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vendredi, 20 janvier 2006

L'ombre gagne, 4

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Qui fait froid dans le dos / Qui dira jamais un mot

L'ombre gagne, 3

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Syllepse, synapse, syllabaire et Sylphide sibylline :
j'en croise, des fariboles, sur le chemin de l'école.

L'ombre gagne, 2

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Le lion secoue sa / Le lion secoue sa crinière

L'ombre gagne, 1

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Il y a sept jours, cet amas de miel et de mélasse, je le bus.

 

 

Pas parce

" Ce n'est pas parce qu'ils utilisent la grue qu'ils doivent travailler."

 

 

... Depuis un mois, A. s'entraîne à faire des centaines de phrases avec la structure "ce n'est pas parce que... que..."

jeudi, 19 janvier 2006

Gisants de Bueil, III

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Souvenirs de Salamine

Maudit soit ton nom, Salamine !

.

Sitôt l’exclamation proférée, l’image qui me revient, c’est le visage hilare ou goguenard de ce camarade d’hypokhâgne (lui en HK1, moi en HK2), avec qui, au mois de mai 1992, nous échangions, d’une extrémité à l’autre de la cour du lycée Montaigne (à Bordeaux), de telles répliques en imitant l’intonation ô combien grandiloquente de la première (et dernière sûrement) version télévisée des Perses d’Eschyle, que nous avait montré notre professeur d’histoire ancienne, Mme N*.

Au cours des trois années qu’il passa, comme moi, en classes préparatoires dans ce lycée bordelais, Loïc défraya quelque peu la chronique. Il y a cinq ou six ans, ayant retrouvé ma trace via l’un de mes premiers balbutiements sur la Toile, il m’avait envoyé un courriel, et nous avions échangé quelques nouvelles, mais, n’ayant jamais été proches, et lui se trouvant au Royaume-Uni, la discussion électronique tourna court.

.

Frappez-vous la poitrine !

Révoquer un proviseur... pourquoi pas l'édit de Nantes, tant qu'on y est...?

Hormis le tutoiement, que je désavoue, j'ai lu et approuvé pleinement la lettre ouverte de Maître Eolas à Gilles de Robien. Il faut lire ce texte, et aussi s'informer par soi-même, ce qui ne peut pas faire de mal. J'ai brièvement exprimé mon opinion sur cette affaire scandaleuse ici.

Le Saint Empire, ce n'est pas simple...

Né en 953, Brunon, troisième fils d'Othon Ier,  n'est pas Brunon, le frère du même Othon, qui devint archevêque de Cologne cette même année 953.

Attention, demain, interrogation sur la totalité des célébrations improbables...

Atours de Tours : Le Monstre de Xavier Veilhan

Il est question du doigt du Monstre, cette statue controversée, que je n'aime pas du tout (je m'en étais expliqué ici et ), dans un carnétoile abandonné, Atours de Tours, que je découvre aujourd'hui seulement grâce à notre métablog.

Vous êtes donc sommé(s) d'aller jeter vos regards de navigateurs éperdus, éplorés et pleurards à ce joli site, afin de convaincre son auteur de reprendre le clavier...

 

Humour fagot

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- Jésus, arrête de jouer avec l'orbe dans la grange ; tu vas finir par blesser une vache.

- Appelle-moi Salvator Mundi, d'abord, toi !!!

- C'est comme ça que tu parles à ta mère ?

 

 

 

 

 

[Très belle statue de la collégiale de Bueil. Droits réservés.]

08:10 Publié dans BoozArtz | Lien permanent | Commentaires (2)

mercredi, 18 janvier 2006

Colloque – senti – mental

– Vous n’aimez rien tant que les chiffres.

– Les nombres, les extases. Et surtout les excuses.

– Le cul, quand même, ce n’est pas rien…

– Le verbe s’est fait chair, dit-on par plagiat ou blasphème, mais c’est d’une facilité…

– Par ennui, dirais-je.

– …

– J’en reviens à ma question : vous n’aimez rien tant que les chiffres, n’est-ce pas ?

– Ah… c’était une question ?

 

À son Livre

Je ne mange pas de hot-dog
En écrivant ce carnétoile –
À peine si je bois un grog
En mettant l’écran à la voile.

C’est en humant, de Tours, le smog
Que germa au fond de la moelle
Cette idée de Gog ou Magog :
« En paraphes je me dévoile. »

Si ce n’est un rien démagogue,
Je trouve la Sereine au poil
Et, si le smog est de gasoil,

Je jette mes bordées aux digues
Et ma pêche pour le rorqual :
Touraine, baleine aux églogues !

 

 

Comment j’ai écrit “Ready steady”

17 janvier.

Hier, décidant d’écrire un poème (que je voulais court, de deux quatrains à peine) avec des rimes en –go, je pris une feuille de papier qui traînait par là, tandis que mon fils faisait la classe à ses petits, et commençai à griffonner les premiers vers. Il devenait difficile de trouver des rimes en –go, tout en respectant l’orthographe GO. Parallèlement, il devenait difficile de tenir la cohérence du sens. Le poème n’est, d’ailleurs, qu’une réussite très partielle, et le récit en est bien alambiqué.

J’ai ensuite consulté l’excellentissime (et je mâche mes mots) Dictionnaire de rimes d’Armel Louis (Le Robert : 1997), pour découvrir que, bien évidemment, plusieurs mots m’eussent été d’un grand secours, comme Togo, bingo, embargo ou cargo. Bah ! ce sera matière à d’autres fariboles !

J’ai aussi découvert, dans les textes cités par le génial Armel Louis (en plus, mon exemplaire est dédicacé, grâce à ma sœur), plusieurs vers de circonstance dans lesquels de grands poètes se sont pris de passion (ou de fantaisie passagère) pour cette rime. Il y a cette « Réponse à Germain » de Mallarmé, dont je n’ai aucun souvenir, et un long poème ultra-farfelu d’Apollinaire, intitulé « À toutes les Dingotes et à tous les Dingos », et que je suis certain de n’avoir jamais lu. Voilà une rime, le mot dingo, que je me suis interdit lors de l’écriture de Ready steady, convaincu que ce ne serait qu’une plate référence à Disney, ou me compliquer la tâche en déplaçant la scène de Chicago en Australie… alors que j’aurais pu prétendre, après coup, avoir voulu rendre hommage à l’autre Guillaume (pour le coup).

Il existe aussi un sonnet paillard de Saint-Amant, tout à fait délicieux. Lui, pourtant, n’use que de rimes en –got… et pour cause…

M’est-il permis d’ajouter, oubli (ou choix cruel) d’Armel Louis, les trois premiers vers de l’un des sizains de Lèche-cocu, sur le dernier album qu’enregistra Brassens de son vivant… :

Si l’homme était un peu bigot,

Lui qui sentait fort le fagot,

Criblait le ciel de patenôtres.

Hôtel Regina, Tours

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Je ne passais, d'ordinaire, au cours de ma première année à l'Université François-Rabelais, qu'une nuit par semaine à Tours, ayant mes cours rassemblés sur deux jours, comme la plupart de mes collègues parisiens ou autres turbo-profs.

Je dormais à l'hôtel Regina, qui était (mais pourquoi aurait-il changé?) d'un rapport qualité-prix imbattable. (J'ai essayé d'autres hôtels, à Tours et dans d'autres villes de semblable importance.) Classé une étoile, car les douches sont un peu petites, ou pour d'autres raisons tout aussi triviales, il offre

  1. une proximité du centre ville
  2. un confort de literie
  3. un calme

à faire pâlir la plupart des deux étoiles. (J'ai même connu un 3 étoiles plus bruyant et pas plus confortable que cet Hôtel Regina...)

A l'époque, la chambre avec salle de bains était facturée 23 euros. Les propriétaires, très gentils, donnaient l'impression d'une pension de famille d'entre-deux-guerres, mais sans les inconvénients matériels liés a souvenir de cette période déjà lointaine !

Place Foire-le-Roi, à Tours

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C'était le 6 juillet dernier, un mois après la création de ce carnet de toile, et alors que, encore sur mon vieux portable et utilisant Netscape, il m'était impossible de mettre des images en ligne. Je repense à ces photographies en feuillettant l'album de l'ami Simon, qui publie ce jour ardoises et colombages de la place Foire le Roi.

 

 

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Voilà l'un des signes auxquels arsouilles ou anglophiles (on peut être les deux) peuvent reconnaître cette place, en passant par la partie semi-piétonne de la rue Colbert.

(Le signe en question n'est pas le distributeur de sacs à crottes, mais le pub rutilant au second plan.)

 

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On peut, tout naturellement, préférer cet ensemble plus médiéval, qui attire l'oeil aussi, et pour cause... (C'était le 6 juillet, à Tours, non loin de la Loire et près du dédale des rues où se perd l'hôtel où je "descendais" au cours de l'année universitaire 2002-2003 et que dont je publierai une vue dans une prochaine note.)

Étendons le Robert culturel

Depuis que j’ai acquis le Dictionnaire culturel en langue française (Le Robert, 2005), que Simon, à défaut du monde entier, m’envie, je suis titillé en constatant que de nombreuses entrées ne sont, bien évidemment, illustrées d’aucune citation. J’ai le projet – certes dément – de trouver, au fil du temps, des citations pour chacun des mots de la sorte lacunaires. Eh oui ! Le Robert culturel est long d’à peine dix mille pages. Est-ce assez ?

Tombant par hasard sur l’entrée minivague, je m’amuse à imaginer ce que pourrait être la citation correspondante (donnée en italiques et sans nom d’auteur, bien sûr) :

Avec la nomination de Dominique Perben à un poste important, c’est, disparue depuis les années 1960, la minivague qui fait son grand retour.

...


 

Naturellement, l’idée serait de trouver des textes d’auteurs connus ou moins connus, et d’aider, à titre tout à fait bénévole, toute l’équipe d’Alain Rey et les lexicographes des décennies à venir, dans leur entreprise. Je crée, à cet effet, une nouvelle catégorie, « Mots sans lacune », afin de ne plus alourdir la catégorie Words Words Words.

******

P.S., suite au commentaire de Fuligineuse (ci-dessous) : cela ne va pas durer.

Insight (John Taylor, piano solo)

17 janvier, trois heures de l’après-midi.

Est-ce la glèbe où l’on s’enfonce, ou le grèbe qui, infidèle au lac, se prenant pour une alouette, s’élève jusqu’aux cieux ? Une mélopée vaguement asiatique – mais n’avons-nous pas laissé Gurdjieff dans son himalaya de sons fredonnés – se désenrubanne entre quelques lunaisons. Ma jument va l’amble, me préserve des cauchemars, tout bonnement. Bill Evans est aux cieux, une lune luisant à son œil comme un monocle ; près d’un mont, marmite grouillante aux résonances gaéliques, l’artiste s’incline sur son piano, en un namasté de toute beauté. (C’est le chant de chacun, mais ce n’est pas le mien.) Marcel Duchamp connaît son jour de gloire et se donne libre cours, mais c’est un Duchamp doux, pétri de Schubert, de Debussy, affairé à fourrer son nez dans les valises. Tout cela, c’est du cousu main, d’un vaillant petit tailleur et immense musicien.

En écoute : John Taylor. Insight. Sketch, 2003. SKE 333035.

Triple autoportrait dans le parc de Chenonceau

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Ajouté à 10 h 10 :
Les statistiques de H&F sont indisponibles pour la journée du 16, mais j'ai le plaisir (vain, futile et infantile) de vous annoncer que ce carnétoile a reçu 506 visites le 17, soit hier, et le premier jour, depuis sa création, à passer le symbolique demi-millier.
(Comme les autres statistiques dont je dispose font part d'une fréquentation supérieure lundi, on peut supposer que ce demi-millier a aussi été dépassé le 16...)
***
En écoute :
"La jalousie" de Léo Ferré

mardi, 17 janvier 2006

Une allée de Chenonceau

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Ce sont potences, poternes, poteries, potions, potages...

 

et, à l'horizon, je manque

[... singulièrement ...]

 

de courage.

Christ aux épines

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Ce Christ superbe, sur une commode, dans la cmabre bellement lugubre où Louise de Lorraine vécut ses années de veuvage*.

 

 

 

 

* En fait, elle avait sa chambre au rez-de-chaussée du château de Chenonceau, en face de la petite chapelle, mais la chambre a été reconstituée à l'identique au deuxième étage, ce qui la rend, en son isolement, plus sinistre encore.

21:45 Publié dans BoozArtz | Lien permanent | Commentaires (0)

Angelot de Chenonceau

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Hiveroclite

Je pense que ce carnet de toile est très hétéroclite : parmi mes lecteurs les plus fidèles, il y a ceux qui n’aiment pas les limericks, ceux qui n’aiment pas les célébrations, ceux qui n’aiment pas les autoportraits, ceux qui n’aiment pas le jazz, etc. (Il semble que personne n’ait jamais critiqué mes notes topographiques sur la Touraine, mais ça pourrait venir…)

 

S’il me reflète, c’est que j’ai bien des défauts, ou des imperfections, des contradictions, que sais-je ? Il y a, de nos jours, un cliché en littérature : l’idée qu’une œuvre valable est nécessairement multifaceted, multiple, prismatique – comment dire ? Je suis celui qui n’a pas de visage puisqu’il en a trop. J’ai repris mes pérégrinations sur les chemins du Jazeur méridional – autant dire qu’écrire des textes qui « parlent de musique » est ce que je trouve, de loin, le plus difficile… et, pour tout dire, le moins réussi.

 

Enfin, la pluie lave et noie toutes nos amertumes. Il faut continuer.

19:35 Publié dans Ex abrupto | Lien permanent | Commentaires (1)

J’ai mauvaise mine

La dessinatrice – Je vais rendre mes planches en retard.

Le mineur – Ma détresse est un puits sans fond.

Le démineur – Je ne sauterai pas de joie.

La starlette – Si mon agent me voyait dans cet état…

 

Le blogueur – Passe un corbeau, je reprends un verre.

Ready steady

16 janvier 2006.

Peu adepte du jeu de go,
Mais souffrant d’un fort lumbago,
Je veux jouer pour m’en distraire.
À Trinité-et-Tobago,
D’où tu m’envoies un plumbago,
Les échecs sont notre calvaire.

Certes, c’est un peu démago,
Dans les tripots de Chicago,
Jouer comme un fou au poker…
Face à un terrible Iago
Et une infâme virago,
Vite fait, je clame un joker !

De peur d’avoir l’impetigo,
Je ne touche pas au frigo
De ces sinistres dromadaires,
Et je rêve d’un Turbigo
Tout en regardant Vertigo
(Ah, la scène du lampadaire…)

Voici le docteur Zhivago
Qui me réclame tout de go
La main – de façon bien vulgaire ;
Tandis que d’un veau marengo
Comme en un film de Jean Vigo,
Je me sustente. Comme à la guerre… !

A cet instant, rêvant, ergo
Délirant, je vois le logo
De la fac : un fort ventru R.
Il n’y aura pas d’embargo
Sur mes vers, ni, Victor Hugo,
De concurrence belluaire.

 

P.S. : demain, à la même heure, quelques mots sur l'écriture de ce poème...

Vendredi 13, le frisson

Episodes précédents : 1 ; 2 ; 3.

 

Une chanson de Tom Waits dans la tête, un livre d’Attila Joszef à la main, dans la froidure des pierres, heureux, admiratif des statues, des frises, des petites sculptures si fines qui émaillent les différentes voussures, il attendit, attentif au temps qui passe, aux chevaux de la police montée, à l’Electrobus, aux jeunes et moins jeunes femmes, aux toilettes, à cette collègue de travail qui n’était pas Cendrine Nirdre, aux flammèches des torches, et à l’occasion

qui fait le luron.