jeudi, 14 juillet 2005
Les trois cimetières juifs de Peyrehorade
J’ai, sous les yeux, l’article « Les cimetières juifs de Peyrehorade », de Jean Harambat, paru hier 13 juillet dans l’édition landaise de Sud-Ouest, en dernière page du cahier local, mais aussi le tiré-à-part, prêté par mon beau-père, d’un article paru dans le n° 403 du Bulletin de la Société de Borda, dont l’auteur est une Peyrehoradaise nommée Claudine Laborde et dont le titre est, je vous le donne en mille, « La communauté juive de Peyrehorade aux XVIIe, XVIIIe, et XIXe siècles ».
Extrait du premier :
La coste de l’Hospitaou contourne un muret qu’on escalade aisément : derrière, c’est une infinité de dalles de pierres grises, moussues, couchées, cassées dans l’herbe jaunie. […] C’est le plus ancien des trois cimetières israélites que possède Peyrehorade, seuls témoins de la présence juive en Pays d’Orthe. Il comprenait près d’un millier de sépultures. […] Les défunts des familles juives disséminées à travers les Landes et le Béarn y étaient regroupés.
De la lecture du second, j’ai retrouvé les circonstances dans lesquelles les Juifs d’Espagne et du Portugal, mais aussi de Bologne, étaient parvenus dans ces parages, mais surtout appris les circonstances dans lesquelles les terrains furent achetés, qui devaient servir de champs de tombes.
Au Moyen-Âge, Peyrehorade se nommait Petreforente ou Petraforata, le premier, plus gascon, me semblant plus « actif », grammaticalement parlant, que le second. Quelle coïncidence toponymique, que je me sois penché plus avant sur mes origines peyrehoradaises le jour même où j’écrivais une note fort ligérienne sur la Pierre Percée. Isaac Da Costa, rabbin vers la fin du XVIIe siècle, l’espagnolise en Peña Orada, traduction par homophonie qui me semble détourner le sens étymologique.
Saluons ou exhumons, avec Claudine Laborde, Jacob Léon, rimailleur peyrehoradais du XIXe siècle, auteur du distique suivant :
Cesse de redouter l’impitoyable rage
Des ongles acérés d’une amante en courroux.
Et ce sera la devinette sur laquelle clore cette note ne sembla point vain : imaginez le vers qui précède le premier (rime en –rage) et celui qui suit le second (rime en –oux), afin de reconstituer le quatrain en rimes plates de Jacob Léon…
En écoute : « Le marché du poète » (Léo Ferré)
18:55 Publié dans Hors Touraine | Lien permanent | Commentaires (2)
mercredi, 13 juillet 2005
Cimetières (suite)
Manquant d'énergie, de temps plein, de quoi... de sérénité? manquant de ce nescioquid, je vais envoyer vous envoyer quérir ailleurs votre maigre pitance en attendant des jours de vache grasse, qui ne sauraient tarder à revenir.
Tout d'abord, il y a, dans l'édition papier du quotidien Sud-Ouest, aujourd'hui, un article très intéressant sur les cimetières juifs de Peyrehorade, chef-lieu de canton tout proche de mon village d'origine. J'ignorais qu'il y eût eu une importante communauté juive à Peyrehorade (prononcez "père au rade"), mais l'auteur de l'article va jusqu'à parler d'un petit Cordoue ou d'un Cordoue en modèle réduit...!
L'article, malheureusement, n'est pas en accès libre sur la Toile. J'en recopierai ici quelques paragraphes.
Je vous suggère aussi de lire l'excellent éditorial de Daniel Simpson, qui en dit long sur l'Amérique d'aujourd'hui, au-delà des clichés colportés par la presse française, qu'elle soit américanophile ou américanophobe.
21:50 Publié dans Hors Touraine | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 11 juillet 2005
En transit
De l'hôtel Central à Chaunay, j'écris prestement cette brève note, afin d'expliquer mon relatif silence, puisque le voyage dont il était question pour samedi se déroule finalement sur ce début de semaine. Je serai bientôt de retour en Touraine sereine.
La chambe n° 1 de l'hôtel Central, à Chaunay, est très vaste, spacieuse, confortable, avec deux lits de 160, une baignoire à la limite du jacuzzi.
C'est l'anniversaire d'A., qui a passé et passe encore une journée exceptionnelle.
On n'a pas tous les jours quatre ans, pom pom pom...
19:25 Publié dans Flèche inversée vers les carnétoiles, Hors Touraine | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 07 juillet 2005
Parisnoïa
Ah, tout de même une bonne nouvelle: j'apprends que Paris n'a pas été choisie pour organiser les Jeux Olympiques. Nous échapperons donc à l'hystérie et au gouffre financier. Quand on voit ce que sont devenus les J.O., Pierre de Coubertin doit être content que le mistigri revienne aux Londoniens.
09:40 Publié dans Hors Touraine | Lien permanent | Commentaires (1)
samedi, 02 juillet 2005
Sieste
Des nuées de mouche d’orage sillonnent le salon où, assis dans le canapé, j’écris quelques notes, pendant la «sieste» de mon fils. Il ne fait plus la sieste depuis belle lurette ; il a cessé de s’adonner à ses trois heures de sommeil post meridiem vers octobre ou novembre, mais il accepte de se coucher et de rester au repos une petite heure ; parfois même, fort infréquemment, il s’endort.
L’un des plus jolis villages des Landes, tout près du village où j’ai passé mon enfance, s’appelle Siest. Comme nous allons passer une infime partie de l’été en Touraine, j’ai songé à créer un autre carnétoile, qui serait une sorte de mirror weblog de celui-ci et qui s’appellerait Chalosse véloce. Je continuerais toutefois à publier des notes dans Touraine sereine, peut-être un choix de correspondance, ou des poèmes ; une autre possibilité consisterait à se concentrer sur celui-ci et à essayer d’écrire des notes sur telle rue de Tours, tel monument, tel village de Touraine, à partir de mes souvenirs, ce justement pendant que je suis éloigné de la région. Ce serait certainement plus honnête vis-à-vis des lecteurs qui réclament plus d’adéquation entre le titre du carnétoile et son contenu.
Entre autres projets pharaoniques, j’aimerais créer un index, mis à jour régulièrement, des notes. Ce que je ne saisis pas très bien, et qui m’inquiète quelque peu, c’est que l’espace disque que j’ai employé jusqu’à présent n’est, selon mon hébergeur, que de 24 KO, ce qui correspond aux deux misérables images qui figurent dans mes fichiers. Dois-je en inférer que la sauvegarde des notes et des commentaires est secondaire (hypothèse pessimiste) ou que HautEtFort, tout en veillant au grain, ne « facture » pas les fichiers texte (hypothèse optimiste)?
21:00 Publié dans Flèche inversée vers les carnétoiles, Hors Touraine, Words Words Words | Lien permanent | Commentaires (0)