vendredi, 07 octobre 2005
Fous de librairie, III
Vendredi, 16 h 05
Voici donc la seconde des histoires de fous de librairie promises, qui m’ont été racontées par les libraires du Livre. Elle est plus brève que la première et précédente.
Un jour, on leur vole deux livres en vitrine, dans l’ancienne librairie (que je n’ai pas connue). Ils savent qui c’est, mais bon, ils n’ont pas la « mentalité flic », alors… Trois ans plus tard, le voleur revient, et leur annonce qu’il vient payer les livres. Il avait été interné pendant deux ans peu après son acte de kleptomanie, et, pour se prouver qu’il était guéri, il venait régler le montant de son larcin.22:40 Publié dans Ex abrupto | Lien permanent | Commentaires (0)
Le pourquoi du comment, avec le modèle intégré
Les plus attentifs de mes lecteurs auront remarqué que, depuis deux jours, j'essaie d'écrire des notes dont les liens ouvrent une nouvelle page, suite aux conseils savants et si faciles de l'excellent KA. Toutefois, il faut justement que je les fasse manuellement dans l'éditeur html, ce qui n'est pas simple, car l'édition en mode texte ne crée pas automatiquement de nouvelles pages. C'est mieux ainsi, si ce n'est que, pour une note de vingt lignes comprenant six liens, le plus long désormais est de créer les liens ouvrant une nouvelle page (cinq minutes, à vue de nez, pour chacune de ces deux activités...), et, ma fainéantise venant s'en mêler, je me dis que les habitués doivent savoir qu'il vaut mieux utiliser le clic droit, non?
11:35 Publié dans Ex abrupto | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 06 octobre 2005
Note de tout bois
11:48 Publié dans Ex abrupto, Où sont passées les lumières? | Lien permanent | Commentaires (0)
Prix Nobel de Chimie
Une fois n'est pas coutume, je copie-colle une dépêche de l'A.F.., faute d'avoir mieux à dire. Mais c'est une information importante.
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Un Français obtient le Nobel de chimie
Le prix Nobel de chimie 2005 a été attribué, mercredi 5 octobre, au Français Yves Chauvin et aux Américains Robert H. Grubbs et Richard R. Schrock pour leurs travaux sur la métathèse en synthèse organique qui ont ouvert "des possibilités fantastiques" pour la fabrication de médicaments
"Les prix Nobel de chimie de l'année ont développé la métathèse pour en faire l'une des réactions les plus utiles en chimie organique", a précisé l'académie royale suédoise des sciences en décernant le prix au Français Yves Chauvin et aux Américains Robert H. Grubbs et Richard R. Schrock. "Leurs travaux ont ouvert des possibilités fantastiques pour, entre autres, la fabrication de médicaments. La création de nouvelles molécules n'est bientôt plus limitée que par notre imagination !", a souligné l'académie. La métathèse est, selon la définition élégante qu'en donne l'académie suédoise, "une danse avec changement de partenaire". Elle est couramment utilisée dans l'industrie chimique, surtout dans la production de médicaments et de matériaux plastiques élaborés.
"Les substances organiques contiennent du carbone élémentaire. Les atomes de carbone peuvent former de longues chaînes ou des anneaux, se combiner à d'autres éléments tels que l'hydrogène et l'oxygène, former des liaisons doubles, etc. Toute vie sur terre est fondée sur de tels composés carboniques mais on peut également les créer artificiellement, ce qu'on appelle synthèse organique", a expliqué l'académie. "Métathèse signifie changer de place. Dans les réactions métathèse, les liaisons doubles entre les atomes sont rompues et recomposées d'une façon qui provoque le changement de place de groupes d'atomes. On obtient ce réarrangement grâce à l'action de molécules catalytiques spécifiques qui permettent la réaction sans subir de modification chimique. Ainsi, la métathèse est un peu comme une danse au cours de laquelle on changerait de partenaire", selon le communiqué explicatif.
C'est en 1971 qu'Yves Chauvin, né en 1930, directeur de recherche honoraire à l'Institut Français du Pétrole (IFP) de Rueil Malmaison (Hauts-de-Seine), a réussi à expliquer en détail le fonctionnement des réactions. Les premiers furent Henri Moissan en 1906 et Marie Curie en 1911. Dans la phase suivante, les chercheurs s'efforcèrent d'appliquer la "recette" pour développer, dans la limite du possible, les catalyseurs. Richard Schrock, né en 1942, professeur en chimie au Massachusetts Institute of Technology (MIT), fut, en 1990, le premier chercheur à "produire un composé métalloïde jouant un rôle efficace de catalyseur dans les métathèses". Deux ans plus tard, Robert Grubbs, professeur au California Institute of Technology, a mis au point un catalyseur encore plus performant, stable dans l'air et qui s'est donc révélé d'une grande utilité pratique. Les trois scientifiques se partageront un tiers chacun du prix, doté de 10 millions de couronnes suédoises (1,1 million d'euros). Le prix leur sera remis le 10 décembre, date anniversaire de la mort en 1896 de l'inventeur de la dynamite et industriel suédois Alfred Nobel, lors d'une cérémonie à Stockholm suivie d'un dîner de gala en présence de la famille royale de Suède. Yves Chauvin, est le huitième scientifique français à être récompensé par le Nobel de chimie. "Je suis plutôt embarrassé, parce que je n'ai pas le vrai profil", a-t-il déclaré, peu après l'annonce de la récompense, sur les ondes de la radio publique suédoise. "Je suis âgé, j'ai 75 ans. (...) c'est pas tout jeune ! Et puis ce que j'avais trouvé, je l'avais trouvé il y a 40 ans! Alors ça fait très ancien". M. Chauvin a déjà prévenu qu'il ne prévoit pas, en raison de son âge, de se rendre à Stockholm afin de chercher le prix.
08:45 Publié dans Ex abrupto | Lien permanent | Commentaires (2)
Lever matinal
Tombé du lit quoique couché ou endormi fort tard et ma première pensée ou presque va à ce carnet de toile pourtant j'ai bien mieux à faire même avec cet ordinateur ce qui m'inquiète le plus bien sûr c'est d'entendre un peu tousser ou bouger peut-être mon fils une heure avant son réveil habituel l'aurais-je dérangé mauvaise conscience du père blogueur d'autant que je dois aussi mettre plusieurs textes et commentaires en ligne sur le blog Cours 2005 non vraiment j'ai mieux à faire et si j'avais repris sur la table de chevet avant de me lever dans l'obscurité le livre que je lis en ce moment et pour lequel depuis deux jours j'ai retrouvé un peu de temps l'histoire se mettant en place j'en ai aussi trouvé meilleur le goût plus entraînante la lecture il s'agit du dernier Lobo Antunes bien sûr sinon pourquoi écrirais-je en ce torrentiel style?
06:27 Publié dans Ex abrupto | Lien permanent | Commentaires (3)
mardi, 04 octobre 2005
On approche...
... du 777ème commentaire. A vos plumes & claviers....
08:53 Publié dans Ex abrupto | Lien permanent | Commentaires (1)
lundi, 03 octobre 2005
Petit jeu sous Word
Avez-vous essayé ceci...? Ouvrez un document Word; écrivez =rand(100,1); appuyez sur la touche ENTER. Le résultat n'est pas le même selon la version de Word que vous utilisez.
21:05 Publié dans Ex abrupto | Lien permanent | Commentaires (7)
Yvette
Il y eut, ponctuellement, ces derniers temps, certains messages laissés sur ce carnet de toile par une énigmatique Yvette, "voisine" disait-elle et que j'ai enfin démasquée.
18:35 Publié dans Ex abrupto | Lien permanent | Commentaires (9)
Romans
J'ai envie d'écrire un roman-feuilleton dans ce carnétoile, un chapitre par semaine, et de demander à mes lecteurs de décider de la suite. (Il pourrait y avoir un système de choix en fin de chapitre et une procédure de vote...) Mais je crains de manquer de temps pour cela ce trimestre-ci.
Idée à conserver pour une période creuse?
.....................
C'est bien, quand même, quand mes étudiants ne viennent pas massivement à l'heure de rendez-vous; j'ai plus de temps pour ces fariboles!
14:01 Publié dans Ex abrupto | Lien permanent | Commentaires (1)
vendredi, 30 septembre 2005
Sept mille trois-cent trente-sept
Moi qui, l'autre jour, dernièrement, parlais de palindromes, et qui hier racontais ma surprise de découvrir que mon blog avait été lu par 7000 visiteurs en vingt-huit jours, je remarque, bien que ma tendance à l'hyperhypotaxe puisse agacer, qu'il y en a eu 7337 en vingt-neuf jours (et la soustraction est aisée).
18:05 Publié dans Ex abrupto | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 29 septembre 2005
Accueilli (à chaud)
Je comptais poster une autre note, déjà écrite, mais non: que vois-je en arrivant dans la page d'accueil de mon compte?
Visites ce mois: 7000.
Rare, ce genre de rondeur, surtout au bout de 28 jours, soit 27 additions!
11:14 Publié dans Ex abrupto | Lien permanent | Commentaires (1)
mercredi, 28 septembre 2005
Questionnaire
5 Things I Plan to Do Before I Die
Aller en Afrique (---). Lire l’œuvre intégale de Lobo Antunes. Convaincre ma compagne de regarder les films de Joao Cesar Monteiro avec moi. Aller en Inde. Ecrire mon carnet de toile.
5 Things I Can Do
Ecrire. Être gentil. Lire. Distinguer un Bordeaux d’un Bourgogne. Être méchant.
5 Things I Cannot Do
Trouver des circonstances atténuantes aux électeurs du F.N.. Faire du vélo. Comprendre le jargon des didacticiens. Nager le crawl. Lire de la sous-littérature. Repasser convenablement.
5 Things that Attract Me to the Opposite Sex
Does it have to be five, really? Some women have 118 or 339 things that attract me to them, others... well, nil.
5 Things I Say Most Often
Incidentally. “C’est grotesque!”. Ahurissant. “Ouh, Bébé Ours!”. Theoretically.
5 Celebrity Crushes
Ava Gardner, Coumba Gawlo, Jennifer Lopez (rather ashamed of confessing that, but Gosh...) Rokia Traoré, AND can’t find a fifth, the truth is I’m not turned on by celebs…
5 People I Want to Do This Next:
Ma soeur. Jacques. Le Vrai Parisien. Irène (!). Madame de Véhesse.
15:50 Publié dans Ex abrupto | Lien permanent | Commentaires (11)
lundi, 19 septembre 2005
Recteurs, suite
A la suite d’une conversation téléphonique relativement courtoise avec Renaud Domenici, journaliste de la NR dont j’ai assez gravement mis en cause le sérieux avant-hier, je me dois de procéder à la mise au point suivante pour tous les lecteurs de ce blog :
1) Je n’attaque pas systématiquement la NR ni les journalistes (c’est la troisième note, sur presque cinq cents et en trois mois et demi, que je consacre à des bourdes journalistiques).
2) Je ne m’en prends pas aux articles qui donnent la parole à des factions d’extrême-droite par gauchisme (je crois qu’un récent et vif échange, jusqu’à ce jour resté sans suite d’ailleurs, avec une étudiante qui sous-entendait que j’étais moi-même d’extrême-droite, le montre assez).
3) Je serais très heureux d’accueillir tout droit de réponse circonstancié de M. Domenici, avec qui la conversation fut d’ailleurs très éclairante et aimable, de même que j’aimerais parfois que les journalistes spécialisés dans les questions d’éducation ne se contentent pas de reprendre les dépêches d’agence (dans ce cas précis, essayer de trouver un point de vue différent de ceux des fondamentalistes de SOS-Education ne devait pas être trop difficile).
4) Je présente publiquement mes excuses à M. Domenici pour avoir écrit que son article était “truffé d’erreurs”, alors qu’il comportait seulement une incohérence technique et un saucissonnage citationnel qui prêtait au contresens ; je viens d’ailleurs de corriger la note qui le mettait en cause, et de mettre de l’eau dans mon vin.
Enfin, je tiens à préciser que mon indignation de samedi ne provenait pas d’un quelconque esprit de corps, ni d’un parti pris de défense d’un collègue (et supérieur hiérarchique), ni d’une quelconque résurgence d’une omerta propre à l’Education nationale, mais d’une réelle inquiétude face au pouvoir d’une association qui peut se vanter d’avoir obtenu la tête d’un recteur pour des raisons totalement fallacieuses: le sujet de 1ère L sur la contraception n’était en rien ni “scabreux” ni “douteux” ni discutable ; il était entièrement conforme au programme, comportait des questions variées, dont une partie sur l’IVG, qui, je le rappelle, est légale en France et dont la mention dans un sujet de baccalauréat ne saurait être considérée comme une entorse à la laïcité et au respect des opinions personnelles. Imaginerait-on de sanctionner l’auteur d’un sujet de géographie sur le Brésil parce qu’un groupuscule de brésilophobes s’en serait ému? Le Brésil existe, et l’IVG est une pratique légale et sérieusement encadrée dans notre pays.
A l’exception des réactions disproportionnées d’organismes hostiles par principe à l’IVG et qui voudraient revenir par tous les moyens sur les acquis de ces dernières décennies en matière de droits civiques, ce sujet n’a d’ailleurs soulevé aucune polémique, comme l’a montré, entre autres, la réaction étonnée, sur ce blog, de Marione, candidate ayant préparé l’épreuve et pourtant lycéenne dans un établissement privé de confession catholique, où l’on imagine qu’un certain écho aurait été donné à une telle polémique, si elle avait eu lieu.
Le sujet de français qui a valu son “limogeage” au recteur de Rennes avait, lui, donné lieu à une vraie polémique et présentait quelques points discutables. Mais le sujet de SVT de 1ère L n’était en rien condamnable, et n’a été monté en épingle que pour nuire à l’enseignement rationnel et positif des sciences.
En d’autres termes, il est scandaleux et anormal que des factions obscurantistes puissent faire valoir leurs préjugés contre l’intérêt même de l’école républicaine. Si le Ministre a bel et bien muté M. le Recteur sous les coups d’estoc de cette cabale, comment ne pas imaginer que, demain, la première diffamation infondée coûtera sa place à tel député, ou à tel autre officiel? C’est là l’essentiel de mes reproches à M. Domenici : cette double sanction, si elle est avérée, crée un précédent tout à fait regrettable de retour à l’ordre moral et de tentative de contrôle de l’enseignement public par une fraction sectaire de la population française. Or, de cela, il n’est nullement question dans l’article. M. Domenici considère comme un fait avéré que les recteurs aient été en faute ; ce n’est pas le cas, d’où mon soutien à ces collègues qui n’ont pas failli.
19:15 Publié dans Ex abrupto | Lien permanent | Commentaires (3)
Dimanche, jour des blogueurs...?
N'ayant publié qu'une note hier, je m'aperçois toutefois que ce carnet de toile a reçu, en ce dimanche, 280 visiteurs, pour 916 pages vues, soit presque un record. Cela montre qu'il faut que je me calme de temps à autre, pour permettre aux uns et aux autres de se livrer à une séance de rattrapage en lisant les "vieilles notes".
11:00 Publié dans Ex abrupto | Lien permanent | Commentaires (3)
samedi, 17 septembre 2005
Débordé (...)
Avant-hier, j'ai été écrasé sous le travail administratif. Hier, j'étais en déplacement. Ce week-end, maintenant, un peu de temps en famille. Ô blog, suspends ton vol!
08:57 Publié dans Ex abrupto | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 14 septembre 2005
Réponse à Claire (du Collectif de soutien aux demandeurs d’asile)
Il semble y avoir un malentendu, à en croire le commentaire récent de Claire : je n’ai jamais remis en cause le bien-fondé des demandes d’asile spécifiques de chacune des familles « accueillies » sur le site Tanneurs. En revanche, oui, dans ce billet d’humeur pas très mesuré, parfois excessif, j’émets des doutes sur la stratégie du collectif (et non du comité, c’est noté, même si ce “collectif”-là a paru, à nombre de collègues et d’étudiants, bien sectaire et peu enclin à s’ouvrir à la collectivité de ceux qui auraient voulu soutenir les demandeurs d’asile) et sur le rôle réel des vrais étudiants de l’université dans cette instance.
J’ai eu l’occasion, entre début avril et la mi-mai, de discuter à trois reprises avec des membres du dit collectif. La première discussion a eu lieu le lendemain du concert de clôture de Marc Ducret, en lever de rideau duquel nous, les spectateurs, avions applaudi le petit laïus de l’un des responsables du collectif, qui avait fort bien parlé, et dans la plus grande justesse. Ce premier entretien, avec le responsable en question et une jeune fille qui n’avait pas l’air très bien renseignée* sur le statut des demandeurs d’asile et la Convention de Genève, mais pleine de bonne volonté et de détermination. Discussion intéressante.
Plus tard, tout début mai, passant près de l’amphithéâtre Thélème, dans la rue, me rendant directement au département d’anglais par l’extérieur, je fus interpellé par un des membres du collectif, qui, me voyant en cravate, ce qui apparemment, était un crime, me lança « Eh toi, le PDG, t’arrêtes pas surtout pour t’informer ». Vous l’avouerai-je ? je ne fus pas surpris du tutoiement ni de cet amalgame entre mon habit et l’idéologie que l’on me supposait**, mais j’allai vers le “jeune” en question (de cinq ans, au bas mot, plus âgé que moi), à qui j’expliquai ma position très modérée sur le sujet, à qui je racontai que j’avais déjà eu une longue discussion avec deux de ses acolytes, et à qui je déclarai aussi qu’il me semblait qu’avec le blocage des négociations, il y avait peut-être moyen de passer à d’autres modes d’action, au lieu de poursuivre une occupation qui avait pour principale conséquence d’irriter et de s’aliéner des personnes (agents, professeurs et étudiants) qui soutenaient au départ, pour la majorité, la cause des demandeurs d’asile et dont la patience s’effritait. Le vociférateur n’eut rien à me dire, qu’un espèce de bafouillement assez incohérent que j’interprétai comme un laissez-passer (ou un refus de discuter?) ; je vaquai donc à mes occupations.
La troisième discussion eut lieu quelques jours plus tard, car je voulais m’informer directement de l’évolution de la situation, assurer le collectif de mon soutien, à quelques restrictions que j’ai ensuite (plus d’un mois plus tard) explicitées et aggravées dans la note qui a provoqué votre courroux.
Pas d’incident cette fois-là, mais, si vous y tenez, je vous signalerai qu’une étudiante que je connais depuis deux ans et qui avait voulu s’informer semblablement, avait été (je cite) « branchée par un type qui puait le shit » (moi, je ne pourrais pas confirmer, c’est une odeur que je ne parviens pas identifier) et qu’elle « n’avait rien pu lui tirer d’autre » et « avait filé vite fait ». Comme le collectif me semble avoir vécu isolé dans sa bulle pendant deux mois, plus ou moins contraint (et je le regrette, et en veux, de ce point de vue-là aussi, à la préfecture***) à une radicalisation des discours et des actes, je pourrais vous citer de nombreux autres exemples, pour ne rien vous dire de certains propos que m’ont tenu certains agents, qui étaient excédés par la situation.
Enfin, si je comprends votre indignation à la lecture de ma note, sachez que, contrairement à ce que vous affirmez :
1) je ne me suis pas tenu à l’écart de ces “événements”
2) je ne suis pas ignorant en matière de droits des demandeurs d’asile*
3) je n’ai pas de leçon de civisme, d’humanisme ni de morale, ni surtout de militantisme, à recevoir de vous
4) je n’ai jamais douté que les étudiants du collectif étaient capables d’être admis à leurs examens, et je ne vois pas où vous êtes allée pêcher une idée pareille
Je conçois que votre erreur et votre véhémence viennent en grande partie d’un malentendu ou d’une mauvaise interprétation de mes propos, qui, très partiels et partiaux, se prêtaient effectivement à cette mauvaise interprétation. J’espère que c’est plus clair maintenant.
* contrairement à moi, si vous me permettez un peu d'orgueil (et je pourrai vous expliquer en long, en large et en travers, pourquoi je maîtrise assez bien le sujet)…
** Non seulement il est interdit d’exprimer le moindre désaccord avec les dogmes le plus radicaux d’un mouvement d’extrême-gauche, sous peine d’être aussitôt soupçonné de fascisme, mais ne pas être en jeans troué revenait, de même, à être aussitôt étiqueté «anti-collectif».
*** La seule (mais importante) rectification que j’aimerais apporter à la note En quoi se perdre est relative à ma trop grande véhémence, qui est d’ailleurs directement responsable de la vôtre : évidemment, je pense que la préfecture a laissé pourrir la situation, selon une stratégie bien connue, en profitant d’ailleurs de la perche que lui a tendu le collectif. Une fois que presque tous les personnels et les étudiants, exaspérés par l’escalade des provocations du collectif, furent d’avis que cette occupation avait perdu une bonne part de sa légitimité, l’évacuation devenait possible.
18:35 Publié dans Ex abrupto, Moments de Tours, WAW, Words Words Words | Lien permanent | Commentaires (3)
mardi, 13 septembre 2005
Holocaust Day
Si vous lisez l'anglais, cet article-ci, démentiellement consternant, vous apprendra les projets actuels du gouvernement britannique, qui viseraient à supprimer Holocaust Day, afin de ne pas froisser certaines susceptibilités islamiques. L'idée de commémorer les exactions contre les palestiniens ou d'autres tentatives de génocide, pourquoi pas? Mais vouloir alléger les commémorations de la Shoah, voilà qui me semble aller à contresens: c'est plus de profondeur et de complexité historique qu'il faut pour adoucir les rancoeurs, pas ces petits rafistolages de complaisance.
Merci à Livy d'avoir attiré mon attention sur cet article, dont j'ignorais tout. (Comme par hasard, l'article date du 11 septembre. Yuck!)
11:30 Publié dans Ex abrupto, Flèche inversée vers les carnétoiles, Words Words Words | Lien permanent | Commentaires (3)
samedi, 10 septembre 2005
Buster – Arrêts fréquents
Je viens de passer plusieurs heures, ce samedi, à écrire des notes (onze pour être exact) pour mon autre blog, The Good Soldier, qui doit tout de même reprendre vie. C’est aussi que, alors que je n’avais pas publié la moindre note depuis le 5 août, ce blog-là a reçu une moyenne de cent visiteurs par jour, avec de nombreux commentaires et débats en l’absence du maître de maison, ce qui, à n’en pas douter, est le signe qu’un blog dont le contenu est très spécifique, avec un objectif qui intéresse en particulier un nombre non négligeable d’internautes, a plus de chances de se maintenir tout seul sans taulier (comme dirait Jacques), que celui-ci, soumis aux humeurs, aux frasques de son auteur, polygraphe dispersé.
En outre, Touraine sereine ne se porte pas si mal; le seul fait de mettre de petites images assez dérisoires et d’une taille plus ridicule encore a maintenu l’étiage des visites individuelles autour des 200 quotidiennes. A quoi ça sert, le reste du temps, que Cingal se décarcasse?
15:36 Publié dans Ex abrupto | Lien permanent | Commentaires (2)
mardi, 06 septembre 2005
Katrina
Indépendamment du fait que j'ai toujours trouvé bizarre l'habitude de prénommer des cataclysmes, je voulais attirer votre attention sur certaines réactions américaines au désastre de ces jours derniers.
10:41 Publié dans Ex abrupto | Lien permanent | Commentaires (3)
lundi, 05 septembre 2005
Pause
[Note écrite ce matin vers neuf heures]
Je dois acheter aujourd’hui mon nouvel ordinateur portable. Le temps d’installer les programmes, de mettre en place surtout le pilote de dictée, de me familiariser avec cet outil (qui consomme trop de mémoire active pour avoir pu être installé sur cet ordinateur-ci), etc., je risque d’être peu loquace. Heureusement que j’ai paresseusement mis en ligne, d’avance, une ou deux images pour vous égayer.
14:30 Publié dans Ex abrupto | Lien permanent | Commentaires (1)
dimanche, 04 septembre 2005
Page de journal
1er septembre, neuf heures.
Pendant qu’A. dessine (mal) – chacun ses griffonnages !
Les premiers mots de septembre, quand publiés ?
Depuis la panne de mon ordinateur portable, désormais revenu à domicile mais immobilisé près d’un lourd moniteur qui en interdit l’emploi nomade, je dois écrire de nombreuses notes ainsi, dont plusieurs n’ont pas été recopiées, sans compter celles en souffrance sur le vieil ordinateur de bureau.
Bref – les premiers mots de septembre, égarés dans les considérations techniques.
Par ailleurs, j’ai écrit quatre pages à l’encre, ce matin, dans la salle à manger : il y était, une fois encore, question de Leiris.
14:10 Publié dans Ex abrupto | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 01 septembre 2005
Tout vu (on aura)
Des robots canins pour surveiller votre régime! Nous vivons une époque moderne... Cela me remet en mémoire cette brève lue dans Courrier international, en juin je crois: une équipe de scientifiques a mis au point une chaussure qui relie l'autorisation de regarder la télévision au nombre de pas effectués dans une journée. Si t'as pas fait tes vingt minutes d'exercice physique, pas de série américaine...
21:47 Publié dans Ex abrupto | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 31 août 2005
Nombres, suite
Sur la fascination pour l'alternance des heptasyllabes et des octosyllabes, et plus généralement des chiffres 7 et 8, je me permets d'attirer votre attention sur le titre de ce carnet de toile, qui peut être perçu comme un voyage vers le centre à partir des chiffres de mon nom, lui aussi composé impair d'un chiffre pair (le patronyme: Cingal) et d'un chiffre impair (Guillaume).
(Là, j'ai dû achever d'horrifier Fuligineuse.)
......
Je viens par ailleurs d'écrire, avant celle-ci, une note qui sera publiée à 19:10 (allez savoir pourquoi) et qui s'intitule Palindromes.
15:55 Publié dans Ex abrupto | Lien permanent | Commentaires (1)
mardi, 30 août 2005
Leiris, fidèle à l'appel
Je m'interroge beaucoup sur le devenir de ce blog, qui, sans étouffer le reste de mon existence réelle, me demande beaucoup d'énergie, a connu de sérieux revers en ce mois d'août finissant, et ce d'autant que j'ai déjà beaucoup de retard dans mon travail, pour de nombreuses tâches devant lesquelles je ne peux plus reculer, même s'il est préférable de penser à la théorie de l'oisiveté fertile façon Montaigne (quand je danse, je danse), et donc je m'interroge, je doute, je m'enfonce d'autant plus dans les lectures, qui appelent tant et plus d'écriture, de désir, l'appel du large, bref, je me surprends à reprendre, sur le colossal radiateur du salon (qui sert, hors saison froide, de lieu de stockage de certains livres en cours), L'Afrique fantôme, butiné au printemps, jusque au début juillet, et que lis-je sous la plume de Leiris, à la date du 4 avril (qui, décidément (pour ceux qui n'auraient rien d'autre à faire que de me lire in extenso, comme je semble moi-même n'avoir de vie que par ce blog, auquel je ne consacre pourtant guère plus de trois heures quotidiennes en moyenne), me poursuit) 1932?
Ceci:
"Dès l'origine, rédigeant ce journal, j'ai lutté contre un poison: l'idée de publication." (M. Leiris. In Miroir de l'Afrique, écrits africains rassemblés en édition Quarto, p.401)
Et, à la page suivante:
"Par le fait qu'il est passé au premier plan et qu'au lieu d'être un simple reflet de ma vie il me semble que, momentanément, je vis pour lui, ce carnet de notes devient le plus haïssable des boulets, dont je ne sais comment me débarrasser car je lui suis tout de même attaché par une quantité de superstitions." (op. cit., p.402)
Hormis les cinq derniers mots, je ne pourrais rêver plus belle, plus cruelle épigraphe à ma Touraine sereine.
23:50 Publié dans Ex abrupto, Lect(o)ures | Lien permanent | Commentaires (14)
Où Freud ne reste pas de bois
Que l’histoire du monde serait belle si les hommes se contentaient d’un petit bâton poli pour jouer ; quelle leçon de sérénité ligneuse pour tant de gestes inutiles, pour tant d’armes dangereuses sans âme, et si vite tombées dans le magasin des accessoires absurdes. Oh ! mademoiselle d’Arc, votre petit bâton… et Gilles de Rais – quel dommage que l’histoire ne nous parle point des histoires mystérieuses de l’âme.
(Lise Deharme. Eve la blonde, p.158)
02:30 Publié dans Ex abrupto | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 29 août 2005
Nouvelles informatiques
J'ai récupéré ce soir mon ordinateur portable, dont l'écran ne fonctionne pas mais que je vais pouvoir relier à l'écran du vieux PC (c'est simple, l'informatique...). D'ici quelques heures (dans l'immédiat ce sera le dîner de mon fils, puis le nôtre, avant une soirée de travail et d'écriture), je pourrai enfin récupérer mes courriels, dont quelques-uns doivent m'attendre. J'imagine le pire: huit jours pleins sans consulter ma boîte ni pouvoir écrire. Comme des myriades de petits emmerdements me sont tombés dessus à l'université aujourd'hui, je suppose que les courriels d'étudiants auront poursuivi leur course également (ça n'a pas arrêté de juilet et août).
A suivre...
18:08 Publié dans Ex abrupto, WAW | Lien permanent | Commentaires (2)