Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

lundi, 31 décembre 2007

Giving you hell

Pour la Saint Sylvestre, voici un bouquet diabolique, selon ce que Guenièvre promet à Lancelot, à l'avant-dernier chapitre de The King :

The next myth I create will be a hellacious one, of that you may be sure. Something so wicked I can't even imagine it now. I'll have to give it study. (p. 144)

La prochaine légende que je vais créer sera particulièrement infernale, tu peux compter là-dessus. Ce sera si atroce que, pour le moment, je suis en panne d'imagination. Il faudra que j'y réfléchisse.

 

De quoi appréhender l'année 2008 et ses 366 jours. Bonnes embrassades sous le gui !

samedi, 29 décembre 2007

Ecrire, enfin III

[[[ Tout de même, ça me turlupine, autant que les accolades du monstre ou les crochets du vampire. }}}

vendredi, 28 décembre 2007

Au bilan neuf

Je sème quelques pattes de mouche afin de peupler ces pages, vertes d'absence pour une quinzaine.

Books have been written about the influence of stirrups on warfare. Not that I've ever read one. The thing about books is, there are quite a number you don't have to read.

 

Ainsi parle Sir Roger de Ibadan, dans The King de Donald Barthelme (Secker & Warburg, 1991, p. 33). Dix-huit ans après la mort de Barthelme, Pierre Bayard remportait un vif succès de librairie avec Comment parler des livres que l'on n'a pas lus ?

mercredi, 26 décembre 2007

Enrubanné, pardieu

....... où sombre mire afflue ....

mardi, 25 décembre 2007

Perdubiquités

Coimbra, 15 janvier 1988.

Traduire. Faire voyager l'expression. Et fleurir le génie d'une langue dans le génie d'une autre. Accomplir le miracle de donner l'ubiquité à un texte qui, sans perdre sa force native, parle d'une autre voix.

(Miguel Torga. En chair vive. Traduction de Claire Cayron. Corti, 1997, p. 225)

dimanche, 23 décembre 2007

Jaune était le frigo

.... où l'& est larvé .......

samedi, 22 décembre 2007

Itinéraires, au Château de Tours

D'emblée, j'ai un faible pour les expositions du Château de Tours. Le bâtiment a beau avoir subi les outrages du temps (et surtout des restaurations), il me plaît beaucoup ; il me plaît plus encore en tant que lieu d'exposition. Les salles sont vastes, amples, d'une grande sobriété pierreuse.

Ce vendredi après-midi, je m'y suis donc rendu, pour y découvrir l'exposition de l'association Itinéraires, qui occupe les trois étages et le rez-de-chaussée. Bien entendu, on ne s'attend pas à rencontrer le génie à toutes les cimaises, quand on parcourt les salles d'une exposition consacrée à 39 artistes tourangeaux contemporains : si la Touraine était peuplée d'artistes de premier plan, cela se saurait. Mais il y a tout de même, outre les inévitables croûteleux et ringards à la mode (dont Jean-Claude Loizeau est en passe de devenir le pire), quelques remarquables artistes du second rideau.


Florence Lespingal, "Meule"

J'ai retrouvé avec un grand plaisir les ardoises de Florence Lespingal, qui est de plus en plus inspirée et dont les meules, notamment, nous avaient séduits lors de notre visite de l'atelier. Les dernières en date sont encore plus belles.


Hélène Sellier Duplessis - Plante

Dans un style voisin, j'ai découvert Hélène Sellier-Duplessis, dont les toiles gagnent sans doute à partager la même salle que la kitschissime Malou Ancelin.


Charles Bujeau 1

Charles Bujeau a livré plusieurs grands formats abstraits, tôles peintes qui font grand effet sur les murs.

 


Alain Plouvier (Exposition Itinéraires au Château de Tours)

Les compositions d'Alain Plouvier sont très déconcertantes, et je ne sais trop qu'en penser.


 

Eraldo Buratti - Paysage intérieur avec effet de soleil (21 décembre à 15 h 51)

Après un premier mouvement de recul, je me suis surpris à aimer plutôt la peinture d'Eraldo Buratti, grands aplats de lumières bleues ou jaunes qui portent, si mon souvenir est bon, des titres conceptuels. J'ai photographié le tableau ci-dessus à quatre heures moins dix, alors que le soleil dessinait, à travers les carreaux, de jolies découpures de jour. La photographie, malheureusement, n'est pas à la hauteur de l'épiphanie.


 

Mise en cène ocre (Philippe Phérivong) Philippe Phérivong - Mise en cène (Totems au sol, détails)               Philippe Phérivong - Mise en cène (Totems au sol)

Au troisième étage, il y a aussi la salle conçue par Philippe Phérivong, artiste dont j'ai eu l'occasion de voir naguère des petits formats aux Bons Enfants. Philippe Phérivong propose une véritable installation, une série de toiles et de totems qui portent tous le titre Mise en cène. Le jeu de mots est un rien vaseux, mais la reprise du motif de la Cène est très convaincante. Il y a trois ou quatre grandes toiles rectangulaires, dont chacune représente les treize figures sous une couleur dominante, de petits triptyques, un ou deux Christ isolés, et enfin, au milieu de la salle, alignés, treize totems dont chacun représente deux ou trois apôtres et un verre de vin incarnat.

Nuit grise, eau brune

On peut dire que les vacances commencent bien. Ce matin, réveillé vers quatre heures (pourquoi ? le thé de 5 heures ? l'UPSA pourtant pas vitaminé d'hier soir ?), j'ai tourné dans ma tête un grand nombre de détails futiles et de souvenirs désagréables. J'ai fini par me lever à six heures, et, au risque de réveiller toute la maisonnée, ai préparé du café. La cafetière, cette grande salope (objets inanimés, avez-vous donc une âme ?), doit être totalement entartrée, et a laissé passer, du coup, la moitié du liquide (mélangé de café moulu et donc imbuvable) à côté. Voyant cela, j'ai mis fin à la percolation afin de déplacer au plus vite l'objet du délit vers l'évier : la maudite cafetière a compissé de son eau marronnasse le sol de la cuisine. Maintenant, je dois répondre à divers mails professionnels avant de passer ma journée à corriger des copies. On peut dire que les vacances commencent bien.

 

--------------

Ajout de 7 h 33 : je viens d'entendre une toccatta de Frescobaldi par Francesco Tristano Schlimé. La cafetière est nettoyée ; il faudra la détartrer. Disons que les vacances commencent bien, suffit de le vouloir, hein...

vendredi, 21 décembre 2007

Culbutinage de solstice

Ce matin, j'ai eu la bonne surprise, en parcourant les rayonnages de littérature américaine au S.C.D., de découvrir que deux ouvrages de Lyn Hejinian que j'avais fait commander en vue du colloque Poets & Theory étaient déjà disponibles. J'ai aussi emprunté The King de Donald Barthelme pour ma mère et une édition ancienne de la corespondance de Keats. Bardé de ces ouvrages, je me suis rendu en salle 128, où j'ai surveillé pendant trois heures les étudiants de mes groupes de traductologie et de thème.

Commencé à lire la pièce de Tomson Highway, The RezSisters (dont je préfère orthographier le titre sans espace, afin d'accentuer le jeu de mots, plutôt que la troncation). À cette occasion, je me suis interrogé in petto sur les différences sémantiques entre deux composés adjectivaux proches, heart-broken et broken-hearted.

Père Noël cambrioleur Au cours de la seconde surveillance, j'ai commencé la lecture du long poème de Lyn Hejinian, The Fatalist (qui me plaît beaucoup plus que son autobiographie en prose, My Life, que j'avais abandonnée, désemparé par tant d'inquiétante abstrusion), mais aussi le roman de Barthelme, qui est très drôle (40 pages savoureuses, affaire à suivre), non sans répondre à diverses questions et surveiller les étudiants (ce qui ne sert pas à grand chose : même s'ils trichent, dans ces épreuves, cela n'apporte rien), ni sans jeter un oeil aux différents essais qui constituent le volume de Hejinian, The Language of Inquiry.

Cette après-midi, en ville, diverses courses (notamment rue Nationale, qui grouillait d'étudiants), et visite de l'exposition Itinéraires. 39 artistes en Indre-et-Loire au Château de Tours. Keats ne m'a pas écrit.

19:09 Publié dans WAW | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Ligérienne, Littérature

Tombe en poussière

..... où l'oeil ose un solstice .....

jeudi, 20 décembre 2007

Ut in silentium descendant nimia bene dicendi cupiditate

        Tatane et l'OM fatal            Comme souvent dans les moments de surchauffe, je suis incapable de ne pas gribouiller quelques inepties, ou de publier vidéos ou photos, histoire de garder le contact avec les quelques lecteurs qui me font l'honneur de venir égarer leurs galoches dans ces vertes pâtures, et qui, parfois, pour être les moins diserts, sont aussi parmi les plus fidèles, comme Irène, qui flippait méchamment, juste avant sa soutenance, quand j'ai photographié ce fragment de la table où je venais de m'installer, fragment dont le sens, le confesserai-je, m'échappe follement, de sorte que je ne voudrais pas, happé par cet énoncé cryptique, oublier le motif de ce billet, qui est d'adresser un amical salut à mes lecteurs, et notamment aux (quasi-)silencieux, dont Irène, depuis presque le premier jour, est l'une des plus chaleureuses   - et, aux ininstruits de son identité, mystérieuses -  figures.

Claqué livide

........ où j'eus l'air liquide ........

Allons-z-enfants

       Un peu daté, amusant ...  mais aussi d'actualité, à l'heure où l'on parle de supprimer tous les régimes spéciaux, sauf celui des militaires, pourtant privilégiés entre les privilégiés .......

mercredi, 19 décembre 2007

Tout a l'air du toc / Tout a l'air tactique / Tu m'as l'air typique / -Ment sans trac

Médusés

lundi, 17 décembre 2007

Ecrire, enfin II

............... où écrire ?

Beau ciel salle 400

                 Irène a soutenu sa thèse avec pugnacité. Bravo !

 

5 figures efflanquées

No need to be down under --- now I may overcongratulate you.


[En photo : les membres du jury après délibération.]

22:00 Publié dans Ex abrupto | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : Ligérienne

nineteen lines of a recollection

Heurteloup postal

 

 

                   (a recollection) this was after

                   such an inter

                   national flight In my cl

                   ouds //this wasVcl

                   ear water (a recl

                   ection) treading on my shr

                   oud –s– it’s the taming of the shr

                   ew the wandering j

                   ew the turn of the scr

                   ew;ew-nawh-whet:maintenant ça colle

                   said the toddler (a recolle

                   ction) so as I was saying in my clo

                   uds there was water and blood clo

                   ts of birds wounded –they say they fly–

                   /they’re between wingsVthat’s/

                   Victory with fly

                   ing col

                   ours (a recol

                   lection).

1881 - Trampolines du centenaire

(Je n'allais pas, pour l'or du monde, laisser passer le palindrome.)

Hier après-midi, alors que je tournais désespérément dans le quartier du cinéma CGR Centre, à la recherche (finalement fructueuse) d'une place de stationnement, et que je contribuais ainsi (plutôt ironiquement, pusique j'emmenais mon fils aîné voir Le Renard et l'Enfant) à l'émission de gaz à effet de serre, le compteur kilométrique de la Clio a brièvement affiché le nombre 87878, également palindromique. Le jour où je pourrai fièrement annoncer que je suis en train de publier mon 87878ème billet est loin encore, et même, en y songeant sérieusement, une telle perspective fout la frousse.

dimanche, 16 décembre 2007

1880 - Paulinaaaggle

The Gates of Paradise est un site consacré à la poésie visuelle. Il y a là de quoi s'égarer des heures durant, en planchant sur la Toile. (I know I have.)

À titre d'exemples, je vous recommande le projet Gaaagle (a gag, en anglais, est un baîllon) et les poèmes visuels de Komninos Zervos.

thalia's carnage

 

Illustration : thalia est, tout comme Komninos Zervos, australienne d'origine grecque ; elle compose des poèmes visuels à partir des signes sténographiques conventionnels (shorthand alphabet).

 

Rocs verts

............................ préhistoire de

  

 surconsommations .......................

Yeux anagrammeurs

Après quelques ébauches de soulagement, aura-t-on, pour rien, mal dormi (peut-être sous l'influence du film regardé, Maria Full of Grace, pas vraiment bon mais très noir) ? Ciel bleu, vent sec qui balaie les rues. Les yeux ressentent l'aridité si douce.

--------------------------------------------------------                        -----------------------------------------------------

Lesbia Harford : le nom d'une poétesse australienne ; ça ne s'invente pas, et d'autant moins qu'un de ses vers proclame doucement

Afar from men

 

Me croira-t-on si j'écris ici qu'en déroulant trop rapidement la page Web où est reproduite l'édition 1941 de ses poèmes choisis, j'ai cru lire LONG METRAGE, alors que le titre du poème XV est NOLI ME TANGERE ?

(Lesbia : loin des hommes. When is a door not a door ? When it's ajar.)

samedi, 15 décembre 2007

Brosses glaces noires

Absolument vous vous moquiez de moi, vous tapiez ma fiole. Plein le flacon qu'il en avait le rombier.

 

d506d4c341b28d17838c3a840e1a296d.jpg

 

" J'ai rencontré aussi la veuve de Marfaing, une femme au beau visage, vêtue comme un Marfaing, si l'on peut dire, id est en noir, bien entendu, un peu à la japonaise."

(Corée l'absente, p. 453)

 

 

L'évier enfin débouché, on put remercier en lever de rideau les bras au ciel l'homme au torse musculeux qui s'extirpait difficilement du faux placard.

 

Manières landaises

Cardiff Blues - Stade français 

- S'il est beau gosse, putain, l'arbitre !

- Euh, comment tu parles, là ?!...

- De la manière landaise que l'on m'a apprise.

 

Mines farouches

En cherchant dans le Robert culturel divers renseignements sur les deux étymologies de mouche et moucher, mais aussi les dates de première occurrence de certaines expressions idiomatiques (dont faire mouche ou fine mouche), je découvre la citation suivante, si typique de Rousseau paranoïaque :

Je pris l'enfant dans mes bras, je le baisai plusieurs fois dans une espece de transport, & puis je continuai mon chemin. Je sentois en marchant qu'il me manquoit quelque chose. Un fort besoin naissant me ramenoit sur mes pas. Je me reprochois d'avoir quitté si brusquement cet infant, je croyois voir dans son action, sans cause apparente, une sorte d'inspiration qu'il ne falloit pas dédaigner. Enfin cédant à la tentation, je reviens sur mes pas ; je cours à l'enfant, je l'embrasse de nouveau, & je lui donne de quoi acheter des petits pains de Nanterre, dont le marchand passoit là par hasard, & je commençai à le faire jaser ; je lui demandai qui étoit son pere ? il me le montra qui relioit des tonneaux ; j'étois prêt à quitter l'enfant pour aller lui parler, quand je vis que j'avois été prévenu par un homme de mauvaise mine, qui me parut être une de ces mouches qu'on tient sans cesse à mes trousses. Tandis que cet homme lui parloit à l'oreille, je vis les regards du tonnelier se fixer attentivement sur moi d'un air qui n'avoit rien d'amical. Cet objet me resserra le coeur à l'instant, & je quittai le pere & l'enfant avec plus de promptitude encore que je n'en avois mis à revenir sur mes pas, mais dans un trouble moins agréable qui changea toutes mes dispositions. (Rêveries du promeneur solitaire, IX)

 

Du transport au trouble, on passe par les trousses. La mouche, c'est ici l'espion, le mouchard. L'homme de mauvaise mine, c'est la némêsis toujours retrouvée de Rousseau.

(Dans le Robert culturel, la citation, plus restreinte que ci-dessus, se trouve entre bateau-mouche et fine mouche.)

Bergman, où passé

Dans Corée l'absente, Renaud Camus s'offusque de découvrir qu'Arte diffuse le dernier film d'Ingmar Bergman en version doublée (et donc en français). Il note alors ce dont je me suis souvent fait la remarque : "Je ne vois pas très bien qui peut avoir envie de voir un film de Bergman en français. Surtout je ne vois pas très bien ce qui en subsiste. Je ne dirais pas que la langue est tout, chez Bergman, mais elle est le ciment qui tient le reste." (p. 622).

Quand j'essayais de lui expliquer ce point de vue, P. (dont la mort remonte à 10 mois et 1 jour (tandis que je fêtais hier mes 33 ans et 33 jours)) me rétorquait que, pour les personnes qui, comme lui, ne comprennent pas la langue d'origine et qui sont en partie sourdes, passer la totalité du film à lire les sous-titres est pire que tout. Il n'en demeure pas moins qu'à mon avis, on n'a pas vraiment vu un film de Fellini s'il n'était pas diffusé en V.O., de même que les quelques anglophones qui ont fini par céder aux sirènes de la collection Shakespeare Made Easy ne connaîtront jamais Shakespeare : ce n'est pas que la difficulté ou l'abstrusion soient shakespeariennes par essence, mais, par le processus de facilitation (made easy), disparaît ce qui fait la force de ce théâtre. De même, les voix de Roma ou de E la nave va n'ont d'autre écho, fondamentalement, qu'italien.

En lisant cette page du journal 2004, je me suis aussi rappelé ma lecture du Journal de Travers, au printemps dernier. J'avais été frappé de constater que le narrateur (Renaud Camus diariste, mais en 1976-77) réitérait plusieurs fois l'idée, évidente à ses yeux, selon laquelle Bergman était un cinéaste mainstream, pour les petits-bourgeois, et nullement de l'ordre de la grande culture :

" (Le p.-b. français voit la marque du génie dans l'élévation du sujet : d'où l'estime durable dans laquelle est tenu Bergman par exemple, par l'étudiant du quartier Latin : c'est le cinéaste middlebrow type.) " (Journal de Travers I. Fayard, 2007, p. 186)

 

Cette affirmation récurrente m'avait étonné, et je constate qu'en presque trois décennies, il se pourrait que Renaud Camus ait changé d'avis.

[Ici, il faudrait citer le long passage de la page 475, toujours dans le premier tome : Camus y définit, après Woolf, l'intellectuel middlebrow, "la strate Télérama de la pensée", en citant de nouveau Bergman. Il faudrait citer aussi Didier Goux, qui m'a appris que la diffusion de Sarabande en version doublée avait été voulue par Bergman lui-même.]

5 liMERICks 5

..... oui, où on nouoiuo .....