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mardi, 07 avril 2015

Hors Sénat

La semaine dernière, le Sénat vidait la loi sur la pénalisation des prostituées de son contenu en remettant même au menu le délit de racolage passif.

Aujourd'hui, le président du Sénat remet en cause la liberté de la presse et l'indépendance de la justice.

Finalement, je vais devoir donner raison à mon fils aîné, avec qui j'avais eu un désaccord il y a quelque temps : il faut supprimer le Sénat.

lundi, 06 avril 2015

Le français tel qu'il s'entend

« Meilleur il sera au centre de la commune, meilleur nous pourrons le vendre à bon prix. » (agent immobilier interrogé sur France 2)

.

Pâques à Loches

Donc, au moment où, d'ordinaire, je traîne mes guêtres du côté de la cathédrale (ou de l'archevêché (ou de la gare)), je conduisais Éric rue d'Entraigues (très au bout de cette rue), après avoir passé la journée avec lui, et en famille, à Loches, qu'il n'avait jamais visitée.

Le lundi férié décale ou interrompt les usages monotones du monde.

 

dimanche, 05 avril 2015

Entre les gammes

Moment parano.

Hier, Fersen a chanté environ 25 chansons, et aucune de mes préférées. Thomas, c'est un complot.

6 du dernier album, et ni “Mais oui, mesdames” ni “Joe-la-classe” ?

5 du précédent, et ni “Sandra” ni “Brouillard” ?

1 seule de 3 petits tours, et du coup ni La malle ni Gratte-dos ni Ce qu'il me dit ?

Sur Le pavillon des fous, ni Le tournis” ni Mon macabre ?

Et Né dans une rose aux abonnés absents ?

samedi, 04 avril 2015

Sept distiques ribéryens sur une innovation laitière

On a la Bourbansais le méga dégueulis

Qu'est fait au lait de girafe les chambourcis.

*

 

Plus dégueu que le lait ribot j'ai sans malice

Au colostrum de girafe les petits suisses.

*

 

Gerbe que préféru-je être hara-kiri

Qu'on me ferit bectu la Girafe-Qui-Rit.

*

 

Balzac drogué alignerit des paragraphes

S'il s'avait shooté aux yaourts à la girafe.

*

 

On a dur que le zoo breton innova

Par du lait girafon dans les Maminova.

*

 

Demandu-je à l'épicier monsieur s'il vous plaît

S'il a la girafe le Panier de Yoplait.

*

 

On va coûtecher plus le prix de l'Activia

Si que la laitière est fait la traite au Kenia.

vendredi, 03 avril 2015

Distiques ribéryens : Juppé & Nico

On a pénible Juppé qu'il a un butor

Si qu'il veule appeler Nico son labrador.

 

*

Pénible que j'a trouvé ça complètment nase

Qu'on est fait le débat avec petites phrases.

 

*

On le trouve bourges Sciences Po très cador

Juppé de sa vanne avecque le labrador.

 

*

Humour qu'il est fait fuser ce truc illico

Qu'à l'Élysée j'appel mon clébard ? quoi ? Nico !

 

*

Tandis l'autre s'énervit les facs le tchador

Alain vieux schnock plaisantit sur les labradors.

 

*

Entre le populiste et Alain très huppé

On a mal barré la journée de la juppe hé.

 

*

Tandis les fafs sont voulus bâtir miradors

On n'est rien mieux qu'on dit que parle labradors ?

 

jeudi, 02 avril 2015

« Ce caparniome »

Mon fils cadet revient de l'école et cite en pouffant, de manière répétée, un “Max et Lili” : — Mais qu'est-ce que c'est que ce caparniome !

Une fois relevée la prononciation correcte de « capharnaüm » (et la règle selon laquelle PH se prononce toujours /f/), on a pu apprendre, dans le Robert culturel, que le sens du mot, en français, provient sans doute d'une influence berrichonne : Capharnaüm, la ville de Galilée + “cafourniau” (berrichon : débarras, pièce en désordre).

 

Le cabajoutis est à l'architecture parisienne ce que le capharnaüm est à l'appartement, un vrai fouillis où l'on a jeté pêle-mêle les choses les plus discordantes. (Ferragus)

mercredi, 01 avril 2015

L'Europaleague (distiques retrouvés du 3 avril 2014)

Comme que Déméter blonde blés qu'à Cérès

Carton jaune recevi Turin Cacérès.

 


Virginia qu'elle aurut crié "les Gônes, allons !"

Qu'on a dur défendir avecque Gonalons.

 


Über-dégueu ç'a véritablement la crête

Hideuse de Pogba que le rasoir apprête.

 


Blessuré à coup sûr si que la jambe man-

Que protège-tibia avec l'enjambement.

 


J
uventus que n'est pas Old Lady sorbonnard

Si que Grandazzi footeux pas mégabonnard.

 


Hugo dit-me sa crête ont abominatrice

À Pogba qu'il étut plus laid qu'une Mantrisse.

 


Hip-hop que je disus comme la Marquise — yo ! —

Sortut à five o'clock contrée par Marchisio.

 


Charmes que cicatrice et je Franck Ribéry

Si ne pas me prendir pour de Paul Valéry.

 


Bien que si je n'ont pas votu pour Stéph Ravier,

D'écrivir Vučinić sans raccourcis clavier.

 


Hugo savant-il plus que je que moi daron

Me disut sur le "c" s'appellont un caron.

 


Un caron ? m'étonnus-je, où que d'avoir perplexe

Si que bien je pensus inversé circonflexe.

 


Bad Gones de sifflir où j'étions fatigus

De huées quolibets hurlements suraigus.

 


Paraît-on Wikipedia que ce Vučinić 

Commençut sa carrière au Sutjeska Nikšić.

 


Hugo m'est tendu livre NRF que je trouve

Du mouvement l'immobilité de la Juve.

 


Depuis qu'a entré sur le terrain Vučinić,

Le goal Lopes trouve on a dur et life's a bitch.

 


Cafouillis défensifs façon Jean-Marc Ayrault

Pour que tu te trouvis menu 1 à zayrault.

 


Comme on joue pressé trop contre la Juventus

On a le score dur bien au fond de l'anus.

 

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬

mardi, 31 mars 2015

Pandas PVC

De retour du garage (où j'ai déposé la guimbarde (réparée il y a 10 jours avec un boîtier papillon d'occasion — le tout avec dépannage, 330 euros tout de même), de nouveau calante et possiblement claquante), j'ai pris, sous le crachin (le beau fixe est un concept totalement disparu en Touraine, et il est à craindre que le beau temps tout court n'existe plus) et les bourrasques, de belles bouffées de la station d'épuration, et tout en longeant les ateliers, entrepôts et hangars tous plus laids les uns que les autres (et dont certains s'avèrent être des restaurants !), ai constaté qu'un grand panneau d'affichage vante, grand format des pandas à l'appui, les mérites du zoo de Beauval — ce panneau est implanté sur le parking de l'Entr'Aide Ouvrière, de sorte que les faces placides des pandas viennent frôler les volets en PVC gris, baissés, derrière lesquels se trouvent les chambres de l'Entr'Aide, cela le long d'une 2 x 2 voies bien sûr.

Je n'avais pas l'appareil photo avec moi, mais cette image m'impressionne, car elle ne peut en rien être un symbole... ou alors d'une très grande complexité. Un succédané à creuser.

 

▬·▬ Note en retour : un des premiers billets de ce blog était consacré à un autre bâtiment de l'Entr'Aide Ouvrière, beaucoup mieux placé, et convivialement.

lundi, 30 mars 2015

Quentin Meillassoux dans les jardins de l'archevêché

C'est à peu près tout ce qui me restera de cette fin de journée-ci, par un temps rafraîchi, qui ne m'a pas découragé pourtant d'aller lire un moment, vêtu de ma sorte de ciré, poursuivre la lecture d'Après la finitude.

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Je tire une tronche de silène. Pardon : de silure.

Normal, si près d'Amboise. (La professeure taïwanaise prononce “en bois”.)

vendredi, 27 mars 2015

On nettoie / la statue de François

J'ai sprinté pour le bus, et sprinté pour le tram — dix-huit minutes de porte à porte (enfin, sans compter les deux ou trois qu'il me faut pour rallier mon bureau depuis la place Anatole-France). Ce matin, pour un peu, les transports en commun auront failli être aussi rapides que la bagnole.

S'essouffler n'est pas mauvais. (Benjamin Péret ??)

En tout cas, au sortir du bureau de tabac, le député socialiste affichait, je crois, Le Figaro.

 

Depuis le pont Wilson, sous un soleil resplendissant qui suffit à mettre en verve, aperçu encore trois cormorans, dont un volait en direction du pont, du tramway, de mon livre.

rabe.jpg

 

Entre la place et l'Université, me suis arrêté pour photographier Rabelais, à qui deux messieurs affairés refaisaient une beauté de marbre. Celui qui se trouvait en bas (à commander le monte-charge) m'a salué — quelle idée de saisir François reblanchi dans un nuage de buée qui cache l'inscription !

jeudi, 26 mars 2015

Sens le latin

Les “défenseurs” des langues anciennes qui poussent des cris d'orfraie depuis deux ou trois semaines ont souvent le chic pour choisir les arguments les plus faux ou les moins convaincants. Mais là, on passe le mur du çon, comme on dirait dans le Canard enchaîné.

J'ai fait huit ans de latin et quatre ans de grec entre 1986 et 1994 — et j'étais au moins aussi inculte ( : avec une culture fragmentée, sans substrat) que le “jeune des années 2000” décrit par ce type idiot qui n'a jamais vu un jeune des années 2000.

 

Un seul exemple :

« Ignorant la langue, tu saisiras quelques tronçons de savoir objectif, mais le génie t’en échappera, la cohérence profonde t’en sera étrangère. Ce savoir effacé, cette mémoire perdue te priveront de fait du lien le plus direct avec Rabelais, imbibé de latin, avec Boileau, Racine, Corneille, La Bruyère, qui tournent sans cesse autour du paradigme antique ; tu ne saisiras pas les sous-entendus de la pensée des révolutionnaires de 1789, ni la sensibilité de Rousseau, lecteur de Plutarque ; tu ne verras pas bien ce que Victor Hugo peut bien avoir à nous rebattre les oreilles de Tacite et Juvénal pour moquer Napoléon le Petit ; tu resteras sourd aux envoûtements de la poésie symboliste, entichée des élégiaques latins ; tu te gratteras la tête lorsque Camus te parlera de Sysiphe [sic - M. Sylvain n'est pas très fort en orthographe hellène], Giraudoux d’Electre, sans même parler des auteurs italiens, anglais, espagnols, allemands tout imprégnés de culture grecque et latine jusqu’à ce jour. »

Je connais quelques certifiés de lettres actuellement en exercice et qui ne comprendraient pas la moitié de ce paragraphe. Donc le problème doit être ailleurs, ou plus lointain, non ?

Par ailleurs, la façon dont on m'a enseigné le latin jusqu'en première (pour ne rien dire du grec, pour lequel j'étais très mauvais) était totalement coupée de toute culture ou de tout élément historique, de sorte que des faits constitutifs aussi banals que les périodes royauté/République/Empire, je les ai découverts en hypokhâgne, ou peu s'en faut. Mon fils aîné, qui fait du latin depuis l'an dernier (5e) mais qui, surtout, s'est beaucoup passionné d'histoire antique depuis fort jeune, apprend le latin avec une méthode qui va beaucoup "moins vite" pour ce qui relève des déclinaisons et des conjugaisons, mais qui est très supérieure dans les rapports de l'enseignement avec la culture, l'histoire, et même la linguistique (sans jamais prononcer d'aussi gros mots).

mercredi, 25 mars 2015

Gulf Stream

“Almost at once, like the Gulf Stream breaking up an iceberg with its warm currents, dispersing it, their party disintegrated as it reached the ballroom and merged with the crowd.”

—— a sentence I read tonight in Durrell's Balthazar ——

 

Arctic melt leading to weakest Gulf Stream in a 1,000 years

Demain, j'en parlerai avec la mère de Julie : début de printemps froid — encore un mois de mai dégueulasse ?

mardi, 24 mars 2015

Michelet

« J'ai vu, non pas dans les marais, mais sur les hauteurs de l'Ouest, aimables et verdoyantes collines, couvertes de bois ou de prairies, j'ai vu d'immenses eaux pluviales séjourner sans écoulement, puis, bues d'un rayon de soleil, laisser la terre couverte d'une riche et plantureuse production animale, limaces, limaçons, insectes de mille sortes, tous gens de terrible appétit, nés dentus, armés d'appareils admirables, d'ingénieuses machines à détruire. Impuissants contre l'irruption d'un monde inattendu qui grouillait, s'agitait, montait, entrait, nous eût mangé nous-mêmes, nous luttions au moyen de quelques poules intrépides et voraces, qui ne comptaient pas les ennemis, ne discutaient pas, avalaient. Ces poules bretonnes et vendéennes, braves du génie de la contrée, faisaient cette campagne d'autant mieux, qu'elles guerroyaient chacune à sa manière. La noire, la grise et la pondeuse (c'étaient leurs noms de guerre) allaient ensemble en corps d'armée, et ne reculaient devant rien; la rêveuse ou la philosophe aimait mieux chouanner, et n'en faisait que plus d'ouvrage. Un superbe chat noir, leur compagnon de solitude, étudiait tout le jour la trace du mulot, du lézard, chassait la guêpe, mangeait la cantharide, du reste devant les poules respectueux et toujours à distance. »

Michelet, L'Oiseau, 1867.

Le savez-vous, le sais-tu, je n'ai toujours pas lu un seul livre de Michelet ; pourtant, je tourne autour depuis très longtemps. Dans le froid entre les étagères je pourrais creuser et faire remonter à la surface les billets dans lesquels peut-être j'ai déjà exprimé ce regret, cette envie, cet à-quoi-bon. Rien ne serait ramené dans mes filets, grande marée ou pas, sinon encore quelque allusion de côté aux oiseaux, via Cage finalement. Et j'écris désormais pour les oiseaux, j'entends les trilles des merles qui font leur nid dans le cyprès près du néflier.

lundi, 23 mars 2015

Après l'infinitude

Un grand soleil, ce lundi soir, et donc après m'être promené, avoir — comme lundi dernier — posé mes fesses en terrasse devant la gare de Tours.

bière.jpg

 

Balthazar, un peu, qui m'ennuie.

Commencé la lecture d'Après la finitude de Quentin Meillassoux. Beaucoup aimé ce début, la pensée de l'ancestralité : voilà un projet compréhensible.

 

Ma déconcentration pourtant, forte, lorsque deux voisins fraîchement installés ont commencé à comparer les mérites du vodka martini et du picon bière, avant d'enchaîner sur la Fête de la bière et « les potes routiers qui font vraiment chier y en a ils parlent que de camions y en a même qui sont assez cons pour acheter des bavettes avec leur fric faut être con quand même ».

Marché de nouveau.

Puis attendu, comme chaque lundi, après avoir garé la voiture rue des Ursulines (pour une fois), au bas de l'escalier du Conservatoire, qu'en redescendît Oméga.

 

dimanche, 22 mars 2015

Le Concert du dimanche

On a mégapuant au milieu de la foule 

De l'Opéra de Tours les gogues qui refoulent.

 

Concerto symphonie qu'on connaître l'adage 

Le parterre est 120 ans de moyenne d'âge.

 

On a beaucoup urgent d'appelle le samu 

Vu comme le parterre ils sont tous clabotus.

 

On a beau Prokofiev Roméo et Juliette 

Si ça roulit bien sur les fauteuils à roulette.

samedi, 21 mars 2015

Le yuzu ?!?

On a miam-miam le thé et le tiramissou

Japon qu'on s'a baigné solstice le youssou.

*

On s'a trompé de son ! Prend-on-me d'un zazou !

Ce distique est le bon rime avec pour “yuzu” !

*

On a aussi miam-miam de l'omelette aux œufs

Si qu'en vrai yuzu ça se prononçut yeuzeu.

On Guptill's double ton

An exceedingly well-written piece on an amazing game.

“Bouncing off Guptill, New Zealand amassed 6/393, furthering the West Indies' recent record of quantum toothlessness.”

“The restless disposition of the crowd seemed to say that if they had wanted to see dots, they would have gone to an Australian aboriginal art show.”

“The Kiwis' blows were the whipcracks of the rampant. The Windies' were the flailings of the doomed.”

 

▬▀¦▄█¦▀▬

 

Note de bas de page

5.35 am

194* for 149.

In a few minutes I'll be able to say I've watched a little of Guptill's double ton live.

10:36 Publié dans Ex abrupto | Lien permanent | Commentaires (0)

vendredi, 20 mars 2015

Les Bonheurs du concessionnaire (& alia)

Le compte CCP on a bien durillon

Clio qu'on est changé le boîtier papillon.

 

Cicéron golri changé les pneus la Prius

Et le surendettement on l'aurait durus.

 

*

 

Plus renard caramel qu'au fond d'un ramequin

On est vu le rugbyman hipster et rouquin.

 

Match qu'il est plus sopo que la mouche tsé-tsé

Italiens et Gallois qu'on marquut dizessé.

Quixotry (n'est pas le quichottisme)

“The Egyptian Government, with the typical generous quixotry the Levant lavishes on any foreigner who shows a little warmth and friendliness, had offered him a means to live on in Alexandria.” (Justine)

J'ai lu cette page en me rendant à Paris jeudi matin, dans le train, et me suis dit que ce “quixotry” ferait un excellent exemple de terme qu'il serait faux de traduire de façon calquée - le contexte indique clairement qu'aucun mot français formé ou forgé sur ‘Don Quichotte’ ne transmettrait l'idée.

L'adjectif “quixotic”, plus courant ou attesté, est d'une extension sémantique très supérieur au français ?quichottesque. On le traduit généralement par chimérique ou irréaliste, ce qui affaiblit considérablement, bien entendu, l'allusion culturelle — mais comment faire autrement ? l'adjectif “bovaryen” dit encore autre chose.

——— Or, je n'ai rien dit de cet exemple encore frais de sa peinture l'après-midi au séminaire sur les Intraduisibles de ma collègue et amie Yen-Maï Tran-Gervat... mais c'est elle qui a parlé, dans un autre contexte, de... Don Quichotte !

jeudi, 19 mars 2015

Bribes d'un voyage

9 h 05. afrique du sud.jpg

 

 

 

 

9 h 40.

On a corpopétrucien le froid qui nous tanne 

Et mégaglagla le cureton en soutane.

 

18 h 36. guillevic.jpg

 

 

 

 

19 h. Le type qui lit Rabhi derrière moi est une caricature de geek branchouille sursapé.

mercredi, 18 mars 2015

Bardo...

     C'est dingue, comme tout le monde était (fut) Charlie, pendant huit jours au moins, et comme les exemplaires de Charlie moisissent dans les kiosques, tout le monde a recommencé à se foutre de la guerre mondiale qui se poursuit partout, a frappé aujourd'hui dans un musée magnifique, faisant 22 victimes (dont les assaillants).

Le “Pays de merde” & le géant suédois. Distiques ribéryens d'inspiration shellerienne.

Zlatan qu'il a distrait disparu quand il râle

Trouvu pays merdique au carnet à spirale. *

 

Ibra comprendu-je que tout le temps il gueule

Si toujours il courit et sent toujours tout seule.

 

Si comme alors qu'il y en a dormir aux fenêtres

Suédois il a tatoué même à l'urètre.

 

On a dur le feeling pour le pays de meurde

Si donnez-lui du ketchup pour son hambeurgueurde.

 

On a pareil Billy nettoie son saxophone

Que Zlatan postit excuses sur son smartphone.

 

Mégagolri-je le scopitone exocette

Sheller d'un péqunot en sandale et en chaussette.

 

 

* Är distraherad och arga grinig Zlatand

Han säger i en pärm taskig een skitland.

 

 

16 mars.

Vénér-il qu'est été battu les Girondins,

Zlatan est dit Frankreich ç'a shit (du gros crottin).

mardi, 17 mars 2015

Distique électoral

Golri-je très beaucoup qu'en guise de gros NAC

Frédérique Thomas mec du POI en sac FNAC.

 

Loin d'être en voie de disparition, après bientôt trois ans d'existence, la forme du distique ribéryen, toujours vivace sur Facebook, est contagieuse. En effet, depuis pas mal de temps déjà, mon épouse et moi correspondons par sms ainsi composés. De la sorte, elle m'a envoyé tout à l'heure, de l'école élémentaire où elle déposait notre fils cadet, ce témoignage de la campagne électorale. Pour mieux comprendre le distique susdit, je rappelle qu'un NAC est un Nouvel Animal de Compagnie — et pour le dire convenablement, à signaler que le sigle du Parti Ouvrier Indépendant se dit /poj/ (poï), comme dans les chansons d'Enrico Macias (poï poï poï zaï zaï zaï).

lundi, 16 mars 2015

Dîner dans l'herbe à Robinson

Il est crucial de ne pas laisser filer (s'effilocher) ce projet.

Lundi dernier, sous le coup (reprendre Oméga souffrant à l'école, appeler en urgence pour informer le Conservatoire de son absence), je n'ai rien écrit. D'ailleurs, j'ai passé près de deux semaines à ne pas écrire, si ce n'est sur Facebook (ce n'est pas rien).

 

Ce lundi, je parviens à me garer quasiment devant l'entrée du Conservatoire, donc on poireaute avec Oméga au premier étage en attendant le professeur. (Je conserve ce pseudonyme d'Oméga pour mon fils cadet, mais il y a, dans son groupe, une Calixte et un Robinson. Sociologie des conservatoires...) Tandis qu'on poireaute, j'ai le temps de lire deux poèmes brefs de Pieyre de Mandiargues (j'avais empoché fissa, avant de sortir de la voiture, le petit volume de l'ancienne collection NRF Poésie) et surtout un long poème en prose, beau quoique non dénué de quelque tendance à la chichiterie, dans un style très Julien Gracq première manière.

Après le début du cours, je dévale les marches, sors dans la rue, vais à la gare prendre mes billets au guichet automatique — procédure qui paraît déjà archaïque et que je préfère, pour ma part, à la réservation sur le Web et à l'impression en ligne, beaucoup plus lentes en fin de compte — avant de voir s'installer devant le guichet proche du mien, une star locale, Périco Légasse ; à cette apparition j'ai ensuite consacré un distique ribéryen. J'écoute quelque temps un jeune pianiste, mais l'acoustique est immonde, il a beau jouer fort bien on n'entend rien.

Je m'installe en terrasse (il fait meilleur dehors, au soleil d'avant-printemps, que dans le hall de gare balayé par un vent glacial), commande une Leffe — depuis combien de temps n'avais-je pas sifflé une bière... — et m'enquille la fin de Juste ciel. À la pharmacie, je rachète du Doliprane 500 en sachets, vais finir de lire mon Chevillard dans la salle d'attente du Conservatoire. Oméga finit par sortir, très content de la leçon ; pourtant, même la partie chant choral a été remplacée désormais par du solfège.

 

 

Le chronotope mue imperceptiblement ; cette fois-ci, j'ai traîné mes guêtres plus du côté de la gare. Il y passe un monde fou. Si j'avais décidé de décrire en direct passants et passantes, je me serais haché la main. Le nombre de gens qui parlent à voix (très) haute dans leur portable est particulièrement frappant. Sur l'esplanade, autour du limule géant en verre que battent de vigoureux jets d'eau claire, on se sent au centre d'une grande ville, d'une vie frénétique, sentiment que je n'ai presque jamais à Tours.

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dimanche, 15 mars 2015

Zlatan et le “pays de merde”

Vénér-il qu'est été battu les Girondins,

Zlatan est dit Frankreich ç'a shit (du gros crottin).