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dimanche, 29 octobre 2006

Les Aventures de Twext

Maître, je m’appelle Twext. Est-ce que je pourrais être un de vos chasseurs ?

Maître, je m’appelle Twext. Est-ce que je pourrais être un de vos gardes ?

Parfait, répondit le roi.

 

Maître, je m’appelle Twext. Je suis votre cousin. Est-ce que je pourrais être un de vos chevaliers ?

Non, lui disa le roi. Vous serez chasseur.

jeudi, 26 octobre 2006

Porte d'or à la bande de gueule

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Y a du blason dans l'air...

20:05 Publié dans Ex abrupto | Lien permanent | Commentaires (0)

Réac, moi ?

Bon, je suis peut-être réactionnaire... Sur la question de la langue, je pense soutenir un point de vue suffisamment complexe pour ne pas être aussi unanimement qualifié de réactionnaire, mais enfin, il est plus simple de trouver une terminologie prête à l'emploi, n'est-ce pas. Il m'a traversé l'esprit de répondre par une formule à l'emporte-pièce (du style : "quand on réagit, c'est qu'on a un cerveau"), mais cela n'avancerait guère le débat, riche par ailleurs.

Si je dois continuer à porter le masque du pourfendeur des travers linguistiques contemporains, je pourrais bien signaler ici une autre faute de grammaire qui, de la langue orale, se transporte de plus en plus fréquemment, ces temps-ci, dans la langue écrite, et bien évidemment sous la plume des journalistes sportifs.

Je cite :

Après une semaine difficile marquée par deux défaites contre Liverpool (0-1) et à Sochaux (2-1), les Girondins ont été chercher leur qualification à Auxerre grâce à un but de Darcheville en milieu de première mi-temps. (rubrique Sports du site Orange.fr)

 

Il va de soi que la tournure grammaticalement correcte est : "Les Girondins sont allés chercher leur qualification." (Je préfère ne rien dire de cette tournure, chercher une qualification, qui n'est pas bien terrible non plus, mais qui, au moins, n'est pas fautive.)

Ironisant sur cette faute (et sur ses pourfendeurs, 1 partout la balle au centre), Pierre Desproges, icône bo-bo par excellence, je suppose, écrivait naguère :

On ne dit pas : "Je suis hétérosexuel et je suis allé aux Seychelles." On doit dire : "Je suis pédé. Je suis été à Marnes-la-quiquette."

 

Il poursuivait d'ailleurs en ajoutant qu'on ne doit pas dire "je suis hétérosexuel" mais "je suis allé-r-au-sexuel".

mercredi, 25 octobre 2006

Du gnac !

Petit moment d'insurrection méridionale :

 

On entend de plus en plus fréquemment, ces temps-ci, journalistes et journaleux, mais aussi gens ordinaires, dire "avoir la gnac", ce qui s'écrit parfois (suprême idiotie) "la gniake". J'aimerais rappeler ici à ces incultes mais surtout aux habitants des régions où l'oïl a, depuis le Moyen-Âge, régné en maître*, que ce terme de gnac (ou, en occitan, nhac), provient de la langue d'oc, plus précisément du gascon, et qu'il est masculin. Par ailleurs, il s'emploie toujours précédé de du : du gnac, comme du nerf.

La plupart des occurrences, sur la Toile, sont dues à des journalistes sportifs, ou à des sportifs (qui en font d'autres, cela est bien connu). Mais M. André Santini, dignitaire de l'UDF, a également commis cette boulette dans un discours de 2002.

 

Que l'occitan ait été colonisé par la langue d'oïl (au point que nombreux sont ceux qui oublient que, si l'histoire avait connu un tour différent, le français que nous parlons aujourd'hui serait dérivé de l'oc et des troubadours, et nullement des dialectes d'oïl...) est une chose ; emprunter un terme occitan en le vidant de sa forme (et donc de son sens) en est une autre... 

 

* C'est, bien entendu, le cas de la Touraine, dont les natifs sont persuadés parler le français "le plus pur", alors qu'on y entend, en aussi grand nombre qu'ailleurs, des variantes régionales tout à fait fautives.

mardi, 24 octobre 2006

Philippe Pradier, ou le creusement des grattures

Philippe Pradier expose ces jours-ci, aux Bons Enfants, une vingtaine de ses toiles. Il ne reste que quelques jours pour aller admirer ces carrés aussi variés qu'obsessionnels dans leurs thèmes et leurs teintes. Il s'agit principalement d'acryliques sur toile ou sur papier marouflé ; certaines des peintures sont composées à même les pages de vieux livres et encadrées ensuite.

Finalement, et contrairement à ce que m'avaient laissé penser les petits formats présentés en décembre dernier dans cette même galerie, Philippe Pradier échappe généralement à la petite moulinette creuse du vertige citationnel. Le principe de composition est le même, pour l'essentiel : vastes fonds colorés recouverts de repeints minutieusement distincts. Les couleurs les plus souvent employées sont l'ocre, le jaune, les roux et les orangés, mais il y a de belles incursions du côté des bleus et des verts. Toutes ces toiles sont figuratives, avec une oscillation entre une façon assez classique de composer (dans les oeuvres les plus récentes) et d'autres tableaux qui se distinguent par une structuration de l'espace peint selon des cases ou zones (ce qui n'est pas sans rappeler certains tableaux de Klee (toutes proportions gardées)).

Parmi les formats réduits, j'ai bien aimé Le repos, La maison au petit jardin japonais et La chute de l'ange, qui donne à voir le théâtre du monde sous un versant plutôt léger. Parmi les tableaux les plus énigmatiques, il faut certainement signaler Le mur des oiseaux : est-ce une arène ? une falaise ? troglodytique ? les arbres, ici aussi, sont-ils des horloges ? faut-il appeler au secours le marchand de couleurs (d'oublies, d'oiseaux, de sommeil) ?

Il me paraît nécessaire de m'arrêter, le temps de quelques phrases, sur deux des grands formats exposés, qui frappent autant par leurs similitudes que par leurs dissemblances. Il s'agit de Terres inconnues et du Voyage du Douanier Rousseau (qui est, surtout par les couleurs, un hommage au célèbre peintre). Ici et là, même composition, même trouée et tracé vertical au moyen de l'arc de la barque. Pourtant, ces deux tableaux diffèrent fortement, dans leur "propos" et dans leur effet sur le spectateur. Ici, un océan tourmenté plutôt japonisant (avec les volutes des vagues et les boucles du ciel) et un net recours à l'abstraction (le temps et l'espace y sont représentés par des signes et des symboles, sans compter le texte gratté). Là, en revanche, corps nus se mêlant aux branches ou se confondant avec elles, impression d'apaisement qui naît tant de la structure matérielle ("purement" picturale?) de l'espace-temps et, peut-être aussi, de la mise en abyme, très sobre et presque effacée, de l'artiste au fond de la barque, comme les poissons des îles de la Sonde.

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[ Je suis allé piquer, sans vergogne aucune, une photographie de l'artiste devant une de ses toiles. Merci beaucoup à la ville de Fondettes et à son site Web ! ]

18:02 Publié dans BoozArtz | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : Ligérienne

Surmédiatisation & paradoxes

Hier, M. Claude Pernès, maire de Rosny-sous-Bois et président de l'Association des Maires d'Île-de-France, a convoqué la presse pour lancer une déclaration solennelle et se plaindre de la surmédiatisation de l'anniversaire des événements de l'automne 2005 dans les banlieues. Par cette annonce, destinée sans doute à le faire connaître du public, ou à donner des gages de populisme à ses électeurs, il contribue à la surmédiatisation de l'anniversaire des événements de l'automne 2005 dans les banlieues.

lundi, 23 octobre 2006

Marly-Gomont

A***, ami lyonnais anglophile exilé dans le Boulonnais, me signale le clip (très drôle) d'un rappeur picard, Kamini ; la chanson s'appelle Marly-Gomont.

Vérification faite auprès d'une amie connue à Beauvais et restée dans l'Oise, c'est un vrai tube par là-bas !

Prêtre et curé

Il y a quelques jours, je racontais à un ami quelques anecdotes relatives à une famille d'ultracatholiques qui vit dans le voisinage, et lui dis notamment que nous voyions souvent "un curé venir chercher les enfants". Pour répondre à son regard étonné, j'ai aussitôt précisé que j'entendais par là un homme d'église en soutane, et me suis aperçu, en y repensant, que je semble faire, entre prêtre et curé (de manière tout à fait inconsciente (et surtout infondée)), une distinction sémantique fondée sur l'habit seul, au point, d'ailleurs, de ne pouvoir employer le mot "curé" si je croise, dans la rue, un prêtre en habit civil.

(Il y a aussi toutes les connotations péjoratives du nom curé, pour un qui, comme moi, vient d'une famille bougrement anticléricale : école des curés, boniment de curé, bouffer du curé, etc.)

dimanche, 22 octobre 2006

Treize centième note

medium_Gonzalez_Perrin_6.JPGHier, lors d'un déjeuner d'anniversaire extrêmement agréable, dans le cinquième arrondissement (passage en coup de vent à Paris, où jamais je ne vais), il a été question de ce carnétoile, qui désarçonnerait beaucoup de mes amis de l'ère principalement représentée autour de la table. Fidèle à mes mauvaises manières, j'ai évidemment menacé M*** (qui adore être malmené et que je n'avais pas revu depuis trois ans, au bas mot) de publier ses phrases les plus audacieuses dans ce carnet, en le citant nommément. Toujours est-il que ce carnet, à l'activité franchement ralentie par rapport aux huit premiers mois, en est, aujourd'hui, à sa treize centième note, ce qui méritait d'être signalé (puisqu'il semble que je n'ai rien d'autre à dire) !

Aujourd'hui, grand soleil entre Chambord et Bracieux, puis entre Bracieux et les deux très jolis villages de Cour-Cheverny et Cheverny. Après, c'était mythique : Vallières-les-Grandes et Souvigny-de-Touraine, communes jumelles de l'imaginaire chommelien. (Je me comprends, hein... on peut bien fêter sa 1300ème note dans l'hermétisme et le roman à clefs...)

 

 

 

Illustration :

Gonzalez Perrin, artiste argentin tout à fait secondaire.

mercredi, 18 octobre 2006

Guillaume Cingal, super supprimé III

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Dans la Délie de Scève, entre le 185ème et le 186ème dizain, il y a une gravure superbe, intitulée LE BASILISQUE ET LE MIROIR, et dont la légende dit précisément : "Mon regard par toi me tue."

La légende du basilic me hante depuis mes années d'ardente fréquentation scévienne. De là, pour un palindrome vu fin plein (59,95 euros, je vous jure...), à aller extrapoler, tout de même...

Effondrements

Mardi. 21 h 51, après le 3ème but lyonnais.

À la paillasse, j'ai versé l'eau chaude dans la tasse où se trouve le sachet de Peach & Passionfruit (le dernier). I'm an old lady who watches a football game while reading a mind-blowing essay. Donc, revenu au canapé, j'écris ces lignes pour citer une phrase très brève, mais qui me plaît beaucoup, de Collapse, l'essai de Jared Diamond dont je viens de commencer la lecture : "Hence collapses for ecological or other reasons often masquerade as military defeats." (p. 13)

*******

Ce matin, j'ai eu une assez longue discussion avec C.W., étudiant qui est maintenant inscrit en deuxième année de master mais à qui j'ai fait cours dès sa première année (qui était aussi l'année où je découvris Tours et l'université : 2002-2003), puis en DEUG II (Littérature britannique), puis en licence (Postcolonial voices). Il envisage de travailler sur le Commonwealth du point de vue des institutions, et donc dans une perspective nettement historique. Il m'a dit avoir découvert Touraine sereine, à la faveur des autoportraits (la honte!) ; il croyait qu'il s'agissait aussi du titre d'un livre que j'ai publié.

05:50 Publié dans Lect(o)ures | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Ligérienne

Place de ma mob

21 h 20, après  le deuxième but de l'Olympique Lyonnais.

Pétarades des mobylettes trafiquées. D'ordinaire, le mardi soir, entre Sainte Radegonde et Saint Symphorien, c'est plutôt la litanie des avions militaires qui passent dans le ciel, avec de sourds vrombissements. (J'allais écrire : de lourds vomissements. L'armée, de manière générale, me fait vomir. C'est comme ça.) Pétarades, donc, dans la rue, mais ponctuelles, ce qui, toutefois, n'empêche pas ces quelques allées et venues d'être très désagréables. N'évalue-t-on pas le calme d'un quartier à l'effet particulièrement désagréable des rares nuisances, quand elles se produisent ? (C'est ce qu'on (se) dit...)

*****

J'ai le sentiment que la plupart des lecteurs habituels ont déserté ce carnétoile, en raison sans doute de sa trop longue éclipse. Ce pourrait être pire (à Kiev (Kyiv), où on se pèle).

mardi, 17 octobre 2006

Guillaume Cingal, super supprimé II

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Non, quand même pas...

En vrille

Après un déjeuner gentiment arrosé, et des discussions sur des sujets tant personnels que professionnels, le bitume de la passerelle paraissait d'un gris moins morne, et le tarmac de la rue des Tanneurs d'un bleu sombre plus chaleureux que d'ordinaire. Le comble, c'est que même l'exposition accrochée aux cimaises de la galerie d'art La Passerelle avait l'air moins croûteuse que d'habitude. Il faudra que je retourne voir cela de plus près, car cela me ronge les sangs !

Hier soir, je me suis endormi en lisant un ouvrage de métrique, qui pourtant me passionnait. Manque de sommeil. L'autre soir aussi, c'était en lisant Ukridge de P.G. Wodehouse, un texte pas franchement exigeant (mais pas totalement réussi non plus, il faut bien le dire). Là, j'ai les yeux qui papillonnent (clignent ? partent en vrille ?).

Ce matin, un chat descendait la rue Ronsard dans le même sens que moi, sur le trottoir d'en face. C'était comme un jumeau pour moi, ou un miroir félin. Très dérangeant, comme impression. Mettre au propre, ce matin, ma fiche individuelle pour le bilan du groupe de recherches auquel j'appartiens a été l'occasion de remettre le nez dans certains de mes travaux déjà anciens, ce qui n'est pas toujours très rassérénant. (Tiens, je me dis que je n'ai jamais dû employer l'adjectif rassérénant alors que sereine figure au faîte de l'édifice...) Je me demande surtout quelle direction vont prendre mes recherches à présent. Vais-je accentuer le travail de traduction, et le renforcer même par une approche traductologique plus soutenue ? Vais-je être tenté de lorgner du côté des formes de l'humour (et notamment de la beauté de l'humour, thème qui me taraude beaucoup ces temps-ci) ou encore de certains poètes sud-africains que je lis depuis lurette mais n'ai jamais approfondis...?

À la croisée des chemins, peut-être le chat aurait-il beaucoup à m'apprendre...

18:17 Publié dans WAW | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Ligérienne

lundi, 16 octobre 2006

Guillaume Cingal, super supprimé I

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Rien de plus déprimant
qu'un col blanc
sur le parking d'Atac
un dimanche


pauvre pompe

Du yoyo dans l’Ohio

J'ai retranscrit, à l'écoute, la chanson que j'ai eue dans la tête toute la journée, un titre amusant de Gérald Genty, qui figure sur son dernier album, Le plus grand chanteur de tout l'étang. Pour la musique, il vous reste à faire comme moi et à acheter l'album. C'est un peu comme Boby Lapointe, mais pas vraiment non plus. (Euh, Gérard Gérald, si tu passes par ici et si tu ne veux pas que le texte de ta chanson y reste, dis-le, et pas la peine de m'envoyer les juges ni les huissiers de justesse.)

 

[Paroles : Gérald Genty]

La baraquée Rebecca qu’allait de bar en cabaret

S’est fait en briqu’s une baraque à Baccarat

Avec un braque un bourriquet et surtout la baraka

Rebecca a braqué la banque de Baccarat

C’était risqué Rebecca

Car les banquiers de Baccarat ont de très gros bras

Depuis Rebecca brique un gros break

Devant sa grosse baraque à Baccarat

Son braque son bourriquet dans un p’tit jardinet

Dans quel bric-à-brac Rebecca s’est embarquée

Moi j’étais pas là c’est c’ qu’on m’a raconté

J’étais aux U.S.A.

Car j’y suis prof

De yoyo dans l’Ohio

D’aïoli dans l’Iowa

De yoyo dans l’Ohio

D’aïoli dans l’Iowa

 

On dit qu’Rebecca est branque car à la moindre remarque

Attention Rebecca se braque

Faut dire que c’est culotté de s’installer sa baraque

À Baccarat quand on vient braquer la banque

Surtout qu’on voit Rebecca qui brique un gros break

Devant sa grosse baraque à Baccarat

Les villageois jaloux ont décidé

D’aller braquer son bourriquet et les briques de sa baraque

Son braque et ses briquets tous ses tableaux de Braque

Rebecca rejoins-moi je t’attends aux U.S.A.

Vu qu’je suis prof

De yoyo dans l’Ohio

D’aïoli dans l’Iowa

De yoyo dans l’Ohio

D’aïoli dans l’Iowa

 

Où ça ?

Dans l’Ohio de yoyo

Dans l’Iowa d’aïoli

En plus tous les midis j’me tape huit cents bornes

Car j’suis aussi pizzaïolo dans l’Iowa

Et le soir j’me retape huit cents bornes

Car il faut qu’j’aille au lit dans l’Ohio

 

(Un whisky !)

 

Moi j’aimais Rebecca mais Rebecca savait pas

Elle a dit oui à Bakhari à Baccarat

Mais c’est qui c’Bakhari il est pas de Baccarat

A-t-il offert à Rebecca de beaux carats ?

Depuis je m’saoule seul au saloon

Avec John McCoy un copain cowboy

Malgré l’whisky j’suis triste comme un clown

J’arrête pas d’parler de toi Rebecca

Notre enfance à Baccarat jusqu’au baccalauréat

J’devrais pourtant partager avec toi aux U.S.A.

Un p’tit peu

De yoyo dans l’Ohio

D’aïoli dans l’Iowa

De yoyo dans l’Ohio

D’aïoli dans l’Iowa

De yoyo dans l’Ohio

D’aïoli dans l’Iowa

De yoyo dans l’Ohio

D’aïoli dans l’Iowa

 

Allez, viens !

J’ai une p’tite maison dans la prairie

Et j’y ai mis un Indien d’jardin

Tu verras chérie chez les Cherokee

Je nous ai choisi un joli tipee

Un joli tipee dans la prairie

Un Indien d’jardin

Un joli tipee

Un Indien d’jardin

10:00 Publié dans Autres gammes | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : Chanson

Atelier Lespingal, 15 octobre

C'est curieux. J'aurais juré

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que j'avais parlé, dans ce carnétoile, ou dans l'autre, tant mieux prolifique *, de cette superbe ardoise de Florence Lespingal que nous avons achetée en décembre dernier, après avoir admiré une série de six aux Bons Enfants...

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Or, je ne retrouve rien. Peu importe. Mes yeux et ma mémoire savent l'amour que je porte aux ardoises de Florence Lespingal, et qui s'est accru encore depuis que nous avons visité, hier, son atelier, dans l'un des nombreux quartiers informes de Montlouis-la-Tentaculaire.

 

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Plutôt que de longs discours, cette fois-ci, je préfère vous inviter/inciter à aller faire un tour du côté du site/blog de l'artiste elle-même, où se trouvent de nombreuses reproductions de ses oeuvres. (Elle pensait que je n'en trouverais pas l'adresse, mais c'est sans compter sur l'admirable Madame Google, avec ses gros yeux braqués sur le monde des écrans.)

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Sur la paroi extérieure d'un joli cabanon de planches, six ardoises tétramétriques dardent leur feu sur le monde, et la grande sphère bleugrise (ni bleue ni grise) s'ouvre comme un gouffre qui nous engloutira... joyeusement.


* Faudrait que tu arrêtes d'imiter certaines formules de la Renaissance.
Pourquoi pas une perruque ?

00:05 Publié dans BoozArtz | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Ligérienne, Art

dimanche, 15 octobre 2006

Vous n'avez rien raté

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Un épi de maïs géant hèle les passants.

 

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Un pied de tomates refuse de nous lâcher la grappe.

 

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Un cornichon grimaçant balance vanne sur vanne.
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La culture et l'humour, à Montlouis, quelle merveille...

À la muleta

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La tauromachie n'est pas un art, ni un sport. C'est un spectacle pour voyeurs malsains et frustrés.


(D'où l'air raide comme la justice ?)

Keith Jarrett, The Carnegie Hall Concert

N'ayant pas grand chose à ajouter aux nombreuses recensions parues ici, ou encore ailleurs (pour ne pas dire elsewhere ni somewhere else)*, du dernier double album solo de Keith Jarrett, je me contenterai, avec le côté vétilleux et pisse-froid qui me caractérise (!), de faire remarquer que l'inclusion des applaudissements gâche beaucoup l'impression d'ensemble.

Tout d'abord, ces longues plages d'applaudissement (qui représentent tout de même un septième du deuxième CD!) font un contraste désastreux avec la musique : à des compositions & improvisations d'une grande subtilité succèdent le vacarme et la cacophonie les plus insupportables. Déjà, je ne vois guère l'intérêt de cela. Mais, de surcroît, il faut bien dire que cela renforce l'image d'un Keith Jarrett mégalomane : voyez, j'ai eu six rappels, et, quand je joue cinq minutes, on m'applaudit plus d'une minute... tous les spectateurs sont au septième ciel**, leurs vagissements en témoignent... Esthétiquement (entre autres) déplorable, donc.

Cela dit, la musique de Keith Jarrett est superbe, d'où l'impression de gâchis : on tombe d'autant plus bas, avec ces applaudissements, que l'on s'était élevé dans des sphères sublimes, suspendu au piano du maître.

 

* Je tiens à préciser que je ne suis pas le dénommé Delnieppe Roland qui se plaint aussi de la longueur des applaudissements sur la page consacrée à l'album sur Amazon France !

** Au septième ciel : on cloud nine. (That's a footnote for Simon.)

10:25 Publié dans Jazeur méridional | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : Jazz

samedi, 14 octobre 2006

Poète ?

... la neige qui s'étendait comme une peau d'hermine sur la terre ...

 

Grammar sounds to me

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Les bricoleurs du dimanche qui massacrent les oreilles, le thé Selimbong à portée de papilles, la vie sauvage dans les rêves suaves... tout ça, c'est le samedi. Si vous avez entendu l'insupportable Olivia Ruiz dans une échoppe, vous avez pourtant savouré l'instant, car il s'agissait de l'étoffe colorée du temps qui passe, et le jazz jamais ne vous ôtera votre chère mélancolie.

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Tu vas encore te faire des amis...

Hier soir, avant d'aller écouter, toutes oreilles dehors, Pulcinella et le trio de Bojan Z., j'avais passé deux heures en compagnie d'autres auteurs de carnétoiles, au bar à vins Mille & Un Verres, place Gaston-Pailhou. Eh bien ! je trouve que la sauce ne prend pas, comme on dit familièrement.

De mon point de vue, en tout cas, le malentendu est évident : la plupart des "blogueurs" (ou bloggueurs) qui se rendent à ces séances au demeurant tout à fait amicales n'ont pas du tout la même conception que moi, tant pour l'écriture proprement dite qu'en ce qui concerne les enjeux du blogging. Cela ne semble pas gêner la plupart d'entre eux que l'on puisse envisager le blog comme un outil (ou instrument) de communication. Pour moi, le carnétoile (que ce soit celui-ci ou les autres) n'est pas un outil, et je n'ai aucun désir de communiquer. Je déteste la façade clinquante des médias superficiels et je vomis les communicants de tout poil.

Espace d'expression, lieu d'expérimentation (au risque du ratage et au mépris des conventions), le carnétoile doit se tenir à l'écart des conformismes et privilégier tout ce qui se distingue de la soupe commune que nous servent médias traditionnels et "artistes" officiels. Or, l'immense majorité des blogs, évidemment, est d'un conformisme affligeant : pauvreté de la langue, indigence de l'expression, vacuité totale du "contenu" (si tant est même qu'il y en ait un). Il faut dire aussi que, exception (majeure) faite de Simon et de Jean-Louis Gendrot, il n'y avait pas vraiment de blogueur que je lise régulièrement (comme Tinou ou Chandelin). (Il y a aussi, entre autres, Paul, l'auteur de de drums abstract, mais lui n'est pas d'ici : voir Saint-Brieuc (et on ne peut pas laisser de commentaires alors que chaque texte est fort d'une vibration si étonnante!)).

Dommage... Dommage aussi d'avoir choisi un bar aussi mal foutu, aussi étroit et de mauvais goût que ce Mille et Un Verres : je ne vois pas le moindre intérêt à se serrer dans un placard mal aménagé, quand il y a tant de belles brasseries à Tours. Le Chinon était bon, c'est déjà ça, et ne m'a pas laissé de goût amer comme le reste de la soirée. (Bémol : La discussion avec Adeline, Mélanie et Simon était quand même très sympathique, et confirme mon idée qu'il vaut mieux se rencontrer en petits groupes, par affinités individuelles.)

Bojan Zulfikarpasic Trio au Petit Faucheux

Cela faisait plusieurs semaines que j'attendais avec impatience ce concert du nouveau trio de l'admirable Bojan Z. J'avais pris mon billet longtemps à l'avance, et connaissais le disque Xenophonia depuis sa sortie, au printemps dernier. (Il se peut même que j'en aie parlé, ici ou dans mon autre carnet de toile.)

Il sera question, dans une autre note, de la première partie, par le quartet toulousain Pulcinella... une véritable révélation pour moi. (J'écris ce billet en écoutant leur disque, malheureusement un peu court, et vous invite d'ores et déjà à aller découvrir leur musique sur leur site.)

 

Après l'entr'acte, assez long pour permettre aux affamés de grignoter, aux ivrognes de boire et aux futurs cancéreux d'aller cracher leurs poumons dans la rue Léonard de Vinci (j'appartiens à au moins deux de ces catégories), Bojan Zulfikarpasic, Rémi Vignolo et Ari Hoenig ont gagné la scène, puis, au fil de leurs mélopées violentes et de leurs ballades revisitées, le coeur du public tourangeau. Je n'avais pas vu jouer Bojan Z. depuis un concert de son quintette (avec Vincent Mascart) en janvier 1998 à Creil. On voit que ça remonte ! À l'époque, Bojan Z. n'était pas devenu la coqueluche du Tout-Paris ni de la planète jazz, et j'ai passé quelques années à déguster ses albums (dont le meilleur, à mon sens, Koreni).

Il ne semble pas que Bojan Zulfikarpasic, Zulfikar-pacha, ait vraiment changé en huit ans, si ce n'est (mais, si cela était vrai, la nuance serait de taille) qu'il manifeste moins de plaisir à jouer, ou plus de professionnalisme dans la construction du concert, les enchaînements ou l'orchestration. Il était loin de jouer une musique d'amateur il y a huit ans, mais il jouait ses compositions sublimes avec une forme de fraîcheur très adolescente, qui semble faire un peu défaut maintenant... Mais je peux me tromper, et, comme je l'ai souvent écrit, je n'y connais rien.

Sur l'ensemble, c'était un très beau (et fort bon) concert. Ari Hoenig, le batteur, fait des ravages dans toutes les salles où il passe ; excellent technicien, il sait marier à merveille les exigences de la mélodie et les déferlements fous de ses peaux & cymbales. Rémi Vignolo est un véritable métronome humain, mais il est dommage que son leader ne lui laisse pas plus le loisir d'exprimer ses qualités de mélodiste, et que jamais la contrebasse ne devienne mélancolique, ce qui est l'un des charmes de l'instrument. Bojan lui-même, enfin, de dos au public, cerné de part et d'autre par ses claviers Fender Rhodes dont il tire des sons tantôt infernaux tantôt angéliques, fait preuve d'une maîtrise jamais prise en défaut, et tant dans ses compositions (dont une, inédite encore et sans titre, m'a fortement ému) que dans les reprises de standards (superbe The Mohican and the Great Spirit), sait encore surprendre. Bien fin qui devinera la couleur de son prochain album...

 

 

mercredi, 11 octobre 2006

Exposition Henri Gaden, suite

Hier après-midi, mon collègue, Michel Naumann, grâce à qui la bibliothèque d'anglais-L.E.A. de Tours a pu accueillir l'exposition Henri Gaden, a répondu aux questions d'un journaliste de La Nouvelle République.

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Il y avait aussi un technicien de l'U.F.R. Lettres & Langues, que je ne connaissais pas et qui est très gentil.

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J'ai pu admirer de nouveau ces trente clichés vraiment très beaux.

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18:40 Publié dans BoozArtz | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Ligérienne

mardi, 10 octobre 2006

À la façon de Julien Jacob

Etopmoc etocmop

ouêtoc pilêc milêc

Etopmoc etocmop

kilyatom plotrop filap

Etopmoc etocmop

ouêtop milen ferîlên

 

Ferîlên dîlen filen ouaalen

Ferîlên dîlen folen boalen

19:07 Publié dans Autres gammes | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : Afrique