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jeudi, 16 juillet 2020

Le Sacre de l'écrivain

 6 h. Réveillé par un moustique, et le mal de dos. Je crois que j’ai réussi à tuer l’insecte avant de quitter la chambre. Ici à la cuisine, j’ai compté les piqûres, rien qu’au pied gauche : quatre. Et j’ai tué trois moustiques. Ma mère s’est levée, car elle ne dormait pas non plus, puis est allée se recoucher. Le wifi fonctionne de façon capricieuse.

 

Peu lu hier. A Glastonbury Romance, seulement un chapitre (sieste l’après-midi, et je tombe de sommeil le soir à onze heures au lit).

Le Sacre de l’écrivain de Bénichou, bientôt terminé, est intéressant, mais ses deux défauts majeurs sont d’être un travail purement chronologique, de sorte que même lui s’aperçoit de la faible pertinence d’un tel modèle pour son sujet et fait sans cesse des petites allusions rétrospectives (une édition hypertextuelle serait bien pratique), et surtout de traiter uniquement du romantisme français, ce qui n’a, de fait et à l’épreuve de la lecture, que peu de sens : Bénichou réduit donc l’émergence de sensibilités voisines au prisme de convictions politiques parfois antagonistes, dans un contexte qui n’est jamais européen. Or, si les filiations que le livre établit entre l’émergence de l’apostolat scripturaire dans les années 1760-1780 et la génération des Hugo et Lamartine sont passionnantes à explorer, elles n’ont pas grand sens à se priver des liens avec les soulèvements politiques dans d’autres pays d’Europe, mais surtout des liens avec les ruptures formelles amorcées dès les années 1780 en Allemagne et dans les Îles britanniques, avec notamment la réinvention des normes et des codes de la ballade. Avant d’attaquer ces deux ‘Quarto’ achetés sur le conseil de l’ami éditeur David M*, j’étais un peu sceptique, car j’ai toujours beaucoup lu au sujet du romantisme dans une perspective comparatiste, européiste en quelque sorte, et je reste, de fait et malgré les angles nouveaux pour moi, sur ma faim. Au fond, le plus intéressant, et cela tombe bien vu que c’est le sujet central du livre, est la manière dont Bénichou décrit l’émergence d’une protofigure de l’intellectuel engagé, avec la figure laïcisée du poète ; cela explique fort bien, entre autres, la prégnance des sujets bibliques dans une perspective qui n’est justement pas celle de Milton, Klopstock ou Blake, pas réductible à l’épopée luthérienne ou au prophétisme pythique semi-délirant.

 

Hier soir, petit appel visio avec A* et les Cessonnais, puis belote (C* et moi avons gagné), puis dîner, puis 4 épisodes de Two and A Half Men (que nous faisons découvrir à O*).

 

jeudi, 02 juillet 2020

Le Jour ni l'Epte

Plutôt mauvaise nuit, courte surtout : ah, les hôtels...

Cette nuit, j'ai été réveillé, mais je ne saurais dire à quelle heure (ni C* ni O* ne l'ont entendue) par une femme qui a parlé très fort au téléphone, dans l'escalier ou sur le palier peut-être; je n'ai retenu qu'une histoire de chauffe-biberon, mais, sur le coup, avant de replonger, j'aurais pu réciter les deux ou trois phrases vociférées.

Vernon : failli vomir en tombant sur la permanence de l'immonde Claire O'Petit.

 

Giverny, jardins et maison de Monet, 2 juillet 2020   Matinée à Giverny : jardins et maison de Monet, que je me rappelais très bien, et en particulier les nombreuses salles avec les estampes japonaises, de Hiroshige, Utamaro et Kōrin, qui nous avaient déjà émerveillés, alors (1998 ? (nous étions venus là, en octobre, depuis Beauvais)). Avec le Covid19, un seul sens de circulation possible, et difficile donc de profiter vraiment du bassin aux nymphéas. Bizarrement (ou pas, d'ailleurs), c'était presque plus calme dans la maison.

Il est étrange que la rue centrale de Giverny soit devenue exclusivement piétonnière, ce qui est très bien, mais que les autorités n'aient pas trouvé un moyen de rendre pareillement inaccessible au trafic routier la route qui sépare le bassin et ses alentours de la maison avec son potager réaménagé en jardin fleuri : quand passe un camion bringuebalant, à trois mètres, il est difficile d'admirer le fameux pont si souvent peint par Monet en s'imaginant en 1893...

 

Pique-nique au Cormier, sur une très grande place gazonnée et semée de pommiers, avant de passer par la commune de Le L'Habit... je n'invente rien.

Nous avons "coupé" le chemin de retour en faisant halte à Bonneval, la "Venise beauceronne" ; je ne peux rien dire de désagréable ou de négatif, n'est-ce pas, n'étant jamais allé à Venise...

 

mercredi, 01 juillet 2020

Le Jour ni l'Eure

Aujourd'hui, nous sommes partis pour deux petites journées, même pas, avec O* seulement, afin de lui montrer Giverny, but ultime du voyage (mais ce sera pour demain). J'ai beau éviter systématiquement , autant que faire se peut et quand on baguenaude, les autoroutes, je dois reconnaître que les routes de Châteaudun à Chartres, puis de Maintenon à Evreux ont de quoi décourager. Il y a toute une partie de la Beauce, puis des abords de la Normandie, où il y a un village tous les deux kilomètres, sans compter les poids lourds, les déviations, les travaux etc.

 

Chartres, mercredi 1er juillet 2020   À onze heures, nous étions donc à Chartres : promenade dans la ville (qui compte seulement 38.000 habitants, ce qui est étonnant), et bien sûr la cathédrale. Je ne me rappelais pas du tout le belvédère derrière le chevet, mais notre seule visite remontait à 1999. Je ne me rappelais pas trop la ville, au point que je crois que nous avions eu du mal à nous garer et n'avions visité que la cathédrale.

L'après-midi nous avons visité la Maison Picassiette, qui est une curiosité, vraiment à voir. Le quartier où vivait le cantonnier Raymond Isidore ne s'est guère amélioré, sans doute, depuis les années 50 : grand jardin public boisé et à l'abandon, mais non sans charme, immeubles bas et maisons de ville-champignon, bagnoles passant a hum de caillaous sur la fameuse rue du Repos (quelle antinomie dans les termes même). Le cantonnier, qui avait probablement un grain, avait aussi un solide talent de composition pour toutes ses mosaïques, et même pour leur agencement : les salles ou cours sont très réussies ; par contre, dès qu'il s'avisait de peindre, courage, fuyons.

 

Le château de Maintenon, que j'ai dû visiter avec mes parents en 1983, au retour d'Autriche, en allant vers Chicheboville (mais peut-être que je me trompe de date), est sublime : le coup d'oeil, la structure globale du château, sa façade et sa cour intérieure ; le parc, bien sûr, avec les lambeaux majestueux de l'aqueduc et l'allée de tilleuls ; mais aussi les intérieurs, meubles et décors (ces papiers peints de style chinois !), la grande enfilade de l'étage, le balcon... Très frustrant de devoir circuler assez rapidement en raison de la réglementation liée à la pandémie de Covid19. Heureusement, dehors, malgré les averses soudaines, aucune restriction, sauf ma lombalgie qui m'a fait un mal de chien.

 

Evreux était la ville idéale pour passer la nuit sans se ruiner, et pour une visite en coup de vent tout en cherchant un restaurant : après Lisieux avec A* il y a cinq ans, il semble que j'aie le chic pour dégotter ces villes à la fois endormies et déshéritées. On tentera de se rappeler que c'est l'Iton, et non l'Eure, qui coule à Evreux.

 

samedi, 13 juin 2020

Retour à Vitré

Notre petit séjour à Vitré et à Saint-Malo, début mai 2006, correspond à une période particulièrement créatrice et particulièrement heureuse, malgré des aléas toujours.

Hier, nous avons passé quelques heures à Vitré ; je me rappelais très bien la petite cité charmante, émouvante.

 

Vitré, 13 juin 2020

 

Le musée municipal, dans le château, a été entièrement remanié. On n'y voit plus ces collections zoologiques du 19e siècle complètement délirantes, avec notamment des grenouilles empaillées représentées en train de disputer un duel au fleuret. Je me rappelle les avoir prises en photo, mais la photo est introuvable sur ma galerie Flickr.

 

Sainte-Suzanne (Mayenne)

 

Hier, nous avions fait un détour par Sainte-Suzanne, en Mayenne. Cela m'a fait du bien, je crois, de reprendre un peu la route, changer d'horizons.

 

vendredi, 21 février 2020

*2102*

Nous avons déjà bien rangé et fait le ménage dans la maison de Hagetmau.

En 2 jours : des allers-retours à la déchetterie (des centaines de livres simplement jetés, pas d'autre issue (ils étaient sales ou jaunis ou tout simplement sans intérêt)), à Landes Partage... et des dizaines de sacs et de cartons préparés en vue du déménagement...

O*** a eu un coup de blues hier soir. C'est normal : moi-même, ça me fait quelque chose de quitter bientôt, pour toujours, cette maison que je connais depuis 1992 et où j'aurai donc vécu, par phases, 28 ans. C***, elle, y a vécu toute son enfance et toute son adolescence. Mais on ne peut plus s'en occuper comme il le faudrait, et avoir trouvé un acheteur relève presque du miracle.

(On y croira quand ça sera signé, ou en tout cas, déjà, dix jours après la signature du compromis.)

 

mardi, 18 février 2020

*1802*

La journée s'est passée en diverses glandouilles.

En soirée, partie de Loups-garous en famille.

 

samedi, 29 juin 2019

En Vendée III

alerte.jpgComme nous étions prêts dès 9 h 30, et comme nous avons découvert que le musée n'ouvrait qu'à 11 heures, nous avons quitté Les Sables d'Olonne sans voir les Chaissac, gage que nous voudrons (je voudrai) revenir voir tout ceci plus en détail, et, nous enfonçant dans l'intérieur des terres, avant la partie vraiment la plus laide de la Vendée, avons pu visiter plusieurs des très nombreux mégalithes du pays, notamment les dolmens de Savatole, celui de la Cour de Breuil et celui de la Frébouchère. Au Bernard, village sans relief, dans le troquet de bric et de broc, une brave chienne faisait des tours en ramenant toujours sa vieille balle de tennis tout en sachant pertinemment qu'on n'aurait pas le droit de la lui lancer à l'intérieur. Ensuite, il y eut Fontenay-le-Comte, heureuse surprise.

vendredi, 28 juin 2019

En Vendée II

En Vendée, ce matin, on supportait sa petite laine, en tout cas (après 38 à l'ombre hier). Il faisait quasi frais, oui, à l'observatoire d'oiseaux de l'Île d'Olonne.

Au château de Talmont, cela allait mieux ; une fois qu'on est à l'intérieur, il présente beaucoup plus de parties intéressantes que ne le laisse penser l'aspect extérieur délabré ; une véritable structure se découvre, et la visite n'est pas si anecdotique que cela.

(Talmont-Saint-Hilaire, toujours : mangé une des meilleures pizzas qui soient, Italie comprise.)

Après-midi : zoo des Sables, même pas pour faire enrager A***, resté en Touraine (soirée à Beaumont-la-Ronce, of all places).

jeudi, 27 juin 2019

En Vendée I

Sables.jpg

 

 

Canicule ici aussi, aux Sables d'Olonne, mais sur la plage de Sauveterre, moins connue des touristes mais très appréciée des méduses, qui viennent s'y échouer par dizaines, il n'y avait pas foule.

La promenade côtière semble agréable.

La ville des Sables est un peu foutraque. Le front de mer y est défiguré par quelques immeubles terriblement verruqueux.

vendredi, 26 octobre 2018

Circumnavigations (Pinget)

Comme (comme si) je n'avais pas assez de quoi m'occuper, depuis que je me suis levé à 4 h du matin, avec le corrigé du concours blanc d'agrégation interne, je me suis amusé à chercher sur le SUDOC, et plus globalement ensuite sur Worldcat, quels livres de Pinget sont disponibles en anglais. Sans être allé au bout de la recherche, je pense pouvoir conclure que tout Pinget a été traduit en anglais, principalement chez Red Dust et Dalkey Archive. Beaucoup de textes semblent avoir été traduits depuis sa mort, d'ailleurs ; peut-être, toutefois, est-ce la date de publication qui est trompeuse. Dans les B.U. de France, quatre livres seulement sont disponibles, deux à la Bibliothèque de Versailles-Saint-Quentin, et deux à la Bibliothèque littéraire Jacques-Doucet (dont j'ignorais qu'elle était associée au métacatalogue).

Quoi qu'il en soit, ce n'est pas dans cette direction-là que va le projet Pinget. Peut-être dans un second temps.

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Outre lire quelques pages d'Ornithologie du promeneur vol. 3 (qui me tombe littéralement des mains à chaque tentative), j'ai pris, sur les étagères où elles sont ici consignées, quelques-unes des anthologies dites “scolaires” de textes littéraires que ma mère avait achetées pour ma sœur et moi quand nous étions au lycée. Je ne parle ici que des volumes consacrés aux œuvres du 20e siècle, mais les séries sont complètes, du Moyen-Âge au vingtième. Celle que je nomme « la Magnard » est à Tours (car c'est la seule qui a vraiment compté pour moi et m'a ouvert x horizons), mais il y a ici « le Darcos », le Lagarde & Michard et la Mitterand/Lecherbonnier de chez Nathan.

Ces anthologies sont toujours instructives ; on y piochera un texte auquel on ne songeait pas, comme tout à l'heure je me suis surpris à lire, presque admiratif, un extrait de Malicroix de Bosco ; elles permettent, pour les meilleures d'entre elles, de découvrir des rapprochements qu'on n'avait pas envisagés (mais pour lesquels il faut garder son esprit critique), ainsi de Beckett avec Cioran et Blanchot (oui, je sais, ce n'est pas ébouriffant de nouveauté, mais je n'y avais jamais songé ainsi).

Le Darcos (de très loin le meilleur à l'exclusion de « la Magnard », et dont les auteurs sont Alain Boissinot, Bernard Tartayre et Xavier Darcos, et qui fut publié en 1989 dans la collection Perspectives et confrontations chez Hachette) est le seul à proposer des équilibres qui me paraissent encore pertinents aujourd'hui au regard de l'histoire littéraire. Le Lagarde et Michard, bien sûr, se signale par sa myopie et sa ringardise. Myopie, de consacrer plus de pages au seul Sartre qu'à tout le Nouveau Roman. Ringardise, d'aller égrener des extraits de Déon, Nourissier, Cayrol, Bazin, Ikor, D'Ormesson ou Lainé quand ce même chapitre consacré au Nouveau Roman donne royalement quatre malheureux textes de Butor, Sarraute, Simon et Robbe-Grillet.

Aucune de ces anthologies ne donne de texte de Pinget. Seul le Darcos le cite, mais à titre de note de bas de page (tout comme Claude Ollier, autre écrivain des marges du Nouveau Roman et dont l'œuvre m'est chère, quoique j'en aie une connaissance beaucoup plus fragmentaire) et sans même le rapprocher de Beckett. Le Darcos, au demeurant, donne un long texte du Temps immobile de Claude Mauriac, mais sans doute est-ce sous l'effet du gaullisme mal dissimulé de l'auteur principal (Xavier Darcos n'était pas encore officiellement estampillé RPR en 1989, mais enfin Rome ne s'est pas faite en un jour).

Pas de Pinget, mais son éclatante absence y est intéressante. Le Darcos m'a permis de relire quelques extraits des textes théoriques de Robbe-Grillet et Sarraute (tout cela est à Tours) et de me faire la réflexion déjà ancienne que l'œuvre de Pinget, dont le troisième roman (Le Renard et la boussole) est l'exact contemporain des Gommes, le premier Robbe-Grillet, et du Degré zéro de l'écriture, a souffert de ne pas être explicitement théoricienne, à une époque où journalistes et lecteurs réclamaient, semble-t-il, de l'abstraction, du hors-champ, des propos critiques pour mieux s'expliquer ce que faisaient les textes.

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Les réponses théoriques et les apories expérimentales sont, pour Beckett et Pinget, à chercher dans la prose narrative. Butor, Duras, Sarraute et Robbe-Grillet ont compris qu'il fallait (ou ressenti la nécessité d') accompagner leurs textes d'un appareil critique. Pourtant, Butor dit mille fois mieux ce qu'il pratique dans les tomes du Génie du lieu que dans les papiers poussifs de son assommant Répertoire.

 

mercredi, 24 octobre 2018

Dans la pénombre voulue, pause sur Mahu

 

 

La forme en méandres que va épouser ce projet vidéo commence à se dessiner : vidéos montées et relativement travaillées pour parler d'un livre relu, et causeries à bâtons rompus dans l'intervalle. Ce que j'aime bien dans la causerie de ce soir, outre le cadrage (dont personne ne me parle jamais — or, dans la série je range mon bureau, par exemple, je prends toujours soin du cadrage), c'est justement qu'en parlant de pas grand chose on soulève des lièvres.

Une des leçons de Pinget : de pas grand chose peut sortir du très grand.

Il y a aussi que je suis à Hagetmau, dans le bureau de Hagetmau, et que, depuis qu'on a récupéré une vraie connexion efficace avec le smartphone utilisé comme borne, faire des vidéos redevient possible, avec publication immédiate.

 

[ Rimes en relu : velu, farfelu, absolu. ]

jeudi, 13 septembre 2018

13 septembre 2018

Ainsi, après avoir manqué la briser sans ménagement ou la renvoyer à l'expéditeur, ma mère s'est décidée à installer — en l'ayant adaptée à son matelas — la yourte-moustiquaire qu'elle avait achetée par correspondance début août, et dont elle dit désormais que, même avec les chaleurs qui persistent dans les Landes et malgré un été où (je peux en témoigner) nous avons été plus bouffés que jamais par ces bestioles que pipistrelles et gobemouches (trop rares) ne suffisent plus à réguler, ça lui permet de lire la lampe allumée et les portes-fenêtres ouvertes sur l'air du soir, ce qui, de tout temps, eût été inimaginable.

Il ne lui reste plus qu'à en installer sur tous les lits.

 

lundi, 30 juillet 2018

30 juillet 2018

Dormir peu, par intermittences, et craindre, levé, de réveiller ceux qui doivent dormir, dans cette bicoque solide mais laide — et surtout surchargée d'éléments de “décoration” affreux —, tout près du chemin Stevenson, après avoir fini de lire le récit de Stevenson, justement, qui se perd dans des considérations historiques passionnantes mais en racontant de moins en moins son voyage, tandis que moi, je commence une phrase à l'infinitif et je la termine en forme déclarative.

De même, je me trouve à écrire des billets dont les titres n'ont aucune originalité. Pour qui a tant réfléchi aux titres et aux formes dans l'œuvre de Dubuffet, c'est moche.

J'écris ces lignes, l'ordinateur posé sur le buffet de la cuisine.

Hier soir, j'ai bu une Riousse, bière brassée non loin, à Mazan l'Abbaye.

 

vendredi, 27 juillet 2018

27 juillet 2018

C'est la troisième fois que je viens à Albi.

Dans la chambre d'hôtel, une chaleur de serre.

Ce qui m'aura le plus marqué, cette fois-ci, ce sont les jardins de l'archevêché, et ce petit concert surpris d'un quatuor de jazz, dans une cour de briques rouges d'où l'on voyait la tour de Sainte-Cécile.

 

(Autres visites à Albi : 1981, 1999.)

dimanche, 17 décembre 2017

Souvenir diffus et précis de La Mothe Chandeniers

Même la BBC s'en fait l'écho : un collectif de 6.500 internautes vient de racheter le château de La Mothe Chandeniers, qui menaçait ruine.

Ces péripéties m'ont rappelé qu'un jour, en remontant des Landes vers la Picardie, C*** et moi nous y étions arrêtés, un peu par hasard. Je suis à peu près sûr du nom du château. Ce qui ne “colle” pas, ce sont les images aériennes et une partie des photographies actuellement en circulation. 

Le château de La Mothe Champdeniers (car, dans mon souvenir, ça s'écrivait ainsi) était déjà à moitié en ruines ; surtout, on pouvait entrer aisément et gratuitement sur le site. 

Cette rapide déambulation parmi des murs percés de meneaux mais sans toit ni loi reste un souvenir très heureux des étés, des “remontées” en Picardie.

Je sais que j'ai pris des photos, alors — alors, argentiques. Difficiles à retrouver.

Je chercherai quand même.

mardi, 21 novembre 2017

Louise Bottu

Grâce à François Bon, je découvre l'existence d'une maison d'édition installée dans les Landes, les éditions Louise Bottu.

En fait, je les connaissais de nom, mais aucunement leur catalogue.

Surtout, quand j'ai vu passer ce nom d'éditeur (et donc d'éditrice), je n'ai pas imaginé cinq secondes que les éditions Louise Bottu aient élu domicile à Mugron, au cœur de la Chalosse, à mi-chemin — ou peu s'en faut — entre la maison de mes parents et la maison de Hagetmau. À mi-chemin, sauf que pour aller de Cagnotte à Hagetmau nous passons par Pomarez et Amou, pas par Mugron. Dommage : c'est bien joli, Mugron.

Je vais de ce pas effectuer une petite commande, directement auprès de l'éditrice.

samedi, 25 mars 2017

3699, ou tout autre nombre

François Bon s'est rendu récemment dans deux villes que je connais bien, l'une pour y avoir longtemps été élève (Dax), l'autre pour y avoir vécu six ans (Beauvais). De la seconde, il a rapporté un film très émouvant. Ce film m'a donné l'idée, au détour d'un commentaire (cf infra), d'écrire, par petites touches, un texte sur Beauvais. Quoi que, dans l'idée de départ, il y ait un rapport avec cette histoire de mêmoire autour de laquelle je tourne depuis plus de dix ans, je refuse en fait de circonscrire le propos : ce sera un texte sur Beauvais. Et surtout, je vais tenter de l'écrire sans le publier au fur et à mesure dans un des blogs.

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La musique d'Arve Hendriksen est très sinueuse, prenante, défile comme le paysage. Parties de foot, cabanons, nuages lourds et blancs au-dessus des labours... Beauvais, tant de souvenirs... six ans, si peu écrit... si peu écrit dont j'aie gardé de vraies traces, surtout... (Et si j'écrivais un texte genre Trois-mille six-cent quatre-vingt-dix neuf choses que je peux dire de Beauvais ?) Me rappelle comment je prenais le train pour Paris à 5 h 07 le matin en gare de Beauvais — par une distorsion lynchienne tu eusses pu me filmer la nuit dernière. Le cinéma n'existait pas, pas à cet endroit-là, pas que je me souvienne. Donc ton film involontaire, pourquoi ne me captera-t-il pas ? La cathédrale et les galeries nationales de la Tapisserie, tant de souvenirs. “Lieux ingrats”, je ne suis pas forcément d'accord. (En fait, j'adore l'intérieur des Galeries. Énorme émotion de revoir ça dans ton film.) Blues autour du zinc, je n'y traînais pas trop ; les autres festivals, oui ; ville très dynamique ; magnifique médiathèque. Dans la partie accélérée on voit les personnes (personnages) à l'étage de la gare qui s'activent, vibrionnent, « et les mots trop pauvres qu'on [leur] impose comme un masque ».

mercredi, 15 février 2017

Le pantalon vert, scène parisienne

Paris, 6e arrondissement — 14.02.2017.

vendredi, 30 décembre 2016

Journal hagetmautien, 19-21 décembre

19 décembre 2016

20 h 10

Hagetmau. Sur la rochelle. L'ordinateur est glacé (il était au bureau). Je vais corriger des TP. J'ai corrigé aujourd'hui un des quatre paquets de QCM. Réparation du cumulus (par P.). Les enfants regardent le deuxième film Harry Potter, ce qui me laisse du temps ce soir. Pas fait de vidéo de traduction hier, ni aujourd'hui ; il faudrait pourtant que j'en fasse ici aussi, même si elles ne seront publiées que bien plus tard.

Le monde hallucinant. Quelques pages du Carnet de notes. Courrier international. — Cramé une quantité de bois impressionnante.

 

 

20 décembre

8 h 15

Levé depuis 6 h 30. Fait rare, Oméga s'est réveillé dans la nuit, à 1 h, en raison d'un cauchemar (merci Harry Potter).

Hier soir : Berlin, Ankara, Washington, Alep — les nouvelles sont mauvaises d'où qu'elles viennent.

Corrigé une vingtaine de TP hier soir. Je dois en lire au moins autant aujourd'hui pour tenir le rythme et ne pas me trouver débordé début janvier, quand les autres paquets de devoirs tomberont.

 

 

21 décembre

6 h 20

Hier matin, j'ai corrigé 25 TP je crois. Ce matin, j'en suis à 5. Si je viens à bout de tous ceux dont le patronyme commence par B dans le sous-dossier des travaux rendus en dernière semaine, j'aurai fait ma part quotidienne, je pense.

 

8 h 40

De retour de la boulangerie, après quelques pages seulement du Carnet de notes composé un sonnet à partir de trois fragments différents des pages 888, 890 et 891. J'écris mes poèmes, ici, sur des fiches bristol, plus reposantes que l'écriture directe sur smartphone que je pratique habituellement dans les Landes. Dès le lever, ou presque, j'avais aussi ajouté un nouveau “quatorzain concentrique” (forme peu employée, peut-être en ai-je écrit 5 ou 6).

Idée de poème (de forme de poème ?) : les mots à la rime commenceraient tous par la même séquence de trois lettres, par exemple FAR : faraud, fardier, farfadet, farine, farlouse, farm, farniente. On pourrait soit les faire rimer de façon alterner avec des mots extérieurs à la liste (faraud/maraud ; fardier/verdier ; etc.), soit entre eux (compléter liste), soit aboutir à un poème non rimé, c'est-à-dire à un poème qui semblerait sans contrainte à la rime mais dont tous les mots finissant un vers auraient une rime inverse en far– (contrainte sans contrainte).

 

11 h 20

Après la toilette, des courses au magasin de bricolage (bonde, sacs déshumidificateurs, balai pour l'âtre), du ménage, ramené du bois pour le feu de la journée, enregistré une vidéo de traduction, la 70e je crois, un paragraphe de Stephen Jay Gould sur le clitoris péniforme des hyènes tachetées.

 

17 h 30

Je viens de ne pas publier, sur Facebook, un statut disant mon admiration pour le disque que je ramène de la médiathèque, car, avec les maigres moyens du smartphone, il n'est pas possible d'orthographier correctement le nom de Çiğdem Aslan. Le ğ n'a rien d'un banal g — il faut prendre garde à cela. Cela dit, je suis quand même barré : un vrai cingal.

 

 

jeudi, 20 octobre 2016

Vallée des singes, Romagne

Dans la Vienne, chaque année, souvent à l'automne d'ailleurs, y revenir.

La Vallée des singes, zoo atypique au charme fou, il nous faut tout de même plus d'une heure et demie pour y aller (et pour en revenir). Alpha, certes, qui a désormais quinze ans, ne nous épargnerait pas cette visite annuelle, mais nous n'avons pas trop à nous forcer.

Toujours quelque chose de neuf : hier, par exemple, l'observation des atèles à face rouge dans leur nouveau territoire, ou des varis à ceinture blanche — puis, même le groupe de mandrills joue toujours une pièce de théâtre différente. Nous avons aussi vu, lors du deuxième passage, les bonobos dehors, en quatre groupes différents (la fameuse fission-fusion)... dont un groupe de quatre au faîte des arbres, fort haut.

Notre première visite remonte au 11 juillet 2005, et je n'en avais pas parlé ici. Alpha nous disait hier à table qu'il se rappelait du nourrissage des gorilles (mémorable Yaoundé) et du territoire des saïmiris (à l'époque, il n'y en avait qu'un, il me semble). Entre 2005 et 2011, nous n'y sommes pas retournés, mais, depuis le 11 novembre 2011, c'est comme un pèlerinage — je l'ai dit, Alpha ne nous en ferait pas grâce.

Hier, il y avait beaucoup de Néerlandais, tout un car même.

En 2011, je ne saurais dire, mais nous étions restés deux jours dans le Poitou, en louant une petite maison dans un joli village dont le nom m'échappe. (Je ne retrouve même pas avec les photos ; il faudrait une archéologie informatique plus poussée.)

mercredi, 31 août 2016

Dernier août, et dernière virée estivale

31 août

 

Pour ce dernier jour du mois, et le dernier jour de vacances des enfants, nous avons pris la route buissonnière, tandis que C***, tout le jour, subissait la longue file des réunions de pré-rentrée (jusqu'à 18 h 15!).

Après une pause aux Montils, nous avons visité le château de Fougères-sur-Bièvre, où nous étions quasiment seuls à l'exception d'un couple (de Néerlandais?) et que j'avais déjà visité avec A*** en janvier 2008. Le souvenir en était flou, et même la curiosité principale, qui est d'un château-fort construit à la fin du 15e siècle, quand ça n'a plus aucun sens, et avec le donjon du côté le plus mal protégé (cette deuxième bizarrerie s'expliquant sans doute par la première : un propriétaire et maître d'œuvre assez réac pour vouloir le style ancien, mais tout en comprenant que les impératifs de défense n'étaient déjà plus qu'un souvenir). Exposition hideuse de châteaux-forts pour enfants en plastique et carton-pâte dans la grande salle de réception du premier étage. Quelques versions assez hallucinantes aussi de contes pour enfants, ainsi de ces Bottes de sept lieues avec Félix le chat (mais sans Chantal Goya, heureusement).

J'avais le souvenir d'un grand jardin derrière ; je dois confondre, car il y a seulement un beau jardin des simples et une allée herbeuse coincées entre la maigre Bièvre et la galerie à arcades. (Il faudra aussi, comme je m'en suis avisé, repartir visiter Talcy.)

Détour par Contres pour retirer de l'argent, puis pique-nique à Cellettes, près du double pont sur le Beuvron. Les garçons ont été bien délirants.

Visite du château de Beauregard, là encore déjà visité, au moins en septembre 2008 pour A*** et moi, lors d'une semblable journée de pré-rentrée, O*** alors chez sa nounou. A*** l'avait aussi visité avec sa mère quelques mois, voire une bonne année plus tôt, et il pense d'ailleurs qu'il mélange les deux visites. Ce qui est certain, c'est qu'on n'y accède plus par l'allée royale. Le parking est de l'autre côté, et on accède au château en passant par la grande pièce d'eau ou par le grand jardin français et son bois orné d'un “jardin des portraits” fort détaillé, qui reprend, avec des reproductions photographiques de qualité inégale et en les regroupant de façon plus rigoureuse et circonstanciée, une majeure partie des portraits de la célèbre galerie. Il n'empêche que, quand on arrive, une fois passées les deux ou trois premières salles – plus anecdotiques –, le charme de cette extraordinaire galerie des portraits agit pareillement. L'effet de surprise demeure, et l'ensemble de ces bois peints est vraiment à couper le souffle. Fous rires possibles en voyant certaines coiffes et certaines barbes ; garder l'âme taquine n'est pas prohibé.

Retour, toujours par la rive nord (malgré le GPS qui voudrait faire rentrer par Blois et Château-Renault (horresco referens) ou par la rive sud, tellement plus ingrate), sous un soleil de plomb, le long de berges jaune pâle à force de sécheresse, ce qui se voit bien avec la Loire, plus bancs qu'eaux vives.

Dans la soirée, discussions et commentaires divers sur l'organisation de l'année, avec l'emploi du temps de C***, qui est bon cette année, et celui d'A*** qu'elle avait réussi à récupérer, puisqu'il embauche désormais dans le même lycée qu'elle. Évidemment, il serait étonnant que les emplois du temps ne changent pas, voire en profondeur, d'ici deux semaines, donc j'ai incarné mon habituel rabat-joie en incitant le pauvre A*** à ne pas se réjouir trop tôt de son samedi matin libre.

Le soir, après pas mal de mails professionnels et un Woody Allen exécrable (il pond désormais de parfaits navets), poursuivi à peine la lecture de Histoire de Knut.

 

jeudi, 05 mai 2016

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Pas atteint à 13 h 46, non loin de l'étang du Tran, après le pique-nique, avant de voir les trois religieuses s'éloigner sur un autre chemin (plus large et plus fréquenté).

Fauvette grisette et bruant des roseaux.

En Brenne.

samedi, 16 avril 2016

De Ménars au Mali (par les ondes)

Il faudrait quatre vies condensées pour mener les différents projets, pas seulement d'écriture, mais c'est le hasard, aussi, qui trie.

Je ne sais pas trop pourquoi je commence ainsi ce billet ; la phrase d'amorce, sans doute, d'où le reste découle.

Retour arrière, c'est décidément plus difficile que de reprendre des phrases improvisées sur le motif. Toutefois, cela permet de ne pas se tromper et de citer correctement la belle façade classique du château de Ménars, vue depuis la rive sud de la Loire hier ; or, je crois que nous n'étions jamais allés à Chambord par cette levée de la Loire, la D951, étant donné que les panneaux indicateurs font plutôt passer, depuis Blois, par Huisseau. (Quelque chose ne colle pas, là-dedans : nous sommes déjà passés par Saint-Dyé.) *

Au château de Ménars, on l'apprend en visitant le château, ont résidé les parents de la future reine de France, le roi de Pologne Stanislas Leszczynski et son épouse, mais aussi — on l'apprend en consultant la Wikipédia, Madame de Pompadour, puis son frère, Abel-François Poisson de Vandières, bientôt titré marquis de Ménars.

Cette fois-ci, à Chambord, nous avons loué des vélos et nous sommes considérablement embourbés — et emboués —, à la grande joie des garçons qui faisaient exprès de foncer dans les flaques et les ornières avec leurs VTT d'emprunt. Nous n'avons, cela va sans dire, pas vu la queue du moindre animal — quelques oiseaux vus ou entendus, toutefois.

À la boutique, j'avais acheté le journal de résidence d'Arno Bertina, SebecoroChambord, que j'ai lu hier soir, et dont j'avais éventuellement projeté de traduire un ou deux paragraphes in situ, dans la forêt, pour les traductions sans filet. Comme pour la B.N.F. ou le P.Z.P., cela ne s'est pas fait. Il va falloir que je m'aguerrisse ! En revanche, c'est un très beau texte, et comme je n'avais encore jamais rien lu d'Arno Bertina, il m'a donné envie de lire le livre qu'il préparait alors et dont ce journal de résidence est aussi une sorte de chronique d'atelier. Coïncidence — ou pas : plus on cherche des accointances avec le réel et ce qui est beau, moins on peut parler de coïncidences —, il travaillait, pour ce livre (Numéro d'écrou) avec la photographe Anissa Michalon, plus particulièrement de son travail auprès des immigrés maliens de Montreuil et d'une figure, Idriss, qui s'est suicidé en prison en 2005 avant que son corps ne soit rapatrié au Mali.

Mali, photographies : le matin même, avant de partir pour Chambord, j'avais passé près d'une heure à revoir ou découvrir les différentes séries de Malick Sidibé, disparu jeudi. C'est à ce niveau que s'est imposée l'idée d'une coïncidence.

Pour en revenir à SebecoroChambord, sans prétendre en faire le tour, il s'agit d'un texte exigeant, au sens où l'auteur est exigeant avec lui-même, avec son rôle d'écrivain, avec la crainte d'étouffer la littérature sous le témoignage, la tentation d'“éditorialiser entre chaque plan” comme le reproche a pu en être fait à Costa-Gavras (p. 76). On y apprend, en filigrane, plein de choses sur le château et le domaine de Chambord (à titre d'exemple : l'explication de la signification des cordelettes entourant la plupart des F au chiffre de François Ier, pp. 83-4 (l'explication ne se trouve nulle part dans les documents de visite du château)), et on voit aussi comment Bertina, conscient de l'impasse politique d'une telle institutionnalisation de son rôle d'écrivain, affronte la question à bras-le-corps, pour clore sa préface par une formule marquante (« À Chambord, je ne me suis pas rasé, le matin, en m'imaginant roi », p. 9) ou pour affirmer la dissonance de tout projet littéraire : « Chambord est ce concert au fond des bois dans lequel je fais entendre plusieurs canards. Des fausses notes, une bizarrerie harmonique. » (p. 33).

Texte littéraire fort, ce mince journal de résidence l'est aussi par l'envie qu'il donne de lire ou de relire certains textes : plusieurs livres de Bertina lui-même (très malin dans sa manière de suggérer ce qu'est le reste de son œuvre, mais avec une véritable détermination esthétique toutefois), Dieu gît dans les détails de Marie Depussé, The Ginger Man de J.P. Donleavy (depuis quand n'ai-je pas lu une ligne de Donleavy ? pourquoi ai-je toujours tourné autour de ce Ginger Man sans m'en saisir ? a-t-il vraiment été traduit par Homme de gingembre en français ?) — revenir à Chalamov (que cite Anissa Michalon).

 

 

* Quand j'ai commencé à organiser mes photographies par albums dans Flickr, j'ai créé un album Loire Indre Vienne Etc. (LIVE), mais c'était après la création de Touraine sereine, et dans Touraine sereine, je n'ai jamais fait ça : soit ça tombe dans les Sites et lieux d'Indre-et-Loire, soit c'est Hors Touraine. C'est idiot, vu que Chambord relève plus, dans l'expérience topographique et visuelle, d'un prolongement, d'une poursuite de la Touraine. Il n'est pas trop tard, me dira-t-on, sauf que ces carnets ont depuis longtemps renoncé à leur ambition première, de chroniquer les pays aux alentours de Tours.

 

jeudi, 14 avril 2016

Ping-pong avec Montparnasse

Première chose que je vois ce matin en ouvrant Facebook

TOUS CES CRAYONS PLANTÉS SUR SA TOMBE

& je sais immédiatement de quoi il s'agit ; je vais donc regarder illico cette nouvelle vidéo de François puisque le tombeau qui lui donne son titre, celui qui est planté de crayons, c'est celui de Marguerite Duras — j'y étais mercredi de la semaine dernière, par un temps frais et crachinant.

Il y a tout, et plus encore, dans cette vidéo de François Bon : la canopée des Halles, trois extraits du dernier album de Médéric Collignon, un pianiste prêcheur à Saint-Lazare, les Grands Voisins, un plan sur le mausolée de la Société Baudelaire (“un tantinet prétentieux, non ?” écrit François — ça va au-delà de ça : c'est hallucinant (je n'avais pas vu ça (pas vu non plus le tombeau de Cortazar, pourtant il m'en avait parlé))), etc.

6 avril 2016 085.JPGLa semaine dernière, après un très agréable déjeuner aux Olympiades, nous avons donc écumé — mais pas assez — le cimetière du Montparnasse à deux-cent-cinquante bornes de ma maison, et j'ai dûment photographié cette tombe de Marguerite Duras, avec ce pot de fleurs et sa centaine de stylos et feutres ; en revanche, je n'avais pas vu qu'y était aussi enterré Yann Andréa, dont je n'avais pas su qu'il était mort (mais toute cette partie du mythe Duras m'a toujours laissé assez froid, l'avouerai-je).

François a filmé le tombeau de S.B., dont il pense qu'il n'est pas le plus visité... Et si, tout simplement, il était, vu où il se trouve, plus balayé par les vents ? Ou si les hommages qui y étaient déposés, comme le mien mercredi 6 avril, étaient si modestes, le fait de beckettiens si inadaptés à la durée, qu'ils s'envolaient tous promptement ? En tout cas, le mien n'a pas tenu ; je l'avais glissé sus le plus gros caillou que j'aie pu trouver aux environs, et ça ne pesait pas bien lourd.

J'avais écrit, au dos d'une facturette

MORE PRICKS THAN KICKS

À ne pas renier.

samedi, 09 avril 2016

Léo & Pipo dans le rétro

Ce matin, en allant récupérer la voiture à Charenton (et j'en profite pour recommander très vivement le site Néoparking, qui nous a permis de garer notre véhicule pour 7 jours tout près de notre logement parisien pour 41 euros), j'ai photographié, comme samedi dernier, un des nombreux pochoirs reproduisant une citation de Camille Claudel, et qui émaillent (recouvrent ? décorent ? (peut-on émailler un trottoir ?)) le trottoir qui mène de la porte de Charenton au métro sis sur l'avenue de Paris.

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Au retour, en voiture, sur la rue qui porte le nom de la fondatrice — ainsi que je l'ai appris cette semaine — du Planning familial*, j'ai vu (et également photographié) un mur que décorent deux œuvres de street art, toutes deux immédiatement identifiées par ma mère. La plus réussie des deux est donc l'œuvre du duo, fort connu semble-t-il, Léo & Pipo. Le smartphone ayant publié automatiquement la photographie en indiquant l'heure de la prise de vue, j'ai pu constater que j'avais raté d'une seconde la perfection : il était 9 h 09... et 10 secondes.

 

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* Marie-Andrée Lagroua Weill-Hallé

lundi, 04 avril 2016

Eaux

Des douches qui durent...

Dans cet immeuble, la moindre lessive, la moindre douche, la moindre cagade donne lieu, s'écoulant des étages supérieurs, à de véritables niagaras dans les canalisations. Aussi, on est heureux que la rue ne soit pas trop passante, ni bruyante, attendu que les deux chambres exiguës donnent sur la rue, et qu'il n'y a que du simple vitrage.

 

C'est aujourd'hui que j'aurais dû composer, aussi, des quatramways, entre Maryse-Bastié et Porte Dorée, puis au retour, en fin d'après-midi. Je pourrais, dérogeant à la règle d'écriture simultanée, les composer rétrospectivement.

 

J'ai appris le nom de la fondatrice du Planning familial.