mercredi, 28 novembre 2007
Florentienne entonnée
C'est aujourd'hui, paraît-il, le jour de Sainte Florentienne. (L'almanach propose Jacques de M.)
Tout cela nous ramène à Benais et rue du Colombier.
(aussi)
17:25 Publié dans Comme dirait le duc d'Elbeuf | Lien permanent | Commentaires (3)
Les sabots hellènes
Depuis la naissance de mon fils cadet, j’ai accoutumé de dénommer Alpha et Oméga, dans ce carnétoile, mes deux enfants. Cela a des conséquences amusantes dans la vie sociale au quotidien. Ainsi, François Bon m’a parlé de « son Alpha à lui ». Plus fort encore, un collègue de C., lecteur régulier – je crois – de ce carnet, lui demande des nouvelles d’Alpha et d’Oméga, alors qu’il connaît les vrais prénoms.
Il fut un temps où je pensais écrire une série de textes que j’aurais intitulée a & w, tout en gardant à l’esprit le nombre non négligeable d’œuvres très médiocres, sirupeuses, insupportables, qu’a pu susciter, même sous la plume de grands écrivains, la paternité ou la maternité. J’avais donc décidé d’écrire des textes plutôt abstraits, ou, dans tous les cas, codés, plus encore que Marin mon cœur ou Exquise Louise, d’Eugène Savitzkaya (de possibles modèles).
Tandis que j’écris ceci, d’ailleurs, Oméga, allongé sous son arche de jeux, souffle des framboises – ainsi que disent les anglophones – et Alpha, sautillant en tous sens, raconte à haute voix les différentes espèces d’animaux de son zoo imaginaire. (Il vient de me demander si l’envergure d’un vautour pouvait atteindre douze mètres, et un ours brun juché sur deux pattes onze mètres. Une fourmi de 18 mètres avec un chapeau sur la tête, aurais-je pu lui répondre...)
Outre que je n’ai pas écrit une ligne du livre projeté (a & w), je suis plutôt fier du choix des pseudonymes, qui reprennent les initiales des vrais prénoms tout en les transposant dans un contexte hellénique : il se trouve que le vrai prénom d’Alpha penche plutôt du côté de l’hébreu, et le vrai prénom d’Oméga du côté de la latinité tardive (pour simplifier). Le grec toujours sera l’indispensable trait d’union entre des références de cet ordre. This also means that my sons are the be-all and the end-all of my current life (together with C. (the Sea (la Mer (la Mère (C.))))).
Comme je viens d’évoquer la Mer, je dois dire deux mots de Moby Dick, que je prends le temps de lire (en partageant mes lectures avec d’autres livres, pour mieux retarder la jouissance) et qui m’étonne beaucoup. J’ai été amusé de constater que, dans le roman de Jamal Mahjoub que je lisais la semaine dernière, The Drift Latitudes, il y avait de nombreuses références à Moby Dick (baleines et sous-marins). De même, certains traits stylistiques d’In the American Grain paraissent empruntés directement à Melville.
Moby Dick m’étonne surtout parce que le roman n’a pas grand-chose à voir avec ce que j’attendais ; je n’avais d’ailleurs pas du tout le sentiment de m’attendre à quelque chose, mais il faut croire que je m’étais quand même fait des images, des idées préconçues, puisque ma lecture les met à mal.
Dimanche, dans le jardin, tandis qu’Alpha construisait des cabanes de Cro-Magnon sédentarisé (sic), je lisais « Guest’s Confession », une nouvelle peu connue de James, et qui, de fait, n’a pas la splendeur de certains récits plus tardifs, ou même de romans d’elle contemporains (le superbe Roderick Hudson, par exemple). C. venait de la lire dans la traduction du récent Pléiade dirigé par Evelyne Labbé. J’ai griffonné plusieurs brimborions de notes, qui, bien entendu, ne vont déboucher sur rien de concret, dans ce carnétoile.
Bref, quand je ne perds pas des journées entières à essayer de faire cours ou à préparer l’éventuelle reprise des enseignements et des examens, voilà un peu le déroulement de mes journées. (Ainsi, je me suis interrompu dix fois, au cours du paragraphe précédent, pour rendre sa girafe couinante (Sophie) à Oméga et lui faire des risettes, dont, en retour, il n’est pas avare.) J’écoute aussi, pour la troisième fois aujourd’hui, l’Art de la fugue... De Bach comme l’alpha et l’oméga de la musique européenne ?
10:10 Publié dans ... de mon fils | Lien permanent | Commentaires (7)
Pierre écrit
Comme je lis Corée l'absente, le journal 2004 de Renaud Camus, je constate, en me reportant à la chronologie des événements qui figure sur le site de l'écrivain, que, vers l'automne, c'est Pierre, son compagnon, qui rédige les entrées de l'agenda. Ainsi, on trouve, sous sa plume, un joli néologisme : "Petit déjeuner tôtif dans un autre hôtel après approches du château de Zuloaga".
Comme, d'autre part, j'apprends, en lisant Corée l'absente, que c'est Pierre qui a transcrit une bonne partie du monumental Journal de Travers (1976-77) publié au printemps dernier, je me demande si son nom ne devrait pas, dans certains cas, figurer à côté de celui de Renaud Camus ! (Je galèje, bien sûr : ils font comme ils le souhaitent...!)
05:55 Publié dans Corps, elle absente | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Littérature
mardi, 27 novembre 2007
Pastilles dans l'ornière
Peut-être suis-je condamné à égréner de pénibles souvenirs agréables : mes quelques séjours, toujours courts (trois jours au maximum), à Angers, ville dont j'ai découvert, à chaque fois, de nouveaux visages. En mai 2000, il y eut un bref trajet en bus et la conversation très ironique que j'eus avec ma soeur et J.-P. N., célèbre universitaire et romancier.
Plus tôt, j'avais livré, face à quelques pontes, une analyse peu timide d'un passage très beau de Maps. À l'époque, je ne tenais pas de carnétoile, et encore moins de journal intime. Mais les souvenirs remontent.
Comme les visions.
21:45 Publié dans Comme dirait le duc d'Elbeuf, Zestes photographiques | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Ligérienne, Photographie
lundi, 26 novembre 2007
Sans gêne
22:20 Publié dans Comme dirait le duc d'Elbeuf | Lien permanent | Commentaires (5)
Banque des équivoques
C'est rigolo d'avoir des 7, c'est rigolo d'avoir des 8.
Des 97 zones hachurées de rouge, seules quelques-unes peuvent être, avec quelque légitimité, qualifiées d'enclaves. Les sept fragments de nuit qui attendent que les yeux se ferment, de fatigue, pour envahir le tableau ont tout de voies sans issue. Ce que l'on voit au fond des puits quand on se penche ensuite.
Mon fils aîné est fou de batailles, et pas seulement chevaleresques.
Bien entendu, un bonhomme de neige déguisé en banquier se dissimule dans le paysage, avec les filles des pommes de terre, effilochées, qui attendent que les yeux se ferment pour en prendre de la graine. La neige gagne ces espaces à grands coups de canon, à grands renforts d'apéritifs raffinés. Ce que l'on voit au fronton des mairies quand on rêve de forêt vierge.
On attend de voir le dessous de jugeotte.
18:25 Publié dans Un fouillis de vieilles vieilleries | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : Ligérienne, Art, écriture
Blocage aux Tanneurs, 4ème semaine
Les résultats du vote électronique au sujet d'une éventuelle reprise des cours dans les U.F.R. de Lettres & Langues et d'Arts & Sciences Humaines sont assez clairs : 1591 votants ; 81% en faveur de la reprise des cours ; 12% contre ; 7% d'"abstentions". (En effet, il était possible de voter blanc, en quelque sorte.)
Comme les A.G. d'étudiants grévistes avaient appelé au boycott de ce scrutin, on peut se réjouir d'une assez large participation, et surtout d'un résultat incontestable qui a bien mis en évidence qu'il existait une vaste majorité muselée qui désire reprendre le travail.
Comme on pouvait s'y attendre, les "bloqueurs" n'ont pas reconnu la légitimité de ce résultat, et, voyant que les différentes issues avaient été débloquées samedi et les chaises et tables rangées dans les salles, ils erraient ce matin comme des âmes en peine, par petits groupes hargneux, essayant désespérément de forcer les portes. Ils ont même bousculé délibérément un collègue qui avait eu le malheur de ne pas se pousser suffisamment à leur goût.
Ils ont donc agi comme suit : tout d'abord, ils ont allumé un feu de joie à l'accueil (porte M), ce qui a eu pour conséquence immédiate d'enfumer durablement la cage d'escalier. Puis ils ont décidé de déménager le site voisin d'Anatole France, d'où ils ont extirpé chaises, tables, etc., pour se livrer à leur habituel chambardement. Des étudiants m'ont raconté que les automobilistes regardaient passer ces groupes portant chaises et tables avec une mine effarée.
Il y a quelques instants, près de la salle 36, une échauffourée a eu lieu, qui n'a pas été loin de dégénérer. On se demande comment tout cela va finir.
10:50 Publié dans WAW | Lien permanent | Commentaires (21) | Tags : Ligérienne
dimanche, 25 novembre 2007
Métro
Trois dames à tricorne napoléonien croisent des mains pareilles à des tentacules. Trois dames à voilettes vertes de dimensions différentes, et dont les visages se vêtent de reflets, nous regardent sans sembler savoir qu'elles ont des voisines. La plus timide est la muette. La plus audacieuse est la moins belle. La plus douce est embarrassée par ses quilles.
Rauchen verboten.
Un carrousel au fond inaugure l'espace.
20:10 Publié dans Un fouillis de vieilles vieilleries | Lien permanent | Commentaires (0)
Toile, été, volet
19:50 Publié dans Comme dirait le duc d'Elbeuf | Lien permanent | Commentaires (0)
Dans le leurre de Seuilly
Comme il est encore question sur le site de F (comme il aime à signer de sa seule initiale, je poursuis la tradition), de l'abbaye de Seuilly (avec des photos stupéfiantes), je poursuis le dialogue en rappelant ici un billet de mai dernier, et en publiant des photographies inédites.
17:27 Publié dans Flèche inversée vers les carnétoiles, Sites et lieux d'Indre-et-Loire, Zestes photographiques | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Ligérienne, Photographie
Maman les p’tits guerriers
Outre qu’il y aurait beaucoup à s’interroger sur une société dans laquelle les principaux media ne semblent rien trouver d’anormal à parler de la « maman » du Président de la République, on peut aussi noter que la présence de cette dame (contre laquelle je n’ai aucun grief particulier) en Chine et aux frais de l’Etat est passablement problématique.
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Ajoutons aussi que la visite en 25 minutes chrono du mausolée de l’empereur Qin en dit long sur les goûts et les pratiques culturelles du natit qui nous gouverne. (Douche comprise ?) Reste une question : pourquoi les figures de pierre ont-elles l'air si humaines ?
14:25 Publié dans Ex abrupto | Lien permanent | Commentaires (14)
Palilalies de Huntington
Entre autres chantiers multiples, dans mes deux carnétoiles ou ailleurs affaissé dans l'écriture, il y a les Mots sans lacune, vieille et maigre rubrique de ce site-ci. Elle me revint sous la plume à l'heure même où je lus, hier soir, cette phrase :
Les murs ocre qui entourent le domaine et les toits qui dépassent d'eux ne me sortent pas plus de l'esprit que Coré l'absente ou Corée l'absente, ce qui prouve bien que l'architecture peut être un objet de battologie au même titre que la poésie, et qu'il existe une palilalie visuelle autant que langagière.
Renaud Camus. Corée l'absente. Paris : Fayard, 2007, p. 249.
Pour le substantif battologie, le Robert culturel propose une citation, tout à fait réjouissante d'ailleurs, de Raymond Queneau, alors que, pour palilalie, la définition n'est pas accompagnée :
PALILALIE. n.f. < 1908, A. Soques ; du grec palin "de nouveau" et lalein "parler", cf palikinésie >
Pathol. Répétition involontaire d'un ou de plusieurs mots, observée dans la maladie de Parkinson et dans d'autres maladies du système nerveux.
Il se trouve que, sans être involontaire, la palilalie (du simple rabâchage au style itératif) est une figure essentielle de l'écriture de Renaud Camus, notamment dans les Eglogues (au secours, Madame de Véhesse !), mais plus généralement dans le reste de l'oeuvre. Ainsi, les pages 229 à 241 de Corée l'absente en présentent plusieurs cas ; par exemple : "Il a fait toute la journée un temps magnifique. Il a fait toute la journée un temps magnifique. Je croyais avoir facilement le vertige, mais Pierre est bien pire que moi." (p. 229)
10:10 Publié dans Corps, elle absente, Lect(o)ures, Mots sans lacune | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Littérature, Langue française
samedi, 24 novembre 2007
Alex sans drain
23:55 Publié dans Comme dirait le duc d'Elbeuf | Lien permanent | Commentaires (0)
Pageries d'automne
Il y avait déjà, en cours, Moby Dick (à petites doses, d'autant plus impressionnantes), In the American Grain (j'ai lu ce matin, dans le jardin, "Red Eric", quatre pages d'une durable puissance), Bruno Schulz (qui m'ennuie), les premiers mois de Corée l'absente, sans compter les lectures en vue du colloque Poets & Theory (Lew Welch, Sylvia Plath, Philip Larkin) et désormais, puisque C. travaille sur Le Tour d'écrou, se pencher sur les deux traductions empruntées mardi dernier (donc se replonger dans la novella en V.O.), et lire en anglais les nouvelles de jeunesse qu'elle lit en français, moi qui connais surtout, de Henry James, les nouvelles des années 1880-1910.
Tout cela explique pourquoi je n'ai pas encore écrit une ligne au sujet des Drift Latitudes, dernier roman paru de Jamal Mahjoub (en 2006).
17:47 Publié dans Lect(o)ures | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Littérature, écriture, Ligérienne
Pawking metaws
Pas trouvé le film de Warhol, les 8 minutes montrant Dylan fidgety, assis nerveux dans le fauteuil peluche, et dont François Bon parlait hier soir (ainsi que dans sa biographie de Bob).
Mais sur youTube j'ai tout de même dégotté le scopitone original de Subterranean Homesick Blues, un immense classique (paroles ici), et aussi la parodie de ce même "clip" par Weird Al Yankovic, sur un texte entièrement constitué de palindromes assez savoureux.
13:41 Publié dans Autres gammes | Lien permanent | Commentaires (6)
L'Esthétique de la résistance
"Finalement, j'appartiens bien à la littérature française contemporaine : je fais du surplace."
(François Bon, hier soir au Livre).
Présentation émouvante, avec la lecture de beaux passages de son Bob Dylan. Les anecdotes que François a racontées ensuite ouvraient des chemins digressifs infinis, à grands renforts de phrases interrompues. Je crois d'ailleurs qu'il y a eu un malentendu, car Martin Arnold lui a bien posé cinq questions, mais François n'avait pas compris qu'un temps, dans la soirée, était réservé aux questions du public. Toutefois, peu importe... il semble que, s'il évoque aussi peu les deux dernières décennies de la comète Dylan, c'est qu'il est moins convaincu par ce versant de l'oeuvre, mais aussi qu'il avait déjà écrit 450 pages et était, de toute manière, en retard pour rendre son manuscrit ! Good enough reasons... point taken !
Au cours de sa présentation, François a dit, avec une lueur de malice dans le regard, qu'il faudrait que quelqu'un écrive un livre intitulé Esthétique de la résistance. Comme il avait fait la même vanne avec le rhizome et le pli un quart d'heure auparavant ("mais c'est Deleuze, non ?" me glissa, déconcerté, mon voisin), j'en ai conclu qu'il y avait effectivement un livre qui se nomme ainsi. Ignare que je suis ! (J'ai pu vérifier cela sur les rayonnages de littérature allemande*, au cours du vin d'honneur qui s'en est suivi.)
Quand faut y aller, faut y aller... (D'autre part, on peut s'interroger, avec François Bon, sur le rire de résistance et la question des droits réservés à l'ère du Web 2.0..)
* Tiens, j'en profite pour écrire ici que je ne suis pas d'accord avec François Bon quand il se moque (gentiment) de Laurent Evrard et Martin Arnold parce que leur librairie est la seule de France où les rubriques ne sont pas signalées au-dessus des rayonnages. Je préfère, moi, être momentanément désorienté, car c'est ainsi que l'on flaire des archipels inattendus. Une librairie n'est pas une bibliothèque. (A bookshop is not a library.)
12:01 Publié dans Résidence avec Laloux | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Ligérienne, Littérature
vendredi, 23 novembre 2007
Léger excès de bleu
P.-H. de Valenciennes (1750-1819). L'Orage au bord d'un lac.
Le léger excès de bleu dans la couverture de Sommeil de personne ne frappe que moi, apparemment. (Corée l'absente, p. 136).
You can say that again.
La couverture est un détail du tableau. Les couleurs du tableau ne sont en rien si bleutées, ni la nuée entre terre et ciel si verdâtre, ni la forêt si violette. Ou est-ce la reproduction du site de la RMN, ci-dessus par moi reproduite, qui n'est pas assez bleue / verdâtre / violette ?
19:50 Publié dans BoozArtz | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Art, Littérature
L'Instant propice
Amplement temps reprendre chantier. Un peu de rouge dans la titraille [...] n'aurait peut-être pas été mauvais.* C'est toujours l'instant propice, et ce n'est jamais le bon moment.** Que dans ces parages les hachures zébrées de vermillon tiraillent à hue et à dia, c'est beaucoup pour le regard, et c'est peu demander au peintre. Savez-vous que deux étudiantes qui font partie du comité de blocage du site des Tanneurs ont clairement dit l'autre jour qu'elles trouvaient que la "culture" n'avait pas "sa place à l'université" ? (N'esayez pas de leur expliquer que ce sont des idées d'extrême-droite : ils ont décidé une bonne fois pour toutes que le facho, c'était vous.)
Enfin bref amplement temps reprendre chantier. J'ai traîné, j'ai perdu du temps, je ne me suis pas assez botté les fesses.*** Alors la milice m'envoie ces quatre drilles joyeux et colorés se dandinant comme des ectoplasmes aux corps mordus et dont l'un a deux têtes, et je pense soudain que c'est la milice des écrivains, alors que je n'ai pas bu le calice, et je pense soudain que c'est la milice du macadam, alors que je n'ai pas ouvert la boîte de Pandore, et je pense soudain qu'il suffit d'écouter Off Minor et Epistrophy en se fermant au bruit du monde, alors que le vent se lève, la pluie déchante, que se passe-t-il ?
* et *** Corée l'absente, p. 117 et 113.
** Celui qui marche devant, 3ème strophe.
16:09 Publié dans Un fouillis de vieilles vieilleries | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : Ligérienne, Art, écriture
Violence verbale & inculture des bloqueurs, suite (hélas)
J'avais donné rendez-vous à mes étudiants, ce matin, afin de voir s'il était possible de faire cours, ou, à défaut, de répondre aux questions diverses qu'ils se posent et qu'ils me posent par voie électronique.
Le "comité d'accueil" très agressif qui nous attendait, les quelques étudiants venus prendre quelques conseils et moi, ce matin à neuf heures devant la B.U. ne donne, une fois encore, pas une très bonne image du mouvement de blocage. Trois "bloqueurs" m'ont traité de "débile", un autre m'a dit que "faire cours c'[était] inciter à la haine", et un autre enfin m'a déclaré droit dans les yeux : "vous allez en pâtir". Quand j'ai répliqué que c'était une menace, un autre m'a répondu que ce n'était pas une menace, mais un "conseil".
Pendant quelques secondes, je me suis demandé si on était en train de tourner un remake du Parrain aux Tanneurs, mais apparemment non : dire à quelqu'un qu'il va "en pâtir" après l'avoir traité de "débile", c'est lui donner un conseil. On admirera aussi par quelle captivante tournure d'esprit faire cours revient à "inciter à la haine".
Heureusement que deux étudiants de l'IUT de journalisme filmaient la scène... c'est intéressant pour la suite.
Toutefois, j'étais très heureux de revoir enfin des étudiants dans un contexte de travail. Pour le premier groupe, sur un total de 40 inscrits, il y avait quinze étudiants. Pas assez pour faire cours, donc, d'autant que les bloqueurs se montraient menaçants. Les quinze étudiants ont travaillé en bibliothèque, et j'étais présent pour répondre à leurs questions et demandes d'éclaircissement sur tel ou tel point. Finalement, je faisais ce que j'aurais fait, de toute manière, par e-mail, si ce n'est que la conversation à plusieurs et de vive voix est toujours plus enrichissante et permet de lever plus rapidement les éventuels malentendus.
Pour le groupe de thème de L3, il y avait onze étudiants, sur une petite trentaine d'inscrits. Là encore, pas de cours à proprement parler, mais l'occasion de parler de problèmes spécifiques de syntaxe et de diverses subtilités lexicales.
13:25 Publié dans WAW | Lien permanent | Commentaires (30) | Tags : Ligérienne
Impressions en zigzag
08:00 Publié dans Comme dirait le duc d'Elbeuf | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 22 novembre 2007
Crimp ne paie pas
... où on misa ...............
Récemment encore j'ai évoqué cette pièce, mais avec qui ?
Peu importe : j'ai, dans mon bouquet, ce jour, Corée l'absente.
23:40 Publié dans Comme dirait le duc d'Elbeuf | Lien permanent | Commentaires (3)
Berlue
21:35 Publié dans Zestes photographiques | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Ligérienne, Photographie, Poésie
Blocage, ça continue...
... mais ce sont surtout les étudiants qui restent chez eux, pour leur grande majorité, à flemmarder - alors que, dans la mesure où l'accueil n'est plus du tout tenu par les piqués piquets de grève, ils devraient tous être présents, au moins à la bibliothèque.
Du coup, je reprends mes cours : dès ce matin, le master 1, et le reste va suivre.
13:10 Publié dans WAW | Lien permanent | Commentaires (42) | Tags : Ligérienne
mercredi, 21 novembre 2007
Tasmanie alphabets
............ il épingla telle une médaille sur ma poitrine une Tasmanie rose, flamboyante comme le mois de mai, et un Haidarabad où fourmillaient des alphabets étranges, enchevêtrés ...................
Bruno Schulz. "Le printemps", IV. In Le sanatorium au croque-mort, traduction de T. Douchy.
23:20 Publié dans Lect(o)ures | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Littérature
Ascèse double
Eglise de la Madeleine, Châteaudun.
20:20 Publié dans Zestes photographiques | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : Ligérienne, Photographie
Araucaria à la dérive
Aucun des quatre billets publiés le 21 novembre 2006 n'a reçu de commentaire : il y a des jours où même les quarterons n'attirent pas les foules.
Ce matin, dans l'ouvrage d'entraînement à la version et au commentaire de traduction de Sébastien Salbayre et Nathalie Vincent-Arnaud, j'ai lu un texte dElizabeth Jane Howard, extrait de son roman Confusion (que je ne connaissais pas) et où se trouvait l'expression monkey puzzle, que je ne connaissais pas non plus et qui désigne, semble-t-il, l'araucaria.
Le soleil a fini par se lever, le feignant des bureaux d'obsèques. (Cette apodose ferait, pour Bruno Schulz, un bon titre. Jean Dubuffet me souffle que c'est l'essentiel, quoique je sache désormais que je dois me méfier de ses dires, et plus encore de ses pinceaux ou de son fil à tailler le polystyrène.)
Dans The Drift Latitudes, le fils de Rachel saute sur une mine. (C. n'a pas aimé la troisième partie ; je me tâte.)
......... où Villandry signe blanc .........
15:15 Publié dans Comme dirait le duc d'Elbeuf, Le Livre des mines, Lect(o)ures, Moments de Tours, Un fouillis de vieilles vieilleries, Words Words Words | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : Ligérienne, Photographie, Littérature