vendredi, 19 avril 2013
Carnaval au lycée Choiseul
L'an dernier, 19 avril 2012, aucun doute car je ne trafique jamais les infos Exif (!), c'était le carnaval au lycée Choiseul, à Tours — toujours deux mois après le vrai carnaval, les Ligériens font n'importe quoi, et pas seulement à Choiseul. Des fées, un père Noël. Ce simili-rituel invasif n'a pas le sens commun, puisque la plupart des bahuts, comme on disait quand j'étais jeune, sont une sorte de cirque permanent.
Ce jour-là, je n'avais pas réussi à attraper du regard Amy Winehouse.
18:23 Publié dans Zestes photographiques | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 18 avril 2013
L'église du Prieuré Saint-Cosme
18:11 Publié dans Sites et lieux d'Indre-et-Loire, Zestes photographiques | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 17 avril 2013
Amou, 17 avril 2011
18:28 Publié dans Hors Touraine, Zestes photographiques | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 16 avril 2013
... hair were ...
08:05 Publié dans 373#47 | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 15 avril 2013
... were hair ...
Wish there were
stripes on my forehead
wrinkles on my legs
hair on the sky's face
Wish someone would
walk around this spider's web
plucking flowers for a barn,
picking their nostrils on a ship
Wish there's a cloud,
a crowd of rainy arguments
woozy with bassoony breaths
Wish you'd rest a little with me,
stripped of your bad old godforsaken
prudishness
and blonde hair.
08:00 Publié dans 373#47 | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 14 avril 2013
Gris, bleu, jaune
J'exhume cette photographie pour poursuivre l'illustration du billet précédent.
Trois flèches, le panneau bleu de guingois, la verdure oubliée (cadrage par smartphone), tout cela aussi relève de l'ambulance. (La mêmoire, elle, irait plutôt chercher ces affreux immeubles de bureaux dont chacun a reçu le nom d'un aviateur. Le bâtiment E = Amelia Earhart, je crois. C'est tout près de chez moi, je n'y passe jamais.)
09:05 Publié dans Blême mêmoire, Zestes photographiques | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 13 avril 2013
De l'averse à l'extravagance
Aujourd’hui, après une promenade calme quoique narrative au parc de la Cousinerie, j’ai écrit un nouveau poème en anglais, publié aussitôt, et passablement abstrus, je le crains. Pour moi, il est pourtant singulièrement vivant, charnel, lié à des sensations très précises et prégnantes. On a un peu triché pour ce qui est des cheminements de banlieue, et, afin de pouvoir consacrer la marche au parc lui-même (ses allées défoncées et boueuses, ses pelouses grasses d’averses, son ru débordé où sautaient de loin en loin d’heureuses grenouilles), n’avions pas marché à travers les ruelles et avenues de la déprimante ZAC, préférant l’approche en voiture.
Cela ne nous a pas empêchés de connaître, lors du retour à la voiture, justement, un pur moment de kleptomanie überurbaine : sur l’asphalte entourant le hangar ou l’entrepôt le plus proche, nous avons vu débouler un énorme lapin qui courait à tout berzingue et dont le cul blanc a disparu de l’autre côté d’une haie de cotonéasters peuplée de détritus abjects. De l’autre côté de la haie, Alpha a trouvé – au pied d’un arbre municipal malingre, s’enfonçant entre le carré de terreau entourant l’arbre pollué et la pelouse qui permet (permettrait) de se diriger vers d’autres entrepôts – le terrier du lapin précédemment entraperçu, avec plusieurs crottes caractéristiques à l’entrée : sans chasseurs ni renards à craindre, le réflexe atavique de faire disparaître les crottes, fût-ce en les ingérant, a lui-même disparu.
Là n’était pas toutefois l’élément le plus ironique (le plus iconique ?) de cette scène de banlieue. En effet, le terrier se trouve en face d’un minable hangar gris peinturluré de rose (ou de mauve beigeasse, je ne sais plus) et qui abrite, je vous le donne en mille, un cabaret dont j’ignorais même l’existence et dont il est bien curieux que ses propriétaires aient voulu l’installer là, entre ces demi-usines désaffectées, ces grillages défoncés, ces entrepôts énigmatiques. Toutefois, le site Web du cabaret annonce que les « soirées d’exception » ont lieu « dans un cadre prestigieux » : à cette aune, on peut s’attendre, en poussant la porte, à ce que le champagne du menu s’avère n’être qu’une infâme roteuse, et que les affriolantes girls en strass affichées sur ce même site ne se muent subitement, par un cendrillonesque coup de trafalgar, en une malheureuse arrière-grand-mère arrachée à son tricot et maquillée à la hussarde.
Pour voir déboucher sur quelque réelle fantasmagorie cette ébauche de conte, il faudrait, nous aussi, aplatir nos oreilles et pénétrer dans le terrier de l’énorme lapin, pour – qui sait – une chute dans un monde unter-rural qui nous consolerait de notre über-urbanité.
22:02 Publié dans Kleptomanies überurbaines, Ruses de Sioux, Sites et lieux d'Indre-et-Loire | Lien permanent | Commentaires (0)
Mettray – 3 avril, onze heures
Mettray – 3 avril, onze heures
En face du « village des jeunes », une pharmacie optimiste annonce 14 degrés, alors qu'on vient juste de repasser au-dessus de zéro. Hangars récents à l'air de déshérence, ce n'est pas un paradoxe. Escalier de traviole avant la côte, qui semble se tenir, de manière autonome, séparé de la maison au perron de laquelle il conduit pourtant, solidairement.
Des chèvres broutent, puis c'est la voie ferrée.
La voiture quitte Mettray.
14:41 Publié dans Sites et lieux d'Indre-et-Loire | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 12 avril 2013
Domino
On va passer sur toutes les raisons d'être maussade, de grognasser.
Les rayons de soleil percent (un peu). J'écris des mauvais poèmes.
Hier, j'ai acheté, dans une réédition de deux 33 tours (Domino et Deeds and Reeds) sur un seul CD. Ça fait belle lurette que je suis “fana” de la musique de Roland Kirk, mais je ne connaissais pas ces albums. En écrivant ces lignes, je me passe en boucle le morceau-titre, ‘Domino’, qui a tout pour me ravir, et surtout, par delà le son si profond du sax soprano dans la partie médiane, ce mélange de joie et de mélancolie qui confine, pour moi, à l'extase. Ce mélange de joie (d'allégresse, même) et de mélancolie vient de la mélodie de Planté et Ferrari, mais aussi de l'orchestration, des cadences, du passage poignant de la flûte au soprano, des vibratos, de la prise de son (un paradis perdu).
Vous trouverez ci-dessous la version live la plus connue — celle que j'écoute a été enregistrée en studio, et s'achève par quelques secondes vocales absolument époustouflantes. Vous n'avez qu'à acheter le CD.
14:31 Publié dans Jazeur méridional | Lien permanent | Commentaires (3)
D'un extrême l'autre, un parfum d'années 30 ?
D'aucuns s'étonnent que les militants d'extrême-droite hostiles au mariage gay (Printemps français, Hommen ou autres) aient utilisé, pour l'une de leurs vidéos militantes, la chanson de HK et les Saltimbanks, « On lâche rien ».
J'avoue avoir découvert – puis subi – cette chanson lors des manifestations de 2008-2009, à moins que ce ne soit à l'automne 2010 (pas envie de vérifier ce qui est possible chronologiquement). Cette chanson, certes très entraînante et donc tout à fait appropriée pour une manifestation, m'avait tout de suite frappé par son populisme anti-démocratique : oui, je suis un grand naïf qui croit au droit de vote, aux institutions démocratiques, au Parlement, à l'importance de faire avancer les choses aussi dans les urnes.
La semaine dernière, jeudi soir, je suis allé assister à un quadruple concert dans le cadre du festival Imag'In à Saint-Avertin : j'y allais pour écouter Christiane Grimal avec son Tijérina Projekt, et ai eu le grand plaisir de découvrir l'immense talent du jeune Blackie Sam et de ses musiciens. L'essentiel du public était venu là pour le bouquet final, HK et les Saltimbanks. J'étais heureux de découvrir enfin ce groupe, dont plusieurs connaissances (contacts Facebook, pour aller vite) me disaient le plus grand bien.
Or, j'ai dû quitter la salle au bout de quatre morceaux. La raison principale était une sono poussée à fond : je serais devenu totalement sourdingue si j'étais resté – et cela, je sais que ce n'est pas la faute des musiciens (encore qu'ils pourraient s'en rendre compte). Mais il y avait bien d'autres raisons, par-delà une musique totalement dénuée d'invention, repassant toutes les vieilles recettes du mélange rock rap & bastringue. Ce qui m'a le plus choqué (et surtout totalement surpris), c'est la mise en scène du concert, totalement fascisante ou déshumanisée : on se serait cru dans la scène d'ouverture du Metropolis de Fritz Lang : peut-être était-ce ironique, mais cette espèce de métronomie mortuaire m'était insupportable. Quant aux textes (à ce qu'on pouvait en entendre dans le vacarme), ils sont, au mieux, indigents. En effet, j'y ai trouvé la doxa bien-pensante que j'attendais, discours convenu sur les pauvres, la télévision, les immigrés – manichéisme creux, truismes à tous les étages. Mais, si j'écris qu'il sont « au mieux indigents », c'est qu'il ne faudrait pas creuser beaucoup pour y trouver le même genre de dérapage poujadiste que ceux auxquels se livre depuis quelque temps, assez peu savamment (mais suffisamment pour emballer quelques gogos), Jean-Luc Mélenchon : le « coup de balai » n'est pas loin du « tous pourris ». Dire d'un ministre qu'il ne « pense plus en français », c'était très grave aussi.
Et donc, pour en revenir au point de départ de ce billet, de même que Mélenchon, à force de vouloir attaquer le Front national « sur son terrain » (il l'a assez répété, notamment lors de l'épisode pathétique de Hénin-Beaumont), est en train de laisser contaminer sa parole par l'idéologie du FN, il n'y a rien d'étonnant à retrouver la rhétorique acritique de HK et les Saltimbanks pour illustrer les images de petits caïds homophobes allant à l'assaut du Parlement.
10:18 Publié dans Autres gammes, Indignations | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 11 avril 2013
De main de Maistre
(Ce qui conditionne ces nouvelles séries, qui n'ont pas suscité de nouvelles rubriques, ce sont, encore et toujours, des nombres. La photographie Casimir Maistre se trouve aujourd'hui à la page 545 de ma galerie Flickr, celle ci-dessus en page 454. Voilà tout. Parfois, on se complique la vie, et d'autres fois on laisse filer les traces du temps. Cette même féline se trouve à la minute où j'écris ces lignes sur un fauteuil d'enfant en osier recouvert d'une légère couverture en synthétique et à motif panthère, dort profondément malgré Houria et Palabre du quartette de Kerecki, Malaby en piste gauche, Donarier côté droit.) — On attend encore qu'un jazzman du nom de Casimir Maistre compose d'aussi enchanteresses mélodies ☼ ► ◄ ☼ (Toutefois, je saute enfin dans le vide, je me lance sans filet, étends le sens de la mirlitonnerie.)
11:25 Publié dans Jazeur méridional, Mirlitonneries métaphotographiques, Zestes photographiques | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 10 avril 2013
Baby-sitting blouse
On en a connu, des baby-sitters. (Jeudi dernier, Stéphane et sa femme me parlaient de leur baby-sitter, un garçon, qu'ils ne paient que 6 euros de l'heure, ce qui m'a scandalisé – même si j'ai tenté – difficilement – de le cacher.) Toutes, à une légère exception (transitionnelle – 2008 peut-être, et la jeune fille n'est venue qu'une fois, du coup), étaient – sont – très bien.
Je salue celles qui me lisent, dont Corinne — et Lucie, qui a passé la nuit chez nous pour garder Alpha quand mon épouse, un dimanche soir, dut être voiturée en urgence à Olympe-de-Gouges, pour y accoucher d'Oméga. (Il ne me semble pas que Lucile ou Pauline risquent de tomber sur ces pages, mais je les y salue toutefois.)
Hier soir, N., que j'avais contactée il y a un peu plus d'une semaine, ne pouvant pas venir, finalement, ma femme s'était débrouillée avec une connaissance, liée à son travail, mais cette personne (qui allait nous prendre 15 euros, ce qui pour le coup était excessif dans l'autre sens) n'a pas pu se libérer, on l'a su suffisamment à l'avance, on a essayé de refourguer la place de théâtre, même pour rien, la place de théâtre qui nous restait sur les bras, bref, ma femme est allée seule au théâtre, est revenue dépitée, c'était nul, rien à sauver, et même pis que nul, il paraît que j'aurais détesté encore plus qu'elle, d'où deux conclusions : il faut vraiment arrêter d'aller au Nouvel Olympia (et/ou éviter comme la peste les textes de toute baudruche à la mode chez les théâtreux ou téléramistes (en l'espèce : Henning Mankell)), et on a économisé 45 euros que nous aurions été doublement furieux de devoir débourser. Donc, la vie est belle, et l'art dramatique de plus en plus berne.
Et autre conclusion, Cingal, tu abuses des parenthèses et des tirets.
11:48 Publié dans Moments de Tours | Lien permanent | Commentaires (0)
Huitième quintil pétronien
Ce mercredi d'avril,
Chez quelque boucher
(L'agneau est en péril),
On ne peut toucher
Soleil enfourché.
08:10 Publié dans Quintils pétroniens | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 09 avril 2013
Pas vraiment
Mon grand-père avait quatre-vingt deux ans, mon fils cadet moins de deux mois. Je posais, presque juvénile, pour mon fils aîné, à ce carrefour de chemins vicinaux qui était si important pour moi, adolescent (avec Stuart, une nuit d'avril 1989, nous y avons observé longuement une hulotte). Rouge, blanc, et gris pylône, et rouge de nouveau s'imposant.
21:22 Publié dans Autoportraiture | Lien permanent | Commentaires (2)
La politique choc
François Hollande a parlé il y a quinze jours d’un « choc de simplification ». D’un ridicule absolu, cette formule me semblait devoir attirer quolibets et critiques. Pas du tout : c’est même le seul moment de l’interview télévisée que l’opposition a salué. (S’il fallait une preuve supplémentaire que je ne suis pas de droite, ou, surtout, que je ne suis pas « de mon temps »…)
Aujourd’hui, dans les colonnes de Libération, Alain Fontanel évoque un nécessaire « choc de confiance ». Mais quelle est cette manie de prôner le « choc », et de le mettre à toutes les sauces ? Un choc, c’est quelque chose de négatif, soit physiologiquement, soit physiquement, et même dans les métaphores contemporaines (par exemple “choc pétrolier”). Il me semble qu’il s’agit d’une extension de la métaphore — déjà passablement idiote, mais bien frelatée aujourd’hui — de l’électrochoc.
Par delà même la violence politique et humaine qu’impliquent de telles métaphores (avec un côté « on ne fait pas d’omelette sans casser des œufs » qui n’est pas tolérable chez des responsables publics), il semble que ces images servent à fixer dans l’esprit des citoyens l’idée que toute solution est violente.
Une présidence normale, qu’il disait…
13:21 Publié dans Indignations | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 08 avril 2013
USAP / Stade toulousain (à la télévision) - 5 avril 2013
On ont pas besoin cherchir rime pour James Hook
S'il qu'avut toujours une tronche de bouc.
22 toulousain, endroit qu'il se fit qu'où
Il prendit la manchette (ç'a Gaël Fickou).
Golri-je très beaucoup qu'avec Louis Picamoles
Ça n'ont pas dur trouvir rime : y a ............ guacamole !
Percée énorme qu'a faisi Nicolas Mas
Où les rouge & noir dansu comme Jeanne Mas.
(Anne GaWoolf ne regarde pas le rugby
Où qu'on a préférant chante Eleanor Rigby.)
Nicolas Mas qu'a remplace Kisi Pulu :
Fidjoan ou Samoien ou de Wooloomooloo.
Bon contact et raffût Vahaamahina
Dave lui qu'il a mou de chante Vanina.
Toulouse remonté Perpignan 10 à 9
Et grenouille qui se faisit gros que le bœuf.
12 points maintenant qu'ont mis Lionel Boccyx
Et les Catalans de l'avoir dur au coccyx.
En-avant tout près commettit Matanavu
Dont je n'ai pas sûr son orthographe (javou).
Golri-je très beaucoup Grégory Lamboley
Qu'il cruche en crêperie et non pas l'en-bolée.
Un essai catalan qu'a marquu Farid Sid
Comme Œdipe que lui il était parrisid.
Perpignan maintenant menont 17 à 12
Et supporters traiti Toulousains de tarlouzes.
Après la pub que je n'en ai pas trop fana
On montront Rougerie et Wesley Fofana.
Entré remplaçant que ç'avait ce Karl Château
Formé à Vaucanson mais qu'il ne lâcha tôt.
50 mètres que Boccyx tentut le drop
Merveilleux si ça passerait Vladimir Propp.
24 à 12 ç'a le score fantastique
Qu'il a le même nombre de pieds qu'un distique.
Jeune joueur a entraire et ç'a Cyril Baille
Et que match mollasson devant lui moi j'a bâille.
Talonnage au sol on ont vu Taumalolo
Et j'appellus Zahia souvente "ma Lolo".
Remonte à toute bringua Maxime Médard
Et Zahia qu'appellu Rimka et moi "mes dards".
Sifflus gradins l'en-avant de Yannick Jauzion
Comme que Bob Marley voulut aller Zion.
Stoppu faute d'essai Christopher Tolofua
Trouvir rime de lui que ça me fout les foua.
Je n'a pas comprendu qu'où Russlan Boukerou
S'appelont comme ça, car qu'est brun, non qu'est roux.
Überlolant trouvé-je et que David Mélé
Catalan qu'il a ferme a demi de mêlée.
Ç'a donc Perpignan qui ce soir qualifieront
Et Toulouse perdu ils l'aurit dans le rond.
12:21 Publié dans Distiques ribéryens | Lien permanent | Commentaires (0)
No visuals
“This audio-only DVD can be played on any DVD player (note: there are no visuals).”
Thanks for explaining again what "audio-only" might mean.
J'ai mis en ligne ce bref « statut » il y a quelques minutes sur Facebook, et me suis demandé, dans la foulée, comment traduire. [Oui, on se demande aussi ce qui différencie un DVD audio d'un CD — je renonce à tenter de comprendre.] ——— Le plus difficile est de traduire “visuals”. La difficulté vient du fait que ce support “uniquement audio” est “uniquement sonore”, et donc que la phrase repose sur une redondance totale. Faut-il appuyer sur cette redondance afin que la phrase semble aussi ridicule en français qu'en anglais ?
Voici une proposition, guère satisfaisante :
Ce DVD uniquement audio est lisible sur tous les lecteurs DVD (attention : il ne contient aucune image).
09:41 Publié dans Translatology Snippets | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 07 avril 2013
Dimanche soir, face absentée
20:42 Publié dans Autoportraiture | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 06 avril 2013
Le Vert mystérieux
Je n’imaginais pas, mercredi, en évoquant, avec Éric – qui n’en avait jamais entendu parler –, les labbes (j’ai même cité le nom plus ancien de stercoraire, car les connaissances d’Éric en matière de poésie et de littérature du dix-neuvième siècle me semblaient à même d’éveiller, là, quelque souvenir en lui), et en me disant que je ne croyais jamais avoir rencontré le mot anglais, skua, ailleurs que dans des guides ornithologiques, je ne m’imaginais absolument pas que, ce samedi, je lirais, à la page 100 de Walking to Hollywood, une phrase contenant ce mot, justement, l’une des 3 phrases du très bref chapitre 5.0078125 : « A giant skua hung above a perfectly round pool in the sward. »
Il s’agit d’une forme de coïncidence assez habituelle, si ce n’est qu’en général c’est une expression ou un mot que l’on ne connaissait pas qu’on se met à voir jaillir partout. Rien de tel avec les labbes (qui figurent au moins dans une de mes lectures favorites de jeune adolescent, L’Île verte de Pierre Benoît), les stercoraires (mot que je découvris plus tardivement et qui m’a toujours fait entrevoir quelque parenté, autant marine que sonore, avec les corsaires) ou les “skua”, donc, à l’anglaise ; je ne doute pas qu’une rapide recherche dans les limbes du projet Gutenberg suffirait à faire émerger, en quelques clics, des phrases contenant ces mots et extraites de livres qu’Éric comme moi avons déjà lus. (Au hasard, et pour parier : Moby Dick ou Arthur Gordon Pym. Pour ce billet, je me refuse à toute recherche lexicale, remettant à plus tard (ou à jamais) d’ouvrir le Littré, l’OED, le Projet Gutenberg.)
Sur skua, Éric, lui, s’en tenait à l’homophonie avec les brochettes (skewer).
Labbe est un mot très beau, et, quoique je ne la trouvasse guère sublime, une collègue de mes années nanterroises était toujours, dans mon esprit, liée à l’oiseau, plus qu’à des références ecclésiastiques plus attendues, et ce par la vertu de la proximité sonore avec le nom de l’oiseau, peut-être aussi parce que, silencieuse, calme et presque transparente à force de pâleur, sa figure contrastait sévèrement (plus qu’allègrement) avec le vol puissant de ces oiseaux fuligineux, anthracite, très bruns, pour ne pas dire – parfois – noirâtres.
15:03 Publié dans Words Words Words | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 05 avril 2013
Cahuzac, les paradis fiscaux et l’anonymosité
Still, all of the accusations and denials and leaks and plumbing and frocking and unfrocking and hundred-dollar bills running around in suitcases with no human hands attached to them except maybe people in red wigs and furor and shouting and high-level pomposity
Does tend to create in us of the silent majority a degree of what might be called anonymosity.
Donald Barthelme. “The Royal Treatment”.
In Guilty Pleasures, 1974, p. 86.
Bien entendu, Barthelme évoquait un contexte Watergate.
Mais c'est transposable.
19:01 Publié dans Aphorismes (Ex-exabrupto), Indignations | Lien permanent | Commentaires (1)
jeudi, 04 avril 2013
OSL : L'Oreiller du tatou
Dans le cadre, tout à fait peu cadré, de mes divers albums de limericks, je propose aujourd'hui une traduction française. L'original, qui est extrait du Jingle Book de Carolyn Wells (1901), se trouve ici, avec illustration d'origine.
Un tatou, satanée bestiole,
Un jour se fit une cabane sous un saule.
Et puis ce loustic
Prit un porc-épic
Comme oreiller – mais quel mariole !
04:20 Publié dans Old-School Limericks | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 03 avril 2013
Symphonie n°5 de Franz Lachner
Le ‘Menuet’ (troisième mouvement) de la 5ème Symphonie de Franz Lachner est vibrant – noir et entraînant. Le reste de l'œuvre, tout à fait consistent (cohérent, “qui tient la route”), me semble plus attendu, presque convenu dans son post-beethovénisme. Je veux donc retenir ici un ‘Menuet’ tout en noirceur, au charbon – qui, solide, chtonien, est tout sauf minaudant.
Renaud Camus a écrit à plusieurs reprises combien il admirait certaines œuvres post-romantiques (symphonies de Bax, notamment), tout en ne sachant jamais trop si c'est l'histoire de la musique qui les a reléguées au deuxième, voire au troisième plan, ou si ces partitions sont intrinsèquement médiocres. Ce qui est captivant, ici, c'est que cette musique n'est pas « post » : elle est pleinement romantique, et n'est en rien dérivée de Schubert, dont on nous dit que Lachner fut proche, et encore moins de Schumann ou Brahms, qu'il précède plutôt (par rapport à Brahms, c'est très évident dans le final de cette symphonie, qui date de 1835 !).
Emporté par ces accords, j'ai failli faire cramer les neuf pommes au four que je préparais. Et allez savoir pourquoi le correcteur orthographique de cette camelote du démon baptisée Open Office souligne chtonien en n'acceptant que chthonien !
Il nous faut des pommes sataniques.
14:29 Publié dans Autres gammes, Le Livre des mines | Lien permanent | Commentaires (0)
Loxam
Dans un fatras de 2x2 voies, de ruelles, d'impasses, de parkings gris, l'enseigne Loxam se détache, avec son losange trompeusement proche de celui, plus connu, de la firme automobile Renault (losange qui a tant évolué avec les décennies – je me rappelle, comme pour la différence entre le lion de la vieille 304 que mes grands-parents avaient léguée à mes parents, le losange d'un seul tenant sur les R6 et R12, le losange déjà en plusieurs traits sur la R16 et la R30 familiales, etc.), et donc, en passant près du hangar Loxam, engins agressifs, piquants, débordant sur le trottoir, avant une enfilade interminable, ennuyeuse, de panonceaux, de panneaux, d'autres hangars, plus moches les uns que les autres.
Je ne sais même pas ce qu'est ce Loxam — firme de location d'engins de chantier, peut-être (avec un triple génitif). La peinture rouge y prédomine. Le nom (sigle ? invention d'une époque où l'on crut que les néologismes en -am seraient durablement “vendeurs” ou accrocheurs ?) semble l'anagramme d'un médicament. La verrue, comme les autres le long de cette 2x2 voies, fait bien mal aux yeux, sinon au bide.
14:14 Publié dans Blême mêmoire, Kleptomanies überurbaines | Lien permanent | Commentaires (0)
Bribes
Avant-hier, en allant à Spay, je me suis fait la réflexion qu'il serait temps d'inaugurer un album de limericks sarthois.
Il faut aussi reprendre le chantier des Kleptomanies, sur place ou sur le motif.
Hier soir, j'ai vu le chat des voisins laper goulûment, sur notre terrasse, des dizaines de fourmis.
Ne pas confondre le tatou (dont le zoo de Spay possède trois espèces différentes, dans un « exotarium » (sic – ?) fruste et aménagé de bric et de broc) et le tamanoir, dont voici donc un avatar félin.
Je lis simultanément, dans les rares moments de disponibilité que je trouve, le dernier Marie N'Diaye (Ladivine) et un récent Will Self (Walking to Hollywood). Ladivine, admirable comme toujours par l'élaboration d'un langage analytique plus que par les versants fantasmagoriques, me plaît moins que le roman de Self, très inhabituel (inhabituel pour Will Self – à l'intérieur, veux-je dire, de ce genre à part (à part entière) qu'est « la littérature willself »), désarçonnant, dont je ne sais où il va me conduire.
Autre piste dont on ne sait où elle s'arrêtera, me conduira : ces poèmes en anglais que je me force à écrire/publier chaque jour. Ils n'ont guère été remarqués, comme ils sont peu remarquables. J'avais pensé recourir beaucoup plus au collage, et puis, en fin de compte, comme à Oxford circa 1996, je m'étonne de gratter vite, d'une voix qui monte, peut-être pas irrépressible mais que, en tout cas, j'ai envie de laisser s'exprimer sans la bâillonner.
mardi, 02 avril 2013
Avril déjà dérape
Avril déjà dérape
(Titre d'un roman
Jamais écrit), lape
Le souvenir charmant
De mars, froidement.
(Ce modeste quintil de circonstance constitue le trois millième billet de ce blog.)
14:44 Publié dans Quintils pétroniens | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 01 avril 2013
Avril vert
Avril ....................... la folie sur les branches
la forme des nuages change
courir on ne sent plus ses jambes
le froid encore nous hante
(on s'en cogne, du froid),
il semble.
Dans le néflier où le vert ....................... rampe,
des chants d'oiseaux s'ébranlent
tout de plumes. Déjà, encore, enfin, je pense
à tes yeux mauves rue de Vanves.
08:01 Publié dans Dizains en assonance | Lien permanent | Commentaires (0)