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samedi, 08 octobre 2016

2+1 distiques ribéryens

8.10.2015

On a vraiment heureux et froh et puis happy r

Ien qu'on est réussi la pesée du tapir.

 

Croivu-je le véto qu'il est bu du picrate

S'il est pas réussi sexer le suricate.

 

7.10.2016

Content-je miam miam plus meilleur qu'une cougare

Ce soir qu'est la recette du gloubi bulgare.

 

vendredi, 07 octobre 2016

Saints du 7 octobre [2013]

Avec son casque en cuir, notre ami Armentaire

S'apprête à embarquer dans un hélicoptaire.

Autour de lui les pales

Vrombissent en rafales :

Voici un limerick quelque peu fragmentaire.

 

Notre jardinier, Bacchus,

Adore les hibiscchus.

Il soutient mordicchus :

« C'est mieux que les crocchus »

— Remerciez-moi d'éviter d'autres rimes en -cchus.

 

Ce qu'aime le vieux Canog

C'est un pion de rhum dans son grog.

Dès qu'il a éclusé

Deux trois mugs, le pépé

Se met à frétiller comme Kylie Minog.

 

Mon professeur de chant, prénommé Elzéar,

Nous impose toujours des trucs de Guybéar.

Sérénade à madame

Ou bien À Amsterdame —

Et que sert que nous le traitions de ringuéar ?

 

Critiquant tout, certain Ethère

Trouve ma poésie déléthère.

Quoique ma plume soit prudente,

J’ai l’art des rimes décadentes,

Et ne peux point du tout meuthère.

 

Un ami d'enfance, Gérold,

Est sosie du chanteur de Gold.

« Le prochain qui m'appelle Emile,

Je le balance aux crocodiles ! »

(This line is slightly oversold.)

 

jeudi, 06 octobre 2016

L'assassinat dans les bois

Au retour de la course d'orientation, dans le bois de Larçay, mon fils aîné m'a notamment appris que Paul-Louis Courier avait été assassiné, et justement là, qu'il y avait une stèle. Je lui ai appris, sommairement, qui était (ou plutôt : qui fut) Paul-Louis Courier, dont un des titres de gloire serait d'être l'auteur le moins vendu de la fameuse collection Pléiade. Paul-Louis Courier possédait de vastes bois à la lisière de Véretz et de Larçay.

On a fini par partir pour le Conservatoire, avec le cadet cette fois, comme tous les jeudis, et après un créneau très délicat rue des Ursulines – mais la place non payante valait la peine – et déposer le garçon à sa leçon de solfège qui n'est pas exactement l'objet d'un désir fou, me voici à traduire dans un café. Je ne dis pas ce que je traduis, car je suis en pleine prospection, mais enfin j'ai décidé de me remuer un peu, et qu'est-ce que c'est agréable, toujours, de traduire un livre entier. Tyrannie et immense plaisir.

Il faisait grand jour, grand soleil, à cinq heures. Je pense qu'en sortant du café vers 18 h 20 ça commencera à grisailler.

 

[Ce qui m'advient, aussi, un jeudi soir, en sortant du café rue Colbert, c'est de tomber sur un fourgon de police avec pas moins de cinq flics entourant un clochard au crâne et à la nuque entièrement ensanglantés, après avoir entendu ce qui devait être une rixe. Puis m'éloigner et passer devant la galerie Sanaga, rideau de fer tiré, fermée donc, où la vitrine a encore changé, cette fois avec une incursion de quelques objets peut-être asiatiques ou micronésiens.]

Saints du 6 octobre

Mon meilleur pote, Adalbéron,

Est très fan de Martin Veyron.

Les filles l'adorent :

Il est musclé comme une amphore

Et il a les yeux vairons.

 

Mon autre meilleur pote, Barse,

A épousé une vraie garse.

Vrai, elle lui fait de l'effet —

Il danse devant le buffet

Et joue le dindon de la farse.

 

Un autre bon pote, Macaire,

N'adore que Cora Vaucaire.

Trois petit's not's de musique,

À la fin, moi, ça me fatique :

Je voudrais m'exiler au Caire.

 

Je ne vois plus beaucoup Pardoux,

Qui était gras comme saindoux.

Enfin, bref, je m'égare...

Il était chef de gare :

Dis, Pardoux, le train part d'où ?

 

Un ami breton, Yvi,

A figure de ravi

De la crèche.

Où il crèche ?

Sorry, je ne sais où il vit.

mercredi, 05 octobre 2016

Un tiers de vie

Au travail, dans l'amphi A, dès 7 h 20, j'admire le travail de la femme de ménage tout en préparant mes dossiers et mes diaporamas, et constate, vu tout ce que va dénicher et pousse le balai, que les étudiants sont des sagouins.

Auparavant, elle m'a fait remarquer, après que nous nous sommes salués, que j'étais matinal. Pas faux. Et m'a demandé si ça ne me gênait pas qu'elle continue. Au contraire, j'avais peur, moi, que ça l'embête que je sois là.

Encore auparavant, dans le tramway, je me suis aperçu que j'aurai bientôt 42 ans et que, comme j'ai commencé ma carrière tourangelle en septembre 2002, j'ai donc passé un tiers de ma vie ici ; j'espère être encore là à 56 ans pour signaler une demi-vie, mais qu'à 70 ans “ils” m'auront laissé filer.

On verra.

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mardi, 04 octobre 2016

Le retour des limericks du martyrologe (saints du 4 octobre)

Un traducteur nommé Amoun,

Disciple de Josée Kamoun,

Traduisait à tour de bras

Même un truc comme Hudibras

Sur le parking du Grand Moun.

 

Mon ami Audacte

Est autodidacte.

Pour la moindre fouille

À fond il se mouille :

D'ailleurs il habite à Bibracte.

 

La très prude et jolie Domnine

Est plus menue qu'une ménine

De Velasquez.

Son chien, qu'elle tient en lez,

Est énorme et pue des canines.

 

Saint Gouria

Criait Gloria

Dans les rues de Kazan,

Vêtu comme un tarzan.

D'admirateurs ? une noria.

 

Un coiffeur nommé Madalvé

N'est jamais vraiment bien lavé.

Bien qu'il dise « tout baigne » ,

L'est crasseux comme un peigne :

Son shampooing, selon lui, n'est pas désenclavé.

 

Un vieux constipé, Pétrone,

Passe son temps sur le trône.

« Le poisson a des branchies

Et l'âme ses entéléchies.

Suis-je le seul dont le boyau est asynchrone ? »

 

Il est si laid, pauvre Quintin,

Que pour la baise il fait tintin.

« Qu'y puis-je si ma face

Est vraiment dégueulace ? »

Son esprit seul est libertin.

 

 

 

 

———

Versions de 2013

———

 

Déjà petit garçon, Quintin

Lisait les albums de Tintin.

« Albums ? ne le dis pas :

Dis plutôt “les alba” ! »

— Quintin est devenu professeur de latin.

 

Un vieux monsieur, Audacte,

Qui voulait visiter Bibracte,

Se retrouva comme deux ronds

De flan sur le Mont Beuvron.

L'archéologie n'est pas pour autodidactes !

 

Le devinez-vous, Hierothée,

Mon cher ami, vint hier au thée.

Si ce pauvre blaireau

S'appelait Hieràlapéreau,

Il passerait tout son temps libre à sirothée.

 

Un écrivain nommé Pétrone

Faisait, fort fréquemment, des crises d'acétone.

Pour que sa prose ne soit pas trop monotone,

Son épouse, un peu gorgone,

Lui conseilla de s'acheter un dictaphone.

lundi, 03 octobre 2016

KK

C'est affreux ! Quoi? Alep dont les maternités,

Les écoles, les hôpitaux sont bombardés ?

Non ! Alors, plutôt que les fusils et les bombes,

Ces milliers de “migrants” dont la mer est la tombe ?

Non. Peut-être voulez-vous parler du chômage ?

Pas plus. De l'extinction de tant de vies sauvages ?

Non. De la pollution ? Vous n'y êtes pas du tout.

C'est affreux : KK* s'est fait voler trois bijoux.

 

* prononcer kay-kay (ou pas).

dimanche, 02 octobre 2016

▓ trail off ▓

Ceci n'est que la onzième de ces non-fleurs, plus de six mois après la précédente. Je suis un incorrigible feignant.

 

Dans le chapitre 10 de Sweet and Sour Milk, il y a cette conversation entre Loyaan et le docteur Ahmed-Wellie, dans la voiture de ce dernier, discussion qui tourne à la confrontation — un schéma plus subtil que sa fréquence dans l'œuvre de Farah ne le laisserait penser de prime abord.

Un très léger détail de vocabulaire m'avait, je pense, échappé jusqu'à aujourd'hui.

Le docteur conduit, passe la seconde, accélère quand il est nerveux, passe la troisième etc. (dans l'édition américaine Graywolf Press, p. 159). Lorsque Loyaan, hésitant, émet pour la première fois un doute, voici ce que dit le texte :

“How come you wouldn't tell more easily? You know, I don't believe you. . . .” and he trailed off.

“What? What don't you believe?”

“Never mind what I don't believe.”

(Sweet and Sour Milk [1979], Graywolf Press, 1992, p. 161)

 

Ce choix du verbe à particule trail off est une métaphore, tout comme la conduite du docteur : une métaphore qui n'en est pas une. Tandis que le docteur, aux commandes, accélère ou ralentit, Loyaan, portant en lui une complexe culture nomade, s'interrompt dans son cheminement (trail = la piste des nomades).

samedi, 01 octobre 2016

Pour saluer un objet fidèle

     Hier matin, en achevant de préparer mon cartable, je me suis rendu compte que je l’avais depuis vingt ans, à quelques jours près. En effet, à mon retour d’Oxford, en juin 1996, l’attaché-case que ma mère m’avait passé en 1991 pour les années de classe préparatoire s’était – sous les sollicitations des trop nombreux livres ramenés – cassé en deux, dans l’avion ou ailleurs en chemin je ne m’en souviens plus précisément.

     Pour la rentrée de 1996, je m’étais donc acheté une serviette selon mes modestes moyens de l’époque, un machin fonctionnel probablement en plastique mais vaguement recouvert de cuir, et ce pour la somme, crois-je me rappeler, de 120 ou 130 francs (oui, 18 ou 19 euros). Eh bien, non seulement ce machin a tenu toute l’année d’agrégation, mais il est encore là vingt ans plus tard. Bien sûr, je dois admettre que je ne l’utilise pas cinq jours par semaine, qu’il m’est souvent arrivé d’utiliser d’autres sacoches ou cartables, tel le cartable de cuir que la tante de mon épouse m’a donné quand elle a pris sa retraite, lequel, plus précieux pourtant et mieux fini, n’a pas résisté plus de deux ou trois ans à ma légendaire gahoyerie. Toutefois, il est là, et, bourré de chemises cartonnées et de bouquins, ce vendredi, il m’a encore accompagné au travail.

     J’ai écrit ce billet pour le saluer.

Traduire plusieurs allusions à Astérix

Dans le nouveau cours que j'assure cette année, un cours de thème à destination des étudiants d'échange, nous allons traduire la semaine prochaine un article du journal Sud-Ouest au sujet de la phrase de Nicolas Sarkozy sur “nos ancêtres gaulois”.

Ce qui m'a amusé, outre que ce sujet tente de coller à l'actualité et de donner aux étudiants l'occasion de réfléchir à cette polémique très franco-française, ce sont les multiples références à des titres d'albums : « En plein "combat des chefs" au sein des Républicains, il n'en fallait pas plus pour relancer "La Zizanie". » Dans la phrase suivante, Sarkozy est désigné comme « l'ancien locataire de l'Elysée qui entend bien retrouver en mai 2017 et "Les Lauriers de César" et son"Domaine des Dieux" ».

Ce genre d'allusion ne pose guère de problème a priori, surtout lorsque les œuvres ont été traduites et qu'il y a donc un titre anglais préexistant. Toutefois, ici, deux petites difficultés se sont posées. Tout d'abord, le titre anglais de La Zizanie est Astérix and the Roman Agent. Toute référence à l'idée de conflit ou de chaos étant effacée, il n'est pas possible d'intégrer tel quel le titre anglais. Je choisis donc de moduler en déplaçant la référence sur un autre album, Le Grand Fossé (en anglais : The Great Divide).

Autre difficulté, le titre anglais du Domaine des Dieux est The Mansions of the Gods, avec une modulation de “demeure” en pluriel (mansions). Comme l'article de Sud-Ouest croise l'allusion à l'Élysée, qui est une seule demeure, avec le titre de l'album, j'ai dû tricher un peu en modifiant le titre en “godly mansion”, sans quoi il était impossible de traduire le sens du texte — ce qui reste la priorité.

 

Dernier détail, un peu hors-sujet, pour les fans de Kaamelott qui me lisent par centaines : le dernier mot de la citation de Bruno Le Maire (dans l'article) étant “Burgondes”, je ne résisterai probablement pas à la tentation de faire découvrir ceci aux étudiants d'échange.

 

GUILLAUME BRIAT Kaamelott from STUDIO VIVIENNE on Vimeo.

Horizontalement

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Le rideau de fer

De Radio Campus,

D'un vert

Plus forêt

Plus métallisé

Que celui que j'avais

Choisi pour ces carnets,

Je m'y reflète

Exprès

Que ma silhouette

Y soit d'un seul trait.

vendredi, 30 septembre 2016

“Y avait d'l'ombr' qu'en d'sous du pont”

De retour de ma brève pause déjeuner, avant d'“enquiller”* les trois cours de midi à 16 h 30, j'ai vu cette étudiante qui lisait sous l'escalier de la passerelle des Tanneurs, côté place des Joulins. Il pleuvait — il a plu, la première pluie continue et parfois drue de la saison — enfin !

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Comme je n'ai pas encore récupéré le chargeur de batterie de mon Lumix (oublié il y a plus d'un mois dans les Landes — nous avons tergiversé et toujours pas décidé d'acheter un nouvel appareil**), et comme de toute façon au travail je n'aurais sans doute eu que mon smartphone à photos pourries, je n'ai ni osé prendre la photo du bon côté, presque à bout portant, ni voulu rater totalement cette scène, que j'ai donc saisie, trois minutes plus tard, de l'autre côté de la Passerelle, depuis la vitre ouverte de mon bureau, avec le zoom qui rend l'image plus dégueulasse encore.

Puis j'ai répondu rapidement à trois ou quatre emails, et suis allé explorer, avec les étudiants de troisième année, ce qui arrive à Kayo dans son laboratoire.

 

 

* Allusion au professeur d'histoire d'Alpha.

** Note pour la postérité : en septembre, le troisième tiers ; en octobre, les taxes foncières des deux maisons ; en novembre, la taxe d'habitation des deux maisons. Bonne raison de ne pas claquer 350 € comme qui rigole.

jeudi, 29 septembre 2016

Pythonisse

Ça doive été France 4 et pas Marmiton

Si la télé on vermifugit un python.

(distique du 29 septembre 2015)

 

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(photo du 29 septembre 2012)

 

 ———▓———

 

Il me revient, à moi qui ai bientôt quarante-deux ans (est-ce possible), de poser la question : dans quelle mesure les distiques ribéryens sont autobiographiques ?

Non, pas ce soir. Je suis affligé, atterré, distrait, déboussolé.

Impossible de se changer les idées.

mercredi, 28 septembre 2016

Cancanements

Que manque-t-il, sinon cela, le temps de se poser un peu, d'abord à une table rose vif sur un tabouret jaune pétard, puis à l'ordinateur de l'estrade ?

 

Ce matin, l'amphi était entièrement éclairé, et l'ordi était resté allumé. Bizarre.

Comme j'ai ouvert la porte de secours qui donne, non précisément sur les berges, mais sur le large chemin planté de platanes qui surplombe le chemin des bords de Loire, j'ai fini par entendre des cancanements, ce qui me rappelle qu'avant-hier, en salle 309, de tels cancanements (de colvert femelle) ont été l'occasion d'apprendre à mes étudiants d'échange les mots colvert, cancaner, potins et l'expression “dire du mal de quelqu'un dans son dos” (qui est quasi identique en anglais).

 

Les trois premières pages de Levins Mühle sont étonnantes.

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mardi, 27 septembre 2016

Clay-eaters & péquenots

Lisant l'intéressant hors-série de Courrier international intitulé “Que reste-t-il de la puissance américaine ?”, le traductologue qui ne sommeille jamais vraiment tout à fait en moi fut piqué de lire le début d'un article du Financial Times du 15 juillet 2016.

 

Donc, ni une ni deux, je récupère l'article original dans Europresse et mets le texte et sa traduction en PJ sous PDF.

 

Le passage qui m'avait intrigué était : « Les Blancs pauvres ont tour à tour été appelés : lourdauds, parias, péteux, péquenots, ploucs, dégénérés, rustres, nègres blancs et cassos. Aujourd'hui, on pourrait ajouter "électeurs de Trump" à cette liste. »

 

Je laisse admirer, par comparaison avec l'original, l'inspiration du traducteur anonyme de Courrier international :

Variously, poor whites have been called “lubbers”, “offscourings”, “crackers”, “hillbillies”, “clay-eaters”, “low-downers”, “degenerates”, “red necks”, “white niggers” and “trailer trash”. Nowadays “Trump voter” might also serve.

lundi, 26 septembre 2016

Quelques commentaires au fil de la vue, de la plume, de quoi d'ailleurs.

Déjà, être une casserole, ça me surprend. Je pensais qu'on traînait des casseroles, mais découvrir que François se dit casserole en se coiffant d'une casserole, ça me lave la scarole (pour le dire poliment).

La pézize est un champignon !

La pézize orangée est un champignon ! (Je me suis exclamé ça en entendant “je ne sais pas du tout ce que c'est la pézize”, avec l'odeur des sous-bois qui remonte dans les narines de la mémoire.)

 

Élisée, pour Reclus, m'intrigue, vu que j'ai lu L'homme des bois en 2015, et que — « il cause toujours, l'inaudible ? » — à Hagetmau on a un énorme volume de la Géographie universelle, que je me suis colleté à ce terme si gênant de francophonie forgé par Onésime, etc. Donc on va lire ce livre de Giraud, sûr.

Puis, tout ce passage du film où l'audible parle à côté de l'image de l'inaudible, c'est drôle et profond, ça frôle la discrépance (oui, celle d'Isou). L'apparition du livre, la réapparition de l'improvisation. Dans la foulée de la présentation du livre de David Le Breton, la citation de mémoire de Baudelaire est impressionnante, le surtitre a tort d'en regretter la non-abstention. Si on enlève le sujet, qu'est-ce qui parle ? Je n'ai jamais lu David Le Breton, mais y a-t-il un lien avec l'anthropologie type Jean-Thierry Maertens (sur l'inscription, l'incision, la masquilinité etc. — oui, je parle donc ici de mes obsessions, je renvoie un écho à la voix audible que j'entends — en notant cela, je marque durablement ce que je veux creuser de ce que cette vidéo palimpseste m'a suggéré).

................................ il y a vraiment un éditeur qui s'appelle Monty-Petons ??? .............

Alors, comme ça je pourrais fractionner mon commentaire pour atteindre directement les 50 commentaires. Non, je ne fais pas ça. Comme pendant qu'il y a deux livres dans la main de François Bon, il y a trois François Bon, démultiplication à l'écran.

[Loti : je n'ai lu que Ramuntcho et je n'ai toujours pas visité sa maison à Rochefort.]

▓▒░░▒ Pour se lancer dans l'édition, ça se lance ! L'oiseau d'orage, c'est un titre magnifique. Voilà, je vais vouloir emprunter La maison du péché et acheter cet Oiseau — François, il ne faut pas faire acheter des livres comme ça, c'est dangereux pour la damnation.

 

Les Petits traités de Quignard, que je n'ai pas du tout lus (décidément), je me rappelle l'avoir vu les présenter au tout début des années 90 dans une émission de télévision présentée par Bernard Rapp, avec un roman qui s'intitule Albucius.

La pézize orangée est un champignon !

La pézize est un champignon !

 

Les tricheurs qui ne cliquent que sur la fin, pour le cadeau, tu les repères avec le nombre moyen de minutes par visionnage, c'est ça qui m'a découragé de poursuivre les traductions sans filet en vidéo, car j'avais 15 vues au bout d'une semaine, avec une moyenne de 2 minutes par visionnage pour des vidéos de 11 à 15 minutes.

Donc voilà même avant le tirage au sort j'ai mérité Perrine Rouillon mais je ne triche pas du tout bien entendu.

 

dimanche, 25 septembre 2016

Trois distiques hypermercatifs

25.09.2015.

Sept heures de le soir du taf en revenant

On a dur les cassos sur le parking d'Auchan.

 

Si leur gosse taré comme un footeux se peigne

Les mères cougars en skaï se foutont des beignes.

 

“Croive”, “voye” et “fais-le pas” qu'est dit la grand-mère

Où comme les cassos offensont la grammaire.

samedi, 24 septembre 2016

Dix limericks retrouvés

« À  part celui sur Coprios où guère ne te foulas la rate, l'ami, je te kiffe trop. » (Florence B., 24 septembre 2013)

 

 

Un fort brave garçon, prénommé Anathlon,

Était, par-dessus tout, fana de triathlon.

Toutefois, hygrophobe,

Il sent que se dérobe

Le destin : le voilà vendeur à Décathlon.

 

 

Le boucher d'Andelot, Andoche,

Disait toujours : « Pour la bidoche,

Rien de tel qu'un tel prénom,

Qui ajoute à mon renom !

Mais allez faire accepter ça à ma beldoche... »

 

 

Un locataire, Coprios,

Avait à cœur d'importuner ses proprios

Pour une fuite d'eau

Ou un double rideau,

L'appart dans un état proche de l'Ohios.

 

 

Mon petit cousin, Dalmace,

Est complètement à la mace.

Il chante du Tal

Et du Lemarchal,

Parfois même du Jeannemace.

 

 

Mon voisin de palier, Nicandre,

Ressemble à un vieux scolopandre.

Derrière son juda,

Il m'espionne à tout va —

Vraiment, c'est à n'y rien comprandre !

 

 

Un gentil damoiseau, prénommé Pacifique,

Ne goûte guère la compagnie de Rustique.

Il dit : « Ta barbe pique ! »

L'autre répond : « Soporifique ! »

On est bien loin, ma foi, de vos amours saphiques.

 

 

Vicomte de Marseille, Ysarn

N'était pas natif du Béarn,

Ce que vraiment j'abhorre

Car il n'y a pléthore

De rimes en -arn (barn, Tarn, Troarn, saumondarn).

 

 

Quoique fort botaniste, Thyrse

N'a jamais vu lilas ni cirse

Ni même de pâquerette,

De sorte que rien ne l'arrête

S'il veut se jeter dans la Birse.

 

 

Un universitaire, appelé Galaction,

Avait surnom plaisant — Professeur Inaction !

Des cours recyclés,

Nulle responsabilité

Mais un CV truffé de cent publications.

 

 

Germer de Fly disait à sa femme : « Domane,

Il me fout vraiment les jetons, ton dobermane.

Si tu n'y mets de muselière,

J'irai au fond d'un monastère. »

C'est ainsi que Germer devint moine brâhmane.

 

vendredi, 23 septembre 2016

Deux distiques retrouvés

23 septembre 2015

 

Sept jours après sa mort qu'il allut au coiffeur

Béart j'a dans la tête un refrain énerveur.

 

Zoonautes qu'ils ont drôlement bouchebé

Si que l'éléphante est bousillu son bébé.

jeudi, 22 septembre 2016

secousses de buée

22.09.2015.

poème écrit dans les secousses

d'un bus accordéon lancé

à vive allure sans penser

au chemin qu'après tu rebrousses

 

nous n'irons pas à la rescousse

des paradoxes insensés

des cygnes comme dans Manset

la lune est verte pamplemousse

 

je monte aussi dans ce tramway

les lunettes bleues de buée

& l'inquiétude en bandoulière

 

buvez du Marbuzet messieurs

incarcérés dans vos meulières

& privés de la vue des cieux

mercredi, 21 septembre 2016

Mercredi à l'aube, bords de Loire.

Il y a deux ans, j'avais commencé de tenter de circonscrire, à bâtons rompus, un chronotope : le lundi de cinq à sept, dans le quartier de la cathédrale (où se trouve le Conservatoire).

IMG_20160921_073055.jpgCe matin, avant de publier la photo du jour sur le nouvel autre blog, j'ai pris en photo l'amphithéâtre où je vais faire cours, de huit à neuf, mais pendant quatre semaines seulement.

Récurrence modérée.

Il s'agit, pour quatre mercredis donc — celui-ci étant le deuxième — du cours magistral sur Tail of the Blue Bird de Nii Ayikwei Parkes.

mardi, 20 septembre 2016

Payer en nature

Le crime crapuleux n'est pas sieste crapuleuse, ni réciproquement*.

 

L'étudiant anglais qui m'a demandé de lui expliquer, vendredi dernier, ce que signifiait payer en nature m'a confirmé que c'était plutôt dans un contexte de vannes de bistrot que parce qu'il avait aidé aux vendanges à Vouvray. J'espère pour lui qu'il n'a pas raté une occase.

Plus sérieusement, cette suggestion, qui a égayé le cours, était aussi une colle.

Dans son sens économique, littéral, “payer en nature” se dit pay in kind, expression que ne semblait comprendre aucun des étudiants anglophones, probablement parce que cette pratique n'a aucune espèce de réalité dans leur univers. Pour le sens métaphorique, sexuel, les ressources lexicographiques consultées en direct pendant le cours (WR, Reverso** et les dictionnaires Larousse) proposaient toutes take it out in trade. Le hic, c'est que là encore aucun des étudiants anglophones n'identifiait le sens sexuel de cette expression, qui doit être moins répandue et nettement moins compréhensible que son équivalent français.

Comment traduire, alors, sans expliciter ? Imaginons, dans un dialogue par exemple : “Le serveur est mignon, t'as qu'à le payer en nature”. Traduire cet énoncé par “The waiter is cute, possibly he'll accept your paying him with sexual favours” serait beaucoup trop explicite. J'avoue n'avoir aucune idée, à part un jeu de mots alambiqué sur down payment et go down on sbyou should offer him a going-down-payment.

 

 

* Cf débat sur FB le 20.09.2015.

horse.png** Je note ici une bizarrerie de l'article de synonymie pour “sexual favours” sur Reverso.net. Dans la liste des exemples d'usage se trouve la phrase “Many women derive sexual pleasure from driving on a horse” (ce qui est déjà tout un programme), avec,en regard, sa traduction en arabe...!

(cliquer pour agrandir)

 

lundi, 19 septembre 2016

Rien la tronche.

20.09.2014.,

peut-être sous l'influence de Frankétienne ou de Tram 83

Ribouldingue pour les fous.

Rigodon pour d'autres farcis empiffrés.

Sarabande des mutiques.

Plein la panse.

Rien la tronche.

 

Bancroche à fond la foison des fieffés menteurs roule-mécaniques.

dimanche, 18 septembre 2016

Chat(te?) égaré(e?) dans le quartier de la Petite Arche

Depuis hier, une petite chatte très miaulante (et assez portée sur l'intrusion) tourne autour de chez nous. Si elle est encore là mardi, nous l'apporterons chez notre vétérinaire afin de vérifier s'il n'y a pas de puce, mais, dans l'intervalle, si jamais quelqu'un la reconnaît...

 

Petite chatte perdue, depuis le 17 septembre dans l'après-midi — quartier de la Petite Arche, Tours-Nord.

 

Petite chatte perdue, depuis le 17 septembre dans l'après-midi — quartier de la Petite Arche, Tours-Nord.

samedi, 17 septembre 2016

Au prisme du Styx

Mieux vaut en rire que de s'en offusquer.

 

Je découvre aujourd'hui l'existence d'un prix littéraire sobrement nommé Prix du Style. Étonnement, mais pas longtemps : en effet, à l'heure où la très large majorité des prétendus écrivains ne savent plus ce qu'est une phrase, et où tant de critiques nous parlent d'écriture blanche pour des écritures vides (Philippe Claudel, Véronique Ovaldé, j'en passe et des pires), faut-il s'étonner qu'on finisse par consacrer un prix littéraire au style ?

Et donc, qu'est-ce à dire ? Qu'on va juger du style séparément du reste, à la lagarde&michard ? Ou qu'on va décorer une œuvre totalement creuse mais bien écrite ? Cela fleure la décadence à la puissance sept, c'est-à-dire le retour à un tiède passé.

Voilà sans doute, dans un premier temps, ce qu'il y a à en dire, ou à en penser. S'inscrire dans le refus fondamental de ça, la séparation du fond et de la forme, de la syntaxe et du message, gna gna gna.

 

Puis, tout de même, pris d'un remords, je décide de consulter le site Web dont j'ai donné le lien plus haut — et ceux qui ont cliqué avant de poursuivre la lecture de ce billet ont déjà dû se choper le même fou rire que moi —, et voici ce qu'on peut lire à la une :

Tristante [sic] Banon et Marc Lévy intègrent le jury du Prix du Style

C'est tellement gorafiesque * ou abracadabrantesque que j'en ai fait une capture d'écran. La coquille au prénom, la tournure incorrecte (intégrer un jury ??), la photo totalement old school...

29441596980_421be69899_b.jpg(cliquer pour agrandir)

 

Last, not least, les deux promus : Tristane Banon et Marc Lévy, qu'on cite presque systématiquement (en particulier le second) pour la médiocrité de leur langue... Le nom même de Marc Lévy est devenu, avec ceux de Musso ou de Gavalda, un raccourci pour désigner des récits conformistes et plats. Alors, ce Prix du Style — quoi ? le Prix de la Meilleure Mauvaise Rédaction de Cinquième ?

 

Mieux vaut s'en gausser que de s'en indigner.

 

 

* Après avoir reconsulté la composition du jury, je n'arrive pas à penser que ce puisse être autre chose qu'un canular, ou qu'un fake. Le fondateur et président du jury a publié un livre sur les Schtroumpfs qu'il a ensuite adapté au théâtre des Déchargeurs ???? Come on, give us a break.

Distiques du 17 septembre 2013 : L'Été indien

Si qu'en septembre on allons au travail en ski

Ç'a bien la faute de Jean-Michel Golynski.

 

Si qu'on est sort dehors le nez tout gelado

Je croive ç'a coupable Joël Collado.

 

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Si qu'on je suis éternue le nez tout mouillier

N'a-t-elle pas pour rien dedans Doria Tillier.

 

 

La bagnole qu'elle a aussi froid qu'un miko

Endroit qu'il a fautif de Laurent Romejko.

 

Même que son rictus ricanant Catherine

Laborde n'empêchut qu'on a dur temps d'urine.

 

Hugo m'est disu j'avons metté trop l'opprobre

Où de septembre ç'a un peu le temps d'octobre.

 

Si j'avons le nez qui coulure comme un lac

Ai-je certain c'est ta faute, Élodie Callac !