Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

vendredi, 22 mars 2013

Cinq distiques ribéryens sur l'actualité vénéra(b)le

Qu'on a triste en arrosir les liquidambars

Apprendu plus golri mangir les carambars.

 

Hugo il on a porti casquette Lénine

Et je bonbon caramel rime léonine.


Niouzes qu'on est migraine et front tiendu en main

Si d'apprendu Sarko metta en examen.


Hugo qu'intello on a écoute du jazz

Et pétu sous la douche est baissa prix du gaz.

 

Sarko Copé Lagarde en avont casserole

Et ras-le-bruit que j'ont habitants La Membrolle.

Avant un déjeuner au BarJu

J'ai réservé au BarJu

Une table pour deux personnes :

Dans leur décor tu détonnes,

Tout comme un sépia de Franju.

 

À l'école, les daronnes

Et les pères, sans rogntûdju

À Tours pareil qu'à Fouju,

Te croisent sans faire des tonnes.

 

Ainsi passe le vendredi

Au soleil, l'après-midi

Venteux d'une promenade

 

Accompagne chaque regard.

Le soir, thé, whisky, limonade

Te coulent qu'il est bien tard.

 

they're as I told you (“street waves”)

they're nothing new


street waves They can be cumber

some bothersome annoy

ing STREET WAVES such as were get

ting on nerves so wet

your bed you feel like it


they're nothing new

street waves they're not for you


sparks way back in '78

don't cry it from the chimneytops

street waves left me aloof

Was in a trance I was in a

loop


nothing new

see this is just as I told you


El Desaparecido

Qu'imaginer de cet exil

Triste féroce et anxiogène

Dans son tonneau mon Diogène

Nous lance qu'il s'en bat le cil

 

Le Cid descendu dans l'arène

Du boléro je perds le fil

Bataillant bien après l'an Mil

Pour le pognon pas pour Chimène

 

Des virgules dont je t'affuble

Veston camisole ou chasuble

Tu t'ébroues pour les arracher

 

Et nu de tout ton éphémère

Exil à ne pas s'en cacher

T'avances Chacun sa chimère

 

jeudi, 21 mars 2013

La poésie ferroviaire : Ortlieb, McGuinness, Romer (Tours, 21 mars 2013)

[Notes prises à la volée, l’absence de lien entre les sujets est le fait exclusif du transcripteur.]

 

Affiche Rencontre autour Y. Bonnefoy En guise d’accueil et de remerciements aux différents organisateurs qui ont rendu possible cette rencontre entre Stephen Romer, Gilles Ortlieb et Patrick McGuinness – notamment, et comme déjà précédemment, les collègues de la B.U., Alice Lucchese en tête –, Trevor Harris évoque le mot de craft (la poésie comme praxis).

Dans son intervention liminaire, Stephen Romer évoque sa traduction de L’Arrière-pays, notamment la raison du choix de titre anglais (Bonnefoy ne voulait d’aucun des termes proposés, et surtout pas de The Hinterland, trop germanique).  Il lit les premières pages de L’Arrière-pays et lance la discussion en présentant les poètes invités du jour, Gilles Ortlieb et Patrick McGuinness, tous deux grands « poètes ferroviaires », dont Stephen dit que leur attention aux lieux de passage, aux espaces apparemment banals, aux fragments entrevus, aux localités abandonnées, relève d’une poétique de l’arrière-pays.

Gilles Ortlieb cite la phrase de Bonnefoy (« pour que l’être se clive et que je sois en exil »). Ce qui se joue, dans l’attention au détail, à l’insignifiant, comme avec l’arrosoir de la Lettre de Lord Chandos de Hofmannstahl, c’est de cheminer sur la crête entre le mouvement et l’immobilité. Pour Patrick McGuinness, la poésie ferroviaire consiste à se demander à quoi ressembleraient les choses si on n’y faisait pas attention ? Depuis Auden, les poèmes ferroviaires sont négatifs en Grande-Bretagne, il n’y a plus de positivisme, alors qu’en Europe, comme les trains fonctionnent bien et arrivent à l’heure, on garde une tradition d’optimisme. Il cite le poème de Donald Davie, ‘In the Stopping Train’, en fait écrit à Tours.

Gilles Ortlieb rappelle que, pour voir, dans un train, il faut être assis dans le sens inverse de la marche, ce qui est vrai de tout regard ; regarder ce qui nous abandonne.

Thomas Jones - Mur à Naples Un des points communs entre Gilles Ortlieb et Patrick McGuinness est le peintre anglais Thomas Jones, dans son versant de réaliste miniaturiste. Sans concertation, ils ont tous deux consacré une série de poèmes à la même ligne de chemin de fer entre Bruxelles et Bouillon, fascination toponymique notamment. Pour Gilles Ortlieb, les toiles réalistes de Thomas Jones portant sur des détails visibles du quotidien sont porteuses d’une très grande beauté, à l’encontre de tout « spectaculaire ». Patrick McGuinness, qui a aussi écrit deux poèmes sur Jones, raconte avoir rencontré l’œuvre peint de Thomas Jones à la National Gallery of Wales, à Cardiff, et n’avoir pas trouvé grand intérêt aux immenses tableaux épiques sur la fin du monde celte ; en revanche, l’œil moderne, contemporain, est fasciné par les esquisses, les petits tableaux qui n’avaient aucune espèce de valeur pour Jones lui-même.

Depuis plusieurs années, Gilles Ortlieb et Patrick McGuinness se traduisent l’un l’autre.

Patrick McGuinness insiste sur le fait que Rimbaud est, non le poète des départs, mais le poète du retour perpétuel. Il lit son poème sur l’ancienne gare de Bouillon (traduction de Gilles Ortlieb). Stephen Romer lit le texte de Gilles Ortlieb sur Morange (in Tombeau des anges), puis un extrait de L’Arrière-pays. Gilles Ortlieb insiste sur le fait que, du Luxembourg à la Lorraine, en vingt minutes, on passe d’un monde (la finance) à son contraire (la misère, l’abandon). De façon quasiment épigraphique, on voit encore les signes de la vie disparue, remonter des rues qui sont de vrais cimetières de boutiques. Patrick McGuinness fait remarquer que le français a le mot vétusté, qui correspond exactement à l’impression ressentie. Crues de la Loire (détail)Il évoque aussi le terme high water mark (échelle de crue – Gilles Ortlieb, plus tard, dans une traduction lue, aura choisi « jauge d’inondation », jauge correspondant de fait mieux à mark).

Gilles Ortlieb lit “Neige à Thionville”.

Stephen Romer suggère la formule de Réda, « le désespoir n’existe pas pour un homme qui marche ». Il songe aussi à Sebald. Patrick McGuinness rétorque qu’on peut marcher parce qu’on est désespéré en se disant que le désespoir n’existe pas pour un homme qui marche, mais que le mouvement n’est pas un remède. Gilles Ortlieb pense que cette formule rapproche la poésie plus de l’homme des foules de Poe, mais que la locomotion est quelque chose d’autre. Il trouve que, notamment dans des écrits récents, Bonnefoy est délibérément intimidant. Patrick McGuinness trouve par exemple plus intime – et donc moins intimidant – le chapitre sur les souvenirs d’Arménie. En général, la littérature française perd trop de temps sur les questions d’absence et de présence, alors que l’essentiel se passe entre les deux, entre A et B.

La rencontre s’achève, après quelques questions, par une lecture à deux voix. (Je note un seul vers d’un beau quatrain de Marcel Thiry cité en épigraphe par Gilles Ortlieb dans un de ses poèmes : « la Lorraine accomplit sa tristesse inutile ».)

Gilles Ortlieb, Patrick McGuinness, Stephen Romer.

 


La rencontre m’a évoqué

  • ce qu’Auster dit dans son dernier livre de la marche
  • la différence fondamentale entre la vision ferroviaire et la composition en marchant (exercice radicalement différent du corps)
  • le rapport entre promenade (au sens de Walser) et graphomanie (Breytenbach aussi est un grand poète du déplacement)
  • l’attention (sur un axe Rilke-Guillevic) au regard et à la poésie objectale
  • les pages de François Bon dans Tumulte
  • enfin, bien entendu (et Patrick McGuinness a confirmé en marge, après la rencontre, son absence totale de goût pour la poésie de Roubaud) le choix tout à fait parallèle, sur un autre rail, des oulipiens (la toute récente Ode à la ligne 29).
J'ai surtout envie, désormais, de découvrir la poésie de Patrick McGuinness, de lire – notamment – Tombeau des anges... et de prendre le temps de relire L'Arrière-pays, à l'aune du travail de mon admirable collègue Stephen.

De la B.U. vers l'Amazone ?

 C’est étrange.

Je n’avais jamais remarqué cela.

Sur le catalogue informatisé du Service Commun de Documentation (nom officiel de « la B.U. »), il y a, parfois, à côté du titre de l’œuvre, une image représentant la couverture. Si on clique sur cette image (ce que je viens de faire pour la première fois, je crois, avec un exemplaire du recueil de Jorge Guillén, Final), un nouvel onglet s’ouvre sur… la page du même ouvrage sur Amazon !!!

C’est curieux.

Ce pourrait même être choquant.

W.M. 58 : Deusdedit

The WP entry Deusdedit

Is one anyone can edit.

If named Frithona

I'v'n't had the hona' 

To decide who actually said it.

Lundi à l'intestin

Des grêlons. De gros grêlons.

S'abattent sur

Les très, très longs

Trottoirs, foulant maints fémurs.


mercredi, 20 mars 2013

David : Auburn : Proof

I see whole landscapes — places for the work to go, new techniques, revolutionary possibilities.

(ROBERT, in Proof. NY : Dramatists Play Service, 2001, p. 60)

 

La semaine dernière, un collègue professeur de mathématiques – que je vois toutes les semaines lors de la séance d'éveil musical d'Oméga, et qui a une accréditation en enseignement théâtral et en anglais – m'a prêté son exemplaire d'une pièce de David Auburn, dramaturge américain dont j'avoue n'avoir jamais entendu parler auparavant.

Proof (c'est le titre de la pièce) tourne autour des figures d'un père et de sa fille, au titre d'un va-et-vient chronologique entre la semaine suivant le décès du père, grand mathématicien, et un moment-clé, quatre années auparavant. Robert, dont la présence (spectrale : ce qui est dissimulé : mise en abyme dramaturgique ?) au cours de la première scène ne cesse ensuite de hanter les conversations, a fait d'importantes découvertes quand il était très jeune, puis a sombré progressivement dans l'inertie, ainsi que dans une forme de folie graphomane. Le principal ressort dramatique de la pièce, c'est la découverte, dans ses papiers, d'une preuve qui est à même de révolutionner les mathématiques, et dont la paternité [j'emploie ce mot à dessein, je ne vais pas tout vous révéler] demeure largement hypothétique, jusqu'au rideau final.

Il va de soi que, dans une pièce de théâtre, on ne s'attend pas à trouver vraiment « des maths ». Toutefois, je suis presque frustré par le fait qu'il n'y ait que quelques allusions, une ou deux répliques détaillant telle ou telle théorie. Il s'agit surtout d'une réflexion sur la création, sur la confluence complexe entre l'inspiration et le travail, entre la flamme intérieure et tout ce qui est susceptible de l'éteindre. Certes, Auburn ne se contente pas de représenter les mathématiciens comme des créateurs en transposant le Van Gogh de Pialat ou, plus près de moi, chronologiquement, le Pierre de Melville. Les personnages sont vraiment des « matheux », brillants de surcroît, et qui parlent de leur travail, de leurs angoisses plutôt particulières. De manière marginale, cela m'a donné envie de relancer un de mes chantiers d'écriture sur principes arithmétiques, les Kyrielles de Kaprekar.

Je n'ai pas encore vérifié si l'œuvre d'Auburn avait été traduite ou jouée en France, mais je note juste, pour le moment, que les modèles d'écriture dramatique se trouvent, de manière évidente, du côté de Tennessee Williams. L'écriture elle-même est belle, à la fois efficace et profonde.

 

............¨¨¨¨¨.............

 

Update/    Je ne connaissais pas, jusqu'à la semaine dernière, le nom de mon collègue, mais, comme il l'a écrit sur son exemplaire, et comme je suis un sale petit curieux, j'ai fait une recherche sur Internet... et découvert qu'il a joué en 2001 dans Architruc de Robert Pinget, pièce que j'ai moi-même mise en scène en 1995 ! Les coïncidences ne cessent.

mardi, 19 mars 2013

Une nouvelle cale

Avec une grande feuille (de format A2, je pense (une antiquité (un objet dont je ne connais même pas le nom français : paper board) se trouve dans la salle, et j'en ai déchiré une feuille))), j'ai confectionné une nouvelle cale, que j'ai reprise, et rangée soigneusement dans mon cartable pour la prochaine fois.

— — — — — — — 

C'est l'après-midi. Avant de repartir à la rencontre du poète castillan (et même valencien) Jaime Siles, j'écoute la Symphonie n° 5 de Per Nørgård. Même l'andante y gagne en férocité, le calme ne saurait durer. Harpe et piano — harpie à nous ? Longs vibratos, un peu d'hystérie, point trop n'en faut, une musique pour les ténèbres, ou par elles ?

Le Roitelet de Madère, version française

Le limerick en anglais que j’ai publié hier, selon le principe d’écriture des Wikimericks, m’a donné l’idée d’une transposition encore plus idiote. La voici.


 

Amis, sachez que le roitelet de Madère,

Plus gros qu’un pou, est plus petit qu’un dromadaire.

Il siffle, à tout hasard,

Feldman, Thierry Hazard

Et même Macumba de Jean-Pierre Madère.

 

Poème à la noix

La cale a disparu

Je l’avais fabriquée à grand peine

Mardi dernier

Pour que la porte de la salle

50 ne vibre plus

La cale a disparu

 

Les travaux ont commencé au

1er sous-sol pour y construire

Le nouveau C.R.L.

Du coup les habitués du 1er

Garent leur tacot au parking du second

Ne connaissent pas les manœuvres

Et font n’importe quoi

 

Bientôt le nouveau C.R.L.

Au 1er sous-sol sans fenêtres

Mais fuites flaques d’eau partout

Prévoyez pour les ordis

De jolis parapluies

 

Mardi encore sous la pluie

Mardi matin sous la grisaille

Foutu hiver automnal qui

N’en finit pas

N’en finit pas


08:11 Publié dans WAW | Lien permanent | Commentaires (1)

Sonnet-fatrasie

 

composé en Prius sur le pont Mirabeau, 7 h 45 – 7 h 49

 

Tu dégaines ton pistolet

Pour parler de l’épistolaire

Ton fils veut des patat’ au lait

C’est de la purée au gruyère

 

Quand il a mal à la molaire

Toi, tu lui sers des œufs mollets

Tu trouves vraiment Christo laid

Ses œuvres ne t’emballent guère

 

S’il fallait vivre à Eu dans l’eau

Sur la Manche où les pédalos

Sillonnent l’écume du rêve,

 

Jésus combien tu t’ennuierais

Le roman jamais ne s’achève

Tué dans l’œuf il t’en cuirait

 

lundi, 18 mars 2013

Dernière demeure ¦ destination finale

Depuis quelques jours, je me suis plongé dans la poésie de Cynthia Atkins (dont on peut lire des poèmes ici et - sans oublier son site personnel), et ai même (à peine) commencé à la traduire. Très ému, pour diverses raisons – pas seulement littéraires – par “The Information Age”, un poème qui se trouve au début du recueil Psyche’s Weathers, je viens d’en achever, à l’instant, un premier jet.

Dans ce poème, la première et la deuxième strophe (16 vers chacune) se répondent. Dans l’une, le corps de l’oncle est comparé à une lettre, et la terre où il est inhumé au « trajet de la lettre » ; dans l’autre, ce sont les lettres qui sont comparées à un corps passant de main en main et, dans le texte

strung from house

to house—to its final resting place

 

Pour l’image de ‘final resting place’, j’hésite entre dernière demeure (euphémisme funèbre qui offre un beau contrepoint à ‘house’, maison) et destination finale (expression plus respectueuse de la métaphore postale). Je me pose aussi des questions de ponctuation : j’aime beaucoup le tiret, et je serais d’avis de le conserver tel quel, d’autant que la virgule – seule alternative ici – est vraiment de nature à “aplatir” la portée du suspens.


W.M. 57 : Le Roitelet de Madère

 

How I love the Madeira Firecrest,

 A tiny bird that has no rest!

 There can be no eira

 It lives in Madeira…

 And here’s a limerick I’ve exprest.

Cináed mac Mugróin

Le 18 mars 829 mourut Cináed mac Mugróin, roi du peuple des Uí Failge de 806 à 826, et dont on ne sait pas grand chose d'autre, la date de sa mort étant elle-même source de nombreuses conjectures, en fait non, d'aucune conjecture, il n'y a pas d'élément et tout le monde s'en tape.

Que je puisse avoir l'idée de le célébrer le lendemain de la Saint-Patrick montre à quel point je ne suis vraiment pas quelqu'un de sérieux, ni de fréquentable. Tout de même, il y a des cochons à Nousse, et à Nerbis aussi. Prends un siège, allez, prends un siège.


Cette rubrique – qui connut quatre années de jachère, quelques sursauts, encore deux années de jachère – est une de celles qui me valut, à l'époque où ce carnétoile avait des lecteurs, le plus de critiques ou d'incompréhension. Elle m'a toujours bien amusé, c'est déjà ça.

[Sans titre : III]

21 janvier 2012

Vois la griffe crochue du diable

et la fauche

de son nez

 

Dieu sait de quoi il est capable

seul

car ce n'est

 

pas rien de deviner le diable

 

(his skull

of course)

.

08:29 Publié dans Buandes | Lien permanent | Commentaires (0)

dimanche, 17 mars 2013

L'air de rien

21 janvier 2012.

 

Pas d'appétence

pour le manque

 

et pas de goût pour la lacune

 

guère d'amour

pour ton absence

 

et rien à dire bon augure

.

22:27 Publié dans Buandes | Lien permanent | Commentaires (0)

samedi, 16 mars 2013

Mousseuse

21 janvier 2012.

j'ai oublié de dégrafer

La bouteille de Tsin-tao

Pendant le match Clermont-Ulster

 

(On peut braver

les interdits —

vas-y mollo)

 

Ce n'est pas un film de gangster

Comme un poème insoumis

Aux lois de Murphy et Dexter

— Un roman de Raja Rao

 

BREF dans cette sombre affaire

On peut braver les interdits

Et même sans bière un ulcère

ici même vous est promis

 

(Ce poème est le premier d'une série déjà ancienne, retrouvée aujourd'hui à la buanderie ; j'avais commencé, l'hiver dernier, à écrire des poèmes au bic sur des feuilles de brouillon, généralement en attendant que s'achève l'essorage du lave-linge, ou en d'autres occasions. Il s'agit donc d'impromptus que j'avais baptisés Poèmes de la buanderie. Ici j'ai scrupuleusement respecté le texte manuscrit d'origine, me contentant d'ajouter un titre.)

Insolite épisode de la vie d'Anton(in) Dvořák

On le sait peu, Anton Dvořák 

Aimait beaucoup Jacques Chirac.

Questionné par Le Parisien,

Le très émouvant musicien

Lança un jour « Il est fort, Jacques ! »



Lukas Dvořák.jpg

(En illustration : une photographie d'un certain Lukas Dvořák.

J'aime bien les hasards de l'homonymie, et les filles à oilpé.)


vendredi, 15 mars 2013

Hugo Chavez, à embaumer

Quel est ce pataquès ?


Celui qu’on embaume


– Feu Hugo Chavez –


Résiste par le psaume


Et par saint Guillaume.


François Ier

Ce François n'est pas un jambon,

Lui qui prêche depuis l'ambon,

Et non (curieux imbroglio)

Depuis la chaire. Bengoglio

Boit-il du Villers-le-Gambon ?

W.M. 56 : Didier Cuche

Dans sa carrière, Didier Cuche

A sans doute pris quelques bûches.

Enfin, vaille que vaille,

Il amassait médailles

Tandis que ses tartines grillaient in'dercuche.

jeudi, 14 mars 2013

no one left

no one in their right minds

: ¿would have left


14:03 Publié dans 373#47 | Lien permanent | Commentaires (0)

Les deux biens, en écoutant Jacqueline du Pré

Je mets, sur la platine, plusieurs disques du coffret Jacqueline du Pré, afin de m'accompagner dans mon travail, mais, écoutant le concerto d'Elgar d'une oreille neuve, me rends compte qu'un des thèmes de l'adagio est commun à une œuvre orchestrale de Borodine, me lance alors dans maintes recherches sur la genèse, la date etc. de ces pièces. On doit invoquer la théorie des deux biens (Renaud Camus). Sur le motif : la vérification n'a pris que 10 secondes, puisque Borodine est mort 35 ans avant la composition du Concerto d'Elgar — mais, du coup, on lit plein de choses intéressantes sur Elgar.

Le Concerto de Delius, après ça, vraie douche froide. Que d'affectation et de cucuterie.

———Le finale du concerto de Dvořák est, regrettablement, pompier, ronflant, faussement enthousiaste. C'est l'Adagio que je retiens. (Note to self : write a limerick in French with "dvorjak" and "fort, Jacques".) ————

Après des flottements, donc, des flottements d'archet (?), les trois mouvements du Schumann (souvenir de Peter au sortir du Prieuré : “the Schumann [qu'il prononce ‘shew-mun’] was wonderful”) font l'effet d'une sorte d'apothéose absolue, perfection de chaque vibration, tous les rayons de soleil élevés au porte-mine. Le concerto de Monn, sous la baguette (derechef) de Barbirolli, c'est un autre univers. Avec l'ordonnancement des disques du coffret, et la succession des « plages » sur la platine, il ne faut pas avoir peur des transitions abruptes. Un côté jésuite, ou est-ce dans l'air du temps, pas dans la musique. Le splendide Allegro du Hob. VIIb2 (Haydn) va réconcilier, avec la lumière chaude et flamboyante de ce jeudi matin, ces longs enfoncements dans l'impromptu. Puis il faudra quitter la salle.  

W.M. 55 : Nikita Filatov

 

Pouvons-nous lancer Mazel tov

Et saluer ce Filatov

Qui, à pas vingt-trois ans,

Répond déjà présent

En page d'accueil de la Wikipédiatov ?