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jeudi, 12 janvier 2006

Ça ne s’invente pas, 2 : Plantade en beauté

Jean-Marc et Yidir Plantade sont les auteurs, aux éditions Bourin, d’un livre sur la Chine contemporaine. Quitte à ruer dans les brancards, ça sent l’échec.

11:00 Publié dans Ex abrupto | Lien permanent | Commentaires (5)

Ça ne s’invente pas, 1 : Un Français sur dix, mon œil

Les journalistes répètent à qui mieux mieux (ou à qui mieux meur, n’est-ce pas Loïc ?) qu’un Français sur dix tient son blog. D’où vient cette ânerie ? Eh bien, c’est tout simple : il y entre six et sept millions de blogs répertoriés ; il suffit de faire la division.

Petit hic, toutefois : beaucoup d’auteurs de blogs en ont créé plusieurs avant de trouver le bon rythme, le bon sujet, le bon hébergeur. Leurs précédents blogs sont souvent maintenus en ligne, ce qui est très bien d’ailleurs. D’autre part, il y a aussi les multi-auteurs, comme moi qui publie quatre carnets de toile. Et j’en connais bien d’autres dans le même cas…


Je pense donc que qu’il est difficile de calculer le nombre de blogueurs, mais que ce doit plutôt être de l’ordre de 2% que de 10%…

09:40 Publié dans Ex abrupto | Lien permanent | Commentaires (6)

Note n° 1001 : Une photographie d'Antoine Tue-tête

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Enfants I
Droits réservés Antoine (Tue-tête)
....................................
Je regette de ne pouvoir publier cette photographie dans un plus ample format (je n'ai toujours pas trouvé le moyen, H&F réduisant toujours les photographies que j'insère), mais je tiens à remercier Antoine pour son présent si touchant et si désintéressé. Cette photographie est superbe, de même que la célébration improbable de Dame Fuligineuse et le texte si pur de Philippe S. (qui n'est pas Philippe[s]).
......................
Joye m'a envoyé aussi un poème d'Emile Verhaeren, que je publierai, à titre de bonus, comme la Note n° 1010. Soyez tous remerciés de votre chaleur, et à très bientôt pour la note n° 2000...

mercredi, 11 janvier 2006

Note n° 1000 : Une blanche pierre de Philippe S.

La millième pour une relecture de la mythologie.
Non, ce n'est pas dangeureusement ni avec la sensation de froid dans le dos que nous atteignons le rivage de la 1000ième note publiée.
Au visage carnétoilé qui n'en finit pas de se mirer va s'ajouter la voix merveilleuse, voidulée en gestation (voidulable me semble encore moins joli).
Il manqua les concepts de lucidité et de sens de l'autodérision à Narcisse.
Il est tout à la fois Eurydice et Orphée.
Il en irait de la millième blanche pierre comme de la centaine d'amour.
Coup de dé magistral de Cingal, maître et possesseur du dédale du carnétoile.

Note n° 999 : Une célébration improbable de Fuligineuse

Le 11 janvier 1732 est né à Helsinki Pehr Forsskål, explorateur, orientaliste et naturaliste suédois*. Il a notamment été l’élève de Linné. Il est mort au Yémen lors d’une expédition, à l’âge de 31 ans.

 

––––

* J’ai bien dit suédois. La famille suédoise de Forsskål s’était transportée en Finlande où le père était pasteur.

 

Exposition de Renaud Lagorce

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Je vous raconterai ultérieurement dans quelles circonstances, pourquoi et comment ma compagne m'a offert, pour Noël, une photographie de fluide de M. Lagorce.

Dans l'immédiat, je vous informe d'une nouvelle exposition de cet artiste digne d'intérêt, Etherance, rue Néricault-Destouches, à Tours.

 

Fait tapisserie au château de Chenonceau, 3

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17:50 Publié dans BoozArtz | Lien permanent | Commentaires (0)

Fait tapisserie au château de Chenonceau, 2

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15:10 Publié dans BoozArtz | Lien permanent | Commentaires (0)

Fait tapisserie au château de Chenonceau, 1

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12:30 Publié dans BoozArtz | Lien permanent | Commentaires (0)

Chenonceau par les croisées, 3

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Pierres blanches

Nous approchons dangereusement de la millième note publiée. Comme mon fils a aujourd'hui quatre ans et demi (vous rappelez-vous combien les demi-années revêtaient d'importance à l'école primaire?), et comme une émission de radio va aujourd'hui assurer ma renommée mondiale et ma fortune, cela fait beaucoup de solennités et de pierres blanches d'un coup.

Que faire ? Décider de publier si peu de notes, ce mercredi, que la millième n'apparaîtra qu'ultérieurement ? M'en soucier comme d'une guigne, d'une nèfle, voire d'une figue, et tracer mon chemin en essayant d'échapper aux savants calculs qui seraient source de writer's block et autres faridondaines ? Publier, à ce millième grain de sable, un poème à tout casser, une photographie du tonnerre de Dieu, un pamphlet à faire oublier les récentes empoignades ?

Je suis indécis. Pour la troisième solution, c'est râpé, je crois bien : si ce que j'ai publié jusqu'ici est médiocre, ce n'est malheureusement pas délibéré. Aucun espoir de faire mieux. Pour la deuxième solution, il faudrait que je renonce à mes manies arithmétiques pour ne serait-ce qu'un 3600ème d'heure, ce qui est impensable. La première ne fait que repousser l'échéance.

Et si je confiais l'écriture de la millième note (et de la neuf-cent quatre-vingt-dix neuvième, tant qu'on y est (je sais que je me plante dans les tirets)) à quelqu'un d'autre ? Voilà, c'est ça, la bonne idée.

Je lance donc un concours de pierres blanches. Faites-moi parvenir, d'ici ce soir, huit heures, le cachet de la Poste faisant froid dans le dos, une note, brève ou longue, parodique ou non, etc., afin que je choisisse les deux meilleures et les publie en conséquence. L'adresse est ici.

 

*************

 

Ceci réglé, je n'ai pas terminé mes salades.

Je voulais revenir sur le médaillon, publié hier, de Galba. Voulant vérifier que le mot galbe en français provenait bien du latin galbus, je m'en suis assuré dans le Robert culturel (Simon, ça va...?), puis ai dû faire face à l'énigme suivante, après avoir consulté le Gaffiot : l'adjectif galbus, a, um ne signifie pas "gras", mais "vert pâle" ; associé au substantif nux, il désigne une espèce de noix (galbae nuces chez Pline l'Ancien).

A l'entrée GALBA, Gaffiot signale que c'était bien le surnom des Sulpicius, et notamment de l'empereur Galba, à qui Suétone a consacré l'une de ses Vies des douze César. Le substantif féminin galba, ae semble s'expliquer, d'après Suétone, par l'emprunt à un mot gaulois signifiant le gras de la viande. J'enrage d'avoir laissé chez mes parents (cet abandon ne m'ayant pas, jusqu'ici causé beaucoup de remords) mon exemplaire des Vies, où j'aurais pu vérifier le texte exact.

Sur la Toile, je n'ai trouvé que le texte latin, du chapitre III en particulier, mais ma pratique du latin a beaucoup décliné depuis mes années khâgneuses. Il me semble comprendre que Suétone est indécis sur l'origine du surnom (Qui prius Sulpiciorum cognomen Galbae tulit ambigitur : on ne sait qui a porté le premier le surnom de Galba... (traductions sous réserves, corectifs attendus et bienvenus)).

La première hypothèse fait référence au siège d'une ville espagnole, emporté grâce à des torches enflammées avec du galbanus [???] (inlitis galbano facibus ). La seconde hypothèse est médicinale et fait allusion à des remèdes enrobés de lainages (remediis lana inuolutis) (ça ne donne pas envie de retourner dans le passé). La troisième, enfin, fait allusion au mot gaulois, pour lequel Suétone hésite entre deux traductions opposées : très gras (praepinguis) et maigre (exilis).

Bon, bref, c'est le bazar, cette histoire...

Ce serait maintenant le moment idéal d'insérer un joli petit récit pornographique pour les plus méritants de mes lecteurs. (C'était une hypothèse de mon professeur de français en khâgne : les scènes sexuelles dans les romans de Claude Simon seraient une sorte de récompense, voire, pour les moins insomniaques des lecteurs, une forme de réveil.)

Mais non.

(Sans blague, vous n'êtes pas arrivés jusque là ???)

mardi, 10 janvier 2006

Deux nouveaux carnets de toile dans les liens

En essayant de reprendre un peu le fil de mes élucubrations, je me suis aperçu que, du moins par son titre, ce carnétoile était censé parler de la Touraine. Il m'est arrivé, bien souvent, depuis sa création, de dériver, de méandrer, de vagabonder, d'aller brouter l'herbe en de toujours plus verts prés, de l'autre côté du grillage, mais enfin, le système des catégories est bien pratique... n'est-ce pas ?

Dans une tentative de me remettre d'accord avec le titre du site, je me suis aperçu que je n'avais toujours pas fait de lien vers le blog si chaleureux, bien écrit et richement illustré d'images de la région, de Tinou. Je crois que je voulais le faire au moment où je me débattais avec l'élargissement des colonnes et la suppression de la colonne de gauche. Bilan des comptes, j'ai différé et oublié. L'erreur est réparée : précipitez-vous chez Tinou...!

Il y a aussi le blog Nouveaux cinéphiles, que je n'ai pas eu encore le temps d'explorer assez en détail, mais qui dont l'auteure est tourangelle.

Touraine Sereine sur France Bleu

Après une journée consacrée au travail, et, en ce carnétoile*, à la publication de photographies prises à Chenonceau avant-hier, je dois narrer un épisode de ma journée de travail : l'interview avec la journaliste de France Bleu Touraine, entre onze heures et midi.

Sachez, lecteurs impressionnés par tant de célébrité et d'outrecuidance, que vous pourrez, pour ceux vivant dans la région, entendre le vibrato exceptionnel, doublé d'un legato non moins chaud et puissant, de la voix du vrai Guillaume Cingal, et ce demain mercredi 11 janvier, sur France Bleu Touraine (FM 98,7), entre 19 heures et 20 heures, à l'occasion de l'émission hebdomadaire consacrée au monde estudiantin de Touraine. La rubrique (que m'a-t-elle dit déjà? l'enrobé, c'est cela?) consacrée aux blogs devrait durer deux minutes, d'où pas moins de vingt secondes, je pense, de cette voix merveilleuse que vous n'avez, pour la plupart d'entre vous, jamais eu l'occasion d'aduler.

L'entretien enregistré a duré vingt minutes, et la discussion off the record autour d'une demi-heure supplémentaire, et c'était très intéressant. La jeune et très enthousiaste journaliste m'a appris de nombreuses choses sur le phénomène du blogging, et nous avons beaucoup parlé de ce que je considère être la lenteur de la presse traditionnelle, régionale notamment, à se saisir du phénomène : d'un certain point de vue, il n'y aurait rien de plus simple, pour la Nouvelle République par exemple, que de créer une rubrique hebdomadaire consacrée à l'un des nombreux blogueurs du département. Cela serait nouveau, "proche des gens", comme le veut le credo de la presse régionale d'information, et pratique à mettre en place.

Je reparlerai sans doute de cet entretien très riche d'enseignements. En attendant, amis de la région, soyez fidèles au rendez-vous, sur France Bleu Touraine, demain à six heures du soir...!

 

 

* Note pour la journaliste, qui me lit, n'est-ce pas ? J'ai employé quarante fois au moins le mot blog en une heure d'entretien, alors que je préfère baptiser Touraine sereine un "carnet de toile". J'ai eu peur de faire cuistre, sans doute, alors que, d'ordinaire, ce genre de scrupule ne m'affole pas...!

L'explication du néologisme carnétoile doit se trouver quelque part dans le site, mais je ne la retrouve pas. En bref, c'est un mot-valise obtenu à partir de carnet (log-book) et toile (Web). Il est libre de droits, et j'incite tout un chacun à l'employer en lieu et place de blog.

Médaillons sculptés de Chenonceau, 6 : Galba

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17:22 Publié dans BoozArtz | Lien permanent | Commentaires (0)

Médaillons sculptés de Chenonceau, 5

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15:35 Publié dans BoozArtz | Lien permanent | Commentaires (0)

Médaillons sculptés de Chenonceau, 4 : Germanicus

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13:20 Publié dans BoozArtz | Lien permanent | Commentaires (0)

Chenonceau par les croisées, 2

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Cela n'a rien à voir (hors le Cher assombri par les boiseries du temps), mais, à l'heure précise où est publiée cette note, je dois répondre aux questions d'une journaliste de France Bleu Touraine, à propos de... mon carnétoile, évidemment.

Médaillons sculptés de Chenonceau, 3

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09:17 Publié dans BoozArtz | Lien permanent | Commentaires (0)

Médaillons sculptés de Chenonceau, 2 : Néron

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06:30 Publié dans BoozArtz | Lien permanent | Commentaires (0)

lundi, 09 janvier 2006

Médaillons sculptés de Chenonceau, 1

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21:30 Publié dans BoozArtz | Lien permanent | Commentaires (4)

Chenonceau par les croisées, 1

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S'il vient à point il me souviendra

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C'est la devise de Thomas Bohier (dont le père se prénommait Austremoine, mais c'est une autre histoire !), qui a fait bâtir le château tel que nous le connaissons, à l'exception de la double galerie au-dessus du Cher, entreprise par Diane de Poitiers et parachevée sous l'égide de Catherine de Médicis.

 

 

 

medium_hpim0706.jpgSource de mes connaissances si précises : le très beau livre de Jean-Pierre Babelon, Chenonceau, avec des photographies qui ne sont pas meilleures que les miennes (je plaisante !) .

 

 

 

 

En bonus, Chenonceau en canoë, sur le blog de Tinou.

Vierge florentine du XVème siècle

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Cette Vierge à l'enfant, absolument magnifique, se trouve dans la chapelle sise au rez-de-chaussée du château de Chenonceau.

Le menton et les arcades sourcilières de la Vierge, sa chevelure, l'expression de l'enfant Jésus, l'ange espion juste dans le fond... quel mariage osé entre la douceur et la merveille !

Je n'étais jamais allé à Chenonceaux, ni à son château (qui, lui, ne prend pas d'x), et je vais avoir besoin de temps pour m'en remettre. Le château, avec son mobilier et sa collection d'art, est splendide et mérite tous les éloges mirobolants que l'on peut lire ès tous lieux.

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Un beau jouvenceau de Civray

Etait puceau. C'était si vrai

Que s'en lisait l'augure

Sur sa pâle figure,

A faire se pâmer les dames de Civray.

 

Prétéritions en chaîne

Une collègue m'a demandé récemment si je parlais, dans mon "blog", de mon travail, c'est-à-dire aussi de l'université, des collègues, etc. Pas trop, je pense, voire franchement pas beaucoup. Autant dire que la catégorie William At Work est l'une des plus ténues de ce site, et encore, l'université n'y occupe pas une place immense.

 

Que vous dirais-je ? Que, ce matin, je suis cloué dans mon bureau jusqu'à midi, car je dois encadrer les examens de troisième année, ce qui a consisté à s'assurer que mes collègues surveillants étaient présents, puis à les aider à distribuer les copies et feuilles de brouillon, etc.? Que j'ai rencontré, pendant un quart d'heure chacun, trois étudiants dont je devais signer les programmes provisoires d'étude en vue de la constitution de leur dossier pour les Etats-Unis en 2006-2007 ? Que j'ai reçu une autre étudiante qui a eu un problème sérieux avec son Unité d'Enseignement Libre, et que je vais devoir m'enquérir de cette histoire auprès du collègue de la faculté de droit ? Qu'une autre, étudiante en L.E.A. première année, est venue me voir pour que je reprenne avec elle sa copie de traduction et que j'évalue les différents exercices qui lui seront nécessaires pour progresser au second semestre ? Que j'ai dû, au secrétariat, expliquer pour la millième fois la maquette des enseignements à deux étudiantes salariées complètement paumées ? Que j'écris ces quelques lignes en attendant d'autres étudiants qui viennent chercher leurs devoirs corrigés, puis que je rentrerai chez moi pour me lancer dans la correction de 14 devoirs de thème anglais, de trois devoirs supplémentaires sur les formes de l'humour britannique, et donner un coup de collier pour avancer la correction des dissertations de CAPES sur l'ambivalence dans The Good Soldier, sans oublier de rendre un article sur "A Conversational Monologue" de Kari Dako avant le 15 janvier aux collègues chargés de la publication des actes du colloque Orality in Short Fiction ?

 

Non, je ne ferai rien de tel. Vous vous endormez déjà. (Une bonne recette, Livy, pour tes insomnies. Je devrais inventer un générateur de textes comme celui-ci, pour les insomniaques francophones du monde entier.)

11:25 Publié dans WAW | Lien permanent | Commentaires (8)

Entendu sur France Info

Une journaliste de France Info, concluant un reportage sur la soprano colorature Patricia Petitbon, après interview et extrait de son dernier disque, a déclaré, en substance sinon dans les termes précis : "un style de voix diamétralement opposé à l'allure extravagante qu'elle a choisie pour son dernier spectacle".

 

Cette coda me plonge dans des abîmes de réflexion : il me semblait que le soprano colorature, par ses aigus extrêmes, relevait justement d'une technique de chant et d'une tessiture plutôt extravagantes. En d'autres termes : est-ce cette journaliste qui voit en toute musique dite "classique" quelque chose de rébarbatif et de poussiéreux, ou est-ce moi qui suis inculte et sourdingue ?