dimanche, 27 novembre 2005
Poèmes en marge du colloque, 2
débit
haché
et trop
rapide
elle
ne
nous
parle
pas
17:25 Publié dans Ecrit(o)ures | Lien permanent | Commentaires (1)
Poèmes en marge du colloque, 1
Limage
L'image. Magellan. J'ai lancé. Encéphalo. Falot poète.
Leafing through midnight's pages.
Sleepless S-shaped lonely writer with no questions asked.
Je l'aime; voilà, j'ai fait l'image.
16:25 Publié dans Ecrit(o)ures, WAW | Lien permanent | Commentaires (1)
Bouchemaine
14:10 Publié dans Ecrit(o)ures, Hors Touraine, Où sont passées les lumières? | Lien permanent | Commentaires (1)
vendredi, 25 novembre 2005
...
Le jet d’éponge
écrit pour servir d’exergue au colloque ‘L’Illisible’ (Poitiers, mai 2005)
Pour peu que l’on se soit endormi, accablé des moments du jour, ou que, bâillant à d’autres corneilles, l’on ait interrompu sa lecture entreprise, l’histoire en cours devient fade, et hésite entre le goût de la bette et celui de la blette. (Non qu’elle soit blette comme les fruits, mais le légume insipide : l’agrémenter de crème n’y change rien. Ni lui adjoindre un œuf.)
Alors, le livre me tombe des mains. Ce n’est pas le sommeil, mais l’ire. Fades fragments. Plus moyen de lire ! On s’ennuie ferme. Voilà le livre reposé. La ferme.
……………………………….
Mes muscles évanouis dans le jus de légume, je suis un pauvre boxeur, déganté, sonné, qui n’a plus d’autre choix que de jeter l’éponge.
……………………………….
Pour peu que l’on se soit ennuyé, que les signes se soient brouillés devant mes yeux, que les oiseaux noirs soudainement aient pris la tangente pour ne plus former des phrases que fades ou bouilleuses, je tombe à terre, où l’éponge, rongée, s’est mêlée à la fange.
Voilà qu’ici, échaudé, je thermine.
G.C.
26 mai 2005
10:05 Publié dans Ecrit(o)ures | Lien permanent | Commentaires (8)
jeudi, 24 novembre 2005
Roman photo
Vous êtes invités à participer à l'écriture collective du roman photo Le Vil Landru à Villandry sur le site de la fournée de romans.
J'en résume les règles ci-dessous :
Le premier commentateur écrit la première phrase, le second la seconde, et ainsi de suite; chaque très bref chapitre, illustré par une photographie, ne peut dépasser six phrases (donc six auteurs différents). A partir de la quatrième phrase, un co-auteur peut choisir que sa phrase est la dernière du chapitre à condition de le préciser. Je suis, il va sans dire, le seul arbitre du jeu; j'ai également le droit de participer à l'écriture (mais pas d'écrire la première contribution).
08:15 Publié dans Ecrit(o)ures | Lien permanent | Commentaires (2)
mercredi, 23 novembre 2005
Dérapages
Outre l'état d'épuisement presque atroce et jamais expérimenté dans de telles proportions, j'ai de nombreuses tâches à accomplir dans les jours qui viennent, certaines lourdes et/ou pénibles. D'où vient que celle qui me fascine, m'attire, me préoccupe le plus soit l'écriture du chapitre 2 d'Avril déjà dérape? Prenant l'écriture de ce chapitre pour prétexte, j'écoute pour la énième fois de ma petite vie certains disques de Gérard Manset, l'un des chanteurs qui a le plus compté pour moi, avec toutes les réserves que je formulais, le découvrant, sur son excessif sérieux. Je ne veux pas recommencer l'expérience tentée en 1998 (je crois), quand j'écrivais un chapitre de roman en partant des vers du dernier quatrain de Jeanne. C'est une toute autre méthode que je veux suivre ici - et comment éviter les tics?
Amis qui tournez la tête
Sans savoir
Ou peut-être
Sans y croire
Ici c'est le temps qui s'arrête
Comme un oiseau sans tête
18:05 Publié dans Autres gammes, Ecrit(o)ures | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 21 novembre 2005
L'escalier est un cendrier
L'escalier est un cendrier.
L'escalier sous la passerelle,
côté impair, rue des Tanneurs,
est un vrai cendrier
plein de mégots
et de déchets laissés
par les fumeurs.
12:45 Publié dans Ecrit(o)ures, Moments de Tours | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 20 novembre 2005
Dictée de l'inconscient...?
L'aigle glisse. La glu en luge, légèrement, dérape. Dans ces parages montagneux, la marmotte sourit et les touches du clavecin se prêtent aux discordes. L'avalanche nous emporte - c'était bien la peine de faire de l'escalade, ou du ski, ou du hors-piste, ou d'aller giboyer dans les prés du seigneur. Enfin, vivement le retour au chalet, le vin chaud, la cuisse amie de la bergère. Je divague! Vertige! Une orée, une rosée plutôt (mais j'ai écrit "orée"), emporte encore les débris de mes os blanchis à la chaux, chauffés au soleil, chantés par-delà les alpages. On ne sait rien de ce persifleur, sinon qu'il fut traité de moine, et de bougre, et de célesta tumultueux (insulte étrange, celle-là). Toujours est-il que, dans nos contrées, la rosée se dessèche, les os se craquèlent et les regards fendillés s'échappent par le soupirail. Toujours cette varappe à brûler nos mains à charrue! Toujours ce festin des rues, et la tourmente qui s'éloigne, emportée dans le bec de l'aigle, une aurore à la commissure.
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Note de 21 h 27 : Ce texte constitue ma 777ème note. Emotion...
18:00 Publié dans Ecrit(o)ures | Lien permanent | Commentaires (7)
vendredi, 18 novembre 2005
Guillaume Cingal, dans le rouge fade de l'exposition Buren
21:30 Publié dans Autoportraiture, BoozArtz, Ecrit(o)ures, Flèche inversée vers les carnétoiles, Words Words Words | Lien permanent | Commentaires (8)
Neuf couleurs : Violet
17:05 Publié dans ... de mon fils, Ecrit(o)ures, Où sont passées les lumières? | Lien permanent | Commentaires (1)
Catabase
La terre a frotté ses arpions contre la pierre des frelons. La pierre-à-feu, elle aussi, pleure, et je pleure dans ma demeure. Rustre, apaisé, mortel talonné par les bises, le skaï sussurre des promesses, ô carminatif louangeur. Mortel, talonné par les braises, une heure a passé sur ma tête.
Au point du jour, dans un gouffre, nous nous ensevelirons.
14:25 Publié dans Ecrit(o)ures, Moments de Tours, Où sont passées les lumières?, Words Words Words | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 16 novembre 2005
L’ondieu
que notre monde
heureux d’être obstiné
et forcené par la technique
prenne l’eau, la barque à l’onde,
d’un regard dérétiné,
énucléé – chemin de ronde
où s’inscrive un tantinet
cette merveille de cantique
Une fontaine nous inonde
et le chagrin lâche la bonde
comme le cordon des tuniques
Tu verras l’œil
perdu au milieu des nuages
de Dieu dont nous portons le deuil –
en ce soudain écobuage
le feu n’a pas franchi le seuil.
Aussitôt c’est la peur panique,
frisson inné
au cœur du monde.
13:40 Publié dans Ecrit(o)ures | Lien permanent | Commentaires (0)
Romanse, ça continue...
Je suis heureux de vous faire part de la publication, à l'instant même, du chapitre 1 de La Flemme de faire la vaisselle le soir après le dîner sur le site Romanse.
08:35 Publié dans Ecrit(o)ures, Flèche inversée vers les carnétoiles | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 14 novembre 2005
Langeais: Vues du haut du chemin de ronde
11:40 Publié dans Ecrit(o)ures, Où sont passées les lumières?, Sites et lieux d'Indre-et-Loire | Lien permanent | Commentaires (0)
Romanse... c'est parti !
Touraine sereine est heureux de vous annoncer la parution du premier chapitre d'Avril déjà dérape. A l'issue de leur lecture du chapitre 1, les lecteurs sont invités à voter, par voie de commentaire, pour l'un des trois choix de chapitre 2 proposés.
08:32 Publié dans Ecrit(o)ures, Flèche inversée vers les carnétoiles | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 10 novembre 2005
Neuf couleurs : Vert
22:25 Publié dans ... de mon fils, Ecrit(o)ures, Où sont passées les lumières? | Lien permanent | Commentaires (2)
Imbécile...
... que je suis, je ne me suis pas rendu compte que j'écrivais le 1111ème commentaire !
12:15 Publié dans Ecrit(o)ures | Lien permanent | Commentaires (1)
Le faux Tourangeau n'a pas lu Ravelstein
Russie éternelle, ou encore grimaces.
Âtre où folâtrent des pigeons,
vide, éteint, sans embrasement.
Est-ce cette planète, ou ce roi
lucide, en sa danse de la pluie,
sereinement conquis?
Terreur, apothéose!
Est-ce, de sons, une overdose?
Il paraît que je ne suis rien,
non, au chaud sous les couvertures.
Album de limericks ligériens
En attendant la parution du premier chapitre de l'un de mes romans, vous pouvez toujours participer à la discussion autour des limericks en français, sur mon blog pédagogique. Il s'agit d'écrire des limericks en français.
Le limerick est un poème court, humoristique, absurde ou grivois, toujours un quintil de forme AABBA, et dont la première rime est un nom de commune. Habituellement et originellement de langue anglaise, cette forme se transporte très bien, à mon avis, en langue française.
08:47 Publié dans Ecrit(o)ures | Lien permanent | Commentaires (1)
lundi, 07 novembre 2005
En cours d'écriture
Je voulais seulement signaler que, mercredi après-midi, puis un peu hier soir, j'ai amorcé l'écriture des trois romans interactifs que je compte publier d'ici peu sur mon autre site. Tout vient à point à qui sait attendre, et la cristallisation est lente.
08:15 Publié dans Ecrit(o)ures | Lien permanent | Commentaires (2)
jeudi, 03 novembre 2005
Rue Jehan de Daillon
18:00 Publié dans Ecrit(o)ures, Hors Touraine, Où sont passées les lumières? | Lien permanent | Commentaires (2)
mardi, 01 novembre 2005
Meurtrissures
Dans le donjon, parmi les rebecs, les flèches pleuvent par milliers, et l’eau bouillante nous éloigne. Une farandole de nuages s’extasie comme à la parade. Tu n’avais pas de sourcils, cette nuit, quand je t’ai rêvé, et pourtant tu étais très beau, comme un soleil de pacotille. Je m’appuie à l’un des créneaux, et je saute sans crier gare. Mes hurlements se perdent dans les nues, et je ne te vois plus.
19:05 Publié dans Ecrit(o)ures | Lien permanent | Commentaires (0)
Les Trois Rois
18:15 Publié dans Ecrit(o)ures, Moments de Tours, Où sont passées les lumières?, Words Words Words | Lien permanent | Commentaires (1)
Phalanstère
C’est la valse des frelons. Les corbeaux dansent dans les arbres. A Carrare, on prend des leçons – de hautbois, de violon, de flûte ou mandoline. Le bossu passe avec sa fille. Elle est vêtue de haillons ; les ortolans se moquent d’elle. Dans mon jardin, il y a des fleurs. C’est la valse des frelons. Le vieil ivrogne exhibe ses fesses. L’addition est pour ma pomme. Tu n’iras pas très loin comme ça, si dru, si dramatique. Je me souviens de Saint Lucien, quartier curieux de Beauvais. Je pèle la pomme en trois quarts ; je ne sais pas comment j’ai fait. Dans la mêlée, le vent bourdonne. Et c’est la valse des frelons, toujours, toujours recommencée…
09:02 Publié dans Ecrit(o)ures | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 26 octobre 2005
Je n’ai pas ouvert les volets…
Sept heures du matin.
Je n’ai pas ouvert les volets, je ne veux pas faire de bruit. Dormait-elle, la maisonnée ? Ma précaution a-t-elle un prix ?
Une journée aussi à reprendre l’écriture anticipée du carnétoile, ce qui se voit à la police employée. Mon écriture choyée, des bribes au sujet d’une voiture, déjà j’écris une fournée – de notes, bien sûr. Au ciel, les volets fermés, ne luisent pas les étoiles.
11:30 Publié dans Ecrit(o)ures | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 23 octobre 2005
Oublis
D’après J. Green :
9 avril 1943 – Erreur de noter dans un journal certaines choses qui, plus tard, peuvent faire souffrir. Que de petits événements j’ai oubliés déjà pour avoir sagement omis d’en parler dans ces pages ! Rien ne perpétue le souvenir comme les mots dans l’esprit de l’écrivain. […] Je me suis souvent demandé si tenir un journal n’était pas, du reste, contraire à cet instinct qui veut que nous oublions, car oublier, c’est s’alléger d’un poids, et le souvenir nous tire en arrière, nous empêche d’avancer.
(Julien Green. Entends la douce nuit. Plon, p. 28)
Il me semble que, dans mon cas particulier, la notation permet d’autant mieux, certes la fixation de certaines lectures ou de moments précis, mais aussi de se défaire : c’est écrit, consigné, mémorisé, en ligne même, donc il n’y a plus à s’en préoccuper. J’en veux pour preuve ma découverte, au moins à deux reprises, par la recherche dans le méta-moteur Google, de pages de mon site que j’avais déjà oubliées.
10:57 Publié dans Ecrit(o)ures, Lect(o)ures | Lien permanent | Commentaires (2)