lundi, 10 juin 2013
L'ex imparfait, ou le français langue étrangère selon Claude Meinau
L'avantage, avec France Infos, c'est que l'on peut comparer les manières parfois diverses dont est formulée, à un quart d'heure d'intervalle, la même information. C'est souvent très édifiant. Parfois aussi, c'est la répétition à l'identique qui surprend.
Ce matin, à 11 h 30, j'ai entendu Claude Meinau annoncer, parmi les titres, la mise en examen, dans le cadre de l'affaire du Crédit Lyonnais et de Bernard Tapie, de deux personnes, dont l'une « était à l'époque l'ex-directeur de cabinet de Christine Lagarde ». Il s'agit très évidemment d'une ineptie, ou plutôt d'une absurdité. Quand on est ex-quelque chose, on l'est à tout jamais, donc l'imparfait rend la phrase incompréhensible.
Ce que l'on est réduit à supposer (comme dans la copie d'un mauvais étudiant en langues étrangères), c'est qu'il s'agit de l'ex-directeur de cabinet de Christine Lagarde, et qu'il est justement mis en examen parce qu'il occupait à l'époque cette fonction.
Comme cette absurdité est assez énorme, tout de même, on se dit qu'il s'agit d'une brève mal rédigée et mal lue (ou mal déchiffrée) par le journaliste, et que le prochain à prendre la parole (lui ou un collègue) rectifiera le tir. Or, pas du tout. 11 h 45. Nouveaux titres. Derechef Claude Meinau. Et rebelote. « Stéphane Richard, qui était à l'époque l'ex-directeur de cabinet de Christine Lagarde ».
Claude Meinau ne s'entend pas parler, il ne comprend pas les mots qu'il emploie, il ne sait pas ce qu'il raconte. Comment, alors, avoir une confiance même quelconque en de tels “journalistes” ?
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samedi, 08 juin 2013
« Antifascisme » et marque-repère
On m'appelle à un grand rassemblement à la mémoire de Clément Méric et contre l'extrême droite, cette après-midi, à Tours. Que les choses soient claires : il est évident que je dénonce les actions de tous les petits salopards de miliciens et autres encagoulés, à commencer par les meurtriers de Clément Méric, et que je m'associe au deuil de sa famille.
Toutefois, deux ou trois petites choses me taraudent, au sujet de ce rassemblement annoncé à Tours, et pas seulement le fait que cette manifestation émane de la section locale du PCF, alors que, de notoriété publique, tous les responsables politiques ont été fraîchement accueillis avant-hier soir place Saint-Michel (à Paris), les « antifascistes » proches du défunt assassiné criant à la récupération. (À cette occasion, il paraît que, pour une fois, notre Grand Psychotique National, le tribun Mélenchon, a fermé sa gueule, ce qui devait être quand même très savoureux pour les personnes présentes.)
En l'espèce, et depuis jeudi, il semble avéré (et je l'écris en grands caractères, afin que tout ce qui suit perde de sa force si je devais être victime de désinformation) que l'assassinat de Clément Méric a fait suite à la “rencontre” de quatre antifascistes et de petits caïds d'extrême-droite lors d'une vente de privée de vêtements de marque, vêtements qui, nous dit-on, serviraient de “signe distinctif” à l'un et l'autre groupe (l'adjectif distinctif étant du plus haut comique pour décrire un signe d'appartenance même pas distinctif d'une quelconque idéologie).
L’enquête de la police judiciaire parisienne doit encore déterminer les circonstances exactes de la bagarre survenue dans le IXe arrondissement de Paris entre deux groupes à la sortie d’une vente privée de vêtements de marques, prisés tant par les membres de groupuscules d’extrême droite que par les militants antifascistes. (Source : LCP)
Si cela est avéré (grands caractères derechef), j'avoue ne pas comprendre, et, quoique je sois prêt à poursuivre toutes les luttes contre les ennemis de la démocratie, j'avoue ne pas pouvoir m'identifier à des « antifascistes » qui participent à la grand messe consumériste des “ventes privées” et poussent l'esprit de corps jusqu'à adhérer à l'achat de vêtements selon la marque, pour ne rien dire du choix d'une marque identique à celui fait par leurs “ennemis” d'extrême-droite.
En effet, les fameuses « marques » sont un des moyens contemporains d'aliénation du peuple par le Capital et de dépolitisation les plus flagrants. Par ailleurs, qui achète des « marques » participe, de fait, à la hiérarchisation de la société selon des codes “culturels” sans rapport, ni avec l'idéal humaniste, ni avec l'héritage des Révolutions, ni avec la tradition démocratique française, ni avec la lutte des classes (ce dernier point me semblant devoir être au centre des préoccupations de jeunes militants de gauche ou d'extrême-gauche). Enfin, la plupart des temps, adhérer au marquage consumériste par les marques, c'est aussi participer activement à l'exploitation des travailleurs du Tiers-Monde, voire à leur destruction (au Bangladesh par exemple).
Comment peut-on, d'une part, être militant « antifasciste » et syndiqué à SUD, et, d'autre part, cautionner le système consumériste des marques et l'exploitation des travailleurs ?
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mardi, 21 mai 2013
Norauto (Tours Nord), les guignols de la mécanique
Lundi 13 mai, 17 h. J'appelle le garage Norauto de Tours-Nord afin de prendre rendez-vous pour une vidange de contrôle. Deux minutes d'attente, puis on me signale que personne n'est disponible à l'atelier. On me propose de donner mon n° afin qu'on me rappelle, ce que je fais.
Mardi 14 mai, 15 h. Personne n'a rappelé. Je rappelle, étais apparemment inconnu au bataillon (quoique déjà client ?!). J'obtiens un rendez-vous pour le surlendemain à 10 heures en donnant mon nom, mon n° de téléphone fixe (encore) et mon n° d'immatriculation.
Jeudi 16 mai, 10 h. Voici venu le surlendemain. Mon épouse pose le véhicule entre deux cours à son lycée. Le mécanicien exige d'elle tout une série de renseignements dont il s'avère qu'en fait il n'avait pas le courage de les chercher dans la base de données informatique. Très nette impression de grossièreté et de paresse. Mon épouse perd 20 minutes (pour déposer un véhicule).
Jeudi 16 mai, toujours. 11 h 30. Je reçois un appel sur mon n° portable (ah tiens, ils l'avaient dans leur base de données?!). Le mécanicien qui est capable d'intervenir sur les véhicules hybrides n'est pas là ce jour, est-ce que je peux venir chercher le véhicule etc.?
Jeudi 16 mai, 15 h. Cette fois-ci, c'est moi qui perds une demi-heure pour essayer de comprendre pourquoi le garage donne un rendez-vous dans un créneau pour lequel aucun mécanicien compétent n'est disponible, et pour prendre un nouveau rendez-vous. J'obtiens de très vagues et réticentes excuses. Et, après avoir hésité à changer dès lors de crèmerie, je prends donc rendez-vous pour le mardi 21 mai, à midi, en précisant que je dois récupérer la voiture à 15 h 30 dernière limite. Aucun problème, tout figure à l'écran, que le mécanicien me montre.
Mardi 21 mai, 11 h 45. Après dix minutes d'attente, je suis “pris en charge”. Le mécanicien (un autre) n'a absolument aucun rendez-vous, ni à mon nom ni pour ce véhicule, dans son planning. J'interpelle poliment (en attendant qu'il ait fini de s'occuper d'une autre cliente) l'autre mécanicien (celui du jeudi), qui ne sait rien, ne se souvient de rien. Bon. Soit. Le spécialiste des hybrides est là, youkaïdi youkaïda. On refait toute la lyre des questions, quelle huile gnagnagna. Le mécanicien me demande alors “pour quelle heure la voulez-vous ?”. A quoi je réponds : “le rendez-vous était donné pour un créneau midi – 15 h”.
Il se rend à l'atelier, revient après cinq minutes. “Ce ne sera pas avant 17 heures.” Je lui demande si c'est une plaisanterie. Non, ce n'en est pas une. Je m'en vais, et ne m'arrêterai plus jamais chez Norauto. Toutes les personnes à qui j'ai eu affaire chez Norauto, entre le 13 et le 21 mai, étaient des amateurs irrespectueux du client, et, de toute évidence, incompétents.
Temps écoulé entre le premier appel téléphonique et un rendez-vous finalement inutile : 8 jours
Temps perdu en transport et attente/palabres au garage : 2 heures
Intervention sur le véhicule : aucune
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lundi, 13 mai 2013
La Sainte Trinité
En bas : immense radiateur, signalant un système de chauffage éteint depuis début avril (or, il fait 15° dans certaines salles).
En haut à droite : « toile » de Nico Nu.
En haut à gauche : ancien logo de l'Université, qu'il nous est interdit d'utiliser depuis 2007 (au point que nous avons dû jeter des milliers de feuilles à en-tête) mais qui est peint sur ce mur, dans un lieu très fréquenté, sans que personne ne s'en émeuve (et sans aucune espèce de sens, au demeurant).
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lundi, 29 avril 2013
Le français selon Lequay
Il est donc avéré que l'on peut être « grand reporter » dans un influent hebdomadaire (Marianne) et
* confondre nombre et nombreux
* écrire “des deux côté”
* finir son article par une phrase aussi incohérente et mal ponctuée que :
Or ce phénomène, en pleine récession européenne ne cesse de s’aggraver, dans un Hexagone dont le marché de l’emploi, il faut s’en alarmer, est désormais en panne sèche.
(Au demeurant, comment peut-on encore s'étonner des couvertures poujadistes du Point ? Est-ce encore un sujet ?)
21:40 Publié dans Indignations | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 12 avril 2013
D'un extrême l'autre, un parfum d'années 30 ?
D'aucuns s'étonnent que les militants d'extrême-droite hostiles au mariage gay (Printemps français, Hommen ou autres) aient utilisé, pour l'une de leurs vidéos militantes, la chanson de HK et les Saltimbanks, « On lâche rien ».
J'avoue avoir découvert – puis subi – cette chanson lors des manifestations de 2008-2009, à moins que ce ne soit à l'automne 2010 (pas envie de vérifier ce qui est possible chronologiquement). Cette chanson, certes très entraînante et donc tout à fait appropriée pour une manifestation, m'avait tout de suite frappé par son populisme anti-démocratique : oui, je suis un grand naïf qui croit au droit de vote, aux institutions démocratiques, au Parlement, à l'importance de faire avancer les choses aussi dans les urnes.
La semaine dernière, jeudi soir, je suis allé assister à un quadruple concert dans le cadre du festival Imag'In à Saint-Avertin : j'y allais pour écouter Christiane Grimal avec son Tijérina Projekt, et ai eu le grand plaisir de découvrir l'immense talent du jeune Blackie Sam et de ses musiciens. L'essentiel du public était venu là pour le bouquet final, HK et les Saltimbanks. J'étais heureux de découvrir enfin ce groupe, dont plusieurs connaissances (contacts Facebook, pour aller vite) me disaient le plus grand bien.
Or, j'ai dû quitter la salle au bout de quatre morceaux. La raison principale était une sono poussée à fond : je serais devenu totalement sourdingue si j'étais resté – et cela, je sais que ce n'est pas la faute des musiciens (encore qu'ils pourraient s'en rendre compte). Mais il y avait bien d'autres raisons, par-delà une musique totalement dénuée d'invention, repassant toutes les vieilles recettes du mélange rock rap & bastringue. Ce qui m'a le plus choqué (et surtout totalement surpris), c'est la mise en scène du concert, totalement fascisante ou déshumanisée : on se serait cru dans la scène d'ouverture du Metropolis de Fritz Lang : peut-être était-ce ironique, mais cette espèce de métronomie mortuaire m'était insupportable. Quant aux textes (à ce qu'on pouvait en entendre dans le vacarme), ils sont, au mieux, indigents. En effet, j'y ai trouvé la doxa bien-pensante que j'attendais, discours convenu sur les pauvres, la télévision, les immigrés – manichéisme creux, truismes à tous les étages. Mais, si j'écris qu'il sont « au mieux indigents », c'est qu'il ne faudrait pas creuser beaucoup pour y trouver le même genre de dérapage poujadiste que ceux auxquels se livre depuis quelque temps, assez peu savamment (mais suffisamment pour emballer quelques gogos), Jean-Luc Mélenchon : le « coup de balai » n'est pas loin du « tous pourris ». Dire d'un ministre qu'il ne « pense plus en français », c'était très grave aussi.
Et donc, pour en revenir au point de départ de ce billet, de même que Mélenchon, à force de vouloir attaquer le Front national « sur son terrain » (il l'a assez répété, notamment lors de l'épisode pathétique de Hénin-Beaumont), est en train de laisser contaminer sa parole par l'idéologie du FN, il n'y a rien d'étonnant à retrouver la rhétorique acritique de HK et les Saltimbanks pour illustrer les images de petits caïds homophobes allant à l'assaut du Parlement.
10:18 Publié dans Autres gammes, Indignations | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 09 avril 2013
La politique choc
François Hollande a parlé il y a quinze jours d’un « choc de simplification ». D’un ridicule absolu, cette formule me semblait devoir attirer quolibets et critiques. Pas du tout : c’est même le seul moment de l’interview télévisée que l’opposition a salué. (S’il fallait une preuve supplémentaire que je ne suis pas de droite, ou, surtout, que je ne suis pas « de mon temps »…)
Aujourd’hui, dans les colonnes de Libération, Alain Fontanel évoque un nécessaire « choc de confiance ». Mais quelle est cette manie de prôner le « choc », et de le mettre à toutes les sauces ? Un choc, c’est quelque chose de négatif, soit physiologiquement, soit physiquement, et même dans les métaphores contemporaines (par exemple “choc pétrolier”). Il me semble qu’il s’agit d’une extension de la métaphore — déjà passablement idiote, mais bien frelatée aujourd’hui — de l’électrochoc.
Par delà même la violence politique et humaine qu’impliquent de telles métaphores (avec un côté « on ne fait pas d’omelette sans casser des œufs » qui n’est pas tolérable chez des responsables publics), il semble que ces images servent à fixer dans l’esprit des citoyens l’idée que toute solution est violente.
Une présidence normale, qu’il disait…
13:21 Publié dans Indignations | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 05 avril 2013
Cahuzac, les paradis fiscaux et l’anonymosité
Still, all of the accusations and denials and leaks and plumbing and frocking and unfrocking and hundred-dollar bills running around in suitcases with no human hands attached to them except maybe people in red wigs and furor and shouting and high-level pomposity
Does tend to create in us of the silent majority a degree of what might be called anonymosity.
Donald Barthelme. “The Royal Treatment”.
In Guilty Pleasures, 1974, p. 86.
Bien entendu, Barthelme évoquait un contexte Watergate.
Mais c'est transposable.
19:01 Publié dans Aphorismes (Ex-exabrupto), Indignations | Lien permanent | Commentaires (1)
dimanche, 24 mars 2013
Le Bruit du monde
Un “grand acteur populaire français” qui parle des « sujets dont on n'est pas compétent ».
Un grand homme politique “de gauche” qui tient des propos poujadistes (« j'appelle un chat un chat ») et qui attaque le ministre des Finances en des termes que n'eût pas renié la presse antisémite des années 1930.
Je n'allume pas souvent la télévision. Ce soir, je sais pourquoi.
20:37 Publié dans Indignations | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 21 mars 2013
De la B.U. vers l'Amazone ?
C’est étrange.
Je n’avais jamais remarqué cela.
Sur le catalogue informatisé du Service Commun de Documentation (nom officiel de « la B.U. »), il y a, parfois, à côté du titre de l’œuvre, une image représentant la couverture. Si on clique sur cette image (ce que je viens de faire pour la première fois, je crois, avec un exemplaire du recueil de Jorge Guillén, Final), un nouvel onglet s’ouvre sur… la page du même ouvrage sur Amazon !!!
C’est curieux.
Ce pourrait même être choquant.
12:14 Publié dans Indignations, WAW | Lien permanent | Commentaires (2)
jeudi, 27 décembre 2012
À la bourre
"Le délégué interministériel à la Sécurité routière affirme dans le JDD que l'interdiction de l'alcool au volant pourrait être discutée, notamment pour les jeunes." (Libération)
Ainsi, un des plus hauts responsables travaillant sur cette question tient des propos qui tendent à confirmer la sagesse populaire : rouler bourré, hein, c'est une question d'habitude... Quand on est jeune, zéro gramme, après — quand on l'habitude — on verra.
Pa-thé-tique.
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vendredi, 21 décembre 2012
Syntaxe, épisode 999
Il y a encore des relecteurs dans le personnel des journaux, ou alors des internautes serviables, je ne sais. Ce matin, sur Libération, un article arborait fièrement, en grands caractères, le titre suivant
Hollande ne répondra pas à Depardieu, ni Torreton, ni Deneuve
Je me suis ausitôt fait la remarque que cette phrase voulait dire tout à fait l'inverse, ou tout à fait autre chose que ce qu'elle était censée dire. L'absence de répétition de la préposition "à" n'est pas une question de style, ici : elle implique que Torreton et Deneuve sont sur le même plan (syntaxique, et donc sémantique) que Hollande, et qu'ils ne répondront pas non plus à Depardieu. Or, cela va de soi (enfin, cela va de soi si on a suivi la tempête dans un bocal parisien), ce que veut dire le titre de l'article, c'est
Hollande ne répondra pas à Depardieu, ni à Torreton, ni à Deneuve
Quelques heures plus tard, à la faveur, donc, d'un relecteur attentif ou de quelques mails bien sentis d'internautes (ou de commentaires d'internautes placés directement sous l'article, je n'ai pas le courage de vérifier), le titre a été corrigé. Il est amusant de constater, toutefois, que l'URL, elle, conserve, évidemment, la faute initiale !
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mercredi, 21 novembre 2012
« Liberté de conscience » et valeurs républicaines
Trop vieux pour avoir connu assez tôt la décision (électoraliste) du tandem Jospin/Chirac exemptant les citoyens français de service militaire et entérinant de fait le passage à une armée de métier, j'ai été objecteur de conscience. Objecteur de conscience, j'ai donc connu de près le déni, de tous côtés, du droit à refuser quelque chose pour des raisons morales. En l'occurrence, la société française était, dans son ensemble, très sceptique face au droit d'un simple citoyen à refuser qu'on lui apprenne à tuer.
Depuis hier, on sait, grâce au chef de l'Etat — rien moins — que les maires (qui ne sont pas de simples citoyens, mais les premiers représentants locaux de l'Etat, et, donc à ce titre, les garants des principes républicains) ont le droit de faire valoir leur liberté de conscience et de refuser d'appliquer une loi. Ainsi, il y a quelques années, il pouvait paraître choquant qu'un simple citoyen refuse d'apprendre à tuer. Aujourd'hui, il paraît normal qu'un élu puisse refuser de marier des gens qui s'aiment.
Le discours de François Hollande, hier devant les maires de France, est très grave. Il marque une désagrégation du tissu républicain, et une violation de l'un des principes fondateurs de notre démocratie. Par ailleurs, moi qui suis, depuis le début, assez agacé par le débat autour du mariage homosexuel (dans lequel je vois une sorte d'écran de fumée, un peu comme, en son temps, le débat sur l'identité nationale (tous deux ayant le mérite de faire passer au second plan les questions économiques ou écologiques)), je me trouve aujourd'hui, peu ou prou, dans le même état d'esprit que Virginie Despentes : "Au départ, cette histoire de mariage, j'en avais moitié rien à faire - mais à force de les entendre, tous, sans homophobie, nous rappeler qu'on ne vaut pas ce que vaut un hétéro, ça commence à m'intéresser." Pour cette raison, le 16 décembre, je manifesterai sûrement pour la défense du mariage homosexuel, et ce comme, je l'espère, nombre d'hétérosexuels pour qui l'essentiel est la préservation de notre démocratie.
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mercredi, 03 octobre 2012
Dédésir de lalavenir
Dans le récent numéro du magazine hebdomadaire local TMV, on trouve, dans un entretien avec le doyen de la faculté de médecine, M. le Professeur Dominique Perrotin, la phrase suivante, attribuée à l’auguste personnage : « C’est impossible d’oublier le passé quand nous réfléchissons au futur et avoir en tête que nous sommes ici pour former de très bons médecins. »
On ne peut tout à fait exclure que l’incohérence vienne d’une erreur de saisie, ni qu’elle soit une bourde du journaliste. Toutefois, quand on a entendu, une fois ou deux, l’auguste personnage prendre la parole en public, on ne peut pas exclure, non plus, qu’il soit entièrement l’auteur de cette bouillie asyntaxique.
(Précision supplémentaire. L’entretien se clôt sur cette belle (…) formule : « Il est là l’avenir. »)
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mardi, 04 septembre 2012
La honte, avec McDo (Tours-Nord)
Et voilà : ça se passe comme ça chez McDonald's : vous achetez votre boustifaille au drive-thru, vous allez vous garer non loin, et vous jetez tout par terre avant de reprendre le volant.
Après avoir pris la photo ci-contre, je me suis équipé d'un bâton de berger pyrénéen qui traîne chez moi (seul bâton en ma possession qui soit muni d'une pique en son extrémité) et ai tout mis dans un sac poubelle.
Je ne supporte pas que les délinquants qui bouffent leur McDo avant de tout jeter par terre dégueulassent mon quartier de manière récurrente, et s'il faut nettoyer soi-même pour vivre dans une rue proprette, eh bien, je le ferai, même tous les jours s'il le faut...
Mais que ces barbares ne s'avisent pas de jeter leurs kilos d'ordures en ma présence, ou ça va barder !!!
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jeudi, 21 juin 2012
C'est l'été, distribution gratuite de diplômes bidons
Je viens de découvrir le sujet de LV2 Anglais au baccalauréat. Si on le donnait à l'issue de la 3ème année de Licence d'Anglais, en appliquant un barème normal, la plupart des étudiants auraient du mal à atteindre la moyenne.
Donc, deux hypothèses :
1) 90% des lycéens de France vont être notés entre 01 et 05
2) les correcteurs vont devoir mettre 10 à des élèves qui n'ont pas compris le texte et ne savent pas écrire anglais correctement
Curieusement, je tends à penser que c'est l'hypothèse n° 2 qui sera retenue par l'Inspection générale.
À quand la fin de cette mascarade coûteuse et inutile - le baccalauréat "en conditions d'examen terminal" ?
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mardi, 12 juin 2012
Virage
Depuis l’élection de François Hollande, j’étais affligé – et en rien amusé – par les sketches des Guignols de l’info faisant passer Hollande pour un mollasson et sa compagne pour une virago. Je trouvais cela facile, sexiste, totalement d’un autre âge.
Or, il semble s’avérer que la vraie Valérie Trierweiler est pire que sa marionnette.
Ce n’est toujours pas drôle, d’ailleurs.
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jeudi, 17 mai 2012
Cumul
Fleur Pellerin a l'air d'être quelqu'un d'exceptionnel, une chance pour le gouvernement Ayrault. Toutefois, est-il possible de considérer qu'en nommant Ministre déléguée une experte qui est déjà conseillère référendaire à la Cour des comptes, MCF à l'ENA, administratrice de la chaîne Public-Sénat, membre d'un comité permanent à France Télévisions, la nouvelle équipe n'envoie pas précisément le meilleur message en matière de cumul des responsabilités ?
(Et j'aurais pu prendre dix autres exemples tout aussi frappants, dans ce même gouvernement.)
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dimanche, 22 avril 2012
Mélenchon, redux
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vendredi, 30 mars 2012
Du long pourrissement de Mohamed Harinordoquy
Tiens, un énième exemple (sans mériter la une du JT de France 2 comme le collègue du lycée Chaptal) de la nécessité de savoir lire, réfléchir et recouper ses sources quand on fait des recherches sur Internet : l'entrée "Thomas Fersen" sur Wikipedia (très mal fichue, ce qui déjà incite à la prudence*) signale en cours d’article que le chanteur a adopté son nom de scène en 1986, sans jamais donner, toutefois, le « vrai nom » de l’artiste. Intrigué, j’ai fait quelques recherches et découvert que la page WP avait été, à un moment donné, piratée par un plaisantin : pendant quelques jours (quelques semaines ?), on pouvait donc lire dans la WP que Thomas Fersen était de père kurde et de mère basque, et se nommait en fait Mohamed Harinordoquy. Il s’agit évidemment d’un canular total – dont il ne serait d’ailleurs pas surprenant que Fersen ou des amis à lui (le facétieux Pierre Sangra ? le déjanté Alexandre Barcelona ?) l’aient fomenté.
En vertu des processus de vérification constante, il y a belle lurette que l’entrée WP ne mentionne plus ces informations farfelues (erronées). Eh bien ! Essayez de taper « vrai nom de Thomas Fersen » dans Google : vous verrez que cette pseudo-info a été largement reprise et que
- il n’est pas possible de déterminer si Thomas Fersen est un pseudonyme
- la référence à « Mohamed Harinordoquy » fleurit de ça de là
Il y a donc, sur ce détail sans importance, foule d’informations contradictoires, qui découlent d’un petit canular de trois fois rien, et – par conséquent – absence totale d’informations. « Pourrir le Web », comme dirait l’autre, c’est monnaie courante**, c’est d’une facilité consternante… et c’est totalement indigne, en tant que méthode pédagogique, d’un enseignant, fût-il dépressif, hautain et réactionnaire – ou les trois à la fois, comme Loys de Chaptal.
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* Je tiens à préciser/rappeler que, contrairement à ce qu'écrivent un certain nombre d'internautes (dont des enseignants), Wikipedia n'est pas du tout "un nid à conneries". Il y a un certain nombre d'entrées douteuses, ou dont certaines sections n'ont pas été suffisamment vérifiées. Il n'en demeure pas moins, que même la WP francophone (la WP anglophone est encore beaucoup plus documentée et fiable) propose un contenu plus riche que n'importe quelle encyclopédie papier (Universalis et Britannica incluses). Evidemment, dans la masse, beaucoup des "sujets" traités sont dérisoires : par exemple, la WP anglophone consacre un long article (16 sections et 210 notes de bas de page) à la chanson Born This Way. Mais il ne faut pas jeter le bébé avec l'eau du bain ! Quand on sait s'en servir (notamment par le truchement des catégories, des liens internes ou des liens entre les différentes WP (colonne de gauche)), Wikipédia est un irremplaçable outil de connaissance et de langue.
** Concernant le débat autour du pseudo-exploit de Chaptalman, il y a eu de nombreux échanges sur Facebook. Pas le courage de les recopier ici. Sinon, certains commentateurs de Rue89 n'ont pas donné dans le panneau de la démagogie et de la célébration irréfléchie de Loys-le-faussaire.
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lundi, 20 février 2012
Freegun, ou le sexisme en vers
Voici ce que j'ai découvert ce soir en lisant l'étiquette d'un caleçon acheté pour mon fils. Il s'agit d'un caleçon (donc d'un produit spécifiquement "garçon") de taille 12-14 ans.
Je n'ai jamais beaucoup apprécié le sexisme sous sa forme publicitaire. M'est avis que beaucoup de choses passent la rampe, question humour, du moment que cela ne se double pas d'impératifs économiques ou marchands. Desproges disait qu'on peut rire de tout, mais pas avec tout le monde. L'humour juif à un meeting du FN, non merci...
Pour cette raison, je ne suis pas fou de blagues sexistes, mais en particulier pas avec les marchands de soupe -- ou, en l'espèce, de fringues. Car que dit cette étiquette, sous son allure débonnaire de distique en petits caractères ? Tout d'abord, elle dit au jeune garçon, et même, en l'occurrence, à l'adolescent que :
1) quand on est un enfant, on n'a pas à se préoccuper de tâches domestiques
2) quand on est un garçon, on n'a particulièrement pas à se préoccuper de tâches domestiques
3) que, quand on a un père et une mère, c'est forcément la mère qui s'occupe de tout ce qui est chiffons (et donc ni soi, ni son père)
Que cette normativité sexiste se déguise sous un mince maquillage d'humour ne peut la rendre tolérable. En l'occurrence, je désapprouve fortement cette pseudo-plaisanterie, au nom des femmes, au nom des mères... mais aussi en tant que père qui, comme cela se trouve, fait plus des trois quarts des lessives familiales ! Or, non seulement une telle étiquette range mon épouse dans la case bobonne, ce qui ne me fait pas plaisir, mais elle me range de facto dans la case père pantouflard qui exploite sa femme. Il y a beaucoup à dire sur le modèle de l'enfant-roi (du garçon-roi ? trouve-t-on cette même étiquette sur les culottes pour jeunes adolescentes de la marque Freegun ? j'en doute) que véhicule également ce distique.
D'ailleurs, il ne sert à rien de se cacher derrière les prétentions humoristiques, ni derrière la foutue fonction poétique du langage dont on sait que les publicitaires raffolent. Comme je l'ai écrit immédiatement sur Twitter et sur Flickr, on pouvait très bien dire : "File-le à tes parents / Ils sont au courant". Ce n'est ni malin ni très drôle non plus, mais au moins ce n'est pas sexiste. C'est déjà jeuniste, ce qui garantirait à la société Freegun un diplôme de bien-pensance en bonne et due forme.
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samedi, 28 janvier 2012
De l’importance de la syntaxe (épisode n° 451). Trierweiler, Dukan, le mentir-vrai. Essai ébauché d’analyse sémantaxique.
Hier soir, dans l’émission Le Grand Journal, sur Canal + (rubrique « La Boîte à questions »), Valérie Trierweiler, dont plus grand monde n’ignore, je suppose, qu’elle est la compagne de François Hollande – mais peut-être l’écris-je ici à l’intention de quelque Hibernatus prégiscardien ou des générations futures qui tomberaient sur ce blog quand j’aurai moi-même « dépassé les six vingts » –, s’étant vu poser la question «Quel est le secret de François Hollande pour perdre 30 kilos ?», a répondu : «Ce n’est pas le régime Dukan, contrairement à ce qu’il veut faire croire.»
(Ce n’est pas un verbatim. Peut-être a-t-elle dit « contrairement à ce qu’il prétend ». Ce dont je suis sûr, c’est la structure de la réponse : ce n’est pas le régime Dukan, contrairement à ce qu’il, etc.)
Sur le coup, je n’ai pas fait attention à cette phrase. Il faut dire que le régime de François Hollande, je m’en bats les flancs… et quant à ce que pense sa compagne (pour ne rien dire du non-sens qui consiste à donner un quelconque temps d'antenne aux conjoints des candidats), je crains qu’il ne faille descendre un peu plus bas que les flancs pour savoir ce que je me bats…
Bref… Ce matin, dans le demi-sommeil de l’aurore, cette phrase m’est revenue, et je me suis dit qu’il était étonnant qu’une compagne de candidat à la présidence de la République, sous couvert sans doute d'exhiber sa liberté de parole, dise dans une émission de télévision que le candidat socialiste à la Présidence mentait. Quelque chose clochait… Je me suis rendu compte que j’étais tout à fait réveillé quand j’ai compris que le pronom personnel, qui, grammaticalement, ne pouvait pas désigner qui que ce soit d’autre que François Hollande, ne renvoyait pas de facto (ou sémantiquement) à celui-ci. Le sens à reconstruire, avec une syntaxe correcte, serait donc (mais j'en suis réduit à un conditionnel, car c'est inverser le sens effectif de la phrase de Mme Trierweiler) :
— Quel est le secret de François Hollande pour perdre 30 kilos ?
— Ce n’est pas le régime Dukan, contrairement à ce que prétend ce dernier / contrairement aux allégations du médecin / même si Dukan prétend que oui / etc.
J’ai proposé plusieurs formulations afin de montrer qu’il n’est pas difficile, sans aller chercher midi à quatorze heures, de construire une phrase qui corresponde, dans sa syntaxe, aux intentions sémantiques du locuteur (de la locutrice, ici). Entre autres possibilités, ne pas faire du nom du diététicien un adjectif, mais avoir recours à un complément du nom, aurait permis, au moins, de signaler la possibilité d’une ambiguïté : ce n’est pas le régime de M. Dukan, contrairement à ce qu’il prétend. Dans une telle phrase, le co-énonciateur est amené à hésiter entre deux hypothèses pour le référent du pronom personnel : « il » désigne-t-il Hollande ou Dukan ? Dans la phrase de Mme Trierweiler, qui est une réponse à une question dont le seul sujet/agent était, sans aucune équivoque, François Hollande, pas l’once d’une ambiguïté.
En effet, le risque de méprise – et de contresens – augmente du fait que la phrase de Valérie Trierweiler a un sens. Si elle avait été incohérente, j’aurais tout de suite entendu que quelque chose clochait. En l’espèce, et même après analyse, rien ne me dit que Valérie Trierweiler n’ait pas voulu dire ce qu’elle a dit, et donc, en paraphrasant : mon compagnon est un menteur qui raconte des bobards quand on lui pose des questions sur son régime.
14:49 Publié dans Indignations, Questions, parenthèses, omissions, Words Words Words | Lien permanent | Commentaires (5)
jeudi, 26 janvier 2012
François Hollande, et l'Université...
Je viens de découvrir que François Hollande aurait dit ça :
Je réformerai les premiers cycles universitaires, en décloisonnant les filières à l’université afin d’éviter une spécialisation trop précoce des étudiants.
Et moi, j'ai écrit ça (sur FB) :
À force de ne pas vouloir spécialiser les étudiants trop tôt, on se retrouve dans la situation intéressante de renseigner des élèves de 4ème sur les études d'anglais à l'Université, et, presque dans la foulée, de renseigner des étudiants titulaires d'un bac+4 qui ne savent toujours que faire avec. Sans parler des flopées d'étudiants de L1 "spécialité" Anglais qui disent "I don't wanting" et ne savent pas dire parapluie, vélo, bureau... ni même "réseau social".
Ni la gauche ni la droite ne semblent savoir que presque tous les Français d'une même classe d'âge sont titulaires d'un baccalauréat qui n'a aucune valeur, ce qui dévalue par contrecoup toutes les formations du supérieur (même les prétendument prestigieuses).
17:04 Publié dans Chèvre, aucun risque, Indignations, WAW | Lien permanent | Commentaires (4)
dimanche, 22 janvier 2012
Aby Warburg, pas demain la veille
Je prépare mes commandes auprès de la Bibliothèque Universitaire (si je peux m'habituer à écrire éventuellement B.U. dans ce carnétoile, il m'est difficile d'employer le sigle officiel, S.C.D. - Service Commun de Documentation), comme souvent le dimanche soir, et, faisant une recherche sur Aby Warburg, je constate qu'un des trois livres que possède la B.U. est
EN REPARATION
Le deuxième est ........................... DISPONIBLE EXCLU DU PRÊT
Le troisième devait être ramené par son emprunteur le 3 janvier dernier.
J'en suis à me demander qui je dois maudire le plus, du service si réfractaire à faire partie de la communauté qu'il exclut ses ouvrages du prêt (il s'agit de la Bibliothèque de Section d'Histoire et d'Histoire de l'Art, une secte hors de saison), ou de l'emprunteur assez indélicat pour avoir déjà trois semaines de retard pour le retour d'un ouvrage. (Pour ce dernier, je subodore un collègue.)
18:38 Publié dans Indignations, WAW | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 20 janvier 2012
La langue française, version Université de Tours
20:00 Publié dans Indignations, Moments de Tours, WAW, Zestes photographiques | Lien permanent | Commentaires (2)
samedi, 14 janvier 2012
Obsolète
Depuis l’annonce officielle de la perte, par la France, de son triple A – décision aussi attendue que ridicule et scandaleuse (ce triple cocktail est assez rare pour être souligné) –, j’ai, dans la tête, la chanson de MC Solaar, Obsolète, qui date de l’époque où Claude M’Barali se fatiguait encore à écrire ses textes, et ce en raison de la périphrase
L’homme qui capte le mike et dont le nom possède le double a
− périphrase susceptible de désigner, ainsi que je le démontrais un jour de novembre 1999 à des étudiants nanterrois atterrés qui, persistant à ne pas comprendre la différence entre paraphrase et périphrase, m’avaient poussé à citer ce même fragment, tant le pseudonyme (Solaar) que le patronyme (M’Barali).
Enfin, à cette époque, déjà, à Nanterre comme à Beauvais, il n’y avait plus de parcmètres, mais des horodateurs, ce qui confirme que le moderne est toujours-déjà dépassé.
11:28 Publié dans Autres gammes, Blême mêmoire, Indignations | Lien permanent | Commentaires (0)