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vendredi, 11 mai 2012

Orgue & langue

Sa mère jouant de l'orgue, Oméga : "on se croirait dans une église".

 

À propos de Jean-Luc Lahaye, j'explique à Alpha la définition de has been : "ah ouais, Jack Lang, quoi".

Mauzerat-Aurouze sans Sarkozy

En ce fier Mauzerat-Aurouze

Qui bien ennoblit la cambrouze,

Le petit nain fielleux

A pris un pied dans le

Popotin sans passer par la case partouze.

jeudi, 10 mai 2012

#15


Ce que l’on aime, à Chassignolles,

C’est s’enfiler quelques pignolles.

Et si Gillian Tindall

Veut en faire un scandall,

Qu’é nous cass’ point les roubignolles ! 

Félines sans Sarkozy

Les électeurs de Félines

Ont eu des intentions malines

En envoyant paître

Sarkozy, ce traître

Aux prairies jades et hyélines.

mercredi, 09 mai 2012

#14


Un vieillard de Saint-Aoustrille

Aime sortir en espadrilles.

« T’es con ou t’es basque ? »

Lui lance, un peu flasque,

La catin de Saint-Aoustrille.

Bournoncle sans Sarkozy

Les fiers citoyens de Bournoncle

Envoient Sarkozy, ce pétoncle,

Au débarras.

Moins d'un sur trois

A voté pour lui à Bournoncle.

mardi, 08 mai 2012

Hollande jaune et rouge

Nous avons visité Collonges-la-Rouge le 14 juillet 2006.

Le même jour, les haras nationaux à Arnac-Pompadour. Il s'y tenait (à Arnac) la Fête de l'âne, à l'occasion de laquelle nous pûmes voir celui qui, entretemps et il y a deux jours, est devenu Président de la République. Sur la seule photo, un peu floue, que je pus saisir de ce moment, on le voit de face, et saluant cinq jeunes musiciennes en casquette – des deux du milieu, de dos, on ne voit que la queue de cheval qui s’échappe par la fente de leur couvre-chef – et dont l’on distingue qu’elles appartenaient à une sorte de fanfare baptisée Les Vicabos, et dont, par le truchement de Google, je découvre qu’elle est située en Aveyron et se proclame banda.

Avec les mots rouge, Arnac, âne, banda, casquette et prairie, il y a de quoi poursuivre, de façon plutôt champêtre, rustique, complexe, verdoyante, bucolique et, partant, églogale. Le réseau sémantique capillaire (queue de cheval ? queue-de-cheval ?) n'est pas à négliger.

#13


Un vieux paysan de Murs

Grelottant, les membres durs :

« Dans not’ bon Boischaut

I’n fat point trop chaud.

On s’gèl’ les bras jusqu’iaux fémurs. »

Blavozy sans Sarkozy

Les villageois de Blavozy

Ne sont pas fans de Sarkozy :

À 38%,

Wauquiez a dit "Bon sang !

C'est pire qu'au Puy, Blavozy !"

lundi, 07 mai 2012

Buxières-sous-Montaigut sans Sarkozy

Cent-neuf votants de Buxières-sous-Montaigut,

De ce gouvernement en ayant ras-le-but,

Ont voté Hollande,

Ce qui met la glande

Aux trente-six bleus. (Sarko, dans-ton-gut !)

#12


Un érudit de Niherne,

Trouvant son village un peu terne,

Graffita l’aqueduc

Puis traita de trouduc

Le pauvre maire de Niherne.

Le Soleil. Notule pour fêter le retour au calme.

 Il fait, de nouveau, beau et doux. En me rendant à pied dans le vieux Tours, j’ai entendu – sans parvenir, de prime abord, à discerner d’où venait exactement la musique – un saxophoniste qui s’exerçait à déchiffrer le début des Fables of Faubus – une des plus belles compositions du 20ème siècle, bar nearly none. Il s’est avéré que le son venait d’une fenêtre ouverte au-dessus du bistrot de la place des Joulins. Je suis resté vingt ou trente secondes peut-être, en-dessous de la dite fenêtre, à écouter. Subitement, le son s’est arrêté, et, à peine quelques instants plus tard, j’ai vu, de la porte située sur le côté du bâtiment, un jeune homme sortir dans la rue, et me suis autorisé à l’aborder :

 

— Pardonnez-moi, est-ce vous qui jouiez Fables of Faubus ?

— Oui.

— Ah, c’est un de mes morceaux préférés. C’était à l’alto ?

— Au soprano. Mais je joue plutôt de la clarinette.

— Bravo, vraiment, et bonne chance. C’est un morceau merveilleux.

 

J’ai repris mon chemin. Plus loin, j’ai vu que, sur la place Plumereau, avait ouvert un magasin La Cure gourmande. Depuis quand ? Mystère.

dimanche, 06 mai 2012

#11


Un boulanger de Badecon-le-Pin

Dit, quand vous entrez : « Bouducon, le paing ! »

Il est toulousain,

Et non limousain,

Ce boulanger de Badecon-le-Pin.

samedi, 05 mai 2012

#10


Un petit enfant d’Éguzon-Chantôme

Aime plus que tout Casper le fantôme.

Son père, excédé :

« — Pas en dévédé ! »

(Y a-t-il W9 à Éguzon-Chantôme…?)

vendredi, 04 mai 2012

#9


Un curieux hôtelier de La-Châtre-Langlin

Accueille en son logis, mais à la Saint-Glinglin.

— Mon teint est verdâtre,

Mon humeur saumâtre

De ne pas officier à Angles-sur-l’Anglin.

jeudi, 03 mai 2012

#8


Un fier escholier de Bélâbre

Était, en tout, point mal nulâbre.

Estudiant aux Tanneurs,

Il n’eut d’autres honneurs

Qu’à circonflexer candélâbre.

mercredi, 02 mai 2012

#7


Un vieux pickpocket d’Arpheuilles

Fait collection de larpheuilles.

Dites-lui — Fripon !

Il répondra — Qoué don' ?

(Il est un peu dur de la pheuille.)

mardi, 01 mai 2012

#6


Un garnement de La Pérouille

Se gratte à mort les testicules.

Pour les gros mots outrés,

Allez donc à Chitray

Où l’on a d’autres rimes en –ouille * .

 


* et en –cules aussi.

lundi, 30 avril 2012

Sept Crocus

It was a sweet face, and was well set off by the sky-blue of the farthingale, which, with her white lace coif and white ruff, gave her something the air of a speedwell flower, more especially as her expression seemed to have caught much of Cecily's air of self-restrained contentment. 

She began humming to an almost inaudible accompaniment on the piano :

Soft are the hands of Love,

soft, soft are his feet


They stand apart, so cold and hard amid the stirring hope and joy that are throbbing all around them.

I can hear my steps
and the clink of coins in one pocket
and the distant hush of the sea.
 
There was the possibility that the murderer had done this, and had afterwards escaped by the window.
And aloof and dark the mountains stared unconcernedly seawards.

#5


Un socialiste de Baraize

Trouve Hollande « vraiment balaize ».

Nicolas et Jean-Luc

Pour lui sont « des trouduc » —

— Traduisez : « ils lui déplaisent ».

dimanche, 29 avril 2012

#4


Une alouette de Méobecq

Etait toujours plumée au bec.

« C’est cette chansonnette

Qui me frise la tête ! »

Dit l’alouette de Méobecq.

samedi, 28 avril 2012

#3


Un subtil maraîcher de Coings

Tout l’an fait pousser des salades :

Il n’aime pas les fruits

Dont on fait la gelée,

Et bousille mon limerick.

vendredi, 27 avril 2012

Erratum

Nicolas Sarkozy ne voulait pas dire "fête du vrai travail".


Il voulait dire "fête du vrai fascisme".


.

#2


Un vil poivrot de Jeu-les-Bois,

Voyant des verres : — Je les bois !

Et, sur le Pissereau,

Il lança tant de rots

Qu’il réveilla tout Jeu-les-Bois.

jeudi, 26 avril 2012

Album de limericks berrichons, #1


Une bigote de Sassierges

Affectait d’allumer des cierges

Et de faire des vœux

Pour ses petits-neveux

Qui jamais, ô jamais, ne venaient à Sassierges !

mercredi, 25 avril 2012

Let The Great World Spin

 

Le roman le plus récemment lu, assez poussivement en raison du manque de suivi, m’avait été recommandé par une collègue irlandisante, à la Saint-Patrick – ça ne s’invente pas – et avec la promesse que c’était un chef-d’œuvre absolu. Il s’agit du grand roman de Colum McCann, Let The Great World Spin, qui n’a rien d’un chef-d’œuvre. Tout – à commencer par le style, très académique, de McCann – donne une impression de déjà-lu. Rien ne dépasse, en quelque sorte, ce qui est fâcheux pour un texte dont le motif central est l’exploit de Philippe Petit, funambule qui fit tout un numéro d’équilibre, le 7 août 1974, entre les deux tours du World Trade Center, au niveau du 110ème étage. Le croisement de deux époques (les années 60, avec le Viêtnam, et les années 2000) et de deux contrées (l’Irlande et la Nouvelle-Angleterre) s’inscrit dans un récit à plusieurs narrateurs non récursifs. McCann pense tout ce qu’il est bon de penser (sur les minorités, sur la guerre, sur les drogués, sur l’amour), et écrit comme il faut écrire au début du 21ème siècle : d’une manière léchée, classique, tout en empruntant un certain nombre de ressorts aux avant-gardes narratives des années 70-80. L’ensemble est tout à fait middle-brow, et semble préfabriqué pour ces gens qui emportent un Amélie Nothomb sur la plage en se croyant terriblement supérieurs à ceux de leurs voisins qui se servent, pour pare-soleil pendant la sieste, d’un Musso ou d’un Marc Lévy. Entre autres, la façon dont les vies des différents protagonistes/narrateurs se croisent n’a plus rien de surprenant (mais ce jugement vient de quelqu’un qui a trouvé, en le revoyant il y a quelque temps, que Mystery Train de Jarmusch avait très mal vieilli).


Je suis plutôt méchant, et vais m’amender en citant quelques passages particulièrement réussis.

Old domino players sat in the courtyard, playing underneath the flying litter. The sound of the plastic bags was like rifle fire. If you watched the rubbish for a while you would tell the exact shape of the wind. Perhaps in a way it as alluring, like little else around it: whole, bright, slapping curlicues and large figure eights, helixes and whorls and corkscrews. (Bloomsbury, 2009, p. 31)

The men sat rooted like Larkin poems. (p. 33)

She wore a ring on her right hand, twirling it absently. There was a grace and a toughness about her, entwined. (p. 57) – Je pense avoir noté ces phrases car j’écoutais, au moment où je les ai lues, l’album des deux saxophonistes Urs Leimgruber et Evan Parker, dont les titres sont Twine, Twirl et Twist. Je ne minimise jamais ce genre de coïncidence ; elles sont le sel de l’art.


[Blaine] was a dynamo of ambition. Another film, Calypso, had Blaine eating breakfast on the roof of the Clock Tower Building as the clock behind him slowly ticked. On each of the clock hands he had pasted photographs of Vietnam, the second hand holding a burning monk going around and around the face. (p. 123)


Billy recited pages from Finnegans Wake in my ear. The father of fornicationists. He had learned twenty pages by heart. It sounded like a sort of jazz. Later I could hear his voice ringing in my ear. (p. 125)


Enfin, je voulais donner in extenso (déformation professionnelle oblige) un très bon sujet de version, mais n’ai pu copier-coller à partir du site Wattpad. Le passage commence à « The lack of money didn't bother my mother too much. » (pp. 286-8 de l’édition Bloomsbury).