Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

samedi, 09 décembre 2006

Impassible sous le néon

medium_Neon.jpg
Le chapeau sur l'oeil,
Le reste à Auteuil,
Ils ont trente-six mains,
Les rupins...
(Léo Ferré)

Gaffeur

Juste avant que Loïc Le Meur, le pantin ridicule et débile qui a suscité plus de contresens sur le "phénomène des blogs" (comme on dit) que tous les journalistes mal informés réunis, ne prenne la parole lors du Premier Forum de l'U.M.P., Jean-Pierre Raffarin s'est livré, vers cinq heures de l'après-midi, à un exercice de style tout à fait périlleux, qui consistait à 1) expliquer que tous les membres de l'U.M.P. étaient amis et entretenaient spontanément des rapports de franche cordialité 2) exhorter les hommes et femmes qui allaient prendre part au Forum à faire preuve de respect et de bonne humeur. Si le 1) était vrai, le 2) serait inutile, mais enfin... Par ailleurs, il a commencé une de ses phrases en évoquant "celui ou celle qui serait notre candidat" pour enchaîner avec le pronom "elle". Je n'ai pas tout suivi aux débats internes de ce merveilleux parti, mais je doute fort que Raffarin soit sarkozyste.

Désormais parle un certain Rachid Kaci, candidat à l'investiture, et qui admet lui-même n'avoir "aucune chance". Ambiance...

Photif phormat

Irène, que je vois trop peu ce trimestre, a indiqué à une collègue et amie commune que je "déformais toujours les propos des autres de toute façon". N'est-ce pas le propre du bouche-à-oreille qui se perpétue aussi dans les carnétoiles (la tête dans les nuages ? dans la lune ?) ? Bref, je vais essayer de rapporter ici un fragment de la conversation que j'eus (mardi dernier) avec Aurélie, qui pensait que les portraits de moi qui se trouvaient sur ce site avaient été pris par mes proches (et, en particulier, par ma compagne), et que je devais être drôlement casse-bonbons (my words, not hers) de solliciter ainsi, constamment, des photographes pour me tirer les lumières du nez (ditto).

Ainsi, rassurons tous ceux qui auraient encore des doutes : la série des autoportraitures a pour principe intangible et infrangible la capture du sujet par l'appareil photographique tenu à bout de bras (gauche, en général). Quelques bidouillages sont parfois possibles, comme dans l'image publiée ici même il y a un an, qui n'avait attiré aucun commentaire (alors, il serait temps : lâchez vos comm's ! (au niveau du mental)). Dans ce cas précis, il s'agissait d'effacer la partie droite de la photographie, qui représentait mon fils, et ce non pour de basses raisons narcissiques, mais parce que je me suis vu interdire formellement, par sa mère, de publier des images d'icelui on-line (point de vue que je partage).

Sinon, toujours le 9 décembre 2005, C. et moi avions passé une heure agréable aux Bons Enfants, pour l'exposition des Petits Formats ; ironie des dates, nous devons aller cet après-midi à Truyes (uuuiiiiiiiiit!) pour le Salon du Petit Format (qui s'achève demain).

Publicité & métonymie

Dans notre univers envahi par la publicité sous toutes ses formes, ce qui ne cesse de m'étonner, ce sont les effets métonymiques involontaires que la prolifération des messages et des images ne manque pas d'entraîner. Ainsi, ce matin, boulevard du maréchal Juin, j'ai remarqué (sur un de ces panneaux déroulants qui présentent, à tour de rôle, deux publicités différentes) que l'affiche représentant Arlette Laguiller ("qui mieux qu'elle peut se dire dans le camp des travailleurs ?") était suivie d'une publicité pour le film Déjà-Vu.

vendredi, 08 décembre 2006

Trois limericks, Mandelstam, les cormorans sous le dolmen...

On ne sait laquelle choisir. (Il faut bien avouer...

 

... que le jeu n'en vaut pas la chandelle ; quelle fière chandelle je vous dois ; un chandail me pend aux épaules ; l'automne refroidit finalement ceux qu'il ne revigore point ; d'embonpoint (moral) que je n'ai pas, je suis gêné aux entournures ; le faux me fait défaut ; laissez venir l'homme à la faux ; hors du charnier natal, je vais en Afrique du Sud ; quoi, Zoulou ? ; oui, pourquoi pas, après tout ; vous rigolez, points-virgules...)

Popularité

Trottoir des Tanneurs. Conversation sur téléphone portable.

- Ouais, ouais...

- ...

- Non, là, je vais filer aux Galeries et à la FNAC.

- ...

- Non, je sais, mais je sèche le cours de Cingal, ça me gave, là.

- ...

- Ah bon ? Anaïs ? Tu es sûr ?

 

12:28 Publié dans WAW | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : Ligérienne

Ange Auteuil

medium_Michel_Ange_Auteuil.jpg
Yeux pas du tout écarquillés.

jeudi, 07 décembre 2006

Homme fatal (Happy Feet)

medium_Happy_feet.jpg
Gloria ? C'est pas un truc des Manhattan Transfer, ça ?
Glo-o-o-o-o-ria !
Glo-o-o-o-o-ria !
It's not Ma-a-a-a-a-ary
Glo-o-o-o-o-ria !
It's not Che-e-e-e-e-erie
Glo-o-o-o-o-ria !
But she's not in love with me-eeeee
(Bam, bam, bam, dadoo-da-dam)

mercredi, 06 décembre 2006

Déjà un an et demi

Eh oui.

Modeste contribution au dictionnaire des néologismes d'origine pijjulienne

Liminaire : Il est vivement recommandé de lire l'article de Simon avant de jeter les yeux sur ce qui suit.

 

BOURVONNE, n.c. - Petit insecte bruyant dont l'on peut atténuer les agissements sataniques à grandes lampées de whisky. 

CARDILOPHE, adj. - Se dit d'un chirurgien qui se recoiffe pendant une opération à coeur ouvert. 

GARGODONTE, n.c. - Borborygme provoqué par l'ingestion imprévue de solution avant brossage.

GORSOIR, n.c. - Menu particulièrement appétissant et fort peu onéreux, mais "qui n'est pas servi aujourd'hui".

HALGOROLOGIE, n.c. - Etude des gourous hagetmautiens. Syn.: reboutisme.

JACAVARER, v.int. - Arroser les jacarandas.

ORDICTER, v.t. - Dicter une phrase au mode impératif.

PHALANCODRE, n.c. - Sorte de dé en fer peu résistant dont se servent les couturières infortunées pour être sûres de se piquer les doigts.

PLOUD, n.f. - Flaque d'eau huileuse. (Attention. Contrairement à ce que pensent d'aucuns, ploud est bien féminin.) 

VILIESQUE, adj. - Vil et simiesque.

Poupon la Peste...?

Hier, lors d'un cours de traduction journalistique de première année, il y avait, dans un texte intitulé "Why Are Oil Prices So High?" (que l'on peut retrouver reproduit ici, dans un forum), l'expression "big boys", employée dans un sens métaphorique pour parler des grandes compagnies pétrolières. Nous avons peiné à trouver une traduction, car toutes les propositions allaient soit dans le sens de la démétaphorisation (magnats du pétrole) ou de la transposition de métaphore (géants, déjà employé à plusieurs reprises dans la traduction), ou encore (et c'est là le plus intéressant) vers des tournures archaïques (grosses légumes, huiles) ou prêtant à contresens en raison de leur emploi dans des contextes mafieux (gros bras, gros bonnets, caïds, gros poissons). J'avais aussi envisagé cadors, trop familier (et, de plus, est-ce là l'orthographe de ce mot qui ne s'emploie qu'à l'oral?).

mardi, 05 décembre 2006

Wallace, Gromit, Wererabbit [...again...]

Maxime d'auteur : Si tu manques de temps, refourgue un vieux machin.

 

En écoute : "Vis et boulons" (Paradigm. Paradigm, 2005).

lundi, 04 décembre 2006

Victor Cherbuliez

Victor Cherbuliez n'est pas le plus connu des écrivains du dix-neuvième siècle. (Litote.) C'est un académicien renommé. (Antiphrase.) J'ai, face à moi, la première page de son roman, La Bête, publié en 1887, mais dans la réédition de 1929 ("Collection Nelson").

Comme, dans un des cours que j'enseigne ce semestre, j'ai proposé un extrait de Daisy Miller, et comme l'un des personnages de Henry James demande à ce qu'on lui apporte un "roman de Cherbuliez, Paule Méré", je me suis renseigné sur cet énigmatique romancier et ai même pu me procurer, à la Bibliothèque Universitaire, un de ses textes. (Pour Paule Méré, il faudra chercher sur Internet, ou passer par le Prêt Entre Bibliothèques.)

 

En écoute : William Parker. "There Is A Balm in Gilead" (Long Hidden : The Olmec Series, 2006).

11:35 Publié dans WAW | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : Littérature, Ligérienne

dimanche, 03 décembre 2006

Rossignol des ruines

medium_Autoportrait_Langeais_117.jpg

samedi, 02 décembre 2006

81

Une dame de La Ferrière

Avait un énorme derrière.

Un jour qu'il ventait,

Elle s'est planté

Son parapluie dans le derrière.

 

vendredi, 01 décembre 2006

80

Un vieillard d'Epeigné-sur-Dême

S'éveilla un jour, un œdème

Énorme à l’œil :

Ça me fait deuil,

Mais bah ! nommons-le Nicodème !

  

Brun sur ocre

medium_Autoportrait_Langeais_096.jpg

 

 

Plus tremblé encore, je ne veux plus trembler, de la main sans flaque d'eau retenue, du doigt posé à déclic immédiat, du regard détourné loin de l'abondance fluorescente du signal de sortie. Au loin, au fond, un ciel cotonneux explosé se déchire à tendre le cou vers la tige d'acier.