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mercredi, 31 janvier 2007

Du complexe d'Œdipe appliqué au concubinage notoire

Si vous ne voulez pas que j'épouse Maman quand je serai grand, vous n'avez qu'à vous marier tous les deux.

Coupage de canards en quatre

J’ai bientôt fini de lire la thèse que mon ami Gilles Chamerois a consacrée à Mason & Dixon, le roman pénultièmement publié de Pynchon (dont j’avais interrompu la lecture après 200 pages, faute de temps et d’envie, mauvaise période aussi). Or, dans sa thèse, outre la géométrie & tant d’autres analyses, j’ai été frappé par l’analyse du motif (leitmotiv ?) du canard (sémiotiquement translinguistique : duck + canard). Du coup je vois des canards partout ; mais c’est qu’ils sont partout.

Hier, je vous parlais de rasage. (Vous allez voir que ce n’est pas sans lien, sans ligne avec ce qui suit.)

Avant-hier soir, je me suis appesanti sur le bas de la page 623 d’Against the Day. Cette phrase étonnante :

Kit woke to see looming over him the face of a Dr. Willi Dingkopf, framed by a haircut in violation of more than one law of physics, and a vivid necktie in fuchsia, heliotrope, and duck green, a gift from one of the patients, as the Doc presently explained in a voice hoarse from too much cigarette-smoking.

 

La ligne mélodique principale, portée par l’homophonie entre l’abréviation Doc et l’adjectivation de duck, se prolonge, de manière moins évidente dans haircut, anagrammophonable en duck-hair, et encore dans le substantif necktie. En effet, neck et duck, mieux connus comme noms, sont aussi des verbes, dont le premier peut signifier « caresser » ou « décapiter une volaille » (neck a fowl), et le second « esquiver un coup », ou « baisser la tête ». Ainsi, le double motif docteur/canard rejoint l’autre motif, qui est celui de la tête et de la décapitation : la coupe de cheveux (haircut) et le patronyme même du docteur (Dingkopf : tête de chose en allemand – et, pourquoi pas, comme le suggère le naissant wiki consacré au roman, thing-head euphémisme de dick-head… tête de nœud (ð necktie encore : nœud de cravate, et strangulation plutôt que décapitation) ð décapitation / émasculation (willie)).

… tout ça de sorte que, si on veut représenter ces lignes de sens par des variations de police, on se retrouve avec la phrase comme suit :

Kit woke to see looming over him the face of a Dr. Willi Dingkopf, framed by a haircut in violation of more than one law of physics, and a vivid necktie in fuchsia, heliotrope, and duck green, a gift from one of the patients, as the Doc presently explained in a voice hoarse from too much cigarette-smoking.

 

Il me reste à signaler, que, cherchant la présence éventuelle de cette citation sur la Toile (elle n'y est pas encore, mais y apparaît grâce à moi), je suis tombé sur cette nouvelle de Greer Gilman, A Crowd of Bone, dont une partie commence comme suit :

Kit woke to see his new-made lover squatting naked in the ashy coat, her shorn hair flickering about her skull. So white, her goblin face. So young. What have I done? he thought. O dark, what is she doing? On the hearth lay the long sheaf of her sundered hair, not fading like shorn grass, but fiery.

11:41 Publié dans Pynchoniana | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : Littérature

mardi, 30 janvier 2007

Avec typographie capillaire

Histoire de vous entretenir de basse cuisine, for once, je vous apprendrai qu’après cinq mois passés à me raser avec un rasoir électrique [décision prise fin août car il m’arrivait de me couper et le prix des lames de bonne qualité ne cesse de grimper en flèche], je viens de racheter des lames Sensor Excel II et de me raser de cette manière, ce qui m’a bien fait plaisir. Comme à chaque fois que je suis crevé et que je me rase en fin de journée, je me suis coupé façon petit goret avec même des filets de sang descendant draculéennement de chaque côté de mes babines de blogueur sanguinaire, mais j’étais heureux, car le rasoir électrique (et je tiens à dire que, réfrénant le paupériste qui dort en moi, j’avais acheté un modèle onéreux et apparemment haut de gamme)

1) c’est très lent

2) ça rase mal (j’avais l’air d’avoir une barbe de trois jours dès onze heures du matin)


Bref, ça ne convient pas aux Touaregs dans mon genre.

La littérature est-elle dangereuse ? [1] : Fenêtres

Il serait enfin temps que je copie-colle ici les notes prises sans aucun ordre ni souci d'exhaustivité, tout à trac, en écoutant François Bon présenter l'atelier La Littérature est-elle dangereuse ? jeudi dernier, 25 janvier. L'atelier se tient en salle 80 de 18 h 30 à 21 heures. L'introduction, par François Bon, dure une quarantaine de minutes ; elle est suivie par un temps d'écriture de 50 minutes environ, puis de lectures à voix haute par les différents participants.

J'ai aussi noté quelques bribes de textes, et ai formulé quelques remarques in petto, mais j'essaierai d'y consacrer un billet à part. L'exercice d'écriture sur les fenêtres a donné lieu à une suite de cinq textes déjà publiés, le soir même. Par ailleurs, les étudiants de l'université, mais aussi toutes les personnes un tant soit peu intéressées par les livres ou les bibliothèques, pourront admirer les photographies prises par F.B. lors de sa visite des magasins de la B.U. (officiellement baptisée S.C.D. ou Service Commun de Documentation, mais presque personne n'emploie cette dénomination).

 

Ci suit donc ma tentative de transcription de la présentation de François Bon. Les (rares) phrases entre crochets et en Times 10 sont de moi, au cours de l'écoute.

 

Espèces d’espaces

Le dehors, le possible du récit.

Questionnez vos propres textes pour voir ce qu’ils déplacent.

L’écriture ne peut être enseignée de manière raisonnable, technique, contrairement aux autres arts. Ce que l’on peut mettre en commun, ce sont des résistances, des singularités.

Monodique. Essayer de s’appuyer sur un texte donné.

Ecrire sur commande à date fixe : paradoxal mais ça fonctionne.

Je parlerai quarante minutes, puis il y aura un temps d’écriture, environ cinquante minutes. Moi, je reste là ; Guillaume aussi, on fera du blog.

Je ne m’attacherai pas à faire lire tout le monde par principe. La dernière heure sera consacrée à travailler sur vos textes, réimproviser des choses sur les textes. Que demande le texte à la profération, au corps ?

 

Espèces d’espaces est un fondamental, voyez l’état dans lequel est le livre.

Le père de Perec, qui s’était engagé plutôt que de choisir un second exil, est un des premiers morts de la guerre de 40. Le rapport de Perec à l’écriture a commencé dans les fiches de films faites enfant. Perec adolescent dyslexique, considéré comme handicapé du langage.

À Sfax, il emporte la correspondance de Flaubert et part d’une pile de Madame Express laissés par le précédent propriétaire pour écrire Les Choses. Refusé par ses éditeurs habituels et publié chez Galilée, Espèces d’espaces passe alors inaperçu. De la carte de Lewis Carroll, du Coup de dés de Mallarmé, il travaille sur la forme-page (la surface-page de Mallarmé). Chambre. L’enjeu est de reconstituer son autobiographie. Les lieux où on a dormi sont les lieux où l’on a perdu conscience ; ces abandons, forts d’une vraie rémanence, peuvent permettre de reconstruire un passé. « Le statut des lieux vides » : François Bon évoque sa visite de certains lieux déserts près des magasins de la B.U. le matin même. « La chambre du Golem ». Le seuil de Borgès. Raskolnikov. [Tiens, le lien entre l’an dernier et cette année : Dostoïevski, bien sûr. Comment ne pas y avoir pensé plus tôt ?] « L’inhabitable […] l’architecture du mépris ».

F.B. lit des extraits du Perec. On n’a toujours pas compris ce que je veux vous faire faire, donc j’en profite.

L’épuisement au sens de Perec est une méthode de reconstruction mémorielle.

Lapsus génial de F.B. : les bulldozers décrivent [détruisent] la rue Vilain. [Il aime tenir le livre grand ouvert à l’horizontale très haut face à lui.]

Le rapport d’Olivier Rolin à Perec consistait à décrire toutes les (nombreuses) chambres d’hôtel où il passait. (Suite à l’hôtel Crystal)

Le rapport de Roubaud à Perec se retrouve dans Poésie : (l’appropriation de la ville selon des principes oulipiens).

 

L’auteur Fayard – « C.P.E. au lycée de la Mer à La Rochelle » – ne sera pas nommé [« mon pote Bozier » (?) : finalement c’est Raymond Bozier] : 37 vues de fenêtres. Dans les 50 minutes d’écriture, j’aimerais que vous me fassiez au moins 3 ou 5 ou 10 brèves instantanées de fenêtres. Techniquement, je voudrais du visuel : ce qui s’organise depuis un cadre. Vous n’entrez pas dans votre travail, vous restez en dehors, en restant à distance de ce que vous voyez par ou à la fenêtre. Essayez de travailler sans aucun verbe au moins pour une de vos fenêtres. Quel rapport au vocabulaire.

Lit l’extrait d’ Espèces d’espaces qui est une énumération d’infinitifs seuls (accumulation de mots).

Prenez aussi une image en mouvement (cadre fixe mais images fugitives : qu’est-ce que ça change à la manière de les écrire). Pare-brise, casque de moto, vitre de bus, baie de train, peu me chaut.

« Des ciels gris de cristal », etc. Les phrases nominales (Rimbaud).

Sans sandow

De l'érotisme (sportif) à petit budget... 

Elle s'arrêta devant un sandow accroché au mur, prit les poignées de l'appareil entre ses mains fines et pourtant nerveuses, raidit les extenseurs de caoutchouc et, pendant cinq minutes, affola Marc Vanel par des attitudes insensées, des exercices difficiles, des gymnastiques éblouissantes auxquelles se prêtait son corps assoupli.

(Félicien CHAMPSAUR. Homo-Deus, ou le satyre invisible, 1924, p. 299)

 

(Il est temps de reprendre, selon son principe, le projet des Mots sans lacune.)

lundi, 29 janvier 2007

Glissandi métonymiques

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Il ne craint pas, de son ombre même, d'alourdir la rubrique Autoportraiture.


Un mot pour l'autre : rubrique pour catégorie. Et l'après-midi ce lapsus : "tu fais de la luge?" au lieu de "tu fais de la balançoire?". Au moment de recopier même, le doigt, guidé par quel influx nerveux de traviole, manque d'écrire lune au lieu de luge.

L'ombre est là, M le Maudit peut-être, ou est-ce Homo Deus, ce roman oublié de Félicien Champsaur ?

dimanche, 28 janvier 2007

Chums of Chance & Motor Boys

Oh oui, sans doute que je débarque trois mois après la bataille (je n'ai pas eu le courage de vérifier si ma découverte avait déjà été éventée ou repérée, ni si c'était une évidence culturelle pour le lecteur américain moyen) mais j'ai trouvé, au hasard de recherches textuelles qui n'avaient aucun rapport avec ma lecture actuelle, poussée mais piétinante d'Against the Day, la source probable des "Chums of Chance" : les Motor Boys de Clarence Young. On trouve le texte intégral de l'une de leurs aventures (sous-titrée Chums through Thick and Thin) ici.

 

En écoute : les 5 versions différentes de Downstairs par Kenny Burrell (Guitar Forms, arrangements de Gil Evans (album ouï en boucle lors de nos années talençaises))

Gérard Marchand, accords & corps subtils

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Comme j'ai aimé ses petits formats exposés, avec ceux d'autres artistes, dans ce même espace des Bons Enfants, en décembre & janvier, je fais, sans ambages, la promotion de l'exposition personnelle de Gérard Marchand, qui se tiendra en février 2007. (Vernissage le 3, mais on ne m'y verra pas : je fuis ces endroits/moments-là.)

 

 

 

 

Ajout de 14 h 14 : 5555 visites ce mois-ci, en 27 jours. Ce carnet retrouve très progressivement son rythme d'antan. Moins de billets publiés, mais toujours quelques lecteurs, des perles et des polémiques.

14:14 Publié dans BoozArtz | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : Ligérienne, Art

82

Une vieille ânesse d'Avoine

N'aimait manger rien tant que l'orge.

Si ça ne rime pas,

Cela seul me regarde

Sous la robe de Buridan.

 

samedi, 27 janvier 2007

Grosse tête croisillons

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Tout de même, se dit l'ombre, j'aimerais bien être le type qui a inventé tous ces titres, là, en haut dans la colonne de droite. J'aimerais bien être ce type, vraiment.


Que va lui répondre Goldmund ?

Peut-être : now enough with your syrups and lozenges !

Peut-être : I hear that sometimes Satan / Comes as a man of peace !



Ce que dit la bouche d'or, enfin, n'a pas trop d'importance. Singeant l'enduit, masque grossier.
Beinahe, fra Diavolo, bist Du ein Narr...

vendredi, 26 janvier 2007

Sans aucun succès

Sans le latin, sans le latin, la neige nous emmerde.

 

(Ah, Brassens. Chanter dans les rues. Ma jeunesse.)

20:10 Publié dans Ex abrupto | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : Ligérienne

jeudi, 25 janvier 2007

Cinq fenêtres de par les temps

Ayant écrit mes textes directement par ordinateur et la batterie s'étant déchargée, j'ai dû me défiler quand François Bon m'a demandé de lire mes textes fenêtres. Les voici donc.

 

2001, Anachronisme

Beauvais. Assis à lire dehors par une journée ensoleillée de début juin dans la courette minuscule de graviers, saisi le salon et l’échappée vers la cuisine américaine. Grande lampe halogène noire sur l’extrême bord droit, accoudoir vert & multicolore. Écrire par couples et encore écrire. Étagères blanches construites par mon grand-père jadis et reproduction de Munch vue sur le profil des étagères. En balayant toujours vers la gauche. Éteint le téléviseur et rocking-chair camelote replié comme éteint. Au loin ainsi que je l’ai écrit je distinguais le bar élégant, la cuisine américaine, l’escalier qui mène à l’étage, lumineux sous la grande trouée de jour.

 

2007, Autoroute

C’est la nuit sur l’A10, samedi. Derrière le rideau de larmes que je ne peux retenir et le rideau des averses bourrasques, des poids lourds fugaces que je double, des bornes, ces petits panonceaux repliés prêts à servir en cas de rétrécissement des voies (90 noir cerclé de rouge) et toujours les abats de vent que je vois. Presque toutes les vraies images sont absentes de ce décor fuyant malhonnête carton pâteux. Images du passé, de P. que j’aime, et qui est en train de mourir. C’est la nuit sur l’A10, retour de Bordeaux, après la journée à l’hôpital.

 

2006, Links

À la table du salon, travaillant, traduisant. Printemps finissant. Fenêtre de la salle à manger. Celle de gauche. Capot de la Clio garée dans la cour. Couvercle jaune de la poubelle (tri sélectif papiers plastiques conserves). Comment ce chat encore est-il là, errant ? Thuya crevé roux, les autres verts, tous cachent la rue.

 

1993, Apprenti

Dans le cadre étroit, rectangulaire et cerclé de bleu du rétroviseur intérieur, le capot de la voiture de sport jaune garée immobile derrière celle que je pilote maladroitement se rapproche, ne cesse de se rapprocher, et je fixe, dans ce rétroviseur, tantôt le logo de la voiture (une Fiat avec ses quatre traits obliques reconnaissables entre mille) tantôt ses essuie-glaces terriblement tiounés, au lieu de me concentrer sur le petit carré autocollant rouge placé là par le moniteur d’auto-école et dont je m’étonne même que l’examinateur ne l’ait pas ôté, ce tout petit carré rouge dont je sais par cœur qu’il doit m’aider à savoir quand contrebraquer, puisqu’il le faudra pile au moment où il coïncidera avec la vision du trottoir, et que j’oublie. Je m’y reprends, et encore. Vous repasserez.

 

2007, Aperçu

Marre des fenêtres, vais faire un tour. Toujours aimé Tanneurs désert. Dans le couloir près de mon bureau, un étudiant écrit frénétiquement, assis par terre, as is their wont. J’aperçois la porte ouverte de la salle 34, ce qui m’étonne. L’étudiant griffonne. J’entre dans la salle 34 obscure, et suis frappé de voir qu’à travers la triple fenêtre du fond – triptyque médiéval aux deux panneaux latéraux extraordinairement étroits – m’apparaissent, m’éblouissent, dans une perspective que je n’aurais jamais imaginée, n’enseignant jamais dans cette salle 34 pourtant si proche de mon bureau, une multitude de fenêtres les unes derrière et à côté des autres, et dans la salle éclairée, au fond, on aperçoit, assis au bureau tandis qu’écrivent les étudiants, François Bon, point d’orgue, moderne vedutta de ce triptyque moderne.

F.B., ça continue

Pas de réseau pour mon portable en salle 80, alors j'ai filé jusqu'à mon bureau, juste pour écrire ceci :

C'est la première séance de l'atelier animé par François Bon, et je m'éclate.

 

(Deuxième phase de l'atelier. Les participants (étudiants) vont où ils veulent pour écrire leurs textes sur fenêtres. D'où ma présence hors de la salle 80, fou échappé.)

Simon has not shown up. Too bad.

Ce que dit le pagure Kenny Craig

Cavere, par le Zeena Parkins Pan-Acousticon, ça déménage ; méfiez-vous des cabots et plus encore des demoiselles qui les promènent. Il y a des livres à un euro à la Boîte à Livres de l'Etranger ; des livres qui valent le coup. Harpe et violoncelle, piano qui se disloque. Il doit faire moins cinq à Tours demain matin. Après une matinée passée à régler des subtilités d'emploi du temps, je vais aller faire le guignol au lycée Jean-Monnet, pour un déjeuner de travail (comme je crois qu'on dit). En revenant de la Poste, j'ai croisé une étudiante qui, me voyant le nez coulant, les yeux injectés, les mains violacées*, m'a souhaité bon courage pour mon rhume, ce qui était très gentil (mais l'hiver seul est coupable). Maudit soit ton nom, Salamine ! Un ami m'a écrit qu'il aurait bientôt, peut-être, un poste à Tours. * On se croirait dans Dracula, ou, allez savoir, dans les Récits de la Kolyma (où les crachats gèlent en vol). Formons des souhaits. À huit heures, sur le pont Mirabeau, la vitre côté conducteur a finalement accepté de se baisser**. Peasant Boy par le trio de Bob James, ce n'est pas mal non plus ; on est sur la route, maintenant, à regarder le rideau de pluie, les affaires empilées à l'arrière du camion (bâché, bien sûr). Dormez tous, je le veux. ** Je sais, il ne faudrait jamais démarrer sans avoir conscieusement raclé les vitres et dégelé l'ensemble des points de vision. Look into my eyes, not around the eyes, look into my eyes. Vous repartez au charbon, mais c'est l'engrais qui ici culmine.

mercredi, 24 janvier 2007

Nivescens hortus

Hic placidam niveo pectore pellit aquam...

(lilia non domina sint magis alba mea;

ut Maeotica nix minio si certet Hibero,

utque rosae puro lacte natant folia)

 

... alia concreti in pruinas aut coacti in nives aut glaciati in grandines...

 

Nix iacet, et iactam ne sol pluuiaeque resoluant,

indurat Boreas perpetuamque facit.

 

Quod nix pati non potest, quia non est tam solida, immo quia fusa est, et non per magnam altitudinem cadit sed circa terras initium eius est: ita non longus illi per aera sed ex proximo lapsus est.

......................... : calido non ocius Austro

nix resoluta cadit nec solem cera sequetur.

 

Dicitur spiritus etiam uentus, res apertissime corporalis, unde illud est in psalmis: Ignis, grando, nix, glacies, spiritus tempestatis.

Nivea plerumque membra sole fuscantur, et corpori pallor excedit.

Toto nix cedidit repente caelo :

albis spectat Horatius lacernis.

 

Cumque die noctuque Dominum deprecaretur, ut vivens plebem suam vastari non cernerit, per visum noctis apparuit ei angelus Domini, qui tam caesariem quam vestem in similitudinem nivis candidam efferebat, et ait ad eum...

Against the Day, reprise

Le salon est envahi par un zoo. Le cyclamen est sur le rebord de la fenêtre, sous les flocons de neige fondue. Des baffles s'écoule le Blues impérial de Joseph Racaille (disque mal connu, pas écouté depuis des lustres*).

Douze pages d'Against the Day lues, dans le cabriolet Régence (ma chère!). Je m'étais interrompu presque trois semaines, après être parvenu à la moitié du roman (marque-pages bloqué longtemps à la page 525, puis 568) et aussi, d'une autre façon, au point de saturation. Dès que je le reprends, ce roman dense et touffu sollicite plus mes dons scientifiques (bien maigres) que littéraires, mais il s'agit aussi de ces textes qui donnent envie d'écrire (et donc, par paradoxe, d'arrêter de lire).

Durant les vacances**, notamment autour du 29-31 décembre, j'avais bien avancé, griffonnant quelques repères, signes abrégés et numéros de pages, puis je me suis plongé plus dans Michaux, Hubert Selby Jr, Cummings, Cendrars. Là, je voudrais recopier certains passages du chapitre en cours (Venise). Comme, toutefois, je n'ai pas trouvé, sur Internet, de reproduction satisfaisante de l'Enlèvement du corps de Saint Marc du Tintoret, je renonce. (Velléitaire.) Préfère écouter le Duel singulier de Racaille, regarder l'installation du chantier, qui, avec ses engins par dizaines, va remplacer le zoo, dûment rangé (panthères et phoques) dans sa caisse.

 

* Drôle, plein d'un pétillant humour noir... mais les orchestrations sont trop "années cinquante" à mon goût. Les ukuluélés et les rythmes latins y font trop l'effet de clins d'oeil au second degré.

** Une étudiante, hier, au milieu de multiples sollicitations, m'apprenait qu'elle m'avait envoyé un courrier électronique, sans que je lui eusse répondu. Comme je n'avais rien reçu (ce qui arrive parfois, en effet), je lui demandai quand elle avait envoyé le dit message. Réponse : "oh, pendant les vacances, il y a une semaine et demie." Je la repris : "Ah, pas pendant les vacances, alors." Cela en dit long sur ce que la plupart des étudiants inscrits en contrôle continu font des deux semaines entre les vacances de Noël et la reprise des cours du second semestre. (Je sais, je suis un vieux schnock.***)

*** Déjà, si tu n'employais pas le mot schnock, tu le serais moins...

Jeudi 18 janvier / La première bande

Dans l’amphithéâtre Thélème, une cinquantaine de pékins (date très mal choisie : la plupart des étudiants pas du tout là cette semaine d’examens pour salariés seulement, pour ne rien dire des collègues n’habitant pas à Tours) venus écouter François Bon, pour sa « conférence inaugurale », dont on pouvait se douter que, certes inaugurale, elle ne serait en rien une conférence, au sens classique du terme, toutefois. L’an dernier, André Markowicz et Françoise Morvan avaient dialogué, en une sorte de porte-à-faux stylisé très heureux.

 

Cette année, François Bon, ordinateur relié à des baffles et à ce que, dans mon ignorance totale, je pense être une pédale de guitare électrique, a lu des – onze précisément – extraits de son dernier livre publié, Tumulte, où se retrouvent les textes publiés au jour le jour dans son blog. La plupart avaient eu, comme point de départ, « ces espèces de faits divers » (Bon himself).

 

Après une présentation élégante et chaleureuse du président de l’Université, Michel Lussault, toujours vestu de noir et écharpé de rouge, François Bon a donc lu cet hendécaèdre de textes, avec des effets d’échos et de soufflé en fond (grâce au dispositif électroacoustique ci-dessus sommairement décrit), et, parfois, une petite présentation du contexte d’écriture, ou des personnages portraiturés.

1. [oublié de noter]

2. accident près de la gare de Saint-Pierre des Corps

3. asile – « En un an, il a perdu des dents » [/// hier, soit quatre jours après la lecture de François Bon, j’ai commencé la lecture de Moravagine]

4. attentat de Londres aux actualités {très beau} « l’onde » / Londres

5. suicide – « Ce sera contre mon gré »

6. exercices sur le rêve – « la paroi du rêve » {sirène des pompiers pendant la dernière phrase et le silence qui la suit}

7. texte du trou aux bruits – « Il n’était plus question de silence nulle part dans les gares. »

8. Présente le fou vagabond tourangeau Quasi et sa langue inventée, son obsession pour le fleuve et le flot des voitures. Parle des photographies, de la topographie des trajets de Quasi. « C’est un des derniers textes du livre et je vous le lirai pas, j’en lis un autre. » {arlésienne, absente de tout bouquet ou point de fuite / le texte sans doute n'est plus en ligne}

9. « une autre tourangelle » – explosion au crématorium

10. le cours sur Rimbaud aux Beaux-Arts – « la poignée de main de Rimbaud », transmise d’écrivain en écrivain, de génération en génération {émouvant}

11. Annonce un texte sur « le 22 h 53 qui autrefois s’arrêtait à Amboise et qui ne s’y arrête plus » – descendu dans la mauvaise ville symétrique {le matin même, François Bon avait sorti de sa sacoche un exemplaire très usagé du Journal de Kafka}

 

Tandis que je recopie ces notes, mardi vers midi, j’écoute l’album Black Vomit d’Anthony Braxton & Wolf Eyes. (Tumulte aussi, limite multiple.)

mardi, 23 janvier 2007

Lorsque Flore / sort / de l'or du bal

Jeudi à peine croisé la Kangoo de mes parents, qui arrivaient dans notre rue alors que je filais à la fac – soir, pluie, grisaille, voitures et vrac partout sur Tours – sur le pont Mirabeau chanter la vitre ouverte encore et encore Lorsque Flore avec la scie musicale et les tintinnabulements d’origine – peut-être même à tue-tête une fois la cassette arrêtée Ce sont les noms des mots maintenant assis sur une marche de l’escalier Thélème – écrivant sur au dos d’une simple carte postale – j’attends le début de la conférence d’ouverture

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J’avais envie de saluer ma mère avant de filer en ville

sans doute à cause du rêve affreux de la nuit dernière.

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Mardi donc ce matin, oui à peine au bas de la rue du Nouveau Calvaire cette chanson se lance, s’étend dans l’habitacle, commence – froid hivernal après tant de semaines de douceur, flot discontinu des cars et des bus – sur le pont Wilson me rappeler les milliers de souvenirs liés à cette chanson, depuis onze ans déjà Ce sont les sons des noms maintenant de retour chez moi pianotant – écrivant dans ces carnets toujours compulsivement – je songe à la rubrique Autres gammes, qui pourrait accueillir les fragments souvent rêvés d’une autobiographie aux ritournelles.

Sainte Radegonde, un dimanche après-midi

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Dans un trou de vert bétonné, entre des dédales de ruelles, un tennis recouvert de mousse et sans filet, les piquets tordus et rouillés.

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En face, un bête bloc gris aux quatre paires d'yeux sans facettes. Il ne pleut même pas d'orangeades. Au loin, je suis hanté, et diverses beautés se reflètent quand même, trop loin, par delà les places de parking encore & toujours

 

 

bétonnées.

 

lundi, 22 janvier 2007

Menus fretins à La Ritournelle

Aujourd'hui se changer les idées, changer d'air un peu aussi peut-être, mais à La Ritournelle au moins rires fusains n'ont rien de toc. (De la noblesse au pastel.)

Recherchant, dans ce carnétoile, les occurrences du mot ritournelle (restaurant de Tours ou chansonnette), je retombe sur une vieille page pleine de coquilles (à corriger d'urgence, donc) et sur la série d'images en poupées russes : 1, 2, 3 et 4.

Poupées russes aussi, dans les dédales repeints de la fac, nous serpentons, Irène, Arbor, C. et moi.

... die Mantis wieder im Magen...

Jeudi soir, au Petit Faucheux, première des trois soirées "Carte blanche à François Couturier". En première partie, duo et trio du pianiste avec le clarinettiste Jacques Di Donato et le violoniste Dominique Pifarély. En deuxième partie, sans le clarinettiste, violon et piano s'accrochaient aux mots chantés par le haute-contre Dominique Visse.

Si l'on excepte ce dernier, je connaissais les musiciens, dont je possède quelques enregistrements. La première partie était de l'ordre de ce que, pour rétorquer aux puristes du jazz (un paradoxe, cette expression), l'on appelle souvent "musiques improvisées contemporaines", mais la seconde était entièrement écrite, jouée sur partition, avec même trois lieder très académiques de Toru Takemitsu.

Peut-être était-ce le sérieux guindé des interprètes, leur système pileux, l'ambiance actuelle qui ne se prêtait guère à écouter un spectacle aussi avant-gardiste, ou encore l'impression d'assister à un concert tel que les ont mille fois parodiés les gens qui veulent se moquer de la musique contemporaine... toujours est-il que je n'ai pas accroché.

(Et dire que lors du précédent concert au Petit Faucheux (Paradigm + Riccardo del Fra et ses p'tits jeunes), je n'ai pas publié de billet, alors que j'avais tant aimé...)

Entendu ce soir-là (à vous de deviner laquelle des phrases ne provient pas des textes chantés par le haute-contre mais fut entendue lors de l'entracte) :

... plus d'air encore que l'air ... 

... die Mantis wieder im Magen des Wald...

... comme par une dénudation de la montagne...

... toiser le bleu qui éraille...

... mais la deuxième partie, ça sera pareil ? ...

 

dimanche, 21 janvier 2007

Langsam schleppend

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Pages d'un magazine de botanique.

Pianotages sur ordinateur portable.

Playmobil & camions de chantier.

Pintade à découper.

Avec quatre comparses ainsi occupés, ma mère a bien du courage d'essayer de lire Angst de Hélène Cixous.

samedi, 20 janvier 2007

Personne n'erre

Repartons quelques jours en arrière, et même un mois, pour revoir la Loire automnale.

[pas là]

vendredi, 19 janvier 2007

Ferraillons ferme

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Il y a un moment, dans la septième partie du disque mythique d’Anthony Braxton For Alto, où le saxophone s’approche du son d’une whistling kettle, et tout ce qui suit, tout ce qui précède, justifie totalement cette stridence ponctuelle. Not so yesterday, mais tout le monde n’est pas Braxton.

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Là, je reviens, lessivé, du S.I.L., qui ne s’appelle plus comme ça. Le Salon d’Information des Lycéens (comme naguère il s'appelait) se tient à Rochepinard, l’une des plus hideuses fertiles friches urbaines de l’agglomération tourangelle. Lessivé je suis, car brouhaha, et redire cinquante voire cent fois la même chose. Toutefois, en discutant avec l’étudiante qui nous aidait – et que je n’avais jamais rencontrée –, j’ai appris qu’un(e) collègue était surnommé(e) Capitaine Crochet, et, quoique je n’aie pas réussi à découvrir l’identité du ou de la collègue, l’idée que les étudiants donnent encore des surnoms aux professeurs, pratique pourtant en constant recul depuis trois décennies, m’a réjoui. Me reste à cogiter.

Entre-temps, une étudiante de troisième année est venue souffler à l'oreille de G.I. qu'il y avait des filles peu vêtues en pleine démonstration d'épilation au stand des formations d'esthéticienne. "Ta réputation, lui ai-je soufflé, n'est plus à faire." Comme j'apprenais, toujours par l'étudiante "cafteuse", qu'un autre encore de mes collègues était surnommé l'Obsédé, cela m'a surpris, car, étant donné le désarroi évident (voire les gloussements incrédules et puérils) des étudiants dès que, lors d'une analyse littéraire, l'on cherche à s'interroger sur les connotations sexuelles implicites d'un texte, je pensais que tous les enseignants de littérature passaient pour des obsédés.

 

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À l’aller, cinq chansons de Dylan, dans les confitures de circulation, et au retour deux seulement, filons sur le pont Mirabeau (embourbé ce matin, pas permis). Je ne fais pas les soldes, mais un beau pull coloré tout neuf m’est tombé tout rôti dans le bec. Même quand je mens, c’est vrai (titre de Stomy Bugsy, excusez la référence).

jeudi, 18 janvier 2007

Prise de vue & marteau-piqueur

Après une année 2006 en heurts, du fait aussi que l'essentiel de ce que j'écrivais, publiais etc. trouvait sa place dans l'autre carnétoile, je viens de me décider à créer dans ce carnet-ci (pour la première fois depuis des lustres) une nouvelle catégorie, ou rubrique, consacrée à la résidence de l'écrivain François Bon dans l'université où j'enseigne (François-Rabelais, pour ceux qui ont manqué le début (comme on écrivait dans Télé7Jours quand j'étais gosse etc.)). La catégorie WAW, outre qu'elle déborde, me semble peu appropriée, car ce n'est pas tellement moi qui travaille, mais LUI. Ces considérations liminaires affichées, entrons dans le vif du sujet.

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Ce matin, à dix heures et demie, dans la salle 229 – l’une de celles où l’est le plus dérangé par les travaux du nouveau bâtiment * –, avait lieu la première prise de contact (comme je crois qu’on dit) entre François Bon et les équipes pédagogiques (comme je crois qu’on dit).

Invité à l’Université François-Rabelais comme artiste en résidence pour l’année 2006-2007 (et donc, principalement pour le second semestre, qui commence ce janvier), François Bon va animer un certain nombre de projets, ateliers etc.

 

L’atelier principal fait se rencontrer des lycéens du L.P. Victor-Laloux et des étudiants de master et de doctorat issus de diverses filières de sciences humaines, autour d’un projet de travail lié aux nouveaux espaces urbains (si je ne me plante pas trop). Le deuxième atelier, qui aura lieu sur le site Tanneurs de 18 h 30 à 21 heures un jeudi sur deux (et qui (je le signale à mes étudiants qui me lisent par milliers (Simon, Aurélie, il est interdit de ricaner)) peut compter comme U.E. libre (se renseigner auprès du Service Culturel, à côté du panneau vert de Nico Nu)), s’appelle « La littérature est-elle dangereuse ? », et c’est à celui-là que je compte assister, par curiosité (« toujours malsaine », comme je crois qu’on dit**).

Sinon, cette réunion a été l’occasion de brasser un certain nombre d’autres ébauches de projets. [Ce paragraphe a été retiré à la demande du Service Culturel : Confidentiel Défense] François Bon est très enthousiasmé à l’idée de travailler avec la B.U., le CUEFEE (le centre d’accueil et de formation des étudiants étrangers), le département Arts du spectacle, et même le département d’anglais (more on that later).

 

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[Où le narrateur, sachant que l’impétrant lira peut-être ces lignes, marche un brin sur des œufs.] Le plus important, pour moi, dans cette matinée, c’est que, pour la première fois peut-être de ma brève carrière, j’ai participé à une réunion où, en une heure et demie, plus de travail a été fait qu’en trois heures de certaines commissions. En l’occurrence, je n’avais jamais rencontré François Bon, dont je connais, depuis un certain temps, l’œuvre, et il est pour beaucoup dans ce dynamisme efficace. There’s no nonsense about him, as Charles D. would have it.

J’ai lu plusieurs de ses livres, dont certains me plaisent moins, mais Sortie d’usine, C’était toute une vie et Mécanique sont de très beaux récits, où la voix de l’auteur trouve son grain, son ton juste, entre fêlures et certitudes. Autant dire que je suis très heureux, captivé même, à l’idée de pouvoir faire quelques lieues de chemin avec lui.

Au cours de la réunion, il s’est montré affable, charmant, précis et rigoureux. Il a aussi balancé quelques piques intéressantes et tout à fait légitimes, qu’il m’est évidemment impossible de rapporter sur ce site public. Je l’imagine assez stakhanoviste ou bourreau de travail, et il avait, outre son ordinateur portable, un petit appareil photo numérique que je n’ai pas immédiatement identifié comme tel.

 

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Pour finir, je ne peux qu’encourager ceux d’entre vous qui ne le connaissent pas à aller découvrir, déjà, son blog, au titre rabelaisien, avant de vous précipiter sur ses livres entiers ou en tiers (et peut-être, si je peux jouir ici de quelque confiance, sur les trois titres cités plus haut en gras). Pour lire et voir les impressions suite au premier atelier straight from the horse’s mouth, c’est aussi sur le blog.

 

 

* Mais Martine (: Pelletier, we’re on a first-name basis here, folks) m’a appris que l’inauguration officielle des nouveaux bâtiments devait avoir lieu le 17 mars, jour de la Saint Patrick, ce qui, je le subodore, n’est nullement une coïncidence, mais bien le fruit d’une machination de la section secrète Irish Studies in Tours.

** Ce qui est pénible avec Cingal, ce sont les parenthèses. ***

*** Attends, tu rêves, t’as pas vu les astérisques.

Pains douceurs, détails de façade

 

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Très rétro, et ne gagnant pas à la photo - les vieillotes scènes campagnardes en façade de l'une des trois officines du célèbre Jacques Mahou, avenue Maginot (Tours).