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lundi, 10 novembre 2014

Scimitar

Samedi matin, devant l'école primaire

Un coupé sport était garé,

D'une forme inconnue —

Et son nom, Scimitar,

N'invoquait rien du tout de concret.

 

Modèle désuet

D'une série de coupés sport

Anglais (la marque, Reliant,

Ne dépliant rien de concret dans la mémoire

Une fois cherchées

Des réponses), il reste l'énigme :

 

Qui, dans ce quartier

Désert – quelques habitués

S'y égarent –, avait pu

Parquer là cette forme

À tout absente désuète ?

 

mercredi, 29 octobre 2014

Passerelle 1934

10675736_10203513954103367_1133094662115615013_n.jpg

 

 

La vue sur l'ouest de Tours, quais de Loire et avenues sans que le fleuve ne soit visible, à sept heures et demie du soir (19 h 34 très précisément), offrait, depuis la passerelle des Tanneurs, un mélange de gris bleuté et de violine – j'ai saisi mon smartphone, et pas pour un selfie.

(01.10.2014.)

Puis-je ajouter le café avec S.C. l'avant-veille, les bancs abandonnés ce mercredi soir, le gardien qui nous a presque chassés de l'amphithéâtre, et finalement la descente à pas pressés vers le placis des Joulins, une scène de théâtre ?

lundi, 27 octobre 2014

Allée du Manoir

1er octobre — Une variante moderne de Huis clos : la salle d'attente du cabinet de chirurgie esthétique dans laquelle deux grognasses se racontent par le menu, comme si vous n'étiez pas là, toutes les opérations de proches et d'elles-mêmes, y compris accouchements gore.

 

[02/10. Tandis que je formais manuellement (enfin = non automatiquement) l'exposant de la date, la chatte est entrée en trombe dans le salon, poursuivie par ce gros matou errant et agressif qui ne cesse de l'importuner.]

Une variante se décline, allée du Manoir. La rue Jules Simon est très jolie, et cette allée, fort laide, on y trouve — quoi ? — ha ha ! — un CABINET de chirurgie ESTHÉTIQUE !!!!

Ha ha ! 

dimanche, 26 octobre 2014

Parc loin [d']eux

21 septembre, noté le 22.

Joueur, le jeune mangalitza s'amusait à renverser le chaudron où l'on avait mis son brouet, puis chiait dans la paille épaisse. Les remparts contemplaient placidement cette scène, comme ils en avaient vu... Dans une salle basse de plafond, non loin, avec des gants blancs, une archiviste (qui eût aussi bien pu être harpiste ou nonne) montrait, en haut de parchemin, la moitié d'un chirographe.

▬ Certaines jaunisses ont disparu à la suite de l'action du tartrate de potasse antimoine, et de la rhubarbe en poudre en petites doses réitérées. ▬ Les remparts ont fermé les écoutilles.

jeudi, 23 octobre 2014

... comme un cabour.

27 septembre

 

Lucas Digne a lancé : ▬ Mind the gap !

(Bordel de merde, contrôle raté.)

——•——Ce midi les garçons dehors pour la langue de bœuf avaient un petit gilet au soleil, moi à l'ombre en chemisette, tout mon content, pensez un 27 septembre.

Bahebeck a tapé dans le ballon comme un cabour.

—°—Dans la chilienne, un fort volume abandonné.

 

Le soleil sèche le peignoir.

lundi, 20 octobre 2014

Le Kaa

26 septembre

 

 

Et donc, au Kaa (le nouveau nom du bistrot est un hommage à la série Kaamelott (j'ai donc raconté aux serveurs que mon fils aîné et leur patron pourraient échanger des répliques cultes de tête pendant des heures)), le vendredi midi, soit tu écoutes des conversations d'amateurs de black metal qui comparent les mérites du Hellfest et du Motokultor, soit tu entends trois jeunes filles parler des séries-culte du moment, et ce d'une façon qui te confirme que, quoi qu'en disent les branchouillards qui ne cessent de parler de la créativité des auteurs de séries, de la complexité narrative et psychologique gnagna, eh bien, les séries-culte de 2014 sont aussi débiles (aussi répétitives et superficielles) que “Dallas” ou “Santa Barbara” en leur temps.

02.10. À ce même endroit, il y avait, il y a déjà longtemps, le bistrot des Joulins. La nouvelle équipe me plaît beaucoup aussi. C'est amusant, ce lieu, d'ailleurs quasiment personne ne sait que cela s'appelle le placis des Joulins, avec ses six magnolias, et les flots d'étudiants, de secrétaires et d'enseignants qui vont et viennent en tentant de ne pas trébucher sur les marches pétées, les dalles inégales. Vertige chronotopique, je reviendrai souvent au Kaa, peut-être y déclamer du Buzzati. — Dois-je écrire que le 2 octobre est une date noire, de deuil ?

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jeudi, 16 octobre 2014

Expositions Gilles Caron & Jean-Luc Olezak, au Château de Tours

Aujourd'hui, peu avant la clôture des diverses expositions du château, nous sommes allés voir l'exposition Gilles Caron, en partenariat avec le Musée du Jeu de Paume, et celle consacrée, sur le dernier étage, à un photographe tourangeau d'origine polonaise, Jean-Luc Olezak, dont le nom, apparemment, devait à l'origine s'écrire Olczak.

Gilles Caron est très célèbre, non seulement parce qu'il est l'auteur de reportages de guerre mémorables et de photographies non moins célèbres (les enfants dénutris du Biafra, images magnifiques et atroces, ou le Cohn-Bendit jovial souriant à face d'un CRS sur un trottoir parisien), mais aussi pour avoir fait partie des photographes retranchés dans une école, en plein désert, avec les rebelles du Tibesti. Cette histoire, grave, lourde de symboles, je la connaissais pour l'avoir lue et entendue de Depardon. Ce que j'ignorais, c'est qu'il n'était pas mort jeune, mais qu'il avait disparu en 1970 en territoire khmer rouge. Disparu, cela signifie que son corps n'a jamais été retrouvé, non ?

Ce que j'ai découvert, dans cette exposition qui permet d'espacer les vues, de faire respirer le regard entre chaque série, grâce aux belles et vastes salles du Château, ce sont les photographies de manifestations en Irlande du nord, mais aussi que Gilles Caron — lui, dont le nom suggérait ce retournement du chapeau circonflexe ou incurvé de Twiggy en un œil acéré tourné vers toute la saloperie militaire de ce monde — avait commencé par la photographie de mode.

 

jlo_004_m.jpgJean-Luc Olezak, lui, n'est pas, à ma connaissance, très connu. Pourtant, cette rétrospective, qu'il ne reste que trois jours pour aller voir, contient quelques véritables pépites. Par-delà l'aspect amusant (mais anecdotique) qui permet de revoir tel lieu tourangeau qui s'est déjà, même en dix ou quinze ans, métamorphosé, Olezak porte un regard profond, mais sans sécheresse, sur les gens et sur les lieux. Le risque est parfois qu'un certain kitsch vienne côtoyer une plus rigoureuse beauté, ainsi de ce diptyque de la Tour Eiffel : dans une image, superbe et qui n'est pas sans évoquer Kertesz, à une Tour Eiffel tronquée dans le ciel grège répond une flèche semblablement étêtée sur le bitume gris... et dans l'autre, un orteil flou, au premier plan, semble toucher le haut de la Tour Eiffel en arrière-plan (le comble du kitsch à cartes postales). Peut-être le tri n'a-t-il pas été fait très judicieusement, car on sent que sur certaines séries, il doit y avoir des dizaines d'autres photographies tout aussi fortes dans les cartons de l'artiste... à moins que ce kitsch ne soit le goût que l'on souhaite aussi inculquer, ou respecter chez certains visiteurs ?

jeudi, 09 octobre 2014

Rotative

5 octobre

sur le vieux canapé 
défoncé
du petit 
salon je lis

assis dans le vieux 
canapé défoncé
du petit salon
je lis

assis 
dans le vieux 
canapé 
du salon à
l'étage je lis

assis je lis 
sur le vieux canapé défoncé 
du petit salon

 

jeudi, 18 septembre 2014

3370

Dans les toilettes du rez-de-jardin, il y a une carte de l’île d’Arran, et, dans celles du premier étage, une carte du Cantal, avec Saint-Pantaléon-de-Lapleau, qui se trouve en Corrèze.

 

Dans les toilettes du sous-sol, j’ai fini par déposer, sur la caisse où sont entassés des carreaux de rechange, mon vieil exemplaire de l’Abrégé du Littré, que j’y feuillette — d’où d’abstrus “poèmes du Littré”.

dimanche, 31 août 2014

Le jumelage Tours / Takamatsu, et l'enlaidissement des parcs

P1250964.JPGAinsi, au nom de l'amitié entre notre cité et une ville japonaise réputée pour son art des jardins, Takamatsu, nos édiles imbéciles ont décidé de saloper un des plus beaux parcs tourangeaux avec trois gros praticables aussi laids que peu discrets.

M. Babary, bravo !

lundi, 02 juin 2014

Un lundi, midi (un peu plus)

Ѯ

Tout à l'heure, à la B.U.. Troisième étage. Immense salle presque entièrement déserte. Désertée par les humains, veux-je dire. On eût dit que les pages de Wittgenstein's Mistress, merveilleux volumen discret planqué sur les étagères 818.5, avaient colonisé les lieux.

Désert, qu'est-ce à dire ? Il était une heure et demie de l'après-midi, le 2 juin, donc. Deux conservateurs ou bibliothécaires dans la cage de verre, à droite, une jeune fille (étudiante) assise avec son ordinateur à une des tables centrales, et un autre (étudiant) entre les rayonnages de poésie britannique et ceux de littérature américaine, justement. Sinon, pas âme qui vive, un 2 juin. 

Ѯ

samedi, 31 mai 2014

Malgré le vent...

Malgré le vent,

malgré le vent qui tournoie

efface parfois le printemps

 

sous les pépiements des mésanges,

chats du quartier tous à l'affût

 

depuis ce matin j'arpente les rues

dans mes sandales de jésus

 

en soie grège ma peau craquèle

 

un nouveau printemps que salue

le vent tournoyant.

 

dimanche, 18 mai 2014

“Good enough for Jehovah”

Tandis que je lisais dehors, sur la terrasse, en plein soleil (souvenirs de Tarkos sur le toit en zinc, à Beauvais), une minuscule araignée jaune tissait sa toile sur mon livre, et une tout aussi minuscule araignée noire tissait sa toile sur ma chemisette. Il m’a bien fallu les déranger pour aller chercher la feuille-de-chêne que mon voisin me tendait, par-dessus la haie qui sépare notre maison de son potager. Avant, deux paires de témoins de Jéhovah, écumant le quartier, se partageaient les demeures. Sur la marelle, je me suis contenté de leur opposer un ferme « Je ne supporte pas le prosélytisme », mais un autre voisin, sur le rond-point, leur a exposé sa vision du monde et de l’intolérance religieuse ; je buvais du petit lait, sans que les araignées  en perdissent leur fil.

lundi, 12 mai 2014

L'Échange

Je suis donc quelqu’un qui travaille et écrit soit dans un bureau où on se caille (ressorti le gros pull irlandais rose de l’hiver) soit chez lui, face à une vitre entièrement masquée par un néflier pléthorique, en écoutant le concerto pour hautbois de Cimarosa, en se désespérant d’avoir perdu près d’une demi-heure ce matin pour faire une photocopie, mais plus encore de la folie humaine.

(Et qu'une partie du travail se passe dans le dialogue, l'échange, l'exploration sans certitude, c'est ce qui semble échapper même à certains collègues.)

lundi, 10 mars 2014

Lettre couverte à Édric Klapisch

Cher Cédric Klapisch,

 

attablé, au grand soleil pré-estival de cet avant-printemps, devant mon assiette kebab, place du Grand-Marché, à Tours (celle qui est désormais connue sous le surnom de “place du Monstre”), je vis passer un jeune homme, probablement coréen, lequel arborait un t-shirt griffé STOCKHOLM tout en conversant dans un espagnol de fortune avec des étudiantes qui avaient l'air américaines.

Je suis disposé à vous laisser les libres droits de cette véridique anecdote en vue de votre prochain film, Le Coussin berlinois, mais à condition, toutefois, que vous puissiez m'arranger un rencard avec Kelly Reilly.

Avec ma considération,

GC

 

mercredi, 12 février 2014

Une mésange

Une mésange à longue queue, le 12 février, fait mille acrobaties dans le néflier au moment où j'écris ces lignes et note qu'il y a vingt-et-un ans que mon arrière-grand-mère mourut.

samedi, 04 janvier 2014

Signets peints

Essayant de rester concentré sur la Deuxième de Mahler (par Abbado, toujours le coffret), je lisais le livre XXXV de l'Histoire naturelle de Pline l'Ancien (très instructif *), la chatte sur les genoux — et figurez-vous que cette andouille de bestiole, qui semblait profondément assoupie, calée entre mes cuisses et mes genoux, n'a rien trouvé de mieux que de prendre le signet du Pléiade, qui ballait mollement non loin de son museau, pour un fil de pelote et donc de s'y attaquer, elle qui est si peu joueuse. Il va de soi qu'elle s'est coincée une griffe dans le dit signet tout en le lacérant. Après avoir décoincé la griffe de la demoiselle (sur un violent passage cuivré), j'ai repris ma lecture, en veillant à maintenir le signet (en partie effiloché) entre ma main et la couverture du Pléiade.

 

* Il serait tentant (mais cela n'a-t-il pas été tenté ?) de proposer, pour chaque tableau signalé par Pline, la plupart d'entre eux n'étant pas véritablement décrits et beaucoup étant perdus, une version imaginaire, esquissée, dont le titre serait, à chaque fois, et par exemple

ASTYANAX par Callimaque

— (titre imaginaire).

samedi, 28 décembre 2013

Une partie de décembre

Pendant cinq jours, Alpha ne va pas faire de saxophone. Ce sera la première fois, depuis qu'il a commencé les leçons, en septembre 2011, qu'il passera plus de deux jours sans faire son quart d'heure quotidien.

Hier, il a plu et fait gris presque sans discontinuer. 

Avant-hier, il faisait très beau, et nous n'étions pas les seuls à avoir eu la (mauvaise) idée de descendre en centre ville en bagnole pour aller visiter l'exposition (remarquable) de photographies de Vivian Maier. Écrire un billet.

 

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Hier soir, Une partie de campagne de Depardon ; quelques facilités dans le montage, mais le témoignage demeure, très vivant. On s'étonne que VGE ait désavoué “son” cinéaste. Il ne s'attendait pas à ce film, mais à quoi s'attendait-il ? Tout a l'air tellement mis en scène, à commencer par ce candidat (Ministre d'État, tout de même) qui conduit lui-même sa 504 sur les boulevards parisiens et les routes de France ! Depardon a dû refuser de filmer VGE aux commandes des bimoteurs, mais c'est tout juste.

Ce qui frappe particulièrement, c'est le flegme impressionnant du présidentiable, jamais pris en défaut. Que, durant l'annonce des résultats du second tour (et au cours de l'heure entière qui précède), il soit seul en face du téléviseur, voilà qui n'est pas concevable, qui est nécessairement bidonné ; toutefois, la vérité profonde de VGE semble transparaître dans cet homme nonchalant qui n'a, pour autre antienne, à l'heure de son élection, que de répéter à plusieurs reprises à son correspondant téléphonique (Poniatowski) combien il trouve « assommant » que D'Ornano, à qui il l'avait expressément défendu, se soit rendu sur un plateau de télévision.

Les belles images de Paris, dans la dernière scène, m'ont permis de vérifier ce que je ne savais plus, ou n'avais jamais su, à savoir que le Ministère de l'Économie et des Finances avait, jusqu'au début des années 90, son siège au Louvre.

jeudi, 26 décembre 2013

Moments “post”

J'avais cru voir, sur le réveil à aiguilles phosphorescentes, qu'il était six heures et demie, et en fait, c'est cinq.

Toujours ce bruit au niveau de l'aération des toilettes du rez-de-jardin, et qui, dans le placard de la salle d'eau de l'étage, se confirme en bruit de fuite, sans que je comprenne rien aux différents robinets de raccord qui y sont situés, sans déceler surtout la moindre fuite.

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Hier après-midi, promenade dans le quartier, et une maison banale mais jamais remarquée, rue François-Viète, peut-être.

jeudi, 05 décembre 2013

Fioles

2013-12-05 10.28.50.jpgCe matin, afin de marquer la journée de grève qui me permet de passer quelques heures en tête à tête avec Oméga (comme il y a trois semaines — nous étions allés promener, et au restaurant — d'où le caractère particulièrement positif du mot “grève” pour lui), mais aussi de célébrer par un geste domestique anodin le fait que nous ayons fini de rembourser avant-hier notre emprunt immobilier (de sorte que nous sommes propriétaires de notre taudis pavillon), je viens de débarrasser de ses infimes flacons d'épices la minuscule étagère surplombant la hotte aspirante, de la récurer (ce qui n'avait jamais été fait depuis cinq ans, je crois (nous ne sommes ni crades ni bordéliques, mais on n'est pas du genre à passer nos journées chiffon et éponge à la main non plus)) puis de replacer les fioles avec précision, de manière moins anarchique, tout en notant que la date limite est largement dépassée pour certaines d'entre elles, ce qui ne pose aucun problème, le seul risque étant que les épices soient un peu frelatées, passées de goût, et ce qui m'a rappelé aussi le roman de David Markson, Wittgenstein's Mistress, qui est l'un de ceux que m'évoque le plus régulièrement tel ou tel minime geste du quotidien, magnifique roman.

lundi, 25 novembre 2013

╔ la parole des poivrots ╩

la parole des poivrots 
comme tombent leurs pantalons
télé allumée numéro 
17 ▬ hits de Céline Dion

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dimanche, 24 novembre 2013

Lever silences

Mardi dernier, lisant, à la Bibliothèque des Lettres de mon université, un roman rare, introuvable, jamais réédité, emprunté grâce au service du PEB et qu’il était impossible de sortir de l’enceinte de ladite Bibliothèque, je commençai à prendre des notes, mais très vite je fus frappé de lire, ici et là, de loin en loin, un alexandrin. Je notai le premier, qui se trouvait à la première page. Puis il me vint l’idée de noter tous ceux qui pourraient, au moins au jugé – car le résultat final d’une telle opération est difficile à anticiper –, constituer, in fine, un sonnet.

Je me retrouvai donc à lire, à la hâte, de manière particulièrement vigilante, la première moitié de ce roman, tout en fixant une part non négligeable de mon attention sur le sonnet en cours, que j’ai pu achever après moins d’une centaine de pages lues (donc, bien avant que je m’interrompe) et dont je donne ci-dessous la version typographique définitive, qui comporte aussi, en exergue, un envoi et un sonnet de nombres.

Le fragment initialement prévu pour le vers 3 n’offrant pas une rime parfaite, il a été rebuté, au profit d’un emprunt extérieur. Le titre du sonnet est une anagramme du titre du roman

 

 

Lever silences

À mon amie la Colonelle.

 

Sa mise originale me plaît tout à fait :

Un canotier uni, comme les saints leur nimbe.

La reine de la fête nageait dans un limbe ;

Ce corps luxuriant l’étonnait, le déroutait.

 

Par une bonne humeur qui les attendrissait

Ce n’étaient que carquois et que torches flambantes

L’œuvre était d’une écriture alerte, pimpante,

Depuis que sa réputation s’élargissait.

 

Les passants, des êtres légers, ouatés de songe

Et dont les doigts de carabin, fumés sous l’ongle,

Indiquaient que l’Invisible était nul pour elle.

 

Par-dessous la voûte noire des marronniers,

J’ai rarement vu d’auscultation plus belle :

La cape de drap jaune avec le canotier.

 

Blouson, usures — 13-1-X-18-51-12-38-72-43-52-64-78-56-59

samedi, 05 octobre 2013

Rangement

Samedi matin, ranger enfin mon bureau.

Ou plutôt, ce faisant – et c’est pourquoi ça doit toujours prendre du temps – accomplir les menues tâches en suspens qui le laissent en bazar.

Signer et mettre sous enveloppe le TIP des taxes foncières #1.

Signer et mettre sous enveloppe le TIP des taxes foncières #2.

Signer et mettre sous enveloppe le TIP du troisième tiers de l’impôt sur le revenu.

Ranger l’appareil photographique, la carte SD de rechange et les deux clés USB à leur place.

Ranger le volume des sonnets de Mickiewicz et celui, bilingue, récemment, paru, très beau quoique parfois bizarrement traduit, d’Arun Kolatkar. [S’apercevoir qu’il n’y a plus de place sur le rayonnage des « Orphée ».]

Remettre dans le cartable, à destination de mon bureau aux Tanneurs, une petite pile de fiches vierges.

Mettre divers papiers dans le bac du papier à recycler (dont billets de train pour Bordeaux et vieux Courrier international qu’il ne servirait à rien d’archiver).

Ranger deux « Pléiade » à leur place (Michaux III et Jeux et sapience), ainsi que Der Spaziergang, dont je n’aurai décidément pas le temps, d’ici longtemps, d’achever la relecture.

Mettre dans le cartable, afin de les rendre à la B.U., les exemplaires du Livre de corps de policie et de l’Epistre Othea (le premier m’a gonflé, le deuxième – pas lu en entier – est très chouette).

Remettre la batterie dans l’ordinateur portable noir, et ranger dans son tiroir le netbook blanc.

Il reste, sur le bureau, notamment : livres à chroniquer (…), traduction/thèse en cours de relecture/révision, notes manuscrites suite à la réunion avec Manuel.

 

lundi, 01 juillet 2013

1er juillet — Tirelipinpon

Un lundi matin où on se réveille, à 5 h 30, aux cris cauchemardeux du fils cadet, et en ayant presque aussitôt dans la tête – et sans aucune raison à cela – Le Tirelipinpon sur le chihuahua, c'est le genre de lundi dont on se dit, non, joker. Et puis finalement, pas vraiment, à midi on peut toutefois s'enorgueillir d'avoir transvasé, dans un dossier personnel créé sur l'ordinateur du bureau 45bis, la quasi totalité des fichiers qui traînaient sur des clés USB et sur l'ordinateur du bureau 44, mais aussi d'avoir fait du rangement, encore, dans ce fameux bureau 45bis, avec force cartons de ramettes rapportés de l'Imprimerie (au sous-sol), et tout cela non sans avoir préparé les délibérations de L1 LEA. En rentrant chez soi, seulement pour le déjeuner, on a même récupéré un présentoir Furby histoire de faire rire les enfants. Il fait très beau, enfin. Donc on peut oublier Carlos.

 

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(D'autant que – je l'écris avant que quiconque ne l'écrive en commentaire – personne n'a la moindre raison d'avoir Le Tirelipinpon sur le chihuahua dans la tête.)

dimanche, 30 juin 2013

Notes, à la table carrée de métal noir

J'écris dehors. Il fait encore (bien) jour.

J'écris dehors, pour la première fois de la saison, si peu avant de partir, à la table carrée de métal noir.

La ville est un raffût.

La ville (même ici — surtout ici (dehors)) est un chambard. Merles, certes, grenouilles, mais surtout grondement ininterrompu de véhicules dont le son me parvient de la deux fois deux voies.

Vivre en ville me semblait quelque chose d'atroce, enfant ; je ne suis pas certain d'avoir tout à fait changé d'avis.

 

image201306300008.jpgOmissions. Le prunier a beaucoup forci. Quand le réverbère s'allumera, je ne pense pas pouvoir, comme les autres années, lire à sa lumière, sous le prunier.

La ville (même ici) a ses verdures, contraint de faire, autant que possible, pousser arbustes, buissons, arbres.

 

Trille du merle à l'instant, bonsoir.

La ville est un raffût. ——— Questions. Ce matin, en surveillant Oméga cycliste, j'ai lu, sur le rond-point, les quatre premiers chapitres des Lieux-dits.

Bergounioux aussi me raccompagne (ses carnets (: son journal)).

mardi, 28 mai 2013

Momentané instantané mardi (soir) inepte

Images de La Rochelle, d'Angers, de Brive — de Cracovie où je ne suis jamais allé.

 

Epuisement. Il paraît que ça passe, tasse.

Le soir, je ne parviens pas à lire plus de quelques pages d'Atlantis, qui — avec tout ce que je lisais par ailleurs — a fait du surplace. Et je voudrais commencer La Saison des prunes.

 

On n'oublie rien de rien.

Soit.