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lundi, 10 août 2015

“dans la mousse on joue”

dans la mousse on joue au croquet

rêverie landaise gasconne

avec le maillet qui déconne

& les jappements du roquet

 

un peu de blanc dans la bonbonne

cigales grillons & criquets

la nuit rebattre le briquet

autant au charbon qu'à Narbonne

 

& pour balpeau viser l'arceau

du sable ! d'où en remplir un seau

humer les bouses les lessives

 

face à mon coup si tu esquives

difficilement le fleuret

un lézard rira du muret

 

samedi, 08 août 2015

“de quel fléau”

de quel fléau sommes-nous dupes

dans cette immense droguerie

la flamme plus jamais nourrie

par les loriots et les huppes

 

 

en crachant les noyaux des drupes

nous engendrons l'anticyclone

l'éros quelque peu asynchrone

en arrachant la fleur des jupes

 

la poésie n'est pas guérie

des saletés qui l'ont fleurie

un millénaire tant et plus

 

c'est tout au fond d'un trou d'obus

qu'on entend ce qui nous motive

un crachat de locomotive

 

jeudi, 06 août 2015

“sur le canapé smaragdin”

vous allez faire vos valises

sur le canapé smaragdin

votre haleine de ragondin

encensez-la dans les églises

 

la volte des vertugadins

des bonbecs et des friandises

faut-il que l'on vous le redise

on ne trouve pas ça gueudin

 

alors le sorbet abricot

& l'ami Fra Angelico

ithyphallique mais pioupiesque

 

dans mon rêve écru asticot

vomit un tabernak de fresque

partez je vous envierais presque

 

mercredi, 05 août 2015

“au diable ce qui tarabuste”

au diable ce qui tarabuste

ce qui taraude & qui transit

ne sommes-nous pas en transit

la chair plus frêle qu'un arbuste

 

à peine si on dit prosit

en redressant fiérot le buste

on trouve le tintement juste

& la faucheuse échabouzit

 

ainsi ce qui nous tracassait

fait comme un vieux riff de reggae

c'est un fantôme qui passait

 

inutile d'arrouméguer

pour le bal ou pour la flibuste

oublie ce qui te tarabuste

 

mardi, 04 août 2015

“le tracteur se rend au comice”

le tracteur se rend au comice

inertia omnia pliat

est-ce un Vierzon ou un Fiat

le diesel coule en son calice

 

on vient d'Orthez de Sallespisse

en Mercedes ou en Dacia

omnia pliat inertia

la fête n'est qu'un précipice

 

à huit heures d'un air ronchon

en buvant le café au verre

dévorer les pieds de cochon

 

la pluie leur a donné congé

mais ils mangent d'un air sévère

les tripes le pain épongé

 

lundi, 03 août 2015

“vous allez bouffer vos rollmops”

vous allez bouffer vos rollmops

& vos raynal&roquelaure

toi le triste tyrannosaure

& toi l'infect tricératops

 

dans le théâtre d'Épidaure

je jouais Khephren ou Khéops

je grillais les feux et les stops

j'étais le lapin Isidore

 

vous allez becter vos endives

& ravaler votre salive

imbéciles uintathériums

 

on n'aurait pas l'humeur saumâtre

si mordillant nos critériums

vous n'aviez foncedé le théâtre

 

“dans les arènes de Panjas”

cette seconde n'a duré

dans les arènes de Panjas

que pour laisser l'autre bécasse

s'adosser à l'ancien muret

 

le teckel parti la queue basse

& toute une ménagerie

l'embarquement sa vacherie

bien pire encore qu'à Habas

 

tout ça l'été c'est le bonheur

ou quelque chose d'approchant

dont nous traverse le plain-chant

 

tandis qu'à la perche on remballe

l'ivrogne & son énorme balle

foin des lourdingues déconneurs

 

dimanche, 02 août 2015

“le très long cierge”

le très long cierge allumé

fait valser dans l'air du lundi

la citronnelle dont on dit

que son âpre embrun parfumé

 

éloignera bien ces maudi

-tes zézayantes dont le mé

-rite est d'avoir encor cramé

une nuit blanche (on s'enhardit

 

à risquer des vers difficiles)

le café rendrait plus débile

& le miel bouche les artères

 

mieux vaut s'encanailler sous terre

directement que l'on astique

son cadavre sans la moustique

 

samedi, 01 août 2015

“les aboiements du labrador”

les aboiements du labrador

& la pluie en pleine sourdine

c'est le mois d'août qui se radine

en novembre de chanvre et d'or

 

dans la mémoire on se calcine

pas besoin de jouer les cadors

pour qui confond peut-être encor

le laurier-rose et la glycine

 

y a-t-il vraiment une raison

à ce temps de flotte et de pisse

été après été dans la

nasse de quelque sot horla ?

peu de chance que quelqu'un bisse

un sonnet pour chaque saison

 

lundi, 27 juillet 2015

“le fourgon tricycle Piaggio”

le fourgon tricycle Piaggio

rouge rutilant que j'ai a-

cheté hier pour rien et à

un vieux barbu nommé Giorgio

 

(ou peut-être était-ce Andrea)

à son volant mes bons petiots

je vais trimbaler mes gaffiots

dans toute l'Europe, béat

 

— c'est le modèle minuscule,

hormis moi et le chat Hercule

(qui se nomme en fait Er-co-le)

 

on n'y met pas une souris —

mais foin de ces amphigouris :

mon Piaggio va décoller !

 

mardi, 23 juin 2015

Le Loup & l'Agneau génétiquement modifié

La raison de l'INRA est toujours la meilleure :

Nous l'allons montrer tout à l'heure.

 

Un Agneau qui baguenaudait

Dans le courant d'une onde pure

Vit survenir un Loup, affamé d'aventure

Et que le surf en ces lieux attirait.

– Qui te rend si hardi de troubler mon breuvage

Avec ton ombrelle sauvage ?

Tu seras châtié de ta témérité.

– Sire, répond l'Agneau, que votre Majesté

Fasse attention à ses écailles

(C'était un Loup un peu poiscaille)

Et n'aille pas, en discourant,

Se choper un peu du courant 

Que j'envoie à peine on me touche.

– Peu me chaut une telle douche ;

Ce sont là pures balivernes...

Le Loup s'approche avec sa planche, et Jules Verne

Ne l'eût pas mieux exécuté :

À l'Agneau pourtant prévenant

Le voilà électrocuté !

 

Dans notre assiette ainsi qu'au fond de l'Océan,

Qu'on le dise ailleurs ou céans,

L'agneau n'est plus du tout-venant.

 

15:29 Publié dans Ex abrupto | Lien permanent | Commentaires (1)

samedi, 06 juin 2015

36.05 ░

Si vous avez googlé ‘Comment ressusciter les tagliatelles d'Elkabbach à la cour de Weimar ?’, vous êtes au bon endroit ; et sinon restez quand même.

(Olivier M.)

 

Je suis en poste à Tours depuis treize ans. Parmi les étudiants qui sont devenus des collègues, puis des amis, il en est un que, même s'il est éloigné dans de très lointaines et barbares terres, je retrouve toujours avec joie dans le monde virtuel, et équanimité alcoolique dans le monde réel. (C'est un excellent dessinateur, de plus — talent qui m'épate toujours.)

 

(explication de la série dans laquelle s'inscrit ce billet ICI)

19:22 Publié dans 10 ans | Lien permanent | Commentaires (1)

36.04 ░

Rien de plus terrorisant que l'obligation de paraître intelligent. 

(Valérie S.)

 

Ayant, fort heureusement, reçu très peu de témoignages, je suis encore “dans les clous” pour les publier en ce jour anniversaire. Valérie est une de celles qui m'a le mieux et le plus lu, le plus régulièrement surtout. Il m'est impossible d'écrire dans le détail tout ce que ce site lui doit.

 

(explication de la série dans laquelle s'inscrit ce billet ICI)

19:06 Publié dans 10 ans | Lien permanent | Commentaires (1)

36.03 ░

Le blogue du Saint-Gal je l'aime trop le lire

Comment que ses idées elles me font bien rire

(Frank Ribéry-Pranchère)

 

Dix ans de Touraine sereine, et du cap fixé au début, j'en suis passé au bazar absolu. C'est ce qui plaît, et qui me plaît.

(explication de la série dans laquelle s'inscrit ce billet ICI)

09:40 Publié dans 10 ans | Lien permanent | Commentaires (1)

vendredi, 05 juin 2015

19 envois ▒ 6

clés pour tinter

baisser la voix sur le balcon

heurtoirs de portes

été torride sur l'estuaire

yeux du judas

répare ce qui désempare

pareils à tout ce qui brille

yeux les tiens

remparts ouverts à tous les vents

lisent d'autres messages

envolées lyriques

 

10 ans moins 1 jour

Demain, ce carnétoile aura dix ans.

 

Le 3.600ème billet a été publié hier, et pour fêter les 3.652 journées d'existence (parfois discontinue) de ce chantier d'écriture, je demande à tous ceux qui le souhaitent, lecteurs anciens ou récents, amis FB  non-lecteurs, de m'offrir une phrase qui sera publiée sous leur nom, sous un pseudonyme ou sans nom, au cours de la journée du 6 juin, assortie d'un petit commentaire de ma part.

 

La phrase, avec sa signature, peut être déposée en commentaire à la suite de ce billet.

20:14 Publié dans 10 ans | Lien permanent | Commentaires (3)

jeudi, 04 juin 2015

19 envois ▒ 5

comme nous avons parlé

bleu comme ce tissu

hors de tout langage

écru comme la toile

yeux surtout

rouge à la semblance du soleil

paroles dans le vent brûlant juin

yeux pers évidemment

répétitions paroles

lumière verte de juin brûlé d'amour

entractes et rideaux

 

mercredi, 03 juin 2015

Pour fêter une éléphantelle. Sonnet augmenté à la manière de Samain.

Un mot, ce n’est point bagatelle :

Pour sacrifier sur cet autel

Dans quelque vineux coquetel,

Fi de la rime accidentelle !

 

Gavé donc de tagliatelle,

J’ouïs dire qu’en un châtel

Wallon naquit (quel fier cheptel)

Nang Faa, une éléphantelle !

 

Sur le champ j’alerte un cartel :

Larousse, aussi l’homme aux bretelles

(Alain Rey) via le minitel !

 

L’accord de porte-jarretelles ?

Laissez tomber, mon cher Untel !

Rien ne capte la clientèle

 

Comme ce mot d’éléphantelle !

19 envois ▒ 4

comment ressusciter

bête je suis je fus

heureusement le bonheur

été composé

yeux les tiens

ravissement du foudroyé

passionnés

yeux aveuglant

rapiècements de discussions

la lumière même des mots

entre les carreaux du vichy

 

Animaux-valises (avec métiers)

en famille, sur une proposition d'A.-G. J.

Pumaquignon.

Porc-épicier.

Okapiculteur.

Potamochercheur.

Lapingénieur.

Poulainstituteur.

Atélectricien.

Professeur des écolobes.

Cerf sikafetier.

Canartiste.

Colvérificateur.

Lapintre-en-bâtiment.

Lamaçon.

Furéboueur.

Chauve-souriziculteur.

Caprincipal.

Vervétérinaire.

Aurockeur.

Wombatteur.

Millepâtissier.

Tapirotechnicien.

Capybaramoneur.

Tatoubib.

Chameaudiste.

Watussidérurgiste.

Okapilote.

Flamandoliniste.

Makinésithérapeute.

Fossa-peur-pompier.

Gorfoutballeur.

Singérant.

Thylacinéaste.

Alligatorthodontiste.

Calamarchand.

Émeunuisier.

Dinosaurthophoniste.

Kangouroutier.

Pélicancérologue.

Chloropterrassier.

 

Galago-godancer.

Pécaripatéticienne.

Vendeuse-chez-Étamanoir.

mardi, 02 juin 2015

19 envois ▒ 3

cacher la lumière

baste on pourrait

hennir chanter

éternellement replier

yeux biais de la bien-aimée

reptile d’une autre mémoire

plis & cheveux

yeux rivés au guidon

rire & sourcillements

l’encre sur le cahier

embrassades

 

lundi, 01 juin 2015

19 envois ▒ 2

cerises, je l’écrivais

botte en touche

humeur de la folie d’aimer

étamines dans la distance

yeux les nôtres

regardées par nous les volutes

perdus sur le fil éloigné

yeux dans le vague

regards les miens

latin pour le gaffiot poussière

enfin les nôtres

 

Pour fêter les 3 ans des distiques ribéryens

Monfils il a vraiment méga beaucoup grippé

Si France 2 écrivut grippe avec trois p.

 

On a beaucoup content que bientôt j'a le clash

Golri d'été lancé Taisez-toi Elkabbach !

 

******

 

Le sorbet Oasis vraiment je suis été

Pas golri du slogan “vivemangue l'été”.

 

Clash of Clans ç'a un jeu qu'est pas l'air folichon

Si comme Mister T chevauchut un cochon.

 

 

*****************

Golri-je l'entraîneur ressemble un gros minet

Si qu'il est sévillan les cheveux gominés.

 

Grosse égalisation 2 à 2 mazeltovsk

Les Sévillans ont dur Dnipro Dnipropetrovsk.

 

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À la maison on a beaucoup meilleur qu'au RU

Miam-miam le mercredi brandade de moru.

 

*

dimanche, 31 mai 2015

19 envois ▒ 1

chaque moment

beauté & douceur

hésitations

étonne-toi que je m’accroche à ton

yeux les tiens

rire au balcon des cerises

paraissent tantôt gris-vert

yeux les tiens

rarement de noisette opale

luisent de ton brillant mat

enfin nous

 

 

vendredi, 29 mai 2015

W.M. 69 : Herzogin Anna Amalia

Anne Amélie de Brunswick,

Sa perruque, il paraît, fait tchouic

Sur sa robe en cachemire.

Quant à son Erwyn & Elmire

Pardon, j'y entrave que couic.

 

jeudi, 28 mai 2015

W.M. 68 : Caroline Herder

uite des 9 limericks “Frauen in Weimar”

Sans l'opiniâtre talent

De Karoline Flachsland,

Nous ne connaîtrions, des œuvres de Herder,

Qu'une poignée d'apophtegmes plutôt boudeurs.

D'elle célébrons le génie polyvalent.

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