mercredi, 31 août 2016
Elisa Shua Dusapin :::: Hiver à Sokcho
D’emblée, le nom de l’écrivaine a surpris — en voyant passer ce livre sur le “mur” d’un ami libraire, puis sur les tables de la librairie où j’ai mes habitudes. Cette jeune femme a donc double nom, penchant du côté coréen et du côté français (avec l’énigme possible d’un lien avec le compositeur). D’autre part, je suis souvent attiré par les romans dont le titre contient un toponyme aux sonorités efficaces (Mon double à Malacca, tiens, pour n’en citer qu’un).
Hiver à Sokcho est un récit presque traditionnel, qui rappelle un certain nombre d’histoires, notamment cinématographiques, sur la rencontre timide de deux étrangers dans un lieu “hors circuit”. Il évite totalement les écueils des histoires Orientale/Occidental : bien que Yan Kerrand, au nom plutôt breton, s’identifie apparemment à la Normandie et aux bocages*, et bien que la narratrice multiplie les références à la culture coréenne, culinaire notamment, aucun des deux personnages n'a d'identité nationale assignable ou réductrice.
Dans un style parfois âpre, parfois plus délié, non sans abuser ponctuellement des phrases nominales ou de séries de phrases brèves, Elisa Shua Dusapin tourne autour de ces deux personnages dont l’opacité constitue la trame du roman. Que “le Français” soit un auteur de bande dessinée n’a rien d’un gimmick, tout d’abord parce que cela permet de caractériser cet homme en profondeur, de lui donner une véritable épaisseur de personnage, mais surtout car cela vient en écho à la prose très visuelle d’Elisa Shua Dusapin, une prose qui joue beaucoup sur le trait, sur l’esquisse.
Par-delà les figures que dessine, par exemple, le rapport de la narratrice – et de son entourage – à la cuisine et aux codes culinaires coréens, le roman raconte, en abyme, comment le lecteur même découvre cette jeune femme et ce qu’il lui est loisible de voir en elle.
J’avais senti le changement dans son regard. Au début il ne me voyait pas. Il avait remarqué ma présence comme un serpent se glisse en vous pendant vos rêves, comme un animal de guet. Son regard physique, dur, m’avait pénétrée. Il m’avait fait découvrir quelque chose que j’ignorais, cette part de moi là-bas, à l’autre bout du monde, c’était tout ce que je voulais. Exister sous sa plume, dans son encre, y baigner, qu’il oublie toutes les autres. Il avait dit aimer mon regard. Il l’avait dit.
(Hiver à Sokcho. Zoé, p. 120)
Une jeune écrivaine très prometteuse, à découvrir, puis à suivre.
————————————
* À ce propos, le nom du peintre Claude Monet est orthographié à deux reprises “Monnet” (p. 70). Quand on dit qu'il n'y a plus de relecteurs dans les maisons d'édition...
06:42 Publié dans Lect(o)ures | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 30 août 2016
33 tours
30 août
Levé à 8 h.
Matinée en coups de fil et mails professionnels, mais aussi consacrée à deux lessives (le grand soleil est de retour). Nous avons pu déjeuner et souper sur la terrasse. ▓▒░ Début d'après-midi au bureau, puis ping-pong avec O***, à nouveau boulot (fiches horaires d'emplois du temps), début de soirée à lire dans la chambre d'O*** avant de le coucher (il avait le cafard).
Lu un livre bref (70 pages) et pas mal, 33 révolutions de Canek Sanchez Guevara (“le petit-fils du t-shirt” comme il s'est lui-même décrit ironiquement dans une notice parodiant le style officiel cubain). La métaphore extraordinairement répétitive du disque rayé (en rhapsodie entêtante, c'est fait exprès) s'allie à d'autres éléments techniques datés (cassettes audio de Moussorgski et Varèse, photographie argentique avec chambre noire), en écho sans doute à ces radeaux de fortune, de bric et de broc, sur lesquels s'embarquent jeunes et moins jeunes en pensant atteindre les États-Unis.
Vais continuer de mettre en forme le livre de mes 135 sonnets.
21:25 Publié dans Sauver Maurice (journal 2016-7) | Lien permanent | Commentaires (2)
lundi, 29 août 2016
The Many
29 août
Un peu partagé : cette rubrique me permet de reprendre un rythme quotidien de publication ici, mais il n'a jamais été dans mon intention que Touraine sereine soit un journal (ou se laisse envahir par la forme journal).
Ce matin, réveillé à... 8 h 10 ! Énorme grasse matinée. Presque juste à temps pour lever O*** et l'emmener chez le médecin (visite de routine pour certificat d'aptitude physique). Il mesure 144,5 cm pour 33,5 kilos. Entre dix et douze, séance de mails professionnels.
Déjeuner en famille à l'Himalaya, avant de recevoir, presque une heure (je perds la main, il faut que je me reprenne), une étudiante d'échange, de Flinders mais équatorienne. Quelques photocopies, remise de 7 livres à la B.U. contre huit (trois sur Byzance et les cinq que j'avais commandés au cours du week-end).
C*** et les garçons avaient fait les boutiques ; je les ai retrouvés placis de la Lamproie dégustant les excellents sorbets de Tutti Gusti. Retour à la maison vers 4 heures, lectures au salon (presque achevé The Many), puis partie de ping-pong avec O***.
Ce matin, j'ai aussi commencé à copier-coller quelques sonnets dans un fichier Word, dans le vague projet de composer un livre.
19:11 Publié dans Sauver Maurice (journal 2016-7) | Lien permanent | Commentaires (1)
dimanche, 28 août 2016
Hors de sa gangue
vas-y repique la saucisse
à la fourchette gaougnan
ne t'a-t-on pas appris feignant
à accommoder l'écrevisse
qu'on repasse par Aubagnan
avant de pointer à Aurice
ce n'est pas de te rendre service
adichats Sévigné Grignan
que je te ponds hors de sa gangue
un vilain sonnet matchehangue
& Castelner tu crois pentu
la poétique qui s'embègue
à force de parler pointu
je tu il — oui : on → arroumègue !
21:41 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
À la file fantôme
28 août
Ce matin, par Sami Tchak, j'ai appris la mort d'Alain Ricard. Je ne l'avais pas revu depuis dix ans peut-être. Immense lecteur, linguiste, connaisseur passionné et passionnant des Afriques, voix envoûtante et humble. Sur mon chemin d'africaniste, si j'ose dire, il a été l'un des plus stimulants, des plus amicaux, des plus impressionnants. Il avait l'âge de mon père (fort jeune, donc (et jamais autant que son sourire extraordinaire)).
Aujourd'hui encore, réveillé très tôt (par les allées et venues de la chatte (vivement que les enfants puissent regagner leurs pénates à l'étage (cette nuit a priori, car la température a nettement baissé) et qu'on puisse lui redonner le sous-sol avec la chatière)), et levé donc à cinq heures direction le petit salon.
Dans la journée, je ne pourrais pas trop dire dans quel ordre ni quand, j'ai achevé la lecture du second Bon, repris The Many, lu une bonne moitié de Mobile, saoulant en fait, sans la frénésie gracieuse des plus délirants de la série des Génie du lieu. Butor se faisait la main, on va dire.
Personne devant moi à la boulangerie ce matin — une première, je crois. D'ordinaire, ce sont des files façon 1943.
Retrouvé en début d'après-midi un cahier dans lequel j'avais écrit quelques sonnets notamment l'été dernier. Vais essayer de m'astreindre à trimbaler ça, ou des liasses, avec moi au jardin ou dans la maison. Et je dois vérifier si ces sonnets ont été repris ici ou là.
Écrit deux sonnets, un directement sur Facebook, l'autre dans le cahier, devant un vague match qu'O*** a regardé plus assidument que moi. (Quinze publications aujourd'hui sur Facebook, et pourtant j'ai fait pas mal d'autres choses..)
Beaucoup de vent aujourd'hui, et ce soir singulièrement. J'ai remis à aérer, ce qui les derniers jours n'était possible qu'à partir de dix heures du soir. Pour l'instant, c'est toujours à cette heure-ci, juste avant souper, que j'écris très vite les billets de cette nouvelle rubrique (journal).
19:26 Publié dans Sauver Maurice (journal 2016-7) | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 27 août 2016
Mannix & chaleurs
27 août
Levé à 6 h 30, après une nuit plus reposante. Glanages & glandages divers sur le Web, jusqu'au réveil de C*** et des enfants. Relu de longs (beaux passages) du deuxième Génie du lieu, celui qu'on ne peut typographier à cause du double accent sur le u de Ou.
Passé entre dix et onze à la librairie Le Livre. Comme de bien entendu, je m'étais noté trois ou quatre titres repérés dans la moisson absurde de la rentrée dite littéraire, et suis reparti avec huit livres et une revue, ce qui m'a permis d'ailleurs de faire une photographie amusante de la pile posée sur le siège du passager avec le ticket de stationnement (je n'avais payé que douze minutes, 30 centimes, le minimum, faisant ainsi une économie de 80 centimes au risque d'une amende, et ce donc tandis que je claquais 160 € en nourritures spirituelles).
Trouvé O*** nauséeux à mon retour, pas en forme, et C*** au téléphone avec ma mère à lui servir de notice vivante pour la boutique Kindle. Deux belles parties de roulette folle avec O***.
Toujours repas sur la terrasse avec la vaisselle du sous-sol.
Nouvelle partie de Trivial Pursuit en début d'après-midi. Ma capacité (ma propension ?) à être certain d'une réponse alors que je suis à côté de la plaque finit par m'étonner moi-même.
Deuxième mi-temps du match de rugby Pau-Toulon, d'un ennui quasi mortel (mais heureusement je lisais le dernier numéro de la revue Mettray, découverte justement ce matin). Mannix passe son temps à hurler en s'agitant le long de la touche ; il doit y avoir une vanne graveleuse à faire à partir de ça, mais je ne trouve pas.
Le panneau de basket est inrevissable (système des pas de vis foutu). Colle forte ??
Lu le bref et plutôt beau premier roman d'Elisa Shua Dusapin (Hiver à Sokcho) sous les néfliers, en écoutant les quatuors de Durosoir, dans la chaise longue bleue et verte dont C*** me dit qu'on l'a achetée à Beauvais, début 2001. J'écris ces lignes à cette même place.
Où passe la chatte dans la journée ? Comme hier, nous ne l'avons pas vue depuis le milieu de la matinée, après ses rodéos discrets de la nuit et de l'aube. Elle a dû se trouver une planque plus fraîche que le brasero qui nous sert de maison.
[Elle est apparue alors que je mettais la dernière main à la mise en forme de ce billet, deux ou trois minutes tout au plus donc après avoir écrit ce qui précède.]
18:22 Publié dans Sauver Maurice (journal 2016-7) | Lien permanent | Commentaires (4)
vendredi, 26 août 2016
La chanson des callitricidés
26 août.
Levé très tôt, à cause des moustiques, de la chaleur et des miaulements de la chatte. Migré à l'étage, pour m'assurer de l'aération. Fini de lire Notes sur Balzac. Bien avancé Limite (et son carnet).
Dans la matinée, tâches ménagères. En étendant la lessive, inventé des paroles pour un très bel air espagnol que joue la Renaissance estangoise et dont je ne connais pas le titre. La chanson s'appelle “Le beau callitricidé”, et je suis certain qu'on tient un tube planétaire.
En tout cas, O*** l'a dans la tête depuis midi.
Le rendez-vous avec la gastro-entérologue ne donne rien, sinon qu'elle me fait faire d'autres analyses, et m'incite à ajouter la coloscopie à la fibroscopie. Je me tâte, si j'ose dire.
Passage à l'Université, bouillante. Salué quelques secrétaires, réglé des histoires de notes d'Australie et de Corée, & me suis cassé le nez à la B.U., fermée pour cause de canicule après 14 h et où je souhaitais rendre cinq livres (dont quatre, dois-je l'admettre, avaient été empruntés pour ma mère, qui les a lus). ▓▒░
Entre six et sept, après avoir échoué à trouver une vis de remplacement pour refixer le panneau de basket (...!), lecture sous les néfliers, mais au bord de l'assoupissement.
19:12 Publié dans Sauver Maurice (journal 2016-7) | Lien permanent | Commentaires (2)
Impatience
« C'est bien une patience, mais elle est tellement facile qu'en toute justice il faudrait lui refuser ce titre. »
(phrase tirée du texte de Troyat que j'évoquais hier)
Dans mon exemplaire des Improvisations sur Rimbaud que je feuilletais hier, j'ai retrouvé une carte postale adressée le 14 juillet 2006 à mes parents et représentant la “chambre du pacha” au château de Coussac-Bonneval.
10:46 Publié dans Pynchoniana | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 25 août 2016
SM, 25 août 2016
Levé ce matin à 4 h 45 après réveil plus tôt encore. Partis des Landes à 5 h 40, accompagnés par un épais brouillard jusqu'aux alentours de Bordeaux, puis le cagnard a commencé. Beaucoup de poids lourds, toujours, qui font n'importe quoi, tout du long.
Arrivée à Tours sur les onze heures (et des poussières). Tout très sec, maison très chaude.
Appelé Richard par erreur après lui avoir envoyé un SMS (le gag du portable dans la poche de la chemise et de l'icône Téléphone qui se déclenche toute seule en appuyant contre le tissu).
Rangements, bricoles.
Chaleur écrasante, on tente d'en faire le minimum.
Passé récupérer les courses au Leclerc Drive. C*** avait judicieusement imprimé la première page de la commande (avec le code-barres) au dos d'un vieux sujet de thème datant de Mathusalem et récupéré, avec des liasses colossales, dans un de mes bureaux de l'université. J'ai ainsi pu lire une page de Henri Troyat (...) et même commencer de la traduire en attendant la livraison, assis contre le coffre.
En fin d'après-midi, lecture sous les néfliers. Commencé les deux livres de François Bon reçus pendant notre absence. C*** poursuit Le Péril bleu.
Comme il fait 32° à l'étage, nous installons provisoirement les enfants au sous-sol (A*** dans la chambre d'amis, O*** dans la buanderie).
Comme je ne sais pas comment relancer les travaux d'écriture pour l'année, j'entame ce journal, qui s'intitule Sauver Maurice.
19:24 Publié dans Sauver Maurice (journal 2016-7) | Lien permanent | Commentaires (1)
vendredi, 08 juillet 2016
charrette à bras
ça semble un enfant au cerceau
& ce serait un charretier
pas rue du château des rentiers
où dort le mort dans son berceau
d'un épais trait d'encre de chine
tel pour le croquet les arceaux
dépenaille tous les pinceaux
le diable veille à sa machine
ton regard hautain pas altier
s'abstient d'embrasser les chantiers
pour y dénicher la bobine
d'un trait d'encre de chine épais
tel que sous la télécabine
on prend le forfait au rabais
08:59 Publié dans BoozArtz, Ecrit(o)ures, Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (1)
dimanche, 03 juillet 2016
CN4—790-1
Un chevreuil broute, à découvert, en plein milieu.
Je cherche, en regardant, à savoir ce qu'il broute —
Mon regard et mon odorat sont en déroute.
Malgré l'insomnie, j'aurais dû rester au pieu.
Comme une berline stoppée par son essieu,
Ou comme la City frôlant la banqueroute,
Comme l'alopécien lorgnant sur la moumoute,
Insomniaque on ne peut s'en remettre à Dieu.
Pourtant, il a fallu que, sagace, mon œil
Aperçoive, broutant attentif, un chevreuil,
Non dans la forêt mais sur la page fugace
Où, selon le léger crémeux du papier bible,
L'incroyant s'en remet au hasard insensible
En niant toujours Dieu, dont son esprit s'agace.
18:08 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (2)
Chouettes abstruses
Comme il y a quelques oulipiens fort doués parmi mes lecteurs (et surtout -rices d'ailleurs), je m'ouvre ici d'une véritable question, au fil de ma lecture — discontinue — du dernier livre de Roubaud, Poétique. Remarques.
Rien à redire à la structure par accumulation, au côté parfois incompréhensible des aphorismes (mes connaissances en arithmétique et en logique sont souvent prises en faute) ni au bénéfice que tirerait cet ouvrage capital d'être publié sous un format hypertextuel (avec rappel systématique de la signification des sigles et abréviations, mais aussi liens vers les remarques connexes).
Peut-être ai-je mal lu (j'ai pourtant reparcouru plusieurs pages en amont), mais le sens profond de la remarque 1655 m'échappe entièrement :
1655. (old rem.) Le sonnet baroque est lui-même ruine, ruine formelle. Ce n'est donc pas seulement qu'il y a des chouettes.
(Poétique. Remarques. Seuil, 2016, p. 161)
Pas certain, déjà, de comprendre, en quoi le sonnet de l'âge baroque est en déchéance, ruine de forme... Surtout, la deuxième phrase, sur les chouettes, me demeure absolument énigmatique.
15:32 Publié dans Questions, parenthèses, omissions | Lien permanent | Commentaires (2)
samedi, 02 juillet 2016
la paupière, parole
In memoriam Yves Bonnefoy
chaque fois que la pierre
a heurté notre regard
blessé notre paupière
pour nourrir la parole fière
chaque fois que le fard
a changé notre lumière
pour un poème bâtard
un bégaiement hagard
la pierre maquillée
dans l'ombre déshabillée
de la montagne en juin
juillet épousant le seuil
a gravé au fond de l'œil
la parole sans fin
06:36 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 01 juillet 2016
(dards)
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15:34 Publié dans Sac en rente | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 29 juin 2016
Ne partons pas fichés
Cinq heures de sommeil, c'est eut-être ma norme, ou ce serait ma norme si je vivais seul — allez savoir.
Hier soir, j'ai essayé – déjà couché – d'écrire un nouveau sonnet en émoticônes, mais certains des symboles refusant de s'afficher dans gmail, la connexion wifi s'interrompant à intervalles aussi réguliers qu'exaspérants, j'en suis quitte pour une ébauche de rien du tout.
Dimanche soir, mon fils aîné m'a traîné à Saint-Avertin, écouter les Innocents et surtout Raphaël (dont il a tous les disques). Plusieurs personnes autour de nous ne connaissaient que “Caravane” et “Ne partons pas fâchés”, et avaient l'air très heureusement surprises du concert.
05:52 Publié dans Ex abrupto, Moments de Tours, Nathantipastoral (Z.) | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 28 juin 2016
28052016 / 1613
Pas atteint lors d'un énième aller-retour, juste en face du lycée Vaucanson, à la hauteur du chantier de reconstruction à l'identique de la maison qui avait brûlé il y a quelques années. Sur les échafaudages, il n'y avait pas le super beau mec, la gravure de mode que badaient il y a quelques semaines élèves et profs du lycée.
23:03 Publié dans 5005 pas | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 27 juin 2016
27062016/ 928
Pas atteint de retour d'un rendez-vous chez le cardiologue, juste après avoir croisé la rue Fontaine Pottier, au niveau de la station de nettoyage. C'est ici qu'il y a dix ans, peut-être un peu moins, j'avais photographié, par une chaude journée d'été, une femme en tenue festive et très manifestement enceinte, qui observait son compagnon (ou attendait je ne sais quoi, dans son pantalon blanc et son débardeur rouge).
10:10 Publié dans 5005 pas | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 26 juin 2016
Lessive & nihil novi
À peine la lessive étendue, le soleil se cache, selon une loi qui, pour n'être peut-être pas originellement une loi de Murphy, s'y apparente toutefois, d'où l'inquiétude légère de votre serviteur en repensant à l'incipit de Murphy, un des plus extraordinaires qui soit, cinq heures avant le coup d'envoi d'un match opposant les nations des deux langues de Beckett, à Lyon je crois, de sorte qu'on ne sait si “le soleil brillait, n'ayant pas d'alternative, sur le rien de neuf” ou si “the sun shone, having no alternative, on the nothing new”, désarroi accompagné du vent qui, à tout prendre, séchera toujours la lessive à peine étendue.
10:17 Publié dans Chèvre, aucun risque | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 25 juin 2016
Picares
Donc le modèle absolu ce sera le picaresque. On ne fera rien sans ce modèle. Hors de ce modèle cumulatif, de l'idée de ligne brisée appliquée à l'art du récit, rien ne sera possible. D'une part l'avalanche des informations contradictoires, d'autre part l'avancée toujours plus sûre dans la forêt épaisse. D'une part la noirceur du ciel, d'autre part les pattes-de-mouche échappées à l'encrier. Ce qu'il faudra, c'est du picaresque avec des centaines de picaros. Et pas de picaros ibères, pas spécialement. Le modèle a déjà connu bien des traductions et des transpositions, ça continue, que ça continue, que ça participe de la mixtiligne et de la ligne brisée. Un peu de souffle au cœur. Des centaines de picaros pas ibères sous la nuit de l'encrier dans une forêt épaisse. Au turbin, dans la soute.
14:45 Publié dans Ecrit(o)ures, Pynchoniana | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 24 juin 2016
comme ce.
j'ai. le courage de rien. de rien. je suis moi aussi comme ce caddie. cabossé comme ce caddie. comme ce caddie cabossé et aplati et démantibulé. pourtant je me promène. je trouve encore à rire. j'ai belle gueule de rire. pourtant cabossé. pas pouvoir dire je très longtemps. la belle gueule de rire aplati. c'est ainsi.
13:31 Publié dans Kleptomanies überurbaines, Zestes photographiques | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 23 juin 2016
Ocelot & vautour pape
Ah, comme Lancelot
Est brave, avec sa cotte !
À Amiens l'ocelot
Bébé en juin clabote.
Ah comme j'ai bandé
En célébrant Priape !
Il paraît qu'en Vendée
Est né un vautour pape.
20:00 Publié dans Quatrains conversationnels | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 22 juin 2016
Marquants
Le gros lol du soir, c'est la pétition demandant d'accorder le bac scientifique à tous les candidats, pétition entièrement truffée de fautes de niveau CE1 et de phrases sans aucune syntaxe. Cherchez sur le site de pétitions en ligne Change. Je ne vais pas faire de la pub à cette imbécilité.
Le deuxième gros lol du soir, en zappant, ce sont les gros blaireaux de L'Équipe 21 qui, parce qu'ils n'ont pas le droit de diffuser des images, dessinent le schéma des buts sur un tableau blanc avec un marqueur.
22:22 Publié dans Chèvre, aucun risque | Lien permanent | Commentaires (0)
Sans filet
7 h 20
Du soleil dès 7h du matin, des piétons qui passent dans la rue sans écharpe un 22 juin, il me semble qu'il n'y a aucun doute : la veille du Brexit, la ville de Tours a dû voter pour quitter la région Centre.
11 h 50
Pour servir et contribuer à une histoire de la météorologie en France. En 2016, en Touraine, le printemps aura duré très exactement 4 heures, avec un pic de température à 26°, et avant une averse d'orage à midi. Le retour de l'automne est prévu pour l'après-midi.
12:24 Publié dans Chèvre, aucun risque, Moments de Tours | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 21 juin 2016
Houellebecq photographe ?
20:29 Publié dans Autoportraiture, Distiques ribéryens | Lien permanent | Commentaires (0)
... on voit que ça barde .......
c'est parti pour la ribouldingue
& le safari des connards
je débrancherai mon sonar
tout cela me sort par le fingue
le poème qui se déglingue
crache à ta face salonnard
(s'il le pouvait, ah quel panard)
et te massacre la meringue
aujourd'hui on voit que ça barde
d'une métrique furibarde
ma tchatche bam comme au bowling
& dans la lumière blafarde
d'un été en aquaplaning
livre un combat d'arrière-garde
05:15 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 20 juin 2016
....... pour les durs à cuire ...
Laisse ton monde pour celui
de la neige et de la tempête
de la fièvre ou bien de la fête
sans doute l'espoir s'est enfui
Dans les nausées de la défaite
peut-être qu'une flamme a lui
Dans le labyrinthe de buis
déjà l'ancien festin s'apprête
Poème pour les durs à cuire
tandis qu'intérieur agonise
Un tango tout en entrechats
Ce n'est pas la brosse à reluire
ni votre dernière dialyse
Qu'on essuiera sous les crachats
14:28 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)