jeudi, 13 novembre 2014
Specul-ose
— Les meilleurs Speculoos sont ceux qui ont le même nom qu'une marque de PQ.
— Ouais, Lotus !
Mesdames et Messieurs les féru-e-s de poési-e, vous arrivez à l'UFR Lettres et Langues, terminus du train.
10:47 Publié dans WAW | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 12 novembre 2014
Richard Strauss
Je prends enfin le temps, à la faveur d'un cadeau extrêmement judicieux et apprécié (l'intégrale des œuvres orchestrales de Richard Strauss par Rudolf Kempe), de me plonger dans ces pages (j'ai traversé, vers vingt ans, une très brève période Strauss — ce furent surtout les Métamorphoses, Till Eulenspiegel et les “Ophelia Lieder”), et je suis frappé du contraste entre certaines œuvres absolument sublimes (les Métamorphoses, donc, toujours plus belles à chaque nouvelle version découverte, Tod und Verklärung, ou Eine Alpensymphonie que je n'avais, je crois, jamais entendue) et certains désastres tout en clinquant valseur et vulgaires incartades : l'atroce suite adaptée du Chevalier à la rose, ou Don Juan, justement.
09:04 Publié dans Autres gammes | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 11 novembre 2014
100
Un jeune blanc-bec de Loché
-sur-Indrois, jamais paloché
N'avait de donzelle
Ou de haridelle —
Ce qu'on nomme l'esprit cloché.
01:10 Publié dans Album de limericks ligériens | Lien permanent | Commentaires (2)
lundi, 10 novembre 2014
Freddy Malins
Test de L1 sur Dubliners (ou plutôt sur “The Dead”).
À la question "What is Freddy Malins's usual bad habit?", j'ai donc eu les deux témoignages émouvants ci-après :
- Freddy Malins is usual bad habit because he is an always drunk.
- The usual bad habits are clothes for everyday instead of greats habits for important moments.
17:45 Publié dans WAW | Lien permanent | Commentaires (0)
Scimitar
Samedi matin, devant l'école primaire
Un coupé sport était garé,
D'une forme inconnue —
Et son nom, Scimitar,
N'invoquait rien du tout de concret.
Modèle désuet
D'une série de coupés sport
Anglais (la marque, Reliant,
Ne dépliant rien de concret dans la mémoire
Une fois cherchées
Des réponses), il reste l'énigme :
Qui, dans ce quartier
Désert – quelques habitués
S'y égarent –, avait pu
Parquer là cette forme
À tout absente désuète ?
12:22 Publié dans Ecrit(o)ures, Moments de Tours, Questions, parenthèses, omissions | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 09 novembre 2014
Juillet 2012
Même le dictateur, on le traitait de bouffeur de prunes.
Ponçage, lasure... et toujours tronçonneuse. Vive les vacances.
pas de piscine pas
de pieds manucurés juste
un vent d'enfer & du
bûcheronnage
Maison sans télé ni internet.
Donc toute la journée : tondeuse - sécateurs - tronçonneuse. Gentleman farming mes nèfles.
J'hésitais, pour égayer mon été, entre attraper un coup de soleil à Etretat et emballer une méduse à Saint-Jean Cap-Ferrat.
12:29 Publié dans Blême mêmoire, Hors Touraine | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 08 novembre 2014
Distiques ribéryens anciens
12.07.2012
Qu'en saint Jason tout écoutre album INXS
J'a de la toison d'or golri tondre Mexès.
22.07.2012
Je que maillots de bain ne pas bébé nageurs
Si Zahia qu'elle éta seins à l'air tapageurs.
Je pas comprendu que plage et passe-montagne
On est froid on a dur en aimer la castagne.
28.07.2012
J'a bien comprendu que poches de la soutane
Où le cureton s'ont grattouillé la banane.
06.08.2012
Je ne suis pas vu comment que les confetti
Rentront très vraiment très loin sous de les habits.
09.08.2012
Je suis su que Hugo me dit le lac d'Halco
Rimaire avec delco et aussi décalco.
18.08.2012
Que trouvus-je ça bien avec Hugo zarbi
Le xare, la main nue et le joko garbi.
22.08.2012
Comment que comprendu-t-on que le strip billard
Faire aux Anglais du foin comme Zahia plumard ?
08:56 Publié dans Distiques ribéryens | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 07 novembre 2014
Dans le Mâconnais
25 août
Dimanche aux oublis
Dimanche aux ombres
Corps gaufré papier pelure
Dimanche à plier des mémoires
À peupler les nuages
Dimanche dérisoire
30 août
Les gens de ce côté de la rue doivent préférer ces jours de pluie, on n' entend quasiment plus l'autoroute. Mais pluie oblige la lessive étendue hier soir n'a pas séché, tu useras du grille-pain dit l'un des commandements d'ici. Péage sonore pour tout un chacun.
12:42 Publié dans Chèvre, aucun risque, Hors Touraine | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 06 novembre 2014
Quatre nouveaux quatrains animaliers d'inspiration initialement berlinoise et télévisuelle
Rappel : Le principe de composition des quatrains conversationnels se trouve expliqué ici.
J'ai rarement la ripégué
En me piquant à un cactus.
S'il voyait ça, Pierre Gay,
Il ferait un infarctus. *
╠═╗
Quand j'ai le gosier qui pue,
Même la brosse à dents resquille.
Le petit agame barbu
Se détache de sa coquille.
╠═╗
Je suis comme Sancha Pança :
Ma Muse mule jamais ne s'arrête.
La jeune éléphante prend sa
Trompe pour une cigarette.
╠═╗
En revenant de l'usine,
Je me goberge de picrate.
Et jamais de vers de farine
Comme ces cons de suricates.
.
* Ce distique, donné dans une police différente, n'est pas, comme le plus souvent, une citation de la voix off du documentaire ou un commentaire à peine détourné de ce que voit le poète à l'écran, mais une citation mot pour mot de la réaction de mon fils aîné devant ces documentaires consacrés au zoo de Berlin. En français courant, cela signifie que le zoo de Berlin a des cages et des enclos souvent peu dignes, et surtout que les soigneurs du zoo de Berlin sont beaucoup trop proches des animaux (anthropomorphisme, absence de distance pratique/éthique vis-à-vis des animaux etc.)
09:09 Publié dans Quatrains conversationnels | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 05 novembre 2014
Feu de pneus en zone urbaine
Tours, 12 h 10.
Embouteillages partout, avec les longues lignes de tracteurs qui allaient plus tard déposer en pleine ville les produits grâce auxquels nos braves paysans ont déjà bousillé campagnes, nappes phréatiques, rivières. Quelques semaines après que le gouvernement a cédé contre le lobby des gros cons de pollueurs irresponsables et psychotiques routiers, voici les paysans qui se proclament « responsables » tout en dénonçant “l'écologisme dogmatique”.
En effet, leur écologisme à eux n'a rien de dogmatique : cramer des pneus, c'est être proche de la nature. Il est à parier que contre ces poujadistes qui manifestaient pour le droit de continuer à tout bousiller, aucun préfet n'aura envoyé, comme contre les manifestants de Sivens ou de Notre-Dame des Landes, la force publique avec ses flash-balls et ses grenades.
20:53 Publié dans Indignations | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 04 novembre 2014
Cinq quatrains animaliers sur le zoo de Berlin
Ce soir, que je me sens flapi,
Plus fourbu qu'un vieux balai.
La pauvre petite okapi
S'est étouffée avec son lait.
Je compose en tapinois
Ces vers d'un lyrisme déchu.
Le soigneur berlinois
Est atrocement moustachu.
Souffle fort le vent d'autan
Sur les paysages haïs.
La famille orang-outan
Becte des gressins au maïs.
Et toujours souffle le zéphyr,
Vibrent les ailes d'angelots.
Maya, la petite tapir,
A encore peur de l'eau.
L'inspiration, telle une lampe,
S'allume à mon front ténébreux.
Le couple d'hippocampes
S'enlace par la queue.
.
20:32 Publié dans Quatrains conversationnels | Lien permanent | Commentaires (0)
Distiques ribéryens épars d'octobre
Auchan que Looney Tunes j'a criu Oh my Lord
Si qu'avoir vu un Taz au-dessus d'un snowboard.
Taz que grognant il est l'air méga-dégoûté
S'il s'a battu par Daffy Duck course de haies.
Cédille qu'il vaut mieux ne pas avoir l'air çon
Si Bugs est trébuchu sur le cheval d'arçon.
▬▬▬▬▬▬▬
Comme pour Perceval de jaillir le saint Graal
J'a dur le plug anal bien dans le rond central.
▬▬▬▬▬▬▬
Éleveur qu'il trouvut le loup casse-néflon
S'il est retrouvu la carcasse de mouflon.
Tandis je mastique un sandwich au salami
On a mou qu'il est surtout goût au pain de mi.
On a bien estival comme transpire Énée
Bayrou interviouwi boulvard des Pyrénées.
Poterie putaincon je m'avais renseigné
Comme qu'on faisit la turlute au résinier.
12:42 Publié dans Distiques ribéryens | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 03 novembre 2014
La Toussaint (+ 2)
Le lundi 6 octobre, je n'avais pas voulu m'encombrer de l'ordinateur portable, et le 13 j'avais dû emmener Oméga chez le médecin en lieu et place de l'habituelle séance au Conservatoire entre 5 et 7, de sorte que mon chronotope a pu donner l'impression de battre de l'aile.
Ce soir, toujours pas d'ordinateur, mais deux bouquins, quelques feuilles de papier dans ma serviette rouge griffée Université, et surtout cet ahurissant changement climatique qui nous a fait passer en deux jours à peine de l'été (ou à peine moins (dans les Landes, en tout cas, et à Pau jeudi, c'était l'été)) à une impression d'hiver. Rue Jules-Simon, puis rue Colbert, la pluie froide, 13 degrés au thermomètre mais l'épiderme comme saisi par le frimas — le matin, j'avais commencé à traduire le poème de Cynthia Atkins, “Goodbye to Winter”, avec les étudiants de L3, quel étonnant contraste, d'une équinoxe à l'autre mais début novembre, bizarre décalage.
Après avoir traîné mes guêtres dans un bistrot minable de la rue Colbert (trop de bruit malgré le peu de monde et piètre éclairage), j'ai dû constater que la pluie avait redoublé (des trombes ininterrompues jusqu'à maintenant, j'écris ces lignes à presque dix heures du soir) et qu'il ne me serait pas possible de commencer le tournage des vidéos du projet “boîtes à lettres”. Vers six heures, j'ai regagné la noire calèche, m'y suis posé, ai poursuivi la lecture de Hiding in Plain Sight, et décidé qu'après tout, lire le passage que j'avais choisi (l'incipit) de La Toussaint là, dans la bagnole, avec la pluie battant contre la vitre et les phares des autos qui descendent la rue Jules-Simon, ce n'était pas mal. Les boîtes jaunes attendront.
Après la lecture à haute voix, j'ai tracé les bouts de phrases suivants au feutre fin vert sur une demi-feuille, dans l'idée qu'ils me serviraient à composer ce billet. Et puis en fin de compte je les livre tels quels, au feutre vert numérique :
la pluie ininterrompue
le café presque désert mais bruyant
l'éclairage partout blafard
photographies
l'ombre grise du cèdre
la ligne blanche du cadre (sombres photographies)
la grisaille des rues et du bitume
le refroidissement subit, mâtiné d'humidité et adossé à la lecture de La Toussaint, donne l'impression d'être passé été → hiver en deux jours seulement
Tout dégouline
Pas eu moyen de tenter le petit film, avec la pluie ininterrompue
dans la Prius, Dionissi de Julien Jacob en voyant défiler l'embouteillage
Sur le chemin du retour, on réécoutait Dionissi, Oméga a lancé qu'il pleuvait des cordes, je lui ai dit que ça collait parfaitement à la guitare sèche.
Le chronotope a repris de la vigueur ce soir. Rideau.
21:52 Publié dans Ce qui m'advient, Résidence avec Laloux, Tographe | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 02 novembre 2014
Nuruddin & Valérie
Lu le dernier Farah pp. 79-159, avant de recevoir pour le thé Valérie, que je n'avais pas vue IRL depuis 2007, et son mari, qui est un gars super. On a regretté de ne pas les avoir invités à dîner, mais nous sommes notoirement des ours. Next time...
Farah & Valérie, donc... Or, quand Valérie a fini par créer un blog, en 2006, un de ses premiers billets porta sur la journée Nuruddin Farah à l'EHESS. C'est ce jour-là que je fis sa connaissance en vrai de vrai.
(Et dans le tout nouveau Farah il y a un personnage qui se prénomme Valerie, sans accent aigu, et qui n'est pas un cadeau. Ça, c'est juste pour la notation de coïncidence antinomique.)
▬▬—▬▬
En bonus : le billet relatif à ce week-end tourangeau.
20:15 Publié dans Affres extatiques, Chèvre, aucun risque, Flèche inversée vers les carnétoiles, Lect(o)ures | Lien permanent | Commentaires (1)
samedi, 01 novembre 2014
Rond-point de la Chaise. Lundi 27 octobre 2014.
J'ai donc fini par me lancer et par proposer un pâle hommage au très beau projet de François Bon, Tours en 80 ronds-points / la littérature se crie dans les ronds-points.
Bien sûr, mon hommage reste cela, donc pas un strict décalque, notamment parce que je n'ai pas le quart du talent de François Bon, et pas le dixième de son énergie.Très entre autres, je ne proposerai pas la plupart de ce qu'il fait, lui, dans son dispositif : pas filmé la circulation depuis le rond-point, pas inhumé de livre, etc.
Cela faisait quelque temps que me trottait dans la tête l'idée d'un petit tournage sur le rond-point de Chalosse, à Hagetmau, ainsi dénommé bien qu'il soit désormais connu sous son autre nom, rond-point de la Chaise. Prenant cette chaise géante comme point d'ancrage, j'avais d'abord songé à lire un extrait de Gargantua, ou, différemment, à lire un extrait d'un des plus grands formats ici présents (Géographie de Reclus, Vie de Saint Louis, ou certains Dumas dans le format relié sous pleine peau qui nous viennent d'on ne sait où).
À ce stade, une précision : la maison de Hagetmau est une demeure de vacances, où nous n'avons ni téléphone ni télévision ni connexion Internet. Nous n'y avons qu'un assemblage hétéroclite de livres, pas mal de laissés-pour-compte, des délaissés, des entassés, odds and ends – de sorte que je n'ai pas, très entre autres, la moindre ligne de Rabelais. Je me suis dit qu'au fond cela faisait partie des contraintes et ai jeté mon dévolu sur un Sarraute resté ici parce que le Pléiade étant à Tours, celui-ci faisait doublon. Et surtout parce que, en fin de compte, me filmer à Hagetmau en train de lire un texte – quel qu'il soit – à haute voix revient à célébrer ce hic et nunc ; constatez-le par vous-mêmes, combien de fois déjà ai-je, ici même, écrit « ici » ?
Donc Ici s'imposait.
Quelques mots sur le rond-point.
Il n'est orné de cette gigantesque chaise que depuis huit ou neuf ans. L'objectif était de célébrer l'activité industrielle qui symbolise la cité de Hagetmau, et qui a employé jusqu'à 1.400 personnes ; ironie, la quasi totalité des usines ont mis depuis la clé sous la porte, faisant même de cette commune d'à peine cinq mille habitants la commune la plus sinistrée de l'ère Sarkozy-Fillon, et celle avec la plus forte augmentation du taux de chômage. À en croire la quantité de maisons à vendre, entre autres signes, la sinistrose n'a pas dit son dernier mot.
L'extrait que j'ai choisi de lire n'est pas seulement un de mes textes préférés de ce volume écrit par Sarraute à presque cent ans (et je songe à ma grand-mère paternelle, qui aura 100 ans, justement, dans douze jours), mais aussi parce que le nom d'Arcimboldo offre ce subtil mélange entre la nature (agricole, fruitière) censée caractériser la Chalosse et la τέχνη, l'œuvre humaine, dont on voit, sur la série de photographies prises autour du (et depuis le) rond-point, qu'elle est ici (et en fait, partout dans les Landes, une des régions de France les plus salopées par le foisonnement des hangars et des panonceaux les plus dégueulasses) omniprésente. On le voit nettement. Ce que j'ai choisi de montrer, aussi, c'est que les déchets vont par deux, qu'il s'agisse de bananes ou de canettes de bière : là encore, nature et τέχνη — je n'ai rien manigancé.
Tandis que, à peine parvenu sur le rond-point lui-même, je posais au sol, près d'un des tapis de galets, la chaise en plastique rouge dont je comptais me servir pour poser l'appareil photographique (on ne fait pas plus amateur que moi), un type, la soixantaine, qui passait sur le rond-point, vitre baissée, m'a lancé ce qui me semble être la quintessence de l'humour gascon : « Eh, faut garder la chaise rouge, là, hein, l'autre elle vaut rien ! » — J'étais parti pour assumer ma lecture à la face du monde (!), ἕξις plutôt qu'ὕϐρις.
.
...
Ensuite, pendant les presque six minutes de lecture filmée, j'ai constaté qu'il y avait facilement trente poids lourds (ce qui pourrait faire une moyenne de 300 par heure, pas mal pour de prétendues « zones rurales ») mais n'ai pas remarqué qu'on me hélât ou tentât de me déconcentrer. Les champignons, en revanche, sur le tronc près duquel j'avais garé ma voiture, proposèrent un point final provisoire à cet échange entre le siège géant et l'arcimboldo miniature.
(En bonus : les 33 photographies en tous formats sur ma galerie Flickr.)
Ajout du 3 novembre : mon père au pied de la Chaise, l'été dernier, et saisi par ma mère en train de la photographier (la Chaise, pas ma mère (aaaaaaargh)).
Uzis
donc à Uzès
un pataquès
à Uzel
visage rimmel
comme à Uzeste
juste un zeste
de soir serein
à Uzein
mais ton air faux-derche
à Uzerche
ou à Uzer
devait m'user
sans lendemain
pour Uzemain
.
12:22 Publié dans Chèvre, aucun risque, Ecrit(o)ures, Hors Touraine, Mirlitonneries métaphotographiques | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 29 octobre 2014
Passerelle 1934
La vue sur l'ouest de Tours, quais de Loire et avenues sans que le fleuve ne soit visible, à sept heures et demie du soir (19 h 34 très précisément), offrait, depuis la passerelle des Tanneurs, un mélange de gris bleuté et de violine – j'ai saisi mon smartphone, et pas pour un selfie.
(01.10.2014.)
Puis-je ajouter le café avec S.C. l'avant-veille, les bancs abandonnés ce mercredi soir, le gardien qui nous a presque chassés de l'amphithéâtre, et finalement la descente à pas pressés vers le placis des Joulins, une scène de théâtre ?
12:04 Publié dans Moments de Tours, Où sont passées les lumières?, Zestes photographiques | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 28 octobre 2014
Rubriques
2 octobre
À quoi pouvait servir cette rubrique ? À me trépaner un peu plus ? — Comme je l'ai dit, dans mon cas, ça va être plus proche de Cabillaud que d'Apollinaire.
Rubriquer, c'est séparer, découper. [Scinder Soi ?]
Travailler sur le découpage, la coupure des mots, la scission des pages, est une vieille obsession. À quels frais la reprendre.
12:02 Publié dans Chèvre, aucun risque, Nathantipastoral (Z.) | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 27 octobre 2014
Allée du Manoir
1er octobre — Une variante moderne de Huis clos : la salle d'attente du cabinet de chirurgie esthétique dans laquelle deux grognasses se racontent par le menu, comme si vous n'étiez pas là, toutes les opérations de proches et d'elles-mêmes, y compris accouchements gore.
[02/10. Tandis que je formais manuellement (enfin = non automatiquement) l'exposant de la date, la chatte est entrée en trombe dans le salon, poursuivie par ce gros matou errant et agressif qui ne cesse de l'importuner.]
•
Une variante se décline, allée du Manoir. La rue Jules Simon est très jolie, et cette allée, fort laide, on y trouve — quoi ? — ha ha ! — un CABINET de chirurgie ESTHÉTIQUE !!!!
Ha ha !
11:57 Publié dans Ce qui m'advient, Moments de Tours, Sites et lieux d'Indre-et-Loire | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 26 octobre 2014
Parc loin [d']eux
21 septembre, noté le 22.
Joueur, le jeune mangalitza s'amusait à renverser le chaudron où l'on avait mis son brouet, puis chiait dans la paille épaisse. Les remparts contemplaient placidement cette scène, comme ils en avaient vu... Dans une salle basse de plafond, non loin, avec des gants blancs, une archiviste (qui eût aussi bien pu être harpiste ou nonne) montrait, en haut de parchemin, la moitié d'un chirographe.
▬ Certaines jaunisses ont disparu à la suite de l'action du tartrate de potasse antimoine, et de la rhubarbe en poudre en petites doses réitérées. ▬ Les remparts ont fermé les écoutilles.
11:44 Publié dans Chèvre, aucun risque, Moments de Tours | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 25 octobre 2014
Carons et ronds
Le dédicataire du concerto pour hautbois de Martinů (avec un rond en chef sur le u) était (est ? fut ?) Jiří Tancibudek (avec un caron sur le r et un accent aigu sur le i).
Je vous parlerai un autre jour (vous — oui, notamment vous, chers amis australiens) de Dorian Le Gallienne.
11:52 Publié dans Aphorismes (Ex-exabrupto), Oz, Words Words Words | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 24 octobre 2014
Le fleuve Tana
28 septembre
Préparer des cours, et s'égarer plaisamment entre une double tradition Andrew Jackson / Abraham Lincoln, des questions culturelles spécifiques à la Tasmanie, et surtout de vétilleuses vérifications relatives aux ethnies agĩkũyũ et wakamba, à tel passage de Facing Mount Kenya, pour ne rien dire de la géographie du fleuve Tana, le tout au dos de pages arborant “whining bread for his brat”.
11:13 Publié dans Affres extatiques, Chèvre, aucun risque, WAW | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 23 octobre 2014
... comme un cabour.
27 septembre
Lucas Digne a lancé : ▬ Mind the gap !
(Bordel de merde, contrôle raté.)
——•——Ce midi les garçons dehors pour la langue de bœuf avaient un petit gilet au soleil, moi à l'ombre en chemisette, tout mon content, pensez un 27 septembre.
Bahebeck a tapé dans le ballon comme un cabour.
—°—Dans la chilienne, un fort volume abandonné.
Le soleil sèche le peignoir.
11:09 Publié dans Ce qui m'advient, Chèvre, aucun risque, Kleptomanies überurbaines, Moments de Tours | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 22 octobre 2014
Deux distiques du 27 septembre
On a bien écœurant que l'odeur de gasoil
Si comme le voisin jardinut torsepoil.
***************
On a über-dégueu de Jean-Charle Orioli
Si qu'il étut très gros et très pas très joli.
.
11:00 Publié dans Distiques ribéryens | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 21 octobre 2014
Tritonicons & rotophones
J'ignorais tout des rotophones
Et aussi des tritonicons,
Cuivres pour musiciens aphones
Ou photographes par Nikons.
26.09.2014.
10:56 Publié dans Mirlitonneries métaphotographiques | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 20 octobre 2014
Le Kaa
26 septembre
Et donc, au Kaa (le nouveau nom du bistrot est un hommage à la série Kaamelott (j'ai donc raconté aux serveurs que mon fils aîné et leur patron pourraient échanger des répliques cultes de tête pendant des heures)), le vendredi midi, soit tu écoutes des conversations d'amateurs de black metal qui comparent les mérites du Hellfest et du Motokultor, soit tu entends trois jeunes filles parler des séries-culte du moment, et ce d'une façon qui te confirme que, quoi qu'en disent les branchouillards qui ne cessent de parler de la créativité des auteurs de séries, de la complexité narrative et psychologique gnagna, eh bien, les séries-culte de 2014 sont aussi débiles (aussi répétitives et superficielles) que “Dallas” ou “Santa Barbara” en leur temps.
02.10. À ce même endroit, il y avait, il y a déjà longtemps, le bistrot des Joulins. La nouvelle équipe me plaît beaucoup aussi. C'est amusant, ce lieu, d'ailleurs quasiment personne ne sait que cela s'appelle le placis des Joulins, avec ses six magnolias, et les flots d'étudiants, de secrétaires et d'enseignants qui vont et viennent en tentant de ne pas trébucher sur les marches pétées, les dalles inégales. Vertige chronotopique, je reviendrai souvent au Kaa, peut-être y déclamer du Buzzati. — Dois-je écrire que le 2 octobre est une date noire, de deuil ?
.
10:51 Publié dans Chèvre, aucun risque, Indignations, Moments de Tours | Lien permanent | Commentaires (1)