dimanche, 24 novembre 2013
Trippy, tricky
Jetant un œil aux commentaires situés en-dessous d'une vidéo sur youTube, je glane ceci :
Trippy pictures dude.
Il me semble comprendre que cet adjectif, trippy, est péjoratif. Rien de certain, toutefois. Peut-êtyre suis-je influencé par ma méconnaissance de l'adjectif, la proximité phonique de crappy, et enfin ma propre (piètre) estime du choix des images servant à illustrer cet enregistrement (pirate) de la Cinquième de Sibelius par Karajan.
Après vérification dans l'OED, il s'avère que cet adjectif est bel et bien dérivé de trip au sens hallucinatoire. Selon les auteurs de l'OED, cette somme ahurissante et sublime de plus de cent mille pages, la première occurrence de l'adjectif remonterait à 1969.
Toutefois, je ne peux que noter ici avoir déniché, en quelques clics seulement, une occurrence nettement plus ancienne, dans Holidays at the Grange, or A Week's Delight d'une certaine Emily Mayer Higgins (1889). Qu'il me soit permis de citer ici in extenso tout le paragraphe, aussi délicieux qu'énigmatique, de la page 32 :
So the game went on, becoming every moment more difficult and more ludicrous—as Charlie called it, more trippy—and by the time it went round the second time, none escaped the horns. Any thing will do for the genteel lady to own, and it makes it more agreeable to vary it each time it is played: for instance, an eagle with a golden beak, silver claws, diamond eyes, ostrich feathers, bird-of-paradise tail, a crown on its head, a diamond ring on its thumb, a gold chain round its neck, a pocket-handkerchief in its hand, and any other nonsense you can string together. A lady's étagère or what-not would be a good medium for collecting together absurdities—Mont Blanc at the top, a gridiron below, a gold thimble at the side, the poets in a corner, a breakfast set on one shelf, a card-case above, a smelling-bottle at the side, a work-box, a writing-desk, a piece of coral, etc. A genteel lady's description of her mansion—certainly an extraordinary one—would be suitable; a modern-built house, with a porto-ricco in front, and a pizarro in the rear, a summer-house contagious, andturpentine walks, etc.
18:12 Publié dans Words Words Words | Lien permanent | Commentaires (0)
Genette à dents de sabre
Première remarque de narratologie d'Oméga, en C.P. cette année :
« Le tigre à dents de sabre rôde aux alentours. »
Pourquoi ils disent “rôde” ? Y en a plus depuis longtemps, des tigres à dents de sabre.
09:10 Publié dans ... de mon fils | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 23 novembre 2013
Deux quatrains amazoniens
Les vaches qui font de la viande
Bousillent la couche d'ozone.
« Je n'ai pas regardé s'ils vendent
Des mouchoirs sur Amazon. »
◄►
Je n'en ai rien battre
De ton site Amazon.
« Il y a quand même quatre
Euros de livraison. »
17:50 Publié dans Quatrains conversationnels | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 22 novembre 2013
Fou civil ↕
« Pas de baiser succinct dans cet amour infini. »
_°_°_ Et moi crevé comme rarement yeux explosés comme jamais.
22:52 Publié dans Aphorismes (Ex-exabrupto), Chèvre, aucun risque | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 21 novembre 2013
¯¯°¯¯¯¯°¯¯¯¯°¯¯¯¯°¯¯
« Maintenant, il m'arrive de lécher les icônes peintes à la mayonnaise sur les portières des poulaillers en rêvant de poulets rôtis à la diable. » (E.S., lettre à H.G., adressée à titre posthume) ¯¯°¯¯ «Le même homme, un peu plus tard, fait rouler la brouette de son père à travers le Kauwberg, dans la riche contrée uccloise. » (Fou trop poli, p. 18)
¯¯°¯¯
(((interrogations sur “the Babylonian wo”)))
¯¯°¯¯
[ retrouvé le mauvais sonnet que je griffonnais à la tablette du wagon-bar et qui avait failli me faire louper St Pierre des Corps † les fils ramassaient les nèfles, moi les feuilles jaunes (la chatte dans les troènes) ‡ toujours pas envie de recopier ce mauvais sonnet ni les deux premiers neuvains joviens ]
¯¯°¯¯
« Des rafales rageuses puis des explosions éclatèrent » (C. Majdalani, p. 184) ¯¯°¯¯ c'est bien de refeuilleter, et c'est bon de relire ¯¯°¯¯ « Le trou de la cheminée n'était pas bouché et personne n'avait pu gratter le stuc collé sur le porphyre de Quenast. » (Fou trop poli, p. 60)
18:02 Publié dans Chèvre, aucun risque, Words Words Words | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 20 novembre 2013
D'un joueur de Ligue 1
Comme au Brésil à Pâque on mangeons de l'agneau
Victor Hugo m'est dit : « je m'appel Montaño ».
03:53 Publié dans Distiques ribéryens | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 19 novembre 2013
Saints rares du 19 novembre
Un brave Teuton, Tuton,
Ayant acheté un futon,
Découvrit que Mechtilde
(Sa femme, au nom sans ~)
Devait compter les moutons sur le futon de Tuton.
*
Un Cordouan, Théodemir,
Ayant aspergé de Mir
Son ami Houardon,
Lui demanda pouardon.
(Des poèmes comme ça, ça me fait frémir.)
*
Un couturier, Philarète,
Au poissonnier tendit l'arête
En forme d'alérion.
Le poissonnier, Hilarion,
Lui dit : « Tu tires sur le fil ! Arrête ! »
*
Mon maître d'hôtel, Héliodore,
Trouve le chou-fleur inodore.
Quand j'ai dit ça à Cydroine,
Il est devenu pivoine,
Et plus furieux encore qu'un tyrannosore.
*
Un fier facteur fatigué, Fauste,
Adore le jambon d'Ahauste.
Son associé, Barlaam,
Ecoute des chansons de Laam,
Si bien que Fauste veut débaucher de La Pauste.
*
Il est trop pas cool, Exupère,
Bicoz vraiment tout l'exaspère.
Dès que son fils, Atton,
Balance un flow d'Akhenatton,
Exupère vitupère.
*
Une latiniste, Ermenburge,
S'étant pris une grosse murge,
Exigea d'Anastase
— Qui n'aima pas trop cet oukase —
De lui passer fissa la bassine (“ça urge”).
*
Un de mes amis, Abdias,
Déteste mon galimatias,
Cependant qu'Aldegrin
Trouve que j'ai un grin
Et même, pour tout dire, un noyau de spondias.
15:23 Publié dans Limericks du martyrologe | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 18 novembre 2013
Saints rares du 18 novembre
Un Wallon prénommé Amand
S'exprimait très bien en flamand.
Son meilleur ami, Maudez,
Trouvait vraiment démaudez
Pour un Wallon d'ainsi s'exprimer en flamand.
*
Le gardien d'immeuble, Anastase,
N'a pas une tronche à l'extase.
Pourtant, en voyant Frigdien
Arborer son bonnet phrygdien,
Il a succombé d'épectase.
*
Un brave chtimi, Burgin,
Entre et me dit : « c'est urgin ! »
Il a l'air affolé.
Je réponds : « quoi'qu'ça l'est ? »
(J'ai vécu dix ans à Beugin.)
*
Mon Dieu, quand on invite Chaffre
À déjeuner, on en sort affre-
Usement ruiné,
Le portefeuille encalminé,
Car ce Chaffre, justes cieux, qu'il bouffe et qu'il baffre !
*
Un chef de fanfare, Hésyque,
Balance “En avant la zizyque”
À tout de bout de champ.
Ce n'est pas méchant,
Mais enfin, je (trombone) suis pas amnésyque.
*
Un enfançon breton, Keverne,
Aime Le bouclier arverne.
Son oncle, Romphaire,
Lui dit : « Luke, je suis ton paire ! »
15:12 Publié dans Limericks du martyrologe | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 17 novembre 2013
Raisons épargnantes
Golri-je qu'on a dur la qualif on la gargne
Endroit que les raisons aussi elle m'épargne.
Comme que j'apprendu Bescherelle par cœur,
Les raisons du fiasco n'éparnont les joueurs.
17:59 Publié dans Distiques ribéryens | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 16 novembre 2013
Treize distiques ribéryo-ukrainiens
On ont fatigu de jouir contre l'Ukraine
Pays que joueurs leurs noms m'ont donnu la mikraine.
▬
21 ukrainien maillot jaune omelette
Lui qu'il suis brésilien et les dents de belette.
▬
Maillot vert de gardien du public acclama
Hugo qu'a premier depuis Bernard le Lama.
▬
Golri-je mon vis-à-vis s'appellont Bézus
Endroit que j'aime dansir à la queue-leu-lus.
▬
M'emmerdu-je passablement match de l'Ukren
Où que j'allons ferpéter la Old Speckled Hen.
·
Vieux poule tacheté qu'il a bien gouleyante
Mais que le match ne suis pas trop moins emmerdante.
·
Le refri qu'il m'ont demandi moi ouat'zenouze
Où je suis répondu j'a la bonne binouze.
▬
Loïc qu'il s'avont fait ceinturi la cartouche
Que dont jamais ne drapeau le juge de touche.
▬
Plus affreux que ma tronche au vert mondovision
Zappu-je voir se dandinir Céline Dion.
▬
Golri-je Paul Pogba de sa coiffure atrosse
Lui que de sur sa tronche il est un balai-brosse.
← Content-je très beaucoup d'avoir enfin trouvé
Cheveux-lui ressemblont à marmotte crevé.
▬
But de Zoziula qu'on prendut 1-0,
Trop injuste que ç'a, me dit Caliméro.
▬
Ç'a interdit aussi que la pêche au thon rouge
Mais pas arrêts de jeu distribuir cartons rouges.
·
06:45 Publié dans Chèvre, aucun risque, Distiques ribéryens | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 14 novembre 2013
Distiques ribéryens. Le Retour (de la gastronomie).
On a über-dégueu de la soirée raclette
Infectados de toute la maison qui fouette.
▬
Grosses patates qu'il mettut, Florian Thauvin
Lui que je trouve lui a la regard bauvin.
▬
Comme qu'ils sont bien soignu le goal average
Je ne suis pas lu le dernier Abencérage.
▬
Vous de croivez moi pas connu Châteaubriand
Si Pléiade que m'est offri Jimmy Briand.
06:53 Publié dans Distiques ribéryens | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 13 novembre 2013
Quatrains animaliers oubliés (de septembre)
Vous me traitez de gros tas,
Moi qui fis vos délices ?
Les Euphorbia ressemblent à
Des chapelets de saucisses.
Est sublime, quoique abscons.
Le bébé du lémur fauve
Se fait bouffer par un faucon.
DSK, une fois nu,
Est-il aussi adipeux ?
La cigale à jets continus
Pisse un miellat sirupeux.
En ville, quand on glandouille,
On va manger un kebab.
Le Microcèbe léchouille
Le pistil du baobab.
Préférez-vous le granité
Au citron ou à la mangue ?
Le caméléon, excité,
Touche la branche avec sa langue.
J'arpentai de mes pataugas
Aussi la Corée et la Chine.
La moitié des Siphakas
S'embroche sur les épines.
Enfermé entre quatre murs,
Je vis sur mon tas d'immondices.
Dans la colonie de lémurs,
Désormais les bébés grandissent.
Le rocher Ferrero
Est propre aux indigestions.
Le Propithèque de Verreaux
Est casse-pieds avec ses bonds.
Qu'elle est savoureuse et jolie,
La liqueur qui sort de ma treille !
Le Microcèbe, pris de folie,
Se croque le bout de l'oreille.
Quand je me sens boulimique,
Je m'envoie deux ou trois fougasses.
Le caméléon endémique
A deux doigts vraiment dégueulasses.
Ne trouvez-vous pas que
Je suis un peu renfrogné ?
Le maki se frotte la queue
À la glande du poignet.
Avec mes chaussures Bata
J'arpentai en tous sens la Corse.
Le joli lémur catta
Frotte sa raie contre une écorce.
Avec son infect Régilait,
La vioque croque des Wasa.
Est-il un oiseau plus laid
Que le perroquet de Maza ?
La chatte vient réclamer
De la pâtée ou des croquettes.
Va-t-elle enfin se planquer,
Cette hideuse Perroquète ?
La crème au tiramisu
Est un mets vraiment exquis.
Il a une voix de vieux cul,
Ce Michel Papineschi.
François Masran, avec moustache,
A l'air encor plus abruti.
Le Crécerelle malgache
Aime le criquet rôti.
Quand l'Aimée déguste des prunes,
Gros danger sur le calcif !
Le mâle de la grenouille brune
Est devenu jaune vif.
Sans se laver la raie du cul
On sécrète une odeur immonde.
Le microcèbe est le plus
Petit primate du monde.
17:06 Publié dans Quatrains conversationnels | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 12 novembre 2013
I'm 39, so be it
——↨—— When the sotnik entered the dača (or dætʃə, as friends would have it), the children were all gathered around their mother.
Oddly enough, she was wearing a sotana.
‘No need to be tossy, Lordy’, she solemnly declared.
‘For fuck's sake’, he ejaculated, ‘I'm not dealing in soterology’. —▬←▬→—
07:24 Publié dans Chèvre, aucun risque, Ecrit(o)ures, Words Words Words | Lien permanent | Commentaires (0)
Jackoclocks
Something I post not because I'm completely convinced, far from it, but because of the weird words used : “Music that tries to be something that something else has been may be thrown aside as worthless. It will not endure although it may sometimes please the zanies and jackoclocks of a generation.” (Carl Van Vechten)
07:14 Publié dans Chèvre, aucun risque, Words Words Words | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 11 novembre 2013
Divas
Dix variations sur la brosse à dents.
Tel saint Thomas, je crois ce que je mords.
Mes mots à la pointe bic bleue,
ça ne sert qu'à mordre.
Toujours mordre.
Et la pâte dentifrice : un artifice.
Feu follet ; chien errant.
Variations.
11:33 Publié dans Ecrit(o)ures | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 25 octobre 2013
:
Je note : R I E N .
09:09 Publié dans Ex abrupto | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 05 octobre 2013
Rangement
Samedi matin, ranger enfin mon bureau.
Ou plutôt, ce faisant – et c’est pourquoi ça doit toujours prendre du temps – accomplir les menues tâches en suspens qui le laissent en bazar.
Signer et mettre sous enveloppe le TIP des taxes foncières #1.
Signer et mettre sous enveloppe le TIP des taxes foncières #2.
Signer et mettre sous enveloppe le TIP du troisième tiers de l’impôt sur le revenu.
Ranger l’appareil photographique, la carte SD de rechange et les deux clés USB à leur place.
Ranger le volume des sonnets de Mickiewicz et celui, bilingue, récemment, paru, très beau quoique parfois bizarrement traduit, d’Arun Kolatkar. [S’apercevoir qu’il n’y a plus de place sur le rayonnage des « Orphée ».]
Remettre dans le cartable, à destination de mon bureau aux Tanneurs, une petite pile de fiches vierges.
Mettre divers papiers dans le bac du papier à recycler (dont billets de train pour Bordeaux et vieux Courrier international qu’il ne servirait à rien d’archiver).
Ranger deux « Pléiade » à leur place (Michaux III et Jeux et sapience), ainsi que Der Spaziergang, dont je n’aurai décidément pas le temps, d’ici longtemps, d’achever la relecture.
Mettre dans le cartable, afin de les rendre à la B.U., les exemplaires du Livre de corps de policie et de l’Epistre Othea (le premier m’a gonflé, le deuxième – pas lu en entier – est très chouette).
Remettre la batterie dans l’ordinateur portable noir, et ranger dans son tiroir le netbook blanc.
Il reste, sur le bureau, notamment : livres à chroniquer (…), traduction/thèse en cours de relecture/révision, notes manuscrites suite à la réunion avec Manuel.
10:54 Publié dans Moments de Tours | Lien permanent | Commentaires (1)
mercredi, 02 octobre 2013
Saints rares du 2 octobre
Un brave Italien, Bacchi,
Est très féru de gnocchi.
Sa femme, Bérégise,
Préfère les saucise,
Les chipolatas, les cnacchi.
« — Ce que je vois sur votre orteil, cher Damaris,
N'est pas cicatrisé ! Oh, c'est un panaris !
— Ma chère Eleuthère,
Vous me donnez de l'urtikhère ;
Allez plutôt nourrir vos foutus canaris ! »
Mon meilleur ami, Gérin,
Vient d'acheter un véhicule tout-térin.
« Tu ferais mieux de te ranger,
Poète, ô mon ami, Léger :
Ton œuvre, et non toi, durera plus que l'érin. »
Le pharmacien Lycomède
Sait un souverain remède.
Du moins le dit-il
D'un air peu gentil.
J'appelle ça tirer des plans sur la comède !
Le maître de solfège, Prime,
Souhaite toujours que l'on "s'exprime".
L'autre jour, Saturio
A pondu un oratorio
Qui a enfoncé Prime en profonde déprime.
Mon beau-frère, Scariberge,
Adore les canneberge.
Mais son père, Ursicin,
Préfère les ourcin.
Ah, c'est coton, je le dis, quand on les héberge !
.
15:38 Publié dans Albums de limericks non ligériens, Chèvre, aucun risque, Limericks du martyrologe | Lien permanent | Commentaires (1)
mardi, 01 octobre 2013
Saints rares du 1er octobre
Un paysan prénommé Aïzan
Aimait mâcher des cachous et du zan.
« Je fais mes délisse
De cette réglisse,
Forte comme un surfeur de Mimizan. »
L'actrice prénommée Arielle
Est quelque peu caractérielle.
Même son Bébert
Ne sait plus quoifert
Pour qu'Arielle soit un peu moins mercurielle.
Un clochard prénommé Bavon
N'empestait pas trop le savon.
« Ce qui enjolive,
C'est le Palmolive ! »
Lui lança un marchand de fragrances slavon.
Une adolescente, Délia,
Se prend quelque peu pour la Dame aux camélias.
Sa mère, furibarde,
Lui dit « si t'es tubarde,
Ferme-la ! » — ce qui humilia Délia.
Un ami Facebook, Vérissime,
Trouve mon œuvre nullissime.
« Après tous tes distiques,
Il fallait bien les limeriques ! »
(La rime ci-dessus, Véri, est rarissime.)
Quoique breton, l'ami Nizier
Déteste l'odeur de lizier.
« Si j'étends un drap
Ça l'empuantirap...
L'odeur de lizier colle au chemizier ! »
Un jour, la belle Montaine,
Se rendant à la fontaine,
Laissa choir le panier d'ozier
Que lui avait offert Nizier.
(Des choix de dernier vers, j'en ai une vingtaine.)
Un jour, un brave garçon, Piat
Se fit traiter de galapiat.
« Bien mal vous eût pris
De me traiter de malappris ! »
(La grammaire était son opiat.)
Ministre de l'Intérieur, Romanos
Vient de lancer « Dehors, les Romanos ! »
C'est pour rouler de farine,
Dit-il, la blonde Marine
En lui donnant, à ronger, un nonos.
Dans l'épicerie de Sabbas,
C'est toujours le branle-bbas.
Sacs et clayettes,
Pochons, cagettes —
Au point que souvent on y perd son cabbas.
Je connais un facteur, Vulgis,
Qui habite à Montargis.
Dès qu'il sort de son logis,
Il se dit "allez, j'agis"
Il distribue le courrier à Ris-Orangis.
Un ami proche de DSK, Wasnon,
Donna rendez-vous à Tristane Basnon.
Juste après un quart vittel,
Il lui proposa l'hottel.
Et elle, tout de go : « mais ça va pasnon ? »
Un poète latin, Suliac,
Rimait en distikélégiac.
« Même pour une épigramme
Il est vrai que je ramme :
Que n'a-t-on inventé le canoë-kaliac ! »
Le très digne et très respectable Virila,
C'est connu de tous, un gros membre viril a.
Un jour, dans son monastère,
Trébuchant, il chut à tère,
Se faisant à lui-même o-soto-gari là.
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15:41 Publié dans Chèvre, aucun risque, Limericks du martyrologe | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 30 septembre 2013
Saints rares du 30 septembre
Un vieux Normand du nom d'Ansbert
N'aimait pas trop le camansbert.
Sans être faraud,
Il préférait le Livaraud,
Détestait par-dessus tout la fourme d'Ansbert.
Prédestiné par son prénom, Aristakès
Entre armé dans la banque en réclamant lakès.
Selon sa trogne,
C'est au gomme-cogne
Qu'il est accueilli — Dieu, quel patakès !
Un brave vieillard, Honorius
Etait du signe Aquarius.
« Depuis le berceau,
Je suis recteau-verseau ! »
S'époumonait l'olibrius.
Lycéen dans les Deux-Sèvres, Léry
Rêve d'aller étudier Valéry,
Tacite et Suétone,
Plaute, Ammien, Pétrone
— Mais à Poitiers : il y a Dame Méry !
.
15:49 Publié dans Limericks du martyrologe | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 27 septembre 2013
Saints rares du 27 septembre
Aquiline disait à son homme : "Adérit !
Si tu ne m'aides pas, je pète une durit ! "
Les tâches ménagères,
Il faut les partagères.
(Mon limerick est-il écrit par Ribérit ?)
Adérit répondait à sa femme : "Aquiline !
J'ai mal partout, il me faut d'la péniciline ! "
Ne trouves-tu pas, dis donc,
Lecteur, cette excuse bisdonc ?
(Mes rimes toujours plus deviennent sibiline.)
Un chanteur, Callisatrate,
Disait "j'ai la rat' qui s'dilate".
Comme il était Breton,
Son argument béton
Etait qu'il étouffait à cause des nitrates.
Un ado métalleux, Caïus,
Aimait à la télé exhiber son anus.
« Franchement, mes parents
Ne sont pas très marents
D'avoir choisi de m'appeler Caïus ! »
Un ténor idiot, Elzéar,
Est féru de Franz Léhar.
Quand il va à la supérette,
Il fredonne ses opérettes
Tout en achetant bonbons et carambéars.
Originaire du Maroc, la brave Hiltrude
Ne rêve de rien tant que d'un climat très rude.
« Ah, la Norvège
Et son ciel de nège ! »
La nuit boréale convient aux âmes prudes.
Quoiqu'elle n'ait que quatorze ans, la belle Hermie
Rêve du jour où elle aura son permie.
Foncer en voiture,
Prendre une biture —
Hermie attend aussi de toucher son hermie.
.
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jeudi, 26 septembre 2013
Saints rares du 26 septembre
Un arsouille nommé Céran
Etait féru de Saint-Véran.
« L'Aloxe-Corton,
C'est pour les avortons.»
Ainsi allait clamant l'alcoolique Céran.
Quoique dermatologue, mon ami Crescence
A, sur le nez, une vilaine excroiscence.
« C'est un vrai poison
Dont nulle excision
Ne vient à bout — quelle indescence ! »
Le jeune étudiant Eusèbe
Passe son temps sur le Wèbe.
« Bien mieux vaut tweeter
Que l'euhèneter »
Dit-il, aboyant comme un clèbe.
Un doctorant, Gédéon,
Etudiait Michel Déon.
Tout un chacun jugeait
“C'est un piètre sujet ! ”
Il y a pire : Giscard et son accordéon.
Un brave cuistot, Meginhard,
A la passion des épinhard.
Il en met dans les potages
Mais aussi dans les laitages ——
IL en sert même au fond des verres depinhard !
Un boulanger, prénommé Nil,
Est allergique au fournil.
Comme sa femme craint
D'être dans le pétrin,
Elle veut expédier Pomponnette au chenil.
Un collègue, qui se nomme Sénateur,
Passe toutes ses nuits sur l'ordinateur.
Quand sonne le révails,
Je trouve plein de mails
Que m'a envoyés nuitamment Sénateur.
(Bon. Je réclame indulgence. Pas en forme aujourd'hui. Un signe ? je ne me fais pas rire.)
.
16:00 Publié dans Chèvre, aucun risque, Limericks du martyrologe | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 25 septembre 2013
Saints rares du 25 septembre
Un pâtre du beau nom d’Amance
Avait du goût pour la romance.
Toutefois, ses brebis
Etaient d’un autre avis,
Surtout quand il relâchait sa semance.
Un prêtre nommé Aunachaire
Débite, dès qu’il est en chaire,
Inepties et fadaises,
Insanités, foutaises,
Ruant et pestant, plus furieux qu’un phacochaire.
Austinde, qui n’était pas vil,
Serait né pile en l’an Mil.
Il a péri à Auch
(Dont se fout Saint Andoche)
D’un empoisonnement au thé de camomil.
Un brave cuistot, Céolfrid,
Pour “sur le plat” disait œufs frid.
Et quand un bandit
Le menaçait, pardi,
Il lui tendait la caisse en disant « Voilà l’frid ! »
Vous pondre un limerick sur le nom Cléophas ?
Franchement, les amis, je le dis, c’est trophas,
Car, du moment qu’on peut
Tricher, le poéteux
N’a besoin ni d’avant-propos, ni de préphas.
Devenu procureur, à son corps défendant,
Il ne put renier son prénom : Défendant.
Avocats et greffiers,
Notaires et huissiers
Gloussaient quand il passait, en disant « C’est fendant ! »
Fort belliqueux, cet Ermenfroi
Hurlait partout : « J’ai rarmenfroi ! »
Il n’était pas frileux,
C’est sûr – son corps pileux
Plus velu que son palefroi
La suave et tendre Euphrosyne
A toujours, sur les doigts, des taches d’éosyne.
« Jamais ça ne loupe
Et toujours je me coupe
En faisant la cuicui, en faisant la cuisyne. »
D’un tempérament joyeux, le jeune Finbarr
Au collège ou au lycée se tape des barr.
Un jour, trop rigolant,
De quelque gag über-lolant,
Il en a craqué son slibarr.
Quoique belle, Néomésie,
N’a pas d’amant, quelle hérésie !
Voulez-vous donc savoir
Le fin mot de l’histoir ?
Néomésie souffre (un peu trop) d’encoprésie.
Mon ancien voisin, Paphnuce,
Etait un drôle de guguce.
Tout en répétant « ah ouais »
Il montait à bord des tramouais,
En il n’en descendait jamais qu’au terminuce.
Notre directeur, Principius,
Travaille moins pour gagner pius.
Il fait fi du tramway
Et fonce en béhemway —
J’ai l’air fin avec ma Prius !
Une latiniste, Souzdal,
Dit sans arrêt qu’elle a ladal.
Même devant son écran,
Son estomac à cran,
Elle s’envoie plein de casdal.
.
16:03 Publié dans Limericks du martyrologe | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 01 août 2013
De arena in testibus, et autres distiques retrouvés
Lorsqu'on a reviendu de l'océan qui mouille,
On a dur de se désensablier la couille.
Endroit que j'étais pas besoin de somnifère,
La Pastelière où ça sent bon les conifères.
Où qu'en chaussons ou bien qu'alors aussi en tongs
On a dur rattrapir la balle de ping-pong.
Golri-je trop beaucoup quand pète la molaire
La souris a venu de Campet-Lamolère.
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mercredi, 31 juillet 2013
Distiques ribéryens oubliés (juin)
Qui a remplaci le sucre du Canderel
Et le sujet version de l'autre Zuderell ?
Endroit j'être plus bombasse Kelly Reilly
Je m'a crevé les oeil avec otsae komi.
On a dur Issoudun lire Paris-Berry
Si poèmes n'ont pas écrits par Ribéry.
17:44 Publié dans Distiques ribéryens | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 27 juillet 2013
Un caron pour rien
La cédille sous le C majuscule, comme le háček au-dessus du Z majuscule, me fait l'effet de cet unique cheveu, cette mini-vague que nie mon alopécie.
Caron regarda passer l'hirondelle.
On ne voit rien. Si c'était un U avec tréma et antiflexe, alors je ne vous raconte pas.
17:42 Publié dans Chèvre, aucun risque | Lien permanent | Commentaires (0)