ce soir*.
Je me suis cogné deux heures de ramassage de feuilles encore, entre deux et quatre de l'après-midi. Le feu brûle toujours, mais les tas s'y accumulant, il ne va pas diminuant. (Voilà un bel exemple de phrase à donner à mes étudiants, à qui j'explique vainement que le participe présent doit être employé avec parcimonie, et en évitant au maximum les calques de l'anglais.)
A. vient de dire à son grand-père qu'il avait besoin d'un bain. Hilarité générale. Soit. La Mercedes des années 40, jaune, est à friction. A. se promène en chaussettes. Il était trop tard pour aller au lac d'Halco, promener et donner du pain aux canards, passer dire bonjour aux chevaux du centre équestre. Déjà, après la "sieste" (...), il est allé en ville avec C. et Mamie Jeannette, la bisaïeule, commander les gâteaux pour le réveillon de Noël et faire les boutiques. La Jeep rouge qui permet de tracter la Mercedes est également à friction. Pas de canards ni de chevaux aujourd'hui, donc. Pas demain, sans doute, mais plutôt le lendemain (après-demain). (Exemple de phrase qui ne figurera pas au palmarès des plus belles proses, à moins que le lointain lien entre les canards du lac d'Halco et le mot "palmarès" n'y donne quelque relief.)
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12.12.04.
Ce dimanche, A*** est reparti, après un séjour de trois jours. Il est reparti avec son AX, après le déjeuner. Le matin, nous sommes allés au marché de Noël de Vernou-sur-Brenne, où A., pas plus impressionné que cela, s'est vu offrir des marshmallows par un Père Noël, au demeurant pourvu d'un joli teint cuivré et de l'haleine qui y correspond. Nous avons acheté des bonbons au miel, du pain d'épices, des rillettes au bison du Berry, tout à fait excellentes et d'un prix dérisoire. Vernou est une jolie bourgade, mais il y avait messe, donc nous n'avons pu admirer l'église que de l'extérieur. Il faisait aussi un froid de canard, qui ne prédisposait pas à la promenade.
Dans l'après-midi, ai eu une longue conversation téléphonique avec ma cousine Ïs, à propos de Pirandello.
Simultanément, je dois mettre une bûche dans le feu, ici à Hagetmau, 22 décembre, 1 h 10, sous peine de voir l'âtre dénué de bûches ignifères, et de voir surtout la température de la maison redoutablement tomber.
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* Hier. Dîner avec Mèphe *
[Entrée écrite le 23 décembre]
Bons vins rouges, canard à l'orange de chez Castaing, gâteau aux trois chocolats de chez Larrezet, champagne fin, du style à empêcher de dormir (comme quoi le pyjama a été vite accusé). Discussion agréable, même si Mèphe parle fort, accapare assez la parole... mais nous la voyons peu souvent et je la trouve très gentille. Généreuse aussi.
Comme j'écris ces lignes face au mur de photographies, cela me rappelle que je me suis photographié hier devant. Une nouvelle série d'autoportraits.
12:20 Publié dans Ecrits intimes anciens | Lien permanent | Commentaires (2)
Lien du jour
Un peu de lecture, sur le fatidique sablier, au sujet de l'exposition sur les masques du musée Jacquemart-André.
10:20 Publié dans Flèche inversée vers les carnétoiles | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 26 juillet 2005
Multijournal des 13 et 21 décembre 2004
21 décembre 2004
Depuis ce matin, à Hagetmau, dans la famille de C., plus précisément chez mon beau-père. Ramassage de feuilles une partie de l'après-midi, A. mis au lit (habituellement) tôt (sept heures), après bain et dîner, soirée télévisée (le film de Sylvie Licard sur la course landaise).
Un jour, raconter la maison de Hagetmau, la situation de famille... tout cela viendra... aujourd'hui, le temps manque...
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13.12.04.
Outre le bref déjeuner, pris en un quart d'heure dans mon habituel troquet, à onze heures et demi, long lundi de travail, comme tous les lundis de ce premier semestre, mais enfin, il s'agissait du dernier lundi du semestre, je repenserai en soufflant, en me consolant, à ces lundis interminables et longs, dont, rentrant à la maison épuisé, j'aurai eu tous les sujets de me plaindre.
[Ajout du 28 décembre.] Le soir, Ine et Mine sont venues dîner. J'avais invité Tian, mais il était occupé à faire une énième répétition de sa soutenance de thèse, qui a lieu jeudi. Pour la même raison, Ax s'est défilé. Il y aura des soirées en janvier.
21:15 Publié dans Ecrits intimes anciens | Lien permanent | Commentaires (0)
Sur des musiques de Guem
le serpent 7
.............
rapide trémolo saccadé
poursuite au bord du gouffre
une biche aux abois
se multiplie dans les creux
les pleins et les déliés de la forêt
poursuite au bord du précipice
faut-il du moins d’autres victimes ?
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Gerris et copinage
Il était question, il y a quelques jours, de gerris, sur ce site. J'en profite pour vous renvoyer à un article de l'excellente revue Vacarme, aubade au gerris.
10:20 Publié dans Flèche inversée vers les carnétoiles | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 25 juillet 2005
Toits ardoisés
C’est fou, ce qu’on peut trouver, de bien et de moins bien, sur la Toile. Ainsi, en un rien de temps, une recherche autour de l’expression toits ardoisés produit les résultats les plus diversement étranges.
« Nous sommes en ces journées où le monde se vêt de gris, ses journées bourbeuses qui avancent si lentement. Le ciel se zingue, les toits ardoisés s’alignent un peu plus sur les nuages lourds, les arbres effeuillés prennent leurs silhouettes maigres crayonnées au fusain. Le gris s’impose. Il faudra passer l’hiver.» (Journal intime en ligne de Pascal Gonthier, 16 octobre 2004)
« La voiture roulait toujours, et l'on voyait déjà poindre derrière les arbres les grands toits ardoisés du château.» (Le Capitaine Fracasse, chapitre XX)
« J'étais en Bretagne, tiens. Ce n'est pas trop dépaysant en soi, le Festival Interceltique de Lorient, la mer à 22°C, l'herbe jaunie, la lande et ses Blockhaus, mon fidèle vélo rouge (Eclair Fulgurant), la Laïta et son anse, les plages de sable ôcre qui dévoilent leurs rochers à marée basse, le blanc des maisons aux toits ardoisés et le bleu-gris envoûtant de l'océan, mâtiné de turquoise au gré des fonds... La canicule, paraît-il. » (Les archives de Sylph. 23 août 2003)
« Sous les toits ardoisés
D’un atelier vitré,
Des grands immeubles parisiens
Ton souvenir me soutient. »
(1er quatrain de “La danseuse”, poème d’une dénommée Morine, et apparemment inspiré d’un tableau de Degas)
« Au sommet, la vue est immense... Loudun se dévoile comme par enchantement. L'enchevêtrement de ses ruelles historiques, le ballet des toits ardoisés et tuilés, les monuments religieux constituent un spectacle d'une grande beauté.» (site de l’Office de Tourisme de Loudun)
« Il regarde par la fenêtre, aperçoit la lune, ses reflets sur toits ardoises, une jeune femme qui passe en Kangoo et ça y est: une aura lumineuse le nimbe!» (Manöx. Stéphane Lu sur Lunatique Moon.)
« A nos pieds la vallée et le village de Cauterets avec les maisons blanches et les toits ardoises étaient cachés par cette mer de brouillard que nous venions de traverser, tandis que le pic Sombre, le pic de Viscoz, le Mouné, se coloraient rapidement des premiers feux du matin.» (Duchesse d'Abrantes. Voyage au Vignemale (Pyrénées), 1ère partie. In Journal des jeunes personnes, 1833)
16:46 Publié dans Words Words Words | Lien permanent | Commentaires (2)
Tanneurs (déjà une note ainsi se nomme, non?)
« C’était bien la peine de construire tous ces lycées et toutes ces affreuses facultés, qui semblent être nées déglinguées tant elles ont été pauvrement construites et tant leurs usagers les traitent mal, et qui sont perdues dans des banlieues sinistres, ou bien au milieu de nulle part, de nulle part en tous cas où la culture, l’art, l’histoire, l’histoire de l’art dans notre pays aient jamais mis les pieds, où ils aient la moindre chance de se reconnaître, d’établir un courant de sympathie avec les aîtres et les êtres.» (Renaud Camus. La Dictature de la petite bourgeoisie, Privat, 2005, pp.102-3)
Il y aurait beaucoup à dire sur l’architecture de la rue des Tanneurs, ou sur l’Université François-Rabelais elle-même, son affreuse passerelle, sa grisaille, mais au moins, elle s’intègre assez convenablement à son environnement, qui, lui, n’est pas celui de n’importe quel campus français : entre le vieux Tours et la Loire, près du pont Wilson, «mon» université donne le sentiment d’être au monde, de ne pas être à l’écart de la culture. Je ne saurais assez conseiller aux jeunes Tourangeaux de venir suivre leurs études supérieures ici, sur le site Tanneurs, en lettres ou en sciences humaines, au lieu de choisir, comme la prétendue élite des juristes ou des scientifiques, ces campus perdus, éloignés, hideux, ou de partir pour Paris.
12:00 Publié dans Moments de Tours | Lien permanent | Commentaires (1)
Sites touristiques défigurés
« Même la campagne, la montagne, les forêts, les landes, les dernière solitudes, sont balisées d’affreux panneaux, de parcours fléchés et de réclames dans le style des bandes dessinées, afin d’y attirer ceux qui n’auraient jamais songé à s’y rendre, quitte à ce que soient perdues les vertus de ces lieux pour ceux qui les aimaient sans avoir besoin d’y être amenés de force, ni par la persuasion publicitaire.» (Renaud Camus. La Dictature de la petite bourgeoisie, Privat, 2005, p.88)
Sur ce point, un petit village comme Bugnien, dans le Béarn, ou Bueil-en-Touraine, dont je parlais il y a peu, valent mille fois mieux, pour l’œil, que d’autres, mieux connus, mieux fléchés, et pourtant objectivement incomparable.
09:00 Publié dans Sites et lieux d'Indre-et-Loire | Lien permanent | Commentaires (0)
« Rencontre » (Jeanneau/Celea/Renaudin)
Dans ce très bel album, je ne m’attarderai que sur la troisième composition, “Souhait” de Bertrand Renaudin, car j’ai le sentiment de la connaître déjà depuis longtemps, de l’avoir entendue… mais où ? sur un autre album de Renaudin, peut-être? J’aurais écrit aussi : reprise par le trio de Christophe Marguet; mais c’est une folle supputation. Je n’ai pas, ici, les sources et disques pour dûment vérifier.
Après une introduction très lancinante, au saxophone, rythmée d’un dialogue durable entre le contrebassiste et le batteur, suit un solo de Jeanneau, très enlevé, méditatif. Jeanneau est bientôt rejoint par Renaudin, qui lui donne la réplique, mais Jeanneau s’envole toujours plus haut, et c’est comme si le batteur insistait à donner une note plus chtonienne à cet échange inégal, brillant de ses roulements tandis que le saxophoniste, entre le vol ascendant de l’alouette et les voltes sprintées de l’autour, se gorge de sa propre puissance.
On sent ce souffleur pris de folie. Cymbales, toms l’encouragent. Le désespèrent, le poussent dans ses retranchements, lui mettent la voix à vif. Il vole, il s’envole… souffre-t-il ?
Il se tait. La contrebasse est là, qui mélodieusement, détachée, détachant quelques fleurons boisés sur le fond du silence criant de ses deux compagnons, encourage le saxophone à reprendre ses esprits; le souffle revient, les coups maraudeurs du batteur aussi, et l’alouette reste suspendue en l’air, tendue à quatre cordes, réconciliée avec l’autour, dansant avec lui.
06:00 Publié dans Jazeur méridional | Lien permanent | Commentaires (1)
dimanche, 24 juillet 2005
Stuart Merrill
Ah, ça me traverse l'esprit...
Fort admirateur de Stuart Merrill, je cherche depuis longtemps une édition convenable de ses poèmes.
Voilà, la bouteille est à la mer.
21:10 Publié dans Lect(o)ures | Lien permanent | Commentaires (9)
Antoine d’Abbadie
Je ne connais pas grand chose, honte à moi, de la carrière de ce scientifique souvent “récupéré” par les autorités aquitaines, et je crains même de confondre plusieurs Abbadie: je ne suis pas certain, par exemple, que celui-ci ait un quelconque rapport avec le château du même nom à Hendaye.
Le Dictionnaire universel des noms propres de Paul Robert (1974, 2ème éd. 1983) n’est guère disert: il nous apprend qu’Antoine Thompson d’Abbadie naquit à Dublin en 1810, mourut à Paris en 1897, fut un savant et voyageur français qui, après une mission au Brésil en 1837, passa dix ans à explorer l’Ethiopie (1838-1848); il fut élu à l’Académie des sciences en 1867.
Feuilletant le premier volume du dictionnaire, et notamment le tout début, je découvre, illustrant la liste des académiciens classée par fauteuils et par ordre chronologique, un autoportrait tout à fait saisissant d’Anatole France par Van Dongen. Hélas, la légende indique que France a été élu à l’Académie en 1896, mais ce n’est pas une date plausible pour le portrait. Je m’enfonce donc dans le cinquième et dernier volume, où j’ai la confirmation que, né en 1877, Van Dongen a dû peindre le portrait en question après 1913. Van Dongen n’ayant jamais été, à proprement parler, ma tasse de thé, rien d’étonnant à ce que j’apprenne, là encore, maintes et maintes choses.
Sur la même colonne, se trouve la notice relative à Karel van de Woestijne l’un des rares poètes flamands dont je connaisse assez bien l’œuvre, et l’apprécie. Le dictionnaire est l’école de la contiguïté, et le signe de l’inexhaustibilité de la connaissance.
Cela ne m’avance pas tellement, concernant D’Abbadie. D’où vient, aussi, cet Arrast, en son nom, que donne Laborde-Balen et qu’ignore le dictionnaire, au profit du patronyme à consonances anglaises Thompson ? Il est né à Dublin… Some surfing is in on the agenda…
.........
Si, c'est le même!
Plus d'informations ici, en ce lieu, en cette autre page, ou là encore... à moins que plus ne vous agréent ces biographies des deux frères ou ces ouvrages.
20:00 Publié dans BoozArtz | Lien permanent | Commentaires (12)
Château d’Audaux
Dans son Guide du Béarn (La Différence: 2003, pp.302-3), Louis Laborde-Balen fait grand cas du château d’Audaux, de fait très impressionnant, construit au début du dix-septième siècle par le sénéchal de Gontaud, avant de passer successivement aux mains du président du parlement de Navarre, de Gassion, des Talleyrand, puis de la famille d’Antoine d’Abbadie d’Arrast. Il est occupé, de nos jours, par l’œuvre des orphelins d’Auteuil, dont l’auteur du guide voudrait nous faire croire qu’elle n’a pas endommagé le site, ce qui me semble un brin curieux, à la seule contemplation des terrains de basket tout proches de la grille d’entrée principale.
Le château ne se visite pas, à l’exclusion du parc. Comme il y avait, ce week-end, une démonstration de vol de montgolfières, les alentours du château étaient défigurés, de surcroît, par plusieurs véhicules tout-terrain garés auprès, une espèce de buvette, et enfin ce que j’ai pris pour une rampe de lancement (mais je ne m’y connais absolument pas en montgolfières). Tout cela n’a pas contribué à me convaincre des éloges, lus a posteriori, de M. Laborde-Baren.
Le plus absurde, dans l’affaire, c’est que les nombreuses (nous a-t-on dit) montgolfières de ce festival étaient parties à six heures du matin et revenaient à sept heures du soir au plus tôt, ce qui fait qu’il y avait là une famille de touristes totalement désabusés, voire profondément déçus, venus exprès pour cette débauche de toiles colorées s’envolant rondement vers les cieux céruléens, et qui n’ont rien vu. Il est certes étonnant d’organiser une démonstration de vol de montgolfières, et d’en faire, à tous les carrefours, la promotion, pour que le quidam qui fait le détour, même de manière non préméditée, se trouve face à un zinc déserté et un château devancé par quelques véhicules hideux…
Cela dit, et si je cherche à faire abstraction de toutes ces regrettables excroissances, le château est fort beau, de facture on ne saurait plus classique, avec de nombreuses dépendances, le tout très austère, mais avec un charme clair, vif, preste. Peut-être est-ce pousser le paradoxe un peu loin, mais je crois avoir préféré, du village, les dépendances du château qui se trouvent de l’autre côté de la cour d’honneur, avec leurs trois blocs subtilement hétérogènes, et (comme elles font penser immanquablement à ce triumvirat) deux des maisons qui bordent la rue centrale: l’une, toute en longueur, presque une longère; l’autre, au contraire, bien carrée, pierreuse, lumineuse aux regards extérieurs, bordée d’un muret plus sombre.
18:50 Publié dans Hors Touraine | Lien permanent | Commentaires (4)
Clichés
Les quatorze photographies prises sur le site du dolmen représentent successivement:
1. A. sous le dolmen, penché, montrant du doigt un objet au sol (***)
2. A. devant l’entrée du dolmen, de trois-quarts
3. Mon beau-père aidant A. à gravir le dolmen
4. A. assis sur le dolmen, imitant, serré sur lui-même, la neige éternelle qui ne fond pas en haut des montagnes
5. A. mi-debout sur le dolmen, de profil, les deux bras tendus à la verticale vers la pierre
6. Mon beau-père, en plongée, faisant le tour du dolmen
7. A. et moi, assis sur le dolmen, «faisant la louche» sur fond de route
8. A. et moi, assis sur le dolmen, sur fond d’arbres
9. Mon beau-père et A., de dos, près de la fenêtre du dolmen qui donne côté route
10. Mon beau-père et A., en contre-plongée, capturés depuis l’entrée du dolmen, où je me tenais accroupi
11. A., en pied, un bâton à chaque main
12. C. devant la haie d’arbres
13. C. et A., entre la haie et le banc
14. Plan élargi par rapport à la précédente, avec le dolmen à l’arrière plan, à droite
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Détour par le dolmen de Buzy
Voyager avec un enfant de quatre ans passionné de préhistoire (en un sens parfois confus) implique certains choix dans les visites, et notamment, dans mon cas, de ne pas rater le moindre dolmen. Le dolmen de Buzy, qui a été déplacé mais remarquablement resitué lors de la construction de la voie de chemin de fer attenante, est le plus important du Béarn, et il se détache, pareil à une grosse tortue de pierre, dans un pré bordant la route, à l’entrée du village de Buzy (en venant d’Arudy); d’autres monolithes peuplent le pré voisin, où a été aménagée, avec assez bon goût, une aire de pique-nique.
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