jeudi, 01 mai 2014
Ohé-ohé capitaine abandonné
Comme qu'Emile Gold chantut Cali-coba,
Le produit vaisselle au lotus & jojoba.
Hugo m'est dit grand niais que j'ai de bon aloi
Où grand alexandrin pas eux feront la loi.
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Limericks meurthois, 16 et 586
▬ 16 ▬
Un bon garçonnet d’Andilly
Est fou de crème chantilly.
Sa mère, la Martine,
Lui en met la pleine tartine
En élucubrant sur Milly.
▬ 586 ▬
Tous les soirs, au bar, à Viterne,
Je bois une pleine citerne
De binouze.
Pour le flouze,
Mon CCP a la vie terne.
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mercredi, 30 avril 2014
Limericks meurthois, 15 et 587
▬ 15 ▬
Un paysan d’Anderny
Se fit une méchante erny
En hissant son tracteur.
(Tel voisin détracteur
Affirme que c’est en se mettant du verny.)
▬ 587 ▬
S’il y avait, à Vitrey,
Un évêque, il serait mitrey.
Or, il n’y a qu’un prêtre
Au teint de vieux salpêtre
Et aux sermons enchevêtrey.
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mardi, 29 avril 2014
Limericks meurthois, 14 et 588
▬ 14 ▬
À Ancerviller, le chanoine Fiel,
Tout en levant les yeux au ciel,
Fit rebâtir l’église
Sous le vent et la bise,
Les lèvres engluées de miel.
▬ 588 ▬
Un poète de Vitrimont
Veut que nous, dans son lit, trimons
— Nous, les jeunes filles
Qui sommes ses pupilles
Et aussi sur son vit rimons.
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lundi, 28 avril 2014
Limericks meurthois, 13 et 589
▬ 13 ▬
Un lycéen d’Aménoncourt
Obstinément amène en cours
Son rat domestique,
Tandis qu’il mastique
De couscous de la graine en cours.
▬ 589 ▬
Quand on s’en va de Vittonville,
On n’est pas vraiment vite en ville.
Ici, “Louis Vuitton”
Se dit Louis Vitton
Et on dit ui devant le maire, à Vittonville.
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dimanche, 27 avril 2014
Limericks meurthois, 12 et 590
▬ 12 ▬
Un fin lettré d’Amance,
Féru de Stendhal, aime Armance
Et Le Rouge et le noir
Qu’il déclame en peignoir,
Enthousiasmé par la romance.
▬ 590 ▬
Le lavoir de Viviers-sur-Chiers,
Entouré de deux pistachiers,
Plus jamais femme n’y trime.
(Quelque lecteur attend la rime
Infâme pour Viviers-sur-Chiers.)
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samedi, 26 avril 2014
Limericks meurthois, 11 et 591
▬ 11 ▬
Allondrelles-la-Malmaison,
Octosyllabe sans raison,
On y trouve des forges,
De l’avoine et des orges
Et un ange gardien, oui, en toute saison.
▬ 591 ▬
Le vieux prêtre de Voinémont,
Dont nous, bigots, la voix n’aimons
Pas, beugle pour tout quando
Quelque vieux dégueulando
À faire danser les démons.
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vendredi, 25 avril 2014
Conques
Voyant le reliquaire on a beaucoup émuce
Admirir l'Ombilic et puis le Saint Prépuce.
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Limericks meurthois, 10 et 592
▬ 10 ▬
Un vieux paysan d’Allamps
Aux champs se rend, plein d’allamps,
Quoique l’arthrose
Aux doigts de couperose
Rende plus chaque année son pas lamps.
▬ 592 ▬
Vroncourt, ton musée de tracteurs
Ne connaît pas de détracteurs !
Pour égaler l’honneur
De tes fiers moissonneurs,
Il faudrait, au moins, être acteur.
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jeudi, 24 avril 2014
Limericks meurthois, 9 et 593
▬ 9 ▬
Pas de tam-tam ni de gorille à Allamont —
Pourtant, on y vit débouler Marcel Amont
Un beau jour d’octobre.
Le concert fut sobre,
Bien qu’à Laval on appelle l’aval « l’amont ».
▬ 593 ▬
Lassé de voir qu’à Waville
Les chiens pullulaient – dans sa ville ! –
Le maire, ainsi attisé,
A voulu rebaptiser
Waville, en l’orthographiant Ouah-ville.
/ La couleur orange signale une diérèse obligatoire.
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mercredi, 23 avril 2014
Limericks meurthois, 8 et 594
▬ 8 ▬
N’ayant trop rien à dire à ton sujet, Allain,
Village lorrain, ici je salue Allain
Bougrain-Dubourg, ce
Protecteur des oiseaux, des ours,
Insectes, ballaines, poullains.
▬ 594 ▬
L’église Saint-Clément, à Xammes,
Eût fait la joie de Francis Jammes.
Dans quelque cabanon,
Il eut soigné l’ânon,
La veuve et l’orphellain, tout en faisant ses gammes.
10:11 Publié dans Album de limericks meurthois | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 22 avril 2014
Limericks meurthois, 7 et 595
▬ 7 ▬
Dans le hameau d’Aingeraie,
On appelle linge-raie
Les sous-vêtements.
Lecteur, tu crois que je te mens ?
J’avoue : Aingeraie s’écrit Aingeray.
▬ 595 ▬
Quand je dis être né – où ? – à Xermaménil,
Les gens, sous l’influence du Bi-profénil,
Croient que c’est une drogue.
Même les crocs de mon dogue
Ne les font pas démordre… Allez, ouste, au chenil !
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lundi, 21 avril 2014
Limericks meurthois, 6 et 596
▬ 6 ▬
Un gentil gamin d’Agincourt
Dit que l’arrière d’Agen court
Plus vite que les
Avants rochelais,
Eux qui ratent (j’enrage !) un cours.
▬ 596 ▬
Le beau village de Xeuilley
En deux mil neuf fut endeuilley :
Le sacristain, René Bajot,
Qui n’était pas du tout barjot,
Mourut —— cercueil couvert d’œilley.
09:59 Publié dans Album de limericks meurthois | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 20 avril 2014
Limerick 5/585/597
Un jardinier d’Affracourt
Est amoureux d’une fille de Xirocourt.
Préférant la pêche
À la pelle ou la bêche,
Elle lui préfère un pêcheur de Virecourt.
12:11 Publié dans Album de limericks meurthois | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 19 avril 2014
Limericks meurthois, 4 et 598
▬ 4 ▬
Un vieux poivrot d’Affléville
Mit un jour à son épouse une raclée vile.
(Ce limerick lorrain
Ne vaut mais rin de rin,
Car les rimes n’abondent pas, pour Affléville.)
▬ 598 ▬
Cyrano, à Xivry-Circourt,
S’écrierait-il “C’est un peu court !”
Ou écrirait-il à Roxane
Attablé au café de Saulxures-lès-Vannes,
Sans perdre long ni tenir court ?
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vendredi, 18 avril 2014
Limericks meurthois, 3 et 599
▬ 3 ▬
Le maire d’Aboncourt, Joël Baudy,
Est très féru des Rois maudy.
Pour lui, Jean Piat
N’est pas un galapiat,
Même avec ses grands yeux de fou tout esbaudy.
▬ 599 ▬
Un brave éleveur de Ch’onvelle *
Dit toujours “quand la vache vèle,
Ça fout l’boucan
Jusqu’à Saint-Baussant,
Et tout l’ mon’e i sait la nouvelle !”
* Xonville, en français
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jeudi, 17 avril 2014
Limericks meurthois, 2 et 600
▬ 2 ▬
À Abbéville-les-Conflans,
Les sermons sont vraiment gonflants.
L’abbé, dans son église,
Les paroissiens lui disent pliiiise
(Sauf les poivrots, qui vont ronflant).
▬ 600 ▬
Un pauvre adolescent de Xousse
Écoute en boucle Hier à Sousse
De Gaétan Roussel.
Il n’y a pas de carrousel
Ni de YMCA à Xousse.
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mercredi, 16 avril 2014
Limericks meurthois, 1 et 601
▬ 1 ▬
Un collégien d’Abaucourt
A apporté un crabe au cours
De SVT.
Les employés des PTT
Se déplacent à pinces, même à Abaucourt.
▬ 601 ▬
Un vieux forgeron de Xures
A les paumes calleuses, dures.
« Ça ne sert vraiment à rien
De frotter, il me semble bien,
Sur mes paumes des pommes sures. »
10:44 Publié dans Album de limericks meurthois | Lien permanent | Commentaires (1)
vendredi, 11 avril 2014
Sur un maillot de rugby de l'Aviron bayonnais
Gosse-je ne dont pas renversi le coca
Le t-shirt court avec doublure pottoka.
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samedi, 05 avril 2014
Descente des médiums (Quintane)
Entre Aristote qui propose la lecture organique, et mon enfance qui, pelucheuse, se complut à taquiner les acariens en bouquinant sur une descente de lit, le dernier livre de Nathalie Quintane est plus titillant que jamais. Descente de médiums, dont le titre parodie ou poursuit le célèbre texte de Breton (Entrée des médiums), est, dans la foulée des précédents livres de Quintane, un bricolage — creusement & accumulation.
Un mot, d’abord, sur l’effet réel de ces livres que je nomme bricolages. Le premier livre de Quintane, Chaussure, je l’ai découvert par hasard, à la médiathèque de Beauvais, en 1998, soit un an après sa sortie, et je l’ai lu soit dans mon salon à la moquette berbère (on vivait en appartement), soit dans les rues, souliers crevés, paletot pas mieux. Écriture titillante, qui agace, stimule, Quintane est du côté de la composition. L’effet réel de ses compositions (qui sont, tout autant, et largement, des juxtapositions) est d’irriter, de pousser à la marche. Je n’ai jamais réussi à poursuivre la lecture sans poursuivre mon ombre, ou, pourrais-je dire, me mettre en branle, me déplacer. Par exemple, ce déplacement signifie que, pour la troisième fois, j’aurai lu une bonne partie d’un livre de Quintane au Petit Faucheux. (Hier soir, en l’espèce, les pages 86 à 132. Le croisement Ygranka / Quintane est quasi idéal. J’y reviendrai.) Et donc : dans le hall, dans mon fauteuil d’orchestre, et aussi dans la rue, et même (ce fut le cas pour Tomates) en marchant place Gaston-Paillhou. (Et le faucheux est un insecte qui se déplace curieusement, si je tire sur ce fil vous n’avez pas fini de tirer la tronche.)
Descente des médiums, donc. Le déplacement se fait ici vers le bas : descente. L’accumulation, concept à garder dans un coin de la bobine. Dans le prologue, Quintane explique d’où part ce livre : d’une demande (commande) de l’amie qui lui avait demandé d’écrire Crâne chaud. On voit donc, selon un principe de révolution (qui lorgne du côté de Tomates) ou de palimpseste (Jeanne Darc), mille lecteurs décider d’un même mouvement de descendre dans la rue. Et commence alors l’accumulation de ces vingt-huit chapitres sur les médiums. Plus j’avance dans cette œuvre (l’ensemble des livres, pas ce seul fragment), plus je trouve que la méthode de Quintane est apparentée à celle de Ponge :
1. Il s’agit d’aller voir du côté intérieur de ce qui est extérieur.
2. Il s’agit d’agir par la composition (accumulation).
3. Il s’agit de donner à voir, au moins en partie, la fabrication de l’œuvre (l’œuvre en fabrique).
Ici, peut-être par la collusion des signifiants, le propos de Quintane [propos → Alain relisant Montaigne → Quintane et l’humanisme ? ou alors, si je tire sur un autre fil : rédaction → Robert Walser] rejoint la médiologie de Debray. Mais alors, attention ! assez de name-dropping ! plus un seul nom ! une aspirine ! et vite ! Mais alors : une médiologie drôle, une médiologie foutraque, une médiologie bricolée. [Tout sauf une médiologie ? Soit. Qu’il me soit permis de citer la page 128 : « En 62 on était gaulliste, maintenant on est parapsychologue. »]
Ce que Quintane appelle la radio, c’est l’ouverture aux voix, l’entrée des médiums, ici sous forme de glissement vers le bas, catabase ?? parturition ??? Les pages dans lesquelles elle reprend les propositions de mort de l’auteur (pp. 76-85) sont parmi les plus sidérantes et profondes que j’ai lues sur le sujet ►postuler la mort du lecteur ║appuyer sur la volatilité (gaz/gaze) de l’écriture. Je veux dire par là qu’il vaut mieux donner ces dix petites pages à lire que trois thèses sur le sujet. Ne parlons même pas des narratologues. [Ni aux narratologues, ils sont bien trop occupés à s’écouter eux-mêmes.]
Volatilité. L’auteur gazéifié est donc celui qui s’affirme paradoxalement dans l’accumulation d’hypothèses, de fictions, de jeux (dramatisés), ici quant à la spectralité vocale, l’expérience médiumnique, avec quelques solides fantômes en rayon (Christine de Pizan, Fitzgerald, Hugo, William James). La radio (voix) se heurte à l’un des points de départ évidents du livre, la photo (les polaroïds du thoughtograph Ted Serios). Cette série de descentes est donc aussi à fouiller, creuser (le noyau est-il sous nos pieds ?) l’extérieur du texte (le son et l’image), de sorte qu’une lecture possible de ce nouveau livre de Quintane est une lecture de l’impossible : impossible de dire la parole médiumnique, impossible de creuser en douceur, impossible de fabriquer durablement en bricolant, impossible de composer en accumulant… Où l'on en revient à l'effacement de la rationalité par la radio, voix intérieures débordant le cadre.
Bref, bref, bref (on n’en finit pas de diluer ce phatique BREF), qu’en ressort-il ? Allez-y voir vous-mêmes, dirai-je, paraphrasant Lautréamont. C’est un peu facile, tout de même. C’est un peu bref, jeune homme. Ce qu’il ressort aussi de Descente des médiums, c’est l’accès, par l’accumulation en écriture, à diverses pistes philosophiques. Le livre n’est ni tout à fait médiologique, ni du tout médiumnique : la parole gazéifiée [et intense ▲ elle pousse encore et toujours aux déplacements (ne vais-je pas aller relire quelques pages le long de l’avenue du Danemark empuantie par la merde de la station d’épuration qui a dû exploser ?)] de Quintane ne descend pas sur le lecteur, qui doit la creuser, plutôt comme une taupe. Or, on le sait : rien de moins évanescent qu’une galerie de taupe ——— rien de moins souterrain, non plus. On bute sur les pages comme sur des taupinières.
Descente immédiate, mind the gap.
Points laissés en suspens : les acariens — berbère — poursuivre mon ombre — le Danemark merdique — la fabrique — parturition [?] — Ted Serios
16:17 Publié dans Lect(o)ures, Questions, parenthèses, omissions | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 02 avril 2014
L'Immonde d'Aldébaran
Monstre du Loch Ness qu'il a tout en noir ivoire,
Über-hideux trouvu-je trop bien le Grégoire.
Je m'a presque étouffu avec mon dentifrisse
Où que je suis visu trop moche la Mantrisse.
Dégueulu-je que de remplir un ramequin
Si l'on voyons dessinée la harpie-requin.
Golri-je komeme que le gros paracelse
Ressemblut drôlement à une raie de felse.
11:21 Publié dans Distiques ribéryens | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 31 mars 2014
Sur les ennuis de santé de Clément Grenier
Si tu ne soignus pas bien le staphylocoque
Plus jamais risques metter les filles en cloque.
Endroit que ça fait mal qu'on je tiru un coup
Franc, les adducteurs m'ont staphyloco beaucoup.
23:48 Publié dans Distiques ribéryens | Lien permanent | Commentaires (0)
La défaite de Jean Germain à Tours.
Sur le site de la Nouvelle République, Pascaline Mesnage vient de publier l'article suivant :
1. En 1995, Jean Germain annonce qu'il briguera trois mandats au mieux. Il tente le mandat de trop.
2. Le principal adversaire de Jean Germain pendant cette campagne fut Jean Germain lui-même et son rapport trop distancié à la population.
3. L'affaire Lise Han. Pris la main dans le pot de confiture, il aurait pu confesser sa faiblesse et repartir sur des bases plus saines. Du coup, même le tramway, pourtant une vraie réussite, est passé au second plan.
4. Les rythmes scolaires et la colère… du peuple de gauche.
5. Nascar. Preuve d'un manque de discernement et d'un entourage qui ne lui servait plus de paratonnerre. Jean Germain a donné le feu vert à un projet anti-écologique trois mois avant les élections. Suicidaire.
6. Claude Roiron. Le limogeage de l'ancienne présidente socialiste du conseil général se paie aujourd'hui cash dans son quartier de l'Europe, notamment.
7. Les cumuls. A l'heure où la gauche milite pour un unique mandat exécutif, Jean Germain faisait figure de maire boulimique et omnipotent.
8. Le pouvoir absolu : mairie, conseil général, Tour(s)plus, sans compter sa complicité constamment affichée avec le député UMP Philippe Briand… son ennemi le plus sûr !
9. L'ouverture de sa liste à l'UMP.
10. La politique nationale du PS.
Les raisons 4, 5, 7 et 10 ont pesé très lourd pour moi.
Si je peux donner mon point de vue de simple citoyen, Tours s'est surtout débarrassée d'un maire PS autocratique, cumulard, bétonneur, qui, au cours du dernier mandat, a passé en force des mesures d'injustice sociale et s'est constamment acoquiné avec l'UMP dans les tripatouillages de la Communauté d'agglomération. De plus, Jean Germain, sollicité par le collectif des enseignants en grève d'octobre 2008 à juin 2009 contre les réformes Pécresse, n'a jamais même répondu aux demandes de rendez-vous, et il a fait de même vis-à-vis des personnels hospitaliers. Soutien objectif du gouvernement Fillon sur de nombreux dossiers, il sollicitait les suffrages des Tourangeaux après 21 mois d'un gouvernement "de gauche" dont la politique universitaire est encore pire que celle du précédent gouvernement, sans compter Notre-Dame des Landes, le débarquage de Delphine Batho, les cadeaux au patronat etc.
Même avec une triangulaire et l'épouvantail du FN, unique ressort (bien rouillé) des militants socialistes, je suis très heureux de ne pas avoir voté pour la liste fusionnée PS/EELV hier. Et si j'étais Nantais, je me demande si je n'aurais pas carrément voté contre les apparatchiks du PS... hélas, eux ont été réélus... Maintenant, je sais que Serge Babary, blanc bonnet et clone patronal du ci-devant carabin-en-chef, ne sera pas meilleur pour la ville. Il faut tout de même noter aujourd'hui que se débarrasser des autocrates socialistes qui croient qu'il suffit de demander les vivats de la foule tous les six ans pour se maintenir sur leur trône, ça fait AUSSI du bien.
Tout militant réellement de gauche qui lit ces lignes est invité à en tirer les conclusions qui s'imposent en vue, non d'une inflexion, mais d'un véritable coup de barre à gauche des politiques locales et gouvernementales menées par le P.S. Pour combattre le FN et la droite, il faut mener une vraie politique de gauche, il faut changer les méthodes de gouvernance héritées du gaullisme et du mitterrandisme.
11:25 Publié dans Chèvre, aucun risque, Indignations | Lien permanent | Commentaires (1)
dimanche, 30 mars 2014
Langues & lueurs (Petit Faucheux, 29 mars 2014)
Hier soir, donc, après le quintette belge, électronique et mélancolique, Lidlboj, le Petit Faucheux, laissant carte blanche à son artiste en résidence, le contrebassiste Sébastien Boisseau, avait invité Jean-Paul Delore, récitant, et le duo formé, pour l’occasion, par Boisseau et Louis Sclavis. En général, les manifestations, lectures, rencontres et concerts organisés à l’occasion du Printemps des poètes sont l’occasion de mettre en valeur les côtés les plus stéréotypés, mais aussi les plus kitsch, de la poésie. (Je m’en étais même fait l’écho, l’an dernier, dans un blog créé au printemps et où je m’étais promis d’écrire chaque jour, soit 91 poèmes en anglais, pari presque tenu.)
J’avais donc quelques craintes. Pourtant, rien de tel. Il s’agit du programme Langues et lueurs, qui a déjà été présenté à plusieurs reprises.
Jean-Paul Delore avait choisi de très beaux textes qu’il a dits et joués à la perfection, avec une énergie totalement respectueuse des rythmes et des beautés déjà à l’œuvre dans les poèmes. Tant par la palette des compositions, qui allaient du strident au lyrique, que par ses modes de jeu, Louis Sclavis — qui jouait des clarinettes mais aussi du piano à pouces et de l’harmonica — transforme, de toute manière, tout en or irradiant.
C’était donc tout à fait réussi, très émouvant. Les textes étaient de Henri Michaux, Sony Labou Tansi, Dieudonné Niangouna, mais aussi de mes très chers Dambudzo Marechera (dont les poèmes ont fini par être traduits à l’instigation de Xavier Garnier (j’avais traduit les Amelia Poems il y a une dizaine d’années, sans jamais trouver de revue ni d’éditeur)) et Mia Couto (“L’adieusiste”, qui se trouve dans le sublime recueil Le fil des missangas – Chandeigne, 2010).
Il y eut un bis, ‘Le Mort joyeux’, dont Jean-Paul Delore s’est senti obligé de préciser que c’était du Baudelaire, reconnaissable entre mille. (Mais il a raison, on n’est jamais trop prudent.)
Je donne, en clôture de ce billet, la première strophe du poème de Marechera dit hier en version française, “Characters from the Bergfrith” (in Cemetery of Mind, Baobab Books, 1992, pp. 17-9) :
The mind is a bell whose rope
Is tugged by the senses;
The clangorous din
Is the effort of the innermost in us.
10:25 Publié dans Affres extatiques, Jazeur méridional | Lien permanent | Commentaires (1)
mardi, 25 mars 2014
Nantes, la fusion et le déshonneur ?
A Nantes, accord entre PS et EELV malgré le différend de l'aéroport
Les bans ont été promulgués lundi soir à 23h20. La socialiste Johanna Rolland, 34 ans, candidate adoubée par Jean-Marc Ayrault à Nantes, et l'écologiste Pascale Chiron, 39 ans, ont annoncé la fusion de leurs listes, au terme d'un accord obtenu au forceps. Dimanche, Mme Rolland est arrivée largement en tête en recueillant 34,5 % des suffrages, devant sa rivale UMP, Laurence Garnier (24,1 %), et Mme Chiron (14,5 %).
Selon nos informations, les écologistes revendiquaient au moins 15 élus, en cas de victoire confirmée dimanche aux côtés des socialistes. Sept postes d'adjoint auraient également été initialement mis dans la balance, dont des délégations à l'urbanisme et à la démocratie locale, ainsi que onze postes à la communauté urbaine. Selon toute vraisemblance, Mme Chiron figurera en troisième position de la nouvelle liste.
Les écologistes réclament un moratoire sur NDDL
Les écologistes ont profité de leur très bon score pour réclamer un moratoire sur le projet de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes. « Impossible de céder sur ce point alors que Mme Rolland a toujours indiqué qu'elle était favorable à ce projet », a-t-on tenté de faire valoir du côté socialiste. Une pirouette sémantique devrait permettre à chaque camp de jouer sa partition.
Trois remarques au sujet de cet extrait d'un article paru dans Le Monde ce jour :
1) Que les écologistes dans leur version politique soient, depuis déjà pas mal de temps, des girouettes pour qui telle ou telle prébende compte plus que les convictions théoriques, ce n'est pas un scoop. Il n'y a qu'à voir le record mondial d'avalage de couleuvres des pantins verts du gouvernement Ayrault.
Là, tout de même, c'est vraiment hénaurme.
2) J'objecterai à celles et ceux qui prétendent que la féminisation du personnel politique est le meilleur moyen de tourner le dos aux vieilles recettes politicardes, forcément taxées de phallocratiques, qu'en l'espèce, Mmes Rolland et Chiron n'ont pas besoin d'être âgées ou de sexe masculin pour se hisser immédiatement à la hauteur des bons petits tripatouillages dignes des années 50 ou de la Chiraquie.
3) Le journaliste aurait pu, dans le contexte, s'interdire l'expression métaphorique de l'“accord obtenu au forceps”.
18:41 Publié dans Indignations | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 22 mars 2014
DIY
Restless Romans telling me there is no blemish on my Flemish. DIY is double Dutch, a sleepless nightmare. Teabrew and shy knees.
Yes, she mollied with her apostrophe.
▬
23:54 Publié dans Aphorismes (Ex-exabrupto), Chèvre, aucun risque, Flèche inversée vers les carnétoiles | Lien permanent | Commentaires (0)