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mercredi, 02 novembre 2005

Rochecorbon

Dimanche après-midi, après avoir accompagné mon beau-père à la gare, nous avons voulu montrer à A. la petite bourgade de Rochecorbon, dont il nous parle sans arrêt ; le nom le fait beaucoup rire et le fascine, car une de ses deux maîtresses d’école enseigne à mi-temps dans cette commune. Il n’en revenait pas de se trouver là – un peu comme si l’on vous montrait l’Atlantide, ou comme si vous vous retrouviez en un tournemain sur Pluton.

 

Le village est fort joli, et a l’air nettement plus étendu que la longue avenue des bords de Loire et les alentours de l’église. Nous avons promené un moment autour de l’église, puis en remontant les rues pentues. En voiture, nous avons vu un assez joli manoir, qui était fléché de toutes parts, mais qui, comble du curieux, ne figure pas au nombre de la dizaine de châteaux de la commune que répertorie le site touristique Loire France.

 

L’église n’est pas laide ; l’architecture en est presque originale, avec quelques figures de grotesques au-dessus du portail et autour du chœur, pour faire bon poids. L’intérieur est très sobre, dépouillé, malgré l’inévitable et horrible chemin de croix fin Pompidou début Giscard. Il y a un très beau vitrail derrière le chœur ; il doit s’agir d’une œuvre néo-médiévale du dix-neuvième siècle, mais, une fois n’est pas coutume, très réussie.

 

P.S. : Je vais me tenir éloigné de ce carnet de toile deux ou trois jours, mais je continuerai d’écrire, et ai, de toutes les manières, prévu la publication d’une note illustrée par jour.

mardi, 01 novembre 2005

16, rue Briçonnet

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lundi, 24 octobre 2005

Abbaye de La Clarté-Dieu, II

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Nous nous y promenâmes un jour sombre et presque froid de juillet. Qui vive, il n'y avait pas âme. Juste notre reflet dans les branches des arbres, et le clapotis d'eau que font les nuages, sans fin. C'est une propriété privée, et nous ne nous sommes pas avancés. Visiblement, le lieu est plus ou moins à l'abandon. Quel dommage. Retournons sur nos pas, sans froisser les fragrances du chèvrefeuille et de la badiane.

 

dimanche, 23 octobre 2005

La douce dame de Bueil

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samedi, 22 octobre 2005

Gisants de Bueil, II

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Il en avait été question précédemment: cet ensemble de gisants est parmi les plus émouvants que je connaisse.
(Dans la cathédrale Saint-Gatien, à Tours, les gisants des petits princes, attribués à Guillaume Régnault, sont également remarquables.) 

vendredi, 21 octobre 2005

Sainte Ursule

Pour célébrer les vacances de la Toussaint qui commencent pour Marione et Simon, alors que moi, pauvre bagnard, je trace mon sillon, je tiens à montrer certaines représentations remarquables de Sainte Ursule.

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Celle-ci provient du Musée de l'Oeuvre à Strasbourg et constitue l'un des deux panneaux conservés d'un retable perdu. La fresque ci-dessous, en revanche, se trouve près de nous, en Touraine, dans l'église de Souvigné:

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Enfin, j'ai l'impression ( que je n'ai pu nullement vérifier ni confirmer) que le tableau de Vittore Carpaccio ci-après était une anamorphose. Il faudrait s'en assurer de visu... mais Venise est loin de Tours, hélas.

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jeudi, 20 octobre 2005

Chien orange en bois

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Ce très beau chien, d'une belle et ancienne maison qui, rue Colbert, sert de gîte au restaurant Le Franglais.

mardi, 18 octobre 2005

Turpenay, bien planquée

Nous ne l'avions pas trouvée, mais Tinou, autre topographe et blogeuse de Touraine, nous dit tout sur l'abbaye de Turpenay.

Il y a un grand blanc en haut de fenêtre, mais la note, très complète et richement illustrée, est à portée d'escalier, en descendant un peu.

dimanche, 16 octobre 2005

N'oubliez pas le marché gourmand de Chaveignes...

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Dans la série des insistances dérisoires et neurovégétatives du Cingalombre masqué, on fait difficilement pire, mais enfin...

samedi, 15 octobre 2005

Lutin de Claude Pasquer, au château du Rivau

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C'est l'une des "sculptures" les plus réussies ou les plus astucieuses du parc du Rivau. J'ai écrit il y a trois jours une note sur la visite du château elle-même.

Boulangerie de Champigny

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De passage à Champigny, dimanche dernier, j'ai appris que Chaïm Soutine y avait trouvé refuge et peint plusieurs toiles, et aussi que ce peintre que j'aime beaucoup était d'origine lituanienne, ce que savaient certainement Marione et Simon, les auteurs du blog Oreilles de cochon grillées, grands ambassadeurs des relations entre la Touraine et la Lituanie.

(P.S.: Vérification faite, il semblerait que Soutine soit d'origine biélorusse mais ait passé son enfance en Lituanie avant de s'exiler en France.)

jeudi, 13 octobre 2005

Château de Cinq-Mars la Pile

Samedi dernier, nous avons eu l’excellente intuition d’aller visiter le château de Cinq-Mars la Pile, tout près de Tours, sur la rive droite de la Loire. Excellente intuition, car il sera bientôt fermé aux visiteurs, comme beaucoup de « petits » châteaux qui n’ont intérêt à ouvrir qu’entre mai et octobre, mais surtout en raison du temps splendide et presque estival : le château, en effet, se réduit à deux tours étêtées ou “découronnées” (sur ordre de Richelieu, qui avait fait exécuter Henri Ruzé d’Effiat, Marquis de Cinq-Mars, pour haute trahison), mais il y a une très agréable promenade autour des tours, dans les douves herbeuses, puis au-dessus de la terrasse de la Juiverie, et enfin par le bois d’ifs. Nous y avons été accompagnés par le maître des lieux, un chat fort aimable et joueur.

Nous avions été, de prime abord, accueillis par la propriétaire, qui nous a appris que la majorité des visiteurs n’étaient pas de la région, soit que les Tourangeaux ignorassent l’existence même de ce château, soit qu’ils préférassent partir en promenade plus loin et se garder, en quelque sorte, cette excursion voisine pour de plus lointaines journées : c’est tout près, on aura toujours l’occasion de le visiter plus tard… Curieuse mentalité, mais si elle le dit, comment ne pas la croire ?

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Du haut de la première tour, on peut observer le panorama. La propriétaire nous avait promis que nous pourrions admirer Villandry, en raison du temps dégagé, mais tout ce que nous avons vu, c’est cette affreuse et immense usine que l’on voit depuis la route qui relie Tours à Saumur. Cette terrasse est toutefois un lieu mémorable et singulier, en raison aussi des nombreux graffiti gravés, parfois fort anciens, et creusés à l’aide d’outils très perfectionnés (burin de marbrier, certainement). Il y a, notamment, une gravure représentant une silhouette assise.

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Dans la salle du premier étage sont exposés trois tableaux d’un certain Nicolas Untersteller, notamment une Descente de croix, apparemment des années 1950, très influencée par l’expressionnisme allemand et le nouveau réalisme français d’après-guerre (Hélion, par exemple), mais sur le mode mineur. Comme la propriétaire nous a introduits dans son salon (la demeure occupée par les actuels propriétaires correspond aux anciens communs) et que nous y vîmes chevalet, tableaux, matériel de peinture, nous ne savons si l’artiste est son mari, son père, son beau-père, etc.

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Il y a, dans les douves, plusieurs figuiers superbes, aux figues toutefois complètement vertes, ce qui est étonnant.

Après cette visite, nous avons admiré la porte qui ouvre sur la rue de la Juiverie, acheté rillettes et rillons dans la charcuterie locale et pris un verre dans le bistrot complètement désert, et décoré d’affiches dont le thème commun était « le corps féminin fortement dénudé », exposition aussi d’un autre genre.

mercredi, 12 octobre 2005

Château du Rivau

Dimanche, après un tour au vide-greniers de Saint-Etienne de Chigny (où, en guise de marché gourmand, il n’y avait qu’une pauvre marchande de gaufres et une charcutière spécialisée dans les saucissons divers), nous avons voulu visiter la vieille église de Cravant, très belle, mais qui est fermée pour cause de travaux, puis la Sainte-Chapelle et les communs en U de Champigny-sur-Veude, qui laissent deviner combien le château du XVIème devait être grandiose. Mais ce site également était fermé, celui-là pour cause de fermeture annuelle du 1er octobre au 30 avril… Nous attendrons donc mai.

 

En revanche, le très beau et méconnu château du Rivau, au sud de Chinon, nous a ouvert ses portes. Le mieux est de citer le prospectus, fort concis et précis :

La récente réunification des communs (pédiluve, pressoir, écuries Renaissance, fontaine à bec de canette et grange dîmière) au château permet à cet ensemble architectural unique du XVe et du XVIe siècle de revivre. Les jardins du château, re-créés d’après les documents recueillis dans les archives du Rivau, évoquent les gravures du Moyen Âge et les contes de fées qui s’en sont inspirés.

 

Comme la veille, pour le château de Cinq-Mars la Pile, nous avons été bien inspirés, car le tour des jardins constitue, par un temps doux et ensoleillé, un but idéal de promenade. Toutefois, l’inspiration soi-disant médiévale signifie que les propriétaires, aidés en cela, à ce que j’ai compris, par la DRAC et le Ministère de la Culture, ont fait appel à des artistes ou artisans qui ont mis en place des installations plus ou moins astucieuses, plus ou moins jolies aussi, et dont l’une consiste en une série de nains de jardin… Tout n’est pas très beau, autant dire, quoique l’échiquier avec la famille des pots de fleurs soit assez réussi, et quoique le labyrinthe d’Alice reste fort sobre. Mais l’essentiel, sans doute, est que cela plaise aux enfants, ce qui s’est vérifié avec notre fils.

 

Sinon, la visite du château se restreint à quatre grandes salles dans le corps de logis principal. Outre les trophées, inévitables dans cette région où la tradition de la chasse à courre ne se dément pas, il y a un très bel autel en bois du XVIIème siècle. Le plafond peint de la salle dite « du festin de Balthazar » est très beau. La salle des dames est également d’une belle unité, et restaurée avec goût et finesse historique.

mardi, 11 octobre 2005

Marché fermier de Chaveignes

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N'oubliez pas, quoi que l'on feigne

En ce prochain dominical

Le marché fermier de Chaveignes

Illustré d'un quatrain bancal.

lundi, 10 octobre 2005

Ironie des images

Tandis que je photographiais, samedi, au château de Cinq-Mars la Pile, cette inscription dans les douves, le Cameroun était éliminé de la participation à la Coupe du Monde de football.

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Bonne chance quand même au Togo et à l'Angola!

Gardez la parole

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Vu à Saint-Etienne de Chigny, sur la rive nord de la Loire, ce conteneur destiné au recyclage du verre semble appeler des remarques sarcastiques sur l'adéquation entre le message des affiches politiques et le support choisi. Non?

 

mercredi, 05 octobre 2005

Le prieuré Saint-Cosme

Mercredi, 12 h 15

Aussitôt dit, aussitôt fait… Je promets une note, et une fois encore je faillirais à ma promesse ? Ah non, pas de ce pain-là, hein…

Le prieuré Saint-Cosme, à La Riche, est un lieu que je trouve, pour ma part, touché par la grâce. Il ne reste pas grand-chose, certes, des bâtiments conventuels du seizième siècle, mais le réfectoire, par exemple, vaut à lui seul la visite. Les fragments qui restent de l’église sont aussi très émouvants.

 

Bien entendu, le prieuré est surtout réputé car Ronsard l’a immortalisé dans plusieurs poèmes, en fut prieur de 1565 à 1585, y écrivit quatre chants de la Franciade.

Puis dès le poinct du jour redoublant le marcher,

Nous vismes dans un bois s’élever le clocher

De Saint Cosmes prè Tours où la nopce gentille

Dans un pré se faisait au milieu de l’isle.

 

Voilà de beaux vers, assurément. (Ce qui vous remet en mémoire, fidèles lecteurs, que j’ai laissé naguère en plan la série annoncée Un beau vers. Je me demande si, velléitaire comme je le suis, je me tiendrai, avec la masse de travail qui m’attend jusqu’en février au moins, à mon projet de roman publié dans ce carnet de toile. C’est une autre histoire, non?)

 

Ce sont de beaux vers. J’aime ce quatrain, car, outre la douceur de la scène champêtre, la gaieté si bien transmise, il y a cette métamorphose discrète, de vers à vers, du poinct en un bois, puis de prè en pré. Par ailleurs, ce quatrain indique que la commune (ou paroisse) devait, à l’époque, s’appeler Saint Cosme, et non La Riche. D’où est venu ce nom, et quand ? Quel est le lien avec l’église Notre-Dame de La Riche, qui se trouve, de fait, à Tours, dans un quartier très voisin de La Riche ? Autant de questions dont je chercherai les réponses… Quelle prétention de vouloir tenir un carnet qui parle aussi des sites et lieux d’Indre-et-Loire, quand je suis si nouvellement arrivé et si peu informé de tant de choses…

Atelier mode d’emploi: Ségolène Garnier et Cécile Cluzan

Mercredi, 11 h 40

 

Dimanche dernier, en début d’après-midi, dans le cadre d’une manifestation culturelle appelée Atelier mode d’emploi et qui consistait, pour les artistes tourangeaux, à accueillir le public dans leurs ateliers respectifs, nous nous sommes rendu, mes parents, ma compagne, A. et moi, au 32, rue Delpérier, où demeure Ségolène Garnier, qui avait exposé certains de ses mobiles tridimensionnels, et une série fort longue de figures rouges sur supports imprimés retravaillés. C’est, de ses œuvres, cette série que j’ai préférée. J’ai aussi remarqué, sur les rayonnages de sa bibliothèque, qu’elle avait lu Le sujet monotype de Dominique Fourcade, dont j’avais promis de parler mais que j’ai dû rendre, entre-temps, à la Bibliothèque Universitaire (ou S.C.D.).

 

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Auparavant, nous avions été accueillis, dans la courette de l’immeuble, et pendant une battante averse, par l’invitée de Ségolène Garnier, Cécile Cluzan, qui avait édifié une sorte de tente-igloo entièrement constituée de pull-overs et de chandails décousus puis recousus les uns aux autres, dans une sorte de sarabande colorée très insolite. J’ai photographié le reflet, dans la théière, des visiteurs et hôtes assis autour d’un thé fumé sur ce fond multicolore.

Je ne sais si Ségolène Garnier m’autoriserait, elle, à inclure dans ce carnet de toile une ou deux images volées à ses figures rouges ; je vais essayer de retrouver sa trace, afin de lui signaler, au moins, l’existence de cette note.

Après cette incursion dans l’atelier de ces deux jeunes artistes, nous avons profité du soleil revenu pour flâner avant de conduire mes parents à la gare de Saint-Pierre des Corps. Je leur ai montré les bâtisses de style art nouveau de la rue Jules Charpentier ; nous avons visité, dans ces parages-là, un autre atelier dont je préfère éviter de parler.

La Riche

 

Mercredi, 11 h 55

 

Je ne connais pas très bien cette commune limitrophe de Tours, où je me rends désormais avec une certaine régularité, depuis que nous avons pris un abonnement à la médiathèque. Jusqu’alors, je connaissais surtout la petite place qui se trouve derrière le Jardin botanique, mais aussi, pour y être allé une fois, seulement, un quartier résidentiel construit dans les années 1980, vraiment pas beau et où habite un collègue pour qui j’ai, a demeurant, la plus vive estime et l’admiration la plus profonde (moi-même, je ne vis pas dans le coin le plus beau de Tours, c’est un bel euphémisme d’écrire cela!). Je connaissais aussi, et j’y suis retourné trois fois depuis notre installation ici, le prieuré Saint-Cosme, qui méritera une note à lui seul.

 

Il y a actuellement, derrière la médiathèque, un grand chantier de construction dont je suis les progrès avec régularité, car A. est fasciné par les machines et les grues. Je remarque que ce chantier avance à vitesse V, ce qui n’est pas le cas de celui qui nous empoisonne l’existence à l’université (extension du site Tanneurs).

 

Il y avait, ce matin, un enterrement à l’église de La Riche, qui est, à n’en pas douter, l’une des plus laides du département. De quand peut-elle bien dater ? de 1923 ? 1891 ? (Tiens, je devrais reprendre l’écriture de mes célébrations improbables, mais aussi y ajouter une série de conjectures inactuelles.)

 

Preuve de plus que cet automne 2005 sera richois (la-richois ? la-richien ?) ou ne sera pas, je viens de réserver deux places pour le concert de Mathieu Boogaerts à la Pléiade.

dimanche, 02 octobre 2005

Place du Grand Marché

La Place du Grand Marché, à Tours, n'offre pas, à la vue, le seul Monstre robotique. Il y a aussi, de l'autre côté de la place par rapport à ce trio de maisons, la meilleure librairie de Tours, j'allais écrire la seule, Le Livre.

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mercredi, 28 septembre 2005

Collyre

Un ramequin acheté à l’Aquarium de Touraine, et on nage en plein délire, on rame dans les rivières plus jamais poissonneuses, plus jamais transparentes, plus jamais bellement vaseuses, et savamment nous éloignons de l’eau et de nous-mêmes. Car ce ramequin ne peut pas exister, les parapluies le savent bien.

 

mardi, 20 septembre 2005

Aucard, suspends ton vol

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dimanche, 18 septembre 2005

Jazz en Touraine : Esplanade Maurice Cullaz

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La place où est installé le “village gourmand” du Festival Jazz en Touraine s’appelle Esplanade Maurice-Cullaz, en hommage à cet amateur de jazz et compagnon de route de nombreux musiciens, dont la voix est gravée sur le disque 3 d’Emmanuel Bex. Je suis assez content de la photographie que j’ai prise, qui laisse voir les formes des voitures derrière le drap orange, aussi de ce drap – aux couleurs de la ville, peut-être, mais, à coup sûr, du Blog Oranginal !

samedi, 17 septembre 2005

Jazz en Touraine, un fragment du « off »

Suite à la série de commentaires engendrés par cette note, et suite à la réaction motivée et courtoise de François Thiffault, j'attire l'attention de mes lecteurs sur le fait que j'ai affreusement exagéré dans cette note. A chacun de se faire une opinion concernant le quintette de Kevin Mark. Des goûts et des couleurs... (Préambule ajouté le 21 septembre 2005)

Nous avons passé, au « village gourmand » où se déroule le festival off de Montlouis, une après-midi agréable, quoique fraîche et menaçant constamment pluie.

Il semble y avoir eu quelques cafouillages, ou, à tout le moins, ce qu’un musicien a appelé «les luttes intestines du festival». En effet, le trio du contrebassiste Pierre-Stéphane Michel, que je n’avais jamais entendu, devait se produire à 15 h 30. Or, quand nous sommes arrivés au « village gourmand », le concert avait commencé; il s’est arrêté peu avant quatre heures, pour laisser place à la formation du guitariste Kevin Mark, qui s’était pourtant déjà produite au in l’avant-veille et n’était pas programmée.

Le plus triste, dans ce flottement, c’est que le trio de Pierre-Stéphane Michel proposait une musique mélancolique, douce, très travaillée, parfois violente et lancinante, bref un vrai trio de jazz avec trois musiciens de qualité résonnant dans une belle interaction – alors que le quintette du dénommé Kevin Mark était assez indigne de monter même sur le podium d’un radio-crochet. (J’exagère à peine; vous connaissez maintenant mon penchant pour l’hyperbole.)

 

Toutefois, ce blues mal dégourdi, espèce de sous-sous-Muddy Waters dénué d’invention, déroulant tous les clichés du genre sans avoir l’âme du blues, avait l’air de plaire au public. Les paroles étaient sans cette simple ironie si difficile à tenir et qui caractérise le genre, le guitariste-chanteur a une voix sans relief, et, comble des combles, la sonorisation écrasait complètement le jeu des deux saxophonistes, sauf, évidemment, sur certains (quasi-)solos. J’ai remarqué cette erreur de sonorisation dès le premier morceau. Or, ne voilà-t-il pas que le guitariste annonce au micro, à l’issue de ce premier morceau : “Can I have some more volume, and more for the drums as well?”  Dans ce contexte, il allait s’avérer définitivement impossible d’entendre les saxos. On se demande bien pourquoi s’embêter à faire souffler ces deux braves garçons comme des perdus pour n’entendre que les roulements forcenés du batteur et les riffs (moyennement) déchaînés du guitariste (je ne parle même pas de la contrebasse)…

Ce désagrément mis à part, ce fut agréable : très jolie découverte du trio constitué de Pierre-Stéphane Michel, Frédéric Delestre et Bruno Ruder, dont je reparlerai prochainement (mais vous pouvez déjà vous procurer leur album, Bayahibe), A., mon fils, ravi, la menace de la pluie sous un ciel pétroléeux et attendrissant.

Je regrette de n’avoir pu aller à un ou deux spectacles du in, surtout Baptiste Trotignon, qui se produisait hier, dont je suis la carrière depuis lurette. Mais j’étais à Paris. L’année prochaine, peut-être, si l’équipe du festival se décide à programmer un peu plus de jazz, j’y assisterai vraiment. Cette année, il y avait de quoi faire fuir…

lundi, 12 septembre 2005

Oxymores des gargotes tourangelles

J’ai choisi, comme déjà une autre fois, précédemment, de commander et déjeuner d’un Irish Welsh dans cette brasserie de la place Plumereau dont l’enseigne existe également dans de nombreuses autres villes françaises. Un Welsh rarebit, je sais ce que c’est (et d’ailleurs, ce n’est pas ce que servent ces tavernes, de par notre pays) ; un Irish Welsh, c’est comme un Basque breton, c’est plus délicat.

 

Ne nous plaignons pas, toutefois : la brasserie concurrente de celle-ci, qui se trouve sur cette même un rien touristique place, propose, dans la version anglaise, des raped carrots, c’est-à-dire des carottes violées.

 

Le Lude

Hier, à l'occasion de l'une de nos régulières visites à la grand-mère de C., qui habite La Flèche, nous avons revu le château du Lude, que nous avions visité avec cette même grand-mère et la mère, décédée en 2001, de C., en août 1994, par une belle canicule.

 

Hier, il faisait bon, une chaleur d'été finissant, agréable. Le château présente quelques atouts indéniables, à commencer par son parc, l’admirable muraille qui le ceint, le grand portail aux tourelles massives, par lequel on n'entre pas. La chapelle est médiocre, avec une écurie tout aussi terne, mais la visite du château est très intéressante, j'en avais gardé un très bon souvenir, à tel point que j'ai dû demander à la guide (une espèce d'excentrique maigrissime et qui récitait sa leçon sans nécessairement la comprendre) si les fresques représentant l'arche de Noé étaient déjà visibles il y a onze ans ; elles n'ont été, de fait, redécouvertes qu'en 1998.

Le château est encore habité, sert de résidence secondaire, mais les descendants, propriétaires, semblent un peu plus cultivés ou un peu moins sots (à l'exception d'un goût douteux en matière de portraits de famille) que ceux de la famille de Luynes, dont je m'étais plaint il y a quelques jours. On n’échappe pourtant pas à tout un laïus sur l'âge des enfants, les loisirs de la comtesse, et toutes autres fariboles aristocratiques pour épater le visiteur, qui, d'ailleurs, ne manque jamais de s'esbaubir. Nous aurions préféré plus de détails sur les trois magnifiques tapisseries de Flandre, ou sur les deux portraits, superbes, du duc et de la duchesse d'Orléans, portraits qui se trouvent dans la salle de bal et qui rendent magnifiquement hommage à ces deux héros ambigus des Mémoires de Saint-Simon ; à titre personnel, j'aurais aimé être certain que les trois croûtes attribuées sans hésitation par la guide à François Boucher n'étaient pas des copies, car ces toiles exposées dans le grand salon sont d'une maladresse technique très étonnante de la part de leur auteur présumé. Si quelque lecteur de ce blog en sait plus long sur ce sujet, je suis avide de renseignements.

 

Il y aurait bien d'autres remarques à faire sur certaines des splendeurs ou des beautés offertes au regard en ce château du Lude, et le mieux, une fois encore, n’est-il pas d'en recommander la visite ? Cette note est publiée sous deux catégories contradictoires, Sites et lieux d'Indre-et-Loire et Hors Touraine, mais c'est que, sans s'être en Touraine à strictement parler, ce château en est voisin. De plus, quoiqu'il ait été construit au bord du Loir, c’est un château qui s'apparente aux célèbres et si touristiques « châteaux de la Loire ».