lundi, 14 novembre 2005
Romanse... c'est parti !
Touraine sereine est heureux de vous annoncer la parution du premier chapitre d'Avril déjà dérape. A l'issue de leur lecture du chapitre 1, les lecteurs sont invités à voter, par voie de commentaire, pour l'un des trois choix de chapitre 2 proposés.
08:32 Publié dans Ecrit(o)ures, Flèche inversée vers les carnétoiles | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 13 novembre 2005
… le bal des cormorans…
Ce soir, un beau week-end oisif et fatigant s’achève – un comme je les aime, d’autant qu’avec les lunettes cassées pendant deux jours et demi, je n’ai pas pu corriger un paquet de copies que je dois remettre demain ; je doute d’avoir le courage ou la force de les corriger cette nuit.
Vendredi, j’avais trente et un ans ; le soir, nous avons vu Des crocodiles dans tes rêves, cinq pièces brèves de Tchekhov mises en scène par Gilles Bouillon. Samedi, après une matinée diversement occupée (dont une visite chez l’opticien), et une après-midi pluvieuse à visiter le château de Langeais, C. et moi avons sacrifié à l’épisodique et infréquente sortie cinéma ; comble de malchance, nous avons choisi d’aller voir le dernier Woody Allen. Enfin, aujourd’hui, outre de variées anodineries, nous avons raccompagné mes parents à la gare après une visite de l’exposition Buren au Château de Tours et une promenade sur les bords de Loire, à admirer le bal des cormorans, par dizaines dans le ciel, sur les bancs de sable, et par centaines dans les peupliers de l’autre côté, sur la rive nord.
21:15 Publié dans Moments de Tours | Lien permanent | Commentaires (4)
Comité ;
Touraine sereine s'associe à la création du Comité de Défense du Point-Virgule; soyez nombreux à réhabiliter, par une pratique sobre mais puissante, ce merveilleux signe de ponctuation.
17:30 Publié dans Flèche inversée vers les carnétoiles | Lien permanent | Commentaires (4)
Neuf couleurs: Blanc
11:25 Publié dans ... de mon fils | Lien permanent | Commentaires (3)
samedi, 12 novembre 2005
A quoi servent les proverbes...
Il faut que jeunesse se passe.
17:20 Publié dans Ex abrupto | Lien permanent | Commentaires (2)
vendredi, 11 novembre 2005
Neuf couleurs: Jaune
22:40 Publié dans ... de mon fils, Autres gammes, Où sont passées les lumières? | Lien permanent | Commentaires (4)
jeudi, 10 novembre 2005
Neuf couleurs : Vert
22:25 Publié dans ... de mon fils, Ecrit(o)ures, Où sont passées les lumières? | Lien permanent | Commentaires (2)
Insolite?
Autre léger détail: ce "couple" n'avait, malheureusement, rien d'insolite. Il était tristement banal, au contraire.
15:55 Publié dans Words Words Words | Lien permanent | Commentaires (0)
Atelier Markowicz
Jeudi, 14 h 15.
Je viens de me promener dans le vieux Tours, pour un aller-retour inutile - mais toutefois agréable - entre le site Tanneurs et le Centre d'Etudes Supérieures de la Renaissance (C.E.S.R.), rue Rapin. C'est dans les locaux du C.E.S.R. qu'ont lieu, tous les jeudis de deux à cinq, les séances de l'atelier de traduction animé par André Markowicz. Toutefois, il y a, ce jeudi, relâche, comme vient de me l'apprendre l'attachée culturelle. Cela m'apprendra à consulter les plannings qui me sont envoyés!
Je n'ai pas encore parlé de cet atelier, et c'est peut-être l'occasion de le faire, brièvement. L'objectif est, sur l'année, de faire traduire à un groupe d'étudiants, collectivement mais sous la direction de Markowicz, The Merry Wives of Windsor de Shakespeare. C'est une gageure, certainement, d'autant que la majorité des étudiants ne sont pas anglicistes.
Jeudi dernier, c'était la quatrième séance, que j'ai manquée pour cause de colloque (à Montpellier, on le saura). Sinon, les trois premières séances furent absolument passionnantes. Lors de la première, Markowicz a expliqué un peu la méthode et le fonctionnement de l'atelier. Il y a environ vingt étudiants (en fait, un seul garçon; sinon, des filles), qu'il a répartis en cinq groupes, un pour chaque acte. L. A.-F., ma collègue spécialiste de littérature comparée, et moi-même sommes présents à chaque séance pour encadrer le travail; lors des séances auxquelles Markowicz himself ne peut participer, nous assurons le relais. Chaque semaine, les étudiants de chaque groupe doivent traduire 70 lignes de "leur" acte (dix lignes par jour, tous les jours, sans exception, c'est la consigne markowiczienne).
Lors de la première séance, Markowicz nous a fait traduire l'incipit de Crime et châtiment. Il faut savoir qu'à l'exception de lui et d'une étudiante russophone, personne ne parle un traître mot de russe dans cet atelier. Il nous a donc dicté une version mot à mot des dix premières lignes, et chacun devait proposer une traduction. On a ferraillé, bataillé ferme. C'était fascinant, et cela a surtout permis à Markowicz un grand nombre d'idées sur la pratique de la traduction, la langue française, etc.
Lors des séances suivantes, le groupe a procédé à l'examen des "débuts d'acte": en d'autres termes, le groupe chargé de l'acte I a lu ses propositions de traduction pour les premières répliques de l'acte I; on en a discuté, débattu; on a modifié, médité, laissé en suspens... Et ainsi de suite pour chaque acte.
14:25 Publié dans Moments de Tours, WAW | Lien permanent | Commentaires (1)
Planche à roulettes?
Pourquoi ai-je écrit cette note? Peut-être pour rappeler quelques notions de savoir-vivre, dans un monde où les codes les plus élémentaires de la politesse et de l'attention aux autres ont quasiment disparu... Oui, c'est cela... Ce faisant, j'ai aussi livré un autoportrait de moi en vieux râleur impénitent et grognon. C'est cela aussi... je l'admets et l'assume volontiers.
Je m'aperçois aussi que je n'ai pas hésité une seule seconde à employer, par trois fois, le franglais skate-board. Je ne sais pas si le très linguistiquement correct "planche à roulettes" a pris racine, ou non; au temps de mon adolescence, nous disions tous skate-board.
Pourtant, le terme de "planche à roulettes" aurait présenté un intérêt non négligeable: celui d'infantiliser un peu cet étudiant, car, franchement, cet accessoire donne une bien piètre idée de sa mâturité, et de sa motivation pour le travail. Quelle image veut-il donner de lui-même? Aucune, sans doute, et c'est bien là le problème.
13:50 Publié dans Words Words Words | Lien permanent | Commentaires (1)
Imbécile...
... que je suis, je ne me suis pas rendu compte que j'écrivais le 1111ème commentaire !
12:15 Publié dans Ecrit(o)ures | Lien permanent | Commentaires (1)
Le faux Tourangeau n'a pas lu Ravelstein
Russie éternelle, ou encore grimaces.
Âtre où folâtrent des pigeons,
vide, éteint, sans embrasement.
Est-ce cette planète, ou ce roi
lucide, en sa danse de la pluie,
sereinement conquis?
Terreur, apothéose!
Est-ce, de sons, une overdose?
Il paraît que je ne suis rien,
non, au chaud sous les couvertures.
Malentendus et incivilités
La scène se passe à l'université, sur le site Tanneurs. Deux étudiants, inconnus de moi, occupent toute la largeur du couloir, et marchent à une vitesse approximative de 500 mètres à l'heure. Celui de gauche porte, à la main gauche (de manière, je suppose, à ne pas gêner son camarade, qui lui raconte quelque chose d'essentiel avec force gestes et force cris), un skate-board.
Pour essayer de passer à gauche de ce couple insolite, je dis alors, comme on le fait habituellement: "Pardon..." Au moment même où je prononce ce mot, l'étudiant me balance, involontairement bien sûr, son skate-board dans le genou. Et, comme je le dépasse, il me lâche:
"C'est pas grave..."
Que mon "Pardon..." ait pu impliquer que c'était lui qui obstruait le passage ne lui a pas effleuré l'esprit. Qu'il ait pu me faire mal en me donnant un coup, moins encore... Quant à déambuler nonchalamment dans les couloirs bondés d'une université avec un skate-board, ça...
Enfin, l'éventualité de s'adresser autrement à un professeur qu'avec ce ton désabusé et mollasson semble reléguée, à tout jamais, aux oubliettes.
10:50 Publié dans WAW | Lien permanent | Commentaires (9)
Album de limericks ligériens
En attendant la parution du premier chapitre de l'un de mes romans, vous pouvez toujours participer à la discussion autour des limericks en français, sur mon blog pédagogique. Il s'agit d'écrire des limericks en français.
Le limerick est un poème court, humoristique, absurde ou grivois, toujours un quintil de forme AABBA, et dont la première rime est un nom de commune. Habituellement et originellement de langue anglaise, cette forme se transporte très bien, à mon avis, en langue française.
08:47 Publié dans Ecrit(o)ures | Lien permanent | Commentaires (1)
mercredi, 09 novembre 2005
Neuf couleurs: Rouge
22:20 Publié dans ... de mon fils, Autres gammes, Où sont passées les lumières? | Lien permanent | Commentaires (0)
L’Amant bilingue, de Juan Marsé
On ne devrait jamais écrire sans avoir tous les ouvrages de référence nécessaires à portée de main, déclarait Jacques Marais, qui n’a jamais rien écrit (et pour cause). Je m’apprête pourtant à écrire quelques phrases sur ce roman lu il y a quelques jours, mais sans avoir même l’exemplaire – emprunté en bibliothèque – sous les yeux ni à ma disposition. Qui veut voyager loin ménage sa valise.
***********
Le paragraphe que vous venez de lire a été écrit, il y a une semaine exactement, par un autre moi qui voyageait et qui balisait. Aujourd’hui, je suis à ma table de travail (which is anywhere : in this very case, the dining room table) et je reprends cette note, car je dois rendre le roman demain à la bibliothèque universitaire.
Ce qui m’a le plus déconcerté, dans ce roman de Juan Marsé, c’est la référence constante (et centrale) à la rivalité entre Catalans de Barcelone et « Murciens », ou charnegos, c’est-à-dire, à ce que je crois comprendre, les Andalous ou habitants du sud de l’Espagne. Vendredi dernier, à Montpellier, une collègue de Madrid, qui se nomme Teresa Gibert (ça se prononce comme la librairie, a-t-elle précisé), m’affirmait être dépassée par l’essor incroyable des diverses langues jadis considérées comme régionales en Espagne ; d’après elle, la messe n’est plus retransmise à la télévision qu’en galicien, catalan, etc. Ce qui est le plus gênant, dans cette situation, c’est qu’elle a constaté un déclin incroyable du niveau moyen des étudiants espagnols en castillan (elle enseigne à Madrid).
Bref… L’Amant bilingue, comme son titre l’indique, traite essentiellement de cette question des langues et de leur pouvoir érotique/politique. En ce sens, c’est une gageure de le lire en traduction française.
La situation narrative est assez simple : un Catalan d’une quarantaine d’années est quitté par sa femme, nettement plus jeune que lui et issue d’une très riche famille ; la séparation a lieu après que le mari a découvert que sa femme le trompait avec un charnego, amant de rencontre qui solde la fin du couple. Marsé s’amuse beaucoup à imaginer diverses situations, dans lesquelles le mari inconsolable, devenu clochard et musicien des rues (entre autres, il joue de l’accordéon avec les pieds), téléphone à son ex-femme, qui est à la tête d’un programme linguistique officiel pour la promotion du catalan : il se fait passer pour un petit commerçant et, prenant un accent charnego à couper au couteau, lui demande, en castillan, la traduction de toute une série de mots désignant vêtements et sous-vêtements.
De prime abord, le roman semble raconter la tentative de reconquête, avant que Joan Marés (nom-miroir de celui de l’auteur) ne semble changer son fusil d’épaule et, se déguisant en Andalou, ne se fasse passer pour un ami d’enfance disparu – un certain Faneca, qu’il finit par imiter à la perfection –, afin de séduire son ex-femme ; naturellement, cette stratégie de dédoublement se referme sur lui comme un piège à mâchoires.
Le roman m’a plu, par bien des côtés. Ce qui ne laisse pas de m’agacer, d’un certain point de vue (comme lorsque j’avais découvert Napoléon VII de Javier Toméo, il y a deux mois et quelque), c’est la banalité du thème. Cette histoire de double – ce récit d’une aliénation (ou d’une métamorphose), pour être bien mené, sent le déjà-lu, quand même… Dès les premières phrases (plus précisément : dès la deuxième), le lecteur comprend que le miroir sert à la fois de piège et de moyen d’expression principal pour Joan. L’idée que le reflet infiniment diffracté, le contraste entre l’image et l’identité, est la source des métamorphoses de Joan, est répétée de manière plus ou moins subtile, de loin en loin, comme au chapitre XIX de la première partie :
Marés réussit à se faire une place au bout du comptoir, à côté de Ribas et de Norma, et il se regarda dans le miroir moderniste qui le répétait à l’infini dans un autre miroir frontal : un type méprisable, tapi près de Norma, qui respirait le mensonge avec son air farouche de Charnego à longs cils, un peu canaille. (p. 107)
La fin du chapitre I de la deuxième partie vient d’ailleurs confirmer ce dédoublement, de manière plus explicite encore :
une main invisible lui tapotait amicalement l’épaule, pour lui donner du courage : si tu deviens un autre sans cesser d’être toi-même, plus jamais tu ne te sentiras seul. (p. 128)
Pourtant, Marsé glisse plusieurs indices quant au caractère factice de ce dédoublement. Il semble erroné de lire le roman dans son entier à l’aune de cette dualité Marés/Faneca. En effet, j’ai remarqué que, si le roman se divise en deux parties de vingt chapitres chacune, il existe une autre structure, celle des cahiers dans lesquels Marés, initialement narrateur de sa propre histoire, écrit. Or, le premier cahier occupe les six premiers chapitres ; le deuxième s’étend du chapitre VII de la première partie au chapitre II de la seconde (soit seize chapitres à lui seul) ; le troisième cahier vient définitivement briser l’apparente symétrie de la structure narrative, puisqu’il occupe le reste de la seconde partie. Chaque nouveau cahier correspond à un changement de voix, de point de vue, mais aussi à un nouveau degré de métamorphose. Marsé a-t-il cherché à suggérer quelque chose par ce biais ? Qu’il existe une troisième instance, l’auteur lui-même, qui préside aux destinées du personnage clivé ? Rien de moins sûr… mais le roman échappe à la lourdeur du thème par ce vacillement permanent, et surtout par ses audaces linguistiques, son humour féroce et caustique.
*********
Juan Marsé. L’Amant bilingue. Traduit de l’espagnol par Jean-Marie Saint-Lu. Paris : Christian Bourgois, 1996.
20:00 Publié dans Lect(o)ures | Lien permanent | Commentaires (0)
Rue Briçonnet, toujours
18:10 Publié dans BoozArtz, Moments de Tours, Où sont passées les lumières? | Lien permanent | Commentaires (0)
Thèse, 2001
Au moment de coucher mon fils pour sa prétendue « sieste » (en fait, il ne dort plus, l’après-midi, depuis un an maintenant), il m’est revenu en mémoire qu’il y a tout juste quatre ans, je m’apprêtais à soutenir ma thèse de doctorat à Dijon. A. avait alors quatre mois et avait d’ailleurs assez tôt perturbé le déroulement de la dite soutenance. (Ma compagne et mes parents s’étaient relayés, pour s’occuper de lui, dans le couloir.
C’est un excellent souvenir.
Je me rends compte qu’en quatre ans j’ai parcouru du chemin et j’ai stagné ; l’un n’empêche pas l’autre.
La soutenance est un grand moment, évidemment, dans la vie d’un universitaire. Voilà donc une célébration hautement probable (pour nous changer des invraisemblables).
En écoute : Arthur H. « Le Jardin des délices ». In Négresse blanche, 2003.
16:30 Publié dans WAW | Lien permanent | Commentaires (0)
Apprentis sorciers
Une discussion intéressante sur les mesures annoncées par le Premier Ministre mardi soir s'ébauche et bat son plein ici.
15:55 Publié dans Flèche inversée vers les carnétoiles | Lien permanent | Commentaires (0)
Encore sept...
... commentaires avant le 1111ème.
15:14 Publié dans Ex abrupto | Lien permanent | Commentaires (0)
Eglise d'Azay
13:00 Publié dans Où sont passées les lumières?, Sites et lieux d'Indre-et-Loire, Words Words Words | Lien permanent | Commentaires (0)
Etat d'urgence... vraiment?
Je vais sans doute passer pour un affreux ennemi des libertés, mais je ne peux m'empêcher de trouver hautement cocasse tout le foin que font les medias autour de la décision du préfet de la Somme d'imposer, dans la communauté urbaine d'Amiens, le couvre-feu "aux mineurs de moins de seize ans non accompagnés entre 22 h et 6 h". Il me semble, pour ma part, que les mineurs de moins de seize ans ne devraient jamais avoir le droit de sortir seuls à ces heures-là.
Soyons sérieux: cette situation dite "d'urgence", et présentée avec les plus infinies précautions par le Premier Ministre, devrait correspondre à l'état normal de notre civilisation.
10:53 Publié dans Indignations | Lien permanent | Commentaires (14)
Ramdam
Difficile d'écrire en ce moment - et de trouver le temps, et d'en trouver la force. Merci à tous de continuer à fréquenter ces pages presque éparses désormais, et peu riches en texte.
10:10 Publié dans Ex abrupto | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 08 novembre 2005
Belle tumade à Pomarez
13:50 Publié dans Hors Touraine | Lien permanent | Commentaires (1)
Propos de garçonnet: Devant Louis XIII
01:10 Publié dans ... de mon fils | Lien permanent | Commentaires (3)
lundi, 07 novembre 2005
Neuf couleurs: Bleu
18:15 Publié dans ... de mon fils, Où sont passées les lumières? | Lien permanent | Commentaires (3)