lundi, 31 mars 2014
Sur les ennuis de santé de Clément Grenier
Si tu ne soignus pas bien le staphylocoque
Plus jamais risques metter les filles en cloque.
Endroit que ça fait mal qu'on je tiru un coup
Franc, les adducteurs m'ont staphyloco beaucoup.
23:48 Publié dans Distiques ribéryens | Lien permanent | Commentaires (0)
La défaite de Jean Germain à Tours.
Sur le site de la Nouvelle République, Pascaline Mesnage vient de publier l'article suivant :
1. En 1995, Jean Germain annonce qu'il briguera trois mandats au mieux. Il tente le mandat de trop.
2. Le principal adversaire de Jean Germain pendant cette campagne fut Jean Germain lui-même et son rapport trop distancié à la population.
3. L'affaire Lise Han. Pris la main dans le pot de confiture, il aurait pu confesser sa faiblesse et repartir sur des bases plus saines. Du coup, même le tramway, pourtant une vraie réussite, est passé au second plan.
4. Les rythmes scolaires et la colère… du peuple de gauche.
5. Nascar. Preuve d'un manque de discernement et d'un entourage qui ne lui servait plus de paratonnerre. Jean Germain a donné le feu vert à un projet anti-écologique trois mois avant les élections. Suicidaire.
6. Claude Roiron. Le limogeage de l'ancienne présidente socialiste du conseil général se paie aujourd'hui cash dans son quartier de l'Europe, notamment.
7. Les cumuls. A l'heure où la gauche milite pour un unique mandat exécutif, Jean Germain faisait figure de maire boulimique et omnipotent.
8. Le pouvoir absolu : mairie, conseil général, Tour(s)plus, sans compter sa complicité constamment affichée avec le député UMP Philippe Briand… son ennemi le plus sûr !
9. L'ouverture de sa liste à l'UMP.
10. La politique nationale du PS.
Les raisons 4, 5, 7 et 10 ont pesé très lourd pour moi.
Si je peux donner mon point de vue de simple citoyen, Tours s'est surtout débarrassée d'un maire PS autocratique, cumulard, bétonneur, qui, au cours du dernier mandat, a passé en force des mesures d'injustice sociale et s'est constamment acoquiné avec l'UMP dans les tripatouillages de la Communauté d'agglomération. De plus, Jean Germain, sollicité par le collectif des enseignants en grève d'octobre 2008 à juin 2009 contre les réformes Pécresse, n'a jamais même répondu aux demandes de rendez-vous, et il a fait de même vis-à-vis des personnels hospitaliers. Soutien objectif du gouvernement Fillon sur de nombreux dossiers, il sollicitait les suffrages des Tourangeaux après 21 mois d'un gouvernement "de gauche" dont la politique universitaire est encore pire que celle du précédent gouvernement, sans compter Notre-Dame des Landes, le débarquage de Delphine Batho, les cadeaux au patronat etc.
Même avec une triangulaire et l'épouvantail du FN, unique ressort (bien rouillé) des militants socialistes, je suis très heureux de ne pas avoir voté pour la liste fusionnée PS/EELV hier. Et si j'étais Nantais, je me demande si je n'aurais pas carrément voté contre les apparatchiks du PS... hélas, eux ont été réélus... Maintenant, je sais que Serge Babary, blanc bonnet et clone patronal du ci-devant carabin-en-chef, ne sera pas meilleur pour la ville. Il faut tout de même noter aujourd'hui que se débarrasser des autocrates socialistes qui croient qu'il suffit de demander les vivats de la foule tous les six ans pour se maintenir sur leur trône, ça fait AUSSI du bien.
Tout militant réellement de gauche qui lit ces lignes est invité à en tirer les conclusions qui s'imposent en vue, non d'une inflexion, mais d'un véritable coup de barre à gauche des politiques locales et gouvernementales menées par le P.S. Pour combattre le FN et la droite, il faut mener une vraie politique de gauche, il faut changer les méthodes de gouvernance héritées du gaullisme et du mitterrandisme.
11:25 Publié dans Chèvre, aucun risque, Indignations | Lien permanent | Commentaires (1)
dimanche, 30 mars 2014
Langues & lueurs (Petit Faucheux, 29 mars 2014)
Hier soir, donc, après le quintette belge, électronique et mélancolique, Lidlboj, le Petit Faucheux, laissant carte blanche à son artiste en résidence, le contrebassiste Sébastien Boisseau, avait invité Jean-Paul Delore, récitant, et le duo formé, pour l’occasion, par Boisseau et Louis Sclavis. En général, les manifestations, lectures, rencontres et concerts organisés à l’occasion du Printemps des poètes sont l’occasion de mettre en valeur les côtés les plus stéréotypés, mais aussi les plus kitsch, de la poésie. (Je m’en étais même fait l’écho, l’an dernier, dans un blog créé au printemps et où je m’étais promis d’écrire chaque jour, soit 91 poèmes en anglais, pari presque tenu.)
J’avais donc quelques craintes. Pourtant, rien de tel. Il s’agit du programme Langues et lueurs, qui a déjà été présenté à plusieurs reprises.
Jean-Paul Delore avait choisi de très beaux textes qu’il a dits et joués à la perfection, avec une énergie totalement respectueuse des rythmes et des beautés déjà à l’œuvre dans les poèmes. Tant par la palette des compositions, qui allaient du strident au lyrique, que par ses modes de jeu, Louis Sclavis — qui jouait des clarinettes mais aussi du piano à pouces et de l’harmonica — transforme, de toute manière, tout en or irradiant.
C’était donc tout à fait réussi, très émouvant. Les textes étaient de Henri Michaux, Sony Labou Tansi, Dieudonné Niangouna, mais aussi de mes très chers Dambudzo Marechera (dont les poèmes ont fini par être traduits à l’instigation de Xavier Garnier (j’avais traduit les Amelia Poems il y a une dizaine d’années, sans jamais trouver de revue ni d’éditeur)) et Mia Couto (“L’adieusiste”, qui se trouve dans le sublime recueil Le fil des missangas – Chandeigne, 2010).
Il y eut un bis, ‘Le Mort joyeux’, dont Jean-Paul Delore s’est senti obligé de préciser que c’était du Baudelaire, reconnaissable entre mille. (Mais il a raison, on n’est jamais trop prudent.)
Je donne, en clôture de ce billet, la première strophe du poème de Marechera dit hier en version française, “Characters from the Bergfrith” (in Cemetery of Mind, Baobab Books, 1992, pp. 17-9) :
The mind is a bell whose rope
Is tugged by the senses;
The clangorous din
Is the effort of the innermost in us.
10:25 Publié dans Affres extatiques, Jazeur méridional | Lien permanent | Commentaires (1)
mardi, 25 mars 2014
Nantes, la fusion et le déshonneur ?
A Nantes, accord entre PS et EELV malgré le différend de l'aéroport
Les bans ont été promulgués lundi soir à 23h20. La socialiste Johanna Rolland, 34 ans, candidate adoubée par Jean-Marc Ayrault à Nantes, et l'écologiste Pascale Chiron, 39 ans, ont annoncé la fusion de leurs listes, au terme d'un accord obtenu au forceps. Dimanche, Mme Rolland est arrivée largement en tête en recueillant 34,5 % des suffrages, devant sa rivale UMP, Laurence Garnier (24,1 %), et Mme Chiron (14,5 %).
Selon nos informations, les écologistes revendiquaient au moins 15 élus, en cas de victoire confirmée dimanche aux côtés des socialistes. Sept postes d'adjoint auraient également été initialement mis dans la balance, dont des délégations à l'urbanisme et à la démocratie locale, ainsi que onze postes à la communauté urbaine. Selon toute vraisemblance, Mme Chiron figurera en troisième position de la nouvelle liste.
Les écologistes réclament un moratoire sur NDDL
Les écologistes ont profité de leur très bon score pour réclamer un moratoire sur le projet de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes. « Impossible de céder sur ce point alors que Mme Rolland a toujours indiqué qu'elle était favorable à ce projet », a-t-on tenté de faire valoir du côté socialiste. Une pirouette sémantique devrait permettre à chaque camp de jouer sa partition.
Trois remarques au sujet de cet extrait d'un article paru dans Le Monde ce jour :
1) Que les écologistes dans leur version politique soient, depuis déjà pas mal de temps, des girouettes pour qui telle ou telle prébende compte plus que les convictions théoriques, ce n'est pas un scoop. Il n'y a qu'à voir le record mondial d'avalage de couleuvres des pantins verts du gouvernement Ayrault.
Là, tout de même, c'est vraiment hénaurme.
2) J'objecterai à celles et ceux qui prétendent que la féminisation du personnel politique est le meilleur moyen de tourner le dos aux vieilles recettes politicardes, forcément taxées de phallocratiques, qu'en l'espèce, Mmes Rolland et Chiron n'ont pas besoin d'être âgées ou de sexe masculin pour se hisser immédiatement à la hauteur des bons petits tripatouillages dignes des années 50 ou de la Chiraquie.
3) Le journaliste aurait pu, dans le contexte, s'interdire l'expression métaphorique de l'“accord obtenu au forceps”.
18:41 Publié dans Indignations | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 22 mars 2014
DIY
Restless Romans telling me there is no blemish on my Flemish. DIY is double Dutch, a sleepless nightmare. Teabrew and shy knees.
Yes, she mollied with her apostrophe.
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23:54 Publié dans Aphorismes (Ex-exabrupto), Chèvre, aucun risque, Flèche inversée vers les carnétoiles | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 13 mars 2014
Fraîchement reçu
— Allô, bonjour Monsieur Sinnegalle. Blbrrbr Rggblab de la SOFRES. Auriez-vous quelques minutes à m'accorder pour une enquête sur le moral économique des Français ?
— Écoutez, je viens de remettre un pull pour ne pas avoir besoin de relancer le chauffage. Est-ce que ça répond à votre question ?
10:45 Publié dans Aphorismes (Ex-exabrupto) | Lien permanent | Commentaires (2)
mercredi, 12 mars 2014
Woman of the Aeroplanes
Ayant conseillé à une amie la lecture de Woman of the Aeroplanes, le deuxième roman de Kojo Laing, et découvrant qu’elle en avait effectivement commencé la lecture, j’ai décidé de reprendre mon exemplaire. Il se trouve aussi que je viens de faire un peu de rangement (ou de reclassement) dans la bibliothèque et au salon.
Mon édition n’est pas l’originale, chez Heinemann, mais la réédition Picador de 1989. Je ne me rappelais plus précisément quand j’avais lu le roman, ai donc constaté, grâce à la facture Amazon conservée à l’intérieur, que c’était au tout début de nos années tourangelles, précisément en décembre 2003 (je sais que j’ai lu le roman immédiatement après réception). Dix ans, donc, à trois fois rien près.
Je relis donc le roman, qui n’est pas mon préféré de Kojo Laing, en parallèle de mes autres lectures (la trilogie Les Prétendants, de Marco Lodoli, et le premier livre de Fatima Bhutto, sur sa famille). C’est quand même foutrement bien, Kojo Laing. L’inventivité n’y est jamais gratuite, ça fourmille de petites folies, on en prend plein les yeux — le lecteur ne cesse jamais de se poser des questions tout en allant de l’avant. Confus et indistincts, de prime abord, les personnages ne cessent de gagner en chair, en force. Les paradoxes philosophiques, qui peuvent agacer, je pense, sont au cœur du projet esthétique et même idéologique de Kojo Laing : un univers du dépassement permanent, du décalage léger, subversif sans violence.
C’est grâce à Christiane Fioupou, et au grand colloque qu’elle organisa en février 1999 à Toulouse autour de Niyi Osundare, et en présence de Wole Soyinka, no less, que j’ai découvert l’œuvre de Kojo Laing, qui était venu à l’instigation d’une des thésardes de Christiane, Marie-Jeanne Gauffre (quand j’écris ces noms, j’ai le sentiment de chroniquer la vie d’un étranger). En vue du colloque, j’ai lu les poèmes de Kojo Laing, mais aussi son troisième roman, Major Gentl and the Achimota Wars, que j’avais pu dégotter à l’INALCO, avant d’enchaîner, plus tard, en 1999, avec Search Sweet Country.
Quinze ans plus tard, m’y étant régulièrement ressourcé, je peux dire que je ne comprends pas (ou que je ne suis pas certain de comprendre) grand-chose, au fond, à l’œuvre de Kojo Laing. Il me semble qu’à la relecture, Woman of the Aeroplanes est encore meilleur, encore plus jouissif qu’il y a dix ans… J’avais traduit, en 2000 ou 2001, quelques-uns de ses poèmes pour la revue Labyrinthe, et demeure étonné qu’aucun éditeur français n’ait le courage ou le désir de publier cet auteur, dont la postérité ne manquera pas de conserver le nom, sur une stèle à part, et l’œuvre, singulière.
(À noter que le dernier roman publié par Kojo Laing date de 2006. Il s’agit de Big Bishop Roko and the Altar Gangsters, tout aussi fou-fou et phénoménal que les précédents.)
09:01 Publié dans Affres extatiques | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 10 mars 2014
Lettre couverte à Édric Klapisch
Cher Cédric Klapisch,
attablé, au grand soleil pré-estival de cet avant-printemps, devant mon assiette kebab, place du Grand-Marché, à Tours (celle qui est désormais connue sous le surnom de “place du Monstre”), je vis passer un jeune homme, probablement coréen, lequel arborait un t-shirt griffé STOCKHOLM tout en conversant dans un espagnol de fortune avec des étudiantes qui avaient l'air américaines.
Je suis disposé à vous laisser les libres droits de cette véridique anecdote en vue de votre prochain film, Le Coussin berlinois, mais à condition, toutefois, que vous puissiez m'arranger un rencard avec Kelly Reilly.
Avec ma considération,
GC
13:54 Publié dans Ex abrupto, Moments de Tours | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 08 mars 2014
Distiques martiaux quoique ribéryens
Croivé-je ne pas falloir trop de pain Poilâne
Si qu'on mange du sabodet bien à la couenne.
Hugo m'est dit lecteurs qu'ils auront bien la haine
S'ils sont prononçu "couenne" pas âne mais ène.
On a bien débectu de la maison qui fouette
Si que j'avoir branchi l'appareil à raclette.
*******
On a lourd l'Italo-Tongien charge mammouth
Où qu'il est assommé Darcy barbu routhmouth.
Déjà quoique j'ont su sont traités de gros lards
Rugbymen, que français sont aussi gros nullards.
20:00 Publié dans Distiques ribéryens | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 18 février 2014
Kartet
14:42 Publié dans Exister est un plagiat, Le Livre des mines | Lien permanent | Commentaires (1)
lundi, 17 février 2014
Le Parfum
Je prends le temps de m’étonner
De ce que je ne sais pas dire
Mon âme encore est sous l’empire
De vos vieux bristols cartonnés
La plume court le cœur chavire
Et les plats que vous mitonnez
Ont ce parfum amidonné
De poèmes qu’on ne peut lire
Une autre fois pour d’autres yeux
Se déhanchant sur des essieux
Malingres rouillés, leur tumulte
Infernal, vous tiendrez la ligne
Tandis qu’un orateur exulte
De la carlingue qui s’esbigne
16:04 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 15 février 2014
Tramway 3
14 février, 11 h 54
et comme il ne pleuvait
plus j'ai pris le tramway
voyant filer l'hiver
sous les rails claquement
de doigts chemin de fer
atténué si rien
ne fraie l'itinéraire
à la machette des
regards, trottoir humide
qu'un vieil arrêtoir de
portail vient assommer.
09:04 Publié dans Nomades | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 14 février 2014
Tramway 2
14 février, 11 h 47
soupons de ce soupçon
un potage pour toute enclume
une frange pour tout agrume
dans tes cheveux ébouriffés
nous ramasserons les ordures
en enfilant ces caleçons
dont ne veulent pas les garçons
dont les songes sont tarifés
09:02 Publié dans Nomades | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 13 février 2014
Tramway 1
14 février, 11 h 39.
la conductrice du tramway
est très oui vraiment très jolie
il fait trop chaud dans le tramway
et un livre blanc de Clancier
est posé sur mon pantalon
attendant d'être ressaisi
pages blanches sans un flocon
d'encre lyrique et je sais ouais
la conductrice du tramway
toujours et jamais ne s'ennuie
09:00 Publié dans Nomades | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 12 février 2014
Une mésange
Une mésange à longue queue, le 12 février, fait mille acrobaties dans le néflier au moment où j'écris ces lignes et note qu'il y a vingt-et-un ans que mon arrière-grand-mère mourut.
10:48 Publié dans Moments de Tours | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 08 février 2014
Un son de sax alto
Ce matin, écoutant encore une fois le disque d’Issam Krimi, j’ai enfin trouvé ce que me rappelait le jeu du saxophoniste, Han Sen Limtung : le son d’un autre saxophoniste, Guillaume Orti, sur le CD Pression, de Kartet, cet album que j’écoutais en boucle autour de l’an 2000 – je me revois notamment, avec un baladeur (oui, oui), sur le quai de la gare de Dijon après une séance d’École Doctorale. Et, après cela, je me suis acheté, au fur et à mesure de leur parution, divers disques de Benoît Delbecq, mais jamais, il me semble, d’autre disque de (avec) Guillaume Orti.
10:48 Publié dans Jazeur méridional | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 05 février 2014
Podagre
Ce n’est pas rien, cet orifice
Où je colle mon œil mutin
De minuit au petit matin,
Attendant le feu d’artifice.
Me lançant quelque maléfice,
Une sorcière un peu catin
Me balança un picotin
D’avoine, et mon vain sacrifice
Fut, le jour et la nuit, de braire.
La vache qu’on essaie de traire
Et le feu qui dévore un champ
Furent la suite de l’année,
Et je médite, en me couchant,
Sur la paille et sur l’avoinée.
10:40 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 29 janvier 2014
Briar Rose
D’un trou béant dans la clairière
Où la plaie n’avait pas d’issue,
J’ai déchiré ce vain tissu
Pour m’en faire une chambrière.
Tout m’échappe, et devant derrière
Habillé d’espoirs trop déçus,
Par ce fouet que je ne reçus
Pas pour traverser la rivière,
Je me suis piqué au rouet
Et, endormi près de mon fouet,
Ai cauchemardé des miracles.
Ô toi dont l’âme est assagie
Par les années, et qui te racles
La gorge, apporte une bougie !
10:42 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 25 janvier 2014
Météo
Des déluges
Prennent le pas
Sur les songes
Les tracas
Foultitude
Et embarras
Dans les Abruzzes
Sont à ça
De mettre le feu aux poudres
De flamber même la foudre
Un temps pour tout
C’est certain
Un temps pour rien
Que le dégoût
10:45 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 22 janvier 2014
Rondes
Il tourne, le derviche,
Et sur lui-même enfin
N’a plus début ni fin —
Il tourne, le derviche !
Tu frises, mon caniche,
Et ta crotte dégueu
Plus vive que tes yeux
Ne parfume ta niche.
Un infernal rouquin
A posé son bouquin
Sur le trottoir brûlant
Tandis qu’à tous égards
Aussi prestes que lents,
Nos derviches hagards
Dansent en reculant.
10:42 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 15 janvier 2014
Larmes
Rumine tes fredaines,
Ô fillette d’idiots !
Fredonne à la radio
Courir la prétentaine.
Il prétend, ce petiot,
Te pondre des poèmes –
Du brouet pour des crèmes
Selon d’autres ratios.
Ici ou ailleurs mêle
À d’autres embuscades
Son parfum de tilleul.
Toi, dans ton monde seul,
Une cloche se fêle
En larmes par saccades.
10:44 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 11 janvier 2014
vire le
test
de paterni té
pour
qui enfonce un
regard noir
brun
noisette ainsi
qu’attablé au coin
du feu on fait saut
er les
châ taignes
dans la poêle à trous
pour un test de
paternité chavire il
pleut des marasmes il
a raison de se mé
fier le bougre aigre
le test tourne au vi naigre
la feuille test a cramé
.
15:58 Publié dans Factotum | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 10 janvier 2014
Wikidistiques : quelques rois arméniens
D'apprendir arménien l'on a un peu craquant
Le prince Gagik Ier de Vaspourakan.
Surprendu-je-on ne pas si les yeuk je me batte
De ne pas savoir prononcir le nom de Smbat.
Golri-je avec Hugo télé de mater “Cars”
Même si lui m'ont parlé de Մուշեղ Կարսի.
Nom de roi que j'aime il est un alexandrène :
Ariobarzane Ier d'Atropatène.
Migraine-je beaucoup si que j'essaie connaisse
Quoi que c'est sur le roi Vonon ou Vononès.
Où le club V.I.P. j'allons avec nœud pap
Si Zarmandoukht c'étut la veuve du roi Pap.
Mal-j'ai de la nausée à prendir l'Hépatoum
Si j'a dû apprendir le règne de Héthoum.
Hugo qu'il est oublié dans le palmarès
D'a dit à moi le nom du roi Axidarès.
09:41 Publié dans Distiques ribéryens | Lien permanent | Commentaires (2)
jeudi, 09 janvier 2014
Quelques cas rares
À rebours.
—Les enfants avaient écrit « Bonne Année » dans le sable, non loin du bunker enfoncé.
——Le désœuvrement las, près de minuit, ne justifie pas tous les néologismes (indignatoire ?).
———Le texte publié le 9 janvier 2008 n’est pas daté, mais, dans la mesure où je me trouvais dans les Landes, il est évident qu’il n’a pas été écrit ce jour-là. Très foisonnant, je n’ai rien à en dire. (Asyndète. (Il faudrait composer un recueil d’asyndètes.))
————Un de mes plus grands regrets, plus que la détérioration (déplorable) de pas mal des toiles de Nico Nu sur le site Tanneurs, est la disparition totale, de la Toile, de Simon, que je n’ai pas totalement perdu de plume, ni de vue (16 septembre 2013). Je réécoute, en hommage, “Speak No Evil”, mais en version compressée (ces sons qui, paraît-il, ont commencé à réduire les capacités auditives des jeunes générations (ainsi dit C***, qui ne m’a toujours pas donné les références de l’article lu)), et m’interroge sur ma propension à la titrologie calembouristique et aux néologismes rétrospectivement incompréhensibles (goguenitatifs ?).
—————On clôt le 9 janvier en beauté. La Vierge florentine de Chenonceau est une de mes épiphanies les plus mémorables. Il faudra que je n’oublie pas de saluer Mino da Fiesole au moment opportun (à la lettre M, je suppose). Toutes ces surfaces de signes que je fais remonter à la surface, toutes ces profondeurs enfouies que je colle à fond de cale, sont à graver dans le marbre, Horace m’est un soutien.
10:37 Publié dans Comme dirait le duc d'Elbeuf | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 08 janvier 2014
rimes mutines
terre
térébenthine
sainte
byzantine
pognon
dans la tontine
un gnon
de la tantine
la route
on piétine
l'œil se
ratatine
mirage à
la rétine
10:40 Publié dans Sac en rente, Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 07 janvier 2014
3232 — Lucernaire enfin vengé
Sur cinq billets publiés un 7 janvier au cours des neuf années d’existence de ce carnétoile, il y en a un que je ne comprends pas du tout. Même les commentaires, qui semblent montrer que la référence était alors (il y a quatre ans) limpide ou quasiment telle pour certains lecteurs, ne m’aident pas à ressaisir.
En revanche, je suis étonné de découvrir que ça ne fait que huit ans que je fréquente le marché de la place René-Coty (l’étudiante se nommait Capucine, je crois — mais je ne cesse de confondre visages et noms). Avoir pris le temps d’expliquer les photographies “pré-post-Kiarostami” était une bonne idée. Et, pas si loin de Bill Evans, j’étais plongé ce matin même dans le trio d’Alban Darche.
Enfin, je m’aperçois que ma fascination (momentanée – j’aurais été infoutu de redonner les définitions des trois acceptions) pour le nom commun ‘lucernaire’ est sans doute liée à sa proximité avec le patronyme Lacenaire.
23:01 Publié dans Comme dirait le duc d'Elbeuf | Lien permanent | Commentaires (0)