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dimanche, 26 mai 2013

Schwitters en vitesse

Hier soir, j'ai lu, en quatrième vitesse (il s'agit d'un texte très bref) et, dois-je l'avouer, tout en faisant semblant de regarder la finale de la Ligue des champions (le football ne m'ntéresse plus du tout, ou alors seulement en regardant les matches avec Oméga ou en écrivant mes foutus distiques), le petit récit de Kurt Schwitters que les éditions Allia viennent de publier en édition bilingue, initiative que je salue — La Loterie du jardin zoologique. J'ai donc pu le lire en allemand (comme Kafka, qui me voit, par la grâce des proses courtes, faire des incursions régulières dans le fort volume de ses œuvres, mais contrairement à Arno Schmidt, que j'aime énormément et dont il va bien falloir que j'achète les romans en allemand, faute d'exemplaires disponibles à la B.U.), tout en regardant la traduction (ce qui m'a évité de devoir chercher Nilpferd, dans lequel seul (est-ce la fatigue ?) je n'aurais pas reconnu l'hippopotame, trop happé peut-être par les valeurs de néant du signifiant nil).

Le texte est très drôle, plus absurde sans doute que nonsensical — toutefois, plus je travaille sur la question du nonsense, moins j'ai le sentiment d'en savoir quelque chose : après tout, le nonsense est ce qui nous fuit, se dérobe à la catégorisation... En particulier, le dénouement est totalement rationnel, raisonnable, logique, même s'il est présenté de façon loufoque. Cela rejoint mon impression déjà ancienne (que ne confirme pas trop le texte donné en post-face (mais en français seulement [??!]) par Allia, Merz et Anti-Dada de Raoul Hausmann), selon laquelle les collages de Schwitters (et tout son Merzisme en quelque sorte) s'expliquent, se conceptualisent beaucoup plus facilement que la poésie d'un Tzara, par exemple, qui est ce que le dadaïsme a donné de plus dur et de plus durable (de plus admirable aussi). Ou est-ce le dadaïsme allemand qui fut d'emblée plus politique, plus adversatif... plus spartakiste ?

samedi, 25 mai 2013

Bayern / Dortmund

Pour Anne GaWoolf.

Nous que n'être pas bon et de rouges oreilles

Où que prendu Dortmund maillots rayés d'abeilles.

Golri je pas du tout qu'Hugo lui il m'offense

Disut que nous d'éléphant on ont la défense.

Wenger ç'a l'un dernier à dire "Nuremberg"

Comme si que ç'ont rimé avec "camembert".

Que j'effondrus au sol le souffle découpu

Pas du pied que l'arbitre en fait du bec il pu.

Pendant comme que j'avons regardu ailleurs

Encore une parade a-t-il faisi, Neuer.

Trop de joueurs borussiens la surface replète

Où que l'on a dur ç'a une grosse omelette.

Si qu'on avut marqué au contre ç'eût gros titre

Après balourd le hune-deux avec l'arbitre.

Tout le monde scandit mon nom (Franck Ribéry)

Mon casier judiciaire et mon béri-béri

Coup franc au-dessus bien le grimpeur-de-cochon

(Schweinsteiger) s'a prendu un peu pour Wilkinson.

Möller grosse lavette et comme on l'a téma

Au grand écran en train faire son cinéma.

Christian Jean-Pierre, ça y a, ce grand con pas

Malin recommencit à dire "grand compas" !

Précédent distique ç'avait concomitant

De l'arbitre lui sifflotilla la mi-temps.

Mi-temps où j'épongis plus sueur que Pampers

Et Cingal blaireau lisut Zoo de Schwitters.

NILPFERD que même moi (Cingal t'as nul) j'ont su

C'être l'hippopotame avecque son gros cu.

Golri-nous ont pas trop que le gol (Manuel)

Gueulit que nous tous nos perdirions les duels.

Qu'enfin par moi passer nous marque le gros b,

Et qu'on vont pouvoir fête ça avec les p.

Après le penalty qu'on ont pris bien véner

Le super sauvetage jaune et le corner.

Robben dans le money time qu'il a marquu

Et le Borussia ils l'avoir dlc.

Nous championnons ! et Dortmund c'est comment qu'on freine ?

On a dur le Cingal total est schizofreine. 

 

vendredi, 24 mai 2013

De saison


Il n’y a plus de saison — depuis quand le soleil se lève-t-il à cinq heures et demie en novembre ?


jeudi, 23 mai 2013

13021 — 18060

Que cela soit décousu ne lui importe pas, du moment que ses lectures (Guillevic, Thackeray, Chevillard, John Cowper Powys, Kafka) le tiennent éveillé, et maintiennent, dans une certaine forme de cohérence abrupte et effilochée, l'ensemble du texte, ce qui ne manquera pas d'advenir s'il se contraint à écrire un peu chaque jour, ou chaque semaine, mais, pour cela, il faudra disposer d'une connexion, même pendant l'été. Il ne s'en inquiète pas, toutefois, et pianote, va creusant son chemin en pianotements, tapotements, piaillements, pépiements dont inévitablement il finit par songer que ce sont des trilles, et comme il s'ennuie atrocement en écoutant la Rapsodie espagnole de ce raseur de Ravel, il poursuit ses pianotages, tapotages, pinaillages dont inévitablement il finit par s'aviser que ce sont des babillements au bord du ratage. Il lui a fallu cinq heures, et non vingt-huit minutes comme l'indique erronément l'afficheur du site, pour laisser décanter cette pauvre phrase, ou était-ce une pause stratégique, on ne le saura pas, et on le regarde désormais tapoter sur les touches du clavier avec ferveur, avec deux doigts mais avec ferveur, les lèvres pincées par un ridicule qui ne tue pas mais avec ferveur, presto ma non troppo mais avec ferveur. Tout de même, il va parvenir (le jour même où il s'est surpris, pour avoir trouvé (chemin (mal)faisant) une allusion à Trouville, à regarder ses photographies de l'hôtel Flaubert) à reprendre ce texte, lequel, n'en doutons pas (nous qui disons alternativement «nous» et «on» pour ne pas brusquer le lecteur tapi dans les buissons), finira par s'étendre sur des dizaines de pages, un véritable et définitif texte sur rien.

Donc ce texte ne raconte rien, ou, parlant de tout et de rien, n'est un texte de rien, une fatrasie même pas drôle, mots jetés au vent, en pâture aux pourceaux (lesquels n'aiment rien tant que les perles et rien moins que la fange dans laquelle, grognassant d'une humide narine, ils cherchent ces mêmes joyaux d'un air mi-fouailleur mi-querelleur), envolées de harpes qui n'ont pas la moindre finalité, foirade pour rien. Le lecteur, donc, décrit comme un fauve tapi dans les fourrés (à moins qu'il ne s'agisse d'un timide oiseau caché là pour échapper à la vindicte de la harpie comme aux serres de l'autour), sent le livre le happer, ou, pour mieux dire, il ne peut se retenir, ensorcelé par une musique sinueuse et envoûtante, de jeter les bras hors de son abri, voici tout son corps qui s'extirpe de la terre nourricière, son sort réglé. (Dans la précédente phrase, on ne manquera pas (on n'a pas manqué) de remarquer que les accents debussystes ont appelé le glissement du faune vers le fauve, et, quoique la reprise du texte sur rien (texte pour rien (nommez-le comme vous voulez (son titre provisoire n'est-il pas 420*420?)) ou «de rien») ait eu lieu au petit matin, la continuation de cette reprise en matinée aussi, de noter la prégnance d'après-midi.)

Et qui est donc ce lecteur qui, c'est bien le diable (quoi? le lecteur est-il le diable? voilà qui ne manquerait pas de piquant (comme la ronce: elle fronce ses mûres pour mieux vous cueillir dans sa toile)), accepterait même, ou c'est du moins ce que prétend l'auteur du texte, de lire, si longue et pesante (piquante?) soit-elle, la description minutieuse de la mug dans laquelle il (l'auteur) boit ses cafés matinaux? À raison de trois minutes pour chaque phrase, le pianiste (on tente ici une sortie, une diversion, même) était tout à fait prolifique dans son minimalisme, tant et si bien que, son vaste appartement désert finalement surpeuplé de silences abstraits absolument sublimes de densité et d'extraordinaire majesté, il suffoqua, et qu'on le trouva, étouffé, la tête écrabouillée contre son clavier, comme dans un mauvais polarIl existe, à Angers, un magasin de bijoux fantaisie, dans lequel je n'ai jamais mis les pieds, mais dont le nom me frappe à chaque fois que je me rends à mon travail (je suis libraire (c'est le lecteur qui écrit ceci (le lecteur est donc un libraire qui se tapit dans les buissons), mais qui dénoncera l'auteur des parenthèses?) à Angers), parce que le premier terme du nom ne me semble avoir aucun sens: Mars'O & Inès.—Peut-on gager, juger, supputer que le pianiste est mort, comme dans un mauvais polar (on l'a retrouvé étouffé, la tête écrabouillée contre son clavier), d'en avoir trop su, et, notamment, d'avoir deviné le sens caché, farouchement énigmatique, du premier terme (Mars'O), de sorte que, tout en écoutant (tapi) les Sirènes de Debussy, le lecteur comprendrait que ce texte pour rien, cette foirade est bel et bien un polar?

Tant va la cruche à l'eau qu'à la fin elle embrouille, abrase et noie tout le bastringue dans son murmure de bruyante cascade, pensait le lecteur réfugié (tapi) dans son buisson certes épineux ou piquant (piquant), et tout en niant être happé (envoûté) par ce récit sur rien, texte pour rien, il se plaignait de l'embrouillamini (allons, douze phrases!) et des douleurs buissonneuses (hé, c'est du fragon, pas du houx!).

04:58 Publié dans 420 * 420 | Lien permanent | Commentaires (0)

mercredi, 22 mai 2013

Les enfances Chino

Ce texte foisonnant, fait de redites, de reprises et d'élucubrations assumées (entre un marquage esthétique hérité du premier surréalisme et un travail formel plus élaboré), creuse, sans craindre prolifération ni prolixité, le motif de la rencontre entre une enfance briochine et de nombreuses œuvres (gravées ou peintes) de Goya. Nombreuses phrases brèves, abus des ruptures. Tel quel, et malgré son côté massif, le “roman” se prête, sans autre tripatouillage qu'un choix, la sélection, à un opéra, ou toute autre mise en voix : jouant sur des registres croisés complexes (populacier, puéril, savant, sportif, médiéval, litanique, latiniste, etc.), le “récit” appelle la scène et l'art lyrique.

Prigent semble tenter, non de circonscrire, mais, au contraire, de laisser déraper (halluciner) la parole du monde minuscule dont il fouille les recoins. Ce monde minuscule (petite communauté bretonne, enfance difficile à « faire parler » (j'en reviens toujours à ce qui est, pour moi, le modèle absolu, Kotik Letaiev (or, je m'avise, en mettant en forme aujourd'hui [22 mai] les notes manuscrites à l'encre rouge [du 13 mai], que Prigent a préfacé l'édition française de Glossolalie))) s'avère colossal parce que la langue doit, a pour tâche de, proliférer.

Educuntur

Pour l'hallucination, bien sûr, Goya se pose là.

Tenter de dire une enfance d'après-guerre et le monde pré-postmoderne au miroir des pointes de Goya, c'est ouvrir sciemment une boîte de Pandore.

D'ailleurs, dans l'adverbe sciemment, le français constitue le savoir sur la faille entre une découpe (qui fait gicler la parole) et le mensonge (qui explose ou cèle). — Explosion-dissimulante et giclure se retrouvent (trop) abondamment dans les (trop) nombreuses explorations scatologiques du texte. La surabondance scatologique ne m'a pas dérangé (ce qui serait accorder trop de poids à son caractère transgressif, devenu tout à fait trivial et inutile), mais elle me semble déséquilibrer le texte, le faire basculer trop souvent ou trop massivement dans le puéril/carnavalesque, aux dépens des autres voix qui travaillent ces enfances au pluriel.

 

 

Au cours de ma lecture, j'ai noté, comme à l'accoutumée, plusieurs références à telle ou telle page, pour telle ou telle incursion dans mon Livre des mines, ou d'excursions dans le texte des bords de Loire. J'espère ne pas les laisser décanter trop longtemps, en général cela se traduit par un ensevelissement sans exhumation.

 

 

Tout à trac, je dédie, in extremis, la publication de ce billet, en ce jour, à l'écrivain qui fête aujourd'hui son soixantième anniversaire, l'auteur de Sortie d'usine, Paysage fer, Limite, Tumulte et d'Après le livre (pour ne lancer qu'un nombre limité de rails). Après tout, Prigent, dans Les Enfances Chino, multiplie et démultiplie les variations autour du prénom François. Il n'y a pas qu'opportunisme chronologique contingent dans cette mienne dédicace.

Symphonate

Je suis d'humeur très symphonique depuis quelques mois. Contrairement à mon habitude, je peux en aligner plusieurs dans une même matinée, et donc, comme ce matin, enchaîner Mathis der Maler (dont la découverte, puissante, sous la baguette de Silvestri, ne m'a pas encore donné envie d'entendre l'opéra dont elle fut une préfiguration (au point de risquer, lors de la première (de la symphonie), de brouiller Furtwängler avec les nazis (bigre))) avec la Symphonie de Franck sans craindre pourtant la moindre indigestion, et même en poursuivant avec de beaux Debussy, des ouvertures d'opéras (ce matin, toujours : Mendelssohn, Blacher et Humperdinck), au point d'apprécier même des pages qui me hérissaient il n'y a pas si longtemps, comme la Danse macabre.

J'ai même tenté de danser avec la chatte sur L'Apprenti sorcier, mais il ne faut pas exagérer.

 

(La Pavane et la Rapsodie : décidément, Ravel était, parmi ses contemporains, le moins subtil, le plus lourdaud.)

Pas assez d'Indiens

Poitiers, graffito derrière l'église Saint-Hilaire le Grand, 9 mai 2008 Souvenir d'une journée sublime, savoureuse.

Souvenirs de l'enfeu roman, quand on fait le tour de Saint-Hilaire le Grand ; larmes affleurant. De bonnes larmes nostalgiques, qu'il ne faut pas arrêter.

Hier, je me grimai en Géronimo de pacotille, vite fait mal fait avec du plastique.

L'onde de choc n'aura pas duré.

La même année – non pour cause de viaduc mais parce que le petit faisait la sieste – on avait encore vagabondé, Alpha et moi, cette fois-ci depuis La Flèche, du côté d'Asnières, où sont, dans l'église Saint-Hilaire, de superbes fresques, également romanes.

 

Chevillard n'aime pas le 22 novembre, Brassens se fout du 22 septembre, et moi je voudrais revoir Asnières-sur-Vègre.

Bruts

18149. 35530. Depuis mars 2007.

3069 et 6956. Depuis juin 2005.

Entre autres.

05:09 Publié dans Ex abrupto | Lien permanent | Commentaires (0)

mardi, 21 mai 2013

Norauto (Tours Nord), les guignols de la mécanique

Lundi 13 mai, 17 h. J'appelle le garage Norauto de Tours-Nord afin de prendre rendez-vous pour une vidange de contrôle. Deux minutes d'attente, puis on me signale que personne n'est disponible à l'atelier. On me propose de donner mon n° afin qu'on me rappelle, ce que je fais.

Mardi 14 mai, 15 h. Personne n'a rappelé. Je rappelle, étais apparemment inconnu au bataillon (quoique déjà client ?!). J'obtiens un rendez-vous pour le surlendemain à 10 heures en donnant mon nom, mon n° de téléphone fixe (encore) et mon n° d'immatriculation.

Jeudi 16 mai, 10 h. Voici venu le surlendemain. Mon épouse pose le véhicule entre deux cours à son lycée. Le mécanicien exige d'elle tout une série de renseignements dont il s'avère qu'en fait il n'avait pas le courage de les chercher dans la base de données informatique. Très nette impression de grossièreté et de paresse. Mon épouse perd 20 minutes (pour déposer un véhicule).

Jeudi 16 mai, toujours. 11 h 30. Je reçois un appel sur mon n° portable (ah tiens, ils l'avaient dans leur base de données?!). Le mécanicien qui est capable d'intervenir sur les véhicules hybrides n'est pas là ce jour, est-ce que je peux venir chercher le véhicule etc.?

Jeudi 16 mai, 15 h. Cette fois-ci, c'est moi qui perds une demi-heure pour essayer de comprendre pourquoi le garage donne un rendez-vous dans un créneau pour lequel aucun mécanicien compétent n'est disponible, et pour prendre un nouveau rendez-vous. J'obtiens de très vagues et réticentes excuses. Et, après avoir hésité à changer dès lors de crèmerie, je prends donc rendez-vous pour le mardi 21 mai, à midi, en précisant que je dois récupérer la voiture à 15 h 30 dernière limite. Aucun problème, tout figure à l'écran, que le mécanicien me montre.

Mardi 21 mai, 11 h 45. Après dix minutes d'attente, je suis “pris en charge”. Le mécanicien (un autre) n'a absolument aucun rendez-vous, ni à mon nom ni pour ce véhicule, dans son planning. J'interpelle poliment (en attendant qu'il ait fini de s'occuper d'une autre cliente) l'autre mécanicien (celui du jeudi), qui ne sait rien, ne se souvient de rien. Bon. Soit. Le spécialiste des hybrides est là, youkaïdi youkaïda. On refait toute la lyre des questions, quelle huile gnagnagna. Le mécanicien me demande alors “pour quelle heure la voulez-vous ?”. A quoi je réponds : “le rendez-vous était donné pour un créneau midi – 15 h”.

Il se rend à l'atelier, revient après cinq minutes. “Ce ne sera pas avant 17 heures.” Je lui demande si c'est une plaisanterie. Non, ce n'en est pas une. Je m'en vais, et ne m'arrêterai plus jamais chez Norauto. Toutes les personnes à qui j'ai eu affaire chez Norauto, entre le 13 et le 21 mai, étaient des amateurs irrespectueux du client, et, de toute évidence, incompétents.

 

Temps écoulé entre le premier appel téléphonique et un rendez-vous finalement inutile : 8 jours

Temps perdu en transport et attente/palabres au garage : 2 heures

Intervention sur le véhicule : aucune

Vert

 On savait déjà que les jours passeraient, anodins peut-être – sans doute évanouis à peine nés.

Le vent souligne le vert, l'amplifie.

On se sent entouré de verdure.

Peut-être est-ce, avec le froid, l'effet des pages retrouvées de Guillevic, toute cette verdure admise, affirmée.

Ou seulement le vert.

Qu'on savait déjà.

lundi, 20 mai 2013

Pfingsten, na

L'arsouille avait la dalle en pente.

Moiteur rance.——— Le pupitre fut brisé, le service interrompu. 

Sueur des mollets ankylosés, dans la côte.

Festlich heiter glänzte der Himmel und farbig die Erde.

Antonin Artaud l'a appris hier.

L'arsouille, trois grammes à chaque bras, descend la pente. (Et maintenant je m'imagine sous vos dentelles vos crinolines le cœur coincé dans la portière...)

dimanche, 19 mai 2013

Un kavalier kaki

Aéroport de Copenhague, terminal 2, 19 mai 2012 Un cavalier dans un aéroport attend que les ailes d'un oiseau au gracile fuselage lui ouvrent la voie. Un an de plus pour l'animal dont l'âme outrepasse tout zénith !

Aboo Din lashed them mercilessly and drove them into the jungle, where he followed on his hands and knees. ——— Toutefois, nous fûmes à Copenhague, à passer la nuit, trois fois déjà, notez-le bien.

Le fjord n'est même pas verdâtre, Guillevic écrit cromlech——— Sous la belle lumière dorée de cinq heures du soir, nous quittons le village enchanté, pour nous acheminer vers les montagnes du fond, en traversant le plateau paisible et pastoral que l'on dirait fermé de toutes parts.


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Taa jääpi niemi kuusimetsineen
ja käki toraisine rouvineen.
(Aaro Hellaakoski)
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samedi, 18 mai 2013

Fontevraud ! Fontevrault !!!

L'Ascension, détail, peinture de Thomas Pot, salle capitulaire de l'abbaye de Fontevraud, circa 1563 Vulve affrontant détour

Vend valet froufroutant,

Truffant vol-au-vent doré,

Effluve ouvrant tordant,

Fervent foulard voûtant.

 

Revu du volet affrontant,

Dorénavant fort velu fut !

 

V : flatteur + fauve vont,

Vont dévaluer ton raffût,

Volèrent vantard touffu,

Voulurent farfadet, not : V.

 

(Pour l'Ascension, repassez.)

vendredi, 17 mai 2013

Le Marchand de soupe

Quand même, ce n'est pas sérieux !

Tous les jours au bouillon ??!?

Gavage.

Avalage.

Ravalements de Ravel (dans la neige avec Robert Walser).

Enfin, le zéphyr passa, avec lui l'aquilon, et on ne pouvait plus entendre l'ouverture de Gwendoline sans penser à ces mauvais biscuits qui se vendaient jadis dans les supérettes.

Tous les jours au brouillon ?

Tous les jours à potasser ton Royco ?!?

Prends ta gamelle, ton bidon en fer-blanc pour le lait, ce n'est pas ici qu'on se fout à poil, maestro !


jeudi, 16 mai 2013

[sans titre]

Envie de ne rien écrire — alors, je n'écris rien.

Pas envie de recopier les poèmes de lundi — alors, ils attendront.

Peu d'envie de poursuivre mes (belles) lectures — alors, que se passe-t-il ?

mercredi, 15 mai 2013

3061 !

Il faisait assez frais, à Silkeborg, l'an dernier, mais moins qu'à la mi-mai 2013 en Touraine.

Fernand Léger. "Sans titre" (1935). Musée Asger Jorn, Silkeborg. Tel un ténia, le temps s'enroule. ——— J'ai trouvé un système épatant pour composer des textes même sans l'envie.

Leur froideur me grise, leur saveur me dérange.

Alors, sur le tour tu as mis avec foret et mandrin les conversation sur New York, tu les sculptes, le marteau Léger t'y aide, j'entre gratis pourquoi.

Le gras tisse.

Déjà ça de pas pris.

mardi, 14 mai 2013

La benne et le train

Sept ans, et les planètes ont rejoint depuis longtemps la poubelle.

Les planètes peintes. Qu'il faisait chaud.

Le moindre coup de vent (mai, juin —— couran!!ts d'air) entremêlait les fils des planètes, puis les effilochait en les enchevêtrant. La pure astronomie a fini par nous contraindre à les flanquer à la benne.

(Comme après-demain, je te l'annonce solennellement, tu chargeras la Laguna de vingtaines de cartons (anciens nu?mé?ros inven--DUS inven-DABLES (sous béné!fice d'INVENtaire)), et puis tu diras à ton collègue, ça suffit, le reste dans le chariot du papier à recycler.

.... il n'y avait pas de planètes dans le bureau 59 après-demain ——— il n'y en aura pas il y a sept ans...

 

Mon père rit dans le gravier.

Dans ?

UN VALSEUR de première !!!!!!!!!! (je ne comprenais pas les noms des classes de lycée)

lundi, 13 mai 2013

La Sainte Trinité

La Sainte Trinité. Site Tanneurs, lundi 13 mai 2013.

En bas : immense radiateur, signalant un système de chauffage éteint depuis début avril (or, il fait 15° dans certaines salles).

En haut à droite : « toile » de Nico Nu.

En haut à gauche : ancien logo de l'Université, qu'il nous est interdit d'utiliser depuis 2007 (au point que nous avons dû jeter des milliers de feuilles à en-tête) mais qui est peint sur ce mur, dans un lieu très fréquenté, sans que personne ne s'en émeuve (et sans aucune espèce de sens, au demeurant).

dimanche, 12 mai 2013

Kyrielle approximative

Le freesbee est tombé dans les yuccas.

Le frison est tombé dans le Zaïre.

Le fromage est tombé dans le zanni. (Il ya fort à parier que la réciproque ait été plus souvent vraie.)

 

Le freesbee s'orthographie frisbee, d'après le Robert culturel. One less for Perec.

samedi, 11 mai 2013

Eleanor Anne Ormerod

En ce jour, nous célébrons le 185ème anniversaire de la naissance d'Eleanor Anne Ormerod, éminente lépidoptériste de l'ère victorienne, et première femme à obtenir un diplôme honoris causa (et in extremis : un an avant sa mort, en 1900) de l'Université d'Edimbourg.

Très entre autres choses, elle se distingue, de nos jours, par une figure très similaire – au moins sur la photographie retenue par Wikimedia Commons – à celle de Virginia Woolf, et par un nom qui se prête aux anagrammes, y compris les translinguistiques, au point que je m'étonne que le billet qui a suscité ce billet-ci (car, publié à 18:28, il appelait la résurrection des Célébrations improbables, aux principes stricts) contenait une citation de Fromentin dans laquelle on trouve l'orme.

Spécialiste de la mouche du chou, Eleanor Anne Ormerod fut, en son temps, réputée par-delà les frontières du Royaume-Uni.

 

L'anniversaire de l'entomologue est aussi l'occasion de citer une autre belle phrase de Dominique, au chapitre III : « Un monde infini d'insectes, de papillons, d'oiseaux agrestes, s'agitait, se multipliait à ce soleil de juin dans une expansion inouïe. »

“des troupes d'enfants lançaient des cerfs-volants...”

Statue d'Eugène Fromentin, partiellement vandalisée — La Rochelle, 8 mai 2013.


« Un jour, c'était vers la fin d'avril, et ce devait être un jeudi, jour de sortie, je quittai la ville de bonne heure et m'en allai seul, au hasard, me promener sur les grandes routes. Les ormeaux n'avaient point encore de feuilles, mais ils se couvraient de bourgeons ; les prairies ne formaient qu'un vaste jardin fleuri de marguerites ; les haies d'épines étaient en fleur  le soleil, vif et chaud, faisait chanter les alouettes et semblait les attirer plus près du ciel, tant elles pointaient en ligne droite et volaient haut. Il y avait partout des insectes nouveau-nés que le vent balançait comme des atomes de lumière à la pointe des grandes herbes, et des oiseaux qui, deux à deux, passaient à tire-d'aile et se dirigeaient soit dans les foins, soit dans les blés, soit dans les buissons, vers des nids qu'on ne voyait pas. De loin en loin se promenaient des malades ou des vieillards que le printemps rajeunissait ou rendait à la vie ; et dans les endroits plus ouverts au vent, des troupes d'enfants lançaient des cerfs-volants à longues banderoles frissonnantes, et les regardaient à perte de vue, fixés dans le clair azur comme des écussons blancs, ponctués de couleurs vives. »

Eugène Fromentin. Dominique (1862), chapitre V.

Cherub, l'embarras

La “série” de romans d'aventure dans laquelle Alpha est actuellement plongé s'intitule Cherub. (Il en est au tome 6, je crois, surtout via les emprunts en bibliothèque et au C.D.I., et je lui ai offert à La Rochelle les tomes 8, 8 ½ et 9.) J'ai commandé le tome 1 en anglais, et en ai lu la moitié hier soir avant de dormir. Outre que, comme il fallait s'y attendre, il s'agit de récit “pur”, c'est-à-dire sans aucune description (ni des lieux ni des personnages), dans un emballement perpétuel de péripéties, je trouve l'“univers” assez dur, et surtout très peu critique.

Me gêne donc beaucoup l'absence de distance critique vis-à-vis de la « pédagogie » totalement militariste, voire sectaire, de cette école d'enfants-espions. Comme avec Harry Potter ou la plupart des émissions de télé-réalité, on s'aperçoit que, plus les systèmes éducatifs du monde occidental sombrent dans le laxisme et le n'importe quoi ambulant, plus les modèles imaginaires ou idéalisés mettent en valeur des fonctionnements pédagogiques quasiment totalitaires, et bien plus exigeants, dans tous les cas, que les lycées les plus conservateurs de la Quatrième République. N'y a-t-il d'alternative aux écoles du relâchement complet que dans la schlague et le goulag ? Cette antithèse fantasmatique me semble bien radicale. Dans Cherub, le choix est clairement marqué : le protagoniste, orphelin qui avait tendance à se fourrer dans tous les mauvais coups, trouve dans cette école très fortement militarisée la seule alternative possible à un destin de petit malfrat passant la moitié de son existence en taule, et l'autre moitié à vivoter d'expédients et de magouilles... On se croirait, peu ou prou, dans un documentaire sur les “internats d'excellence”.

 

J'en ai un peu discuté avec Alpha, ce matin ; il m'a dit, pour contrer (ou nuancer) ma remarque sur le côté sectaire ou paramilitaire de l'école d'espions (et surtout sur l'absence de distance critique, dans le récit, vis-à-vis de cela), que le tome 5 était une dénonciation en règle des pratiques sectaires. Toutefois, il semble, à ce qu'il en dit, que la secte de ce cinquième roman soit tout à fait caricaturale... de parfaits illuminés. Or, les sectes que je crois vraiment dangereuses sont celles qui jouent sur des ressorts psychologiques ou “organisationnels” plus compatibles avec le fonctionnement ordinaire de la société.

Par ailleurs, comme Alpha, qui distingue souvent entre textes mal écrits (qu'il lit quand même, mais sans y revenir) et textes bien écrits, avait rangé Cherub dans la seconde catégorie, j'étais assez curieux. Or, Robert Muchamore n'écrit pas bien du tout. C'est de la bonne rédaction d'adolescent qui maîtrise très convenablement l'usage des participes présents (essentiel en anglais) et la variation entre épithètes et attributs.

 

 

D'un point de vue professionnel (et non seulement parental), j'y trouve quelques maigres intérêts, à savoir des expressions anglaises, probablement très contemporaines ou qu'en tout cas j'ignorais. Par exemple : “James was still at Cherub and felt like a lemon.” (p. 215) — Je serais tenté de traduire cela au moyen d'un contraire négativé et d'une équivalence : « James n'avait pas encore quitté Cherub, et se faisait l'effet d'un légume. » [avait l'impression qu'on le traitait comme une potiche / un moins-que-rien ?]

Après vérification dans l'exemplaire de mon fils, il s'avère que le traducteur de l'édition française (1000 jours en enfer, 2007), Antoine Pinchot, ne s'est pas compliqué la vie : « James, lui, restait à Cherub et se sentait complètement inutile. » (p. 261)

Finlandia & Fainéantia

Parmi les nombreux territoires qu'il me reste à explorer, et même à découvrir, les symphonies de Sibelius, qui ont connu un impressionnant retour en grâce depuis une décennie, voire plus. Je songe à cela car j'écoute, en ce moment, dans le quatorzième CD du coffret Constantin Silvestri, Finlandia, que je trouve très beau (belle?).

 

 

Encore un exemple parfait du désengagement, ou, pour être plus cru, de ma paresse grandissante : il a suffi, avec le séjour landais, d'une rupture du rythme d'écriture quotidien, pour que mon projet de composer 1 poème par jour au cours du printemps aille à vau-l'eau. Heureusement que, la contrainte permettant des publications anticipées ou à retardement, un certain relâchement (temporaire ?) n'empêche pas de parachever le projet. Il faudrait que j'écrive deux ou trois poèmes aujourd'hui, et deux ou trois autres demain, histoire de reprendre pied.

vendredi, 10 mai 2013

Retour de La Rochelle

Je me gave de café, et la mi-mai s'annonce morne : ce matin, vent et fraîcheur — au point que le chauffage prolonge, depuis une bonne heure, son agaçant ronronnement. Les prévisions vont dans ce sens : au mieux, soleil couvert ; au pire, averses par intermittences (giboulées, je suppose, comme hier sur la route).

Nous sommes rentrés hier après-midi d'une visite express à La Rochelle ; le lycée de C. n'étant pas fermé aujourd'hui et demain, il n'y a pas eu, comme dans les autres établissements scolaires (pour lesquels, d'ailleurs, ces jours chômés sont totalement injustifiés), de viaduc. Nous avons montré aux garçons la vieille ville, ses rues à arcades, le port avec les quatre tours — nous avons même pu visiter la tour de la Lanterne (dite aussi des Quatre Sergents (j'ignorais totalement cet épisode de la Restauration)), qui les a fortement impressionnés. On ne peut que regretter que la sottise de précédents visiteurs contraigne les Monuments nationaux à ne permettre de voir les graffiti les plus anciens ou les plus beaux que sous des plaques de plexiglas.

 

Hier matin, nous avons sacrifié au pélerinage inévitable de l'Aquarium (que nos hôtes, H. et J., rochelais absolus, n'ont jamais visité depuis sa migration et son agrandissement), et Alpha le zoomane a dû admettre, après la visite, que c'était tout à fait décevant, surtout par rapport à tout le schbrountz fait autour de cette institution. Comme lui, je maintiens que l'Océarium du Croisic, et même l'Aquarium de Biarritz, sont supérieurs ; je n'ai pas de souvenirs assez précis de Brest. C., elle, milite pour Boulogne, mais elle est la seule de nous quatre à s'y être rendue.

Pourquoi l'Aquarium de La Rochelle est-il décevant ? tout d'abord, il est gavé de peuple. Je n'ai jamais rien visité dans une telle cohue (même l'exposition Daumier du Grand Palais, de sinistre mémoire), qui nous a contraints à ne même pas tenter de voir certains aquariums. C'est sans doute pour cette raison que nous n'avons pas vu de poulpes. Certes, c'était le jeudi de l'Ascension, mais il paraît qu'il en est ainsi tous les jours fériés. Or, ce devait être pire plus tard dans la journée : alors que nous sommes arrivés presque à l'ouverture et qu'il n'y avait pas d'attente aux guichets, nous avons vu, en sortant, à midi, que la file s'étendait sur plus de cinquante mètres. Quitte à décevoir de nombreuses familles, ou à leur donner une réservation pour un créneau ultérieur, l'administration de l'Aquarium devrait établir un numerus clausus et refuser du monde, littéralement. Dans les conditions d'hier, le lieu tenait plus de l'hypermarché un samedi après-midi que de l'“attraction”.

Par ailleurs, les indications portées sur les cartouches, parfois instructives, sont totalement lacunaires ; ainsi, c'est la première fois que je vois, dans un aquarium aussi réputé, des fiches signalétiques qui ne donnent pas, à côté du nom des différents poissons d'un aquarium donné, leur taille. Or, pour le parfait béotien, quand il y a plusieurs espèces qui se ressemblent, ou qui font partie de la même famille, les indications de taille sont très précieuses pour l'identification. On sait que, dans les aquariums comme dans les zoos, les trois-quarts des visiteurs n'apprennent rien, et ne cherchent pas à comprendre quoi que ce soit, ni même, dans beaucoup de cas, à identifier les différentes espèces. (Alpha en avait fait l'expérience il y a quelques années, en s'étonnant puis se scandalisant qu'un adulte passe devant la cage de gibbons, devant laquelle figurait un panonceau donnant tous les détails utiles sur cette espèce particulière de gibbon, en disant à ses enfants « ah vous avez vu les chimpanzés ? » avant d'aller voir plus loin. Je pense qu'Alpha a compris ce jour qu'adulte n'était pas synonyme d'infaillible, et encore moins de cultivé ou de curieux.) On sait donc cela, mais de là à ce que l'administration d'un aquarium aussi réputé (ou, en tout cas, aussi médiatisé (ce qui est sans doute différent)) baisse les bras, il y a un pas.

Malgré tout, nous avons pu admirer quelques aquariums à peu près tranquillement et avons appris quelques faits zoologiques essentiels :

  • la coquille saint-jacques a soixante yeux
  • la raie brune est hermaphrodite (femelle jusqu'à l'âge de huit ans, mâle après)
  • il y a plus de mille espèces de méduses

Je dois, par ailleurs, faire des recherches sur un très joli poisson asiatique, l'apogon de Kaudern, que j'ai longuement observé, et dont il me semble que les différents points et taches peuvent jouer un rôle d'inter-identification assez similaire à celui des rayures chez le zèbre ou des taches chez la girafe.

 

Sinon, nous avons profité de retrouvailles brèves mais chaleureuses avec H. et J., dans leur maison d'Aytré, aux nombreuses mosaïques, toutes de la main de H., et beaucoup (en dépit de mes a priori) très réussies. Certaines sont vraiment très belles. — Nous sommes revenus avec près de trente livres, une dizaine achetée à la librairie Calligrammes (où travaille J.) ou, pour les enfants, à sa voisine Callimages, et les autres donnés par J. ou piochés dans ses cartons de livres qu'il n'a pas la place de garder chez lui.

(Pendant la nuit courte, j'ai pensé à la façon d'intégrer la rue du Minage à mon Livre des mines, et comment tenter de clore ce texte, justement, pour qu'il ne soit pas trop foutraque.)

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jeudi, 09 mai 2013

Regrets (même pas) du pull rayé

Autoportrait, en rentrant chez moi. Tours, vendredi 11 février 2011. Je n'en reviens pas.

Ce pull rayé multicolore a l'air neuf ; la photographie date d'il y a deux ans, à peine plus.

Or, où est-il ? Je sais, je crois, je crois savoir m'en être défait — usé ? troué ? déformé ?

De la camelote.

Presque autant que ma pauvre tronche, cerveau embrumé.

mercredi, 08 mai 2013

Distiques ribéryens épars et oubliés

Golri-je trop à donf Rimka super blindé 

Dégueulit la cage de l'ara kanindé.

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Golri-je ragondin que quand il a la tric 

Ça lui faisit biroute bien comme un lombric.

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Je n'a comprendu que comment les synapses

Elles sont pas poussues chez moi (ptêtre le schnapses ?).