vendredi, 17 novembre 2006
74
Un footeux gynopolitain,
Qui n'était guère poli, tint
Des propos peu amènes.
Ce descendant de Célimène
N'en avait pas le joli teint.
15:15 Publié dans Album de limericks ligériens | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Ligérienne
73
Un brave chasseur de Cangey
Toujours affrontait le dangey.
"Si je vois une bécace,
Je la fourre dans ma besace."
(Mais il n'y a guère à mangey...)
10:10 Publié dans Album de limericks ligériens | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Ligérienne, Poésie
Des crocodiles sur ton T-shirt
Tout occupé à ravauder les voiles de mon navire, à repriser les toiles de ce carnet, je retrouve un autoportrait ancien (où, toute préoccupée de mon infâme T-shirt Rip Curl, Irène en oublia de faire une remarque sarcastique sur mes narines proéminentes, voire pithécanthropiques) mais aussi une recension dramatique (et suivie de débats houleux).
07:47 Publié dans Comme dirait le duc d'Elbeuf | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 16 novembre 2006
Je vends la mèche (de Saint-Antoine)
Olivier Delagarde s'emmêla mardi les pinceaux avec la conjugaison, pourtant facile, du verbe rapetisser, du premier groupe. Mais j'aime bien Olivier Delagarde, humour & finesse dans un monde d'abrutis (France Info).
De proche en proche, je me laisse aller, amour des mots aidant. Alors :
" Elle enviait les petites mains de Charles, son teint, la fraîcheur et la délicatesse de ses traits. Enfin, si toutefois cette image peut résumer les impressions que le jeune élégant produisit sur une ignorante fille sans cesse occupée à rapetasser des bas, à ravauder la garde-robe de son père, et dont la vie s'était écoulée sous ces crasseux lambris sans voir dans cette rue silencieuse plus d'un passant par heure, la vue de son cousin fit sourdre en son coeur les émotions de fine volupté que causent à un jeune homme les fantastiques figures de femmes dessinées par Westall dans les Keepsake anglais et gravées par les Finden d'un burin si habile qu'on a peur, en soufflant sur le vélin, de faire envoler ces apparitions célestes Charles tira de sa poche un mouchoir brodé par la grande dame qui voyageait en Ecosse. " (Eugénie Grandet)
Se sentant friable, fragile, cependant, amoindri dans son autorité, le professeur se redresse, et je me fais très bien à ce Japon mignard [...] je me rapetisse et je me manière (Pierre Loti. Madame Chrysanthème. Cité dans Le Robert culturel, tome 3, p. 2367**). Il est aussi question, dans le Journal de Gide, de "rapetasser un manuscrit". (De quoi approfondir quelques développements en critique génétique. Ratage de rien, pace Pierre Bayard.)
Enfin, ça se tasse, ou encore un carnétoile ça se tisse. Viens ici que je te ravaude...!
Illustration : Statue d'Alfred de Vigny*, Loches.
* Mais pourquoi diantre Vigny ?
** Cette référence directe au Dictionnaire culturel en langue française nous ramène treize mois en arrière, mais aussi au projet, avorté, des Mots sans lacune. Par ailleurs, j'ai trouvé sur le blog d'un certain Pierre Elzière (en cherchant une citation voltairienne que signale, sans la donner, ce maudit merveilleux Robert culturel***) la phrase suivante, très ironique, car l'auteur, lui-même médecin généraliste, y critique la vision simpliste qu'ont les journalistes de l'exercice hippocratique en notre sombre période : "le médecin généraliste [...] fait dans l’empirique mais dispendieux rapetassage**** des petits maux".
*** this wonderful dictionary of mine / that dictionary of theirs (Il n'y a pas de mal à tracasser ses étudiants. (Coucou!))
**** Il y a aussi, qui nous entraînerait du côté de Joseph Delteil, l'article de Marie-Françoise LEMONNIER-DELPY, « La Deltheillerie, vannerie, mameillage et rapetassage », in Genèses du “je”. Manuscrits et autobiographie. (Paris : CNRS Éditions, 2000, pp. 79-89).
(Tout cela ne répond pas à la question : Pourquoi diantre Vigny ?)
18:40 Publié dans Words Words Words | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : Ligérienne, Littérature
72
Un vieux paysan de Thilouze
Ne rêvait que pognon et flouze.
Son petit-fils, en liance
À certaines substances,
Lui dit : "Fais voir ton fric, ou c'est la louze ! "
09:39 Publié dans Album de limericks ligériens | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Poésie, Ligérienne
mercredi, 15 novembre 2006
71
Un brave pêcheur de Marray
S'écria : " Vous m' faites marray !
Ce n'est pas un coup de la Parque
Si je ne trouve plus ma barque :
Je l'avais fort bien amarray."
16:16 Publié dans Album de limericks ligériens | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : Poésie, Ligérienne
70
Une belle dame d'Yzeures
(Yseut) voyait passer les heures
Tout en s'attristant
De ne revoir Tristan,
Son bel ami tourneur-fraiseur (e).
15:15 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Poésie, Ligérienne
Grande journée footballistique
Si je ne vais jamais voir de match de football, c'est qu'il me faut des rencontres exceptionnelles, et que ni le Barça, ni Arsenal, ni l'Inter Milan, ni même l'Olympique Lyonnais ne sont en mesure de satisfaire mon niveau d'exigence (très élevé). Il me faut du beau jeu, des gestes éblouissants, un stade superbe, etc.
C'est pour cela que j'ai particulièrement apprécié la rencontre qui opposait, ce dimanche, dans le cadre de la première division du championnat de district d'Indre-et-Loire, l'équipe de La Ville-aux-Dames au S.C. Bléré.
Quelle après-midi remarquable, tant pour ses exploits individuels (pas moins de deux passements de jambes et de quatre grands ponts) que pour son esprit de fair play (c'est à peine si l'on a déploré quarante-trois tricheries, vingt-sept simulations et une soixantaine d'insultes).
[INTERRUPTION. On peut aussi faire remarquer la beauté du décor, la suavité du logo, la cataracte de ciel bleu, parfaitement kantienne.]
D'ailleurs, aucun joueur (ni de l'équipe locale, en orange et noir, ni des visiteurs, rouges (de colère?)) ne s'est plaint, et le défenseur de Bléré qui a été expulsé (à tort) en seconde mi-temps ne s'est nullement montré vindicatif quand, à la rentrée aux vestiaires, déjà douché et rhabillé, il a lancé, à propos du menteur de l'équipe adverse : "Je vais lui défoncer sa gueule, moi! "
Pure plaisanterie amicale, bien sûr.
Reste que le photographe professionnel dépêché sur place a fait preuve d'un talent nonpareil en capturant le moment précis où le ballon a franchi la ligne de but de La Ville-aux-Dames, pour le second but de Bléré. (Le fait que ce soit un penalty n'enlève, évidemment, rien à sa prouesse.)
Score final : 2-2. (1-1 à la pause. Un penalty de chaque côté, en deuxième mi-temps, & tout aussi imaginaire l'un que l'autre (arbitre frappé d'hallucinations?).) Public nombreux (quatre douzaines d'habitués). Pelouse impeccable (pour les taupes). Temps clément.
14:14 Publié dans Sites et lieux d'Indre-et-Loire | Lien permanent | Commentaires (17) | Tags : Ligérienne, Photographie, Football
69
Une secrétaire d'Autrèche
Vivait sans arrêt sur la brèche.
Doit y avoir un truc
Pour pas stresser. Y a plus qu'
à vendre ma maison d'Autrèche.
12:12 Publié dans Album de limericks ligériens | Lien permanent | Commentaires (1)
68
Une mère, à Marçay-sur-Esves,
Disait à son fils : "Mais, tu resves ! "
Il rêvait, en effet,
De commettre un forffet.
Ce que c'est que d'avoir la cresves !
11:11 Publié dans Album de limericks ligériens | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Ligérienne, Poésie
mardi, 14 novembre 2006
67
Un jeune villageois d'Athée
Etait très fort au karathée.
Sa forte haleine d'ail
Valait tous les Banzail !
Et nul, jamais, ne le bathée.
09:20 Publié dans Album de limericks ligériens | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Ligérienne, Poésie
Les Murmures des mustélidés
00:15 Publié dans Autoportraiture | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : Photographie, Ligérienne
lundi, 13 novembre 2006
Retour de bal
Hier, sur la route de La Ville-aux-Dames, le compteur kilométrique de la Mégane affichait 90109, palindrome parfait. Mais il n'est pas question de cela. Plutôt (encore) des cormorans, dont nous avions déjà admiré le bal il y a un an et que j'ai pu photographier mercredi dernier, mais mal (en raison d'un appareil numérique compact au zoom faible).
Dans les peupliers, j'ai dénombré une bonne centaine de cormorans, oiseaux fabuleux. Sur l'îlet sablonneux, il y avait un intrus (goéland), que, de toute évidence, ses ailes de géant empêchent de se tenir debout.
Pas l'ombre d'un albatros.
15:15 Publié dans BoozArtz, Comme dirait le duc d'Elbeuf, Moments de Tours, Zestes photographiques | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : Ligérienne, Photographie
66
Un jeune boxeur de Bossée
Avait la gueule cabossée.
Ce n’est pas élégant :
Prenez plutôt des gants
Pour dire au boxeur de Bossée qu’il a la gueule cabossée.
11:00 Publié dans Album de limericks ligériens | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Ligérienne, Poésie
OPTIQ PHOTO
Ils ont des yeux pour ne pas voir. Des cieux bleus qu'ils n'admirent pas. Les fous.
00:15 Publié dans Autoportraiture | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Photographie, Ligérienne
dimanche, 12 novembre 2006
Heures des levées
Je sais déjà tout ce qu'on reproche à mes malheureux autoportraits : insupportable narcissisme, etc.
Point de morale ni de psychologie de bas étage qui tienne, pourtant. C'est un exercice d'épuisement du sujet.
Il n'y a pas à y revenir (et donc le spectre revient toujours).
00:05 Publié dans Autoportraiture | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : Photographie, Ligérienne
samedi, 11 novembre 2006
"Colored plates"
Des bouts de plastique, du fil, des fragments de tissu, des bouchons, et tout cela, jaune, formait la page jaune du Livre des couleurs que la classe d'A. avait composé, l'an dernier, vers la Toussaint, et qui avait ensuite circulé dans les diverses familles. (Ce projet, qui reposait sur le patchwork et la récupération de matériaux hétéroclites, correspond d'ailleurs, à sa façon, à la nouvelle rubrique, Comme dirait le duc d'Elbeuf.)
Où est-il aujourd'hui, ce Livre des couleurs ? Chez la maîtresse ? Dans la salle de classe de la moyenne section ? Au fin fond d'une poubelle ? Au moins, il en reste une trace, photographique, dans ce carnet.
05:55 Publié dans Comme dirait le duc d'Elbeuf | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 10 novembre 2006
65
Un gars de Saint-Etienne de
Chigny* avait la haine de
La solitude maudite.
S'il voyait un troglodyte,
Il disait : "Qu'il en vienne deux!"
* Il pourrait s'avérer risqué de prendre le méchant pli d'annoter mes limericks, dont la forme brève et l'humeur ludique ne devraient pas s'accommoder de pesantes explications, mais, en l'occurrence, je veux seulement rapporter une anecdote plutôt récente. Au printemps dernier, la mère du meilleur ami de mon fils me racontait quelques épisodes de leur vie dans leur précédente demeure, "à Saint-Etienne". Comme elle ne cessait de répéter "Saint-Etienne", j'avais songé, longtemps, qu'il s'agissait de la cité où fleurissent le football et l'industrie, jusqu'à ce que, soudain, le malentendu se dissipe et que, à entendre évoquer l'habitat troglodytique, je comprisse que ce Saint-Etienne, à l'identité si évidente pour mon interlocutrice, était la petite commune des bords de Loire. De cette anecdote est peut-être né, également, le désir de jouer sur la polysémie du mot troglodyte.
(Note écrite le dimanche 5 novembre, au retour du château de Langeais.)
17:45 Publié dans Album de limericks ligériens | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Ligérienne
Les "profs", tous des feignants, hein...
À regarder avant débat : cette vidéo de Ségolène Royal, dans laquelle elle expose ses "vues" sur l'Education nationale.
J'aimerais faire remarquer, pour ma part, que je connais un très grand de professeurs du secondaire qui ne font pas des heures supplémentaires dans les boîtes du genre Acadomia, et même, que je ne connais absolument personne qui y travaille. D'autre part, si on envisage de faire passer la pilule en "sensibilisant" les jeunes collègues, cela ne signifie-t-il pas que l'on va préparer en douceur, dans les établissements scolaires de France, la transition entre une génération de professeurs et une génération d'esclaves ?
Enfin, si on met en place "les 35 heures hebdomadaires dans l'établissement", cela signifie, j'espère, qu'il n'y aura jamais de conseils de classe, ni de préparation de cours ni de correction de copies en dehors de ces 35 heures effectivement faites sur place. Si tel est le cas, tous les professeurs seront d'accord avec Ségolène Royal : quelle merveille, de ne plus travailler que 35 heures et de ne jamais trimer chez soi !
Bref... une fois encore, Madame Royal a ouvert son bec pour montrer que Ségo rime avec démago...
11:30 Publié dans Indignations | Lien permanent | Commentaires (17) | Tags : Enseignement
Ranch à poulettes
On trouve de tout, sur ce ... de carnétoile, même des discussions sur les skate-boards...
08:45 Publié dans Comme dirait le duc d'Elbeuf | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 09 novembre 2006
64
Un étudiant de Monthodon
- Féru de dègues, d'octodons -
Promenait ses rongeurs,
D'un air souvent songeur,
Par les chemins de Monthodon.
21:00 Publié dans Album de limericks ligériens | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Ligérienne
Les charnegos de Juan
Il y a un an, j'avais fini de lire L'Amant bilingue de Juan Marsé. Je ne pourrais même plus dire si je possède l'exemplaire du roman, ou s'il fut emprunté, quoique je penche plutôt pour la seconde hypothèse.
Il existe des substituts de repas, bouillies pharmaceutiques infectes. Ce carnet de toile serait-il un substitut de mémoire ? Ze le demanderai au çarnego.
17:30 Publié dans Comme dirait le duc d'Elbeuf | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Littérature
mercredi, 08 novembre 2006
Des livraisons
18:28 Publié dans Zestes photographiques | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Ligérienne
Belle tumade coursayre
Tout récemment, il a encore été, abondamment question, de course landaise, d'autant que le film de Sylvie Licard, Coursayres, est aussi un document ethnographique de prime importance, et qui mériterait d'être retranscrit in extenso.
17:55 Publié dans Comme dirait le duc d'Elbeuf | Lien permanent | Commentaires (2)
mardi, 07 novembre 2006
Vous n'y êtes pas
Bordeaux : vous n'y êtes pas.
Je veux dire par là que je ne vis plus à Bordeaux (et même, à être tout à fait exact, que je n'y ai jamais vécu) mais que, si je publiai le 7 novembre dernier une photographie des entrepôts Lainé, où nous nous étions rendus, C. et moi, le 8 août précédent, je n'y étais pas non plus. À peine venais-je de rentrer de Montpellier, mais en passant par Lyon et Paris, donc pas du tout par l'ouest aquitanien.
Il ne faut pas rougir, allons, le ridicule ne tue pas : tu as écrit (dirait-elle), vers 1992, une chanson qui s'intitulait Les rues de Bordeaux. (Pour tout compliquer, elle fut écrite à Talence, et même peut-être à Cagnotte.)
Où écrirai-je, alors, que j'ai entendu, ce samedi 4 novembre, une excellente communication de Ladan Niayesh, lors du colloque Coriolan organisé, à Tours, par la Société Française Shakespeare et le Centre d'Etudes Supérieures de la Renaissance ? Ici, donc.
Oui, ici. Vous n'y êtes pas : Bordeaux.
21:45 Publié dans Comme dirait le duc d'Elbeuf | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Ligérienne
ABOOYNUAABI
À son tableau blanc portatif, d'un vigoureux coup de marqueur bleu, A. vient d'écrire le mot suivant
ABOOYNUAABI
puis m'a demandé de le lui lire.
"Papa, qu'est-ce que j'ai écrit ? " Euh... Glossolalie aussi compte onze lettres !
18:11 Publié dans ... de mon fils | Lien permanent | Commentaires (0)