mercredi, 03 avril 2013
Symphonie n°5 de Franz Lachner
Le ‘Menuet’ (troisième mouvement) de la 5ème Symphonie de Franz Lachner est vibrant – noir et entraînant. Le reste de l'œuvre, tout à fait consistent (cohérent, “qui tient la route”), me semble plus attendu, presque convenu dans son post-beethovénisme. Je veux donc retenir ici un ‘Menuet’ tout en noirceur, au charbon – qui, solide, chtonien, est tout sauf minaudant.
Renaud Camus a écrit à plusieurs reprises combien il admirait certaines œuvres post-romantiques (symphonies de Bax, notamment), tout en ne sachant jamais trop si c'est l'histoire de la musique qui les a reléguées au deuxième, voire au troisième plan, ou si ces partitions sont intrinsèquement médiocres. Ce qui est captivant, ici, c'est que cette musique n'est pas « post » : elle est pleinement romantique, et n'est en rien dérivée de Schubert, dont on nous dit que Lachner fut proche, et encore moins de Schumann ou Brahms, qu'il précède plutôt (par rapport à Brahms, c'est très évident dans le final de cette symphonie, qui date de 1835 !).
Emporté par ces accords, j'ai failli faire cramer les neuf pommes au four que je préparais. Et allez savoir pourquoi le correcteur orthographique de cette camelote du démon baptisée Open Office souligne chtonien en n'acceptant que chthonien !
Il nous faut des pommes sataniques.
14:29 Publié dans Autres gammes, Le Livre des mines | Lien permanent | Commentaires (0)
Loxam
Dans un fatras de 2x2 voies, de ruelles, d'impasses, de parkings gris, l'enseigne Loxam se détache, avec son losange trompeusement proche de celui, plus connu, de la firme automobile Renault (losange qui a tant évolué avec les décennies – je me rappelle, comme pour la différence entre le lion de la vieille 304 que mes grands-parents avaient léguée à mes parents, le losange d'un seul tenant sur les R6 et R12, le losange déjà en plusieurs traits sur la R16 et la R30 familiales, etc.), et donc, en passant près du hangar Loxam, engins agressifs, piquants, débordant sur le trottoir, avant une enfilade interminable, ennuyeuse, de panonceaux, de panneaux, d'autres hangars, plus moches les uns que les autres.
Je ne sais même pas ce qu'est ce Loxam — firme de location d'engins de chantier, peut-être (avec un triple génitif). La peinture rouge y prédomine. Le nom (sigle ? invention d'une époque où l'on crut que les néologismes en -am seraient durablement “vendeurs” ou accrocheurs ?) semble l'anagramme d'un médicament. La verrue, comme les autres le long de cette 2x2 voies, fait bien mal aux yeux, sinon au bide.
14:14 Publié dans Blême mêmoire, Kleptomanies überurbaines | Lien permanent | Commentaires (0)
Bribes
Avant-hier, en allant à Spay, je me suis fait la réflexion qu'il serait temps d'inaugurer un album de limericks sarthois.
Il faut aussi reprendre le chantier des Kleptomanies, sur place ou sur le motif.
Hier soir, j'ai vu le chat des voisins laper goulûment, sur notre terrasse, des dizaines de fourmis.
Ne pas confondre le tatou (dont le zoo de Spay possède trois espèces différentes, dans un « exotarium » (sic – ?) fruste et aménagé de bric et de broc) et le tamanoir, dont voici donc un avatar félin.
Je lis simultanément, dans les rares moments de disponibilité que je trouve, le dernier Marie N'Diaye (Ladivine) et un récent Will Self (Walking to Hollywood). Ladivine, admirable comme toujours par l'élaboration d'un langage analytique plus que par les versants fantasmagoriques, me plaît moins que le roman de Self, très inhabituel (inhabituel pour Will Self – à l'intérieur, veux-je dire, de ce genre à part (à part entière) qu'est « la littérature willself »), désarçonnant, dont je ne sais où il va me conduire.
Autre piste dont on ne sait où elle s'arrêtera, me conduira : ces poèmes en anglais que je me force à écrire/publier chaque jour. Ils n'ont guère été remarqués, comme ils sont peu remarquables. J'avais pensé recourir beaucoup plus au collage, et puis, en fin de compte, comme à Oxford circa 1996, je m'étonne de gratter vite, d'une voix qui monte, peut-être pas irrépressible mais que, en tout cas, j'ai envie de laisser s'exprimer sans la bâillonner.
mardi, 02 avril 2013
Avril déjà dérape
Avril déjà dérape
(Titre d'un roman
Jamais écrit), lape
Le souvenir charmant
De mars, froidement.
(Ce modeste quintil de circonstance constitue le trois millième billet de ce blog.)
14:44 Publié dans Quintils pétroniens | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 01 avril 2013
Avril vert
Avril ....................... la folie sur les branches
la forme des nuages change
courir on ne sent plus ses jambes
le froid encore nous hante
(on s'en cogne, du froid),
il semble.
Dans le néflier où le vert ....................... rampe,
des chants d'oiseaux s'ébranlent
tout de plumes. Déjà, encore, enfin, je pense
à tes yeux mauves rue de Vanves.
08:01 Publié dans Dizains en assonance | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 31 mars 2013
Toujours, le Prieuré
Comme Oméga était venu avec nous dimanche dernier au Prieuré pour son premier concert « de grand » (deux Sérénades de Mozart et l'Octuor de Beethoven — il a beaucoup aimé et s'est très bien tenu), nous y sommes retournés, en ce dimanche de Pâques, afin qu'il puisse visiter pour de bon ce site, dont il se trouve qu'il est parmi les préférés de son frère.
Peu après notre retour (et un passage par l'île Simon, où sévissait un “contest” de skate et BMX), je cherchais s'il y avait, dans ma galerie Flickr, des photos de ce foutu mardi il y a quatre ans, et notamment de la manifestation à la suite de laquelle je me suis retrouvé en garde à vue pendant cinq heures. Pas l'once, évidemment... mais, au plus proche, dimanche 29 mars 2009, de nombreuses photographies d'Alpha au prieuré Saint-Cosme, dont celle, que j'aime énormément, où, dans le déambulatoire à ciel ouvert, le programme du Printemps musical entre les mains, il scrute quelque détail hors champ, sans doute une voussure, peut-être la statue d'un des deux saints anargyres.
Il est rare que je cède à la tentation de l'intime, ou tout au moins du familier entre ces pages, mais bon, pour une fois : mes garçons sont beaux et formidables !
Pour ne pas finir sur une note trop sentimentaliste, et plutôt météorologique : il faisait très gris hier pour le dernier jour d'hiver, et un ciel bien dégagé aujourd'hui pour l'avènement de l'heure d'été. Le contraste, pour la luminosité, est saisissant.
18:03 Publié dans ... de mon fils, Moments de Tours, Zestes photographiques | Lien permanent | Commentaires (4)
Laps et synthèse mêmorielle
Conserver les laps, écrivait hier Valérie.
Ce qui me préoccupe le plus, dans toute l’optique d’ « archivage » propre à ce genre de sites, comme à l’existence, c’est la capacité de la mémoire à réduire des moments différents à une scène identique – le contraire de la fulgurance, l’inverse aussi (peut-être) de l’épiphanie.
Par exemple, je n’arrive pas à me rappeler si c’est Patrick McGuinness ou Gilles Ortlieb qui déclarait, il y a dix jours à peine, qu’il n’était pas intéressé par l’épiphanie, plus par la durée (et certainement par l’oubli) : cette confusion des figures relève de cet aplatissement, de cette identification que j’avais choisi de nommer, il y a déjà plusieurs années, mêmoire – concept qui donne d’ailleurs son titre à cette rubrique.
La scène identique (ou faudrait-il dire identifiée, mêmifiée, cristallisée ?) n’est pas l’objet, de ma part, d’un rejet. Si j’ai consacré de si nombreux billets, déjà, à ce phénomène de mêmoire (en ne m’en expliquant vraiment qu’aujourd’hui), c’est qu’il me semble créatif, il m’intrigue. Trop d’écrivains et même de philosophes se sont intéressés, soit au rapport (contrastif, complémentaire) entre mémoire ou oubli, ou encore à la mémoire sélective – peu, en revanche, à cet aplatissement qui me semble être, au fond, la caractéristique fondamentale de tout souvenir individuel (par souvenir, j’entends souvenance, action de se rappeler (et encore y inclus-je ce qui n’est pas action, le souvenir qui revient, la revenance)).
On le comprend, ma théorisation demeure confuse.
Pourquoi « blême », alors ? pas seulement par jeu sémiotique, pas seulement pour proposer un autre accent circonflexe sur un autre e. Il me semble que la mêmoire a justement pour fin (ni but ni conséquence, et les deux à la fois), en aplatissant et « mêmifiant » des éléments irréductibles du passé, de rendre plus pâles les souvenirs isolés, établissant à leur place un seul souvenir (fusion, synthèse ou fission). Le paradoxe, bien sûr, est que, si plusieurs souvenirs isolés ont blêmi au terme de ce processus mêmoriel, c’est pour permettre à un seul souvenir synthétique d’émerger de manière particulièrement vivace, loin de toute pâleur imaginative.
10:49 Publié dans Blême mêmoire | Lien permanent | Commentaires (2)
samedi, 30 mars 2013
W.M. 61 : Le Furoncle
Si vous allez dîner, quelque soir, au Furoncle,
Sachez que le cuistot n'est autre que mon oncle.
Il sert des potages troubles
Et de l'andouillette aux gras doubles,
Quand le choix du chef n'est pas la carpe aux pétoncles.
13:58 Publié dans Wikimericks | Lien permanent | Commentaires (0)
W.M. 62bis
Non diligo pomœrium
quia Barbarus hic ego sum
et pomerium urbis auxit Caesar
ut barbarorum dei repudiantur
Latinum atque mihi corrigendum verbum
10:19 Publié dans Wikimericks | Lien permanent | Commentaires (0)
W.M. 62 : Le pomœrium
Il ne me fait pas peur, votre pomœrium !
Ainsi hurlait un embolothérium,
Jusqu'à ce que Titus Pullo
Lui enfonçât dans le goulot
Inférieur la mine d'un gros critérium.
09:52 Publié dans Wikimericks | Lien permanent | Commentaires (0)
Le Rêve des dents à la poubelle
Les vues, les visions, et le reste.
La mémoire traque les menues différences et les immenses disparités. Ce faisant, elle tend à tout réduire à une forme d'identité, sans conserver les chatoiements. À la cascade.
Oméga, ce matin, s'est réveillé en nous racontant le rêve des dents à la poubelle.
08:25 Publié dans Blême mêmoire | Lien permanent | Commentaires (2)
vendredi, 29 mars 2013
11341 —13020
On a appris hier que le logement d'un de nos deux étudiants «pionniers» sur l'échange avec UKZN à Pietermaritzburg avait été cambriolé dimanche, de sorte qu'il a perdu ordinateur portable, papiers personnels, argent, etc., et, même s'il est rassurant de voir que les collègues, là-bas, considèrent que c'est grave, inacceptable, et se démènent, on ne sait si on trouvera aisément des étudiants pour les années suivantes. (Déjà, ne m'avais-tu pas dit que, cet automne, une jeune fille qui devait aller là-bas, ou en tout cas avait envisagé cela parmi les options possibles, s'était défilée, avait renoncé à cet échange-là suite aux conseils des siens, de sorte que ton collègue disait toujours qu'au moins, là, vous aviez envoyé deux grands gaillards débrouillards, mais il faut croire que minois et mini-jupe ne sont pas les seuls risques... Oui, et quoiqu'on puisse toujours rappeler que plus de 90% de la criminalité en Afrique du Sud a lieu dans les townships, et entre Noirs, chiffre qui, par-delà son caractère rassurant pour les touristes, est d'ailleurs terrible pour ce qu'il dit de la société sud-africaine contemporaine, malgré cela plusieurs personnes lors de notre séjour ont confirmé que des précautions élémentaires sont à prendre, qui-vive général Finalement, ce texte composé de phrases équilatérales pourrait «démarrer» et se muer, si bizarrement soit-ce, en récit par la grâce de ce cambriolage (si j'ose dire (si le pauvre A. lisait ceci, il serait furieux contre moi)) et en venir à l'Afrique du Sud, ce à partir du peu de choses que j'y vis, de l'infiniment peu que j'y vécus, mais on sait que, comme sur les bords de Loire, faconde et imagination font le reste.
15:15 Publié dans 420 * 420 | Lien permanent | Commentaires (0)
#38
L'étang de la Planche à la Bonne ?
Une balade qu'elle est bonne !
Il convient à la pêche
Et aux amours revêches,
L'étang de la Planche à la Bonne !
11:50 Publié dans Album de limericks berrichons | Lien permanent | Commentaires (0)
Billet joual
Bol à juillet.
Tollé jubila.
Ut, joli label.
Objet, il l'a lu.
Élut joli bal.
Billet joual.
09:24 Publié dans Lézard rame | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 28 mars 2013
Aubes
Abeilles, guêpes, frelons
Bourdonnent dès
L’aube — arbre long
De nos mondes dessoudés.
18:33 Publié dans Quatrains messalins | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 27 mars 2013
W.M. 60 : Le Karabair
Si au moins le Karabair
Pouvait s'envoler en l'air,
Ce nouveau Pégase
Quand le maquis s'embrase,
Nous servirait de Canadair !
13:49 Publié dans Wikimericks | Lien permanent | Commentaires (0)
France - Espagne, trente distiques ribéryens
J'a vu comment Hollande et Mariano Rajoy
Avont souriu mais n'ont pas venu en gloy.
Feuille match que j'a trouve a bien jeune Drogba
Mais que Hugo m'est dit ç'a n'a lui mais Pogba.
Esgourdes de moi qu'on a dur hymne espagnol
Et caisse claire pas chant casse-roubignol.
Gosse de moi Bayern qu'il ont dit "Vati" quand
Cingal zappe la pub secrets du Vatican.
Valbuena d'entrée qui tentut la bicyclette
Ou qu'on a dur manger de Séguin la biquette.
Karim 90 secondes le corner
De défenseur ibère à lui trouve un morne air.
L'occase énorme qu'est reprendu le Xabi
Où qu'on a taillu string pas façon Lejaby.
J'a les gants bien fourrés où dans le rond central
On se pelut maxo façon la cathédral.
Golri-je trop beaucoup que hamster dans la paye
Et cochon d'Inde avec le nom Romain Cobaye.
On a râle le banc que hors jeu sur la touche
Et j'a renvoyi le referee à la douche.
Jamais on n'est visu une telle bacchante
Del Bosque qui l'avoir saucisson d'Alicante.
Hideux j'être je sais, mais Christophe Jallet
A méchant dire à tous cicatrice j'a laid.
Evra qu'après faux péno ratit son contrôle
N'est pas trouvu Didier Deschamps du tout ça drôle.
Dans la surface ç'a vraiment bien compliqué
Passir petit pont face à Ramos et Piqué.
Hugo m'ont dit lui Nathan der Weise Lessing
Et sur 4-4-2 espagnol j'ont gros pressing.
Tout le monde a trouvi vraiment désemparant
Comme que Rimka il a complet transparent.
L'attaquant ibère et fort s'appelli Pedro
Lui qu'on aimont pigeon faire l'œuf de perdreau.
Jallet n'est pas savi faire un centre du tout
Pas défendir non plus et on l'a dans le cou.
Olivier pas vu ces distiques — lui à Bourges,
Endroit que j'aime bien le gros marché aux courges.
Matuidi a prendu un jaune et gros coup franc
Suis-je pas oublié Porsche le toit ouvrant ?
Arbitre qu'avont dit le mur a à 10 yards
Et j'ont pas enfilu pour rien slip léopards.
Bixente on a doux lui qu'amenont danger
Dire c'est je — poteaux occases vendanger.
Tristi-je spectateurs que vraiment gros blaireaux
Nous voir perdir encore ici et 1-0.
J'a pas trop inspiru car rime avec Pogba
Pas vraiment carton rouge ou tarjeta roja.
Bizarre qu'espagnols gardir ballon au chaud
Alors qu'on m'ont dit soupe froide est gaspacho.
J'a sorte d'hybride en journaliste embarqué
Jo Maria Hérédia et Jean-Michel Larqué.
J'on est avu dur mon français qu'il a bien naze
Mais ç'a moi qui ont avu plus bonnes occazes.
Iznogoud et Didier Deschamps c'être kif-kif
Et qu'on avons qualif la place du qualif.
On groit qu'on entendut le coup sifflet final
Et le score ce soir on l'est plutôt anal.
Deschamps interviewé micro tombe le râble
Où rinventit modalité équiprobable.
08:45 Publié dans Distiques ribéryens | Lien permanent | Commentaires (2)
mardi, 26 mars 2013
Rêves d'un scribe
22:05 Publié dans Aphorismes (Ex-exabrupto), Zestes photographiques | Lien permanent | Commentaires (1)
lundi, 25 mars 2013
Traduire Cynthia Atkins, suite
Achevé de peaufiner ma traduction d'un poème de Cynthia Atkins, “Ben Franklin's Son Flies a Kite”. — J'avais travaillé l'ébauche, puis retouché etc., samedi surtout (cf photo ci-contre), et vais envoyer tout cela demain, normalement, à l'auteure. La langue de Cynthia Atkins, complexe, reste très fluide ; je crains de perdre pas mal de cette fluidité.
Sur le plan sémiotique, stricto sensu, je n'ai pas réussi à faire grand chose des deux paronomases twine/twice et rub/rug. À peine ai-je réussi, en m'inspirant, je l'espère, du titre du livre de Doubrovsky, à jouer sur les noms fil et fils.
Pour ce qui est des détails (insignifiants ?), j'ai remarqué dans le texte non les points de suspension, mais les quatre points espacés, ce qui est la marque typographique de la première édition de Leaves of Grass, dont mon ami Eric a eu tant de mal à obtenir de l'éditeur de sa traduction qu'elle soit respectée. L'onomatopée de disparition (pouf dans l'original américain), j'ai hésité à la rendre par pfuiiiit, pfffuuuuit ou pfiout.
(On voit que je ne trahis pas grand chose du poème lui-même. Allez-y voir vous-mêmes. Lisez Psyche's Weathers !) ——— Je traduis aussi “Dirt Poor”.
22:12 Publié dans Autoportraiture, Corps, elle absente | Lien permanent | Commentaires (0)
Version d'Agrégation 2013 (Jon McGregor)
La version d'agrégation externe 2013 (texte de Jon McGregor) m'a donné plus de fil à retordre que le thème. Manquant de temps, je livre ICI ma proposition, quasi brute de décoffrage.
Par ailleurs, vous trouverez dans le billet publié hier le lien vers le sujet et la proposition d'un commentateur.
11:07 Publié dans WAW | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 24 mars 2013
Le Bruit du monde
Un “grand acteur populaire français” qui parle des « sujets dont on n'est pas compétent ».
Un grand homme politique “de gauche” qui tient des propos poujadistes (« j'appelle un chat un chat ») et qui attaque le ministre des Finances en des termes que n'eût pas renié la presse antisémite des années 1930.
Je n'allume pas souvent la télévision. Ce soir, je sais pourquoi.
20:37 Publié dans Indignations | Lien permanent | Commentaires (0)
W.M. 59 : Alphège
Paraît-il, l'archevèque Alphège
N'a pas inventé le solphège,
Et, son nom prononcé Ælfheah*,
Il empestait censément l'aeah
Et le saumon de Norphège.
* à prononcer al-faï
13:51 Publié dans Wikimericks | Lien permanent | Commentaires (0)
Thème d'Agrégation (Djian)
Je viens de traduire en 33 minutes le sujet de thème proposé aux agrégatifs de la session 2013 avant-hier. (Non, pas trouvé mieux pour me gâcher le dimanche.)
Vous trouverez ICI le sujet, et LÀ ma proposition. Comme le thème n'est pas mon point fort, et comme je n'ai pas fait de vérification (à part pour confirmer qu'il n'y avait pas de solution miracle inconnue pour des éléments lexicaux comme pruneau d'Agen ou tomate cœur-de-bœuf – je m'en suis donc tenu à mes quelques approximations de départ), il va de soi que cette proposition ne me vaudrait pas nécessairement une excellente note.
Par ailleurs, je ne suis plus membre du jury.
Ce n'est donc aucunement un corrigé officiel. Disons que c'est une proposition vraisemblable de ce que peut faire un (plutôt bon, on l'espère) candidat.
10:30 Publié dans WAW | Lien permanent | Commentaires (2)
samedi, 23 mars 2013
Bilboquet bastringue
Retour, après quelques mois à ne pas en trouver l'envie, le samedi matin, au marché de la place René-Coty. (Celui de l'Europe est plus proche, et a lieu le dimanche.) — Pas d'“horreurs” chez le fromager. Déception. Pas de seiche chez le poissonnier. Normal, ce n'est pas la saison. Pas de chou frisé chez le maraîcher. Là, il déconne. — Retour chez soi. Journée de quatuors.
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Je récupère des phrases d'exercice sur ce site, parce que mon fils aîné a été inscrit au concours. Et je m'aperçois que la majorité de nos étudiants de 1ère année LLCE et LEA feraient des fautes. Même les L3 se planteraient sur certaines phrases. Malheureusement, ça ne signifie que les quiz du site sont trop difficiles.
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There were two superior eels
at the bottom of the tank and they recognized each other like italics.
(Anne Carson - Autobiography in Red, VII)
11:47 Publié dans Chèvre, aucun risque, Moments de Tours, Zestes photographiques | Lien permanent | Commentaires (2)
all day
all these people
reposting old stuff
day in day
.
03:36 Publié dans 373#47 | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 22 mars 2013
Poignée d’heures
Déjeuner au BarJu, qui a dû changer de propriétaire (plus classique, moins chichiteux, plus cher aussi – mais avec les insupportables interruptions (« Bonne dégustation » et autres) indissociables des restaurants contemporains), puis achat de nippes (godasses, futals) avant un détour par “Le Cosmographe” (qui ne s’appelle plus Les Amours jaunes depuis trois ans, là encore je semi-débarque), où j’ai acheté un recueil de Fitzgerald que je n’avais pas (mais lu, pourtant : The Diamond as Big as the Ritz), Suicide d’Edouard Levé, La langue maternelle de Vassilis Alexakis, La grammaire en forêt de Josée Lapeyrère, et enfin, in extremis, entr’aperçue sur une étagère, une monographie consacrée à Achille-Etna Michallon, dont je ne cesse de croiser le chemin ces temps-ci et qui, tenez-vous bien, avec son prénom volcanique, a tout de même peint des éruptions de Vésuve !
17:04 Publié dans BoozArtz, Moments de Tours, Pynchoniana, Questions, parenthèses, omissions | Lien permanent | Commentaires (0)