dimanche, 06 novembre 2005
Entre Tours et Onzain
Mercredi, trois heures et demie.
Très vite, étant donné la fréquence des arrêts et le constant va-et-vient des passagers dans ce que je nomme « un train corail » mais qui s’appelle un Aqualys, le choix s’imposa de lire sur cette portion du trajet, jusqu’à Paris-Austerlitz, et de réserver le travail sur ordinateur (avec deux heures et demie d’autonomie) au trajet en TGV entre Paris et Montpellier. Je me trouvai alors dans une situation voisine de celle de Robert Walser écrivant ses microgrammes, réduit à griffonner notes abréviées en caractères minuscules sur la fiche de format A6, partiellement imprimée au verso, de surcroît, puisqu’il s’agit du billet de remise d’ouvrages du Service Commun de Documentation de Tours.
En écoute : Arthur H., “www.com” (Pour Madame X, 2000)09:45 Publié dans Moments de Tours | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 05 novembre 2005
Impasse du Colombier
18:10 Publié dans Moments de Tours, Où sont passées les lumières? | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 04 novembre 2005
Six apparitions de Pierre de Ronsard sur une verrière en plexiglas

18:05 Publié dans Moments de Tours | Lien permanent | Commentaires (3)
jeudi, 03 novembre 2005
Rue Jehan de Daillon
18:00 Publié dans Ecrit(o)ures, Hors Touraine, Où sont passées les lumières? | Lien permanent | Commentaires (2)
mercredi, 02 novembre 2005
150ème jour de Touraine sereine
Le 2 novembre 1855, Victor Hugo quitta Jersey. Il alla à Guernesey. Cependant le libre peuple anglais s'émut. Des meetings se firent dans toute la Grande-Bretagne, et la nation, indignée de l'expulsion de Jersey, blâma hautement le gouvernement. L'Angleterre, par Londres, l'Ecosse, par Glascow, protestèrent. Victor Hugo remercia le peuple anglais.
(Victor Hugo. Actes et paroles II. Pendant l'exil 1852-1870.)
P.S.: Cela a été deviné par Philippe[s] il y a neuf jours: oui, je suis, bien sûr, la réincarnation de Victor Hugo.
22:25 Publié dans Célébrations improbables | Lien permanent | Commentaires (4)
Jardin à la française (Luynes)
17:55 Publié dans Sites et lieux d'Indre-et-Loire | Lien permanent | Commentaires (2)
Comité de défense du point-virgule
Mieux vaut tard, je relaie par cette note l’appel de Fuligineuse en vue de créer un Comité de défense du point-virgule, signe de ponctuation que j’aime beaucoup, de fait. Mais j’aimerais y associer un autre mal-aimé, très présent, à un degré presque maniériste, dans l’œuvre (par exemple) d’un Julien Gracq : le tiret.
Mais ne confondons pas tout, me direz-vous, à raison ; alors, que faire ? Créer deux comités jumelés ? N' y aura-t-il pas de l’hostilité de la part de certains points-virguleurs pour les tirets, ou de certains tiretophiles pour l’usage du semi-colon ?
13:10 Publié dans Flèche inversée vers les carnétoiles | Lien permanent | Commentaires (7)
Rochecorbon
Dimanche après-midi, après avoir accompagné mon beau-père à la gare, nous avons voulu montrer à A. la petite bourgade de Rochecorbon, dont il nous parle sans arrêt ; le nom le fait beaucoup rire et le fascine, car une de ses deux maîtresses d’école enseigne à mi-temps dans cette commune. Il n’en revenait pas de se trouver là – un peu comme si l’on vous montrait l’Atlantide, ou comme si vous vous retrouviez en un tournemain sur Pluton.
Le village est fort joli, et a l’air nettement plus étendu que la longue avenue des bords de Loire et les alentours de l’église. Nous avons promené un moment autour de l’église, puis en remontant les rues pentues. En voiture, nous avons vu un assez joli manoir, qui était fléché de toutes parts, mais qui, comble du curieux, ne figure pas au nombre de la dizaine de châteaux de la commune que répertorie le site touristique Loire France.
L’église n’est pas laide ; l’architecture en est presque originale, avec quelques figures de grotesques au-dessus du portail et autour du chœur, pour faire bon poids. L’intérieur est très sobre, dépouillé, malgré l’inévitable et horrible chemin de croix fin Pompidou début Giscard. Il y a un très beau vitrail derrière le chœur ; il doit s’agir d’une œuvre néo-médiévale du dix-neuvième siècle, mais, une fois n’est pas coutume, très réussie.
P.S. : Je vais me tenir éloigné de ce carnet de toile deux ou trois jours, mais je continuerai d’écrire, et ai, de toutes les manières, prévu la publication d’une note illustrée par jour.
10:06 Publié dans Sites et lieux d'Indre-et-Loire | Lien permanent | Commentaires (2)
Défi numérique, II
Voici les résultats du défi numérique...
(roulements de tambour)
(publicité avec jeunes filles dénudées)
(spot de la Fédération Française de Blogging)
Guillaume Cingal a échoué dans son pari, mais de très peu: son carnet de toile, Touraine sereine, a reçu 9991 visites au cours du mois d'octobre, soit neuf de moins que ce qu'il espérait encore au matin du 31 octobre.
00:40 Publié dans Flèche inversée vers les carnétoiles | Lien permanent | Commentaires (6)
mardi, 01 novembre 2005
Transport(s)
Je me relève – interrompant ma lecture de Roderick Hudson au milieu du chapitre 19 – pour peaufiner certains détails, vérifier quelques références pour mon article, quasiment achevé pourtant. En deux heures dimanche soir, une heure cet après-midi, et deux heures de nouveau ce soir, soit à peine six heures (ce qui me stupéfait moi-même), j’ai mis au propre et écrit cet article, sous le coup d’une forme d’inspiration qu’il m’est nécessaire d’attribuer – un peu d’irrationnel ne me fera pas de mal, une fois n’est pas coutume – au sujet même du transport, de l’extase, de cette forme d’échappée hors de soi que propose le roman de Jamal Mahjoub, Travelling with Djinns.
(Bien sûr, je ne compte pas, dans les six heures, la relecture minutieuse du roman stylo et feuilles de brouillon en main, ni l’heure que je vais maintenant, une fois refermé ce carnet, consacrer à un certain nombre de vérifications bibliographiques.)
La pluie bat contre le carreau, une voiture passe, à toute allure, et je referme ce carnet.
23:50 Publié dans WAW | Lien permanent | Commentaires (0)
Meurtrissures
Dans le donjon, parmi les rebecs, les flèches pleuvent par milliers, et l’eau bouillante nous éloigne. Une farandole de nuages s’extasie comme à la parade. Tu n’avais pas de sourcils, cette nuit, quand je t’ai rêvé, et pourtant tu étais très beau, comme un soleil de pacotille. Je m’appuie à l’un des créneaux, et je saute sans crier gare. Mes hurlements se perdent dans les nues, et je ne te vois plus.
19:05 Publié dans Ecrit(o)ures | Lien permanent | Commentaires (0)
16, rue Briçonnet
18:20 Publié dans Sites et lieux d'Indre-et-Loire | Lien permanent | Commentaires (0)
Les Trois Rois
18:15 Publié dans Ecrit(o)ures, Moments de Tours, Où sont passées les lumières?, Words Words Words | Lien permanent | Commentaires (1)
Cent-quarante-neuf ans après...
13:00 Publié dans ... de mon fils, Célébrations improbables, Où sont passées les lumières? | Lien permanent | Commentaires (1)
Peut-être la seule boulangerie ouverte en ce jour de Toussaint, à Tours
12:19 Publié dans Moments de Tours | Lien permanent | Commentaires (5)
Phalanstère
C’est la valse des frelons. Les corbeaux dansent dans les arbres. A Carrare, on prend des leçons – de hautbois, de violon, de flûte ou mandoline. Le bossu passe avec sa fille. Elle est vêtue de haillons ; les ortolans se moquent d’elle. Dans mon jardin, il y a des fleurs. C’est la valse des frelons. Le vieil ivrogne exhibe ses fesses. L’addition est pour ma pomme. Tu n’iras pas très loin comme ça, si dru, si dramatique. Je me souviens de Saint Lucien, quartier curieux de Beauvais. Je pèle la pomme en trois quarts ; je ne sais pas comment j’ai fait. Dans la mêlée, le vent bourdonne. Et c’est la valse des frelons, toujours, toujours recommencée…
09:02 Publié dans Ecrit(o)ures | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 31 octobre 2005
Bibliothèque portative en anglais
Pour ceux qui lisent l'anglais (et qui deviennent indûment favorisés ces derniers temps), je conseille la lecture de ce chapitre 3 de The Road to Wigan Pier, qui, outre de belles considérations minières et charbonneuses, peut suggérer la réponse à l'énigme posée plus tôt ce jour.
(Mais si, vous savez bien, dans un message publié à 12 h 55, et qui proposait de relier le texte d'un conte et le titre d'une précédente note.)
(Ce qu'on s'amuse.)
22:35 Publié dans Lect(o)ures, Words Words Words | Lien permanent | Commentaires (3)
Vue pyrénéenne agrémentée d'une énigme
19:45 Publié dans Hors Touraine, Où sont passées les lumières? | Lien permanent | Commentaires (0)
Thoreau, il y a 148 ans
October 31, 1857:
If you are afflicted with melancholy at this season, go to the swamp and see the brave spears of skunk-cabbage buds already advanced toward a new year.
17:50 Publié dans Célébrations improbables | Lien permanent | Commentaires (0)
Bordeaux barbapapesque
15:05 Publié dans Hors Touraine, Où sont passées les lumières? | Lien permanent | Commentaires (2)
Oups, je l'ai fait encore...
Ayant dû subir, au moment du café, en cet aimable troquet où je déjeune le lundi, un pot-pourri de Britney Spears (et jamais le mot "pourri" n'eut autant de signification), je vous livre la traduction, par l'intermédiaire du traducteur automatique de Google, d'une chanson intitulée Oops I did it again :
Oops, je l'ai fait encore
J'ai joué avec votre coeur
Obtenu perdu dans le jeu
Bébé de bébé d'Oh
Oops, vous pensez que je suis dans l'amour
Que je suis envoyé d'en haut
Je ne suis pas celui innocent
(Texte original ici. (But don't you dare go and check!!!))
14:00 Publié dans Words Words Words | Lien permanent | Commentaires (6)
Tom Pouce et la Table Ronde
Si vous choisissez de lire The True History of Sir Thomas Thumb, d'une certaine Flora Annie Steel, vous découvrirez peut-être l'expression anglaise qui relie ce conte à une note publiée précédemment ce jour.
12:55 Publié dans Lect(o)ures, Words Words Words | Lien permanent | Commentaires (1)
Défi numérique
M'étant lancé le défi imbécile de dépasser les dix mille visites au cours du mois d'octobre, je me dois d'aller au bout de l'idiotie, go the whole hog, et vous informer que c'est mal.
(Mal barré, quoi).
En effet, il faudrait 383 visites pour ce seul dernier octobre. Or, ce carnet de toile n'a accueilli un nombre supérieur de visites qu'à deux reprises en trente jours, soit le lundi 17 octobre et le lundi 24 octobre. (Je m'en étais déjà ému.
Si le lundi me porte chance, ou si les palindromes me poursuivent, nous le saurons demain.
11:50 Publié dans Ex abrupto | Lien permanent | Commentaires (1)
Halo, oui
Deux étudiantes, ce matin en cours de grammaire, grimées, maquillées et cheveux teints.
Plus tôt, une dame d'allure tout à fait respectable manque de me faire tomber, pilotant fièrement sa bicyclette sur le trottoir. Il ne se passe pas de journée sans que l'on voie des vélos empiéter sur l'espace pourtant réduit des piétons. Il paraît que les cyclistes ont beaucoup à se plaindre des automobilistes; les piétons, eux, doivent s'écraser, je suppose.
Hier soir, j'ai bien avancé le texte de ma communication sur Travelling with Djinns. Je ne tousse plus beaucoup. J'ai achevé la lecture de L'Amant bilingue, livre fou et fort de Juan Marsé. Ce matin, entre 7 h 30 et 9 h, dans mon bureau rue des Tanneurs, j'ai préparé les documents pour le cours sur l'humour britannique de lundi prochain. Où il sera question de limericks.
Un halo de ferveur laborieuse accompagne mes pas. Je réinvente la roue.
10:45 Publié dans Lect(o)ures, Moments de Tours, WAW | Lien permanent | Commentaires (1)
Sur son trente-et-un
Au moment où apparaît cette note, que j'écris ce dimanche 30, à six heures du soir mais programme pour demain matin, le dernier nombre à figurer en noir au calendrier verdit de sérénité, et la nuit suivante, à minuit, le calendrier du mois de novembre s'y substituera, alignant une théorie de trente nombres noirs à, inlassablement, reverdir, même en automne, et de sisyphéenne condition.
06:40 Publié dans Ex abrupto | Lien permanent | Commentaires (2)
dimanche, 30 octobre 2005
I médiuscule
A lire, un bel article de William Safire.
22:05 Publié dans Words Words Words | Lien permanent | Commentaires (0)