Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

jeudi, 08 décembre 2005

Guillaume Cingal et l'Orangerie

medium_hpim2424.2.jpg

22

Un beau gars de Champchevrier

Courait tout comme un lévrier :

"Je cherche, tel Saccard,

L'artiste des Rougon-Macquard,

Car je sais bien que L'Oeuvre y est."

 

Discours de réception de Harold Pinter

Le discours de réception du Prix Nobel de Littérature 2005 Harold Pinter peut être lu ici en anglais, ou aussi en français.

La traduction n'est pas transcendante, mais je suppose que la traductrice a eu des délais scandaleusement courts, so we'll suggest that she did her best...

Et le New York Times de faire pieusement remarquer qu'il y en a assez de ces Prix Nobel "de gauche" (sic). Naipaul ou Coetzee, entre autres, peuvent difficilement êtrre qualifiés de gauchistes...

Conférence d'André Markowicz

Venez nombreux à la conférence d'André Markowicz

"Crime et châtiment"

 

le jeudi 15 décembre 2005 à 18 h 00

Amphi A - 3, rue des Tanneurs - Tours

 

La conférence est gratuite et ouverte à TOUS.

Tête couronnée

J'aurai beau me crever au travail, porter des chevaux sur les épaules, faire tourner les meules des moulins, de toute façon, je ne serai jamais un travailleur. Mon travail, quelque forme qu'il puisse prendre, il n'est perçu que comme un pur caprice, espièglerie, hasard. Mais telle est bien ma volonté, j'accepte. Je signe des deux mains.

Deux façons de voir les choses : pour moi, dans le pain couronne, ce qui compte, c'est le trou. Et la pâte de la couronne ? La couronne, on la mange - le trou, il reste.

Le travail authentique - c'est une dentelle de Bruges. Ce qui compte dedans, c'est ce qui tient le motif : l'air, les vides, les ajours.

(Ossip Mandelstam. La Quatrième prose. Traduction d'A. Markowicz. Paris: Bourgois.)

Loire hivernale

medium_hpim3980.jpg

 

 

Un mercredi de brouillard, un matin de brume, la Loire paressait sous le vol indécis des cormorans mûris au froid des courants. Les bancs gelaient, au passage des voitures qui ne les savaient pas.

21

Il est un coiffeur, à Amboise,

Qui tous ses clients ratiboise.

Il ne reste, au Chillou,

Plus un poil au caillou,

Et le crâne chauffé luit comme une framboise.

 

Chillou du Feuillet

A la faveur d'une découverte ligérienne, le carnétoile de Zorglub, je relisais hier soir la note consacrée le 13 juillet dernier à deux mégalithes du département.

medium_chillou_du_feuillet_2.jpg

Voici le moment venu d'illustrer mon propos d'alors d'une photographie. Ce n'est pas la meilleure, mais toutes les autres (de la Pierre Percée également) sont des photos de famille, donc du domaine privé...

20

Il était un mitron curieux de Souvigny

Qui ne ressemblait pas à Alfred de Vigny.

Son pain mal adouci

Sentait le poil roussi,

Et ses exhalaisons embaumaient Souvigny.

 

mercredi, 07 décembre 2005

Touraine étrange sous la neige

medium_touraine_estonienne.jpg

Vous ne voyez pas, là-bas dans la blancheur, plus loin que le bout de votre nez transi. Vous semblez naviguer, comme à bord d'une gabare, sur le fleuve de glace. Un saxophone contrebasse au loin vous attend. 

 

Les Ramures nouvelles...?

"Moi, pauvre hère, lorsque le soir j´ai regagné mon grenier et que je me suis fourré dans mon grabat, je suis ratatiné sous ma couverture ; j´ai la poitrine étroite et la respiration gênée ; c´est une espèce de plainte faible qu´on entend à peine ; au lieu qu´un financier fait retentir son appartement, et étonne toute sa rue. Mais ce qui m´afflige aujourd´hui, ce n´est pas de ronfler et de dormir mesquinement, comme un misérable." (Le Neveu de Rameau)

Les Bons Enfants

medium_lesbonsenfants.jpg
ExpoSiTion  "les bons enfants font des petits..."
Ann !, Didier Becet, Carole Boissière, Charles Bujeau,
Chantal Colombier, Michel Davo, Laurence Dréano,
Juliette Gassies, Virginie Gauthier, François Géhan,
Pierre Guitton, Renaud Lagorce, Jean-claude Lardrot,
Bernadette Leclercq, Jean-Pierre Lenoir, Florence Lespingal,
Yannick Le Petitcorps, Jean-Pierre Loizeau, Claude Marchat,
Wareen Numa, François Pagé, Philippe Pradier, Dominique Perrot
Hélène Stéfanica , Coco Téxèdre ,  François Tomasi...
vous invitent à découvrir leurs oeuvres
lors du vernissage de l'exposition le samedi 10 décembre 2005 à partir de 14h
(les artistes seront présents tout au long de l'après-midi et de la soirée)

du côté des bons enfants
(près de la place Châteauneuf)
7, rue des bons enfants - 37000 TOURS
Tél. 02 47 31 30 60 / Port. 06 81 25 12 13

Pas fou le bourdon

Cela fait une semaine que, suite à l'achèvement (collectif) du chapitre 2, j'ai mis en ligne la photographie qui doit servir à écrire le chapitre 3 du Vil Landru à Villandry, et tout le monde s'en fout, à juste titre d'ailleurs. Moi aussi, en ce moment, je me fous de tout.

12:13 Publié dans Ex abrupto | Lien permanent | Commentaires (7)

mardi, 06 décembre 2005

Un semestre déjà...

... et le soleil sèche les feuilles, par paquets trempés, dans les caniveaux du vieux Tours.

 

Sereins de tous parages, pinçons-nous...

lundi, 05 décembre 2005

Guillaume Cingal, avant la pluie sur la pinède

medium_hpim1702.jpg
A paraître prochainement :
Guillaume Cingal et la benne à ordures.
Guillaume Cingal fait une sortie.
Guillaume Cingal et les couleurs de l'anarchie.
Guillaume Cingal tombe dans le panneau.

19

Il était un vieillard de Chanceaux-sur-Choisille

Qui voulut un jour enfiler des bas résille.

Il dit : "Ils ne vont pas

Avec mon Wonderbra",

Ce pauvre vieux gâteux de Chanceaux-sur-Choisille.

 

Au Lapin-Garou-Gorille

Hier, c'était une première pour A., mon fils, qui, rappelons-le, a quatre ans et demi : nous l'avons emmené au cinéma ! Après avoir longtemps hésité entre un Joaõ César Montéiro posthume et un film taïwanais qui avait l'air très bien et dont le premier plan-séquence ne dure, paraît-il, que vingt-sept minutes, nous avons finalement choisi Wallace & Gromit. The Curse of the Wererabbit (je donne le titre en anglais, même si, bien sûr, nous avons dérogé à l'usage, for our son's sake, et vu la version française (mal) doublée (et mal traduite)).

En deux mots comme en cent : A. s'est bidonné (et nous avec lui, car nous sommes passablement férus du duo britannique en plasticine) du début à la fin du film. Nous sommes les seuls à être restés jusqu'à la fin du générique, car chaque nouveau lapin farfelu et multicolore encadrant, de son mouvement vertical ou diagonal, les éléments de la distribution, tirait, à notre fils, de nouveaux hoquets, un nouveau fou rire.

Le film, le premier long métrage consacré au maître inventeur et à son chien supérieurement intelligent, est très réussi : Nick Park est un gagman consommé, tant visuellement que stylistiquement, l'animation est irréprochable. Le texte est également très drôle, ou est censé l'être, de par ce que j'ai pu retrouver, au fil du film, de ce qui doit être la version originale (je me livre à une syntaxe délibérément difficultueuse, afin que vous perceviez bien le caractère complexe de l'opération). Il y a de très nombreuses erreurs de traductions (vicaire au lieu de curé, parmi tant d'autres), et les jeux de mots, assez obscènes il faut le dire, passent plus ou moins à la trappe.

L'intrigue n'est pas trop influencée par les démons du scénario hollywoodien, comme les derniers opus de Nick Park (Chicken Run et même A Close Shave avant cela) pouvaient le laisser craindre. Témoin de cela, la fin pathétique de la courgette colossale bichonnée par Gromit - alors que je craignais, halfway through the picture, que  cette courgette ne remportât, las!, le prix du plus gros légume...

Il y a de nombreuses références culturelles et populaires fort divertissantes : outre le clin d'oeil à King Kong, ma préférée est la transformation, dans la cuisine-bibliothèque de Wallace, du classique de John Steinbeck, East of Eden, en East of Edam...!

Rien dans le chou ?

Dans la série "on se la raconte, on est des tarés", je vous conseille le blog de la nouvelle Miss France, qui vaut son pesant de cacahuètes. (N'oubliez pas de lui en jeter si vous la rencontrez en vrai.)

dimanche, 04 décembre 2005

Guillaume Cingal, diabolique juillétiste

medium_hpim0908.jpg

Ô sur des ailes s'enfuir

medium_dscn2677.jpg

Depuis deux heures, le quintette de Miles Davis (Live at the Plugged Nickel, 1965, disques 4 et 5), un bon fauteuil et la vie de famille, lire les cent premières pages d'Amriika, qui traîne sur ta pile de livres à lire depuis des mois, voire des années, oublier le monde, le travail, l'envie de s'enfouir, de disparaître, de n'être plus que cela, ici, là, l'envie de s'enfouir, plus travailler, trop de travail a fini par vaincre tes moindres pulsions, l'envie de s'enfouir, de s'enfuir - puis, tu te relies à Internet, compulsively indeed, et trouves là, dans ta boîte de réception, deux photographies que t'envoie ton père, au retour d'un de ses incessants voyages européens.

medium_dscn2676.jpg

samedi, 03 décembre 2005

Langeais passé

medium_hpim3649a.jpg

Shikwati, suite

Je partage les réticences de Livy tant vis-à-vis des simplifications sur le vaste sujet de l'aide au Tiers-Monde, que du messianisme assez explicite de l'article que j'ai copié-collé plus tôt dans la journée, et où l'on célèbre assez étonnamment un seul homme.

De toute évidence, l'auteur de l'article "oublie" de rappeler certains faits essentiels concernant l'aide aux pays africains, en particulier les plus durement financiers. Sur la question de l'Afrique de l'Est, j'ai tendance à trouver que les medias et beaucoup d'Africains eux-mêmes ont tendance à tourner leurs regards vers l'ouest et à oublier certaines zones d'Afrique de l'Est. Un exemple criant est le manque de discussions vraiment profondes et d'actions des structures (pan-)africaines elles-mêmes dans le conflit du Darfour.

So the East African bias does not bother me on that one...

Feeling bedtor...?

Ce lien vers un site découvert aujourd'hui, remarquablement bien fait et drôle, et où se trouvent quatre limericks que je ne connaissais pas, du genre que je préfère (: qui jouent sur les errements graphiques de l'anglais).

 

18

There was a man on a hillock
Who had never heard “chock-a-block”.
He asked Michael Quinion
About his wise opinion –
And Michael had no writer’s block.


 

En hommage à James Shikwati

One Kenyan man's mission: free Africa from yoke of aid

By Abraham McLaughlin | Staff writer of The Christian Science Monitor
December 2nd, 2005


KALAWANI, KENYA – With a few radical ideas and a band of scrappy followers armed with hoes and pitchforks, a self-taught economist from Kenya is trying to set Africa free - liberate it from the billions of dollars in aid it receives every year from rich countries.  The US alone spent $3.3 billion on aid to Africa last year. But James Shikwati - along with an increasing number of Africans - argues that rich-nation aid often ends up fostering a welfare mentality that mires Africans in dependence and sloth.

With famine and food aid currently on the rise in Africa, his critique is timely and tough. "We need to grow up," Mr. Shikwati says of Africa. "But if daddy" - the West and its aid groups - "is always helping, when will we?" In this famine-prone area of eastern Kenya, he's begun a hunger-fighting project that involves changing attitudes, not doling out money or food. He's encouraging traditional farmers to think like entrepreneurs and develop their own new methods and tools. And he's persuading agribusiness firms to view residents here not as famine victims but as potential customers. By connecting producers and suppliers, he aims to jump-start new markets, and break dependence on food aid.

And Shikwati isn't alone in challenging the Western aid system. "Donors need to abandon the idea that the solution to Africa's problem is money," argues Andrew Mwenda, a Ugandan economist and radio talk show host. "In fact, money may be Africa's Achilles heel." Shoveling food and money into Africa "makes African governments lose the incentive to invest in long term solutions," he says.

But Shikwati knows his ideas need to be proven. That's where the farmers come in. Driving through the region, past tin-roofed shops with Coke signs everywhere, he muses, "If agriculture companies were as aggressive as Coca-Cola, everyone would eat." Local farmers cultivate tiny plots with ancient methods. He says of them: "We are pushing for people to own the problem - so they can come up with solutions."

Many NGOs operate here - and Kenyan politicians come to hand out Western-provided food in return for votes. Politicians and aid organizations have created a system that "encourages laziness," says Aaron Kitaka, vice-chairman of the Kalawani Mwanzo Self-Help Group, which Shikwati's Inter Region Economic Network helped start. "A farmer knows the government will bring food, so he doesn't work." So group members like David Muthoka are trying new approaches. This year, after joining the self-help group and getting new ideas, for the first time Mr. Muthoka bought hybrid seeds to mix with the cheaper, less-hearty variety he's long used on his two-acre plot. He also plans to buy as much commercial fertilizer as he can afford - to add to the natural fertilizer he gets from his two cows.

He hopes the small investments will bring a better crop, so he can save money to buy more high-quality seeds next year and eventually become a commercial farmer, not just a lone man tending his tiny plot. Indeed, the self-help group aims to leverage its growing bargaining power to extract lower prices from seed sellers next year. The group also aims "to come together to create a bait for the seed companies," explains Shikwati.

"More and more we're diversifying into small-holder areas" like Kalawani, says Peter Veal, head of Syngenta East Africa, a division of a Swiss agribusiness giant. For such firms, adjusting to this market requires flexibility and creativity. One shift: Downsizing seed-pack size. Poor farmers have money, Mr. Veal says, but not enough to buy 10-pound seed bags. Next year he expects to sell one-pound bags, which will enable him "to access the money in people's pockets much better." He and other executives are also brainstorming about how to nurture this market. Unlike NGOs, though, the corporate motive isn't charity but long-term self interest. And that, Shikwati says, makes a difference. Companies are more attentive to locals' needs, he argues, and more committed to a long-term presence. It's a premise many take issue with - saying companies are liable to exploit poor farmers. Either way, Veal knows he'll have to be patient. The move into these areas "is going to really impact on our bottom line," he says confidently, "but maybe not until 2010."

Meanwhile, NGOs in Africa are increasingly scrambling to meet pressing crises that can't be ignored while longer-term programs like Shikwati's take root.

Propos de garçonnet, 19

A notre traîneau du Père Noël, il y a dix rennes. Quatre ont des noms : Boutif, Salle-de-crevettes, Salle-de-pierre, et Tinou-sur-Chouilly.

 

Le père a bien suggéré, comme noms de rennes, Tout Renne et Ce Renne... but to no avail...