lundi, 30 septembre 2013
Saints rares du 30 septembre
Un vieux Normand du nom d'Ansbert
N'aimait pas trop le camansbert.
Sans être faraud,
Il préférait le Livaraud,
Détestait par-dessus tout la fourme d'Ansbert.
Prédestiné par son prénom, Aristakès
Entre armé dans la banque en réclamant lakès.
Selon sa trogne,
C'est au gomme-cogne
Qu'il est accueilli — Dieu, quel patakès !
Un brave vieillard, Honorius
Etait du signe Aquarius.
« Depuis le berceau,
Je suis recteau-verseau ! »
S'époumonait l'olibrius.
Lycéen dans les Deux-Sèvres, Léry
Rêve d'aller étudier Valéry,
Tacite et Suétone,
Plaute, Ammien, Pétrone
— Mais à Poitiers : il y a Dame Méry !
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vendredi, 27 septembre 2013
Saints rares du 27 septembre
Aquiline disait à son homme : "Adérit !
Si tu ne m'aides pas, je pète une durit ! "
Les tâches ménagères,
Il faut les partagères.
(Mon limerick est-il écrit par Ribérit ?)
Adérit répondait à sa femme : "Aquiline !
J'ai mal partout, il me faut d'la péniciline ! "
Ne trouves-tu pas, dis donc,
Lecteur, cette excuse bisdonc ?
(Mes rimes toujours plus deviennent sibiline.)
Un chanteur, Callisatrate,
Disait "j'ai la rat' qui s'dilate".
Comme il était Breton,
Son argument béton
Etait qu'il étouffait à cause des nitrates.
Un ado métalleux, Caïus,
Aimait à la télé exhiber son anus.
« Franchement, mes parents
Ne sont pas très marents
D'avoir choisi de m'appeler Caïus ! »
Un ténor idiot, Elzéar,
Est féru de Franz Léhar.
Quand il va à la supérette,
Il fredonne ses opérettes
Tout en achetant bonbons et carambéars.
Originaire du Maroc, la brave Hiltrude
Ne rêve de rien tant que d'un climat très rude.
« Ah, la Norvège
Et son ciel de nège ! »
La nuit boréale convient aux âmes prudes.
Quoiqu'elle n'ait que quatorze ans, la belle Hermie
Rêve du jour où elle aura son permie.
Foncer en voiture,
Prendre une biture —
Hermie attend aussi de toucher son hermie.
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15:52 Publié dans Limericks du martyrologe | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 26 septembre 2013
Saints rares du 26 septembre
Un arsouille nommé Céran
Etait féru de Saint-Véran.
« L'Aloxe-Corton,
C'est pour les avortons.»
Ainsi allait clamant l'alcoolique Céran.
Quoique dermatologue, mon ami Crescence
A, sur le nez, une vilaine excroiscence.
« C'est un vrai poison
Dont nulle excision
Ne vient à bout — quelle indescence ! »
Le jeune étudiant Eusèbe
Passe son temps sur le Wèbe.
« Bien mieux vaut tweeter
Que l'euhèneter »
Dit-il, aboyant comme un clèbe.
Un doctorant, Gédéon,
Etudiait Michel Déon.
Tout un chacun jugeait
“C'est un piètre sujet ! ”
Il y a pire : Giscard et son accordéon.
Un brave cuistot, Meginhard,
A la passion des épinhard.
Il en met dans les potages
Mais aussi dans les laitages ——
IL en sert même au fond des verres depinhard !
Un boulanger, prénommé Nil,
Est allergique au fournil.
Comme sa femme craint
D'être dans le pétrin,
Elle veut expédier Pomponnette au chenil.
Un collègue, qui se nomme Sénateur,
Passe toutes ses nuits sur l'ordinateur.
Quand sonne le révails,
Je trouve plein de mails
Que m'a envoyés nuitamment Sénateur.
(Bon. Je réclame indulgence. Pas en forme aujourd'hui. Un signe ? je ne me fais pas rire.)
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16:00 Publié dans Chèvre, aucun risque, Limericks du martyrologe | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 25 septembre 2013
Saints rares du 25 septembre
Un pâtre du beau nom d’Amance
Avait du goût pour la romance.
Toutefois, ses brebis
Etaient d’un autre avis,
Surtout quand il relâchait sa semance.
Un prêtre nommé Aunachaire
Débite, dès qu’il est en chaire,
Inepties et fadaises,
Insanités, foutaises,
Ruant et pestant, plus furieux qu’un phacochaire.
Austinde, qui n’était pas vil,
Serait né pile en l’an Mil.
Il a péri à Auch
(Dont se fout Saint Andoche)
D’un empoisonnement au thé de camomil.
Un brave cuistot, Céolfrid,
Pour “sur le plat” disait œufs frid.
Et quand un bandit
Le menaçait, pardi,
Il lui tendait la caisse en disant « Voilà l’frid ! »
Vous pondre un limerick sur le nom Cléophas ?
Franchement, les amis, je le dis, c’est trophas,
Car, du moment qu’on peut
Tricher, le poéteux
N’a besoin ni d’avant-propos, ni de préphas.
Devenu procureur, à son corps défendant,
Il ne put renier son prénom : Défendant.
Avocats et greffiers,
Notaires et huissiers
Gloussaient quand il passait, en disant « C’est fendant ! »
Fort belliqueux, cet Ermenfroi
Hurlait partout : « J’ai rarmenfroi ! »
Il n’était pas frileux,
C’est sûr – son corps pileux
Plus velu que son palefroi
La suave et tendre Euphrosyne
A toujours, sur les doigts, des taches d’éosyne.
« Jamais ça ne loupe
Et toujours je me coupe
En faisant la cuicui, en faisant la cuisyne. »
D’un tempérament joyeux, le jeune Finbarr
Au collège ou au lycée se tape des barr.
Un jour, trop rigolant,
De quelque gag über-lolant,
Il en a craqué son slibarr.
Quoique belle, Néomésie,
N’a pas d’amant, quelle hérésie !
Voulez-vous donc savoir
Le fin mot de l’histoir ?
Néomésie souffre (un peu trop) d’encoprésie.
Mon ancien voisin, Paphnuce,
Etait un drôle de guguce.
Tout en répétant « ah ouais »
Il montait à bord des tramouais,
En il n’en descendait jamais qu’au terminuce.
Notre directeur, Principius,
Travaille moins pour gagner pius.
Il fait fi du tramway
Et fonce en béhemway —
J’ai l’air fin avec ma Prius !
Une latiniste, Souzdal,
Dit sans arrêt qu’elle a ladal.
Même devant son écran,
Son estomac à cran,
Elle s’envoie plein de casdal.
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16:03 Publié dans Limericks du martyrologe | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 01 août 2013
De arena in testibus, et autres distiques retrouvés
Lorsqu'on a reviendu de l'océan qui mouille,
On a dur de se désensablier la couille.
Endroit que j'étais pas besoin de somnifère,
La Pastelière où ça sent bon les conifères.
Où qu'en chaussons ou bien qu'alors aussi en tongs
On a dur rattrapir la balle de ping-pong.
Golri-je trop beaucoup quand pète la molaire
La souris a venu de Campet-Lamolère.
13:44 Publié dans Distiques ribéryens | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 31 juillet 2013
Distiques ribéryens oubliés (juin)
Qui a remplaci le sucre du Canderel
Et le sujet version de l'autre Zuderell ?
Endroit j'être plus bombasse Kelly Reilly
Je m'a crevé les oeil avec otsae komi.
On a dur Issoudun lire Paris-Berry
Si poèmes n'ont pas écrits par Ribéry.
17:44 Publié dans Distiques ribéryens | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 27 juillet 2013
Un caron pour rien
La cédille sous le C majuscule, comme le háček au-dessus du Z majuscule, me fait l'effet de cet unique cheveu, cette mini-vague que nie mon alopécie.
Caron regarda passer l'hirondelle.
On ne voit rien. Si c'était un U avec tréma et antiflexe, alors je ne vous raconte pas.
17:42 Publié dans Chèvre, aucun risque | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 23 juillet 2013
Zappa
22 juin 2013.
Zappa. Vit, sur la même image, Michel Boujenah, Marianne James, Patrick Sébastien, un vieux prestidigitateur peroxydé et une septuagénaire brune dont il savait que c'était l'ex-femme d'un chanteur de daube ou un truc dans le genre.
Se suicida.
Ressuscita.
Zappa. Vit BHL qui répondait à Elkabbach.
Se resuicida.
17:41 Publié dans Chèvre, aucun risque | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 21 juillet 2013
L'antilope / oryx d'onyx
L'antilope
oryx d'onyx
gazelle à qui le lion fait prendre une gamelle
bubale de Michaux
le souffle en cavale
est comme un calao
ou cet ara bicolore
qui mâche des gingembres
en attendant les nombres
13:48 Publié dans Chèvre, aucun risque, Ecrit(o)ures, Mirlitonneries métaphotographiques, Zestes photographiques | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 19 juillet 2013
la tirade le trampoline
la tirade le trampoline
moucherons les hommages
la brassée d'arbres les guêpes
j'écris textes instantanés
que je mettrai
un temps infini à exhumer
la chatte le guet
rivières les libellules
le taon qui passe
près de l'étable c'est forcé
omelettes froides tourterelles
airelles rouges opérettes
après l'engoulevent le butor
pas maintenant plus tard
à la date limite
à l'heure butoir
carrioles les abeilles
une âme une brouette
l'encre désherbée du smartphone
valetaille l"embrasure
et la mort trampoline
sous les noisetiers la chatte à l'affût
tas de feuilles tas de ferraille
je n'ai rien pour vous
la mine casse
17:57 Publié dans Le Livre des mines | Lien permanent | Commentaires (0)
Voir les champs d'orge...
Voir les champs d'orge sous l'orage
Tourner en scolopendres gris
Et les cadavres équarris
Nous mener au prochain virage,
En de précieux charivaris,
Folâtres sabbats dont la rage
Bat son plein au profond cirage
(La nuit aux nuages marris),
C'est voir le jour par crépuscules
Se dilater en forficules,
Au bord de ce chemin qu'éclaire
La lune orangée du zénith,
L'orgue qu'on ne fera pas taire
Au goût d'ortie et d'aconit.
13:53 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 17 juillet 2013
Marfan
Je vis l'égyptologue à tête de harfang
Trouver au fœtus la maladie de Marfan.
08:29 Publié dans Chèvre, aucun risque, D'autres distiques | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 15 juillet 2013
∈
40
Il paraît qu’Ossages, perché entre ses quelques vieilles demeures, avec son cimetière plus peuplé que le village, je n’y étais jamais allé avant, ou, du moins, c’est ce que me dit vivement mon double, qui n’a cessé de demeurer (et d’écrire) dans les Landes natales.
12:00 Publié dans À neuf les terres inondées | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 14 juillet 2013
⊄
39
Le jour du 14 juillet, je reste dans mon lit douillet, appris-je à huit ans, peut-être, ou à treize, et sur bandes magnétiques anciennes, s’il vous plaît.
12:01 Publié dans À neuf les terres inondées | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 13 juillet 2013
⊆
38
On parlait l’autre jour des étés d’autrefois, des juillets, et même des printemps, chauds, secs, qui duraient. Tennis. Depuis mardi, nous avons retrouvé (l’espace d’un court instant, peut-être) nos juillets de naguère, si ça se trouve : de jadis. Il y avait eu les classiques étés 96 ou 2005, la canicule de 2003, mais sinon, pour les plus jeunes, l’été gascon, ça n’avait plus la moindre signification. Il faisait beau sur le papier. Je me rappelle un été – on devait déjà être installés à Beauvais depuis un ou deux ans – où, à Cagnotte, nous parlions, avec mes parents, jusque tard dans la soirée, sur la terrasse côté Campot, avec, pour seul éclairage, une grosse bougie parfumée à la citronnelle. Nous, on, ça bricole dans le vague. Avant l’arrivée du Tour, j’ai lu le chapitre VII de Ducdame dans le fauteuil en rotin, sous le lagerstroemia, puis, après la séance de piscine, le chapitre VIII sous l’albizia, toujours dans le fauteuil en rotin. L’été 92 a été très chaud, je prenais des leçons de code à Dax, j’écrivais de longues lettres chaque jour, parfois plusieurs fois par jour, je recopiais avec un vieux mastodonte de machine à écrire les cours de Figeac sur les colonies, je ne sais plus quoi encore, enfin si, je sais, mais si je commençais à ouvrir la boîte de l’époque des timbres à 2,30 F, on n’en finirait pas. Je lis aussi l’année 1994, dans le journal de Bergounioux. Le nouveau billet de cinq euros ne vaut pas tripette.
18:34 Publié dans À neuf les terres inondées | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 12 juillet 2013
∝
37
Vos danses macabres, en avez-vous soupé.
En avons-nous dansé, de vos marches funèbres.
Avez-vous dégelé les gavottes.
Vous étiez sous le tuf épais de la Touraine, on acheminait quelques gravats par la poste, le cœur au frais, le monde à nos genoux, et devant vous l’âme de la danse aussi chaude qu’un œuf.
En avons-nous pétri, des idoles de marbre.
Pour rien.
Dégelé.
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jeudi, 11 juillet 2013
Des Rolling Stones au Tour de France
On a dur le showbiz qu'un peu il exagère
Où les cheveux de Mick ont vendi au enchère.
TNT pourrie que je n'avoir vu Marion
Elle qu'on a pas dur de gagnir Wimbledon.
Plus abruti que je Gérard Holtz je réclame
Où lui disut Bogota devut être en flammes.
Que quand il enlevut enfin son bandana,
L'être encore plus über-hideux (Quintana).
6-7 juillet
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Ï
36
Déjà, essayer de se rappeler les gazinières. Toutes les gazinières dont il avait pu se servir, y compris une seule fois, quelque part, ailleurs que chez lui. Mission impossible. Par exemple, à Dungeness : n’était-ce pas plutôt une cuisinière électrique ? Même un monde n’y suffit pas.
[une vie]
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mercredi, 10 juillet 2013
Î
35
Il écrivait tout ce qui lui passait par la tête. Après, pas moyen de se corriger, de reprendre, chasse au snark sans adversaire. Un monde, de même.
07:42 Publié dans À neuf les terres inondées | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 09 juillet 2013
Í
34
Il voyage dans les nuages.
Il plonge surtout, maladroitement, dans l’eau bleutée de la piscine, à minuit, tout nu, avant d’en ressortir pour aller lire et annoter un livre d’entretiens d’Emmanuel Levinas.
Voici de la sauge.
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lundi, 08 juillet 2013
ı
33
Comme il était question de terres inondées, et comme la collusion avec les flots noyant Lourdes était tout à fait involontaire – sans quoi il faudrait songer que j’ai des dons de divination –, je songeai soudain à la joie, à l’extase qui était la mienne, enfant puis adolescent, de remonter le cours du petit ruisseau bordant le bois, chez mes parents, après de fortes pluies. Ce ruisseau, sans nom sur les cartes I.G.N., n’y figure qu’en pointillés, ce que confirment mes souvenirs : l’été, son lit était de boue craquelée, sans même une flaque, près de la clôture faite de pieux de robinier et de fil de fer où je m’imaginais que je trouverais un jour des insectes piqués, le lardoir d’une pie-grièche. Mais jamais vu de pie-grièche près de la maison d’enfance. L’hiver, donc, et déjà l’automne, je remontais, en bottes, le cours dru d’onde pure, l’eau s’étant pourtant brunie sous l’effet des pluies et de l’argile que remuaient tant le passage de l’eau que mes enjambées à contre-courant. Souvent, le bois se trouvait en partie inondé, et je pouvais comparer, par l’engloutissement de tel ou tel boqueteau, de tel ou tel lit de fougères, le millésime d’alors à d’autres plus anciens.
L’écriture, elle, n’a pas encore trouvé son lardoir, ni observé d’étangs au-dessus des racines.
05:55 Publié dans À neuf les terres inondées | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 07 juillet 2013
(la bonne blague)
Perdu enfin dans la chaleur polluée de la grande ville. — Jusqu'à quand devrons-nous retarder le départ pour nos campagnes ?
(Ce n'est pas qu'elles soient belles : grêlées de hangars, salies de panneaux publicitaires aussi, creusées de mille petits néants qui les scarifient. Mais elles sont, tout de même, le havre.)
Tours, polluée, bruyante. Fenêtres ouvertes le soir — chambard des motos, heureusement les merles font du bazar. Il faudrait reprendre les poèmes en anglais du printemps (les compléter aussi). Manque l'énergie, ou l'envie, ou quoi. Difficile de dire.
Depuis que j'ai recommencé à m'échiner sur de piètres ponctuations (j'avais trente ans depuis pas longtemps), je devrais enfin enfoncer le coin de fer dans l'œil de Cyclope, je veux dire faire œuvre, tuer la vision dans l'œuf. Lire Bergounioux aide à décanter ——— et n'aide pas, en même temps, enfonce sans secours.
C'est étonnant tout ce que j'ai lu et qui n'aide à rien.
Écrire non plus, depuis si longtemps, n'aide à rien.
Dire que j'ai cru reprendre (la bonne blague). Parmi les dizaines de bouquins entassés, prêts à rejoindre, eux aussi, nos campagnes, j'aurais dû reprendre les Cahiers de Valéry (depuis le temps...)
Il y a cette servante qui plaisante, cette plaisante accorte domestique qui m'a plaqué au sol (je n'avais pas prévu de m'étaler ainsi, de m'étendre), s'est rendue maîtresse, sans bonté mais tout étant.
22:04 Publié dans Depuis le temps..., Ecrit(o)ures, Questions, parenthèses, omissions | Lien permanent | Commentaires (0)
È
32
Toutefois, le very bad trip “chansons d’enfance” avait été tenté, déjà, et avec l’insuccès retentissant que l’on sait.
04:34 Publié dans À neuf les terres inondées | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 06 juillet 2013
Huit distiques divers
Comprendu-je enfin pourquoi ç'a nom Mandela :
Ç'a qu'à attendir sa mort tout le monde est là.
Champion de roller qu'il a moi bien fait râler
Lui dit sur France 2 "de pas y avoir allé".
On a mélancolique, et très triste, et amorphe
Qu'a claboté la éléphante de Pont-Scorff.
On a très emmerdant tant et plus qu'on roupille
Où que le gros Jean-Paul y parlut des Alpilles.
On a dur comprendir le cyclisme à la mode
Et que Pyrénées n'avont pas les ours kermode.
On a bien affolé que si sous sa Prius
On tombit nez à nez avec un micrurus.
Maintenant pouvoir-je enfin où que je vaque
À mes occupations qu'il gagnut le Slovaque.
On a content roulir par terre et pas à jeun
D'inaugurir arène à Campagne et Renung.
(29 juin – 5 juillet)
20:39 Publié dans Distiques ribéryens | Lien permanent | Commentaires (0)
« Canceller »
“Il a gelé. La journée sera ensoleillée. À la table de travail jusqu'à onze heures. Je n'avance que d'une page et demie pour m'être obstiné à vouloir garder une dizaine de lignes qui me poussaient dans une mauvaise direction. Cette répugnance à canceller m'irrite énormément mais c'est une si grande peine d'avancer qu'il faut éprouver celle, plus grande encore, de s'être fourvoyé, pour faire machine arrière et raturer des lignes mal tracées.”
(Pierre Bergounioux. Carnet de notes 1991-2000. Verdier, 2007, p. 105)
Après quelques recherches – ni le Robert culturel ni le Littré ne m'ayant proposé ce canceller dont je ne pouvais me résoudre à songer qu'il s'agissait, sous la plume d'un Bergounioux peu féru d'informatique, d'un anglicisme – il apparaît que le verbe, attesté dans Furetière et même dans l'introuvable Rivarol, provient bien de l'ancien français, et même qu'il figure dans la strophe CLXI du Testament de Villon. Si l'on en croit le Wiktionnaire, les Québécois, obnubilés par tout ce qui ressemble vaguement à un anglicisme, proscrivent ce terme ; je préfère, et de loin, le choix de Bergounioux, qui consiste à préférer la complexité.
12:47 Publié dans Mots sans lacune | Lien permanent | Commentaires (2)
« La vierge sur le canal »
Six phrases en S+7 créées par Alpha il y a quelques semaines.
Il lifta les offenses vers la plaie.
Il leva les yeux vers le plafond.
Aucun serre-tête de ce talc ne voiture à Malte.
Aucun serpent de cette taille ne vit en Malaisie.
Dans un hibiscus, nos doléances et nos orthoptères seront gercés.
Dans une heure, nos doigts et nos orteils seront gelés.
La vierge sur le canal est digitale.
La vie sur le campus est difficile.
Je ne scelle pas ce que contracte ce boy.
Je ne sais pas ce que contient ce box.
Le moniteur est plus sinistre dans le filtrats.
Le monde est plus simple dans les films.
10:58 Publié dans ... de mon fils | Lien permanent | Commentaires (0)