vendredi, 10 janvier 2014
Wikidistiques : quelques rois arméniens
D'apprendir arménien l'on a un peu craquant
Le prince Gagik Ier de Vaspourakan.
Surprendu-je-on ne pas si les yeuk je me batte
De ne pas savoir prononcir le nom de Smbat.
Golri-je avec Hugo télé de mater “Cars”
Même si lui m'ont parlé de Մուշեղ Կարսի.
Nom de roi que j'aime il est un alexandrène :
Ariobarzane Ier d'Atropatène.
Migraine-je beaucoup si que j'essaie connaisse
Quoi que c'est sur le roi Vonon ou Vononès.
Où le club V.I.P. j'allons avec nœud pap
Si Zarmandoukht c'étut la veuve du roi Pap.
Mal-j'ai de la nausée à prendir l'Hépatoum
Si j'a dû apprendir le règne de Héthoum.
Hugo qu'il est oublié dans le palmarès
D'a dit à moi le nom du roi Axidarès.
09:41 Publié dans Distiques ribéryens | Lien permanent | Commentaires (2)
jeudi, 09 janvier 2014
Quelques cas rares
À rebours.
—Les enfants avaient écrit « Bonne Année » dans le sable, non loin du bunker enfoncé.
——Le désœuvrement las, près de minuit, ne justifie pas tous les néologismes (indignatoire ?).
———Le texte publié le 9 janvier 2008 n’est pas daté, mais, dans la mesure où je me trouvais dans les Landes, il est évident qu’il n’a pas été écrit ce jour-là. Très foisonnant, je n’ai rien à en dire. (Asyndète. (Il faudrait composer un recueil d’asyndètes.))
————Un de mes plus grands regrets, plus que la détérioration (déplorable) de pas mal des toiles de Nico Nu sur le site Tanneurs, est la disparition totale, de la Toile, de Simon, que je n’ai pas totalement perdu de plume, ni de vue (16 septembre 2013). Je réécoute, en hommage, “Speak No Evil”, mais en version compressée (ces sons qui, paraît-il, ont commencé à réduire les capacités auditives des jeunes générations (ainsi dit C***, qui ne m’a toujours pas donné les références de l’article lu)), et m’interroge sur ma propension à la titrologie calembouristique et aux néologismes rétrospectivement incompréhensibles (goguenitatifs ?).
—————On clôt le 9 janvier en beauté. La Vierge florentine de Chenonceau est une de mes épiphanies les plus mémorables. Il faudra que je n’oublie pas de saluer Mino da Fiesole au moment opportun (à la lettre M, je suppose). Toutes ces surfaces de signes que je fais remonter à la surface, toutes ces profondeurs enfouies que je colle à fond de cale, sont à graver dans le marbre, Horace m’est un soutien.
10:37 Publié dans Comme dirait le duc d'Elbeuf | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 08 janvier 2014
rimes mutines
terre
térébenthine
sainte
byzantine
pognon
dans la tontine
un gnon
de la tantine
la route
on piétine
l'œil se
ratatine
mirage à
la rétine
10:40 Publié dans Sac en rente, Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 07 janvier 2014
3232 — Lucernaire enfin vengé
Sur cinq billets publiés un 7 janvier au cours des neuf années d’existence de ce carnétoile, il y en a un que je ne comprends pas du tout. Même les commentaires, qui semblent montrer que la référence était alors (il y a quatre ans) limpide ou quasiment telle pour certains lecteurs, ne m’aident pas à ressaisir.
En revanche, je suis étonné de découvrir que ça ne fait que huit ans que je fréquente le marché de la place René-Coty (l’étudiante se nommait Capucine, je crois — mais je ne cesse de confondre visages et noms). Avoir pris le temps d’expliquer les photographies “pré-post-Kiarostami” était une bonne idée. Et, pas si loin de Bill Evans, j’étais plongé ce matin même dans le trio d’Alban Darche.
Enfin, je m’aperçois que ma fascination (momentanée – j’aurais été infoutu de redonner les définitions des trois acceptions) pour le nom commun ‘lucernaire’ est sans doute liée à sa proximité avec le patronyme Lacenaire.
23:01 Publié dans Comme dirait le duc d'Elbeuf | Lien permanent | Commentaires (0)
Théorèmes
L'étudiant qui était arrivé, le bec enfariné, avec un quart d'heure de retard, a quitté la salle d'examen avec une demi-heure d'avance.
Cela n'est pas sans m'évoquer la célèbre théorie de ma mère au sujet des automobilistes, et énoncée par mon père sous la forme suivante, en distique élégiaque inversé :
Le Théorème de Mylène :
J' te prends la route au nez, je tourne à la prochaine.
.
16:08 Publié dans Aphorismes (Ex-exabrupto), WAW | Lien permanent | Commentaires (2)
toi le tissu
toi
tu dors fais le
mort
ça m’évoque en
un flash la
mort
l’amorce maussade
de tous ces vers froids
sans vibration ni
âme qui
rêve cœur
qui vibrait au rythme
des échos — vol
le temps que rêveuse ta
paupière trouve un
chemin moins obscur moins
obstrué pris
par les ronces les toiles
d’araignée — toi : le tissu
.
13:35 Publié dans Factotum | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 06 janvier 2014
ris le ciel
ris
de cette fable
lourde
qu'engendra un
enfant tendre
sûr
de son talent
persuadé même
d'être tenu de
dire la
belle aube —
cette fable t'étonne
envisage une
autre rebelle Est-ce entre
le poulailler du
cerveau et le fu mier
des paroles — ton
étonnement gla cial
qui stupéfie même le ciel
16:22 Publié dans Factotum, WAW | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 05 janvier 2014
Factota
Comme, à l'inverse de ce qui pouvait encore arriver le 1er avril 2007, par exemple, je suis à peu près seul ici, je fais vraiment et absolument ce que je veux.
Donc, dans ce billet-ci : écrire le mardi, et publier au dimanche précédent, histoire de faire croire que chaque jour de janvier aura été productif.
Ou : le mardi, donc [oui, nous sommes le 7 janvier], écrire ces quelques phrases pour expliquer le nouveau genre poétique, le factotum qui doit son nom au roman de Bukowski publié en 1975
poème de 19 vers en deux colonnes, 75 syllabes, structure inventée hier en fait (donc lundi 6 janvier - faut suivre) ou plutôt copiée sur la disposition des étudiants dans l'amphithéâtre
à l'Université (à la fac)
en surveillant un examen (il y avait 75 étudiants sur deux colonnes et 19 rangées)
Voyez comme on s'amuse. Dimanche, en fait, il plut. On joua. On regarda un Buster Keaton. Et quoi et quoi d'autre et tant autre chose.
Codicille —▬— Le mot factotum occupe une certaine place dans l'œuvre de Robert Pinget.
13:09 Publié dans Factotum | Lien permanent | Commentaires (1)
samedi, 04 janvier 2014
Signets peints
Essayant de rester concentré sur la Deuxième de Mahler (par Abbado, toujours le coffret), je lisais le livre XXXV de l'Histoire naturelle de Pline l'Ancien (très instructif *), la chatte sur les genoux — et figurez-vous que cette andouille de bestiole, qui semblait profondément assoupie, calée entre mes cuisses et mes genoux, n'a rien trouvé de mieux que de prendre le signet du Pléiade, qui ballait mollement non loin de son museau, pour un fil de pelote et donc de s'y attaquer, elle qui est si peu joueuse. Il va de soi qu'elle s'est coincée une griffe dans le dit signet tout en le lacérant. Après avoir décoincé la griffe de la demoiselle (sur un violent passage cuivré), j'ai repris ma lecture, en veillant à maintenir le signet (en partie effiloché) entre ma main et la couverture du Pléiade.
* Il serait tentant (mais cela n'a-t-il pas été tenté ?) de proposer, pour chaque tableau signalé par Pline, la plupart d'entre eux n'étant pas véritablement décrits et beaucoup étant perdus, une version imaginaire, esquissée, dont le titre serait, à chaque fois, et par exemple
ASTYANAX par Callimaque
— (titre imaginaire).
19:09 Publié dans Autres gammes, BoozArtz, Moments de Tours | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 03 janvier 2014
Le Jardin d'hiver
Au tréfonds du Jardin d'hiver, sorte de long estomac déformé, gros intestin pas grêle, boîte ou conteneur équivoque, deux fillettes faisaient un boucan de tous les diables, se couraient après, aucun adulte, et tandis qu'une paparazza me flashait (ma célébrité ne connaît plus de limites dans le monde de l'art), je méditais sur les trapèzes et losanges, sur ce long texte même pas géométrique, amorcé il y a si longtemps, désormais boursouflé, ténu intense et délavé comme une texturologie sur laquelle serait tombée la pluie des mois durant, les fillettes couraient, ça tapait fort, ça résonnait, peut-être que cette attitude peu muséographique aurait foncièrement plu à Dubuffet, peut-être aurait-il détesté ça, il n'avait pas non plus cette espèce de cucuterie que l'on trouve dans certaines déclarations de Picasso, et puis la pose, il s'en foutait, seul comptait l'agencement des bosses (parfois des tavelures), des losanges cabossés, des trapèzes tordus, Dubuffet (que j'ai le sentiment de mieux comprendre et de moins étreindre au fur et à mesure que je fréquente ses oeuvres comme ses textes (si beaux, si forts)) avait tout du prestidigitateur en somme, mais travailleur sans être besogneux, je l'entrevois désormais tenant la petite baguette d'un triangle et faisant résonner le toc plâtreux de tant d'édifices admirables ou prétendus tels, les fillettes se poursuivent encore, je suis peut-être dans un film où le ralenti se prolonge, le flash suspend son vol, bref je m'y abrutis.
05:57 Publié dans Un fouillis de vieilles vieilleries | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 02 janvier 2014
3225 -- Distiques ribéryens pärisîens
On a dur le Franprix on n'ont pas un kopeck
Où que je suis entru le chapeau de Popeck.
Golri-je le doodle Saint Sylvestre potache
C'étut le "1" jaune un gros phallus à moustache.
Peut être que d'avec le billet ukrainien
J'avons froid de me faire un gros étui pénien.
On a doux photo de ne voir ce qui dérange
Prendu par une Japonaise au Pont-au-Change.
Golri-je le reunoi fougueux Kalamazoo
Lui qu'il étut vêtu comme un tainp de zazou.
On a bien au CP dur comme un coup de trique
Lire "oenochoé étrusco-géométrique".
Golri-je que pigeons goélands et corbacs
Jardin des Tuileries après la rue du Bac.
05:25 Publié dans Chèvre, aucun risque, Distiques ribéryens | Lien permanent | Commentaires (1)
mercredi, 01 janvier 2014
du vent 2014
du vent
dans l'
âme
blême
souffle
contre
signé
par les
volutes
frissons
de glace
miettes
sur la
table
en papier
où long
temps
encore
j'écris
05:23 Publié dans Sac en rente | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 31 décembre 2013
Cristal finnois folcoche
22 décembre 2013.
Finir (hopefully) la journée avachi en écoutant pour la seconde fois la 1ère de Bruckner, sur un navire fantoche, avec une âme folcoche, le cerveau en sacoche.
Commencer la suivante dans le noir, en ayant rêvé d'avions, de tégénères et de ressac.
Je n'avais jamais écouté/entendu le dernier mouvement de la 4ème de Sibelius comme aujourd'hui. Moment de cristallisation.
10:22 Publié dans Chèvre, aucun risque | Lien permanent | Commentaires (0)
Le Prétexte Sylvestre
Le camion d'éboueurs vert remonte lentement, dans l'obscurité, le bras gauche du V qui me fait face, un peu moins de dix minutes après qu'une ambulance l'eut descendu, s'arrêtant au feu rouge, ouf, rien d'urgent. Des bus quasi vides se croisent à ce même endroit. L'autre rue, qui forme même, en se prolongeant par-delà le boulevard, à ma gauche, la branche d'un X, connaît beaucoup moins de trafic.
Entre la cabine téléphonique (double) et le conteneur vert pour le recyclage du verre, deux clochards se rabibochent.
Des gens passent, sous des parapluies.
Personne n'entre dans la brasserie, ni n'en sort.
Du bus est descendu, tout près des deux clochards, un très grand jeune homme qui portait un chapeau un peu archaïque, vert bouteille m'a-t-il semblé.
Chacun des deux clochards va son chemin.
Bien que ce soit le 31 décembre, une lumière s'est allumée, à huit heures précises, au premier étage du lycée trapézoïdal.
Un bus accordéon passe, précédé d'un autre, qui arbore une publicité idiote -- LES HITS TRES HOTTE. Les lampadaires éclairent aussi cette jeune fille pressée, et chargée, en imperméable, avec son sac à dos jaune clair et son gros carton blanc, qu'elle porte à l'aide d'une poignée, de la main droite. On ne voit plus les clochards, et, devant le kebab fermé, il n'y a plus de baston.
Incroyable, le nombre de fourgonnettes (ambulancières ou non) qui descendent le bras gauche du V ; presque toutes doivent attendre au feu rouge avant de poursuivre leur chemin. (Les bus, non ; certains passent directement.)
Au-dessus de la brasserie, au premier étage, une lumière s'est allumée derrière les rideaux de voile. On devine une présence, une figure, quelqu'un qui va de pièce en pièce, à pas pressés -- réveil tardif ? recherche frénétique d'une paire de chaussettes introuvable ? danse originale au rythme d'une musique commerciale ?
Dans la brasserie au nom idiot, des clients commencent à occuper les places près des vitres. L'autre brasserie, que je ne vois pas (je serais obligé de me lever toutes les trente secondes), sert de prétexte à cette page. Un bus passe, un autre camion d'éboueurs.
08:14 Publié dans Hors Touraine | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 30 décembre 2013
Maderna
10:20 Publié dans Autres gammes | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 29 décembre 2013
Un vendredi, à écouter les Caprices de Frescobaldi
Aux cotés d'Oméga qui fait son puzzle Tiptoi du zoo, je regarde le livre sur Aillaud. Dehors il fait un vent à tout décornarder. Alpha lit un des bouquins du 25 (Pierre Gay). Deux Chaplin dans la musette (canapé rouge). Le 27 décembre est souvent mon jour préféré.
« Un Ernst, un Fautrier, un admirable Staël » (II, 256)
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Il n'y eut pas seulement Frescobaldi.
Le Rakastava suivit, puis une bonne dose de Mary Halvorson.
On n'a pas peur des contrastes, en Touraine, surtout pas les jours où on ne voit pas le soleil de la journée.
“She seemed always to have seen him through a blur—first of sleepiness, then of distance and indifference—and now the fog had thickened till he was almost indistinguishable. [...] During the laughing relation of this manoeuvre, Selden had time for a rapid impression of Miss Bart, who had seated herself opposite to him in the golden afternoon light.”
10:17 Publié dans Autres gammes, Chèvre, aucun risque, Questions, parenthèses, omissions | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 28 décembre 2013
Une partie de décembre
Pendant cinq jours, Alpha ne va pas faire de saxophone. Ce sera la première fois, depuis qu'il a commencé les leçons, en septembre 2011, qu'il passera plus de deux jours sans faire son quart d'heure quotidien.
Hier, il a plu et fait gris presque sans discontinuer.
Avant-hier, il faisait très beau, et nous n'étions pas les seuls à avoir eu la (mauvaise) idée de descendre en centre ville en bagnole pour aller visiter l'exposition (remarquable) de photographies de Vivian Maier. Écrire un billet.
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Hier soir, Une partie de campagne de Depardon ; quelques facilités dans le montage, mais le témoignage demeure, très vivant. On s'étonne que VGE ait désavoué “son” cinéaste. Il ne s'attendait pas à ce film, mais à quoi s'attendait-il ? Tout a l'air tellement mis en scène, à commencer par ce candidat (Ministre d'État, tout de même) qui conduit lui-même sa 504 sur les boulevards parisiens et les routes de France ! Depardon a dû refuser de filmer VGE aux commandes des bimoteurs, mais c'est tout juste.
Ce qui frappe particulièrement, c'est le flegme impressionnant du présidentiable, jamais pris en défaut. Que, durant l'annonce des résultats du second tour (et au cours de l'heure entière qui précède), il soit seul en face du téléviseur, voilà qui n'est pas concevable, qui est nécessairement bidonné ; toutefois, la vérité profonde de VGE semble transparaître dans cet homme nonchalant qui n'a, pour autre antienne, à l'heure de son élection, que de répéter à plusieurs reprises à son correspondant téléphonique (Poniatowski) combien il trouve « assommant » que D'Ornano, à qui il l'avait expressément défendu, se soit rendu sur un plateau de télévision.
Les belles images de Paris, dans la dernière scène, m'ont permis de vérifier ce que je ne savais plus, ou n'avais jamais su, à savoir que le Ministère de l'Économie et des Finances avait, jusqu'au début des années 90, son siège au Louvre.
10:11 Publié dans Moments de Tours, Tographe | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 27 décembre 2013
Cauchemar rue Mariotte
Donc, dans la nuit du 26
au 27, deux cauchemars, dont le premier
d'une précision narrative
et d'une complexité
rarissimes chez moi,
angoissant,
film de David Lynch,
il faut croire.
Il faut croire
le souffle du vent dans la rue
quand il nous ramène
bouffées de souvenirs,
qu'il fait tomber les nèfles,
les laisse s'écraser
dans la boue humide de leur
putréfaction.
06:35 Publié dans Ecrit(o)ures | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 26 décembre 2013
Moments “post”
J'avais cru voir, sur le réveil à aiguilles phosphorescentes, qu'il était six heures et demie, et en fait, c'est cinq.
Toujours ce bruit au niveau de l'aération des toilettes du rez-de-jardin, et qui, dans le placard de la salle d'eau de l'étage, se confirme en bruit de fuite, sans que je comprenne rien aux différents robinets de raccord qui y sont situés, sans déceler surtout la moindre fuite.
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Hier après-midi, promenade dans le quartier, et une maison banale mais jamais remarquée, rue François-Viète, peut-être.
05:44 Publié dans Moments de Tours | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 25 décembre 2013
Carambolages
Dans le nanard que nous vîmes avant-hier, pour Alpha mais aussi, vu ses quintes de rire, pour mon père, le personnage de flic anciennement milicien (ou gestapiste ?) incarné par Michel Serrault lance une espèce d'analogie avec “le 14 juillet, le 13 mai”. J'avoue ne pas avoir saisi, sur le coup, ni après coup, d'ailleurs.
Or, ce matin, en attendant que s'éveille la maisonnée, je lisais Le Temps immobile 3, et j'ai compris que le 13 mai, c'était la tentative de coup d'État à Alger en 1958, et l'appel lancé à De Gaulle par les parachutistes et les généraux. Le film était de 1963, un beau nanard, Carambolages. Toutefois, son titre est, ici, très opportun.
Au demeurant, parmi ses nombreuses qualités (sa configuration, son dispositif — notamment), le journal-mobile de Claude Mauriac réactive pour moi certains noms, certains événements de l'histoire de France.
11:11 Publié dans La Marquise marquée | Lien permanent | Commentaires (1)
mardi, 24 décembre 2013
#binturong
vous le savez
le binturong
quand il fixe
votre visage
échappe toujours
toujours nous
échappe vous
le savez lui
aussi nous vous
c'est pareil
05:49 Publié dans Sac en rente | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 23 décembre 2013
hulurle)
Que fait la sirène
alarme voiture?
On ne peut dire
elle hulule
et encore moins
qu'elle hurle.
Que dire alors?
Vagir machine
ou rugir robot?
05:47 Publié dans Sac en rente | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 22 décembre 2013
10 & 29, deux listes
N’étant pas du genre à refuser les défis, surtout idiots et littéraires (ce n’est pas incompatible), je réponds donc à ceux de mes contacts Facebook qui proposaient une liste de dix ouvrages les ayant le plus marqués, dans l’ordre chronologique de lecture.
Toutefois, je me permets à la fois de tricher et d’approfondir le jeu, en donnant ci-après deux listes, en l’occurrence celle des dix premiers ouvrages à avoir vraiment compté dans ma vie de lecteur, puis celle des 29 ouvrages m’ayant tant et si bien marqué que : a) je serais foncièrement différent sans eux ; b) j’en recommande plus que chaudement la lecture à tous mes amis. Cette liste de 29 ouvrages [pourquoi 29 ? allez, je vous laisse deviner] laisse sur le bord de la route un nombre invraisemblable d’auteurs extrêmement importants, mais bon, je ne peux pas aller au-delà de 29…
Les 10 premiers ouvrages qui ont vraiment compté pour moi
- 1. Olé France (un livre sur l’équipe de France de football, offert par un grand-oncle à l’été 1982, lu et relu des dizaines de fois entre 1982 et 1989)
- 2. Exercices de style (offert par mes grands-parents quand j’étais en CM1, je crois)
- 3. la collection complète des revues La Hulotte
- 4. La Fée des grèves (lu vers 1983 ?)
- 5. Topaze (lu et relu des dizaines de fois entre 1983 et 1987 – jamais vu au théâtre – découvert le film avec Fernandel beaucoup plus tard)
- 6. Cyrano de Bergerac (lu et relu des dizaines de fois entre 1984 et 1987)
- 7. le tome 1 des Œuvres complètes d’Éluard (mon premier Pléiade, pour mes 10 ans)
- 8. Les Misérables (acheté en 1985 à Saintes d’occasion dans la 2e édition Hetzel, dévoré)
- 9. le théâtre de Hugo (les 2 Pléiade, entièrement lus en 4ème)
- 10. L’Île verte de Pierre Benoît (circa 1986)
Les 29 ouvrages primordiaux, par ordre chronologique de découverte
- 1. Exercices de style (Queneau)
- 2. la poésie de Guillevic
- 3. le théâtre de Corneille
- 4. Les lubies d’Arthur (Guibert)
- 5. Les Regrets (Du Bellay)
- 6. Le pur et l’impur (Jankélévitch)
- 7. L’Inquisitoire (Pinget)
- 8. la poésie de Donne
- 9. Marin mon cœur (Savitzkaya)
- 10. Memory of Snow and of Dust (Breyten Breytenbach)
- 11. Macbeth
- 12. La voix d’Orphée (Maulpoix)
- 13. Great Expectations (Dickens – indissociablement de l’essai bouleversant que Belletto lui a consacré)
- 14. Les Démons (Dostoïevski)
- 15. la poésie de Cummings
- 16. The Web and the Rock (Thomas Wolfe)
- 17. la trilogie de Céline
- 18. Blood in the Sun (la 2e trilogie de Nuruddin Farah)
- 19. Der Untergeher (Bernhard)
- 20. Boomerang (Butor)
- 21. la trilogie de Beckett
- 22. L’Inauguration de la Salle des vents (Renaud Camus)
- 23. Wittgenstein’s Mistress (David Markson)
- 24. Le Voyage vertical (Vila-Matas)
- 25. les textes en prose de Woody Allen
- 26. les Microgrammes de Walser
- 27. L’Invention du beau regard (Nganang)
- 28. Kotik Letaiev (Biély)
- 29. The Enigma of Arrival (Naipaul)
12:17 Publié dans Affres extatiques, Chèvre, aucun risque, Flèche inversée vers les carnétoiles, Pynchoniana | Lien permanent | Commentaires (4)
3212╠ Un tour du monde à vol d’oiseau
Un tour du monde à vol d’oiseau
╩ 19 quatrains animaliers ╦
Le dauphin commun
Sait ce qu’il faut savoir du monde sous-marin.
— Et que j’aime les embruns
Qui viennent hydrater mon énorme tarin !
°
Bien sûr, j’ai quelques rondeurs :
Il faut voir comme je dîne.
En plongeant en profondeur,
Les fous mangent les sardines.
°
Je ne suis pas Mallarmé,
Pas même Léon-Paul Fargue !
Chaque année, les grues cendrées
Survolent la Camargue.
°
J’ai la mémoire qui flanche
Et je perds un peu la raison.
Le pygargue à tête blanche
Dépèce un gentil oison.
°
Vendre, pauvre, mes vers à l’encan
Serait-il ce qui m’échoit ?
Une colonie de pélicans
Arrive, attirée par les bancs d’anchois.
°
Ce jour, il faisait froid
Et le ciel était clair.
On ne sait pas pourquoi
Les raies volent en l’air.
°
Si je pinte du Gamay,
Je suis plein comme un seau.
Les grues n’oublieront jamais
Le château de Chenonceau.
°
Dans le vin chaud, n’oubliez
La badiane ni les agrumes.
Le balbuzard, trempé,
Doit se sécher les plumes.
°
Certains, dès qu’ils sont debout,
Se gavent de cacao.
De son bec, le macao
Lèche les parois de boue.
°
L’avez-vous vu, sur mes portraits,
D’un boxeur, je n’ai pas la carrure.
Le pétrel vole tout près
Des otaries à fourrure.
°
Savez-vous ce qu’elle a glané,
Ma Muse, loin de floréal ?
Aux adeptes du vol plané,
Le Grand Canyon est idéal.
°
Dans cet univers, esseulé,
Tout me transit et tout me glace.
La Grande aigrette laisse les
Autres travailler à sa place.
°
Tandis que l’été bat son plein
Dans l’hémisphère Nord,
Soudainement je me souviens
Qu’il reste une côte de porc.
°
Je flagelle des genoux
En faisant face au Yéti.
Chaque année, 500 000 gnous
Traversent le Serengeti.
°
Mes quatrains sont une légion ;
C’est une vraie calamité.
Tous les grizzlis de la région
Prennent part aux festivités.
°
Je suis un prince magnifique
Qui roule phaéton, carrosse !
Le kéta du Pacifique
Est singulièrement féroce.
°
Avez-vous vu le Père Ubu
Affublé de son duffle-coat ?
Vraiment très vilain, l’urubu
Sautille comme un pégot.
°
De mes poèmes les détours
Ne sont jamais, jamais oiseux !
Encerclées par les vautours,
Les tortues enterrent leurs œufs.
°
Ma Muse sort endommagée
De ces quatrains pyramidaux.
Les grues du Japon, soulagées,
Ont atteint l’île d’Hokkaïdo.
08:42 Publié dans Quatrains conversationnels | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 21 décembre 2013
On a mal des Fleurs : nouveaux distiques ribéryens
Golri-je la tempête et œuf frit de l'archer
Qu'on a l'aile géant et l'empêche marcher.
Endroit qu'elle me prend souvent comme une mer
Zahia qu'elle a plafond de brume ou vaste éther.
On a dur de perdir et on a vert de rage
Où ma jeunesse elle a d'un ténébreux orage.
Que si j'avons choisi Bayern et pas Milan,
On a dur souvenirs que si j'avais mille ans.
Hugo m'est dit ma gueule ont la charogne infâme
Et rappelir l'objet que nous on voir mon âme.
La très chère était nue, et qu'on conna mon cœur
Elle m'a bien pépon vive les footballeurs.
09:59 Publié dans Distiques ribéryens | Lien permanent | Commentaires (3)
Le Petit chaperon vert
« Le plat, c'était du chaperon et des haricots verts.
Tu parles d'un repas de Noël !... »
Oméga, au CP.
08:53 Publié dans ... de mon fils | Lien permanent | Commentaires (1)