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lundi, 07 novembre 2005

Le triangle du ciel...

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... que découpe le bloc terreux des entrepôts.
(Entrepôts Lainé, à Bordeaux, 8 août 2005.)

En cours d'écriture

Je voulais seulement signaler que, mercredi après-midi, puis un peu hier soir, j'ai amorcé l'écriture des trois romans interactifs que je compte publier d'ici peu sur mon autre site. Tout vient à point à qui sait attendre, et la cristallisation est lente.

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Propos de garçonnet: Devant l'église d'Azay

— Attends, il y a la messe.

— C'est quoi?

— C'est pour ceux qui croient en Dieu.

— Merde, on ne peut pas y aller, alors.

 

dimanche, 06 novembre 2005

Azay-le-Rideau

Nous sommes revenus, sur les quatre heures, d'une promenade du côté d'Azay, d'où je ramène de nombreuses images qui me permettront, la semaine prochaine, de combler le vide actuel de ce carnet de toile, et où, outre la visite du château, nous avons pu apprécier à sa juste valeur (assez médiocre) la cuisine du Grand Monarque, pourtant louée par le Champerard 2004.

Nous avons aussi jeté un oeil à l'église, après la sortie de la messe. En début d'après-midi, nous avons admiré le manoir de Vonnes, et un autre château, très beau, situé entre Azay et Artannes. Il faisait un grand soleil. Le château d'Azay est un régal, à ce détail près qu'il n'y a que fort peu de détails sur le mobilier, souvent d'une grande beauté.

J'ai du travail par-dessus la tête, je vais passer ma soirée à corriger des copies, à trouver un double sujet de thème pour le partiel que je donne à mes étudiants de troisième année demain, etc. Et je suis revenu épuisé de Montpellier...

Vaches dans les prés verts, et coteaux au loin

Samedi, 11 h 30. Entre Lyon et Paris, je suppose.

Ce TGV, sur deux niveaux, a une prise électrique pour chaque siège, ce qui n’était pas le cas de celui qui m’a conduit à Montpellier mercredi après-midi. Cela me permet de travailler sur secteur et de pouvoir encore utiliser mon ordinateur dans le train corail, dans la deuxième partie de mon voyage.

J’aurai – pour la première fois de ma vie – voyagé en première classe à l’aller comme au retour, car c’était, avec une certaine catégorie de billets non échangeables appelés (je crois) Prem’s, moins cher qu’en seconde.

Mercredi, dans le train, j’ai travaillé à la traduction des seize limericks de mon cours sur l’humour britannique, car le barrage de la langue requiert que je propose des traductions pour faire comprendre cette espèce particulière de nonsense. J’ai aussi ébauché le premier chapitre de chacun des romans que je compte écrire puis mettre en ligne. Il va falloir, une fois ces amorces jetées sur l’écran, essayer de les poursuivre, les approfondir, les améliorer, avant publication.

Depuis mercredi soir, je n’ai quasiment pas allumé mon ordinateur. Entre-temps, Montpellier et le colloque ont retenu toute mon attention. C’était un colloque passionnant à bien des égards, mais quelconque ou frustrant sur d’autres points. Je suis toujours frappé du mixte d’excellence et d’ineffable médiocrité des communications ; c’est presque tout l’un ou tout l’autre, tant d’un point de vue linguistique qu’à appréhender les banalités ou les faussetés qui sont parfois débitées d’un infiniment docte ton.

Enfin, je n’ai pas, de ces trois jours, écrit.

 

En écoute :   Arthur H., “Les parures secrètes” (Pour Madame X, 2000)

L'Europe n'est pas hors de portée...

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... entre le globe et les fanions, elle nous crève les yeux.

Entre Tours et Onzain

Mercredi, trois heures et demie.

Très vite, étant donné la fréquence des arrêts et le constant va-et-vient des passagers dans ce que je nomme « un train corail » mais qui s’appelle un Aqualys, le choix s’imposa de lire sur cette portion du trajet, jusqu’à Paris-Austerlitz, et de réserver le travail sur ordinateur (avec deux heures et demie d’autonomie) au trajet en TGV entre Paris et Montpellier. Je me trouvai alors dans une situation voisine de celle de Robert Walser écrivant ses microgrammes, réduit à griffonner notes abréviées en caractères minuscules sur la fiche de format A6, partiellement imprimée au verso, de surcroît, puisqu’il s’agit du billet de remise d’ouvrages du Service Commun de Documentation de Tours.

 En écoute :   Arthur H., “www.com” (Pour Madame X, 2000)

samedi, 05 novembre 2005

Impasse du Colombier

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Mon quartier, 3

 

Je me pousse du col

Et les tuyaux fuyant,

J'appelle le plombier

Qui arrive en riant.

vendredi, 04 novembre 2005

Six apparitions de Pierre de Ronsard sur une verrière en plexiglas

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jeudi, 03 novembre 2005

Rue Jehan de Daillon

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Cette rue sentait le graillon. J'avançais à pas de géant.

mercredi, 02 novembre 2005

150ème jour de Touraine sereine

Le 2 novembre 1855, Victor Hugo quitta Jersey. Il alla à Guernesey. Cependant le libre peuple anglais s'émut. Des meetings se firent dans toute la Grande-Bretagne, et la nation, indignée de l'expulsion de Jersey, blâma hautement le gouvernement. L'Angleterre, par Londres, l'Ecosse, par Glascow, protestèrent. Victor Hugo remercia le peuple anglais.

(Victor Hugo. Actes et paroles II. Pendant l'exil 1852-1870.)

 

P.S.: Cela a été deviné par Philippe[s] il y a neuf jours: oui, je suis, bien sûr, la réincarnation de Victor Hugo.

Jardin à la française (Luynes)

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Que l'on quadrille vos mirages
ou qu'on envole vos atours,
Vous n'aurez pour autres parages
Qu'avides les vieux alentours.

 

Comité de défense du point-virgule

Mieux vaut tard, je relaie par cette note l’appel de Fuligineuse en vue de créer un Comité de défense du point-virgule, signe de ponctuation que j’aime beaucoup, de fait. Mais j’aimerais y associer un autre mal-aimé, très présent, à un degré presque maniériste, dans l’œuvre (par exemple) d’un Julien Gracq : le tiret.

Mais ne confondons pas tout, me direz-vous, à raison ; alors, que faire ? Créer deux comités jumelés ? N' y aura-t-il pas de l’hostilité de la part de certains points-virguleurs pour les tirets, ou de certains tiretophiles pour l’usage du semi-colon ?

Rochecorbon

Dimanche après-midi, après avoir accompagné mon beau-père à la gare, nous avons voulu montrer à A. la petite bourgade de Rochecorbon, dont il nous parle sans arrêt ; le nom le fait beaucoup rire et le fascine, car une de ses deux maîtresses d’école enseigne à mi-temps dans cette commune. Il n’en revenait pas de se trouver là – un peu comme si l’on vous montrait l’Atlantide, ou comme si vous vous retrouviez en un tournemain sur Pluton.

 

Le village est fort joli, et a l’air nettement plus étendu que la longue avenue des bords de Loire et les alentours de l’église. Nous avons promené un moment autour de l’église, puis en remontant les rues pentues. En voiture, nous avons vu un assez joli manoir, qui était fléché de toutes parts, mais qui, comble du curieux, ne figure pas au nombre de la dizaine de châteaux de la commune que répertorie le site touristique Loire France.

 

L’église n’est pas laide ; l’architecture en est presque originale, avec quelques figures de grotesques au-dessus du portail et autour du chœur, pour faire bon poids. L’intérieur est très sobre, dépouillé, malgré l’inévitable et horrible chemin de croix fin Pompidou début Giscard. Il y a un très beau vitrail derrière le chœur ; il doit s’agir d’une œuvre néo-médiévale du dix-neuvième siècle, mais, une fois n’est pas coutume, très réussie.

 

P.S. : Je vais me tenir éloigné de ce carnet de toile deux ou trois jours, mais je continuerai d’écrire, et ai, de toutes les manières, prévu la publication d’une note illustrée par jour.

Défi numérique, II

Voici les résultats du défi numérique...

(roulements de tambour)

(publicité avec jeunes filles dénudées)

(spot de la Fédération Française de Blogging)

 

Guillaume Cingal a échoué dans son pari, mais de très peu: son carnet de toile, Touraine sereine, a reçu 9991 visites au cours du mois d'octobre, soit neuf de moins que ce qu'il espérait encore au matin du 31 octobre.

mardi, 01 novembre 2005

Transport(s)

Mardi, 23 h 40

Je me relève  – interrompant ma lecture de Roderick Hudson au milieu du chapitre 19 –  pour peaufiner certains détails, vérifier quelques références pour mon article, quasiment achevé pourtant. En deux heures dimanche soir, une heure cet après-midi, et deux heures de nouveau ce soir, soit à peine six heures (ce qui me stupéfait moi-même), j’ai mis au propre et écrit cet article, sous le coup d’une forme d’inspiration qu’il m’est nécessaire d’attribuer – un peu d’irrationnel ne me fera pas de mal, une fois n’est pas coutume – au sujet même du transport, de l’extase, de cette forme d’échappée hors de soi que propose le roman de Jamal Mahjoub, Travelling with Djinns.

(Bien sûr, je ne compte pas, dans les six heures, la relecture minutieuse du roman stylo et feuilles de brouillon en main, ni l’heure que je vais maintenant, une fois refermé ce carnet, consacrer à un certain nombre de vérifications bibliographiques.)

La pluie bat contre le carreau, une voiture passe, à toute allure, et je referme ce carnet.

23:50 Publié dans WAW | Lien permanent | Commentaires (0)

Meurtrissures

Dans le donjon, parmi les rebecs, les flèches pleuvent par milliers, et l’eau bouillante nous éloigne. Une farandole de nuages s’extasie comme à la parade. Tu n’avais pas de sourcils, cette nuit, quand je t’ai rêvé, et pourtant tu étais très beau, comme un soleil de pacotille. Je m’appuie à l’un des créneaux, et je saute sans crier gare. Mes hurlements se perdent dans les nues, et je ne te vois plus.

16, rue Briçonnet

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Les Trois Rois

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les trois rois
traînent reines
rincent princes
***
aux princesses reste l'inceste
  [Vue prise le 1er octobre 2005.]

Cent-quarante-neuf ans après...

... souvenons-nous de l'éruption volcanique du mont Ragang*, dans les Philippines.

* On dirait un nom inventé par mon fils (qui, un temps, nommait tous ses animaux imaginaires, dinosaures en plastique, etc., Rigang et Pechté), mais non: il existe bel et bien.

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(Le mont Ragang: photographie aérienne)

Peut-être la seule boulangerie ouverte en ce jour de Toussaint, à Tours

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En ce mardi, j'aurais pu entonner l'air des cimetières cher à Brassens, car il n'y avait pas la moindre trace, le plus humble petit soupçon de boulangerie ouverte, jusqu'à ce que nous trouvions, près de la Tranchée, l'établissement ouvert et gavé de monde de Pascal Beneux. Loué soit-il!

Phalanstère

C’est la valse des frelons. Les corbeaux dansent dans les arbres. A Carrare, on prend des leçons – de hautbois, de violon, de flûte ou mandoline. Le bossu passe avec sa fille. Elle est vêtue de haillons ; les ortolans se moquent d’elle. Dans mon jardin, il y a des fleurs. C’est la valse des frelons. Le vieil ivrogne exhibe ses fesses. L’addition est pour ma pomme. Tu n’iras pas très loin comme ça, si dru, si dramatique. Je me souviens de Saint Lucien, quartier curieux de Beauvais. Je pèle la pomme en trois quarts ; je ne sais pas comment j’ai fait. Dans la mêlée, le vent bourdonne. Et c’est la valse des frelons, toujours, toujours recommencée…

lundi, 31 octobre 2005

Bibliothèque portative en anglais

Pour ceux qui lisent l'anglais (et qui deviennent indûment favorisés ces derniers temps), je conseille la lecture de ce chapitre 3 de The Road to Wigan Pier, qui, outre de belles considérations minières et charbonneuses, peut suggérer la réponse à l'énigme posée plus tôt ce jour.

(Mais si, vous savez bien, dans un message publié à 12 h 55, et qui proposait de relier le texte d'un conte et le titre d'une précédente note.)

(Ce qu'on s'amuse.)

Vue pyrénéenne agrémentée d'une énigme

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Mais que faisait cette jument?

 

Thoreau, il y a 148 ans

October 31, 1857:

If you are afflicted with melancholy at this season, go to the swamp and see the brave spears of skunk-cabbage buds already advanced toward a new year.

Bordeaux barbapapesque

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Comme dirait mon beau-père: les Barbapapa sont ridicules et mal dessinés. Mais leur succès est dû à deux idées de génie: le caractère protéiforme de ces créatures surnaturelles, et l'emploi des couleurs.

(Photographie prise en août 2005 à Talence.)