lundi, 05 mai 2014
Limericks meurthois, 20 et 582
▬ 20 ▬
Un érudit d’Anthelupt
Prétend qu’il a vraiment tout lupt.
Quoique son aubergiste
Dise « la chair est triste »,
Ça ne le rend pas moins velupt.
▬ 582 ▬
Un vieux barbon de Villette
Mate la milf et la fillette.
« Tout ciel m’est un » :
Adage que n’aime aucun
Père ni époux de Villette.
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dimanche, 04 mai 2014
Limericks meurthois, 19 et 583
▬ 19 ▬
À Ansauville, l’Esch
Est un ruisseau revêche.
Son glouglou agaçant
Franchement n’est pas sans
Rappeler la voix de Michel Delpech.
▬ 583 ▬
Un nageur de Villey-le-Sec,
N’écoutant guère Miossec,
Plonge en combinaison
Intégrale. La raison
En est qu’il veut garder ses œufs au sec.
18:11 Publié dans Album de limericks meurthois | Lien permanent | Commentaires (0)
Les châtelains et Google Translate (Gizeux)
Nous avions déjà visité le château de Gizeux, en août ou septembre 2007. Nous y sommes retournés hier, en ajoutant à la visite guidée une assez longue promenade en forêt.
La visite reste passionnante, notamment pour le salon peint (magnifiques panneaux et plafonds Renaissance) et pour la galerie des châteaux, peinte à la fin du XVIIe siècle, et dont le nettoyage avance lentement. La guide était fort sympathique, et il ne faisait pas trop froid, pour une fois. Bref, une belle après-midi.
Il me faut toutefois signaler, dans l'intérêt même des propriétaires, que quasiment tous les panneaux bilingues contiennent une faute d'anglais. Même quand il n'y a que deux mots, il y a une faute. Par exemple : "Restaurer les meubles / Renovating furnitures". [Furniture fait partie des noms indénombrables, comme luggage : jamais de -s. On apprend cela au lycée, en théorie.] Le plus souvent, le texte anglais est absurde : "Accueil des visiteurs : Welcome visitor's".
????????
La plus belle perle se trouve dans le « bosquet oublié ». Je l'ai gardée pour la fin, et en images :
07:49 Publié dans Sites et lieux d'Indre-et-Loire, Translatology Snippets | Lien permanent | Commentaires (2)
samedi, 03 mai 2014
La crème de la crème
Crème à mains qu'on a doux plus que la Frontera,
À l'huile d'argan et à l'aloé véra.
Hugo m'est dit Bayern qu'on est éliminaire
Et l'huile d'argan ç'a malade imaginaire.
Recommandu-je très ce très pas mal onguent
À l'aloé véra et à l'huile d'argan.
23:21 Publié dans Distiques ribéryens | Lien permanent | Commentaires (0)
Limericks meurthois, 18 et 584
▬ 18 ▬
Le sémillant prêtre d’Anoux,
Moustaché tel Victor Lanoux,
Dit : « Mon église Saint-Paulin
A besoin d’un coup d’ ripolin. »
Qui l’aidera ? — Sûr’ment panoux.
▬ 584 ▬
Il semblerait qu’à Villey Saint-Étienne
Certaine donzelle détienne
Le record, peu fortuit,
Du plat le plus mal cuit.
Malcuit : autant blason qu’antienne.
18:10 Publié dans Album de limericks meurthois | Lien permanent | Commentaires (2)
vendredi, 02 mai 2014
Limericks meurthois, 17 et 585
▬ 17 ▬
En randonnée, le maire d’Angomont
Apporte une mangue au mont
Pour le pique-nique.
Et pour l’entrée, bernique,
Il prend le pâté en Gaumont.
▬ 585 ▬
Un fidèle lecteur, à Virecourt,
Me dit qu’il, à me lire, court
Le risque fatal
D’un décès brutal.
(Et mon limerick vire court.)
17:56 Publié dans Album de limericks meurthois | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 01 mai 2014
Ohé-ohé capitaine abandonné
Comme qu'Emile Gold chantut Cali-coba,
Le produit vaisselle au lotus & jojoba.
Hugo m'est dit grand niais que j'ai de bon aloi
Où grand alexandrin pas eux feront la loi.
23:29 Publié dans Distiques ribéryens | Lien permanent | Commentaires (0)
Limericks meurthois, 16 et 586
▬ 16 ▬
Un bon garçonnet d’Andilly
Est fou de crème chantilly.
Sa mère, la Martine,
Lui en met la pleine tartine
En élucubrant sur Milly.
▬ 586 ▬
Tous les soirs, au bar, à Viterne,
Je bois une pleine citerne
De binouze.
Pour le flouze,
Mon CCP a la vie terne.
17:51 Publié dans Album de limericks meurthois | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 30 avril 2014
Limericks meurthois, 15 et 587
▬ 15 ▬
Un paysan d’Anderny
Se fit une méchante erny
En hissant son tracteur.
(Tel voisin détracteur
Affirme que c’est en se mettant du verny.)
▬ 587 ▬
S’il y avait, à Vitrey,
Un évêque, il serait mitrey.
Or, il n’y a qu’un prêtre
Au teint de vieux salpêtre
Et aux sermons enchevêtrey.
17:49 Publié dans Album de limericks meurthois | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 29 avril 2014
Limericks meurthois, 14 et 588
▬ 14 ▬
À Ancerviller, le chanoine Fiel,
Tout en levant les yeux au ciel,
Fit rebâtir l’église
Sous le vent et la bise,
Les lèvres engluées de miel.
▬ 588 ▬
Un poète de Vitrimont
Veut que nous, dans son lit, trimons
— Nous, les jeunes filles
Qui sommes ses pupilles
Et aussi sur son vit rimons.
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lundi, 28 avril 2014
Limericks meurthois, 13 et 589
▬ 13 ▬
Un lycéen d’Aménoncourt
Obstinément amène en cours
Son rat domestique,
Tandis qu’il mastique
De couscous de la graine en cours.
▬ 589 ▬
Quand on s’en va de Vittonville,
On n’est pas vraiment vite en ville.
Ici, “Louis Vuitton”
Se dit Louis Vitton
Et on dit ui devant le maire, à Vittonville.
17:02 Publié dans Album de limericks meurthois | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 27 avril 2014
Limericks meurthois, 12 et 590
▬ 12 ▬
Un fin lettré d’Amance,
Féru de Stendhal, aime Armance
Et Le Rouge et le noir
Qu’il déclame en peignoir,
Enthousiasmé par la romance.
▬ 590 ▬
Le lavoir de Viviers-sur-Chiers,
Entouré de deux pistachiers,
Plus jamais femme n’y trime.
(Quelque lecteur attend la rime
Infâme pour Viviers-sur-Chiers.)
10:01 Publié dans Album de limericks meurthois | Lien permanent | Commentaires (1)
samedi, 26 avril 2014
Limericks meurthois, 11 et 591
▬ 11 ▬
Allondrelles-la-Malmaison,
Octosyllabe sans raison,
On y trouve des forges,
De l’avoine et des orges
Et un ange gardien, oui, en toute saison.
▬ 591 ▬
Le vieux prêtre de Voinémont,
Dont nous, bigots, la voix n’aimons
Pas, beugle pour tout quando
Quelque vieux dégueulando
À faire danser les démons.
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vendredi, 25 avril 2014
Conques
Voyant le reliquaire on a beaucoup émuce
Admirir l'Ombilic et puis le Saint Prépuce.
23:34 Publié dans Distiques ribéryens | Lien permanent | Commentaires (0)
Limericks meurthois, 10 et 592
▬ 10 ▬
Un vieux paysan d’Allamps
Aux champs se rend, plein d’allamps,
Quoique l’arthrose
Aux doigts de couperose
Rende plus chaque année son pas lamps.
▬ 592 ▬
Vroncourt, ton musée de tracteurs
Ne connaît pas de détracteurs !
Pour égaler l’honneur
De tes fiers moissonneurs,
Il faudrait, au moins, être acteur.
10:40 Publié dans Album de limericks meurthois | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 24 avril 2014
Limericks meurthois, 9 et 593
▬ 9 ▬
Pas de tam-tam ni de gorille à Allamont —
Pourtant, on y vit débouler Marcel Amont
Un beau jour d’octobre.
Le concert fut sobre,
Bien qu’à Laval on appelle l’aval « l’amont ».
▬ 593 ▬
Lassé de voir qu’à Waville
Les chiens pullulaient – dans sa ville ! –
Le maire, ainsi attisé,
A voulu rebaptiser
Waville, en l’orthographiant Ouah-ville.
/ La couleur orange signale une diérèse obligatoire.
10:28 Publié dans Album de limericks meurthois | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 23 avril 2014
Limericks meurthois, 8 et 594
▬ 8 ▬
N’ayant trop rien à dire à ton sujet, Allain,
Village lorrain, ici je salue Allain
Bougrain-Dubourg, ce
Protecteur des oiseaux, des ours,
Insectes, ballaines, poullains.
▬ 594 ▬
L’église Saint-Clément, à Xammes,
Eût fait la joie de Francis Jammes.
Dans quelque cabanon,
Il eut soigné l’ânon,
La veuve et l’orphellain, tout en faisant ses gammes.
10:11 Publié dans Album de limericks meurthois | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 22 avril 2014
Limericks meurthois, 7 et 595
▬ 7 ▬
Dans le hameau d’Aingeraie,
On appelle linge-raie
Les sous-vêtements.
Lecteur, tu crois que je te mens ?
J’avoue : Aingeraie s’écrit Aingeray.
▬ 595 ▬
Quand je dis être né – où ? – à Xermaménil,
Les gens, sous l’influence du Bi-profénil,
Croient que c’est une drogue.
Même les crocs de mon dogue
Ne les font pas démordre… Allez, ouste, au chenil !
10:05 Publié dans Album de limericks meurthois | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 21 avril 2014
Limericks meurthois, 6 et 596
▬ 6 ▬
Un gentil gamin d’Agincourt
Dit que l’arrière d’Agen court
Plus vite que les
Avants rochelais,
Eux qui ratent (j’enrage !) un cours.
▬ 596 ▬
Le beau village de Xeuilley
En deux mil neuf fut endeuilley :
Le sacristain, René Bajot,
Qui n’était pas du tout barjot,
Mourut —— cercueil couvert d’œilley.
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dimanche, 20 avril 2014
Limerick 5/585/597
Un jardinier d’Affracourt
Est amoureux d’une fille de Xirocourt.
Préférant la pêche
À la pelle ou la bêche,
Elle lui préfère un pêcheur de Virecourt.
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samedi, 19 avril 2014
Limericks meurthois, 4 et 598
▬ 4 ▬
Un vieux poivrot d’Affléville
Mit un jour à son épouse une raclée vile.
(Ce limerick lorrain
Ne vaut mais rin de rin,
Car les rimes n’abondent pas, pour Affléville.)
▬ 598 ▬
Cyrano, à Xivry-Circourt,
S’écrierait-il “C’est un peu court !”
Ou écrirait-il à Roxane
Attablé au café de Saulxures-lès-Vannes,
Sans perdre long ni tenir court ?
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vendredi, 18 avril 2014
Limericks meurthois, 3 et 599
▬ 3 ▬
Le maire d’Aboncourt, Joël Baudy,
Est très féru des Rois maudy.
Pour lui, Jean Piat
N’est pas un galapiat,
Même avec ses grands yeux de fou tout esbaudy.
▬ 599 ▬
Un brave éleveur de Ch’onvelle *
Dit toujours “quand la vache vèle,
Ça fout l’boucan
Jusqu’à Saint-Baussant,
Et tout l’ mon’e i sait la nouvelle !”
* Xonville, en français
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jeudi, 17 avril 2014
Limericks meurthois, 2 et 600
▬ 2 ▬
À Abbéville-les-Conflans,
Les sermons sont vraiment gonflants.
L’abbé, dans son église,
Les paroissiens lui disent pliiiise
(Sauf les poivrots, qui vont ronflant).
▬ 600 ▬
Un pauvre adolescent de Xousse
Écoute en boucle Hier à Sousse
De Gaétan Roussel.
Il n’y a pas de carrousel
Ni de YMCA à Xousse.
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mercredi, 16 avril 2014
Limericks meurthois, 1 et 601
▬ 1 ▬
Un collégien d’Abaucourt
A apporté un crabe au cours
De SVT.
Les employés des PTT
Se déplacent à pinces, même à Abaucourt.
▬ 601 ▬
Un vieux forgeron de Xures
A les paumes calleuses, dures.
« Ça ne sert vraiment à rien
De frotter, il me semble bien,
Sur mes paumes des pommes sures. »
10:44 Publié dans Album de limericks meurthois | Lien permanent | Commentaires (1)
vendredi, 11 avril 2014
Sur un maillot de rugby de l'Aviron bayonnais
Gosse-je ne dont pas renversi le coca
Le t-shirt court avec doublure pottoka.
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samedi, 05 avril 2014
Descente des médiums (Quintane)
Entre Aristote qui propose la lecture organique, et mon enfance qui, pelucheuse, se complut à taquiner les acariens en bouquinant sur une descente de lit, le dernier livre de Nathalie Quintane est plus titillant que jamais. Descente de médiums, dont le titre parodie ou poursuit le célèbre texte de Breton (Entrée des médiums), est, dans la foulée des précédents livres de Quintane, un bricolage — creusement & accumulation.
Un mot, d’abord, sur l’effet réel de ces livres que je nomme bricolages. Le premier livre de Quintane, Chaussure, je l’ai découvert par hasard, à la médiathèque de Beauvais, en 1998, soit un an après sa sortie, et je l’ai lu soit dans mon salon à la moquette berbère (on vivait en appartement), soit dans les rues, souliers crevés, paletot pas mieux. Écriture titillante, qui agace, stimule, Quintane est du côté de la composition. L’effet réel de ses compositions (qui sont, tout autant, et largement, des juxtapositions) est d’irriter, de pousser à la marche. Je n’ai jamais réussi à poursuivre la lecture sans poursuivre mon ombre, ou, pourrais-je dire, me mettre en branle, me déplacer. Par exemple, ce déplacement signifie que, pour la troisième fois, j’aurai lu une bonne partie d’un livre de Quintane au Petit Faucheux. (Hier soir, en l’espèce, les pages 86 à 132. Le croisement Ygranka / Quintane est quasi idéal. J’y reviendrai.) Et donc : dans le hall, dans mon fauteuil d’orchestre, et aussi dans la rue, et même (ce fut le cas pour Tomates) en marchant place Gaston-Paillhou. (Et le faucheux est un insecte qui se déplace curieusement, si je tire sur ce fil vous n’avez pas fini de tirer la tronche.)
Descente des médiums, donc. Le déplacement se fait ici vers le bas : descente. L’accumulation, concept à garder dans un coin de la bobine. Dans le prologue, Quintane explique d’où part ce livre : d’une demande (commande) de l’amie qui lui avait demandé d’écrire Crâne chaud. On voit donc, selon un principe de révolution (qui lorgne du côté de Tomates) ou de palimpseste (Jeanne Darc), mille lecteurs décider d’un même mouvement de descendre dans la rue. Et commence alors l’accumulation de ces vingt-huit chapitres sur les médiums. Plus j’avance dans cette œuvre (l’ensemble des livres, pas ce seul fragment), plus je trouve que la méthode de Quintane est apparentée à celle de Ponge :
1. Il s’agit d’aller voir du côté intérieur de ce qui est extérieur.
2. Il s’agit d’agir par la composition (accumulation).
3. Il s’agit de donner à voir, au moins en partie, la fabrication de l’œuvre (l’œuvre en fabrique).
Ici, peut-être par la collusion des signifiants, le propos de Quintane [propos → Alain relisant Montaigne → Quintane et l’humanisme ? ou alors, si je tire sur un autre fil : rédaction → Robert Walser] rejoint la médiologie de Debray. Mais alors, attention ! assez de name-dropping ! plus un seul nom ! une aspirine ! et vite ! Mais alors : une médiologie drôle, une médiologie foutraque, une médiologie bricolée. [Tout sauf une médiologie ? Soit. Qu’il me soit permis de citer la page 128 : « En 62 on était gaulliste, maintenant on est parapsychologue. »]
Ce que Quintane appelle la radio, c’est l’ouverture aux voix, l’entrée des médiums, ici sous forme de glissement vers le bas, catabase ?? parturition ??? Les pages dans lesquelles elle reprend les propositions de mort de l’auteur (pp. 76-85) sont parmi les plus sidérantes et profondes que j’ai lues sur le sujet ►postuler la mort du lecteur ║appuyer sur la volatilité (gaz/gaze) de l’écriture. Je veux dire par là qu’il vaut mieux donner ces dix petites pages à lire que trois thèses sur le sujet. Ne parlons même pas des narratologues. [Ni aux narratologues, ils sont bien trop occupés à s’écouter eux-mêmes.]
Volatilité. L’auteur gazéifié est donc celui qui s’affirme paradoxalement dans l’accumulation d’hypothèses, de fictions, de jeux (dramatisés), ici quant à la spectralité vocale, l’expérience médiumnique, avec quelques solides fantômes en rayon (Christine de Pizan, Fitzgerald, Hugo, William James). La radio (voix) se heurte à l’un des points de départ évidents du livre, la photo (les polaroïds du thoughtograph Ted Serios). Cette série de descentes est donc aussi à fouiller, creuser (le noyau est-il sous nos pieds ?) l’extérieur du texte (le son et l’image), de sorte qu’une lecture possible de ce nouveau livre de Quintane est une lecture de l’impossible : impossible de dire la parole médiumnique, impossible de creuser en douceur, impossible de fabriquer durablement en bricolant, impossible de composer en accumulant… Où l'on en revient à l'effacement de la rationalité par la radio, voix intérieures débordant le cadre.
Bref, bref, bref (on n’en finit pas de diluer ce phatique BREF), qu’en ressort-il ? Allez-y voir vous-mêmes, dirai-je, paraphrasant Lautréamont. C’est un peu facile, tout de même. C’est un peu bref, jeune homme. Ce qu’il ressort aussi de Descente des médiums, c’est l’accès, par l’accumulation en écriture, à diverses pistes philosophiques. Le livre n’est ni tout à fait médiologique, ni du tout médiumnique : la parole gazéifiée [et intense ▲ elle pousse encore et toujours aux déplacements (ne vais-je pas aller relire quelques pages le long de l’avenue du Danemark empuantie par la merde de la station d’épuration qui a dû exploser ?)] de Quintane ne descend pas sur le lecteur, qui doit la creuser, plutôt comme une taupe. Or, on le sait : rien de moins évanescent qu’une galerie de taupe ——— rien de moins souterrain, non plus. On bute sur les pages comme sur des taupinières.
Descente immédiate, mind the gap.
Points laissés en suspens : les acariens — berbère — poursuivre mon ombre — le Danemark merdique — la fabrique — parturition [?] — Ted Serios
16:17 Publié dans Lect(o)ures, Questions, parenthèses, omissions | Lien permanent | Commentaires (0)