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dimanche, 06 novembre 2011

Exister est un plagiat : 31 et 43

31

 

Pour la deuxième fois, c'est moi qui me chargeai des emplois du temps. J'ai toujours trouvé fascinant le mélange d'abrutissement répétitif et de complexité intellectuelle de cette tâche.

Pour la première fois, j'utilisai un appareil photo numérique de qualité. La première photographie que je me rappelle avoir faite représente mon fils, Alpha, et ma femme en train de lire la notice de l'appareil. Je crois avoir aussi cadré, depuis le jardin de la maison du 14 rue Guillaume Apollinaire, deux melons dans un sac plastique accroché au volet métallique de notre cuisine.

Pour la première aussi, le 6 juin 2005, je débarquai activement dans ce que l'on nomme, de plus en plus ridiculement, la blogosphère. L'été qui suivit, malgré la connexion modem à bas débit, je publiai tous les jours, dans les Landes, plusieurs textes. J'eus l'idée, en octobre, de rassembler les cent premières journées de ce blog sous le titre général Un bel éténébreux, mais la faiblesse globale des textes, ainsi que leur manque de cohérence, me retint.

Le 7 août, nous avons assisté, C*** et moi, à notre première course landaise depuis belle lurette. Alpha a aussitôt mordu à l'hameçon. Depuis, il est devenu très amateur et expert. Et, ce jour-là, c'était, à Pomarez, l'occasion de voir à l'œuvre pour la dernière fois le cordier Jeannot Dussarat. Et pour la première fois le sauteur Dominique Larié, dont le saut pieds joints capturé par moi ce 7 août montre assez tous les progrès qu'il a accomplis depuis…

 

 

 

42

 

L'été 80 – n'est-ce pas le titre d'un livre de Marguerite Duras ?

L'hiver 80, je ne sais pas. Dernières journées de pluie à Saint-Paul-lès-Dax. Séances de piscine avec la classe de grande section.

S'il y a effectivement eu des élections cantonales à l'automne 1979 ou au printemps 1980 (vérifier serait tricher), alors c'est bien ici que se place mon souvenir d'être allé coller, avec mon père, des affiches pour le candidat écologiste local. Les villages de Gourbera et de Herm (leurs noms, surtout) sont restés liés, pour moi, à cette journée.

 

samedi, 05 novembre 2011

Exister est un plagiat : 30 et 43

30

 

Tu me devances, sur le chemin de l’école, non sans regimber parfois.

Au Jardin botanique, le plus souvent le mercredi, nous ramassons des feuilles de paulownia. (Sept ans plus tard, en CM2, tu étudies les jungleries du douanier Rousseau.)

Et moi, je n’ai pas su me débarrasser de ce foutu rythme ternaire.

 

Toi, le tout petit enfant

Qui vois dans la maison

Danser les poussières

 

 

43

 

Pour la première fois de ma vie, j’ai pris le train. Bizarrerie, un jour de juin, ma mère nous emmena avec elle, ma sœur et moi, à Saintes, chez nos grands-parents paternels. Mon père nous y rejoignit plus tard, me semble-t-il. Entre Bordeaux et Saintes, la climatisation s’est déréglée ; il faisait une chaleur épouvantable.

Ici s’accrocherait à merveille, comme à une cimaise discrète, les nombreux souvenirs que je conserve des cerises, du cerisier de Saintes, des cueillettes, des dénoyautages, des stérilisations, des dégustations sous l’arbre, des feuilles de cerisier encore attachées aux queues, des cerises des cerises.

Mais le musée a fermé pour la nuit.

Il reste le train du soir.

Aux vingt-et-un boutons dorés

Le maréchal des logis Frumence Biche (Henri Rousseau).jpg

Henri Rousseau. Le maréchal des logis Frumence Biche (1893).

16:15 Publié dans BoozArtz | Lien permanent | Commentaires (0)

# 2424 : cinq par cinq

Langeais 120"Polka Dots & Moonbeams". Site Tanneurs, Tours, vendredi 5 novembre 2010.L'A.G. fatidiqueSérie de 8 autoportraits, au retardateur, appareil posé sur divers supports de fortune, bureau 49ter, site Tanneurs. Université François-Rabelais, Tours, 5 novembre 2008, six heures du soir, iiiEpithalame alcoolisé. Cesson, 5 septembre 2009.

(Cliquer sur chaque image pour agrandir. 2.424ème billet sur ce blog. Joie des zestes.)

vendredi, 04 novembre 2011

Exister est un plagiat : 29 et 44

29

 

Certains souvenirs persistent à me fuir comme un pestiféré.

 

Je me souviens d'un lundi soir d'hiver, où je mis un temps infini à m'endormir, dans ma chambre du Régina. Et d'un mardi soir d'été, torride, où je me filmai dans cette même habituelle chambre, afin de faire le point, narrativement, sur les différents logements que j'avais visités ce jour, et notamment sur la maison que je n'avais pu filmer mais avais fini, repartant en course arrière, haletant, alourdi, affolé, par accepter de louer séance tenante, damant le pion, de quelques secondes à peine, et encore, aux visiteurs suivants. (Peut-être n'ai-je damé aucun pion ; peut-être n'auraient-ils pas craqué pour cette maison de la rue Guillaume Apollinaire.)

Me revient un nom, celui d'une étudiante que j'interrogeai un soir au lycée Descartes, mais c'était déjà l'automne suivant, juste avant mes 29 ans : Silithone Photirath.

Je me rappelle les trajets entre Tours et Paris, avec l'ordinateur portable, puis entre Paris et Beauvais, ou encore la gare de Beauvais le lundi matin à 5 h 07 (le train partait à 5 h 07). Commuting, un mot que j'avais appris à ne guère aimer au cours des trois années nanterroises, et que j'ai définitivement détesté après quelques mois à peine à jouer les turboprofs.

 

Je me rappelle, bien sûr, les promenades à la maladrerie, avec Alpha.

 

 

44

 

Elle m'a écrit des lettres et des lettres et des lettres et des lettres et des lettres…

 

En Angleterre, dans les jardins circumvoisins de la cathédrale d'Ely, j'ai donné des graines à des pigeons en compagnie d'une petite fille habillée comme une princesse de conte de fées. Un polaroïd que nous a donné illico son père a permis de fixer ce moment dans ma mémoire.

Quelques jours plus tôt, dans un camping sis non loin de Crystal Palace, j'avais trouvé, à demi enfouie dans la terre, une cuillère à café dont le manche était orné d'un motif très complexe et très beau. Je sais que j'avais encore cette cuillère quand nous vivions à Beauvais. Où est-elle passée ?

 

(Cet objet, qui m'a accompagné pendant vingt ans au bas mot, n'est immortalisé, s'il est bel et bien perdu, que dans mon souvenir. Aucun polaroïd, aucun astronef ne s'y attarde.)

jeudi, 03 novembre 2011

Elbeuf encore

Sauf en 2008, les 3 novembre furent créatifs :

Exister est un plagiat : 28 et 45

28

 

Chaussure de Nathalie Quintane, c’était bien avant, en 1998 je dirais. Mais pourquoi Chaussure ? je suis passé du 38 au 44 puis au 49ter, avant de redescendre au 44. Avouez que c’est cocasse. Enfin, cela n’a rien à voir ici.

Pourquoi un tel principe de pointure ?

 

Pourquoi cette coiffure ? Tronche de ma tante.

ICI INSERER ALBUM ENTIER, ALBUM AUX PAGES NOIRES, COUVERTURE VIOLETTE, EFFET GARANTI.

On n’y comprend rien, c’est bien pour ça qu’on écrit.

 

À plus d’un titre, le très peu (pourtant) d’heures passées dans la salle des professeurs, à Nanterre, a dû avoir une grande importance. Mais l’année 2002 est celle où, la fleur au fusil, le lendemain du jour où le président Chirac fut réélu avec un score de république bananière, je fus auditionné à Bordeaux et Tours. Je n’ai peut-être dû mon classement en première position à Tours qu’au fait que j’ai déclaré forfait pour Paris-X, et que ça s’est su (et que personne ne donne la priorité à la province). En septembre, je prenais vaillamment mon poste. À quoi tient une vie…

 

Pourquoi cet hôtel, le Régina ? Et pourquoi ce nom ? Dans le bureau que je partage avec cinq autres collègues, il y a une magnifique tenture représentant les rois d’Abomey avec leurs symboles.

 

 

45

 

J’ai beau chercher, me triturer la matière que l’on dit grise, je ne vois rien d’autre, vraiment que Jézeau. Bon, allez, si : Vaison-la-Romaine, la Suisse, trois jours en carafe à Graz pour la énième panne de cette foutue Renault 16 TL, et la pétanque à Chicheboville.

Chicheboville n’est pas un nom inventé.

Quand elle nous écrivait de là-bas, ma grand-mère paternelle (avec qui j’entretenais une correspondance énergique et volumineuse) abrégeait en Chichebo (qui, rétrospectivement, a un petit côté orateur romain mâtiné de légume sec). En 2009, je suis retourné dans le petit village normand, avec sa rue, son église, ses maisons de pierre, le jardin où je jouais et dont toute une moitié a été saccagée en courette de gravier. J’ai revu aussi la tombe, où mon arrière-grand-mère nous conduisait, ma sœur et moi, en pèlerinage, pour pleurer sur son pauvre homme, sur son gars, dont elle essuyait la photo de son mouchoir trempé de larmes. Sûr, je préférais quand même, dans cette même direction, aller promener le chien Titus.

En carafe à Graz : titre à retenir pour un roman, ou pour un poème en prose.

Matière grise. Titre à ne pas retenir.

La Renault 16 TL. Les guimbardes improbables de mon enfance (c’est-à-dire aussi qui m’entouraient – l’époque de la fascination pour les plaques minéralogiques – l’époque où il n’y avait pas de ceinture de sécurité), non, ça, c’est trop tout un roman. Il faudrait raconter la peluche usée de la vieille 304, le trou dans le plancher de la 4L, non franchement, vous voyez ça, vous ?

Ce n’est pas cet été 1983, pourtant, que nous lisions, ma sœur et moi, un gros florilège de L’Os à moelle à Chicheboville. C’est cet été-là, ma mémoire me le remonte pour ma longue honte, que j’ai composé, aussi à Chichebo, une chanson qui s’intitulait Construire un banc de pierre. (Opération tout à fait fictive, au demeurant.)

Qu’est-ce que j’ai pu trafiquer du reste de ma neuvième année ?

W.M. 23 : Bugul-noz

Sais-tu ce qu'est un Bugul-noz ?

Pas endormi, même avec Booz,

Ce lutin de Pierre Dubois,

Loup-garou sorti du bois,

Déteste le Magicien d'Oz.......

 

......... et même (pas vrai ?!) les fest-noz !!!

Funky Fun-Key

Ça y est, à peu près toutes les horloges de la cuisine sont à l’heure, à l’heure d’hiver. Une complainte, tu ne vas tout de même pas passer tes journées à bader ce camping-car en laissant infuser ton thé à la bergamote ? Hier soir, le Château de Tiregand 2008 puis la liqueur de poire, ça faisait peut-être un peu solide sur le cassis.

Des jours, des journées comme ça, pluvieuses, grises, monotones, pas assez de jus pour se décourager en regardant les sandales détrempées sur la terrasse, ou les espadrilles en vrac dans le vestibule (notre ami tire sur la corde, je trouve). Dire que tu avais le cran de critiquer l’autre polardeux pour ses phrases nominales en cascade. Tu abuses, tu t’abuses. Avec les feuilles de néflier qui font un rideau jaune, et quand la pièce commencera-t-elle ?

Vous n’avez pas la clé, tout ça c’est juste pour s’amuser. Tu t’amuses.

Notre ami que voici se donne les gants de tout savoir, même la vie clandestine des flamants roses, et ce jusqu’au sens architectural du mot falbala, mais il est incapable de servir un thé qui n’ait pas, plus ou moins, et jusque dans les chaloupements osés de la contrebasse de Heiri Känzig, un goût de lavasse tombée d’une gouttière.

Le félin se marre, vous salue bien.

 

―――― Juste un rappel de la contrainte de ces textes, qui n’ont pas de rubrique réservée (et je crois qu’on en trouverait dans les deux blogs) : doivent être écrits, sans retouche ultérieure, pendant l’écoute du morceau qui leur donne titre.

Qui va amont voit Fromont

Des averses. Ponctuations : bourrasques. Soudaines giboulées.

 

Entre deux abats d'eau suis allé chercher fougasse et brownie que j'ai ensuite engloutis avec un verre de Riesling au bar P.M.U.

De retour dans la salle d'examen, je constate que la trousse et la montre de Candice sont assorties, à la perfection, au pull (très) vert d'Antoine.

Ma collègue lit Patrimony, que je lui ai prêté.

Chaque étudiant a une table de cinq places pour lui ; certains, tout à leur aise cependant, sont à deux par table. ----- Quatorze dans chaque rangée. Les tricheries sont impossibles, même si je navigue quand même dans l'allée centrale, plus pour noter ici     / A C C A L M I E /     que Chloé a une vingtaine de bics de couleurs différentes étalés tout autour de ses feuilles, que j'ai reçu un mail de Capucine, et que Frédéric se dope à l'Actimel. Aussi qu'un groupe d'étudiants vient de sortir, sous des hallebardes, du préfabriqué d'en face.

Qui vole un oeuf vole un boeuf.  (J'ai oublié le parapluie dans la Clio.)

 

Au bar P.M.U., ça parlait fermement Sarkozy et dette grecque.

Ben Okri - Tales of Freedom (2009)

Il ne faut jamais renoncer.

Après avoir été très déçu, et même exaspéré, par Starbook, j'ai décidé de donner encore une (dernière?) chance à Ben Okri. Give it a go, lad.

J'ai acheté, le mois dernier, ses deux derniers livres, un recueil de brefs essais et d'aphorismes, et un recueil de textes de forme et de format assez hétéroclites, intitulé Tales of Freedom (2009, réédité en 2010 par Rider en édition paperback). J'ai lu, en deux soirées, ce mince volume. Il se compose d'une sorte de novella très fragmentée et théâtralisée, "The Comic Destiny", en quatre parties et un épilogue ('Beyond'), et de treize fictions très brèves dont Okri précise qu'elles appartiennent à un nouveau genre, le stoku (amalgame de story et haïku).

Sans renoncer à une forme de mysticisme vaporeux qui s'est avérée, dans Starbook notamment, la source de véritables couacs esthétiques, "The Comic Destiny", récit filé et saccadé, emprunte un certain nombre de traits à l'écriture dramatique d'un Beckett, tout en la transposant dans un non-contexte très localisablement africain. C'est une vraie réussite, et, à rebours de ce qui aurait pu être une série de tics et de tactiques, le texte parvient à surprendre, de bout en bout, et à susciter une vive admiration. Très simple et très énigmatique, "The Comic Destiny" peut être lu comme une parabole, comme un tableau, ou comme une scène d'écriture.

Les stokus sont un peu moins convaincants, globalement. Certains sont très aboutis, d'une densité magistrale - là encore, l'énigme narrative interroge, y compris sur son mystère : y a-t-il véritablement une énigme ? D'autres flanchent très légèrement, ce qui suffit à diluer quelque peu un charme qui repose sur un équilibre formel et stylistique absolument précaire, et beau de cette précarité même. Moins convaincants, globalement, ces stokus (me) rappellent toutefois Walser, Breytenbach, et les Proses apatrides. Ce n'est pas rien ------- Je dois avouer m'être arrêté au seuil d'un de ces treize textes, "The War Healer" : je me suis, à cette occasion, fait la réflexion que je déteste viscéralement le verbe heal, surtout dans sa version au participe présent, healing - n'est-ce pas dans cette détestation qu'il faut trouver l'origine de mon profond désaccord esthétique avec le précédent livre de Ben Okri, Starbook, tout en promesse de guérisons mystiques et d'harmonieuse suture ? Très attaché à mon mal, je ne veux d'aucune cure. Allez-y donc voir par vous-mêmes.

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Bonus : sur mon autre site, la traduction d'un des 13 "stokus".

mercredi, 02 novembre 2011

Exister est un plagiat : 27 et 46

27

 

Au printemps, à chaque chapitre écrit de la thèse (soit, à un moment de production particulièrement poussé, un par semaine), je me récompense en nous invitant au restaurant, C*** et moi. Avant de m’atteler d’arrache-clavier à ces chapitres, entre janvier et mars, j’ai traduit – au rez-de-chaussée de la petite maison de Beauvais, dans ce qui allait être la chambre d’Alpha, et sur le vieil ordinateur Macintosh dont je transférais ensuite les fichiers sur le PC quasi neuf, à l’étage – la totalité de Yesterday, Tomorrow.

Je crois que c’est dans ces eaux-là que nous écoutions Défloration 13 de Thiéfaine.

 

 

46

 

À Vincennes, dans la petite chambre mansardée, encombrée autant que décorée de divers petits objets et cadres, je joue au guide de château, ou de musée. Ce jeu, ou cette manie, m’a accompagné quelque temps, et avait sans doute commencé avant cet été 1984, même si c’est dans ce lieu que je me revois le plus distinctement le pratiquer.

Souvenir sans lien avec le précédent, mais beaucoup plus traumatisant, j’ai décidé, de retour à la maison à la veille de la rentrée en sixième, que le coiffeur n’avait pas bien fait son travail et me suis fait un trou dans la tignasse déjà bien ratiboisée par le vieux coiffeur à l’ancienne de la place du Gond. Peur d’attirer l’attention des camarades, au collège, par cette bizarrerie capillaire. Personne, je crois, ne me fait pourtant de remarque.

mardi, 01 novembre 2011

Exister est un plagiat : 26 et 47

26

 

Je lis Anachronisme de Tarkos, qui m’impressionne, auquel je ne comprends rien. Ce mois de mai-là, bien chaud, j’ai pris l’habitude de m’installer sur le toit en zinc de notre maisonnette. Je grimpe là-haut au moyen de l’échelle, en passant par la courette. Là-haut, bien installé en plein soleil (soleil dont nous ressentons cruellement le manque, habituellement, en Picardie), je lis comme un lézard. Comme un forcené je lis, et pas seulement Tarkos.

À Pâques nous avons fait une escapade en Irlande, quatre jours autour de Dublin.

Tout le monde casse les pieds de tout le monde avec l’an 2000.

Même moi, pieds cassés plus que cassés par tout ce cinéma idiot, je me surprends à retrouver, dans ma mémoire, une chanson assez inepte de Jean-Pierre Mader, en effet l’an 2000 n’est plus ce qu’il était (et, écrivant ces lignes onze ans après l’an 2000, je ne vous dis pas).

D’autres questions me taraudent sur cette vingt-sixième année de mon existence. Entre autres. Très entre autres. Est-ce vraiment Huck Finn que Frédéric lisait impassiblement à l’arrière du louage où nous avons failli trouver la mort, entre Nabeul et Sousse ?

 

 

47

 

Cette ville, qui fut un enchantement si profond, n’est aujourd’hui (blême mémoire) quasiment plus qu’un nom.

Argols : avec Gracq bâtir des châteaux d’encre, qui n’existent pas.

Golias (l’air est pointu comme un ciseau) : des catholiques qui ne reconnaissent pas la papauté, voici qui m’intrigua.

Sol râg : musique musique musique.

Tout de même, où est passée mon Allemagne ?